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 Sujet du message: Re: La Tour Noire
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 02:11 
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Dans l'obscurité de la tour, les Prêtres n'avaient rien raté de votre entrée, ils étouffèrent quelques braises, qui dégageaient immédiatement une fumée épaisse et très odorante. Et alors que tous les yeux se rivaient sur l'Autel sanguinolent dressé au centre de la pierre, Ziresh s'approchait, comme pour tâter, essayer d'en découvrir la matière sous l'oeil et les questions de ses compagnons. C'est alors que l'un d'eux hurla. Une de ces ombres avait lâché sa tige embrasée pour se ruer vers Ziresh, et avant même qu'il n'ait pu faire quoique ce soit, l'homme s'était emparé du Loup, lui avait sauté dessus, pressant ses poignets avec vigueur.

Ziresh pourra voir les dégâts du temps sur ce visage crispé, comme si chacun des nerfs palpitait nerveusement sous sa peau blanche :

« Mais comment osez-vous ? Com.. C. Hic. » Et c'est alors qu'aux yeux de tous, ce homme tomba comme mort. Plus un hoquet de vie, plus un souffle. Les autres laissèrent également tomber les tiges de fer. Comme des corps dépourvu d'âmes, ils avancèrent le pas lent, tanguant légèrement vers l'Autel. Deux des plus proches et des plus rapides le relevèrent. Il s'éveilla, la lucidité quitta la pièce sous les hurlements à déchirer une âme. Il hurlait, son cri strident vrillait les tympans des compagnons d'infortune et ses deux congénères peinaient à le maintenir. Il se délivra de leur emprise tant ses spasmes eut été forts, il courrait maintenant vers les braises en bousculant violemment Selen qui manquait de choir suite à la bousculade.

On vous rassura. Des paroles enveloppées dans le miel faisaient de leur mieux pour calmer la panique qu'aurait pu causer cet incident. Visiblement trop commun à leurs yeux. Le même et éternel guide dissimulé dans le lot de ses semblables frottait ses mains. Les comportements changeaient trop vite pour qu'ils puissent être anticipés... L'odeur des braises mortes montaient à la tête des étrangers, face à eux, les innommables prêtres...

« Il ne faut pas y toucher... Ce que c'est n'a aucune importance... La chair demande la chair. Le Maître estime votre valeur, mais son esprit a faim. Vous nous croyez fous ? Regardez-vous. Les graines de la discorde furent semées, la récolte doit être faite. Vos âmes sont la sienne, ce n'est qu'un emprunt. » Il leva les mains au ciel, comme s'il répondait lui même à un appel indicible. Sa capuche tomba, découvrant son crâne chauve, parsemé de petits cheveux blancs qui brillaient à la lumière des dernières braises. Le visage éclairé faiblement avait des allures monstrueuses, assombri, seuls ses yeux bleus clairs, presque révulsés ressortaient de ce faciès infâme. Il termina :

« Tôt ou tard, il faudra payer sa dette... »

Les fumées s'accouplaient dans un ballet fantomatique et devenaient plus épaisse, comme si une brume matinale était tombée dans ce lieu pourtant clos.

------------------
Effets nocifs de la fumée :

Selen, Aztai, Ziresh, Trà Thù, Warren - Nausée, vertiges
Depheline, Serpent - vomissements (pense à retirer ton masque Serpent)

Prochaine mise à jour jeudi 3 novembre début de soirée. Les absents seront supprimés.

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 Sujet du message: pprentissag
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 03:28 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Ce qu'Aztai n'osait faire, Ziresh quand à lui n'hésita pas. Le loup téméraire s'était avancé près de l'étrange toile de chair... La lance à la patte, il s'approchait sous les yeux du fauve soudain inquiet. Il caressa nerveusement le pommeau de son épée. Soudain, dans un hurlement abominable, l'un des êtres lâcha sa tige pour venir faire s'effondrer le loup argenté. S'écroulant avec lui, il entama une phrase au sens clair: interdit d'y toucher. Cependant, un hoquet s'échappa de sa gorge avant qu'il ne termine, et le vieillard s'effondra sur le côté, apparemment mort.

-Par Meno, balbutia le fauve, presque terrifié.

Instinctivement, il dégaina sa lame, s'attendant à voir surgir l'abomination que devait être leur maître. Alors que d'autre prêtres s'affaissaient à relever le soi-disant mort, celui-ci s'éveilla soudainement dans une impressionnante crise de spasmes. Comme possédé par le démon, l'homme se délivra de ses compagnons pour entamer une course vers Aztai ne savait où. Sur son chemin il bouscula Selen, lui faisant perdre l'équilibre.
Interloqué, le woran neige, épée au poing, se retourna vers les autres prêtres visiblement prompts à expliquer que cet incident n'était rien... Perplexe, le fauve remarqua alors l'un d'eux qui se démarqua du groupe. Dans un flot de paroles presque dénudées de sens, le jeune fauve compris aisément, une fois de plus, que sa vie et celle de ses compagnons étaient entre les mains de ce maître. Et, information supplémentaire, les intentions de celui-ci paraissait finalement pas si pacifiste que cela.

-Mon âme n'appartient à aucun maître! Répliqua Aztai en pointant de sa lame le prêtre.

Celui avait levé les mains au ciel, sa capuche tombante dévoilant un visage hideux, effrayant. Alors qu'il semblait engagé une sorte de rituel, il prononça des paroles confuses, sur une dette à payer. Le woran allait de nouveau répondre lorsque son regard fut attirer par la fumée qui venait de faire son apparition... Comme guidée par les gestes du vieux prêtre, elle tourbillonnait, dansait pour se faire plus épaisse et plus imposante... Cette omniprésence enveloppa les aventuriers dans un véritable linceul, et bientôt, un malaise saisit Aztai aux tripes.

-Argh!

L'épée à la patte, il posa un genou à terre tant l'air semblait lourd. Une pression se faisait sur son estomac, sa gueule fut rapidement humectée par un surplus de salive qui annonçait rien de bon. Un premier hoquet le força à prendre une profonde inspiration tant l'envie de vomir le narguait. Dans l'incapacité de se relever, les vapeurs lui infligeant une totale perte d'équilibre, Aztai releva la gueule pour essayer de distinguer ce prêtre. A côté de lui, ses compagnons étaient dans le même état. Il entendit même le bruit d'une éclaboussure, signifiant clairement que l'un ou l'une d'entre eux venait de succomber aux nausées.
Se relevant avec peine, le félin en eut assez. Dans un énième hoquet qu'il parvint à retenir, il arma son bras en direction du prêtre. Etait-ce la folie qui le guidait? Ou alors cette envie d'arrêter cet affreux manège? Peut-être. En attendant, ce vieillard leur nuisait, et avec les paroles qu'il venait de prononcer Aztai eut peine à considérer ses actes comme amicaux.
Visant du mieux qu'il pu, il tenta, non pas de tuer, mais au moins de distraire voir blesser le vieux afin qu'il cesse son étrange rituel. A peine la lame avait-elle quitté sa patte que le woran se demanda s'il ne venait pas de signer l'arrêt de mort du groupe entier...



(((Apprentissage de la compétence CC/AA: Lancer)))

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Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


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 Sujet du message: Re: La Tour Noire
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 03:49 
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Intervention spécifique : Aztai


Tentative de jet : échec

La patte tendue, l'épée voltigea dans le néant, ne coupant que la brume, passant trop haut, bien au dessus de l'épaule du prêtre. L'arme tomba directement dans l'Autel, la lame plantée dans les chairs ensanglantées. Un silence tomba. Les regards étaient tous rivés sur l'Autel. Derrière vous, la porte claqua.

Par rangée de quatre personne, de nouveaux arrivants entrèrent dans la tour, le pas synchronisé, les yeux dans le vague, la même et singulière démarche des habitants de la cité sans nom, ils formaient maintenant une cordon d'êtres autour de vous.

Le Prêtre que tu avais visé se retourna, lui seul semblait plus lucide que les autres - à ton grand daim - il tendit la main vers toi. Entre ses doigts crochus commençait à naitre une nébuleuse violette aux relents de magie sombre. Soudain l'explosion, un trait siffla et frappa ta poitrine, t'envoyant en arrière, fauchant Trà Thù au passage. Sur ton torse encore fumant, de minuscules gouttelettes de sang apparurent. La sensation de brûlure augmentant le malaise. Ce sort n'était que trop connu et redouté, le souffle de Thimoros. Le worran neige avait raison. Ce que ce peuple voyait comme le Maître n'était personne d'autre qu'une ancienne image de Thimoros, vue et cultivée par des fidèles loin de tout...

A leur tour, les autres prêtres, d'un geste lent levèrent le bras vers le reste de la troupe encore debout...

« Nous... Avons besoin de votre aide. Le Maître ne tolère aucun écart, rappelez-vous en, bête sauvage. »

----------------

Souffle de Thimoros soit - 30 points de vie pour Aztai - tu collectionnes les gros chiffres hein, ton malaise est accentué, Je t'offre la permission EXCEPTIONNELLE de reposter une fois avant la mise à jour, comme tu as une matière à Rp nouvelle dû à ton attaque.
Apprentissage validé, mais veille à y mettre beaucoup plus de fond la prochaine fois. C'est léger.

Bien sûr, ce genre de mise à jour se révèle aussi exceptionnelle que le droit de poster deux fois.

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 Sujet du message: Re: La Tour Noire
MessagePosté: Mar 1 Nov 2011 18:30 
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Localisation: Alentours de Kendra Kâr
Nul n’eut le temps de répondre à mes questions, ou à celles de Depheline. Un cri attira sur une personne toute l’attention de l’assemblée réunie là. L’un des prêtres qui s’était mis à enfumer la sombre salle de fumeroles malodorantes venait de se précipiter avec vivacité vers le lupin qui tentait de frôler la masse charnue, au centre. Un sacrilège, un acte interdit, sans aucun doute. Il lui agrippa vivement les poignets pour le contraindre, puis, sans explication, chut sur le sol. Une perte de conscience subite. Une mort, peut-être, non moins attendue. Il avait été foudroyé sur place.

Mon regard vert s’était tourné vers la scène avec attention, et circonspection. Tout autour, les prêtres lachèrent leurs tiges métalliques pour se rendre aux côtés de leur congénère mal en point, tanguant à chaque pas, se mouvant à droite et à gauche comme dans une danse létale, un rituel morbide. Les plus prompts à rejoindre l’évanouis le relevèrent sans ménagement, et le défunt se réveilla aussi subitement qu’il était tombé. Et il s’éveilla en hurlant, comme si par la douleur incarnée il avait été touché. Comme si le seul fait de s’être abandonné à l’inconscience l’avait écorché de son âme. Secoué de spasmes, et hurlant toujours à fendre les tympans de ses collègues, il parvint à se libérer de leur étreinte, et se mit tout à coup à courir frénétiquement dans ma direction. J’esquissai rapidement un geste de biais pour l’éviter, mais je fus trop lent : il me percuta l’épaule et, trébuchant, poursuivit sa course folle vers les braises incandescentes. Je manquai de choir sous le choc, reculant de deux pas boiteux en arrière avant de me stabiliser, une main sur mon épaule meurtrie par cet enragé.

Les sourcils froncés, je me retournai vers le prêtre encapuchonné, celui qui nous accompagnait, en quête de réponses à tous ces événements singuliers. Ces bizarreries macabres commençaient à me courir sur le haricot, et mes fluides bouillonnant d’une lumière pure s’agitaient dans mes veines, sous ma peau, prêts à sortir avec virulence pour noyer d’un éclat vif ces empaffés aux mornes figures.

Il n’avait guère l’air étonné, ou même perturbé par cet incident singulier. À vrai dire, sur ses traits cachés, l’assurance se lisait. Une assurance qu’il traduisit par des paroles détachées et circonspectes. De nouvelles énigmes, et aucune réponse. Il parla de dette, d’emprunt d’âme, de chair et de cet éternel maître. À mesure qu’il parlait, je sentais ma tête se mettre à tourner, et un mal-être s’installer en moi. Les fumeroles puantes des religieux de la Tour Noire s’insinuaient en moi en répandant leurs effluves méphitiques dans mon organisme. Poison, toxines nocives. Mon estomac se souleva en un haut-le-cœur, alors que je portai la main aux lèvres. Je me saisis d’un pan de ma cape pour le plaquer contre ma bouche, contre mon nez. Et derrière ce masque dérisoire, j’observai la scène qui s’embrumait littéralement de plus en plus.

Aztaï le téméraire cria à la liberté, et tenta vainement de lancer son arme sur l’encapé qui nous menaçait d’un odieux rite sacrificiel. En vain, car l’arme se ficha dans la chair stagnante sans causer le moindre dégât à ce manipulateur de conscience. Il répliqua tout de même d’un sort puissant empli d’ombre et de cruauté. Il maniait la magie sombre, mon opposé. Derrière moi, la porte s’était refermée. Nous étions prisonniers. Et des prisonniers désormais menacés par des fanatiques écervelés, qui étaient prêts à faire pleuvoir sur nous leurs pouvoirs ravageurs.

À travers mon masque improvisé, je clamai :

« Besoin de nous ? Votre maître ne saurait se satisfaire de nos âmes, et vous le savez. Pourquoi ne pas prouver votre réelle fidélité, et lui sacrifier votre propre vie pleine de son pouvoir, pleine de ses savoirs. C’est vous, qu’il réclame, et vous vous leurrez de vouloir nous imposer vos ordres. L’aide, ça se demande, ça ne s’impose pas. Un don consenti vaut bien plus que de vulgaires meurtres. »

Je m’adressai tant à l’être aux cheveux blancs qu’à sa clique de prêtres sombres. Aveuglés par leur divinité qu’ils étaient, ils devraient m’écouter, moi qui avait été ‘choisi’ par leur Maître.

« C’est pour vous éclairer que le Maître m’a choisi pour passer l’épreuve. Vous éclairer sur vos dérives. Moi et ceux qui m’accompagnent sommes là pour vous aider, mais pas de la manière que vous croyez. »

Pour augmenter l’effet d’intervention divine, je libérai autour de moi mes fluides de lumière, en une aura lumineuse éclairant ma silhouette dans cette sombre salle, ainsi que mes alentours directs…

[HJ : lancé du sort RP « Eclairage »]

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: La Tour Noire
MessagePosté: Mer 2 Nov 2011 00:19 
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Prudemment, Ziresh s'était avancé, pas vraiment certain de savoir s'il risquait de faire une forme de blasphème ou si sa recherche était bien légitime. Mais il n'eut le temps que de faire quelques pas et de voir un peu mieux la chair dégoulinante sur l'autel... Juste l'espace d'un instant, la vision des cadavres déchirés lui revint, si bien qu'il se demanda alors si cet amas infâme n'était pas composé partiellement de ces pauvres victimes. Mais à l'instant où il se posa cette question, une force vint le percuter sur le flanc pour lui faire tomber sa lance et lui serrer fortement les poings.
Un visage maladif était venu l'agresser, manifestement outré par quelque chose, lui reprochant sans doute s'être trop intéressé à l'autel. Mais il n'eut pas le temps de maudire plus longtemps le pauvre loup, car d'un coup, la face blanche tomba directement sur le sol, comme morte. Le liykor eut juste le temps de ramasser son arme que deux autres "prêtres" (car la présence de l'autel devenait bien assez claire) ramassaient le corps de leur compère, qui se remit à se débattre dans des cris stridents, sous les paroles désabusées du "guide" qui les avait menés jusqu'ici.

(Père et Mère... Que se passe-t-il ici?)

Pour Ziresh, cet endroit devenait dramatiquement dangereux. Ces hommes avaient-ils vraiment besoin d'aide? Il n'y croyait pas une seule seconde. Plus maintenant en tout cas. Cette chair infâme, cette folie, quel "maître" pouvait être responsable de cela? Il était cent fois plus probable qu'ils soient les responsables des morts de ces pauvres mineurs que victimes de quoique ce soit. De ces insectes, peut-être? Et encore, comme se l'était dit le jeune chasseur, les scolopendres sont craintifs, mais pas agressifs d'ordinaire.
Puis le "guide" leur parla. Il dit qu'il ne fallait pas toucher à l'autel, que "la chair demande la chair", puis la suite ne ressembla à rien d'autre que des menaces... Le jeune liykor se serait rué sur l'autel, ou même si le prêtre, si Aztai ne l'avait pas devancé... Une mise en garde des plus percutantes vint stoppa alors net ses ambitions, puisque l'encapuchonné avait tendu sa main vers le woran, faisant immédiatement fumer sa poitrine pour en faire jaillir de grosses gouttes de sang. Immédiatement, Ziresh y reconnut le sort de son amie: Terra. Mais il n'y reconnaissait là absolument rien de son caractère... Cette jeune fille aimante, qui lui avait justement sauvé la vie par le biais de cette attaque... Qu'est-ce qui clochait, au juste? C'était cet homme qui était "normal" dans son utilisation du sort? C'était Terra l'intrus?

(Non... Ce n'est pas possible... Pas toi, Terra...)

Ziresh était athée. Du moins, il n'accordait d'importance à aucun dieu. Mais il savait que vouer un culte à cette entité là, c'était une démonstration de pure méchanceté. Il devait y avoir une erreur... Mais quoiqu'il en soit, sans comprendre pourquoi, sans savoir si c'était la tristesse ou simplement son malaise qui s'amplifiait, le pauvre liykor commença à avoir des nausée. Il pensa un instant à se rapprocher d'Aztai afin de l'aider, mais voyant toutes les innombrables capuches tendre la main vers son groupe, il se figea...
Il vit alors les braises qui généraient cette fumée, et qui amplifiaient son malaise. Il y en avait trop, beaucoup trop pour qu'ils puissent rester indemnes. Et tous ces "prêtres", prêts à les tuer s'ils bougeaient... Ziresh se sentit alors condamné. Il voyait bien les choses venir: ils seraient sacrifiés pour Thimoros, après une longue torture. En un instant, il eut une peur monstrueuse de perdre la vie. Si bien qu'il n'osa plus rien faire...

"Kâhra..." laissa-t-il échapper, en repensant à sa bien aimée.

Rien n'était certain quant à ce qui allait se passer... Puis Selen fit une tentative. Ziresh avait bien vu, face au scolopendre, comment il avait utilisé la magie de la lumière pour s'en défaire. Du moins, après les coups qu'il s'était pris et la migraine qu'il avait eue, c'était ce qu'il lui semblait avoir vu. C'était une bonne idée, mais Thimoros ne devait-il pas d'avantage évoquer les ténèbres? Et puis, s'ils étaient capables du souffle, ils pouvaient sans doute comprendre le stratagème de Selen...
Tout en reculant, Ziresh serrait le pendentif de Kâhra, en espérant que ce dernier pourrait l'aider si jamais ces fous furieux décidaient bel et bien de les attaquer... Et il voyait cela arriver, tant il n'arrivait pas à croire en la réussite de la tentative de son "acolyte de lumière".

(Dès qu'ils attaquent... Il faut que je fasse marcher cette chose... Kâhra ne peut pas m'avoir donné cette Fleur de Lys sans que cela n'ait un vrai pouvoir... Bon sang, je risque de mourir d'un moment à l'autre... J'ai peur... J'ai la trouille! Faites que Selen réussisse à les convaincre!)

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 Sujet du message: Re: La Tour Noire
MessagePosté: Mer 2 Nov 2011 02:23 
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Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Au vu de la dégénérescence de la situation, il se dit qu'il aurait dû rappeler qu'on leur avait demandé d'être respectueux. Tout d'abord des brasiers furent éteins, dégageant une fumée blanche et épaisse. Il s'en suivit l'attaque du lupin, par un des prêtres, considérant sûrement qu'il s'était trop approché. L'homme l'avait attrapée aux poignets et avait prononcé quelques mots avant de s'écrouler. Alors qu'il semblait mort, deux autres vinrent le relever, à peine l'eurent-ils fait, qu'il fut pris de spasmes et hurla, si fort que cela en était insupportable. À force de se débattre, il se libéra et se mit à courir, bousculant Selen au passage. Les personnes appartenant à la tour essayèrent de calmer les choses, pour éviter que la situation ne s'envenime.

Le guide prit la parole, pour répondre aux questions. Comme à son habitude, il resta évasif, et expliqua que l'esprit du maître avait besoin de se nourrir ainsi que l'origine de la chair n'avait pas d'importance. Il continua, ajoutant que toutes les âmes était celle du maître et que la récolte doit être faite. Il leva les mains au ciel, faisant tombé sa capuche et révélant son visage. Son crâne chauve, ne comptait que quelques cheveux blancs qui brillaient à la lumière. Lumière qui, à cause de sa faiblesse, lui donnait un aspect maléfique, ce qui était accentuer par ses yeux bleus, presque révulsé. Il les menaça comme quoi, tôt ou tard, il faudrait payer sa dette. Sur ces paroles, la fumée s'épaissit et sembla danser avant de s'abattre comme une brume dans toute la salle.

Les contact de la vapeur avec la gorge du voleur, le firent tousser. Très vite, elle s'immisça dans son esprit, lui donnant de nouveau des vertiges. Ce qu'il voyait, commençait à bouger doucement, il se rapprocha d'une des colonnes, et s'appuya dessus avant que les effets empirent. Une pression vint se faire sur son estomac et des hauts de cœur suivirent, présageant le retour des nausées. Il appuya d'abord sa main contre sa bouche, espérant que le pain ne ressortirait pas tout de suite. Il resserra ensuite sa capuche de façon à pouvoir se servir d'une partie de tissu comme filtre, bien que peu efficace. Tout autour de lui, ses compagnons étaient touchés du même mal.

Le fauve, sûrement énervé par la situation, lança son arme sur leur ex-guide. Mais il n'était clairement pas doué pour cela. En effet l'arme passa bien au-dessus de l'épaule de la cible, allant se figé sur le tas de chair. La porte claqua, de nouveaux habitant arrivèrent de façon tellement synchrone qu'ils en étaient effrayant, ils se mirent à encercler les mercenaires. La proie du worran se changea son chasseur, plus lucide que les autres, il tendit les mains vers celui-ci et la magie le frappa de plein fouet. Le sort d'ombre, propulsa Aztai sur plusieurs mètres, fauchant violemment le demi-elfe qui tomba au sol. Trà commença à se relever, mais s'arrêta voyant que tous les nouveaux venus lever les mains, sûrement prêt à lancer la même technique. Toutefois, celui qui leur semblait supérieur les en empêcha, prétextant, qu'ils avaient besoin de leur aide. Il rappela au fauve, que le maître ne tolérait aucun écart.

Les choses se présentaient plutôt mal. Ils étaient en fâcheuse posture. Le bâtard finit de se relever tant bien que mal et de regagner sa colonne. S'il venait à y avoir combat, ils n'avaient aucune chance, la brume les affaiblissait déjà relativement bien, alors que les prêtres semblaient y être insensible. De plus, ils étaient plus nombreux et prêt à attaquer. La seule chose qu'il restait à faire était de calmer le jeu, et il espérait que les autres l'avaient compris. Assez loin de lui, Ziresh prononça un nom féminin, chose que normalement il aurait gardé pour s'en servir plus tard, mais auxquelles il ne prêta pas la moindre intention.

Comme il l'escomptait, Selen prit la parole. Toutefois, il ne pris pas le chemin auquel avait pensé le voleur. Il leur clama que leur maître ne voulait pas de l'âme des aventuriers qu'il avait élu, mais qu'il apprécierait celles de ses fidèles. Que leur sacrifice volontaire serait mieux perçu que leur meurtre. Il ajouta qu'il avait été choisi pour les remettre sur le bon chemin, pour appuyer ses dires, il utilisa même sa magie pour s'entourer d'une aura. Le demi-elfe pensait que ce n'était sûrement pas le mieux. Le sort que le prêtre avait utilisé était clairement empreint d'une puissance maléfique. De plus, il sembla déjà se sacrifier par eux mêmes, et si leur maître était bien une entité plutôt mauvaise, il devait encore plus appréciait les meurtres. Il avait été bien présomptueux sur ce coup là, et bien que ça puisse marché, il y avait bien plus de chance de ne pas les convaincre.

Le demi-elfe se redressa, quittant le maintien de sa colonne. Il avança du mieux qu'il pu de quelques pas, essayant de montrer le moins possible ses difficultés. Vu la situation, s'essayer à la diplomatie ne serait pas une mauvaise chose. Il prit la parole, faisant en sorte de ne montrer aucun sentiment et s'empêchant de menacer ou insulter les personnes étant en position de force.

« Tout d'abord, ça serait pas mal de se calmer. Ça serait dommage de devoir s'entretuer en ce lieu et plutôt intéressant d'en revenir à nos affaires principales. En effet, nous ne sommes pas là pour causer des problèmes à cette cité, mais éliminer les scolopendres qui semblent être en majeure partie responsable des problèmes des mineures. Il semble également que ça soit la mission pour laquelle vous avez besoin de notre aide. » Il fut pris d'une quinte de toux, à cause de toute la fumée respiré, lors de ses paroles. « Ensuite, il serait pas mal de retirer cette fumée, à moins qu'elle soit nécessaire pour qu'on puisse entendre parler de la génitrice de nos ennemis. Et il serait même acceptable d'accélérer le mouvement, pour que l'on puisse en finir le plus vite et que tous soient content. Après tout, nous avons plus de différence avec ses insectes qu'entre nous, donc travailler ensemble paraît plutôt logique. Qu'en dites-vous ? »

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 Sujet du message: Re: La Tour Noire
MessagePosté: Mer 2 Nov 2011 12:13 
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Localisation: quête 30
Alors que j'approche de l'autel, Ziresh, sans s'embarrasser du sol dégoutant, se rue vers l'étrange autel, me dépassant de sa foulée lupine. Je me stoppe donc à mi-chemin en laissant le demi-loup le soin d'observer les restes sanguinolents.

Son examen est de courte durée, car il a à peine flairé le monceaux de viscères qu'un fou furieux à capuche se jette sur lui en hurlant à l'hérésie. Je suis surpris par la rudesse du prêtre sombre et j'entreprends un peu au ralenti d'aller aider le loup. A peine deux pas fait dans leur direction que le prêtre agressif s'écroule sans un cri, raide mort, laissant Ziresh ébahi devant ce qui vient de lui arriver.

Je n'en reste pas moins choqué, et observe alors les autres ombres s'avancer comme des zombies décérébrés vers l'homme mort, le soulevant du sol mécaniquement. L'étrange se produit alors. Tel un possédé, un corps sans vie s'éveille dans un hurlement de damnée, s'agitant violemment, griffant, beuglant à la folie jusqu'à se défaire de l'étreinte de ses congénères. Il finit par y parvenir, avant de s'enfuir de la pièce en bousculant tout sur son passage. Le guide se présente alors sous une autre forme, celui d'un prêtre malsain, chauve, qui n'a aucune considération pour les actes ignobles de ce temple.

Les fidèles se rapprochent. Certains répandent leurs écœurant encens et emplissent les lieux d'une fumée qui ne tarde pas à franchir le masque de fer qui couvre mon visage. Je me mets a tousser et suffoquer, pendant que l'homme nous annonce que son maitre sanguinaire à besoin de se nourrir, me permettant ainsi de rapidement mettre les choses en lien.

« Il doit s'agir de l'épreuve de la folie, si nous y résistons...nous serons.... apte...eurk erf.. »

La fumée agresse ma gorge violemment, entre dans mon estomac, mes poumons, ma cervelle et mon corps. La sensation est abominable, mes sens sont révoltés et mon appareil digestif refuse cette intrusion odorante et fumée. J'ai juste le temps d'arracher mon masque de fer. Ce dernier vole et atterrit à trois pas de moi dans un raclement métallique, libérant mon visage et ma bouche qui, dans l'instant qui suit, recrache une vague de bile chargée du dernier repas de la journée. Mon estomac se convulsant pour chasser à sa manière l'écœurante intrusion, je frappe le sol du poing sous la douleur. Je tombe à genoux du fait de la violence du rejet. Mes soyeux cheveux roux rabattus devant mon regard embué cachent mon visage à tous les protagonistes.

J'entends un rugissement, je perçois un flash, une chute violente, des voix qui percent la nappe de brouillard, mais mon esprit menace de partir en emportant ma lucidité avec lui.

J'essaye d'élaborer une barrière psychique afin de résister à une quelconque attaque mentale : on n'aura rien de moi.


[Se concentre pour essayer de garder l'esprit clair, ne fait aucun acte physique pour ce tour]

_________________
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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15
    "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)

    Réputation :
    ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27
    ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm
    ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher
    ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca
    ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire


    Dernière édition par Serpent le Sam 26 Nov 2011 15:09, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Mer 2 Nov 2011 13:50 
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    Depheline n'eut pas les réponses escomptées à ses questions. Le guide sombre avait été très évasif, s'étant contenté de proférer des sortes d'avertissements et même, de menaces. On en voulait à leur esprit ? La magicienne ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas encore senti la présence envahissante du Maître en elle. Quelque chose semblait donc ne pas aller et peut-être même que cet individu n'utilisait que la notion de « maître » pour se justifier d'actes à venir inacceptables.

    Voyant Aztai réagir violemment, Depheline sentit ses nerfs se crisper. Elle avait eu peur de la réaction du prêtre et avait bien fait, puisqu'une incroyable déflagration de magie ténébreuse l'atteignit de plein fouet. Pourquoi ces échanges hostiles ? La jeune femme n'avait pas compris pourquoi les choses avaient mal tourné.

    Quant à Ziresh, l'expérience de ce dernier n'avait pas non plus été la plus plaisante. Il avait, certes, vu l'autel et son contenu, mais l'attaque qu'il avait subie de l'un des prêtres, heureusement inoffensive, inquiéta grandement la jeune rousse. Elle fut néanmoins rassurée par le fait que finalement, c'eût été le loup, le premier, à avoir atteint l'autel, et non pas Serpent. Ce dernier était bien moins robuste que Ziresh.

    Imperceptiblement, Depheline avait reculé derrière l'ensemble de ses coéquipiers, avant d'être prise de puissante nausée et de douloureux maux de tête causés par la fumée répandue dans la tour. Il lui sembla que cette dernière était volontairement produite et par réflexe, elle plaça sa cape en travers de son nez, avant de finalement se plier en deux pour vomir dans un puissant haut le cœur. Son mal-être n'avait visiblement pas tardé s'exprimer, d'autant plus que la panique gagnait la jeune femme. De plus en plus de choses se déroulaient simultanément, menant toutes, probablement, vers un avenir malheureux relativement proche.

    « Calmez-vous ! », avait lancé la magicienne à l'assemblée réunissant alliés et potentiels ennemis. « Écoutez ce que nous avons à vous dire, si vous voulez de notre aide, ou risquez de contrarier la volonté de votre Maître ! »

    Ses mots lui semblaient dérisoires, pourtant, elle espérait ramener l'attention sur ce que Selen avait eu à leur dire.

    Non loin de son ami Serpent qui, lui aussi, avait vidé le contenu de son estomac, elle prêta une oreille attentive à ce que ce qu'il avait exprimé. Il avait interpelé l'esprit de Depheline, quoiqu'embrumé par la fumée. Plutôt qu'une épreuve de folie, elle songea alors à une épreuve de la discorde.

    « Comment comptes-tu résister à une épreuve dont on ne connait pas l'objectif ? »

    Elle avait, ce coup-ci, murmuré ces quelques mots pour éviter d'être entendue par le prêtre agressif qui avait violemment blessé Aztai. Depheline savait qu'elle devait être la dernière en possession d'une potion de soin et elle alla la lui faire avaler sans tarder, si on la laissait faire, bien sûr...

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    Dernière édition par Depheline le Lun 28 Nov 2011 16:58, édité 1 fois.

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Jeu 3 Nov 2011 17:43 
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    Une fois de plus, j'ai raison. Depuis le début cette histoire ne m'inspire guère, tout d'abord les mineurs qui deviennent fou, les cadavres sans tête, les insectes géant et maintenant quoi, que va t-il nous arriver en supplément ? Déjà rien que l'odeur de 'viande' en décomposition émanant de ce tas de chair me donne presque envie de rendre il faut en plus supporter l'attitude plus que douteuse de notre mystérieux guide. J'aurai passé sur l'offensive depuis bien longtemps si j'avais encore de la réserve mais actuellement je ne suis même pas en mesure de produire un seul éclat électrique … En clair si jamais la situation en vient aux mains, je suis foutu. Loin de moi cette idée, je prie pour que ça n'arrive pas tant que je n'ai pas trouver une autre solution à ce problème.

    Mes compagnons posent des questions comme toujours et notre bon guide n'y répond que dans l'abstrait comme à son habitude. Il commence à me gaver ce type, je ne sais pas ce qui me retiens d'aller le trouer … Peut-être la peur, oui ça doit être ça. Mais là où ça commence à m'inquiéter, c'est que celui qui nous a conduit ici reprend ses paroles sous forme de menaces directement à notre encontre, avec ses histoires de dettes et de chair à offrir. J'ai l'impression que le maitre qu'ils vénèrent tous doit être cannibale ou il doit beaucoup aimer la viande en tout cas …

    La fumée provoquée par s'épaissit et devient asphyxiante, à tel point que tout le groupe se met à tousser. Dès lors où j'inhale cette fumée, mes poumons commencent à cracher et à souffler, me déchirant la gorge à chaque crise de toux. Déjà que par nature je ne suis pas très taillé pour être endurant, la fumée ne fait que me rendre encore plus faible. Je remarque à peine que Aztai tente de remédier à cette situation en tentant de tuer le prêtre, mais il échoue. Il faut absolument que je me trouve un moyen pour limiter les effets néfastes de l'air à présent, je commence déjà à ressentir de fortes nausées.

    Mais vu le peu de moyen que j'ai pour l'heure je n'arrive malheureusement pas à trouver une solution, juste si ce n'est que d'essayer de respirer le moins que possible. Toute la scène se déroule sous mes yeux mais je n'arrive pas pour autant à la comprendre, tout va vite. Comment on s'est retrouvés de simple aventuriers à repas du soir pour une chose dont on ne sait pratiquement rien ? Je me le demande. La magicienne tente à son tour d'apporter quelque chose à ce qui se passe en pensant que notre 'aide' est encore valable aux yeux de tout ces malades qui nous entoure. Sur ce je ne peux retenir de dire ce que je pense, mais avec un peu de mal car cette foutue fumée ne cesse de m'arracher mes poumons.

    -"Notre aide ? Ils en n'ont plus besoin !"- Je tousse et reprends mon souffle. -"Tout ce qu'ils voulaient c'est juste des victimes, de simple amuses-bouches pour leur connerie de maitre de m*** ! C'est ça la volonté de ce truc, nous bouffer !"-

    Mais je dis ça, c'est tout ce que je peux faire actuellement … Mais pourquoi j'ai toujours refusé d'apprendre la maniement des armes ? Là je suis dans de beaux-draps, je suis totalement inefficace sans ma magie et je crois bien que c'est le point le plus noir à mes yeux dans cette situation ...

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Ven 4 Nov 2011 17:40 
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    Le regard flou, Aztai vit avec malheur son épée suspendue dans l'amas de chair qui tenait lieu d'autel. Son regard se tourna lentement vers le prêtre. Et puis, dans un claquement, la porte par laquelle le groupe était entré laissa de nouveau passer des gens. D'autre être, plus fantomatiques que vivants, qui vinrent bientôt encerclé les mercenaires toujours accablés par cette fumée nauséeuse.
    Lorsque les arrivants eurent finit leur manège, Aztai riva de nouveau les yeux sur le "chef" qui, au grand damne du fauve, venait de lever ses paumes en sa direction. Le tigré n'eut le temps de dire un mot. Dans un éclair violet, la magie vint le percuter. C'était comme si un millier d'aiguille venait de s'enfoncer dans son torse tellement la douleur était présente. Il se sentit percuter un membre du groupe avant de s'écraser sur le dos un peu plus loin.

    -Par Meno! Suffoqua le woran neige, le souffle coupé.

    Dans l'incapacité de bouger, il cru bien rendre l'âme dans la minute qui allait suivre. Alors que son assaillant le mettait en garde, Aztai ne pu qu'endurcir son idée que les vrais ennemis dans cette histoire, c'était bien ces prêtres.
    Il tenta de se relever mais l'effort était titanesque. Baissant le regard sur son torse velu, sa fourrure absorbait un sang qui semblait directement provenir des pores de sa peau. Respirant à fond pour ne pas paniquer, il rassembla ses idées.
    Sans aucun doute son geste n'avait fait qu'aggraver les choses, mais elle avait révélé la véritable identité de leur hôtes. Dans un soupir, le fauve regarda son épée pendu lamentablement aux lambeaux de chairs: il devrait sûrement faire sans à présent.

    Alors que Trà se relevait (car il avait été la victime fauchée par le fauve), chacun des aventuriers se faisait une raison. Serpent ne voulait croire que les êtres présents devant étaient des ennemis. Selen semblait marcher dans le sens du fauve, il usa même de sa magie pour "éclairer" ses propos. Lorsque Trà prit la parole pour calmer le jeu et évoquer les scolopendres comme ennemis principal, Aztai ne pu s'empêcher de répliquer, une pointe de colère dans la voix:

    -Foutaises! Ces scolopendres ne sont en rien responsables de la destruction des mineurs! Si ces immondes serviteurs (il désigna les êtres qui les entourait) sont capables de tels actes (il posa une patte sur sa poitrine meurtrie), ces scolopendres ne seraient plus de ce monde. Quand à leurs propos sur le fait qu'ils ne puissent éradiquer seuls cette menace, je n'y croit pas une seconde. Depuis quand les utilisateurs de magie noire se donnent limite à ne pas tuer?

    Dans un effort conséquent, le fauve se releva. Il dégaina son estramaçon denté.

    -Nous sommes des proies et eux sont la menace que nous traquons, déclara-t-il.

    Il passa sa patte libre le long de son torse ensanglanté. La vue de son sang réveilla en lui un flot de ki continuel. Serrant un peu plus son pommeau, il se retint de commettre de nouveau un erreur qui pourrait lui couter la vie, attendant plutôt des réponses aux questions de ses alliés.
    C'est alors que la rousse s'approcha du fauve, quelque chose dans la main. Elle lui tendit une fiole remplie d'un liquide probablement curatif. Avec une simple révérence et lui adressa un sourire:

    -Mademoiselle, merci.

    Il avala d'une traite le contenu, attendant les effets bénéfiques, la patte toujours collé au torse.

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    Dernière édition par Aztai le Lun 7 Nov 2011 14:54, édité 2 fois.

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Sam 5 Nov 2011 15:17 
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    La fumée épaisse qui flottait entre chacun de vous perdait de sa puissance, nouvellement éclairée par la magie de Selen. Nouvelle lueur trop attendue dans cette ambiance morbide. Les prêtres gardaient leurs mains invariablement rivées sur chacun de vous, même si l'ambiance semblait se désamorcer légèrement, quelques uns dérivaient plus leurs mains vers le Worran neige, de crainte qu'il ne recommence à être agressif.

    « Je crois qu'il y a quelque chose que vous ne comprenez pas. La terre est bien différente de votre quotidien... Elle renferme tant de créatures, honteuses, grotesques, déformées et rendue folle par les ténèbres. Nous ne sommes pas vos ennemis. Mais comme vous et les scolopendres, comme les vôtres, ceux qui creusent la terre, êtes victimes de ces infernaux insectes. Ils vous attaquent, vous vous défendez, et n'avez aucun remords à ôter la vie. Votre courageux compagnon se dresse contre nous. Et pourtant, si nous avions été l'ennemi, vous seriez tous morts. Vos mots sont peut être fondés, mais le sens y est absent. »

    Les mains se baissèrent, Selen faisait toujours office de luciole géante dans l'assemblée, habilement caché derrière son bout de tissus tandis que ses fiers compagnons avaient plus de mal à résister à la fumée nocive.

    « Comme vous le dites, élu, l'aide ne doit pas s'imposer d'ordinaire, cette fois ci, je crains qu'il ne le faille. Les vôtres ont percé une cavité dans la roche. Attirés par des métaux selon les dires de ceux que nous avons pu sauver. Les scolopendres ne sont pas les plus dangereux... Il y a bien d'autres horreurs que la pierre renferme. La mère de toutes les craintes est éveillée. Elle a faim, ses enfants lui apportent de quoi se repaître. Elle pond. Elle pond sans arrêt. Et sa progéniture est partout, principalement de là d'où vous êtes arrivés. Repartir par cette voie là serait folie. D'autant plus que vous savez... »

    La porte derrière vous claqua lourdement, elle venait de s'ouvrir, grinçante, et laissait passer un cortège d'autres êtres encapuchonnés.

    « Vous savez que nous vivons ici... Nous craignons la jalousie des vôtres, tôt ou tard, ils nous détruiront. Ce risque est impensable. Cependant, nous vous offrons une chance de partir, sans quoi, vous resterez ici à jamais. Le Maître conçoit de vous laisser, vous n'êtes pas nés ici, mais il faudra verser le sang. Pour répondre à votre question valeureux guerrier, vous n'êtes pas assez appétissant pour que nous vous dévorions. Et la fumée est là pour purifier l'air, elle chasse tout ce qui n'est pas pur. Je vois que vos intentions, au travers de vos malaises ne le sont pas. Et malgré la colère de votre ami, mon geste était légitime, vous aviez tenté de me tuer, j'avais le choix de vous supprimer. Vous êtes encore en vie. Cessez de nous voir comme vos ennemis... Vous aurez assez à craindre sous terre...»

    Le cortège arrivé à côté de vous se dispersa. Vous constaterez non sans une certaine surprise que l'un d'eux porte dans ses bras le corps inerte d'Amarante, la peau blanche, les yeux mis clos, les lèvres devenues foncées. Il déposa son corps sur l'amas de chair et de visages de bois. Le Prêtre qui jusque là cherchait à désamorcer le conflit fit approcher Depheline. Ses comparses poussèrent doucement la jeune femme vers lui, et on lui tendit un couteau, une lame noire, sans gravure, assez lourde et au toucher désagréable.

    « Maintenant... Tuez la. Ouvrez ses chairs, libérez son sang, et vous tomberez dans un profond sommeil, lorsque vous yeux s'ouvriront, vous serez à la surface, mais n'aurez aucun souvenir de ces derniers instants sous terre. Nous n'existerons plus. Sinon, trouvez la mère. Trouvez là. Chassez là ou tuez là. Vos mineurs seront à l'abri et nous aussi. Nous userons de son sang pour accomplir le rituel. Le Maître veut une âme forte, celle de la bête ou de cette femme... »

    Tous s'écartèrent, laissait la mage de feu armée face au corps de l'Aéromancienne endormie, noyée dans d'odieux cauchemars.

    « Abaissez votre arme ! Et rentrez chez vous ! Si vous refusez de nous aider, partez ! Partez maintenant. »

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Dim 6 Nov 2011 17:44 
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    Les réactions des compagnons du louveteau étaient variées. Serpent voyait ce passage comme une épreuve, d'autres essayaient de convaincre ces ennemis, et Trà Thù ramenait la présence des scolopendres comme étant la source des problèmes. Ziresh, lui, était bien certain qu'il n'était en rien question des insectes. Mais quoiqu'il en soit, il préféra ne rien enchérir, et rester là, prêt à se battre s'il le fallait. Et sans aucun doute qu'il le faudrait à un moment, vue l'hostilité de ces hommes là...

    Puis l'homme reprit la parole afin de répondre à tous. Et cette fois-ci, même si elles continuaient de sembler froides et menaçantes, prirent un sens particulier. Il justifia son attaque envers Aztai en disant qu'il se défendait, ce qui était vrai d'une certaine manière. Mais Ziresh retenait tout de même les toutes premières paroles, comme quoi "leurs âmes n'étaient qu'un emprunt au maître". C'était paru immédiatement comme une menace, en plus des fumées qui menaçaient de les faire s'évanouir.
    Il renchérit ensuite en parlant de la "véritable menace" qu'il appelait "mère". Sans aucun doute un insecte, donc. Cette histoire de ponte expliquerait peut-être la manière qu'on eut les mineur de laisser des cadavres éventrés, presque explosés. Et il parla ensuite de la "jalousie" qu'ils pourraient susciter à la surface. Pour Ziresh, il aurait paru bien difficile de jalouser des ruines sans vies, dont les seuls résidents demeuraient presque de véritables psychopathes... Mais il connaissait la soif de connaissance des archéologues et autres explorateurs. A vrai dire, il en faisait partie, d'une certaine manière. Mais ayant vu cette ville de l'intérieur, il pouvait dire qu'il n'en tirerait aucun apprentissage qui saurait l'aider.
    Quoiqu'il en soit, ces explications changeaient la donne. Mais cette histoire de "verser le sang" pour partir glaçait le sien. Aussi, il continuait de tenir sa lance... Mais cela ne dura pas longtemps. Le cortège se dispersa pour laisser apparaître un homme portant Amarante dans ses bras. Ziresh n'avait même pas remarqué son absence, et si cela avait été le cas, il aurait sans aucun doute pensé qu'elle leur aurait fait faux bond. Mais non, elle était là, sans aucun doute victime de sa propre méchanceté. Puis le médiateur donna un poignard à Depheline. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu'il s'agissait là d'un sacrifice. Mais d'une certaine manière, il y avait une chose qu'il ne comprenait pas: en quoi cette pauvre folle égoïste pouvait-elle avoir une âme forte? Elle était restée mauvaise depuis le début, et avait même été dédaigneuse envers la mort de Milyah. Depuis le commencement, elle avait cherché la facilité en voulant tout simplement dévaster ce qu'elle ne comprenait pas. Il aurait été compréhensible pour toute la troupe de décider du sort qui serait le plus simple à leurs yeux.

    Pourtant, même si Ziresh avait été le seul à être victime de menaces physiques, il ne voyait pas les choses ainsi. La tuer, cela aurait été justement, et ils lui ressembleraient tous en cautionnant cela. Peu importe qu'ils oublient... Elle n'aurait même pas l'occasion de se racheter, de devenir meilleure...
    Il s'avança alors, animé par son désir de faire le bien, et s'exclama envers Depheline.

    "Ne fais pas ça!"

    Un peu gêné de s'imposer devant son groupe, alors qu'il était simplement le débutant parmi eux, il laissa passer un léger silence. Puis il reprit, un peu plus calme.

    "Elle est détestable, c'est vrai. Et elle a été dangereuse pour nous tous... Mais si on décide de la tuer et d'oublier par facilité, on sera encore pire! Elle ne pourra même pas se racheter, devenir meilleure... Il faut lui laisser le choix! On ne peut pas faire ça! Je ne le permettrais pas, je ne suis pas un assassin!"

    Il se mit aux côtés de son acolyte aux cheveux roux, puis se tourna vers tous ses alliés.

    "J'irais chercher cette "mère". Vienne avec moi qui le veuille, mais je ne tuerais pas Amarante. Maintenant (il se tourna vers le prêtre), indiquez moi le chemin à parcourir, et je le ferais."

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Dim 6 Nov 2011 22:49 
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    Le torse toujours brulant et ensanglanté, le fauve avait un peu de mal à respirer. L'acte du prêtre l'avait profondément affaiblit, mais grâce à Depheline, la potion commençait à faire son effet. Depuis qu'il s'était relevé, Aztai avait remarqué que nombreux des habitants tenaient leurs paumes tendues en sa direction: Aztai s'était clairement rendu comme l'ennemi public principal... Cependant, il écouta les explications de leur "chef". Dubitatif, il n'osait croire ce que l'homme leur racontait là. Mais pourtant, lorsqu'il évoqua le fait qu'il n'avait pas tué le woran neige, celui-ci ne pu qu'aller en son sens. Vu la puissance du sort et avec quelle négligence le mage l'avait crée, Aztai ne doutait pas un instant qu'il pouvait mourir de sa main à tous moments.
    La certitude avec laquelle le prêtre parla de la "mère", en réalité leur ennemi, manqua de convaincre le fauve. Malgré cela, une once d'inquiétude trônait. Et puis, les battants de la portes s'ouvrirent à nouveau pour laisser passer d'autres habitants. Le groupe fut interloqué de voir le corps inconscient d'Amarante, cette folle, dans les bras de l'un d'eux. Le chef leur proposa alors un choix, et ce fut à Depheline d'en décider les conséquences. Amarante fut déposée sur l'autel de chair, et son sacrifice permettrait le retour des sept autres à la surface de la terre, loin de ce cauchemar. Où alors, et Aztai fut moins attiré par cette option qui était à la base la première mission du groupe, éradiquer l'origine du problème: tuer la "mère".
    A la vue du corps de la folle, Aztai ne pu se retenir de penser que son sacrifice arrangerai bien des soucis. Mais une conscience lui montrai le contraire. Verser le sang n'était pas dans sa nature et même si l'acte décisif revenait à la jeune rousse, il ne pourrait se sentir innocent. C'est alors que Ziresh s'avança pour empêcher ce barbarisme. Le jeune loup opta pour la destruction de la mère plutôt que celle de leur alliée. Lorsqu'il fit face à tous le groupe, Aztai ne pu qu'aller en son sens. Il prit une douloureuse inspiration et approcha à son tours de Depheline, posant une patte sur son épaule.

    -C'est la vérité. Elle est haïssable et je la hait le premier. Mais Mihya nous à déjà quittée, et c'est inutile de verser le sang ainsi.

    Il se tourna vers Ziresh pour venir se mettre à ses côtés et faire face au prêtre.

    -Je suis en accord avec mon allié. Je pars moi aussi, quoique déjà bien affaiblit (il marqua un silence presque accusateur), pour éradiquer cette menace. Cependant, ne croyez pas que mon âme est vôtre. Je le fait pour moi, et pour moi seul.

    Il fit volte face, et d'un regard encourageant, signifia à ses compagnons qu'ils pouvaient quand même compter sur lui.

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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Lun 7 Nov 2011 16:22 
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    La lumière m’éclairait, et formait un halo luminescent tout autour de moi, chassant les ténèbres de ce sombre endroit. Et non seulement les ténèbres s’atténuaient, mais cette aura semblait vouloir mettre à mal la fumée irritante qui stagnait dans les airs. La tension, qui avait été à son comble quelques instants avant, se désamorça quelque peu. Nous ne voulions pas forcément leur nuire, ou les exterminer. Et eux-mêmes ne devaient pas nous voir comme des ennemis à tuer. Mes paroles engageaient au dialogue, et non au combat. Elles poussaient à trouver un compromis, et non à faire tourner cette aventure en un bain de sang. Ça me faisait bizarre d’adopter une posture visant à la paix des esprits, à l’apaisement des tensions. Je me rassurais en pensant que si je l’avais fait, c’était juste parce que nous n’avions que peu de chance d’en sortir vivants, si ces prêtres sombres se mettaient à nous canarder de leurs noirs pouvoirs. Nous n’étions pas assez forts. Et je n’avais aucune envie de perdre la vie ici, et maintenant, alors que j’étais sur la pente ascendante me menant au pouvoir, à la puissance.

    Pour confirmer cet état de transition, de diplomatie, le prêtre aux cheveux blancs filandreux, celui-là même qui nous avait conduit là, et avait proféré ses sombres menaces à notre encontre, entama un long discours visant à nous clarifier la situation de ce peuple méconnu et enfoui. Les esprits s’apaisèrent à mesure qu’il parlait, et les prêtres abandonnèrent progressivement leur position défensive.

    Le problème qui semblait sévir ici prenait la forme d’une « mère de toutes les craintes », qui pondait sa progéniture, mettant à mal tant les mineurs que ce peuple enfoui. Mais ce n’était pas tout. Maintenant que nous avions découvert leur cité, ils rechignaient à nous laisser partir, arguant que les autres, ceux de la surface, n’hésiteraient pas une seconde à les détruire.

    Ce fut alors que les portes de la tour s’ouvrirent avec fracas, libérant à leur place une nouvelle cohorte d’encapuchonnés obscurs. Ils avancèrent sentencieusement dans la salle, en un cortège sordide. L’un d’eux, je m’en aperçus rapidement, portait dans ses bras une silhouette que je ne connaissais que trop bien : celle d’Amarante, la sulfureuse mage aérienne au décolleté aguicheur. Sa peau était blême, pâle. Trop pâle. Comme si, dans cette sombre cité, elle avait trouvé la mort. Ses lèvres s’étaient assombries, comme si elle avait goûté quelque poison… Je serrai les poings sans rien dire, attendant que l’un des êtres qui l’amenaient prenne la parole pour expliquer ce corps inerte. Mais nulle explication ne vint. Ils la déposèrent sur l’autel de chair et de bois, sans un mot. Et ce fut de nouveau l’être aux cheveux filandreux qui reprit la parole, agrippant le bras de Depheline en lui tendant une lame noire. Il lui intima de la tuer, sans plus de réserve. Un sacrifice pour notre liberté. Mes sourcils étaient froncés, et mes yeux concentrés sur cet être sans gêne. Il proposait une autre solution pour racheter notre liberté, notre vie.

    Depheline ne portait pas la mageresse dans son cœur. C’était évident. Sans doute Amarante méritait-elle cette haine. Mais il n’était pas concevable de la tuer pour ça, de la réduire à néant. Car nous aurions besoin de chacun ici pour nous en sortir. Les paroles du prêtre n’étaient que du venin perfide. Il n’avait aucunement ma confiance. Ziresh s’interposa pour éviter le massacre, très vite rejoint par Aztaï. Bien, le bon sens n’avait pas quitté le groupe. Il était inutile de repréciser ma position à l’encontre de ce sacrifice. Je tenais toutefois à dire une chose de plus à l’être qui prônait si naturellement le sacrifice.

    « Nous chasser d’ici, nous tuer n’est en rien une solution pour vous. Les gens de la surface savent que nous sommes là. Ils connaissent notre existence. Si nous ne revenons pas avec la garantie de la sûreté des mines, ou si nous ne revenons pas du tout, ils enverront d’autres êtres, mieux armés, plus nombreux. Et là, ça pourrait être votre fin. Vous auriez tout intérêt à ce que nous débarrassions vos terres de cette « mère de toutes les craintes ». Apportez-nous votre aide, votre pouvoir, et nous mènerons cette mission à bien. Contre notre liberté, et la promesse que votre existence restera un secret pour les gens de la surface. »

    Puis, posant mon regard d’émeraude sur Depheline, puis sur Amarante.

    « Tout meurtre mérite vengeance. Les siens sauront retrouver son cadavre, si elle meurt. Et venger ceux qui sont responsables de sa chute. »

    _________________
    - Selen Adhenor -


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     Sujet du message: Re: La Tour Noire
    MessagePosté: Lun 7 Nov 2011 18:29 
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    Localisation: En quête 27
    Depheline avait fini par comprendre où voulait en venir ce guide servant d’un dieu maudit, celui de la souffrance et du sang, comme elle l'avait déjà précédemment deviné : Thimoros. Elle éprouva un frisson de dégoût en songeant qu’elle avait quitté Dahràm pour fuir les forces d’Oaxaca, pour se retrouver face à d’autres adorateurs du mal. Néanmoins, le mal d’ici-bas ne semblait pas être aussi dangereux. Il était plus réfléchi, équilibré, dosé.

    Qu’était-il, finalement, le plus pervers ? La folie incontrôlée ou le meurtre et la torture de sang-froid ? Elle fut amenée à se poser bien des questions, en voyant le corps immobile d’Amarante apporté auprès du groupe. Elle en avait presque oublié sa présence, tant elle ne lui avait pas manqué. La voir ainsi gisante lui apporta un sourire de satisfaction. Sans doute n’auraient-ils donc plus à craindre de perdre la vie sous le coup des menaces de cette demeurée avide de pouvoir. Autant la mort de Miliyah lui avait été douloureuse, autant celle-ci lui faisait ressentir un soulagement teinté d’un soupçon de culpabilité.

    Quelques explications supplémentaires leur furent alors apportées, signalant par la même occasion qu’Amarante n’était pas morte mais seulement endormie dans un profond sommeil, aux portes de la mort.

    « Quoi ? Moi ? Vous êtes fou ! Pourquoi ne pouvez-vous donc pas le faire vous-même ? », s’écria Depheline, qui n’avait jamais donné la mort à autre chose qu’à des insectes et des morts vivants tourmentés. Faire couler le sang d’un être-vivant ne lui était même jamais venu à l’esprit et elle regarda quelques instants le corps d’Amarante, semblant si paisible. Il était difficile d’imaginer que cette beauté lui avait causé tant d'angoisses depuis leur rencontre.

    Une arme fut remise entre les mains de la magicienne, qui observa l’objet de plus près, détournant son attention de la femme allongée. Rien que l’idée d’abaisser, froidement, cet objet et de voir s’échapper du corps ce filet de sang, de façon préméditée, lui faisait redouter le pire. Non, il était hors de question pour elle de se rabaisser à la hauteur de ce peuple vouant un culte au mal incarné. Si elle tuait, c’était pour se défendre, pas pour faire des offrandes.

    Ses compagnons d’aventures la soutinrent dans son refus et elle en fut soulagée, l’arme tomba au sol sans autre forme de considération et elle vint se placer aux côtés de Ziresh, ajoutant qu’à son tour, elle allait employer ses forces magiques à détruire la « mère » insecte, là où elle se trouvait. Un regard implorant fut jeté à Serpent. Il lui demandait de se joindre à eux sans tarder.

    « Notre véritable mission est de protéger les mineurs. Si nous pouvons le faire en vous aidant, nous sortirons vainqueur, la tête haute, de toute cette folle histoire. »

    Ces mots achevèrent d’affirmer sa résolution.

    _________________
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    Dernière édition par Depheline le Lun 28 Nov 2011 17:02, édité 1 fois.

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