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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Mer 10 Sep 2014 15:22 
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La Veuve des mers était en retrait. Les chaloupes descendues en fin de matinée filaient sur l'eau en direction des plages de galets. Les orques étaient serrés les uns contre les autres et leur poids avait fait descendre la flottaison. Lourdement armés, le matériel était disposé au centre des embarcations et les guerriers sur les côtés, rameurs assis et les autres accroupis là où il restait de la place.

Hrist était sur la dernière chaloupe, s'assurant une dernière fois d'avoir ses effets et surtout le plan de la région. Chaque erreur de navigation pourrait soulever une alarme et mettre fin à son désir de faire brûler les alentours de la ville et enfin d'assouvir une infime partie de sa dévorante soif de vengeance.

Ses doigts grattaient le bois humide de son vaisseau et quelques vagues éclataient sur le bois, projetant sur son visage de petite gouttelettes salées. Elle ne plissait pas les yeux, elle attendait d'être enfin sur la terre ferme, de sentir la gorge des prêtres s'ouvrir sous son arme. Elle attendait.

Devant elle, les orques souquaient ferme, le navire avançait rapidement jusqu'à ce que le premier des trois n'atteigne le rivage. Les bottes dans l'écume et les algues grasses, les premiers guerriers mirent pied à terre.

On entendit soudainement un puissant cri de guerre venir des hauteurs. La plage était étroite et menait vers un petit sentier qui conduirait les soldats jusqu'à l'orée d'un bois où ils seraient dissimulés. Mais ils étaient attendus. Le petit ciel du matin aux reflets gris s'assombrit et une pluie de flèches tomba des cieux.

Le cri des samouraïs, ces puissants guerriers en armure étaient en embuscade.

« Non... C'est pas vrai mais c'est pas vrai ! »

Hrist se dressa, déséquilibrée par les vagues et l'agitation à bord, elle vit rapidement ses premiers soldats à terre tomber sous le claquement des flèches. Déjà la seconde chaloupe et la sienne furent prise pour cible. Les yeux exorbités, elle observait les hauteurs mais ne vit ni drapeau ni soldat pas même l'ombre d'une monture. Dissimulés dans les fourrés ils n'étaient que terrible fantômes abattant sur elle un avertissement et une promesse de mort.

Un nouveau cri s'éleva.

« Retournez au navire ! Ramez ! »

Mais il était trop tard. L'agitation à bord fit que la frêle chaloupe sous le poids des guerriers se retourna brusquement, projetant Hrist à l'eau.

Elle n'avait pas eu le temps de voir que la seconde chaloupe ne bougeait déjà plus qu'au grès des vagues. Les soldats hérissés de flèches gisaient dans l'écume d'Oranan qui virait au rouge pourpre.

Hrist se laissa couler, les yeux ouverts dans l'eau claire, elle observa ses guerriers couler, prisonniers de leurs armures. Certains n'avaient même pas été touchés par des flèches et tentaient d'arracher leurs protections qui les entrainaient par le fond où ils attendraient le dernier soupir.

La tueuse, par chance avait des protections plus légères et amples, ses deux armes n'étaient pas un fardeau pour la nage mais elle était incapable de bouger. En apesanteur dans l'eau froide, le sel usant ses yeux, elle ne se rendit pas compte qu'elle pleurait.

Ses guerriers emportés par la mer, percés de mille flèches se faisaient ballotter par les vagues et les courants, son espoir de vengeance n'était plus que pitance pour crabe.

Son désir s'effondra et l'eau lui envahit le fond de la gorge. Un puissant haut-le-coeur ranima sa rage et sa colère, sans s'en rendre vraiment compte, elle était remontée à la surface. La vue brouillée par la colère et l'eau de mer, elle distingua assez mal le paysage. Mais ses oreilles entendirent qu'on parlait en langue humaine, des ordres qu'elle connaissait et comprenait parfaitement, les samouraïs étaient descendus sur la plage pour achever les blessés. Ses orques encore en vie n'avaient plus la force de crier et attendaient sur les galets tiédis par le sang que l'ultime coup de sabre termine ce massacre.

Toujours dans l'eau, Hrist s'était accrochée à une rame rivée à la chaloupe retournée. Elle lui servait de protection et empêcherait les soldats ennemis de la trouver ici, car même si elle venait à plonger pour échapper aux flèches, cette issue n'était que de courte durée, elle n'était pas excellente nageuse et encore moins accoutumée à rester sous l'eau sans respirer pendant longtemps.

Bien qu'elle avait une furieuse envie de hurler de rage, il n'en fut rien. La tueuse resta silencieuse et sa gorge irritée par le sel devenait douloureuse lorsqu'elle déglutit.

Autour d'elle, l'eau devenait rouge, un corps avait du remonter à la surface et se perdre sous l'embarcation où il se vidait peu à peu de son sang.

Tout ce qu'elle avait à faire, c'était d'attendre que les samouraïs partent fêter ça à Oranan.

Elle se rendit compte que son échec était plus lourd à porter que son égo et sa colère.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Jeu 11 Sep 2014 19:25 
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Les mouettes n'avaient pas peur d'elle. Les volatiles mangeaient en arrachant la chair là où l'armure avait été découpée et elles s'en donnaient à coeur joie.

Les doigts gonflés par l'eau et la peau irritée par le sel et le soleil cuisant, Hrist s'échoua sur la plage non loin des cadavres. Sur le dos, la nuque baignant dans l'écume elle sentait ses plis de robe et de cape suivre le courant des vagues et ne fut dérangée qu'au bout de longs instants lorsqu'un crabe trop curieux vint essayer de grimper le long de sa main.

Elle l'écrasa.

En se retournant lentement pour mieux observer ce sinistre spectacle, Hrist se rendit compte que son corps était fatigué et que de nombreuses crampes gênaient ses mouvements. Cèles restait silencieuse. La petite Faera savait bien ce que sa maîtresse ressentait et estimait qu'il n'était pas nécessaire d'intervenir maintenant, là où elle ne serait pas apte à lui répondre et encore moins disposée à le faire.

Ses guerriers flottaient ou gisaient sous les vagues, les autres rescapés de la mer allaient pourrir dans le sable et les galets et la tueuse se redressa, la tenue trempée d'eau de mer et s'en alla emprunter le petit chemin de terre battue qui la conduirait à l'orée des bois.


--- --- ---


« Je me sens... Trahie. C'est comme si on m'attendait. Comme si les soldats étaient prévenus, ils ont eu le temps de se préparer et de se cacher. Personne n'aurait pu prévoir que nous arrivions. Personne. »

« Tu sais, ma vieille. Il y avait peut être un avant-poste dissimulé. Et puis ta tête est mise à prix dans pas mal de contrées par ici, savoir qu'un de tes navires était dans le coin pouvait les inquiéter. »

Hrist était dénudée dans les sous-bois. Les affaires à tremper dans le petit cours d'eau qui traversait les arbres et la mousse verte qui brillait de rosée. Le sel se dégageait de ses effets et elle nettoyait son corps irrité et salé.

« Et au moins... Tu n'es pas blessée. Enfin, pas physiquement. »

Hrist ne répondit rien. Elle passait la pointe de sa lame sous ses ongles pour en dégager la terre et la poussière, l'oeil morne, elle se sentait mieux sous le contact froid de l'eau courante.

Quelques grenouilles maladroites sautaient non loin d'elle et venaient jouer avec les manches qui flottaient comme de petites algues dans lesquelles elles se cachaient et ne laissaient dépasser de l'eau que leurs petites têtes humides. Un croassement imbécile et étonné fit sourire Hrist. Encore une fois, elle sentait qu'elle allait pleurer mais ses larmes étaient déjà taries. Il n'y avait plus de place que pour la hargne et la colère mais que pouvait-elle toute seule ? Ses guerriers par le fond, elle n'avait plus rien, plus aucun moyen de prendre d'assaut les temples et il ne lui restait plus qu'une seule et unique solution, c'était de retourner à Omyre et d'y rester. Sa meilleure alternative était peut être la milice, elle y avait déjà fait sa place et pourrait y gagner du galon.

« Un jour, j'aurais ma vengeance. »

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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Ven 12 Sep 2014 01:50 
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La jeune elfe mit un certain temps à répondre. Elle était pensive. Peut-être bien que, tout comme lui, elle n'avait aucune certitude quand à ses objectifs, son rôle. Il n'y avait pas pensé auparavant mais il espérait vraiment qu'une fois arrivé à Oranan, il retrouverait les autres mésaventuriers avec qui il avait pu partager quelques instants et quelques mots à l'issue de ces événements qui le dépassaient de loin.

Enfin, elle parla.

- Ce que je compte faire sur la terre ferme... Boire un coup, j'imagine. Pour la suite, j'aviserai.

Elle détourna ensuite le regard, comme pour couper court à la conversation. Ce n'était naturellement pas dans les habitudes d'Heartless de se laisser dissuader par cela, mais avec tout ce qu'il s'était passé... C'était comme si tous ceux à qui il adressait la parole souffraient ensuite d'un destin funeste. Il avait songé lui parler un peu plus pour dissiper la solitude, mais comme elle était clairement peu encline à parler, il n'avait pas envie de la forcer.

- Ouais, boire un coup... dit-il d'un ton distrait, alors qu'il jetait un œil derrière lui.

Les côtes se rapprochaient petit à petit, si bien que la chaloupe silencieuse se heurta sans trop attendre au sol boueux sous l'eau salée. Sans accorder un autre regard à Sinaëthin, Heartless sauta à pieds joints de l'embarcation, emportant son sac sur son épaule gauche et son trident dans sa main droite, comme une canne de marcheur.

- Ha ! J'avais oublié c'que ça faisait d'ramer. C'est chiant, putain !

En quelques pas il sortit de l'eau et se retrouva sur une petite plage. L'Ynorie était le royaume des grandes plaines et des forêts. La verdure s'étalait devant lui et commençait à à peine une dizaine de mètres de ses pieds, en haut d'une pente boueuse et glissante.

Derrière lui, il entendit des bruits de pas. Il ne se retourna pas, sachant qu'il avait derrière lui une inconnue et qu'il valait mieux que ça reste ainsi, du moins pour le moment.

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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Ven 12 Sep 2014 11:40 
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- Ouais, boire un coup...

Il semblait vaguement déçu de ma réponse, ou peut-être était-il lui même préoccupé par ce qui l'attendait. Il ne tenta pas de prolonger la conversation et se concentra sur sa trajectoire. Bien vite, nous arrivâmes en vue d'une crique sur laquelle il ne tarda pas à échouer l'embarcation. Le sable crissa mollement sous la coque et il sauta aussitôt à terre. Il prit sur l'épaule gauche son sac rempli de trésors et se saisit de son trident comme d'un bâton sur s'aider à avancer sur la petite plage.

- Ha ! J'avais oublié c'que ça faisait d'ramer. C'est chiant, putain ! lâcha-t-il pour lui-même.

Je sortis à mon tour, passant précautionneusement par l'avant de la barque pour sauter directement sur le sable sans passer par l'eau. Je ne voulais pas risquer de ficher en l'air les plaques de métal de mes cuissardes. Je n'avais pas d'huile pour les nettoyer et craignais qu'elles ne rouillent. Et puis, pour être honnête, je n'avais tout simplement pas envie de me mouiller. J'avais repassé la cape de fourrure sur mes épaules, mon arc en bandoulière, le carquois accroché à ma ceinture à la manière des archers d'Hidirain, et m'accrochais à la besace à mon côté, de crainte d'en perdre le contenu. Le heaume en particulier prenait une place monstrueuse. Les saillies du casque me blessaient la hanche tandis que le sac battait au rythme de mes pas mais je me refusais à le mettre pour l'instant. Je me serais sentie franchement ridicule.

Je pressai le pas et rattrapai le borgne sur la pente traîtresse qui nous menait en haut de la falaise. Des champs, des bois, des collines, à perte de vue. L'herbe haute était encore trempée de rosée et les arbres ondulaient dans le vent. Au loin, des tâches dorées maculaient certaines cimes. Elles se détachaient d'une manière singulière sur les nuages gris qui gagnaient du terrain. J'avais toujours aimé ce fascinant contraste. Même s'il annonçait la pluie. Sur notre gauche, une imposante montagne se dressait. Loin, très loin devant nous, je pouvais apercevoir d'autres sommets, engloutis par la grisaille. Si je ne m'abusais, Oranan devait se trouver quelque part sur notre droite. Des bois nous bouchaient la vue. Un sentier s'ouvrait cependant devant nous et partait dans cette direction. Des pêcheurs se rendaient peut-être parfois sur cette crique pour embarquer. Je ne voyais cependant nulle autre trace de civilisation que cette sente - qui pouvait tout aussi bien être l'oeuvre de gibier. Sans plus attendre, je m'y engageai, en passant devant Sirius.


((( Suite ici, j'ai déjà posté. )))

_________________
Sinaëthin Al'Enëthan, alias Silma, Héraut de Yuia, hiniön lvl 21


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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Jeu 14 Jan 2016 09:37 
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Localisation: Dahram
A peine arrivé sur le pont du navire, Ugléan s'empressa de donner des ordres à droite et à gauche. Ordonnant à son équipage de lever l'ancre, de tendre la voile, de virer de bord et tout ce qui avait trait à la maîtrise du navire. Je le laissais faire, attendant patiemment qu'il en ai fini. J'avais beau souffrir et me vider de mon sang progressivement, je n'étais pas encore à l'agonie, mais j'étais bel et bien épuisé. Je décidai donc de m'asseoir, le dos contre le bastingage et d'observer. Observer ceux qui allaient être mes compagnons de voyage pendant quelques jours, ceux avec qui j'allais devoir cohabiter dans un espace plutôt confiné. Je n'aimais pas particulièrement la compagnie de mes semblables, surtout les plus faibles. Au milieu des membres d'équipage qui s’affairaient pour manœuvrer le rafiot, je discernai une poignée de gars comme moi. Des mercenaires, une dizaine tout au plus. La plupart avait une salle tronche, quelques cicatrices, mais...aucun ne semblait vraiment expérimenté. Leurs armures étaient trop propres, leurs arcs trop neufs, leurs épées trop étincelantes.

Observant ce ramassis de minables tout juste bon à servir de bouclier, je me mis à réfléchir. A mon nouveau surnom tout d'abord. Le Sanglant, ça sonnait déjà mieux, mais je n'arrivais pas à m'en contenter, enfin au moins, je connaissais les origines de ce titre. Pas comme « Aigle Brutal ». Le gus qui avait osé inventer une merde pareille ne devait pas être malin et j'espérais franchement qu'il était en train de nourrir les asticots. Quel était le foutu rapport entre moi et un putain de volatile, sérieusement. Puis je me mis à penser à ce qui pouvait bien m'attendre à Dahram. Comment j'allais pouvoir me faire connaître, me refaire une clientèle. Qui j'allais devoir tuer, enlever, torturer. Je frémissais d'impatience à l'idée d'y « faire mes preuves ».

Mais je fus bien vite tiré de mes rêveries par le retour du Capitaine Ugléan qui avait visiblement fini de donner des ordres. Il s'approcha tranquillement de moi avec sa petite démarche ridicule, alors que je le fixai intensément. Comment un p'tit gars comme lui pouvait se retrouver à la tête d'un navire prêt à recruter des raclures comme moi ? Parce que oui, je n'aurais pas été accepté sur n'importe quel navire, pas après avoir buté quelqu'un en plein milieu du port. Ca me laissait juste supposé qu'il avait un truc à cacher. Des contacts ? Des compétences particulières ? Au final, j'en avais strictement rien à foutre, tant qu'il tenait parole, en me soignant et en me menant à bon port. Et les doutes que j'aurais pu avoir furent rapidement balayés.

« Hey le Sanglant ! Pour te remettre en état, tu devrais jeter un œil à la marchandise, on devrait y trouver ce qu'il te faut. Suis-moi ! »


Il me montra alors une trappe derrière-lui. Je me relevai, grimaçant, pestant, et j'entrepris de le suivre, encore. Une fois n'était pas coutume, je fus pris d'une curiosité aussi étrange qu'inutile.

« La marchandise ? »

« Tu verras bien ! »

La réponse était aussi évidente que la question était stupide. Ugléan entrepris d'ouvrir la trappe, descendit dans la cale et me demanda de le suivre. Piège ou non, j'étais blessé, sur un navire que venait de prendre la mer, je n'avais donc aucune raison de ne pas lui faire confiance et encore moins de ne pas le suivre. Arrivé en bas, tout s'expliqua. Il faisait sombre, mais le temps que mes yeux s'habituassent à l'obscurité, ce furent mes oreilles qui me donnèrent les informations. Des bruits de chaînes tout d'abord, très vite suivis par des cris, des insultes, des supplications, le tout résonnant en un capharnaüm insupportable. Ignorant le vacarme ambiant, le capitaine se tourna vers moi.

« On a un gars qui maîtrise les fluides de lumière dans le fond, il pourra t'aider. Tu le reconnaîtras, essaye juste de ne pas trop l’amocher ou on pourra pas le revendre. »

Pour me remettre sur pied, j'allais donc devoir coller quelques baffes à un esclave ? Aucun problème. Ce n'est pas comme si ces gens m'inspiraient la moindre pitié. Ils avaient été assez faibles ou bêtes pour se faire capturer, ils méritaient sans aucun doute leur sort. Et alors qu'Ugléan ressortait, je commençais à être sur les nerfs. Tout ce boucan me tapait sur le système, il fallait que ça cesse.

« FERMEZ-LA BORDEL ! Si vous voulez éviter de souffrir inutilement, vous feriez franchement mieux de fermer vos putains de gueule. »

Le silence se fit alors soudainement, même les chaînes ne bougeaient quasiment plus et je pouvais enfin faire mes courses tranquillement. Arrivé au fond de la cale, je vis un mec portant une robe blanche, comme celles que portaient habituellement les prêtres de Gaïa. C'était mon homme. Je n'arrivais pas à discerner son visage, mais ça m'importait peu, tant qu'il se bougeait le cul pour que j'arrête de me vider de mon sang, il pouvait bien ne plus avoir de dent ou n'avoir qu'une seule narine, j'en avais rien à foutre. M'asseyant en tailleur devant lui, je lui montrai mes multiples entailles, et surtout celle bien plus profonde sur mon épaule avant de m'adresser à lui.

« Parait que tu peux me soigner, alors grouille-toi. »

Il releva lentement la tête, me laissant seulement apercevoir quelques traits de son visage. Je ne pouvais toujours pas dire à quoi il ressemblait, mais je pu deviner qu'il était relativement jeune. Tant mieux, les jeunes gens étaient plus facilement influençable, plus malléable. D'une voix faible, mais pleine de conviction, il me répondit.

« Rien ne m'y oblige. »

Je m'attendais à ce genre de réponse. Mon poing parti alors en direction de ses côtes, lui arrachant un petit cri de douleur étouffé. Il jouait les durs, mais il finirait par craquer.

« Tout t'y oblige, surtout si tu veux éviter de souffrir inutilement ou garder la vie sauve. »


Il ne bougea pas et resta silencieux quelques secondes.

« Libérez-moi et je m'occupe de vous. »

Il avait osé demander. L'espoir...A mourir de rire. Je me demandais si je devais jouer avec lui ou aller directement au but. Lui répondre avec une baffe ou lui faire croire à sa libération. Cette dernière possibilité était sans aucun doute la plus alléchante.

« Te libérer ? Ok, je vais y réfléchir et en parler au Capitaine Ugléan, au pire j'aurais juste à débourser quelques Yus. Mais me fais pas attendre plus longtemps. »

« Vous pouvez me le promettre ? »

« Je te le promets sur le dernier de mes bras. »

C'était le genre de promesse qui pouvait avoir un certain impact quand on est un manchot. Et cela avait le mérite de fonctionner. Le jeune guérisseur soupira et leva péniblement les bras, une pâle lumière apparu au bout de ses doigts et tout d'un coup, mes blessures se refermèrent les une après les autres. J'avais toujours considéré les mages et utilisateurs de fluide de manière générale comme des faiblards inutiles, mais il fallait bien avouer qu'ils pouvaient se montrer pratique. Une fois qu'il eut terminé, je me relevai et commençai à faire demi-tour. Le jeune mage s'empressa de m’interpeller, un jouissif sentiment de déception naissante dans la voix.

« Et votre promesse ? »

Sans même me retourner, je lui fis quand même un petit signe de la main.

« J'y ai réfléchi et j'ai pas envie. Par contre, je vais clairement en parler au Capitaine un de ces quatre. Ta naïveté le fera marrer. Bonne chance pour ta nouvelle vie. »

Le laissant dans sa merde sans aucun état d'âme, je retournai sur le pont, prêt à endurer le voyage vers Dahràm. En pleine forme pour protéger cette magnifique cargaison au besoin.

***

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Dernière édition par Aigle Brutal le Mar 2 Fév 2016 08:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Sam 23 Jan 2016 09:49 
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Quatre jours. Quatre jours que le navire avait quitté le port de Tulorim. Quatre jours que je glandais sur ce rafiot à me faire chier comme un rat crevé. Parce qu'il fallait l'avouer, être mercenaire sur un navire qui ne rencontre pas le moindre problème, ça n'avait absolument rien de passionnant. On m'avais engager pour casser des bouches au besoin, mais rien. Pas d'attaque pirate ou d'apparition de quelques créatures marines, non, toujours la même routine. Réveillé au petit matin par les cris d'Ugléan, je descendais du hamac qui me servait de couche, bousculant sans vergogne ceux qui tardaient à émerger. J'allais ensuite sur le pont pour manger tranquillement, loin des autres abrutis et j'y restais jusqu'au soir, avant de retourner me coucher. Quatre jours à répéter ce schéma des plus lassants. Je n'avais qu'une seule hâte, qu'on arrivât à Dahràm ou qu'il se passât quelque chose...N'importe quoi. Cette inactivité me pesait vraiment.

J'eus alors une idée. Les esclaves. Je pouvais m'amuser un peu avec eux. Les effrayer, les tourmenter, leur coller quelques baffes, de quoi passer le temps, au moins pour cet avant-dernier jour de voyage. Je me dirigeai alors vers la trappe d'accès, l'ouvris, quand soudain quelqu'un se mit à hurler. J'eus à peine le temps de me retourner pour voir un des matelots se faire littéralement clouer au plancher par une flèche énorme. Un tir de baliste. Ugléan fit alors son apparition et se mis à vociférer.

« Les pourparlers ont échoué ! Ces enfoirés de Kendrans veulent nous envoyer par le fond, mais ils ont déjà morflé, alors faites pas vos fillettes et préparez-vous à l'abordage. Si on perd cette cargaison, Von Klaash viendra sûrement nous chercher au sein même des Enfers pour nous buter une deuxième fois ! »


A l'évocation du nom de ce Von Klaash, la plupart des marins ont eu l'air effrayé l'espace d'un instant, mais ils reprirent vite constance sous l'effet de la peur tout de suite, ma curiosité fut piquée à vif. Qui était ce Von Klaash et à quel point pouvait-il être fort ou violent pour que son nom provoque un tel émoi ? Sans même le connaître, je l'appréciais déjà .

Mais les choses sérieuses ne tardèrent pas à commencer. Un second tir de baliste passa tout près d'Ugléan qui eut la présence d'esprit de se jeter à terre pour l'éviter et un poignée de secondes plus tard, une volée de flèches...Une vingtaine de projectiles fendant les airs, avec pour seul but de dégrossir nos rangs. N'ayant pas le temps de me mettre à couvert, j'attrapai un petit jeune, un des mercenaires à côté de moi pour m'en servir de bouclier humain. Il m'insulta et essaya de se débattre mais n'en eu guère le temps. Les flèches venaient déjà de perforer sa chair dans un bruit sourd. La sienne, et celle d'une poignée d'autres. Vint ensuite le choc...Et l'abordage.

Le bateau Kendran qui nous attaquait ne semblait pas en très bon état et quelques uns des soldats qu'il transportait étaient blessés ou semblaient avoir passé un sale quart d'heure. Il revenait sans aucun doute de mission et avait malencontreusement croisé notre route. C'était notre chance. En temps normal, un de ces navires aurait transporter un trop grand nombre de soldats bien entraînés et nous aurions été balayés, pulvérisés comme une vulgaire coquille de noix au milieu d'un tempête. Mais là...Là, le carnage allait commencer. Le sang des Kendrans était sur le poing de se déverser sur le pont, ma lame était sur le point de visiter leurs entrailles pour les déverser dans les eaux et nourrir les poissons. Ces saloperies de bons samaritains de la cité blanche qui se croyaient supérieurs aux autres avec leurs bonnes intentions, je ne les supportais pas.

Soudainement on entendit un « A l'abordage » venant de l'autre navire et les soldat commencèrent à se ramener alors qu'Ugléan, notre cher capitaine invectiva ses hommes.

« Tuez les tous ! Et les mercenaires, c'est le moment de mériter votre solde ! »

Comme si j'avais besoin de son ordre pour entamer les festivités Ils déboulaient pas paquet de dix, tranchant et se faisant trancher à vue, leur navire vomissant ces déchets en continu. C'était l'heure pour moi de me joindre à la mêlée. Épée en main, je fonce droit devant, enjambant un ou deux cadavres avant de planter la pointe de mon arme dans le coup d'un soldat qui me tournait le dos, avant que l'un de ses camarades se ruent sur moi en hurlant pour le venger. Tout autour de moi, chacun des hommes d'Ugléan ou des mercenaires se battaient contre un ou plusieurs de ces enfoirés de justiciers. Partout, le bruit des armes qui s'entrechoquaient, les cris de rages et de douleur, le son des corps tombants raide mort, résonnaient. Et il était temps pour moi de prendre part à cette représentation macabre.

Le vengeur était là et me laissa à peine le temps de lever mon arme pour parer son attaque. Il était en rogne, bien au delà de la simple soif de justice, une colère noire. Le p'tit gars que je venais de planter était visiblement une de ses connaissances. Mais c'était tout bénef' pour moi. Fatigue et colère n'avaient jamais fait donc ménage dans un affrontement, surtout lorsqu'elles étaient présente à l'excès. La boule de rage continuait d’enchaîner les attaques brutales mais imprécises. Quelques unes passèrent ma garde et je n'arrivais pas à riposter. Foutu Boucher ! L'affrontement se poursuivi encore quelques temps quand soudain, une flèche vint arracher l'oreille de mon adversaire. Il hurla et porta naturellement les mains sur sa blessure. Profitant de cette ouverture, je lui tranchai alors la gorge, net et sans bavure. Une gerbe de sang, puis une chute et enfin...la mort.

Je regardai alors derrière moi pour voir qui avait tiré et je vis un jeune freluquet me faire un grand sourire et un signe de la main. Pour qui ils se prenait ?! Interférer dans mon combat de la sorte. Mais je n’eus même pas le temps de l'insulter qu'un autre projectile sorti de nulle part vint se ficher entre ses deux yeux, figeant son expression niaise pour l'éternité. Et je n'eus pas plus le temps de m'en réjouir qu'un autre Kendran arriva pour essayer de me chier dans les bottes. Plus vieux et visiblement plus expérimenté que son prédécesseur, celui-là restait calme et allait sans aucun doute me causer bien plus d'emmerdes que l'autre enragé. Et je ne croyais pas si bien dire.

Avant même que je ne pusse réagir sa foutu lame Oranienne, aussi effilée qu'une lame de rasoir, m'atteignit à la cuisse, manquant de peu mon artère. Mes blessures étaient toutes relativement légères, mais leur accumulation commençait à rendre les choses légèrement compliquées. C'est contre un mec comme ça que ce foutu archer aurait du m'aider bordel ! Là, je ne pouvais même pas essayer de parer les attaques, tant cet enfoiré était rapide, il m'infligeait blessure sur blessure, entaille sur estafilade et en plus d'avoir sacrément mal, je commençais à en avoir plein le cul. Il était hors de question que je crevasse de la sorte.

Je me suis alors souvenu d'un adage que jusqu'à maintenant je considérai comme stupide : « La meilleure des défenses, c'est l'attaque. » Je décidai de le prendre au pied de la lettre. J'attaquai, sans réfléchir, avec puissance sans chercher à me protéger, ne contant que sur ma force et ce qu'il me restait d'endurance. Le vieux esquivait avec autant d'agilité qu'il attaquait, ne faisant aucun mouvement inutile, mais malgré tout...il reculait. Il reculait encore, et encore. Sans que je n'arrivasse à lui porter le moindre coup. Il reculait jusqu'au moment où il finit par heurter le bastingage. Il était à ma merci. Il ne pouvait plus reculer et profitant du bref effet de surprise, je lui tranchai la main avant de le charger et de le pousser par-dessus bord.

Dès l'instant où son corps toucha la surface de l'eau, un bruit de corne de brume retentit et quelqu'un appela à la retraite. Les Kendrans fuyaient, tels des lâches. Les rats quittaient le navire. Énervé par autant de couardise, je devais bien avouer que cela me rassurait. Jamais je n'aurais survécu à un affrontement plus long. Et alors que le navire ennemi commençait à s'éloigner, Ugléan, qui ne semblait pas avoir souffert outre mesure du conflit hurla.

« On les laisse pas s'enfuir ! Tout est en place, allez-y ! »

Sur cet ordre, trois gus qui se tenaient derrière-lui tirèrent chacun une flèche enflammé en direction du vaisseau des fuyards. Il ne fallu pas longtemps pour que se dernier s'embrase. Sans doute avait il été recouvert d'huile pendant l'affrontement. Franchement, cet Ugléan en avait dans la caboche.

Épuisé, je m'affalai littéralement, le dos au bastingage, déchirant ma tunique pour bander et arrêter les saignements de mes plaies les plus profondes, alors qu'autour de moi, les gens criaient victoires. Je n'avais pas envie de participer à cette liesse naissante, après tout je n'avais fait que mon boulot. Ce fut d'ailleurs pour évoquer mon travail que la capitaine vint à ma rencontre.

« Et bien, tu finis encore dans un sale état le Sanglant et d'ailleurs, t'es le seul mercenaire encore en vie. Je devrais peut-être commencer à t'appeler le Survivant, qu'est-ce que t'en pense ? »


« Peu m'importe. »

« D'accord bon. On va s'occuper de toi, mais si tu t'en sens la force, un coup de main pour balancer les corps par-dessus bord serait pas de refus. En comptant tes collègues, on a bien perdu une petit quarantaine d'hommes. Von Klaash va enc... »


Encore ce Von Klaash ? Peu importe, je n'ai pas eu le temps d'entendre la fin de la phrase, perdant graduellement conscience, avant de finalement sombrer dans les ténèbres.

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 Sujet du message: Re: La Veuve des Mers (Joueuse : Silmeria, v=x2)
MessagePosté: Mar 2 Fév 2016 10:58 
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Ce mal de crâne, encore et toujours. Puis les premiers rayon d'une chevrotante venant titiller mes pupilles alors que mes paupières s'ouvraient lentement, avec peine. J'avais mal partout et mon corps était recouvert de bandages. Allongé sur un hamac, seul dans la cabine des mercenaires, je me remémorai là bataille contre les Kendrans et les dernières paroles du capitaine qui avait suivi cette bataille. Il avait vraiment tenu parole et ne m'avait pas laissé crever sur le pont. Je me demandais bien pourquoi d'ailleurs. Me balancer à la flotte avec tous les autres aurait sans doute été beaucoup plus simple.

Ma tête était lourde, mon esprit embrumé et alors que je me levai, mes jambes peinèrent à me soutenir l'espace d'un instant. Passant ma main sur mon visage, je constatai que ma barbe était bien plus longue que d'habitude. Pendant combien de temps j'avais dormi bordel ?! Une seule personne pouvait m'apporter la réponse ou plutôt, il n'y avait qu'une seule personne avec qui j'acceptais de discuter un minimum pour l'obtenir.

Le silence régnait. Seul le bruit de la houle contre la coque et le grincement des planches rythmant mes pas venaient le briser. Puis le grincement d'une porte qui s'ouvrait lentement. J'étais sur le pont. La nuit était visiblement tombé depuis longtemps, le temps était clément et les lieux étaient déserts, ou presque. Quelques troufions récuraient le pont pendant que d'autres s’affairaient à retendre les voiles. Il n'y avait presque plus aucune trace du dernier affrontement, hormis quelques trous sur le sol, quelques projectiles de balistes encore plantés dans le bastingage et surtout, des traces de sang, partout. Je souris à l'idée que certaines d'entre-elles étaient de mon fait mais je fus tiré de mes rêveries par la voix du Capitaine qui m'appela.

"Hey, le Survivant, viens par-là."

Comme tout bon Capitaine, Ugléan était à la barre et je gravis les quelques marches qui me séparaient de lui pour le rejoindre. Cet homme n'avait rien pour lui mais...Il émanait de lui quelque chose d'étrange au final, ce qui lui permis d'entrer dans le cercle très fermé des gens pour qui j'avais un minimum de respect. A dire vrai, à ce moment, il était même le seul. Un point, tout juste. Quoique peut-être une ligne. Car même si je ne l'avais jamais rencontré, il y avait toujours ce Von Klaash dont j'avais entendu parler et du peu que je savais de lui, il valait mieux avoir un minimum de respect pour lui.

Enfin arrivé au niveau d'Ugléan, je lui fis un léger signe de tête. Il lâcha la barre un instant pour me mettre la main sur l'épaule, tout sourire.

"Hey bah, je me demandais si t'allais finir par te réveiller un jour. T'as quand même pioncé pendant plus d'une journée! On est même sur le point d'arriver à Dahràm."

Une journée complète. Pas plus étonné que ça je regardai au loin les lumières du port de Dahràm approcher. Avant de me retourner vers le capitaine pour satisfaire mon étrange mais néanmoins irrépressible curiosité...Pourquoi prendre la peine de me sauver ? Mais alors que j'avais à peine ouvert la bouche pour commencer à parler, le Capitaine me coupa aussitôt.

"Parce qu'on gâche pas le talent en le jetant aux poissons et qu'un contrat est un contrat. T'as protégé la cargaison, je te dépose à Dahràm en un seul morceau comme convenu. Après on a fait c'qu'on a pu, pour ça que t'as dormis aussi longtemps. On a bien essayé de d'mander à l'esclave en robe, mais cette abruti a décidé de crever en c'mordant la langue...Von Klaash va me passer un savoir c'est certain."

Je le laissai m'expliquer la situation et un étrange sentiment pointa le bout de son nez au milieu de mes entrailles. Un sentiment que je ne pensais pas avoir déjà ressenti un jour. Un sentiment qui me fit faire quelque chose d'incroyable.

"Merci."


Il me regarda avec des yeux ronds, visiblement tout aussi étonné que moi de ce qui venait de se passer puis il éclata d'un rire franc.

"Hahaha, t'occupe. Et prépare toi on est arrivé."

Il disait vrai. Sans m'en rendre compte, pendant notre discussion, le navire venait d'accoster. Je me retournai alors sans un mot de plus et fis un signe de la main au petit capitaine rondouillet, oubliant même de lui poser la question d'un éventuel paiement. D'autres richesses m'attendaient déjà. Dahràm, la ville d'un nouveau départ.

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