Dans sa furie meurtrière, l'orque manque à plusieurs reprises de m'achever définitivement. Je n'ai que des minces esquives et ruses comme armes. La commode est à présent devant moi, j'espère que je trouverai ce dont j'ai besoin, bien que je doute qu'un objet ici puisse faire quelque chose à cette bête immonde. Je grince des dents à l'idée de me faire terrasser par cette aberration, il n'en est pas question que je meurs ainsi ! Je préférerai succomber par autre chose que cela. Rapidement, l'orque voulu me pourfendre en deux parties au moment où je me saisi du petit meuble, mais quelque chose l'arrêta dans sa course. A peine j'ai le temps de me retourner vers mon adversaire que je vois ce dernier blessé à l'épaule, temporairement hors-combat. Qui a bien pu faire ça, en tout cas cela m'aide très bien, j'attrape la commode puis la projette directement vers la tête de l'orque déjà blessé. Ce dernier se reçois en effet le meuble en pleine face, l'objet vole en éclat au contact de son crâne déformé.
Il serai une erreur de marquer une pause en profitant de ce court laps de temps, dans lequel la créature est hors-combat … Mais pas pour moi. La rage me monte à la tête, de la même manière lors du jour de l'assaut à l'Obédience, la seule chose qui change ce coup-ci, c'est que l'orque ne peut se suicider et quand bien même cela m'arrangerai bien. Je regroupe le restant de mes forces, puis je fonce vers la chose, les mains vides. Mon plus grand défaut c'est certainement ma stupidité, je ne réfléchis pas avant d'agir quand je suis en colère. Je veux tuer cette créature, en ayant sans arme ni objet contondant, mais cela est quasiment impossible. Parfois je m'insulte moi-même pour cela, je ne sais pas me battre, je ne connais rien à cet art et ma raison alcoolisée me pousse à prendre part à toute les bastons que je vois, à chaque fois. Cette fois-ci, elle m'oblige à attaquer l'orque sans rien du tout, juste avec mes poings et mon cerveau … Mais cette dernière arme est malheureusement temporairement indisponible chez moi.
Au dernier instant, je saute vers atterrir de tout mon poids sur le mastodonte vert, cela est peut-être enfin la fin de ce combat, bien que court mais terriblement douloureux. La seule issue possible maintenant, c'est de lui asséner un seul coup, fatal et inévitable. Ce qui fait que j'ai pratiquement aucunes chances de le tuer, mais je ne sais pourquoi je continue à m'entêter. Tout se joue maintenant, sois je gagne sois je perds. Dans les deux cas je ne sortirai pas totalement indemne du combat, c'est sur. Mais là … Un grand coup de théâtre. Je vais m'abattre sur la tête de mon ennemi quand soudain celui-ci se retourne brutalement et m'attrape par la gorge. On aurai dit que je ne suis qu'une vulgaire mouche par rapport à sa force physique, il me soulève d'une telle facilité. Ça sens le mauvais quart-d'heure pour moi … En plus de me soulever dans les airs, il m'étrangle. Sa peau rocailleuse et collante s'imprègne sur mon coup, ça me répugne tellement que j'ai envie de vomir, mais vu que ma gorge est pratiquement aussi étroite d'une canne à cause de l'orque, c'est une mauvaise idée.
Il n'en reste pas là le chien, après me rendre ma gorge aussi molle qu'une feuille, il me lâche à terre. Je reprends grossièrement mon souffle, mes poumons avale en énorme quantité l'air présent dans la pièce, j'étais au bord de l'hyperventilation. Ma respiration est aussi bruyante qu'un marin qui ronfle, mais ça je m'en moque à la limite. Il me fixe avec une haine tellement voyante qu'il en bave abondamment. Heureusement pour moi ce poison coule à côté et non sur ma personne, sinon c'est l'humiliation assuré. D'un seul coup, sans que je puisse faire quoi que ce soit, je sens ses grosses mains emplies de corne de pose violemment sur les côtés de ma tête déjà en sang, puis je ressens une énorme, une gigantesque pression sur cette partie là. L'orque est en train de compresser ma tête pour me pousser au coma, voir me la faire sauter vu la force qu'il utilise pour faire pression. La douleur est immense et insurmontable mais je ne crie pas pour autant, du moins pas fort comme d'autre l'ont fait. Ce n'est pas que je ne ressens pas la douleur, bien au contraire, mais par nature je ne crie pas lorsqu'elle vient. Donc le monstre me compresse la tête de ses deux mains épaisses et m'empêche de bouger. Ça doit être nerveux, je n'arrive même pas à mouvoir un seul membre de mon corps, je n'aime pas ça du tout.
La douleur est trop immense, l'issue de ce combat commence clairement à apparaître, c'est moi qui vais crever à sa place. Non, cela ne doit pas arriver, je ne peux pas me laisser faire ainsi si facilement. Je ne peux malheureusement rien faire, du moins pas grand chose, quand je repense à que je vais certainement mourir des mains de ce gros lard, c'est encore un coup de fouet qui s'abat sur moi. Depuis toujours je ne me suis jamais soucié de rien, toujours à faire ma vie comme je l'entends en pensant que c'est l'entourage qui doit s'adapter à moi et non l'inverse. Cette théorie de la vie est comme une sorte de protection contre cette dernière. Daio et les deux autres semblent aussi être dans des situations assez délicate, mais eux ils ne sont pas sur le point de rendre l'âme maintenant, c'est injuste que moi alors je perds aussi vite. Jamais je n'ai fais parti des perdants, je ne le suis pas et je ne le serai jamais ! Hors de question d'abandonner maintenant, tout ce que j'ai fais était nul et non-avenant, absolument tout ! Le dégout de sois-même m'envahis, que dirai mon père si il sait ce qui se passe ici … J'aurai encore le droit à un magnifique 'Espèce de triples connards ! Incapables ! Fardeau de la société !'.
En réalité, ces phrases se jouent dans ma tête à cet instant, sans que je le veuille. Pourquoi ? Aucunes idées, mais cependant je sais à quoi elles servent … Plus je me regarde plus je vois la personne que décrit tout le monde, cette personne dont je disais qu'elle n'existe pas. Cet individu qui se fait tant rabaisser avec justifications …. Ce type, c'est moi. Il faut que cela change, du moins pour un moment que je me sorte de ce merdier dans lequel je me suis mis en affrontant cette grosses pustules qu'est cet orque ! Il exerce une force qui m'écrase au sol tout en compressant ma tête, juste quelques secondes se sont déroulés depuis le début de cette prise de mon ennemi.
Une idée me vient, assez bête et improbable, mais je vais quand même tenter de l'appliquer. Par un effort considérable et surtout en regardant mes autres compagnons se débrouiller mille fois mieux que moi, je trouve assez de force pour bouger mon coude. Ce dernier alla directement se planter derrière moi, dans le bas-ventre de l'orque, dans sa partie génital.
-'Mange ça bouffon !'-
Pris par surprise, par la douleur occasionné par mon coup, l'orque tomba à terre, en mettant ses deux mains devant ses boulettes, signe que ça doit lui faire horriblement mal. Il pousse des hurlements et cela me fais bien rire, je me paie sa tête en le voyant ainsi, il s'est pris un magnifique coup de coude dans les boules. J'attends un peu avant de l'achever, je dois reprendre mon souffle avant.
Je ne lâche pas ma prise pour autant, hors de question de laisser filer une tel chance d'achever mon adversaire. A peine je reprends le minimum de ma respiration, que je déplace à côté de lui, toujours se tordant par terre, le coup a dû lui faire vraiment mal, en même temps à cet endroit on ne peut pas faire pire, pour le genre masculin du moins. Dans ma soif de vengeance sur cet être minable et ignoble, je le retourne sur son dos.
Sans arrêter pour autant, je donne les derniers coups qui tueront j'espère ce monstre. En premier lieu je lui donne un violent coup de pieds en plein sur sa figure, puis sur le côté afin de le faire tourner dans un certains sens. Une fois que l'orque est contre le mur, affaibli, je pars dans une frénésie, un enchainement de coups mixant poings et pieds, toujours orienté vers la tête. L'orque pousse des grognements, il commence sérieusement à avoir mal je pense. Je lui écrase la face une dernière fois avant de me saisir du pieds du meuble à présent taillé, car il s'est brisé lorsque je l'ai envoyé sur le monstre. Sans hésitations, juste en le fixant dans les yeux, je descends mon bras vers son œil droit avec une vitesse et force fulgurante afin de fournir assez de puissance pour le transpercer. Son sang gicle de partout maintenant que un trou béant trône sur son visage mutilé par sa laideur, en comptant le pieds de table enfoncer dans son globe oculaire. Cette fois, je suis pour la première fois, je me sens réellement 'victorieux' car ceci est un combat que j'ai mené moi-même, sans aucunes aides ... En sortant vainqueur.
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Dernière édition par Warren Duncan le Jeu 14 Juil 2011 10:51, édité 1 fois.
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