précédemmentUn nouveau jour s'était levé sur Tulorim, durant le reste de la nuit notre petit gobelin avait réussi à trouver refuge sur le toit d'une pauvre maison des bas quartiers. En hauteur et en sécurité il avait réussi à dormir quelques heures. Cependant, il ne cessait d'être torturé par les souvenirs de la veille. Ce n'était pas la première fois qu'il ôtait la vie à quelqu'un, mais cette fois... c'était différent. En effet, généralement ses meurtres étaient commandités par un autre, où il ne restait que le bras qui tient le poignard, exécutant les ordres sans se préoccuper des conséquences. Mais, cette nuit, il avait consciemment prit la décision d'arracher la vie à un homme, désarmé et à genoux, un homme qui l'avait aidé. Certe, ce même homme l'avait attaqué, l’avait trahi et manipulé. Mais comment pouvait-il lui reprocher les mêmes erreurs qu’il venait de commettre.
Les remords le rongeaient tandis qu'il errait dans la ville, le ventre vide, à la recherche de quelconques établissements où il pourrait trouver de quoi se mettre sous la dent. C'est donc quelques rues plus loin qu'il se retrouva devant la « Taverne de Tulorim ». La façade était crasseuse et il hésita un moment avant de se décider à entrer, il avait un mauvais souvenir de ce genre d'endroits qui étaient généralement idéaux pour s'attirer des ennuies. Il ouvrit la porte et découvrit sans surprise une taverne des plus banal avec ses ivrognes et les effluves d'alcool qu'ils laissaient derrière eux. Un bar se dressait à sa droite, faisant face à une douzaine de tables. Il était encore tôt et seul certains habitués étaient présents, cinq personnes tout au plus. Dès son entré, la créature attira tous les regards, ce n'était pas courant d'apercevoir de telles bestioles dans un endroit pareil. Sans laisser paraître son inquiétude il se dirigea lentement vers le bar et à sa grande honte, il dut monter debout sur une chaise pour pouvoir être au niveau du tavernier. Ce dernier était entrain de ranger sa vaisselle mais lorsqu'il se retourna, il n'eut, étonnement, aucune réaction particulière à la vue du gobelin.
« Bonjours, une pinte et un gros ragoût, c'est possible ? Je meur de faim. » le gobelin voulait paraître le plus inoffensif possible, afin d'éviter les ennuies ; il arbora donc un sourire atroce qui se voulait en réalité sympathique.
«Mais bien sur, l'on sert à toutes heures ici. Sinon, je ne crois pas vous avoir déjà vu à Tulorim, vous êtes de passage ? » répondit calmement le tavernier.
Jirex fut sous le choc. C'était bien la première fois que quelqu'un s'adressait à lui normalement, sans aucun signe de surprise, de gêne ou de terreur sur le visage. C'était incroyablement réconfortant et la bête se pris immédiatement d'affection pour cet homme. Même si il devait juste avoir croisé plus de Segteks que la plupart des autres au cours de sa vie, le gobelin aimait croire qu'il était simplement différent. Il n’hésita donc pas à se confier à lui :
« Cela ne fait aucun doute, je suis arrivé hier, mais je compte m'installer ici si je trouve un gagne-pain, d’ailleurs... approchez. » Il lui fit signe de se pencher en avant. Puis il se mis à chuchoter, comme s’il parlait d'une affaire d'état.
« J'ai en ma possession des documents à l'adresse de Monsieur Vollard, vous pourriez peut être me renseigner à son sujet. Où puis-je le trouver ? » « Des documents à l’adresse de monsieur Vollard et vous ne savez pas qui c'est ? C'est l'un des plus puissants marchands de la ville et aussi un des plus ancien au conseil des sept. Il a une emprise dans un bon nombre d'affaires locales, certains disent même qu'il emploi sans gêne des guildes de voleurs et d'assassins pour bâtir son empire. Par contre je ne pourrais vous en dire plus, j'en suis navré. En tout cas, allez vous asseoir à une table, je vous apporte votre ragoût. »Il le remercia et sauta du tabouret pour se diriger vers les tables. Ce n'est qu'à cet instant qu'il remarqua le silence qui planait dans l'auberge et c'est en apercevant les cinq paires d'yeux fixées sur lui qu'il comprit qui en était la raison. Il se dirigea alors vers la table la plus reculé de la pièce, d'où il pourrait observer toute la scène. Ce n'est qu'une fois assis que les discussions reprirent leurs cours entre murmures et chuchotements.
Les minutes défilaient pendant que l'auberge se chargeait d'une foule bruyante, très vite la pièce fut surchargée d'un brouhaha incessant . En attendant son précieux repas, Jirex se contentait d'observer le peuple de Tulorim qui se rassemblait devant lui. D'un côté, deux riches marchands discutaient bruyamment d'une nouvelle affaire juteuse. Mais, paradoxalement à une table voisines, un groupe d'hommes graves préparaient un sal coup, eux aussi afin de remplir leurs coffres, mais d'une manière... moins onéreuse. Vous l'aurez compris, on parlait beaucoup affaire à cette heure-çi. Hormis bien sur, les quelques ivrognes qui décuvaient en silence leur nuit passée. Cependant, à travers ce chahut Jirex remarqua un homme, un rouquin assez costaud, tatoué sur la totalité de ses deux bras nus. Cette brute n'avait rien de vraiment particulier, mais il fixait le gobelin d'un aire menaçant lorsque celui-ci le remarqua.
l’homme fronça alors les sourcils, posa son verre et se leva en direction du petit gobelin. Il avait le pas lourd et rapide, les poings serrés. Ses intentions étaient surement mauvaises. En le voyant s’approcher Jirex baissa les yeux, mais empoigna cependant une lame, au cas où ils devraient en découdre. cependant il ne se faisait pas d’illusions, si jamais il avait besoin de sortir son arme il n’aurait aucune chance vu la carrure de son ennemi… surtout qu’il recevrait du renfort de la part des autres humains présents dans la salle.
mais déjà l’homme était au dessu du gobelin et frappa violemment la table du poing. la créature sursauta et leva des yeux inquiets vers son agresseur.
“tiens tiens, nous avons un invité aujourd’hui! dis-moi, qu’est-ce qu’une petite crapule dans ton genre viens faire dans notre taverne.” En parlant, le rouquin crachait au visage de son souffre douleur une haleine qui pourrait facilement faire vomir un orque. Jirex retient son dégoût et répondi:
“je suis seulement venu ici pour manger un peu, je ne veux de problème avec personne” La petite créature faisait alors vraiment peine à voir. Sa voix tremblotante laissait paraître la terreur et la faiblesse qui l' envahissait.
“Et donc, tu t’es cru en droit de venir ici impunément !” L’homme comptait en venir aux mains, c’était certains. Jirex fut à de nombreux reprise victime de racisme dans les lieux publique humains; mais jamais il n’avait été menacé de la sorte. il n’eut d’ailleur pas le temps de répondre que son agresseur le saisit par la machoir et souleva avec une force remarquable son petit corp frêle. Il soulevait la petite bête à l’aide d’une seul main et lui écrasait le visage avec une tel pression que le gebelin pouvait entendre des craquements dans son crâne. La douleur était vive, il avait du mal à respirer et aucun sons ne sortait de sa bouche. Immobilisé par la douleur il ne pu entendre que difficilement la voix qui tona au fond de la salle:
“He, toi! repose le tout de suite, c’est un clients comme les autres…” il reconnut, non sans mal, la voix du tavernier.
La vision de Jirex devient flou, sa respiration était saccadée, Il aperçut alors une silhouette s'approcher derrière le rouquin et lui asséner un violent coup de chaise. La chaise se brisa d’un coup, pourtant, sa cible ne semblait pas avoir ressenti le moindre choque. Notre héros avait peine à reconstituer la scène; mais l’agitation qui se faisait entendre laissait croire qu’une bagarre générale venait d’être engagé. Tout fut alors très rapide: tandis que de grands fracas éclataient de toutes parts, Le segtek pu distinguer son allié qui s’était accrocher à la nuque de son agresseur. cependant, il ne pu remarquer qu’une silhouette encapuchonnée avant d’être violemment projeté contre le mur.
Sa tête cogna de plein fouet quelque chose de métallique contre le mur sur lequel il venait de s’écraser. Puis, une incroyable douleur vint lui fendre le crâne, sa vision s'assombrit. Et enfin se referma sur l’image de la bataille acharnée qui faisait rage dans la taverne.