C'est à la lueur des flammes qu'une fois encore, Silmeria distingua les dessins qui caractérisaient des boucliers. Elle n'en avait cure pour ainsi dire, mais ces dessins lui faisaient repenser à son ancienne Amie aujourd'hui disparue. Tisis, la jeune chevalière qui s'était alliée à Keresztur pour dresser un complot et tuer son frère. Mais Keresztur et ses gardes noirs étaient bien loin désormais. Il lui fallait faire comme avant, comme à sa fuite de cette cave de Tulorim, tuer, voler, vivre et s'enfuir. Survivre avait jusqu'à présent toujours été son crédo. Maintenant, elle était armée et prête à exterminer ceux qui se dresseraient contre elle.
Silmeria n'était en rien experte en ce qui concernait les boucliers, les siens se trouvaient sur sa garde, l'armure qui protégeait dernièrement encore, ses poignets et qui déchainait les vents. Cette armoire ne lui serait d'aucune utilité.
Un trio d'intrus trouillards entra alors. La lutine d'abord, les deux hommes par la suite. Ils avaient fuis le geôlier et son haleine fétide à la recherche d'une sortie, très probablement et Silmeria misait gros sur la mort de deux d'entre eux. Les voix résonnaient, trahissant le silence et scarifiant la tranquillité de la Brune qui insérait sournoisement la torche qu'elle tenait dans la main dans le gouffre de bois. Espérant que celui soit entamé également par les flammes. Quant bien même la première tentative ne soit pas des plus réussite.
La commode aux armes ne brûlait pas, le bois était trop humide, ou trop épais, il aurait fallu plus de flammes et de chaleur, plus longtemps et plus fort ! Mais elle n'avait pas de quoi embraser la salle, et l'avantage était que les vapeurs et les fumées n'allaient pas la mettre en danger, surtout si la machine refusait de s'enflammer. Ceci réglerait le problème à sa source.
Le jeune homme pâle comme un rejet de crémier s'en alla jusqu'à elle. Le triste sir, ce sordide individu avait l'air presque outré de l'acte de la femme, la questionnant sur les raisons qui pouvaient bien la pousser à faire ceci. Silmeria enragea intérieurement à la seconde où la question fut entendue. Sa colère grimpait et Hrist en resta surprise. D'ordinaire, elle n'était pas du genre à faire des démonstrations de fortes colères, mais Cèles comprit immédiatement.
La jeune Brune au maquillage désastreux s'était sentie insultée, si l'homme n'allait pas dans son sens, s'il tenter de s'opposer à elle, c'était qu'il avait peur, ou qu'il était trop inquiet mais les conséquences étaient très similaires. Sortir de ce trou demanderait une force de caractère, les esprits faibles n'étaient destinés qu'à mourir en anonymes.
Si ce jeune homme n'était pas capable de comprendre de lui même les noirs desseins de Silmeria, c'est qu'il n'était pas comme elle, et la Brune ne se sentait plus d'humeur particulièrement délicate. Chassez le naturel...
La Baronne reprenait le dessus, ses envies morbides, sa soif de sang, le crime lui manquait et voir ce personnage, à ses yeux insignifiant, lui demander des comptes... Et il reviendra au galop.
Le cœur battait, la poitrine se leva, gonflée d'air nouveau, alimentant ses muscles et sa colère. Elle tourna vivement le visage vers le jeune garçon. Ses yeux verts dévisageaient le faciès, Hrist désira s'assurer de quelque chose...
(« Dis moi, Cèles. Détient-il des fluides ? ») (« Oui ! Vous mettez mille ans pour me poser une question toute bête en plus. Des fluides sombres, tout comme moi. ») (« Un mage ? Un prêtre obscur peut être ? ») (« Pouet ! ») (« Qu'importe... Prêtres ou mages, ils ne sont pas plus résistants aux lames l'un ou l'autre... »)
Silmeria s'approcha doucement, ménageant sa vitesse, elle avait pris soin de dissimuler au mieux sa nouvelle lame, préférant le contact de la Scélérate, s'approchant du jeune garçon jusqu'à n'être séparée de lui que d'un seul pas.
La torche dans la machine luisait doucement sur ses yeux de lierre, et elle ouvrit la bouche, parlant d'une voix posée et presque suave.
« Mon cher... Je crois que l'heure est venue de vous occuper de vos affaires, aussi inintéressantes soient-elles. Ravalez donc votre langue avant de la perdre. »
La nouvelle arme à la lame courbée fut retirée doucement de sa cachette, son écrin de tissus sale dévoilait la lame luisante et claire prête à ouvrir la gorge du jeune garçon trop bavard. Ses muscles se tendaient, l'excitation grimpait et atteindrait vite son comble. De légers tremblements se faisaient sentir au niveau de ses genoux et de ses épaules, les spasmes de colère, elle ressentait de petits picotements dans sa main. Comme lorsqu'elle avait frappé l'homme Lézard qui tentait de lui faire la peau dans un moulin. La lame brillait, ne demandant qu'une chose, être plongée dans un écrin de chair.
Malgré cette envie furieuse de le tuer sur le champ, elle se ravisa. La présence de la lutine Guasina et de l'autre mâle du groupe n'était guère engageante au combat. L'un des deux aurait très bien pu alerter le geôlier et de fait la garde. Et comme ce genre de démonstration de force allait lui coûter sa douceur au yeux des autres, elle risquait de se trouver en manque d'amis lors d'un combat. Silmeria serra le poing. Elle le serrait tellement fort que ses bracelets venaient à vibrer. De rage, elle ne pu contenir sa colère, si elle s'était retenue davantage, elle aurait frappé avec la lame, mais au lieu de ça, elle envoya son poing fermé directement au visage de son infortunée future victime.
Frapper de la lame d'ailleurs aurait pu être bien plus dangereux, voir fatal ; il prendrait ceci pour un avertissement, s'il souhaitait répondre par la violence également, il en paierait le prix.
------ Bon, cette fois-ci je lance l'apprentissage de la CC Uppercut: Direct du poing dans la mâchoire très puissant et bien ciblé. (For+1/lvl, PV-0,5/lvl pour l'adversaire en plus s'il n'a pas de protection au visage, arrondis à l'inférieur, maximum -10PV)
J'ai toujours une arme dans la main directrice, la torche est dans la machine qui distribue les boucliers, l'autre toujours dans celle destinée aux armes tranchantes.
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