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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 26 Mai 2011 21:06 
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Le temps file sans que je m’en aperçoive. Des heures, sans doute, que je me suis évanoui de toute réalité tangible. Peut-être plus, peut-être moins. Je n’ai aucun moyen de le savoir, dans l’état où je suis. Perdu dans un néant cotonneux, confortable, agréable. Un sommeil sans rêve ni saveur. Juste le repos, que je crois éternel. Une conscience de l’absence de tout, même de conscience. Un paradoxe cérébral, un imaginaire inexistant. Je flotte sans être, ni de chair, ni d’âme.

Mon corps physique a été déplacé, même si je ne le sais pas encore, et n’ai aucun moyen de le savoir. Je ne suis plus au centre de ce cercle flamboyant, à peiner pour ma survie en ne pouvant échapper à la mort. Idée fugitive qui me terrorisait, et qui maintenant m’accueille en son sein sans que je n’en pense plus rien. Et pourtant… Et pourtant tout aussi loin que je suis, je perçois autour de moi des voix. Les mots prononcés sont indistincts, lointains, et n’ont aucune substance ni signification. Ce sont juste des voix, au timbre tellement déformé que je ne les reconnais pas.

Et puis d’un coup, alors que le noir m’entoure de toutes parts, une vive lumière vient me tirer de ce coma rude. Le noir s’éclaire, disparait, m’éblouit. Je plisse les yeux de douleur, des yeux bien réels, cette fois, avec tout le corps physique qui va avec, et recommence lentement à se mouvoir. Je me sens comme après un trop long voyage poussé. Mes muscles sont douloureux, tout mon corps n’est que nausée et mal-être. Et pourtant, malgré ça, je suis soulagé d’être présent. D’être là, tout simplement. Vivant.

(Je ne t’avais pas menti, mon amour… Il ne fallait pas t’inquiéter.)

Elle dit vrai. Lysis m’a porté jusqu’ici. Pas mon corps, bien sûr, mais mon âme. Je ne suis pas mort, elle ne l’a pas permis. Elle a gardé une petite lueur fugitive, une braise rouge dans le feu de mon existence, et a attendu que quelqu’un vienne souffler dessus pour raviver la flamme de la vie en moi. Quelqu’un… Je ne sais même pas qui. Je n’ai pas encore ouvert les yeux.

Je le fais, non sans un effort certain pour m’acclimater à la lumière ambiante, et à cette réalité tellement tangible qu’elle me parait trop réelle, même si c’est ridicule de le penser. Et ce que je vois m’agresse la vue, dans un premier temps. Un plafond de tentures rouges, au milieu d’une pièce aux murs écarlates. Et puis, seulement, je vois ce visage. Un visage serein, paisible, entouré d’une longue chevelure blonde. Un visage féminin aux traits épurés et élégants. Une elfe blanche aux lèvres pâles, portant un fin diadème d’argent, aux motifs de rose.

Mais je n’ai guère le temps de la contempler. À côté de moi, une voix féminine retentit. Une voix que je connais, celle de la Prêtresse de la Rose qui m’a fait subir tout ça. J’ai tellement de questions pour elle… mais pour le moment, je n’ai guère la force ni le courage de parler. Aussi je me contente d’écouter.

« Tu as réussi. Tu l’as réveillé ! »

Je tourne ma tête pour apercevoir l’elfe à la chevelure écarlate, et aux robes sanguines. Elle regarde en direction de la mystérieuse inconnue qui me surplombe, d’un air visiblement ravi. Elle semble ensuite répondre à celle-ci.

« Mon nom n’a guère d’importance. Je suis une prêtresse de la Rose, et ma fonction prévaut à mon identité. Je n’ai pas connu ton père. Rares sont les amants qui viennent ici. »

Mon regard se tourne à nouveau vers l’elfe inconnue. Je me redresse un peu sur mon oreiller, et d’une voix encore faible, mais pourtant présente, je questionne :

« Qui est-ce ? Que s’est-il passé ? »

À l’elfe rouge de me répondre.

« Salymïa, une Amante de la Rose Sombre, comme toi. Elle t’a sauvé en te soignant par sa magie. Pour ce qui s’est passé… C’est trop long à expliquer pour l’instant, mais tu le sauras. Tu as besoin de repos. »

Je hoche la tête avant de me tourner vers l’elfe blanche à nouveau, un sourire aux lèvres. Je hausse encore plus la tête, et mes lèvres se posent subtilement sur les siennes, l’espace d’un trop court instant, qui ne me permet même pas de gouter leur saveur, ni d’apprécier leur douceur. Je me recule, toujours en souriant, et un seul mot sort de ma bouche :

« Merci. »

Je lui dois la vie. Sans hésitation.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Ven 27 Mai 2011 20:51 
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Il était magique de constater comme certaines paroles et certaines preuves pouvaient faire des miracles alors que la chance n'était pas en sa faveur. Il avait suffit à la peau blanche de signifier qui elle était et qui l'envoyait pour que les archers baissent leur arme et change d'attitude avec elle.
Décidément depuis qu'elle avait rejoint le temple des plaisirs, elle allait de surprise en surprise. Plus le temps passait et plus elle avait envie de percer les mystères de la guilde.

L'archer lui indiqua que personne n'était encore venu mais qu'un elfe gris était attendu d'ici peu. Il devait sans doute s'agir de Pourpre, du moins Oryash l'espérait. Ainsi donc elle l'avait devancé et bien elle attendrait.
Et quand lui dit qu'une chambre pouvait être mise à sa disposition; la peau blanche acquiesça.

"Merci, j'accepte l'offre.La nuit fut longue il est vrai et prendre quelques heures de repos ne serait pas pour me déplaire.Quand à votre chef je la verrais plus tard quand le sindel sera arrivé si ça ne vous ennuie pas."

Elle jeta un oeil au alentours histoire de voir si elle apercevait le woger mais rien, il semblait avoir disparu.

"A propos de l'animal qui m'accompagnait, il serait peut-être avisé de votre part de prévenir vos camarades. Je ne tiens pas à ce qu'un incident arrive à cause d'une négligence. L'attaquer ne serait pas la meilleur chose à faire. Il reviendra j'en suis certaine.C'est un compagnon de route peu ordinaire mais il est de bonne compagnie aussi j'aimerais qu'aucun mal ne lui soit fait dans la mesure du possible. Et si l'un de vous l'aperçoit j'aimerais qu'on me prévienne."

Un léger sourire.Oryash se passa une main derrière la nuque et s'étira longuement.

"Alors elle est où cette chambre?"

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Dim 29 Mai 2011 10:10 
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J'avais pu apercevoir un plissement des yeux de la part de l'elfe gris lors de la guérison mais après cela, ses yeux étaient restés clos. Il semblait flotter entre deux réalité et peut être que les tourments qui agitaient son âme étaient la cause de ce sommeil sans doute voulu. Je ne l'avais pas quitté des yeux depuis que j'avais interrogé la chef du Clan des Roses, je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce visage si paisible et si torturé à la fois. Cette dualité apparaissait sur les traits de son visage et cela lui donnait une beauté toute particulière que j'avais de la peine à définir.

Après quelques minutes il ouvrit péniblement ses yeux. Je me redressai légèrement, un sourire, qui venait de je ne sais où, s'épanouissant sur mon visage. Son regard se porta d'abord droit devant lui et donc sur les rideaux rouge. Tout ce rouge qui pouvait surprendre et agresser la vue de quelqu'un qui se réveillait. Ce fut seulement après que son regard se posa sur moi. Il sembla m'examiner et lorsque je croisai son regard, mon souffle se coupa. Toute son âme, tout ce qu'il était se reflétait dans ses yeux. Je ne pus prononcer une seule parole et je n'en eus point l'occasion car l'elfe à la chevelure incandescente se précipita de son fauteuil pour venir constater par elle-même le réveil du jeune Sindel et par la même, me féliciter pour avoir réussi à accomplir ce qu'elle m'avait demandé.

L'elfe semblait à bout de force et garda le silence. Je voulus le signaler à l'elfe rouge mais elle me devança en répondant à la question que je lui avais posée avant le réveil de celui qui devait être Pourpre. Elle se présenta sous le nom de grande prêtresse de la Rose, pas plus et me précisa que rares étaient les Amants qui s'aventuraient jusqu'à eux et que de ce fait, elle n'avait pas connu mon père. Un voile de déception passa sur mon visage mais je ne voulus pas que l'elfe encore étendut sur sa couche s'en aperçoive. Tout cela me torturait mais je devais rester neutre et impassible pour mener à bien ma mission.

De nouveau le regard du Sindel se tourna vers moi et de nouveau je me figeai. J'avais l'impression que son regard pouvait pénétrer mon âme et y lire tout ce que je voulais cacher à la face du monde. Avec lui cela allait être très difficile de conserver mes secrets. Un mélange de sentiments étranges m'envahit alors. J'étais à la fois terrifiée qu'il découvre mes noirs secrets et à la fois soulagée de me dire qu'avec lui je n'aurai pas à faire semblant, que je pourrai vraiment être moi. De plus, il ne semblait pas être le genre de personne à s'attacher aux autres, tout au mieux il les rencontrait, créait une amitié mais une fois la mission terminée, il poursuivait sa route, seul. Cela était rassurant, au moins il ne se prendrait pas la tête avec mes problèmes si il arrivait à les découvrir... Peut être serait-il un nouvel ami.

C'est à ce moment qu'il prit la parole pour la première fois en se redressant légèrement sur les oreillers moelleux du lit. Sa voix était douce et suave mais encore quelque peu endormie. Il demanda qui j'étais, cela me fit sourire et alors que j'allai lui répondre, la prêtresse de la Rose me précéda une fois de plus et se chargea de faire ma présentation. Un information capta particulièrement mon attention. Lui aussi était un Amant, le doute n'était donc plus de mise : Pourpre se trouvait devant moi, mal en point mais tellement beau. Je rougis fortement car j'avais eu, avant de le guérir, des idées très...

"Ne pense pas à cela ! Ressaisis toi au nom de Gaïa !"

L'elfe rouge lui apprit que je l'avais soigné et ma gêne fut décuplée. Quant à la deuxième question de Pourpre, elle préféra remettre à plus tard les explications, préférant qu'il se repose et reprenne des forces. Il aquiesca et, comme si la prêtesse de la Rose était partit, il reporta son attention sur moi, avec un sourire aux lèvres. Un sourire très énigmatique. Tellement que je n'aurais su dire si s'était de la reconnaissance, de la malice ou un sourire coquin...

"Décidément...je suis une vraie... Père doit avoir honte de moi de là où il est..."

Mais dès lors, j'eus le sentiment d'être seule avec lui dans cette pièce. Plus rien d'autre, plus personne n'existait pour moi. Il se redressa d'avantage tandis que je restais immobile. C'est alors que ses lèvres vinrent effleurer les miennes l'espace d'une seconde. Pendant cette seconde, des millions de choses et à la fois rien, m'était passé par la tête. J'avais pensé être réservée pour une fois car il ne s'agissait pas de n'importe qui, mais là... J'étais totalement désemparée mais une seule idée occupait mon esprit : l'embrasser de nouveau. Ressentir ses lèvres sur les miennes. Ses forces étant encore trop faibles, il dut se reposer de nouveau sur les oreillers en reculant. Un simple mot franchit alors sa bouche, un simple merci, humble et sincère.

L'envie l'emportant sur la raison, je posai mes mains sur le bord du lit et se fut à mon tour d'approcher mon visage du sien. J'apposais mes lèvres délicatement sur les siennes et fit durer le baiser cette fois-ci. À la fin de se baiser, encore trop court à mon goût, je lui murmurai :

"De rien..."

Et sans que je m'en aperçoive, ma main vint effleurer la broche qui se trouvait près de son cœur. À ce contact j'eus un frisson car j'imaginais la douleur qu'il avait du ressentir le jour où on lui avait apposée.

"Comment avez-vous eu cela ? Si cela est trop douloureux dites le moi, je pourrai appaiser votre douleur..."

Ma voix était faible, trahissant les sentiments qui montaient en moi et que j'essayais en vain de réprimer. Avec ma main toujours posée au niveau de son cœur, je plongeai mon regard dans le sien à la recherche de réponses ou d'autre chose...

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 30 Mai 2011 21:28 
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L’archer te répond avec un sourire bienveillant.

« Pas d’inquiétude, nous aimons davantage voir des animaux arriver que des gens civilisés. Il ne risque rien, s’il ne nous attaque pas. Suivez-moi, je vais vous indiquer votre chambre. Je vous préviendrai si le Sindel arrive, ou si on aperçoit votre Woger. »

Sur ce, il t’emmène via une porte dissimulée entre deux tentes pourpres, qui donne sur un couloir de pierre éclairé de torches allumées, et fixées aux murs. Là, plusieurs portes sur la gauche et la droite cachent sans doute des chambres occupées ou non. Il s’arrête près de l’une d’elle, entièrement rouge, du sol au plafond, en passant par les draps d’une paillasse à l’apparence confortable. Même le mobilier est dans un bois aux reflets rougeâtres.

Il te laisse te coucher, et t’endormir à ta guise…

***


Quelques heures plus tard, il revient, et alors avoir frappé à ta porte, passe la tête par la porte de ta chambre.

« Désolé de vous déranger : le Sindel que vous cherchez est dans la chambre à côté. Alité et pas en forme, mais éveillé. Vous trouverez dans sa chambre notre Prêtresse de la Rose, ainsi qu’une guérisseuse elfe blanche en provenance de Kendra Kâr. »

Sur ces paroles, il te laisse te préparer, et retourne à ses activités.

[Tu peux nous rejoindre désormais. Mais attends mon post, il suivra celui-ci dès que je l’aurai écrit. ^^]

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 30 Mai 2011 21:52 
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Aussi surprenant que ça puisse paraître, mon entreprise un peu osée d’embrasser ainsi délicatement cette parfaite inconnue, qui m’a certes sauvé la vie, mais j’ignore sous quelles conditions, se solde par ce que même moi je n’attendais pas : une réponse au baiser. Ainsi, sans qu’un mot ne soit prononcé, la belle elfe se penche vers moi et m’embrasse à son tour, d’un baiser bien plus insistant et intime. Le goût sucré de ses lèvres douces et tendre est un délice auquel je ne peux me refuser, et je lui rends son baiser jusqu’à ce qu’elle décide d’y mettre fin, répondant d’un sourire à mes remerciements. Un peu déboussolé de cette inhabituelle façon de faire connaissance avec quelqu’un, je la regarde fixement, abasourdi, alors que sa main passe négligemment sur la broche qui enserre ma chair. Elle me propose de quoi apaiser la douleur, mais je réponds presque aussitôt pour la rassurer, en posant ma main sur la sienne, elle-même posée sur ma broche :

« J’ai cru mourir quand on me l’a placée, et qu’elle s’est implantée en moi. Mais maintenant, je ne sens plus aucune douleur. Elle fait partie de moi, et je ne m’en séparerais pour rien au monde. Aussi étrange que ça puisse paraître, il s’agit là d’un cadeau qui m’a été fait. »

Discuter ainsi me fait presque oublier la terrible épreuve que je viens de subir. La magie de la guérisseuse semble efficace, puisqu’à part une certaine fatigue physique et mentale, je ne sens plus aucune douleur corporelle. Mon évanouissement et ses soins m’ont remis d’aplomb. J’ai juste besoin de dormir encore quelques heures, pour me remettre totalement… mais ça ne presse pas. Je souris un instant en me rappelant de la manière dont Pulinn m’avait offert cette broche, l’incrustant en moi sans même me demander mon avis. Et j’en garde étrangement un souvenir positif. D’ailleurs, je me sens plein de regrets d’avoir quitté en mauvais termes la Gardienne du Temple Kendran. Pulinn, depuis que je la connais, m’a mis dans des situations embarrassantes et dangereuses, mais je la sais attentive à mon égard. Elle me protège, toujours…

Et cette pensée positive me renvoie à celles, horriblement négatives, que j’avais quelques heures auparavant. Cette morosité hargneuse qui me provenait de la malédiction de mon arme.

(Oui, l’opération a marché : la malédiction a été levée.)

(Comment ?)

(La magie de la prêtresse, mêlée à ta détermination d’en finir contre cet ennemi invincible, fait de magie pure. L’arme n’a pas supporté te voir ainsi te tuer face à la rage qui t’habitait, et elle a été fragilisée dans sa magie. Les pouvoirs de l’elfe rouge ont alors pu intervenir pour ôter toute malédiction de cette lame enchantée.)

Tout ceci est bien compliqué pour mon cerveau fatigué. Sans doute aurai-je l’occasion d’y repenser plus tard pour comprendre tous les tenants et aboutissants de cette histoire.

(Mais contre quoi me suis-je battu ?)

(Contre sa faera, mon amour. Immatérielle, presciente et faite de fluides magiques. Tu ne pouvais la vaincre.)

Je comprends mieux, désormais, comment cette bataille s’est déroulée. Et je commence même à percevoir la machination mise en œuvre dans mon ignorance pour me débarrasser de la malédiction.

(Et si j’avais été mis au courant…)

(Ça n’aurait pas eu le même impact, tout à fait. La lame se nourrissant de tes pensées, de ton âme, il fallait que tu n’ais aucune connaissance du plan pour que celui-ci fonctionne.)

(Mais… Et comment sais-tu tout ça ?)

(Je sais tout, mon amour. Et c’est la prêtresse qui m’a dit de te le réveler.)

Cette discussion mentale n’a duré que le temps d’un instant très court. Les pensées filent à une vitesse vertigineuse, et il n’est guère nécessaire de prendre le temps d’articuler.

Comme si je revenais soudainement à moi-même, les yeux plongés dans ceux de l’elfe blanche, je lui demande soudainement :

« Mais… Qui es-tu ? »

La prêtresse en rouge n’a toujours pas reprononcé un mot. Elle assiste, silencieuse, à la scène, se fondant dans le décor en nous regardant d’un air apaisé.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 30 Mai 2011 22:53 
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Mon regard était toujours plongé dans celui que je pouvais désormais nommé Pourpre ou Cromax, comme nous l'avait indiqué Zarnam à Tulorim. En repensant au cornu je repensais du coup à ma coéquipière. Où pouvait-elle être à présent ? Peut-être non loin de là... Une partie de moi ne le voulait absolument pas car nos rapports étaient si conflictuels que je ne voulais pas l'affronter mais en même temps toutes ses attaques répétées m'avaient mené là où j'étais. Avant de la connaître, jamais je n'aurais osé attaquer les gardes dans la cour plus tôt, jamais je n'aurais eu l'idée de m'acheter une arme ni de sauver un marchand de deux voleurs. Je lui devais beaucoup plus que je n'étais prête à l'admettre. Cette pensée fut très courte car mon attention fut immédiatement attirée de nouveau vers l'elfe gris lorsque ce dernier posa sa main sur la mienne, la collant ainsi à son torse nu. Mon corps fut parcouru de frisson mais je réussis néanmoins à me contrôler l'envie qui occupait mon esprit depuis que je l'avais aperçu inconscient.

Il m'expliqua la douleur qu'il avait ressenti lorsqu'on lui avait placé cette broche au niveau de son cœur. Mais avec le temps il s'était habitué à la présence de l'objet et au moment où nous parlions il ne voulait pas s'en séparer et la considérait même comme un cadeau. Je compris ce qu'il voulait dire. La robe que je portais me venait de ma mère qui la tenait de ma grand mère et si je la gardais, s'était uniquement en souvenir de mon ancêtre. En pensant à ma mère une vive douleur saisit mon cœur, j'étais encore trop émotive mais je ne pouvais lutter contre ma nature. Je détournai un instant mon regard du futur grand Gardien du Désir, les larmes me montant dans mes yeux.

"Réprimes les ! Tu peux le faire ! Ne sois pas faible toute ta vie !"

Mais était-ce vraiment une faiblesse que de montrer ses sentiments ? Selon Oryash, oui ça l'était et cela pouvait être dangereux pour moi et ceux qui m'entouraient. Mes pensées se dirigèrent vers deux personnes : la première était loin de moi mais présente à chaques instants dans mon cœur, Amhalak. La deuxième se trouvait devant moi, alitée, mal en point et je devais l'aider à accomplir une mission qui l'élèverait au rang de grand Gardien du Désir. Lutter contre ce que j'étais était si dur qu'en cet instant je faillis craquer, pleurer et partir me cacher quelque part où personne ne pourrait me retrouver et vivre une vie d'ermite. Puis mon regard se posa de nouveau sur Cromax et je n'arrivai pas à partir. C'était comme si il m'avait hypnotisé...

"Ah ! Par tous les Dieux ! Faites que cela cesse !"

Je ne devais pas m'attacher à cet elfe. Il ne serait source que de douleur et Amhalak m'attendait. Depuis que je l'avais quitté, tant de dualités s'affrontaient en moi que je ne savais plus où j'en étais. Cette fois-ci je ne pus retenir mes larmes qui commencèrent à rouler sur mes joues écarlates. J'avais complètement oublié la présence de la prêtresse et, franchement, à ce moment même rien ne comptait pour moi. Je replongeai mon regard brillant d'eau dans celui de l'elfe gris et lui répondit d'une voix brisée par l'émotion que je ne pouvais plus contenir d'avantage.

"Comme te l'a appris la prêtresse, je m'appelle Salymïa. Je fais partie des 'Amants de la Rose Sombre', tout comme mon père. Pulinn m'a guidé jusqu'à toi pour t'aider dans la quête que tu poursuis, tuer Rewolf Grantier."

Je marquais une pause pour reprendre mes esprits. Lui et seulement lui devait connaître mes motivations.

"Cet homme a tué mon père ! dis-je avec une voix dans laquelle, à travers les sanglots, on pouvait sentir de la colère. Je t'aiderai au prix de ma vie s'il le faut pour que tu puisses tuer cet être infâme ! Je ne veux seulement pas que cela se sache car c'est pour moi une affaire personnelle où toi seul à le pouvoir de me venger... Toi seul dois être au courant... S'il te plaît ?"

Ce ne fut qu'à ce moment que je réalisai que je l'avais tutoyer... Mon corps, sans que je comprenne pourquoi, se mit à trembler et fut secoué par de sanglots.

"Amhalak... Pourquoi ne peux-tu pas être là ?..."

Et l'une de mes pensées franchit le seuil interdit de mes lèvres.

"Pourquoi dois-je traverser tout cela seule ?"

Je m'effondrai sur Cromax et me laissai aller à tous ce que j'avais contenu depuis que je m'étais mise en quête de le trouver. Après quelques minutes, je réalisai que je m'étais laissée aller sur le corps d'un inconnu et qui plus est, souffrant. Sans pour autant quitter le chevet de l'elfe, je me reculai vivement.

"Pardon... Je... Je suis désolée..."

Je m'étais reculée pour ne pas recommettre d'erreur vis à vis de lui mais mes larmes continuaient de couler... En mon fort intérieur je savais qu'il ne fallait pas que je reste près de lui, il devait se reposer, mais j'avais juste envie qu'il ait une réaction de réconfort vis à vis de moi mais je doutais qu'il le fasse...

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 30 Mai 2011 23:58 
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La peau blanche accueillit d'un sourire les paroles de l'archer à propos du Woger et se sentit un rien soulagée de savoir que rien ne lui serait fait.
Puis l'homme l'invita à le suivre ce que fit tout naturellement Oryash en faisant par la même occasion une reconnaissance des lieux, après tout cela pouvait toujours servir.
L'archer ajouta qu'il la préviendrait dès que l'homme qu'elle cherchait serait là et elle l'en remercia.

Oryash fut surprise de trouver entre les tentes une porte cachées et pensant que sa petite escapade tournait favorablement. Elle aimait découvrir de nouvelles choses et là, son égarement lui avait porté chance. Non seulement elle était tombée tout droit sur le clan qu'elle cherchait mais en prime elle était la première à arriver sur les lieux.
Tout était parfait.

La peau blanche suivit l'archer dans le couloir éclairé de torches et après quelques minutes s'immobilisa devant une porte lui désignant comme étant sa chambre. Oryash fut étonnée de constater que tout était rouge en ce lieu et bien que cette couleur lui plaisait ,elle pensa quand même qu'il y en avait un peu trop. De toute façon ce n'était pas cela qui allait l'empêcher de prendre du repos.
L'archer prit congé et Oryash le salua avant de fermer la porte et d'aller se laisser tomber sur la paillasse. La couche était confortable ni trop molle ni trop dure, parfaite. De toute façon elle avait dormi bien des fois dans des endroits nullement fait pour ça et dans ses conditions parfois exécrables.Cependant elle ne regrettait pas sa décision d'avoir quitté les siens. Elle était libre de choisir sa vie et ça personne ne pouvait le lui enlever....C'est sur ses pensées qu'elle sombra dans le sommeil.

Combien de temps elle dormit, elle ne le sut pas mais se furent des coups à la porte qui la réveillèrent. Elle se redressa sur le lit assise en tailleur et vit apparaitre la tête de l'archer par l'embrasure de la porte. Il lui annonça que la personne qu'elle attendait était là, alité et mal en point. La peau blanche fronça les sourcils à cette remarque. Si le sindel n'allait pas bien, la mission à venir risquait d'être compromise. Et avant qu'elle ne demande de plus amples explications l'homme ajouta qu'une guérisseuse venant de Kendar Kâr était avec lui ainsi que leur chef la Prêtresse de la Rose.

"Merci pour ses informations."

L'homme disparut aussi vite qu'il était arrivé.

Oryash s'étira tel un chat, féline et sensuelle à la fois.
Elle quitta le lit et avisa une cuvette et un brau. Une toilette ne serait pas du luxe après avoir vadrouillé toute la nuit à travers les montagnes.
La peau blanche prit le temps de se laver, refit la tresse lâche qui maintenait ses cheveux attachés et décida de rejoindre le sindel dans la pièce voisine.

Oryash se demandait à quoi il pouvait bien ressembler mais ce qui la tracassait le plus était le fait qu'une personne venant de Kendar Kar était là aussi. De toute façon elle serait bientôt fixée. Elle remit un peu d'ordre dans sa tenue quoi qu'il n'y avait pas grand chose à remettre en ordre vu le peu qu'elle portait et elle quitta la chambre afin de gagner la pièce adjacente.

Elle prit la peine de frapper trois coups à la porte et ouvrit le battant, restant un instant immobile sur le seuil. Elle haussa un sourcil en reconnaissant Salymïa qui une fois de plus était en larmes. Décidément leurs routes ne cessaient de se croiser. Puis elle salua la femme aux cheveux rouges avec respect et avança jusqu'à la couche où reposait le sindel.

La démarche de la peau blanche était calme, élégante, à la fois emplie d'une puissance tranquille et d'une séduisante foulée.
Oryash ne jeta qu'un bref coup d'oeil sur son ancienne partenaire comme si la voir pleurer lui était indifférent. La peau blanche n'avait pas pour habitude de s'apitoyer sur le sort des autres. Son regard fut dur envers Salymïa avant que ses prunelles rouges aux mille éclats irisés ne se posent sur le sindel.
Ainsi c'était lui Cromax. Puis sans autre forme elle ajouta....

"Je constate que tu pleures toujours autant Salymïa et que le sindel ici présent en a fait les frais si j'en juge les larmes qui se trouvent sur sa poitrine. N'apprendras-tu donc jamais à contrôler tes émotions?"

Elle détailla l'elfe avec impudeur et reporta son attention sur la rose ancrée sur son torse avant de revenir à son visage.
La Phalange de Fenris se pencha légèrement au dessus de lui, comme si l'homme constituait une future proie, mais ce n'était pas le cas, Oryash était juste curieuse.

"Que lui est-il arrivé?"

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 31 Mai 2011 13:39 
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L’elfe ne tarde pas à se présenter, rappelant le nom qui m’a été donné par la Prêtresse de la Rose, et précisant la raison de sa présence ici. Tuer Rewolf Grantier. Ce traître à la société dont je fais désormais partie intégrante. Je ne le connais pas, je ne l’ai jamais vu, et pourtant, désormais, ma tâche est claire : je dois le tuer. J’ai du mal à me faire à cette idée, de mettre fin aux jours d’une personne qui, même si elle ne semble pas avoir un passé très positif, ne m’a strictement rien fait. Intérieurement, je ne peux que me borner à croire que je pourrai obtenir de lui une reddition pure et dure, en se faisant livrer vivant au Temple des Plaisirs… mais je doute que Pulinn ait autant de compassion envers cet être qui lui a sans doute causé plus de tort qu’à moi.

Et très vite, je comprends que si cette elfe m’accompagne, il sera réellement difficile d’en arriver à une solution pacifique : le meurtre de son père lui est dû, et elle réclame vengeance. Et visiblement, elle se sent assez peu de partager son secret, même si pour elle je ne suis qu’un inconnu. Mais un inconnu qui a les capacités nécessaires pour mettre fin aux jours de cet homme. Et l’ordre de le faire. Aussi, me demande-t-elle d’être le seul au courant de l’affaire, ce à quoi je réponds par un vif hochement de tête. Je ne vois pas à qui d’autre je pourrais le dire. Cela ne me regarde que peu, et silencieusement, je me fais la promesse de respecter sa discrétion, tout en m’ordonnant de jeter un coup d’œil sur elle, lorsque nous y serons. Trop de haine, je ne le sais que trop bien désormais, conduit à l’autodestruction. Et il serait dommage de faire flancher tout le plan pour une personne qui n’arrive pas à gérer ses émotions.

D’ailleurs, comme pour prouver mes doutes, elle se met à pleurer, sans qu’aucune raison visible ne l’explique. Elle s’effondre sur mon torse nu, en pleurs. Je suis assez mal à l’aise, et je grimace devant cette expression intense de sentiments. Je ne connais pas cette elfe, ni ses réactions. Aussi je me contente de mettre une main amicale sur son épaule, pour lui affirmer ma présence à ses côtés. Je laisse ma main sur cette épaule plusieurs minutes, sans rien dire, la laissant aller à ses sanglots. Même si je lui sers de support moral et physique, je ne peux m’imposer à sa vie et à ses émotions en lui demandant de m’expliquer son souci.

Et peut-être ai-je tort, puisqu’elle se relève soudain, s’excusant de son attitude à mon égard.

« Il n’y a pas de problème, je… »

Mais je suis interrompu par des coups donnés sur la porte. Et celle-ci s’ouvre, l’instant d’après, sur une nouvelle inconnue. Elle resta immobile pendant plusieurs secondes, détaillant sans doute ce qui se passait dans la pièce. Elle jaugea Salymïa rapidement, comme si elle la connaissait, avant d’avancer dans la chambre sans y avoir été réellement invitée.

(Plains-toi !)

Il est vrai que je ne vois pas comme quelque chose de désagréable le fait d’être entouré, au sein même de ma chambrée, de trois magnifiques créatures aux formes aguicheuses. Et la dernière arrivée n’est pas la moindre : une peau pâle et soyeuse, des yeux écarlates, les cheveux immaculés… Elle se déplace avec une démarche où perce l’assurance et la séduction. Et ses premières paroles, sans l’ombre d’un salut ou d’une explication de sa présence au sein de ma chambre, sont pour l’elfe blanche, confirmant que les deux demoiselles se connaissent. Mais si elles se sont déjà rencontrées, on ne dirait pas qu’elles soient de la meilleure entente. Dès cette première réplique, je peux voir se dessiner une ébauche de caractère de mes deux visiteuses. La force de caractère contre l’émotion, la fierté contre la sincérité.

Son regard se fixe sur la rose ancrée en moi, et elle s’approche toujours plus, comme pour m’inspecter. Elle pose alors une question me concernant sans même m’adresser directement la parole. Je hausse un sourcil en la regardant, perplexe.

« C’est une longue histoire, qui vous ennuierait sûrement. Je me nomme Cromax. Vous me cherchiez ? »

C’est au tour de l’elfe en rouge de répondre.

« Elle vient également de Kendra Kâr pour te rencontrer, oui. »

Puis, après s’être déplacée vers la porte, elle signale :

« Nous commençons à être trop nombreux ici. Soyez tous les trois les bienvenus ici. Je vous invite à ma table ce soir. Je vous laisse pour l’instant. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez-le à un membre du Clan. »

Et sans plus un mot, elle quitte la pièce d’un pas aérien, volant comme les pétales d’une rose dans sa robe à corolles. Sans rien ajouter de mon côté non plus, mon regard se pose sur l’humaine à la peau blanche, curieux.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 31 Mai 2011 15:47 
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À ma requête de discrétion en ce qui concernait mes motivations, Cromax se contenta d'un hochement de tête me signifiant qu'il garderait le silence. Je n'avais plus à m'occuper de ce petit problème. Lui seul, aussi frustrant soit ce fait, avait le pouvoir de tuer l'homme responsable de la mort de mon père donc lui seul avait besoin de savoir que cette affaire me touchait personnellement. Il ne s'attendait certainement pas à ce que Pulinn ait formé pour cette mission une sorte d'armé des Amants prêts à l'aider, mais il comprendrait rapidement le sens de ma requête en les voyant. Alors que je pleurais, il posa une main amicale sur mon épaule. Ce contact me réconforta et me calma et ce fut ce geste qui me fit reculer. Je ne devais pas lui imposer mes soucis personnels. J'avais obtenu ce que je voulais, qu'il garde secret mes motivations et il le ferait.

Il voulut m'expliquer qu'il n'y avait pas de problèmes mais il fut interrompu par des coups frappés à la porte qui s'ouvrit pour laisser entrer dans la pièce l'un de mes cauchemars récurrents de ces derniers temps. Devant moi se tenait, fière et arrogante, la peau blanche de Tulorim, Oryash. Elle salua brièvement la Prêtresse de la Rose avant de poser sur moi un regard plein de méchanceté et de jugement. Elle me lança une de ses remarques acerbes comme elle savait si bien le faire et il se produisit ce que je voulais à tout prix éviter.

La colère monta, monta, monta ! Je me levai et pris ma tête entre mes mains comme pour essayer de ravaler cette rage mais c'était vain et quelques secondes plus tard, mes cheveux noirs étaient de retour. Pourquoi avait-il fallu que Cromax assiste à cela ? Pourquoi n'arrivais-je pas à me contrôler ? Tout simplement parce que cette humaine me mettait hors de moi ! Comme si de rien n'était elle se pencha au dessus du Sindel et le questionna, sans vraiment manifester d'intérêt, sur sa broche. Il ne voulut pas s'étendre plus que ça sur ce sujet, ce que je comprenais parfaitement, j'avais dû l'épuiser plus qu'il ne l'était déjà en plus...

"Arrives à maîtriser ta culpabilité..."

En effet il fallait que je travaille sur ce point mais pour le moment j'étais occupée à examiner Cromax qui semblait très à l'aise au milieu de nous trois. Je crus même voir une lueur coquine dans son regard. Un sourire mauvais s'épanouit alors sur mon visage. La situation était d'un ridicule ! Non mais franchement, je devenais douée pour me fourrer dans la … ! Mon seul soutient prit congé de nous trois, les Amants. La Prêtresse nous laissa seuls, sans doute pour que l'on fasse plus ample connaissance. Pour ma part tout était réglé. Je connaissais déjà Oryash et je la maudissais, quant à Cromax, j'avais sa parole, je n'avais pas besoin d'en savoir plus sur lui même si mon cœur en avait envie...

Je me dirigeai vers le fauteuil qu'occupait précédemment l'elfe à la chevelure incandescente et m'y vautrai sans prendre la peine de le faire avec élégance. Je croisai mes jambes ce qui releva légèrement ma robe dévoilant une partie de ma cuisse. À côté du fauteuil se trouvait une table avec une cruche d'eau ainsi que trois verres. Je versai de l'eau dans les trois, bu une gorgée et me relevai pour donner un peu d'eau à Cromax. Je posai le verre au pied de son lit.

"Cela te fera du bien."

Puis je retournai m’asseoir dans le fauteuil et repris la même position.

"… après se sera toi et moi et rien d'autre..."

Oui, mon amour ! Toi et moi. Le fait de penser à Amhalak me fit tout de suite oublier où je me trouvais. Je me revis dans ses bras, je repensais à nos retrouvailles tendres et sensuelles. Cela eu pour effet de me détendre et me permit de répondre avec détachement et sans colère dans la voix, ce qui me surprit moi-même, à l'attaque d'Oryash.

"Et je constate chère peau blanche que tu n'as pas changée, toujours aussi arrogante et direct. Ça m'avait presque manqué ! dis-je en insistant sur le presque et en lui souriant. Tu pourras venir prendre ton verre... lui signalai-je en désignant le dernier verre plein qui trônait sur la table, tout sourire ayant disparut de mon visage, Tu préfères bien mener ta barque seule, sans aide et surtout sans gènes, sans t'encombrer des autres, non ?"

J'étais calme et mon regard allait et venait entre elle et Cromax qui ne manquerait certainement pas de s'interroger sur nos rapports et surtout sur mon changement de couleur de cheveux. Pour ne pas trop perturber le Sindel je lançai à Oryash :

"Mais vas-y Oryash ! Présente toi avec toute ton assurance, tu ne vas pas le laisser dans l'ignorance ? Satisfais sa curiosité."

Puis mon regard se planta dans celui de Cromax qui devait se sentir perdu. Toujours aussi calme, voir même taquine je m'adressai au Sindel.

"Après cela, tu pourras nous poser toutes les questions que tu souhaites, on y répondra. Tu dois te sentir un peu bousculé..."

J'attendis donc patiemment, verre en main, que la peau blanche se présente et qui ne manquerait pas de me lancer une remarque vu la façon dont je venais de lui parler. Tout cela en imaginant la façon dont pouvait tourner cette situation...

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 31 Mai 2011 19:26 
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Oryash ne lâchait pas l'elfe du regard tandis que la prêtresse de la rose annonçait clairement que la peau blanche était là pour lui avant de prendre congés. Contre toute attente la question que Oryash avait posé engendra une réponse de la part du sindel qui mentionna que l'histoire serait longue et ennuyeuse.

La peau blanche eut un sourire avant de lui répondre dans un souffle léger.

"J'ai tout mon temps Cromax. Je suis ici pour t'aider dans ta mission, tout comme Salymïa je présume. "

Un soupire comme si cette constatation la désolait.

Puis virent alors les remarques de Salymïa. La peau blanche posa sur elle un regard sans expression. L'elfette était incapable de savoir ce que pensait l'amante. Oryash s'amusa beaucoup de la voir faire son petit cinéma avec les verres d'eau avant qu'elle ne s'avachisse dans un fauteuil comme un gros tas de saindou.
Et comme pour la targuer, Oryash lui adressa un sourire avenant avant de lui répondre d'une voix calme, parfaitement maitre d'elle même.

"Effectivement, seule on est plus à même de mener sa barque comme bon nous semble et je ne parle pas des missions. Il suffit de voir comment tu as géré la dernière. Cependant je m'abstiendrai de commentaire à ce sujet afin de ne pas te mettre dans l'embarras devant Cromax. Quand à me présenter, tu viens de le faire pour moi."

Et sans autre préambule, elle ignora l'elfe blanche, concentrant toute son attention sur Cromax.
La peau blanche commença à l'examiner avec soin et insistance....

Le sindel était grand et élancé mais sous cette apparence svelte Oryash devina une musculature fine et puissante. Il suffisait de regarder son torse et ses bras pour s'en rendre compte. En fait, on pourrait penser au prime abord que cet homme n'était pas dangereux, grossière erreur.

Puis le regard de la peau blanche remonta sur le visage. Des traits fins et secs, sans courbes particulières mais qui pourtant laissait percevoir une certaine dureté . Quelque chose en lui respirait l'innocence, chose qui intrigua Oryash.
Sans ciller sous le regard du sindel qui lui aussi la fixait, elle poursuivit son petit manège, comme si tout cela n'était qu'un jeu.

Des cheveux longs et noirs à l'opposé de ceux d'Oryash et ci et là quelques mèches blanches.
La Phalange de Fenris tandis une main en direction de la chevelure du sindel et laissa filer une mèche blanche entre ses doigts fins, effleurant sans le vouloir la joue de Cromax.

"Aussi blanches que les neiges éternelles de Nosvéris" ;dit-elle dans un murmure que lui seul fut à même d'entendre.

Elle s'attarda ensuite sur la peau grise ou plutôt argenté avant de se fixer sur la bouche fine, le nez tout aussi fin. Puis ses prunelles rouges viennent plonger dans celles de Cromax. Noires comme les abimes les plus sombres et terriblement froides. Aucunes émotions ne transparaissaient.
Inquiétant ....son regard était inquiétant comme l'était celui de Oryash.

Elle restait là à le regarder, un léger sourire au coin des lèvres comme si ce qu'elle venait de découvrir lui plaisait beaucoup.

A cet instant la terre aurait pu se mettre à trembler que Oryash n'y aurait pas prêter attention tant elle était fascinée par cet elfe gris.
A vrai dire il était le premier de sa race qu'elle rencontrait et comme toute chose nouvelle cela la fascinait.Certain aurait pu paraitre inquiet devant l'inconnu mais pas elle.

Le temps sembla suspendre son vol et plus rien n'exista que Cromax et Oryash se fixant, s'observant mutuellement.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 00:20 
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Dès que la prêtresse a quitté les lieux, les deux demoiselles démontrent d’une curieuse manière leur plaisir de se retrouver au même endroit, à mon chevet. Elles s’envoient mutuellement des piques à la figure, de manière gratuite, et offensantes l’une pour l’autre. Je me demande ce qui a pu les rendre si inamicales l’une avec l’autre. Stupéfait de cette hargne qu’elles semblent se vouer, je reste silencieux, les regardant tour à tour se répliquer des vacheries intenses. Salymïa en vient même à changer sa couleur de cheveux, suivant le même principe que le changement de couleur de mes yeux : par la colère. Je pousse néanmoins un petit soupir de surprise… J’ignorais cette particularité si répandue…

L’elfe annonce l’arrogance et la fierté de l’humaine, alors que celle-ci y répond en accusant Salymïa d’un manque flagrant de compétence lors de leur dernière mission commune. Ainsi donc Pulinn les a déjà prises à parti pour effectuer une mission pour le temple. Mission dans laquelle elles ont visiblement été les coéquipières forcées. Et tout en se détestant ostensiblement, elles me prennent à parti, et se servent presque de moi comme arme pour contrer l’autre, tout en prenant soin de moi. L’hinion me sert un verre d’eau, qu’elle pose au bas de ma couche, et la Phalange s’approche de moi d’un pas félin et conquérant, me dévorant du regard sans paraître gênée de le faire.

Elle passe une main dans mes cheveux, m’effleurant délicatement la joue. Et sans le vouloir, ce geste éveille en moi un frisson d’envie. Envie qui déclenche l’arme fatale logée dans mon corps. Une astuce à laquelle aucun être ne peut résister, si j’en crois la manière dont la frigide et regrettée Sidë est tombée en ma possession grâce à elle. Tellement efficace que je dédaigne m’en servir, tant cela dégrade tout effort dans le jeu plaisant de la séduction. Hélas, je ne contrôle pas l’exhalaison de senteurs aphrodisiaques de la rose qui m’habite, et éveille le désir chez chaque personne dont j’ai moi-même envie… Une bouffée de parfum envahit donc la pièce, un parfum irrésistible, une odeur délicate de délice. Je ne peux que plonger dans son regard sanguin posé droit dans le mien. Et je réponds à sa question sans la quitter des yeux.

« Je ne sais pas à qui je les dois… Mon ascendance m’est inconnue. »

Et toujours sans quitter ces deux rubis magnifiques des yeux, je prends sa main dans la mienne, et l’amène lentement au niveau de mes lèvres. J’effleure à peine le revers de cette dextre immaculée de ma bouche, en profitant pour respirer l’odeur de cette peau fraîche.

« Enchanté de vous connaître. »

Un haussement mutin des sourcils, et je libère la main de la Phalange en la posant sur mes draps. Je me relève, cette fois bien assis dans mon lit, et tourne le regard vers Salymïa.

« Je suggère que nous profitions du temps qui nous est imparti de manière plus agréable que de vaines disputes. Le temps des histoires viendra, lorsque nous n’aurons plus rien d’autre à faire. »

J’ai presque honte de la lubricité cachée de mes propos, mais la vague de désir me submergeant, et répandant son essence dans toute la pièce, est plus forte que ma raison…

(Ah, je te retrouve !)

Toujours sur le même ton badin, je conclus par une question, presque innocente. Presque.

« N’êtes-vous pas de mon avis ? »

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 10:49 
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Oryash était fascinée par cet individu et la senteur qui se répandit tout à coup près d'elle lui fit perdre possession de son être ne faisait qu'accentuer cette fascination. Par Fenris que lui arrivait-il et pourquoi diable venait-il à lui prendre la main pour la baiser délicatement de ses lèvres mettant la Phalange de Fenris dans une situation des plus délicate .Et ce parfum qu'elle inhalait et se faisait de plus en plus intense, doux et suave si bien qu'elle perdait pieds.

D'ou provenait-il et pourquoi diable cette senteur agissait-elle sur elle de la sorte? Elle voulait comprendre mais était incapable de le faire tant elle sentait un désir incontrôlable monter en elle comme la lave d'un volcan. Un désir tourné vers le sindel qui à présent s'était redressé sur sa couche et s'adressait à toute deux.

A oui c'est vrai, la peau blanche n'était pas seule dans cette chambre avec Cromax, Salymïa était là à son grand regret.

Un instant l'envie lui vint de s'en débarrasser, qui fut bien vite remplacé par une autre vague de désir encore plus intense que la précédente à mesure que cette effluve se répandait dans la chambre.
Oryash vint à s' asseoir sur le lit, si près de Cromax que l'odeur qui s'en dégageait la perturba au plus au point. Elle avait une envie folle de le renverser sur ce lit et de se livrer à la débauche et à la luxure avec lui.
Troublée, elle porta la main gauche à sa poitrine respirant tout à coup un peu plus vite, son coeur battant la chamade, passant une langue gourmande sur les lèvres avant de se mordre la lèvre inférieure tout en continuant à le dévorer des yeux.

Quelle magie diabolique employait-il? Jamais Oryash ne s'était sentie si étrange, comme si elle perdait le contrôle de sa personne. Des idées folles venaient à son esprit et presque machinalement elle vint à caresser le dos de Cromax d'une façon sensuelle et provocatrice.
Puis en réponse à sa question elle répondit dans un souffle....

"Oui il y a beaucoup mieux à faire."

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 11:01 
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J'avais pu remarquer la légère surprise du Sindel face à mon changement capillaire mais il ne fit aucune remarques. La peau blanche précisa mes dires en confirmant qu'elle préférait travailler seule. Une pique de plus à mon intention. Aussi surprenant que cela paraisse, ses attaques glissèrent sur moi sans m'atteindre outre mesure. Il était facile de trouver mes points faibles et elle savait, avec talent, appuyer là où ça faisait mal. Entrer dans son jeu en me mettant en colère ne ferait que confirmer qu'elle avait raison et je ne voulais lui donner ce plaisir et pourtant...

"Oh mais ne te gènes pas ! Dis lui tout de mon échec cuisant à Tulorim. Mais se sera à lui de me juger lors de la prochaine mission. Ce qui s'est passé à Tulorim est derrière moi maintenant et contrairement à ce que tu peux penser je suis prête à aider notre jeune ami du mieux que je peux, dis-je calmement sans hausser la voix. Je devrais juste me méfier de toi." répliquai-je avec un sourire aux lèvres.

Je devais assumer ce qui s'était produit à Tulorim. C’était elle qui avait trouvé l'assassin, pas moi. Elle était une habituée de ce genre de situation, à lutter pour sa survie, à être tout le temps sur ces gardes, pas moi. J'avais été élevée dans un cocon qui m'avait préservé de toutes les mauvaises choses, de toutes les mauvaises rencontres de ce monde cruel. Jusqu'à ce que je découvre la raison pour laquelle mon père était mort, je ne savais pas que le monde pouvait être aussi hostile. Au fond, l'animosité d'Oryash était peut être seulement de la jalousie ?

Je remarquai à peine que la peau blanche s'était rapprochée de Cromax et qu'elle lui caressait les cheveux. Mais au moment où sa main vint effleurer celle du Sindel, un parfum aphrodisiaque commença petit à petit à se répendre dans toute la pièce. Une odeur délicatement parfumée à la rose. Peu à peu le désir monta en moi. Je regardai la scène de Cromax faisant un baise main à la peau blanche mais mon esprit était ailleurs. Mes yeux détaillaient chaque parties du corps de Cromax imanginant même les parties cachées par les draps du lit et je repensais à la douceur de ses lèvres et au baiser que nous avions échangé avant qu'Oryash ne nous rejoignent. Une furieuse envie montait de plus en plus en moi. D'où cela pouvait-il provenir, cette odeur, cette envie incontrôlable ?...

Je retins juste que Cromax ne connaissait pas ses parents. J'aurais trouvé ça triste si cette odeur ne se faisait pas de plus en plus forte. Ma respiration commençait à être haletante, des frissons d'envie me parcoururent, les ports de ma peau s'ouvrirent comme pour laisser entrer cet élixir olfactif. Je me levai toute étourdie pour répondre à la peau blanche mais je n'en eus pas l'occasion car le regard de Cromax se posa de nouveau sur moi. Le désir se faisait de plus en plus fort et je sentis que j'allai faire une bêtise. Mais commet-on une erreur lorsque l'on suit ses désirs ? Oryash sentait-elle aussi cette envie monter en elle ou étais-je, comme toujours, la seule ? Mais en cet instant, cela m'importait peu.

Le Sindel nous suggéra de profiter, qu'il y avait une façon plus agréable de passer le temps. Une lueur coquine était présente dans son regard et elle ne laissait aucun doute sur la manière dont il voulait passer ce temps. La parlotte serait pour plus tard. Visiblement pour lui, faire connaissance ne passait par là. Je m'étais promise un comportement irréprochable envers lui mais ce n'était pas moi qui suggérait en cet instant. C'était lui et cette odeur. Mes yeux se posèrent sur la broche qui se trouvait sur son corps sculpté avec finesse. Ce parfum enivrant pouvait-il venir de là ? Mais comment... ? Je laissai ces questions de côté lorsqu'il nous demanda notre avis, à présent assit dans le lit, il semblait être remit et je crus comprendre qu'il était désireux lui aussi.

Oubliant complètement Oryash je m'avançai près du lit et n'y tenant plus je montai dessus, la bousculant au passage, la faisant sans doute vaciller du bord du lit et allai me placer à califourchon sur les jambes de Cromax, de sorte que nos visages sur trouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre. Je n'avais plus aucune retenue et le monde pouvait bien menacer d'exploser que je serais restée dans cette position. Je me collai un peu plus à lui et l'embrassai. Pourquoi ? Aucune idée, ma raison n'était plus présente, seul le désir l'emportait. Je voulus l'embrasser et je le fis. On était trois dans cette pièce me semblait-il mais je m'en moquais. J'étais ailleurs, dans une sorte de paradis où le plaisir, le désir était de mise. À la fin du baiser et sans m'éloigner de lui je lui demandai :

"Et que suggères-tu ?", dis-je avec une telle fébrilité dans la voix qu'il était impossible de ne pas deviner à quoi je pensais.

Je ne savais pas ce que ressentait la peau blanche après s'être faite bousculer et je lançai quand même une remarque pour mon propre plaisir sans que mon regard ne quitte celui de Cromax.

"Tu vas aimer la sauvagerie d'Oryash mais fais attention, elle aime s'emparer des parties intimes de ses conquêtes une fois le jeu fini..., prévins-je le Sindel en laissant glisser mes mains le long de son torse nu et doux jusqu'à la limite des draps. Quant à moi, tu apprécieras ma douceur...", lui soufflais-je à l'oreille de telle manière qu'Oryash ne put percevoir cette partie de ma phrase, tout en continuant à laisser aller et venir mes mains sur son corps et en l'embrassant dans le cou.

Pour montrer que plus aucune hostilité ne viendrait pertuber ce moment, l'une de mes mains vint caresser sensuellement l'un des bras de la peau blanche. Je déposai un autre baiser sur les lèvres de Cromax et cherchai à plonger encore plus mon regard rempli de désir dans le sien...

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Dernière édition par Salymïa le Ven 10 Juin 2011 08:19, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 14:39 
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L’inévitable et le prévisible ne tardent pas à se produire. Les deux inconnues ne semblent plus, très vite, vouloir se chercher querelle. Bien au contraire, elles finissent toutes deux par s’approcher au plus près de moi, grimpant sur le lit. Oryash s’assied à mon côté, me dévorant toujours des yeux, avec une dévorante envie dans le regard. Et je sais qu’elle n’est pas feinte. Au contraire, même : elle est presque palpable tant son intensité est réelle. Venue, sans doute, d’une cause artificielle, ou en tout cas augmentée par elle, mais bien vraie dans sa sincérité du moment.

Sa main se pose sur mon dos, doucement, et quand je la sens glisser le long de mon échine, un frisson irrépressible d’une envie soudaine me parcourt. Je soupire en me redressant encore, cambrant ma colonne vertébrale sous la caresse, avant de plonger mon regard d’onyx dans ses yeux de sang. Beaucoup mieux à faire, voilà quels sont ses mots, prononcés un en souffle qui vient se perdre sur la peau argentée de mon épaule.

Mais presque aussitôt, l’elfe escalade aussi ma literie pour me grimper dessus sans ménagement. Sans considération pour la Phalange, elle passe sa jambe par-dessus les miennes, et s’y assied à califourchon, me chevauchant désormais sans gêne aucune. Son visage est proche, si proche, appelant le mien à se rapprocher davantage encore. Elle m’embrasse encore, faisant glisser ses fines lèvres blanches contre les miennes. La passion mise dans ce baiser éveille en moi mille sensations de bien-être augurant un plaisir foisonnant et soutenu. Et mon corps entier s’allume d’une flamme interne réchauffant mes organes et faisant couler la vie en moi comme la sève endormie d’une fleur s’éveille à l’apparition du soleil.

En mon for intérieur, je ne peux que constater la facilité avec laquelle je cède à la provocation sensuelle de deux corps me désirant. Et je n’en tire aucune honte. La vie d’un elfe a beau être longue, s’il ne pimente pas le cours de ses journées et de ses nuits, elle en devient vite monotone. Et ça, je me le refuse.

Et l’elfe blanche se met à parler, posant une question dont la réponse est presque aussi évidente qu’un nez au milieu d’un visage. Là où les mots ne sont pas de rigueur, je me contente de lui répondre du sourire coquin d’un fauve s’apprêtant à fondre sur sa proie. Elle poursuit par un commentaire sur son ennemie, mais loin de desservir celle-ci, elle ne fait qu’attiser ma ferveur désirante à l’égard de la femme des montagnes. D’une voix soufflée, basse, je dis avec certitude :

« J’aime les jeux dangereux, et j’aime la tendresse. »

Et je me suis déjà à maintes reprises fait la preuve de cette tendresse dangereuse, m’habitant comme une passion, un feu intérieur inhérent à mon être. L’elfe m’embrasse à nouveau, moins longtemps que la première fois, et je me laisse une fois de plus emporter par la grâce naturelle de ses lèvres expertes.

Piqué au vif dans mon désir, je pose une main sur sa hanche afin d’attirer son bassin contre le mien. Mais ce n’est ensuite plus vers elle que je me tourne. Car mon autre main passe fugitivement dans la nuque de la Phalange pour l’attirer vers moi à son tour, afin de poser avec passion un baiser sur ses lèvres… Tout ça est trop rapide, je le sais. Et pourtant, je ne peux me résoudre à ralentir la cadence de la flamme qui embrase mon être…

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 15:30 
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Ce que je murmurais à Cromax ne sembla qu'attiser son désir et ce pour mieux augmenter le mien, le nôtre peut être. Dans un souffle il me dit aimé les deux : les jeux dangereux, qu'Oryash ne manquerais pas de lui offrir, et la tendresse que je me ferais une joie de lui apporter. Sous mon baiser passionné je sentis le Sindel s'animer d'avantage d'une passion ardente, semblable à une flamme qui ne cessait d'augmenter, d'augmenter à chaque baisers, caresses, contacts... À ma question qui n'amenait évidemment pas de réponses, la situation parlant d'elle même, il se contenta d'un sourire coquin où apparut toute la passion qui brûlai en lui.

Un sourire similaire s'épanouit également sur mon visage. S'il pense que je ne suis que la tendresse, il verra que ce genre de situation peut aussi révéler une autre facette de ma personnalité qu'il ne connait pas. On peut être douce et ne pas hésiter à aller là où personne n'irait... La petite remarque sur Oryash ne sembla pas l'effrayer et en réalité sa réaction m'importait peu, le désir effaçant toutes les tentions qui étaient présentes quelques minutes au par avant.

"Tu seras servi..." arrivais-je à articuler dans un souffle entre deux battements de mon cœur.

Battements qui, depuis que j'étais sûr le lit, s'étaient accélérés. J'avais le souffle court et j'avais l'impression que j'allai dérailler et glisser dans un océan de passion à l'état pur. Je ne luttais même pas contre cette attraction, au contraire, je m'y abandonnais totalement. Cromax posa alors une main sur l'une de mes hanches pour m'attirer encore plus à lui. Un léger cri de surprise où s'entendait tout mon désir de ne faire qu'un avec lui, s'échappa de ma bouche dans un souffle. J'étais si proche de lui que je n'avais qu'une seule envie, le croquer, le sentir en moi. Son autre main s'empara alors de la nuque de la peau blanche pour l'attirer et l'embrasser passionnément.

Ne me préoccupant pas de cette dernière, je continuais d'embrasser le cou du Sindel. Puis mes lèvres descendirent sur son torse où elles s'attardèrent, enivrées par l'odeur de sa peau. Je posai un délicat baiser sur son cœur, juste au dessus de la broche. Il n'y avait plus de doute, c'était bien de là que provenait ce parfum attractif. L'une de mes mains vint saisir celle de Cromax, toujours posée sur mon bassin. Je la pris et la posai sur l'un de mes seins dont le bout tellement durcit, tendait le tissu de ma robe mais n'y tenant pas, je fis glisser sa main sous ma robe. Je la fis passer par ma cuisse, puis remonter le long de mon ventre qui était saisi de spasmes de plaisir pour finalement revenir sur mon sein. Sentir sa peau contre la mienne me fit perdre la tête.

Tout allait tellement vite et tout n'était certaienement pas naturel mais je m'en moquais. Ma main laissa celle de Cromax près de mon cœur, sur mon sein chaud et redescendit seule le long de mon ventre pour rejoindre l'autre toujours occupée sur le torse de l'elfe. Tout cela s'était passé sans que mes baisers ne cessent, m'attardant même sur ses têtons également durcis, les mordillant et les léchant.

Dans un mouvement rapide et fluide j'ôtais le tissu encombrant qu'était ma robe, me retrouvant nue. Puis, tout en continuant mes baisers, l'une de mes mains vint se glisser sous le drap pour atteindre la partie la plus intime et la plus chaude du corps du Sindel, la partie que je voulais sentir en moi...

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Dernière édition par Salymïa le Ven 10 Juin 2011 08:29, édité 1 fois.

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