L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Dim 5 Juin 2011 23:18 
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Inconsciente Oryash avait la sensation que la foudre s'était abattue sur elle. Une courte mais intense douleur la traversait. Elle se sentait réduite à néant mais en même temps elle sentait son corps qui souffrait alors que son esprit était transporté ailleurs.
Elle reprit conscience dans un monde qui lui était totalement inconnu, un monde sombre, emplie de cris et de douleurs.

Elle se souvenait avoir voulu tuer Salymïa avant d'être projetée en arrière et qu'une brume étrange ne la pénètre. Après plus rien, le néant jusqu'à ce que son esprit emmerge, ici. Mais par Fenris où pouvait-elle donc être?
Oryash était passée du clair à l'obscur en l'espace de quelques minutes et elle n'en comprenait pas le pourquoi.

Elle chercha ses armes et ne les trouva pas. Fronçant les sourcils, elle pensa que tout cela n'était pas bon. Puis d'un coup, un point, puis une faille se fit dans l'immensité obscur comme si deux immenses portes s'ouvraient .
Une voix raisonna dans l'immensité obscur, une voix qu'elle reconnut aussitôt et son coeur s'affola.

"Viens Oryash!"

Elle rassembla son courage. Fière et aussi digne qu'elle le pouvait elle avança vers les portes qui venaient de s'ouvrir. Elle posa les yeux au sol et remarqua que le chemin qui menait à l'ouverture semblait suspendu au dessus d'un gouffre sans fin. De chaque côté du chemin des statues d'allures morbides semblaient la suivre des yeux à chaque pas.
Puis alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout, une des statues bougea....

Mais dans le monde réel, elle gisait au sol, le sang s'écoulant de son corps petit à petit, annonçant une mort prochaine. Elle entendait au loin des voix qui semblaient parler de quelqu'un qui avait besoin de soins. Mais elle ne comprit pas qu'il s'agissait d'elle tant elle était absorbée par cette autre monde dans lequel elle se trouvait. Il y eu une requête avant qu'elle ne sente une présence à ses côtés.
Puis vint une boule de lumière qui lui causa d'atroces souffrances si bien qu'elle se mit à râler, se cambrant pas moment, gémissant comme un animal à l'agonie. Le front en sueur, elle se débattait comme si elle tentait d'échapper à cette menace qui pesait sur elle.

Mais son esprit lui errait toujours entre ses deux mondes, torturé.... La statue venait donc de bouger et Oryash se figea comme attendant une mort qui ne venait pas. Contre toute attente la statue s'adressa à elle d'une voix peu rassurante. Elle sonna aux oreilles de la peau blanche comme un murmure presque inaudible et grave.

"Va sans crainte, le maître t'attend! Va et suit la voie qui t'es destinée!

Plus elle avançait et plus elle avait la sensation que le chemin s'allongeait à chaque pas qu'elle faisait. Alors à bout de nerfs et de patience,elle hurla....

"POURQUOI? POURQUOI M' INFLIGEZ-VOUS CECI? POURQUOI SUIS-JE LA? DANS QUEL BUT? QUE ME VOULEZ-VOUS?"

Après de longues minutes passées dans un silence totale, une entité apparut devant elle, une entité qu'elle reconnut aussitôt. Thimoros en personne se tenait devant elle .

"Pourquoi? Tu oses me demander pourquoi? Pour me servir et que la magie dont je viens de te faire don renforce mon pouvoir en ce monde! Oryash tu es à présent une chevalière du Chaos et donc ma disciple que tu le veuilles ou non! Je t'ai choisi toi, parmi tant d'autre pour ta bestialité et ta force de caractère indomptable!"

Ainsi donc c'était ça. La magie s'était révélée à elle par l'intermédiaire de Thimoros et à présent elle devait la subir. Seulement la peau blanche haïssait la magie alors comment pouvait-elle concevoir un instant de ne faire qu'un avec.

Pendant ce temps dans la salle à manger, elle hurlait, se contorsionnait en tous sens, la respiration rapide, si rapide qu'elle avait la sensation idiote que son coeur allait bondir hors de sa poitrine.
Soudain elle ouvrit les yeux, ces derniers étaient blanc comme les neiges éternelles de Nosvéris avant qu'ils ne reprennent leur couleur d'origine et qu'elle sombre physiquement dans un calme apparent, ses paupières se refermant.

Mais si ses paupières étaient closes, ses yeux s'agitaient sans cesse signe qu'une grande activité régnait en elle comme si elle luttait pour échapper à quelque chose ou à quelqu'un....

Et pendant ce temps dans cet autre monde...

"La magie! Non...Je ne veux pas! Reprenez la! Débarrassez-moi de cela!"

Le rire tonitruant de Thimoros retentit alors....

"Il est trop tard Oryash! Elle est en toi à jamais! A présent retourne dans le monde réel, ton heure n'est pas venue! "

Et d'un geste, il la projeta dans l'immensité obscur et son esprit réintégra son corps. Elle ressentit alors toute la souffrance qu'était la sienne physiquement alors que la magie blanche opérait sur elle par l'entremise de Salymïa.
Allait-elle mourir cette nuit sans avoir un jour la chance de revoir sa terre natale? C'est ce dont elle était certaine en cet instant précis.

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Dernière édition par Oryash le Ven 10 Juin 2011 22:03, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 6 Juin 2011 14:56 
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Alors que ma respiration reprend un rythme plus ou moins normal, Salymïa reprend connaissance petit à petit, et constate les dégâts sur la table, qu’elle croit siens. Je la contredis aussitôt, non sans un brin de rancœur dans la voix.

« Non. C’est Oryash. »

Elles ont toutes les deux contribué au désastre de ce repas. Inconsciemment, certes, vu l’état dans lequel elles sont, mais quand même. L’elfe se pencha sur le corps de la Phalange, regrettant les paroles qu’elle avait pu prononcer contre elle. Jamais je n’ai vu un caractère aussi changeant, passant de la haine au regret, de la paix à la colère en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle consent donc de soigner la femme blanche, ce qui, visiblement, ne lui fait pas que du bien : La Phalange gémit, crie, hurle et se débat de douleur. Mais au moins, elle vit…

Salymïa se propose pour la veiller, cette nuit. Dans ma tête, je ne peux qu’espérer que sur un coup de sang, elle ne décide pas de la tuer. Et je me demande même si ça ne serait pas une solution à leur problème… Surtout vu ce qui vient de se passer. Mais je décide de ne pas intervenir. Comme elle dit, je suis fatigué, et il me faut du repos. Je baisse donc les bras en soupirant, rengainant mes armes, et la masse énorme se changeant à nouveau en poignard miniaturisé, pour plus de confort. Je m’adresse à la prêtresse.

« Postez un garde, oui. Mais pas dans la chambre, plutôt devant la porte. Qu’il n’intervienne que si ça se passe mal. Moi, je vais me reposer… »

Elle acquiesce de la tête pour accord. Je me tourne vers l’elfe blanche, sévère.

« On se retrouvera demain, et tout ceci sera oublié. Je vous donne à toutes les deux une occasion de faire meilleure impression. »

Et sans plus un mot, ni un geste, je quitte la salle, traversant le bâtiment pour rejoindre ma chambre, en passant par la cour centrale, sous les yeux des archers en poste sur les tours. Une fois dans ma chambre, je me débarrasse de mes armes et de mon matériel pour être plus à l’aise, et je m’assieds sur mon lit, pensif. Je me perds dans un compte-rendu à moi-même de toute cette journée oµ j’ai failli perdre la vie, et où finalement, deux autres Amantes se sont retrouvées dans un état critique également. Est-ce là l’effet de ce Clan ? Curieux, en tout cas. Et la coïncidence est notable.

Quelques minutes passent avant que quelqu’un ne frappe à ma porte.

« Oui ? »

Un membre du clan, en livrée rouge, entre dans ma chambre avec un plateau sous cloche. Il m’apporte mo repas… Et c’est presque inespéré.

« Ah, quel bonheur ! Vous sauvez ma soirée ! »

Avec un sourire timide, il dépose son coli, et quitte ma chambre en me saluant. Fébrile, j’ôte la cloche pour découvrir un plateau de fromages odorants, avec une belle miche de pain frais. Du pain des montagnes, bien robuste et à la chair épaisse et grise. Je me restaure avec délice, goutant de tout, et finissant jusqu’à la dernière miette du plat, avant de faire glisser celui-ci sur le sol. Le ventre plein, l’estomac entamant sa lente digestion, je me laisse sombrer dans la somnolence. Je n’ai le temps que de me glisser sous mes draps pour laisser le sommeil me gagner, jusqu’au lendemain…

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 6 Juin 2011 18:07 
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À ma question concernant les dégats matériels qui s'étaient produits sur la table, Cromax me répondit avec encore de la colère dans la voix et même de la rancoeur, que je n'y étais pour rien, la repsonsable étant la peau blanche qui était en train de s'agiter et de crier. Elle était visiblement très agitée... Que pouvait-il bien se passer dans sa tête ? Elle semblait lutter contre quelque chose mais contre quoi ? La magie noire ? De son côté Cromax baissa les bras et rangea ses armes. Il demanda à la grande prêtresse si il était possible que le garde que j'avais demandé soit posté à l'extérieur de la chambre et non à l'intérieur, et qu'il n'intervienne que si les choses tournaient mal. Sur ce point il n'avait pas à s'en faire, je venais de retenir la leçon mais face à ses ressentiments, je préférais me faire toute petite. La prêtresse aquisca puis le Sindel se tourna vers moi.

Son regard noir était glacial et un climat de tension s'était installé entre lui, moi et Oryash. Il nous en voulait à toutes deux et je ne pouvais guère l'en blâmer même si il restait présent à mon esprit le fait qu'il nous avait eu en premier avec sa broche à la manque. Sévèrement il me dit que nous nous retrouverions demain, que tout serait oublié et insista lourdement sur le fait qu'il nous laisserai une nouvelle opportunité de lui faire une meilleure impression. Je trouvais son attitude hautaine mais je ne dis rien.

(Oui, inutile de provoquer de nouvelles vagues. Attendons que l'océan de colère s'apaise.)
(Oui...)

Je m'en voulais de lui avoir fait une si mauvaise impression mais ce qui était fait, était fait. Je devais m'occuper d'Oryash et malgré toute l'animosité qui régnait entre nous, la voir dans cet état me déplaisait. Je me repassai cette folle journée dans la tête et réalisai que je n'allais pas vraiment avoir le loisir de me reposer mais je devais assumer les conséquences de mes actes même si je ne comprenais pas comment par mes mots, la peau blanche s'était retrouvée envahie par la magie noire... ? Je me tournai vers la prêtresse toujours présente.

"Serait-il possible qu'un garde m'aide à la porter jusqu'à sa chambre?"

La prêtresse accepta d'un signe de tête et appela l'un des hommes en livrée rouge. Elle lui donna les instructions et il s'exécuta. Je me relevai pendant que le garde prenait le corps inerte d'Oryash dans ses bras pour l'emmener sur sa couche. Arrivés dans sa chambre il la posa avec délicatesse sur le lit.

"Merci..."

Puis il alla pousser la porte, la laissant entre-ouverte et se posta devant, dans le couloir. Il avait certainement reçu pour ordre de nous surveiller selon les désirs de Cromax. Ne me préoccupant pas de lui, je m'assis par terre au chevet de la Phalange de Fenris. Son front était tout en sueur et elle était toujours aussi agitée.

(Contre quoi peut-elle lutter.)
(Ne t'en occupes pas, c'est son combat. Tiens t'en à ton rôle, veilles sur elle.)

Laïdè disait vrai, de toute façon vu l'état de la peau blanche, je ne pouvais rien faire de plus pour elle mais voir les gens dans la tourmente m'avait toujours indirectement blessée. J'allai à quatre patte près de la table m'emparer de la cruche d'eau, saisit un linge que j'humidifiai et temponnai le front de la Phalange. Après plus de deux heures passées à la rafraîchir, du sang jaillit de nouveau de sa bouche.

"Bon sang ! Non..."

Immédiatement je m'emparai de mon bâton et priai Gaïa. Je lui demandai de m'aider à réparer mes pêchés. J'avais été odieuse avec Oryash et c'était peut-être ma colère qui l'avait mise dans cet état. Je priai du plus profond de mon cœur la déesse de me prêter sa force pour que la Phalange guérisse et qu'elle puisse revoir son pays, rejouer avec son Woger, vivre tout simplement. Une boule lumineuse plus vive que les fois précédentes jaillit de mon bâton et enveloppa Oryash. J'avais le souffle court. Puiser dans mon énergie sans pouvoir me reposer était dangereux mais je n'avais pas le choix. Je dus lui redonner des soins cinq fois en tout et pour tout pendant la nuit. À présent c'était moi qui transpirais et je sentis que j'allai tomber de fatigue. À mon grand soulagement l'aube commença à pointer. La Phalange étant maintenant totalement guérie physiquement et ne voulant pas qu'elle me voie à son réveil, je ramassai mes affaires et sortis de la chambre. Je dis au garde :

"Je serais dans la cour. Si quelque chose tourne mal, venez me chercher, j'ai...besoin d'air. Merci encore."

Il fit un hochement de tête que je pris pour un oui et sortis pour respirer l'air frais du matin. Une brise agitait le sable de la cour. J'allai m'assoire sur le sol adossée à l'un des tronc près du feu. Je ressortis le mot d'Amhalak en me demandant en mon fort intérieur qu'est-ce qui m'était arrivé depuis que j'étais arrivée dans ce clan. Pourquoi la situation avait-elle dégénérée ainsi ?

(Quand on a trop de rancoeur on a besoin de l'exprimer pour repartir sur de bonnes bases.)
(Je doute que se soit possible.)
(Tu verras bien... Tu ferais mieux de dormir.)

Écoutant les conseils avisé de ma nouvelle amie, je m'endormis en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. J'étais épuisée, vidée de presque toute mon énergie. Je m'enfonçais donc dans un sommeil sans rêves...

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Dernière édition par Salymïa le Ven 10 Juin 2011 10:30, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Lun 6 Juin 2011 22:30 
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Oryash fut conduit dans sa chambrée sans autre forme tandis que Cromax gagnait la sienne et que Salymïa décidait de veiller sur elle. En temps normal, Oryash aurait refusé mais là, elle n'était pas à même de dire quoi que ce soi.
Elle n'avait plus aucune notion du temps. Etait-ce le jour ou la nuit, elle ne le savait pas.

Son esprit avait regagné son corps mais à quel prix.
Elle se sentait prise dans un étau, les veines en feu alors que la magie noire envahissait peu à peu son organisme. Elle coulait en elle comme la sève d'un arbre, s'insinuant dans les moindres fibres de son corps.
Oryash se sentait mal, elle s'agitait,transpirait, gémissait, tournait et retournait dans ce lit comme si elle ne s'y trouvait pas bien. Sa peau avait pris une teinte grisâtre alors que dans ses veines le poison noir la consumait à mesure que les heures passaient.

Oryash était à bout, elle n'en pouvait plus de lutter contre cette magie destructrice et elle capitula. Elle cessa de vouloir la rejeter et curieusement la douleur qu'elle ressentait précédemment devint supportable avant qu'elle ne soit prise d'une quinte de toux et ne se mette à cracher le sang.

Malgré le gout du sang dans la bouche la jeune femme se sentait bien, comme soulagée d'un poids avant qu'elle ne sente une présence à ses côtés. Elle ouvrit faiblement les yeux un instant, distingua vaguement une silhouette et retomba dans l'inconscience. Elle ne voulait qu'une chose que tout cela s'arrête et qu'elle reprenne sa vie comme avant.

Elle se sentait en sécurité dans cette univers sombre que devenait sa pensée. Elle ne ressentait plus aucunes douleurs et s'en allait apaisée.
Seulement la personne qui veillait sur elle depuis le début de cette sombre histoire ne l'entendait pas de cette oreille et Salymïa lança sa magie curative sur la peau blanche afin de lui sauver la vie.
Le choc violent que ressentit alors Oryash la fit hurler tant cette magie la torturait. Elle supplia dans son délire que cela s'arrête mais cela ne s'arrêta pas .

Une lutte acharnée s'engagea dans ses veines et tout son corps se tendit sous l'impact de ses deux magies qui s'affrontaient.
Une tentait de la soignée et l'autre prenait possession de sa nouvelle recrue. Le combat fut par trop inégale car si la magie blanche parvint à soigner les blessures internes de la jeune femme, la magie noire elle réussit à l'investir totalement.
Et curieusement lorsque les deux magies eurent opérés et disparues Oryash retrouva la paix . Sa peau retrouva sa couleur d'origine et sa respiration se fit plus paisible. Elle semblait tirer d'affaire.

Oryash ne refit surface que très difficilement en milieu de matinée. Elle se sentait étrange et avait encore du mal à distinguer ce qui l'entourait comme si un voile sombre obscurcissait sa vision. Elle dut fermer et ouvrir les yeux plusieurs fois de suite avant de distinguer correctement ce qui l'entourait....

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Dernière édition par Oryash le Ven 10 Juin 2011 22:07, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 7 Juin 2011 19:22 
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Le lendemain, alors que les lueurs de l’aube pointent via la meurtrière percée dans le mur de ma chambre, je m’éveille lentement, clignant des yeux plusieurs fois pour m’habituer à la lumière ambiante, et à l’agression de la couleur vive de la pièce envers mes yeux encore pleins de sommeil. Je fais un bref tour d’horizon de la pièce : la fenêtre, un coffre, une bibliothèque, un bassin d’eau, une porte entrouverte avec sur le seuil la prêtresse de la rose, un miroir…

Mes yeux reviennent vivement vers la porte, exorbités. La prêtresse est là, toute de rouge vêtue, comme la veille, dans une robe écarlate semblant faire de pétales de roses. Sa chevelure rouge lui tombe sur les épaules en frisottis rebelles, mais organisés tout de même. Elle est magnifique, et son regard noir est posé sur moi avec tendresse et admiration.

« Chevalier, il est l’heure de se lever. »

J’ignore si les horaires sont tels que je ne peux profiter d’une grasse matinée bien méritée, mais je n’ai, du coup, plus du tout envie de rester planté au lit. Je me précipite hors de celui-ci, comme s’il était honteux de se lever après le lever du soleil.

« Oui oui, je suis là, j’arrive. »

Le sourire de l’elfe rouge se tend, et elle me répond paisiblement.

« Prépare-toi, et viens me rejoindre dans la salle d’hier… Prends ton équipement avec. Et tes armes. Nous avons à faire. »

Mes armes ? Mon équipement ? Que veut-elle dire ? Je n’ai pas le temps de lui poser la question qu’elle s’en est déjà allée, fermant derrière elle la porte. Je passe une main dans mes cheveux, pour les coiffer brièvement, perplexe quant à cette demande. Je ne me souviens pas lui avoir promis une présence certaine aujourd’hui. Et je me demande ce qu’elle me veut.

Ce qui est certain, c’est que la réponse à ces questions, je ne l’aurai que si je me dépêche de faire comme elle a dit. Aussi, je m’active, en essayant de ne plus repenser aux événements du repas de la veille. Je ne peux toutefois m’empêcher de me questionner sur ce qui s’est passé cette nuit, alors que Salymïa et Oryash étaient à deux dans la même pièce. Peut-être est-ce de ça que la prêtresse veut s’entretenir avec moi. Peut-être pas. Quoi qu’il en soit, j’ai tôt fait de me laver et de m’équiper intégralement, m’admirant un instant dans le miroir pour qu’aucune imperfection ne transparaisse. J’ai beau être un aventurier chevronné, maintenant, mon apparence n’en est pas moins importante, face aux autres. C’est ainsi que je séduis et que je m’impose… Avec nostalgie, je me remémore l’époque où, au contraire d’aujourd’hui, je vivais en parfait sauvage dans la forêt des Tulorim, chassant les bêtes pour m’en nourrir sans même cuire leur chair, et n’ayant d’autre possession que le poignard de mon éducateur défunt. Sans foi ni loi, sans dieu ni maître, sans règles… Libre.

(Ces points ont-ils vraiment changé en toi ? Tu as beaucoup changé, c’est un fait, mais la liberté est toujours en toi. Tu n’acceptes ni maître, ni attache. Tu ne respectes les lois que parce qu’elles t’arrangent… Et n’hésite pas à les transgresser lorsqu’elles sont contre toi. Tu es toujours libre, Cromax. Et il doit toujours en être ainsi.)

Elle n’a pas tort, une fois encore. Sa réflexion et sa présence m’aident quotidiennement à ne pas me sentir malaisé par rapport à ma vie. Sans doute est-ce grâce à Lysis que je me porte bien aujourd’hui, que je suis sain de corps et d’esprit, et non dépressif et reclus sur moi-même.

Une fois prêt, abandonnant toutes ces pensées dans ma chambre, je rejoins rapidement la pièce où la veille, j’ai subi une épreuve importante de ma vie. La salle a été nettoyée des traces de brulés, au sol, et la prêtresse m’attend comme la veille, derrière l’autel. Un mannequin d’entraînement au combat a été placé au centre de la pièce. Je lève un sourcil en voyant la mine d’ingéniosité mise en œuvre pour rendre le plus réaliste possible les mouvements du mannequin : des ressors ont été fixés aux articulations, ainsi que sous les pieds du mannequin, qui est attaché à une base plate en bois épais. Et je reste perplexe devant sa présence ici. La prêtresse s’attend-elle à ce que je m’entraîne ? Je lui jette un regard interrogateur, et elle y répond presque aussitôt.

« Celui que tu vas affronter, ce Rewolf Grantier, est un homme de grand pouvoir. Il est chevalier de la Rose, tout comme toi. Et possède des capacités que tu n’imagines même pas. »

Un homme de pouvoir avec des capacités particulières… Il en faudra plus pour m’effrayer. Cependant, je continue à l’écouter attentivement.

« Tu as toi-même des pouvoirs spéciaux, n’est-ce pas ? Un pouvoir en rapport avec la Rose, que je vénère chaque jour. Active-le. »

« Pourquoi ? »

Ma réplique est cinglante. Je n’apprécie pas particulièrement que le premier venu puisse connaître mes particularités. Sa réponse, en revanche, est toute en finesse et en diplomatie.

« Parce que cette particularité n’est pas encore au summum de sa puissance. Et que seule une prêtresse de la Rose, qui connait les secrets de celle-ci, peut t’aider à les développer. »

Je fais une moue dépréciatrice, mais je dois bien avouer que je ne peux pas cracher sur son offre. J’acquiesce de la tête en sortant mes armes. Ma métamorphe prend la forme d’une épée fine et longue, mais tranchante et solide.

« Bien. Immobilise le mannequin, maintenant. »

Je la regarde, perplexe une fois de plus.

« L’immobiliser ? Mais c’est un mannequin… »

La lueur joueuse dans son regard s’allume alors, et elle réplique :

« Un mannequin mobile, oui… »

Et elle envoie un courant magique vers l’objet, qui se met à s’animer, et à tourner sur lui-même très vite, balançant les armes tranchantes accrochées à des chaines solides, au bout de ses bras. Je déglutis devant le phénomène, mais prends mon courage à deux mains, et me dirige lentement vers lui.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 7 Juin 2011 19:23 
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Il tourne tellement vite que je me demande comment je vais faire pour l’approcher sans me faire trancher dans le lard au passage. Je m’essaie quand même, et m’approche, sur mes gardes, tentant de passer par-dessous la ligne des lames tranchantes. Cependant, l’axe mouvant du bras articulé du guerrier de bois et d’acier rend à ses cercles une notion imprécise, qui remue ses lames comme si j’avais affaire à plusieurs ennemis se battant face à moi avec célérité. Je manque de peu de me faire couper l’épaule, en parant un coup de ma buveuse d’âme avant de rouler sur moi-même, en arrière. Ça va s’avérer plus complexe que prévu.

Peureux de me faire passer pour un mauvais combattant, j’essaie une nouvelle tactique d’approche. Rentrer dans le tas en se protégeant de mes lames. J’approche assez rapidement du mannequin, les armes sur mes flancs, bras écartés, pour m’offrir une protection de tout le torse et de la tête. Je fonce dans le mannequin, qui ploie légèrement sous mon assaut, mais ses ressorts agissent, et il me repousse. En plus, les chaines déséquilibrées changent d’axe, et l’une des deux me frappe sur le genou. Je tombe à la renverse alors que mon ennemi sans vie se remet à tourner droit au-dessus de moi. Je roule une nouvelle fois sur le côté avant de me relever. Une approche lente est condamnée. Une approche trop brutale aussi. Il faut que je sois vif, précis, net, et sans aucune hésitation… mais pour faire quoi ? Tant de possibilités sont envisageables.

Après plusieurs essais infructueux de passes, de feintes, de coups violents sur les lames, sur les chaines, sur les bras, de preuves de souplesse, de pirouettes sur moi-même, de prise à contrecourant, ou dans le courant, en tentant de rattraper la vitesse de tourniole du machin, je me rends compte que la seule solution possible, c’est qu’il s’arrête de tourner. Des petits bouts de bois maculent le sol, mais mon ennemi tourne toujours.

Alors me vient une idée. Brillante, s’il en est. Et jetant un coup d’œil de défi à la prêtresse, qui me regarde avec un intérêt non feint, je plonge avec vitesse vers le mannequin, mes deux armes pointées vers l’avant, à hauteur de ses épaules. Je rugis en bondissant, et je cloue littéralement le mannequin au sol, mes deux lames transperçant ses épaules pour le maintenir fermement sans subir la pression des ressors. Je me relève doucement, satisfait, en ôtant mes lames du mannequin troué, et immobile, désormais. Il se relève en même temps que moi, ayant cessé de tourner. Il est en piteux état, avec tout ce que je lui ai fait subir.

Avec un sourire fier, je me tourne vers l’elfe rouge. La sueur coule sur mon front, mais je suis parvenu à relever son défi. Elle semble impressionnée. Et elle le fait remarquer.

« Surprenant. Vraiment très intéressant. Tu es le premier que je vois qui y arrive. Tes capacités sont bien au-dessus de ce que je pensais. Bien. Maintenant, active ta peau de rose… »

(Comment sait-elle ?!)

J’entends un léger sifflotement de Lysis dans ma tête. Traîtresse de faera, qui a avoué à sa consœur mon secret. Je fronde les sourcils avant d’activer ma peau de rose. L’argent doux comme une pèche de ma peau devient vert, lisse et recouvert d’épines pointues. Intégralement, je me couvre d’une couche ressemblant à une tige de rose… Ce n’est que la seconde fois que j’active ce pouvoir…Et je n’y suis pas encore habitué.

(Toi qui faisais des efforts pour paraître présentable, t’as juste l’air d’un rosier mal coupé !)

J’aurais presque envie de la baffer. Je me retiens, car je sais qu’elle plaisante, et que de toute façon j’en suis incapable, de par son intangibilité, et je me concentre sur ce que la prêtresse me dit. Elle semble encore plus surprise de me voir comme ça.

« Waw… encore plus insolite que ce que je m’imaginais. Recommence sur le mannequin, maintenant. Tu lances des épines si on te frappe, n’est-ce pas ? »

J’acquiesce de la tête. Des lézards défunts parsemés d’épines de rose peuvent en témoigner.

« Alors je vais t’apprendre à contrôler ça. »

Ça ? Quoi, ça ? Mais alors que je l’interroge du regard, je sais qu’elle ne répondra que si je m’exécute. Je recommence donc la manœuvre, représentant le même schéma que précédemment. Aguerri à la technique, je plante à nouveau mon adversaire au sol, poussant la précision jusqu’à entrer mes lames dans les trous faits l’instant d’avant dans ses épaules. Une fois que je suis sur lui, elle s’exclame :

« Bien ! Maintenant, envoie-lui une décharge d’épines ! »

J’ignore comment faire… J’essaie, je force, mais je n’ai jamais contrôlé ça. J’appuie de toutes mes forces comme si j’avais à faire sortir la sueur des pores de ma peau, mais de manière consciente… en vain.

« Concentre-toi ! »

Je teste, je teste, mais mes bras commencent à trembler sous l’effort. Je suis posé sur eux, sur mes armes, comme si je faisais une pompe perpétuelle…Je sens mes muscles me lâcher, me faire souffrir.

(Sers-toi de cette souffrance. Débarrasse-t’en !)

Je serre les dents, je gémis sous l’effort, et soudain, je hurle, je rugis. Et au même instant, une salve mortelle d’épines surgit de ma peau de rose pour filer à toute vitesse se planter, dans un bruit sec et violent, dans le bois du mannequin.

Alors, je relâche la pression, suant, essoufflé, et je me relève doucement en récupérant mes armes, et en redevenant présentable, dans ma vraie peau… Je suis fourbu, mais bon sang, cette technique a l’air efficace ! Je regarde la prêtresse en haletant, et j’éclate de rire.

De son côté, elle se contente de sourire, satisfaite de mon apprentissage.

« Tu peux aller, maintenant. »

« Oh oui, j’ai besoin de prendre l’air ! Merci beaucoup… »

Et je m’en vais vers la cours centrale, où j’aperçois Salymïa, encore assoupie, à l’extérieur… La matinée a un peu avancé depuis mon réveil, et c’est ahanant que je m’assieds à ses côtés, sans pour autant la réveiller…

Je reprends avant tout ma respiration…

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 7 Juin 2011 22:13 
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À peine une petite heure après m'être assoupie, je fus réveiller par un vent glacial qui soufflait sur la cour. Grelottant, je me levai et m'approchai du feu. Personne n'était présent et le garde n'était pas venu me chercher, je supposais donc qu'Oryash allait bien. Enfin du mieux qu'elle le pouvait. N'arrivant pas à retrouver le sommeil je restai devant le feu en repensant à tout ce qui s'était passé et à qui j'étais. Avec nostalgie je repensais à mon maître qui avait su m'enseigner avec sagesse le métier de guérisseuse. Moi qui voulais utiliser mes capacités pour une noble cause, je me retrouvais comme Oryash et Cromax, à devoir lutter pour vivre. Du plus loin que je m'en souvienne, ce n'était pas comme ça que je voyais ma vie.

(Tu n'es plus seule désormais.)

Laïdè était discrète mais savait se manifester au moment où j'avais besoin de soutient. Comment Gaïa avait-elle jugé bon de m'envoyer une créature aussi amicale ?

(Ce n'est pas elle qui m’envoie. Je suis venue de mon plein gré car ta situation me touchait.)
(Je ne pourrais jamais te remercier comme tu le mérites...)
(As-tu encore mal à la tête?)
(Non... C'est vrai, je n'ai plus mal!)
(Cela veut dire que tu m'as accepté et c'est le plus beau cadeau que tu puisses me faire.)

Je la sentais heureuse. Peut-être seulement soulagée de ne pas avoir fait le voyage pour se faire rejeter. Peut-être que comme moi, elle redoutait le rejet. Je me sentais si proche d'elle alors que cela ne faisait même pas une journée qu'elle m'était apparue. Tout en discutant avec elle je repensais à mon maître et je me souvins de techniques qu'il employait. Je jetai un regard autour de moi et mis à part les archers qui surveillaient les extérieurs, il n'y avait personne dans la cour. Je m'éloignai du feu et allai me placer dans un coin, face à un mur et pris mon bâton. La nuit m'avait épuisé mais me savoir la plus faible du groupe m'empêchait de dormir. Alors, au point où j'en étais, autant faire quelque chose de ma peau !

Je me souvins d'un sort qui explosait à la face de l'ennemi mais qui pouvait aussi me revenir en pleine face. Mon maître m'avait dit que ce sort était instable car il mélangeait à la fois des fluides de lumières et des fluides d'obscurité. Il s'en était servi plusieurs fois face à des voleurs qui avaient voulu nous dépouiller dans les bois. Même si cela commençait à dater, je me souvenais très bien de l'image mais je ne savais pas comment y parvenir. Il allait falloir que je me débrouille seule. Je me tins bien droite devant le mur et essayai d'imaginer Grantier.

(Tu ne le connais pas, ça ne marchera pas. Il vaut mieux que tu prennes l'image d'une personne que tu connais.)

Conseil fort avisé. Je visualisai alors ma mère. Les fluides de lumières étant naturellement présent en moi, il fallait que je stimule mon côté obscur... C'est alors que je me souvins de ce qui s'était passé sur l'Allégresse juste avant mon arrivée à Tulorim. J'avais eu comme une conversation avec moi même, une autre moi, maléfique, qui représentait tout ce que je me forçais à renier. Tout en me concentrant je tentais de la faire venir mais rien n'y faisait ! Je refusais de croire qu'elle m'était apparue juste comme ça... Elle était forcément plus !

Je repensais à mes mots envers la peau blanche... Seul mon côté obscur avait pu réagir ainsi... Je fermai les yeux et essayai de me remettre dans l'état dans lequel je me sentais lorsque j'avais attaqué verbalement la peau blanche. De la colère, de la haine, de l'exaspérassion, tous ces sentiments étaient mélangés. Je me forçai à les faire revenir sans pour autant oublier les remords qui étaient venus juste après. Je fis monter la magie en moi lentement mais surement, je la sentais, sous les ports de ma peau, qui commençait à vouloir surgir. Je la fis affluer dans mon bâton et à ma grande déception la boule de fluide qui en sortit fut ridiculement petite. Je pestais intérieurement contre moi.

(Sois patiente. Ça te manque ça aussi... Tu es sur la bonne voie, prends plus ton temps pour que la magie monte.)

J'appliquais les conseils de Laïdè et restais près d'une demi-heure à faire monter la magie en moi. Je ressassais toujours les mêmes sentiments en y ajoutant d'autres souvenirs. Le plaisir partagé avec Logan, la peur que j'avais face à Zarnam, ma frustration ne pas pouvoir me venger sans recourir à la force de Cromax, les battements de mon cœur quand je pensais à Amhalak, ma colère de n'être qu'une guérisseuse. Peut-être aurais-je mieux fait d'être une guerrière comme mon défunt père. Cette fois-ci la boule tripla de volume et s’élança vers le mur avant de me revenir en plein dans l'épaule gauche.

"Aïe !"

(Ne laisse pas la magie retombée, recommences immédiatement ! La clé est la confiance en soi.)

Je ne laissai pas une seconde s'écouler et me remis en position malgré la douleur que je ressentais à l'épaule. Une fois de plus la boule me revint dans l'épaule et me fit tomber à terre. Cela à au moins quatre reprises, je me retrouvais au sol. Je voulus abandonner car visiblement ce sort n'était pas fait pour moi...

(Arrêtes veux-tu! Tu en es parfaitement capable, tu as autant de valeur que ces deux là ! Ne serait-ce que pour Amhalak qui serait si fière de toi.)

Je décidai donc de retenter une dernière fois ce sort en appliquant tous les conseils de ma faera. Les yeux fermés plus que je ne pouvais le faire, les mains moites crispées sur mon bâton, la sueur coulant le long de mon front, le sort jaillit de mon bâton. Je gardai les yeux fermés attendant le retour, une nouvelle blessure et une nouvelle chute mais rien de tout cela ne se produisit. J'ouvris un œil puis l'autre et vis un trace de brûlure sur le mur. L'un des archers s'était retourné, flèche encochée, prêt à tirer. Je lui fis signe.

"Tout va bien, lui dis-je essoufflée. Je... Je m'entraînais juste pour un sort que j'ai du mal à maîtriser... Excusez-moi."

Constatant qu'il n'y avait effectivement rien de grave, il s'en retourna à sa tâche, surveiller les alentours. Je m'approchai du mur pour y apposer ma main. J'avais réussi ! Je me mis à rire nerveusement et la douleur lancinante de mon épaule s'imposa à moi. Tout en rigolant, je retournai près du tronc d'arbre au près du feu car je m'étais mise à frissonner. Il me fallait quelque chose pour me remettre.

(Je sais à quoi tu penses. Essayes. De toute façon tu n'as rien à perdre.)

Décidément, il me serait difficile d'avoir le dernier mot avec elle. Cela me fit sourire. En effet je repensais à mes séances d'entraînement avec mon maître et me souvint qu'à la fin de chaque séances, il arrivait à produire avec son bâton une douce aura chaude qui nous redonnait des forces. Ce sort ne faisait appel qu'à des pensées positives m'avait-il dit, comme le plaisir du devoir accompli. Je me concentrai donc pour amener le plus de positivité dans mon esprit. Il me fallait oublier les points négatifs de ma vie. Je portais ma concentration sur un souvenir bien précis. Le jour où Yrahùm et moi avions parlé de nos avenirs respectifs, juste après la mort de mon père.

Ce fut ce jour là que ma vocation de guérisseuse s'était imposée à moi. Me voyant si déprimée, il était venu me chercher en pleine nuit pour me faire faire un tour dans le parc de Lùinwë. Ce soir là il m'avait dit que j'étais la personne la plus dévouée et la plus gentille qu'il connaissait. Pendant plus d'une heure il avait vanté mes louanges jusqu'à me mettre mal à l'aise. Puis il avait sortit, de je ne savais où, des petits bacs légers remplis d'eau. Il s'en était suivi une bataille d'eau mémorable et l'on avait finit tous les deux, écroulés de rire sur l'herbe tendre du parc. Ce jour là j'avais choisi de devenir guérisseuse et de m'engager après dans l'armée pour soigner les guerriers blessés. Il m'avait soutenu à cent pour cent et m'avait motivé encore plus dans mon choix. Je repensais à la joie immense que j'avais ressentie en prévoyant mon avenir avec Yrahùm. Je repensais aussi aux moments délicieux passés avec Amhalak, sa délicatesse, sa tendresse, son amour. Je m’entourai de pensées positives mais rien ne se produisit.

Comment pouvais-je parvenir à mes fins ? Tout en gardant dans mon cœur les pensées précédentes, je pris conscience de tout mon corps. De mes cheveux jusqu'à mes orteils en passant par mes jambes, mes bras, mon épaule douloureuse. Mon corps fatigué avait besoin d'être soulagé un peu. Il me fallait m'aimer. Aimer mon corps, accepter de prendre soin de lui car il était ce qui me permettait de rester en vie. Il était ce qui faisait que j'existais aux yeux des autres, ce qui me rendait unique, ce qui m'empêchait d'être que quelque chose d’inaperçu.

(Vas-y, lances le sort!)

Je m'exécutai et une fine aura s'échappa sous forme de voile de mon bâton avant de s'envoler. Zut ! Je recommençai et cette fois-ci le voile vint m'envelopper. Je sentis une douce chaleur m'envahir et venir soulager mes muscles douloureux. Je me sentis plus forte et plus résistante. Une fois de plus je souris de soulagement car je venais de réussir ! Encore ! Le dernier sort me procura tellement de bien être que je sombrais de nouveau dans le sommeil. Le soleil était maintenant bien monté dans le ciel mais il n'y avait toujours pas âme qui vive.

Je ne saurais dire combien de temps j'avais dormi. Beaucoup certainement. Soudain je sentis une présence à mes côtés mais je n'eus pas la force d'ouvrir les yeux. Je me tournai et heurtai le tronc d'arbre. Ce ne fut qu'à ce moment que je vis que Cromax était assis devant le feu. Il semblait calme et en l'apercevant je ne pus m'empêcher de penser « oh non ! Pas lui... ». Mais je devais faire avec mes erreurs passées... Je me frottai les yeux et me redressai. Je remarquai alors qu'il était en sueur. Qu'avait-il bien pu faire pour se retrouver dans cet état ? Il semblait vouloir calmer sa respiration et cela m'inquiéta légèrement.

"Tout va bien ? Tu... Tu n'es pas blessé ? Sinon je peux..."

J'arrêtais là ma phrase pensant qu'il ne voulait peut être pas me parler... Je précédai la pensée de Laïdè en me disant qu'il fallait que je cesse de me sentir coupable pour tout.

"Pour hier je ne peux que m'excuser encore et encore. Je ne peux rien faire d'autre... Normalement elle va bien, je l'ai veillé toute la nuit et en venant ici j'ai demandé au garde de venir me chercher si quelque chose n'allait pas..."

Je marquai une pause car même si je faisais comme si tout allait bien, cette situation me chagrinait. Je m'assis à côté de lui et lui dit, dépitée, le regard plongé dans les flammes du feu qui ne cessait de brûler.

"Inutile de me dire que je suis trop émotive, je le sais... Seulement deux fluides se battent en moi et l'un l'emporte sur l'autre en des moments influents ainsi sur mon comportement... L'ennui si je garde tout c'est qu'après j'explose..."

Encore une pause et je finis sur un constat très simple.

"Tout le monde commet des erreurs... Cette nuit j'ai tout fait pour rattrapper les miennes. Je ne peux faire plus, ni dire plus. J'espère juste que cela suffira pour que tu me donnes une nouvelle chance car je suis quelqu'un de bien."

Je me surpris à dire cette phrase.

(Oui mais c'était nécessaire, car tu l'es!)

Puis je respirai l'air frais guettant d'un coin de l'oeil l'arrivée d'Oryash que j'espérai imminente mais ne la voyant pas arriver je me levai et m'adressai à Cromax :

"Et si nous allions voir si tout va bien. Je pense qu'elle appréciera ta présence à ses côtés..."

Sur ces mots, qu'il vienne ou pas, je me dirigeai vers la chambre de la Phalange de Fenris...


(((Apprentissage naturel du skill pour repenti 'Soleil Noir' et du skill 'Protection solaire')))

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 7 Juin 2011 23:25 
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Oryash était à présent parfaitement réveillée et éprouvait comme une sorte de malaise intérieur comme si quelque chose en elle était différent. Elle se souvenait vaguement de ce qui s'était passé la nuit précédente au diner et puis après cela avait été le trou noir.
Elle sentait juste que ça n'allait pas. Que lui était-il arrivée?
Cela tournait et retournait sans cesse dans sa tête. Il fallait qu'elle sache, qu'elle trouve quelqu'un qui saurait la renseigner à ce sujet. Alors elle décida de sortir de ce lit, chancella et dut se rattraper au premier meuble venu afin de ne pas tomber, faisait choir une cruche et un verre sur le sol de pierre.
Aussitôt la porte s'ouvrit sur un garde en alerte et Oryash le dévisagea avec stupeur.

"Par Fenris mais que...."

"Tout va bien ? Vous voulez que j'aille quérir quelqu'un?"

Oryash ne comprenait pas pourquoi cet homme en livré rouge était entré armes aux poings et elle réprima l'envie de la questionner à ce sujet.

"Quelqu'un...non...ça va aller , merci."

L'homme haussa un sourcil comme si les paroles de la peau blanche sonnaient faux à ses oreilles, puis il s'inclina et quitta la chambre. Oryash s'assit sur le bord du lit et inspira longuement.
Un garde, on avait posté un garde devant sa porte. Avait-elle commis l'irréparable la veille au soir quand elle avait eu l'intention de tuer Salymïa? Y était-elle parvenue pour qu'un garde armé soit posté devant sa porte?Et puis pourquoi diable ne se souvenait-elle de rien?
Elle se prit la tête à deux mains, tentant de retrouver un souvenir lié à cette fichue soirée mais en guise de réponse elle ne récolta qu'un violent mal de tête.

"Pourquoi ? Pourquoi je n'arrive pas à me souvenir de quoi que ce soi!" ;pesta-t-elle en tapant du pied sur le sol comme une enfant capricieuse.

Puis soudain, un flash,une voix, Thimoros et tout devint clair. La magie, elle avait été frappée par la magie noire. Et l'idée même d'en être imprégnée lui donna la nausée si bien qu'elle réprima une envie de vomir.
De l'air, il fallait qu'elle sorte de cette chambre au plus vite.
Elle se leva une seconde fois, et chancelante gagna la porte. Elle l'ouvrit et constata que le garde avait quitté son poste. Alors prenant appui aux murailles afin de progresser plus facilement elle prit la direction de la cour. Elle se haïssait de se sentir au faible et haïssait tout autant ce dieu de lui avoir fait ça. Pourquoi l'avait-il choisi et quel dessein espérait-il donc?
Elle serra les dents, furieuse contre elle même. Pourquoi n'avait-elle rien pu faire? Pourquoi maintenant alors qu'elle trouvait enfin un sens à sa vie, quelle était libérée de son clan et libre de mener sa vie comme elle l'entendait? Pourquoi ici dans le Duché des Montagnes alors qu'une mission l'attendait?

La mission,elle était capitale pour le temple et échouer n'était pas une option possible.C'est du moins ce que Oryash avait compris ainsi quand Pulinn lui avait suggéré de rejoindre Cromax. La peau blanche s'arrêta un instant, les yeux fixés dans le vide.
Cromax...Il lui revint en mémoire l'épisode de la chambre, les joutes verbales avec Salymïa et elle se demanda soudainement ce qu'il avait pu penser d'elle. Sans doute avait-il eut une bien mauvaise opinion de sa personne et ce qui avait du se produire au diner n'avait pas du arranger les choses. Seulement elle ignorait ce qui s'était passé et comptait bien tirer ça au clair.
Elle reprit sa progression, toujours aussi fragile sur ses jambes, et avant qu'elle n'atteigne la porte cette dernière s'ouvrit. La lumière qui apparut dans l'encadrement l'éblouit quelques secondes. Elle porta une main en travers de ses yeux devant cette clarté trop intense avant de distinguer une silhouette. Cependant elle ne parvenait à voir les traits de la personne qui se trouvait là.

"Qui est là?"demanda-t-elle avec anxiété.

De l'anxiété, qui aurait pu croire que cette femme si sur d'elle pourrait un jour éprouvé de l'inquiétude face à une silhouette inconnue. Enfin inconnue c'était vite dit. Elle avança encore de quelques pas avant de reconnaitre Salymïa puis Cromax.
Elle pensa alors qu'elle allait pouvoir trouver des réponses à ses question.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 9 Juin 2011 19:39 
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Lorsque Salymïa se réveille, je suis toujours en sueur, et essoufflé. Elle semble d’ailleurs penser que je souffre d’un mal quelconque, et me propose de me soigner. Je fais signe que ce ne sera pas nécessaire avec la tête, mais elle semble gênée. Et sa gêne est expliquée par ses paroles : elle regrette hier, elle s’excuse, encore, tentant de se racheter en précisant qu’elle a passé la nuit aux côtés d’Oryash, dans sa chambre, et qu’elle se porte bien, normalement.

Elle me parle ensuite de ses déchirures internes, des deux fluides qui l’habitent. Des secrets de mage qui ne me concernent que peu. Je n’ai jamais saisi grand-chose à la magie. Plus par manque d’intérêt que par négligence, d’ailleurs. En tout ça, ça donne une explication rationnelle de son changement de couleur de cheveux… Et me remet à l’état de créature, pour mes yeux, bien que ce phénomène ne se soit plus produit depuis un certain temps.

(Oh, tu changes de forme totalement, maintenant… Ce ne sont pas deux pauvres yeux rouges qui vont te perturber quand même !)

« Ne parlons plus d’hier. »

Un moyen efficace et facile d’effacer l’ardoise. À vrai dire, je n’ai aucune envie d’évoquer la veille. Mais je n’ai guère le temps de m’étendre, puisque déjà, l’elfe blanche se lève pour aller voir comment la Phalange se porte.

Et comme par hasard, cette dernière choisir le même instant pour sortir de la bâtisse de pierre, éblouie par le soleil. Je me suis levé pour voir Salymïa partir, hésitant à la suivre… Mais finalement, je suis rassuré de voir que je pourrai rester là. Oryash parait complètement désorientée, mais au moins elle est en bonne santé.

« C’est nous, Oryash. Salymïa et Cromax. Viens donc profiter de cette belle matinée ! Comment te portes-tu, aujourd’hui ? »

Rien ne dénote, dans mon intonation, que je lui en veux pour son comportement d’hier… et à vrai dire, je n’en ai plus aucune rancune. Je me rassois sur le tronçon de bois en attendant les deux demoiselles.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 9 Juin 2011 20:23 
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J'étais parvenue à la porte qui se trouvait non loin du feu de la cour. Lorsque je l'ouvris je vis avec frayeur Oryash faible, avançant avec difficulté en s'appuyant contre le mur. Elle plaça une main devant ses yeux et demanda qui était là. Cromax répondit à sa question en lui disant qu'elle devrait venir profiter de cette belle matinée. Puis il s'était rassit nonchalamment sur le banc de bois. Je le regardai avec stupeur car j'aurais pensé qu'il m'aurait accompagné et surtout qu'il serait venu en aide à Oryash...

(Peut-être veut-il te tester ? En tout cas ce n'est pas une suggestion de sa faera...)

Elle avait laissé échapper cette information qui me fit porter un autre regard sur Cromax. En y repensant, j'avais perçu une présence magique à ses côtés la magie ne venait pas de lui...

(Lui aussi serait en contact avec quelqu'un comme toi?)
(Oui. Et je suis ravie que tu me considères comme une personne mais je ne suis qu'un ensemble de fluides...)
(Non, tu es plus pour moi mais nous reprendrons plus tard.)

Je me précipitai vers la Phalange de Fenris pour la soutenir. Sur son front la sueur perlait de nouveau sous le coup du simple effort qu'elle venait de faire pour se rendre dans la cour. Calmement je lui dis :

"Pourquoi n'as-tu pas demandé d'aide ? Je sais ta fierté mais tu es passée si proche de la mort... Penses à ton compagnon, comment regagnera-t-il ta contrée si tu ne l'y emmènes pas ?"

J'hésitais pendant une bonne minute ce qui pu permettre à Oryash de reprendre son souffle. Je lui dis alors :

"Mon contact doit te révulser mais laisses moi t'aider à aller dans la cour, ensuite se sera finit."

Je l'entraînai en l'aidant le plus possible pour qu'elle fournisse le moins d'effort possible. Arrivées au tronc je l'assis aux côtés de Cromax puis repartis en courant à sa chambre pour y trouver de l'eau mais je fus obligée de constater que sa cruche d'eau était tombée. Je me rendis donc à celle de Cromax, y trempais un linge avant de retourner au près de mes compagnons. Tendant le tissu humide et frais à Oryash je lui dis :

"Tiens, appliques le sur ton front, cela te fera du bien... Je... Tu aurais besoin d'un soin Oryash, je suis sérieuse seulement ma magie blanche semble rencontrer une force opposée et mes soins te procurent une douleur qu'il est inutile de t'imposer... Le mieux est que tu te reposes et que tu acceptes la situation aussi difficile soit-elle..."

Je savais ce que s'était de rejetter la magie. Au début de mon apprentissage, j'en avais tellement souffert que j'avais voulu laisser tomber mais mon maître m'avait appris cela, fuir, ne pas accepter la magie, nous condamnait à une souffrance perpétuelle et qu'elle le sente ou non, je m'approchais souvent de la magie noire moi aussi... Je m'assis à mon tour sur le sol faisant face à la peau blanche et au Sindel.

"Tu as raison, mieux vaut oublier hier..."

Un silence régna pendant quelques instants puis une question me vint à l'esprit.

"Dis Cromax, sais-tu si la prêtresse à prévu de nous retrouver pour nous apporter les explications qu'elle voulait nous donner ?"

La question resta en suspend dans l'air frais de la cour...

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Dernière édition par Salymïa le Ven 10 Juin 2011 11:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Jeu 9 Juin 2011 22:14 
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Oryash réprima un frisson quand l'air frais de la cour s'engouffra dans le couloir. Cromax s'adressa à elle lui demandant de les rejoindre, lui demanda par la même occasion comment elle se sentait.
La question est simple politesse et quiconque pouvait la voir se douterait bien que ce n'était pas la grande forme.
Oh, certes elle tenait debout mais elle fournissait un tel effort que son front était en sueur tant de transpiration que de fièvre.

Elle dut prendre sur elle afin de trouver la force de lui répondre...

"Je... Je me sens étrange, différente."

Elle n'ajouta rien d'autre,voulant poursuivre jusqu'à la cour. Salymïa se précipiter vers elle pour la soutenir et machinalement la peau blanche eut un mouvement de recule. Puis l'elfe sur un ton de reproche la sermonna presque de ne pas avoir fait quérir quelqu'un pour l'aider, lui affirma dans la foulée qu'elle était passée à deux de trépasser et Oryash la fixa subitement sans comprendre. Et avant qu'elle n'ouvre la bouche pour parler, Salymïa enchaîna lui demandant de penser au Woger et au fait qu'elle devait le ramener à Nosvéris.

L'évocation de ce fait, lui rappela la raison de leur querelle et le regard de la peau blanche se durcit. Seulement elle n'avait pas la force de se déplacer seule et du accepter bon gré malgré l'aide de Salymïa qui la conduisit aux côtés de Cromax.

Puis comme elle était arrivée, l'elfe disparut pour revenir quelques minutes plus tard avec un linge frais qu'elle tendit à Oryash toujours aussi surprise par tant de bons sentiments.
La peau blanche sentait un début de migraine lui marteler les tempes et les commentaires de Salymïa n'arrangeait rien.
Cependant alors que l'elfe lui tendait le linge humide, Oryash l'accepta. Elle l’appliqua sur son front quelques minutes.

"Pourquoi affirmes-tu que je suis passée très près de la mort? J'ai quelques bribes de souvenirs mais je ne suis pas certaine que tout cela soit réel."

La phalange de Fenris marqua une légère pause avant de poursuivre se remémorant vaguement la soirée de la veille.

"J'ai voulu te tuer, je m' en souviens parfaitement et puis il y a eu ce choc. Après plus rien, le néant. Et je me réveille ce matin dans ma chambre, un garde devant ma porte, me sentant comme prisonnière d'une force que je le qualifierai de ...noire. Mais le plus étrange dans tout ça, c'est que Thimoros n'est apparue et je l'ai vu aussi clairement que je vous vois tous les deux."

Salymïa poursuivit sur sa lancée précisant que Oryash avait besoin de soins autre que ceux de la magie blanche, demandant dans la foulée d'oublier la soirée de la veille et la peau blanche leva une main pour l'arrêter sur le champs.

"Ca ira, je vais me remettre. Mais je ne veux et ne peux oublier. Je veux juste comprendre pourquoi? Pourquoi moi et maintenant?
Je ne veux pas de cette magie,je veux reprendre ma vie d'avant."


Son regard se perdit dans le vague avant que le woger n'arrive en courant et ne stoppe net à quelques pas d'elle. Il la fixa d'un oeil nouveau comme s'il percevait lui aussi un changement. Oryash leva alors ses prunelles rouge sur lui.

"Même lui sent que quelque chose ne va pas chez moi";murmura-t-elle doucement une larme roulant sur sa joue.

Sa partenaire demanda à Cromax si la prêtresse allait les convier à nouveau pour leur parler et la mission revint en mémoire à Oryash. La mission... elle se demanda alors si elle serait capable de la mener à bien.
Puis elle réalisa que Pulinn et le temple comptait sur elle, qu'elle n'était là que pour aider Cromax dans sa tache et qu'elle en serait incapable dans l'état actuel des choses. Elle serra alors les poings.

"Un fardeau... voilà ce que je suis ";lança-t-elle à Cromax sans prendre de gants." Profitez donc sans moi de cette belle matinée."

Oryash se leva et prit sur elle de ne pas chanceler. Le woger s'approcha alors et vint se mettre à ses côtés comme s'il avait compris qu'elle avait besoin d'un soutien. Elle le caressa et commença à s'éloigner. De toute façon, elle n'avait plus sa place parmi eux. Elle devait faire le point et la solitude était pour elle le meilleur moyen. Mais Cromax l'entendrait-il de cette façon? C'était beaucoup moins sur.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Mar 14 Juin 2011 22:47 
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Tandis que les amants poursuivaient leurs affaires à l’intérieur, une autre histoire se déroulait au dehors.

Elle n'était peut être pas aussi intéressante que la première, ses protagonistes peut être moins charismatiques et, pour finir, semblait partie pour être assez courte.

Pourtant, Halkmir l'aimait bien cette histoire et espérait intimement qu'elle allait encore durer et, si possible, bien finir. Pour cause : cette histoire, c’était la sienne!

Chaque seconde depuis que le chef des assassins avait donné le signal avait paru plus longues que des heures pour le jeune mage. Caché derrière la ligne ennemie, il les regardait avancer en silence vers le bastion de ses alliés.

Il jaugeait chacun d'eux, et se demandait à chaque fois s'il saurait battre celui ci ou celui là. La réponse se tenait toujours à mi chemin entre les cris de paniques de son sens de la survie et les fortes hésitations de son sens de la bravoure.

(encore un peu, encore un peu... Pourvu qu'ils entendent, à l’intérieur... j'espère qu'ils font pas comme au temple, parce que sinon, le temps qu'ils soient prêts, j'aurai cent fois le temps de mourir!)

Tout angoissé qu'il était, il faillit ne pas se rendre compte que son explosif de fortune avait commencé sa combustion entre ses petits doigts, menaçant de mettre le feu à toute son ample tenue. Certes ça aurait été une magnifique diversion, mais Halkmir n'était pas certains que ça l'avantagerai vraiment.

Décidément, ils y avait plus d'approximations et de certitudes dans son plan. Il devenait urgent de lancer l'objet avant qu'il ne s'embrase pour de bon à ses côtés.

Il était temps d'agir. Les tueurs avaient parcourus plus de la moitié du trajet qui les séparaient de leur cible. Le garçon se concentra, se remémora ses longues séances de jets de pierre, commune à tous gamins des rues, se redressé, prépara son lancer et jeta alors son projectile en feu vers leur meneur et, durant le court temps de vol, sortit des plis de sa tenue l'un des parchemins de sort qu'on lui avait confié.

Étrangement, ce dernier lui apportait plus de réconfort que sa dague. La perspective d'un corps à corps, même si ce n'était pas son premier pugilat, ne l'enchantait vraiment pas.

La bouteille embrasée tournoyait en l'air, pareil à un petit soleil, s'apprêtant inexorablement à se coucher, du moins c'est ce qu'espérait le jeune mage, sur le crâne du chef.

Quelque soit le résultat, entre le feu et le bruit, l'attaque surprise allait tomber à l'eau..ce qui laissait Halkmir comme seul obstacle entre l'ennemi et leur retraite...

Il se surpris à lever les yeux en songeant :

(Alors...Je voudrais m'adresser à tous les dieux qui nous regardent, de là haut...Jusque là je n'ai pas été très exigeant, et puis je ne me suis pas souvent plaints...Donc si là, vous vouliez intervenir en ma faveur, ce serait gentil..merci d'avance!)

Il avait fait tout ce chemin jusqu'ici. Il espérait bien ne pas s'arrêter maintenant, d'autant plus que sa vie n'était pas la seule en jeu. Il n'aurait pas aimé disparaitre en sachant qu'il en avait entrainé d'autres dans sa chute.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 11:34 
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Comme par la force du destin, les deux demoiselles à la peau pâle reviennent vers moi lentement, bras dessus bras dessous. Salymïa offre à Oryash une place sur le tronçon de bois, puis s’en va quérir je ne sais quoi dans le fort. Un étrange silence s’installe entre la Phalange et moi pendant son absence. Silence qui ne se brise que lorsque l’elfe revient, armée d’une cruche et d’un linge imbibé d’eau, qu’elle tendit à Oryash. S’ensuivent des conseils de soin que je n’écoute qu’à moitié, mon regard d’Onyx plongé dans les braises du feu sans fumée. Je crois percevoir, à un moment, des brides hésitantes de conversation sur ce qui s’est passé la veille, mais je décide de ne pas en tenir compte. Oryash se plaignait de ce qu’elle ne contrôlait pas en elle, et Salymïa affirmait ne plus vouloir en parler, passant sur un autre sujet : les révélations de la prêtresse.

(Hein ? De quoi parle-t-elle ?)

(De ce que la prêtresse devait te dire… Apparemment elle vous considère déjà comme indivisibles et confidents !)

Je perçois aisément le sarcasme dans la teinte de voix mentale que m’envoie Lysis. Aussi ai-je du mal à garder mon sérieux lorsque je réponds :

« La prêtresse m’a fait déjà part de tout ce dont elle voulait me parler. »

Un sourire entendu coule sur mes lèvres, alors que je me tourne vers Oryash pour préciser.

« Tout ce qui s’est passé hier était réel, je le crains. Enfin. Le fait que vous ayez voulu vous entretuer, et que vous vous êtes mise à léviter dans une brume inquiétante qui vous a visiblement réduite à néant. Il s’agit d’un domaine que je ne maîtrise pas, la magie. Mais je sais qu’il faut toujours aller de l’avant. Rien ne sert de ressasser ces souvenirs, il vous faut désormais accepter ce que vous êtes, et vous dire qu’une personne ne se caractérise que par les actes qu’elle pose. Abandonner, c’est renoncer au bonheur. »

La phalange se lève pour partir, visiblement dépitée… Mais elle n’a guère le temps d’aller bien loin que du haut des remparts, un membre de clan se met à hurler :

« Alerte ! Nous sommes attaqués ! »

Les cinq archers postés sur les murs et tours se mettent à tirer des salves de flèches vers l’extérieur, et je ne comprends ce qui se passe que lorsque l’un d’eux tombe en arrière, dans la cour, la gorge percée par un carreau d’arbalète. Aussitôt, je me lève et dégaine mes armes. Le pont-levis, que je croyais vieux et usé, est finalement d’une grande utilité, puisqu’il se relève.

« Demoiselles, voici l’heure de prouver votre valeur… »

Et sans plus un mot, toutes lames dehors, je fonce vers la porte avant que celle-ci ne soit totalement close. Je grimpe dessus, et bondis à l’extérieur, retombant dans une roulade habile sur le sol mousseux entourant le Clan. Seul amant, pour l’instant, à l’extérieur de la protection des murs friables, je m’apprête à défendre ce fort qui m’a accueilli.

De nombreux hommes armés, habillés comme des rodeurs des bois, encerclent l’entrée. Quelques-uns d’entre eux, percés de flèches, ne sont déjà plus de ce monde. Trois d’entre eux, au moins, sont armés d’arbalètes, et canardent de carreaux le haut des tours. Les autres dégainent épées, dagues et haches en s’approchant de ma position. Mais une curieuse impression me prend, et mon regard est attiré, plus loin, vers une lueur flamboyante : Un homme est en train de se consumer, ses habits en feu. Il est juste à côté de celui que je perçois comme le chef de la bande, qui sort une large épée pour se tourner vers… le responsable de cette flambée. Je ne le vois pas encore, caché dans la végétation, mais je perçois clairement sa présence : c’est un Amant.

[HRP : Halkmir, ton jet a touché le traitre, et non le chef, et il s’est enflammé. Tu peux tout voir de la scène décrite hors du fort, et désormais, je ne ferai plus de messages PNJ pour toi, tu es intégré dans mon RP ^^ Bienvenue au Clan des Roses ! Salymïa et Oryash, à vous de voir ce que vous faites. Si vous avez des questions, le topic de coordination est ouvert chez les Amants. ^^]

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Dernière édition par Cromax le Mar 21 Juin 2011 11:30, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 16:16 
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Cromax me répond d'un air moqueur en me disant que la prêtresse lui avait déjà dit tout ce qu'elle avait à lui dire. Aurais-je mal compris ? Visiblement oui, j'avais cru que la prêtresse voulait s'adresser à nous trois, mais non.

(Il pourrait quand même se montrer moins mesquin cet.. !)
(Parfaitement d'accord !)

Si Laïdè me disait cela c'est que l'elfe gris avait encore bien des secrets à cacher. Oryash n'allait pas apprécier, elle qui n'aimait pas les non-dits, car cela pouvait mettre en péril une mission... Puis il se lança dans une tirade à l'intention d'Oryash. Tirade qui se voulait réconfortante et la peau blanche en avait bien besoin. Je l'écoutais, préférant restée muette pour éviter de provoquer la colère d'Oryash. Cependant il réussit à admettre que la magie était un domaine qu'il ne maîtrisait pas.

(Alors, il ferait mieux de se taire...)

Laïdè était intransigeante et je partageais son opinion, mais une fois de plus je gardais le silence. La fin de son monologue était en adéquation avec ce que j'avais voulu faire comprendre à la Phalange de Fenris juste avant. Il lui fallait accepter cette magie noire en elle et aller de l'avant et, selon le Sindel, seuls nos actes définissaient qui nous étions. Et il ajouta quelque chose qui me surprit. Pour lui, abandonner c'était renoncer au bonheur. Je détournais mon regard qui alla se perdre dans les flammes du grand feu qui se trouvait derrière moi. En le regardant, on pouvait vraiment ce qu'il savait du bonheur. Y avait-il seulement goûté une fois dans sa vie ? Au vrai bonheur, pas d'un bonheur factice obtenu par les pouvoir d'une broche.

(Pathétique...)

Je n'eus pas le temps d'expliquer à Oryash pourquoi elle était passée si près de la mort que déjà, elle se levait, toujours aussi déboussolée, prétextant vouloir être seule. Elle se dirigea vers le couloir où se trouvaient les chambres. Lorsqu'elle arriva à hauteur de la lourde porte l'un des archers posté en factions se mit à hurler. Le fort était victime d'une attaque ! Je me retournai, tous les sens en éveil, ma dague dans une main et mon bâton dans l'autre. Les flèches jaillirent de partout et le calme qui régnait à peine deux minutes au par avant était révolu, une bataille prenant sa place. L'un des cinq archers tomba la gorge percée par un projectile. Je me précipitai à ces côtés et arrachai le carreau d'arbalète. Les sang jaillit salissant ainsi ma robe blanche, mais je ne pris pas le temps de m'arrêter sur ce détail. Bâton en main je priai la déesse et, plus rapidement qu'avant, une boule de lumière sortit de ce dernier et enveloppa le malheureux qui resta inconscient mais vivant sur le sol.

Pendant ce temps Cromax s'était levé, toutes armes dehors. Il s'élança vers le pont-levis qui se relevait et nous lança à l'intention de moi et de la peau blanche, que c'était l'occasion de prouver notre valeur. M'assurant que l'homme était bien vivant, je m'élançai à la suite de Cromax. Je parvins avec difficulté à sortir du fort avant qu'il ne se retrouve condamné et retombe de l'autre côté avec beaucoup moins de grâce que le Sindel, mais la mousse rendit ma chute moins douloureuse que si j'étais tombée sur des pierres. Je me redressai avec un mal au dos certain, mais je ne me laissai pas démonter.

Tout un groupe d'hommes se trouvait là, prêt à détruire le fort abritant le Clan des Roses. Pourquoi en voulait-il à ce Clan si mystérieux ? J'arraîtais de me poser des questions pour reporter mon attention sur le combat. Tous les hommes étaient armés, mais je sentais la magie à l'oeuvre, hors je n'utilisais pas la mienne et ce n'était pas non plus de la magie noire. L'un des leurs était-il un magicien ou alors... ? Pendant que trois de ces hommes bombardaient le fort avec leurs arbalètes, les autres dégainaient leurs épées et s'avançaient en direction de Cromax qui semblait perturbé par la lueur qui se trouvait derrière les hommes.

Je compris rapidement qu'il était en danger. Il avait beau être puissant, face à une vingtaine d'hommes, il ne pouvait faire le poids tout seul. Il me fallait lui venir en aide immédiatement ! Mais l'ennemi se trouvait hors de porté ! Je pestais intérieurement contre mon incapacité à lui être utile. C'est alors que je sentis quelque chose de surprenant se produire. De l'énergie monta en moi. Elle monta et je pus sentir que tout mon corps était comme suralimenté par cette force dévastatrice. Mais que pouvait-il bien m'arriver ? Puis toute cette énergie se rassembla, se concentra plutôt dans mon bras gauche au bout du quel se trouvait ma dague. Et pendant que l'énergie continuait d'affluer sans que je comprenne ni comment ni pourquoi, je repassais dans ma tête mes motivations. J'avais mis ma vie au service de la quête que poursuivait Cromax, ma vengeance personnelle car lui seul pouvait apporter un peu de repos à âme brisée par la vérité. Je me devais de le protéger quoi qu'il puisse m'arriver, quoi qu'il puisse m'en coûter. Je sentis l'énergie du désespoir se faire de plus en plus forte dans mon bras alors que j'implorais Gaïa de m'aider.

(J'ai besoin de lui pour ma vengeance !)

Cette pensée était tellement puissante et criante de vérité... J'avais limite mal au bras à cause de ce phénomène nouveau qui m'était complètement inconnu. Toute mon attention se concentrai vers celui qui était le plus dangereusement proche de Cromax et sans que je puisse comprendre comment, ma dague partie seule à une vitesse folle et alla se planter dans la gorge de l'homme qui tomba à genoux sur le coup de la douleur. Je restai une seconde bouche bée sentant l'énergie diminuée. Par Yuimen que venait-il de se passer ? Puis sans réfléchir aux deux autres hommes avec leurs épées, je courus vers celui qui se trouvait à terre pour récupérer ma dague, car elle m'apportait un curieux sentiment de sécurité et lui trancher la gorge par la même occasion. De nouveau du sang jaillit et me salit, mais je m'en moquais. Une force dévastatrice était en train de s'emparer de moi et je n'arrivais pas à m'arrêter. Mais le fait de me retrouver encerclé par plusieurs hommes eut pour effet de me calmer.

Je reculai de quelques pas, menaçant les hommes avec mon bâton même si je doutais de l'efficacité de cet effet. Puis je vis ce que Cromax regardait. Un homme était en train de brûler vif. Ses habits étaient en feu.

(Mais au nom de Gaïa que se passe-t-il ?!)

Cette fois-ci je saisis mon bâton en espérant réussir le sort que j'avais appris un peu plus tôt dans la cour. Je me concentrai aussi fort que possible, visant n'importe lequel des hommes qui nous encerclaient, jusqu'à ce qu'une boule d'énergie mêlant lumière et obscurité jaillisse de mon bâton. J'espérais seulement qu'elle n'allait pas me revenir en pleine face...


(((Apprentissage spontané de la CCAA Lancer.)))

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Dernière édition par Salymïa le Jeu 30 Juin 2011 12:27, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 18:01 
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Oryash était comme absente et elle ne comprit ou ne voulut pas comprendre les paroles que le Sindel venaient de lui adresser, elle s'éloignait du groupe. Elle ne se dirigeait pas vers les chambres comme l'avait cru Salymïa mais vers l'extérieur.
Seulement voilà, à peine venait-elle de faire quelques pas dans cette direction qu'un homme hurla qu'ils étaient attaqués.

Machinalement l'instinct de la peau blanche prit le dessus, et elle chaussa ses griffes, alors que l'archer qui avait donné l'alarme s'écrasait au sol, un projectile fiché dans la gorge.
Oryash n'éprouva nul compassion ou pitié pour cet homme qui gisait là et ce n'est qu'en voyant Salimïa courir vers lui pour tenter quelque chose afin de la sauver que Oryash lâcha...

"Ne perd pas ton temps avec lui."

Le woger se mit à grogner ,ses poils se hérissèrent et ses cornes se mirent à briller. Avec adresse et souplesse il bondit sur les remparts comme s'il voulait voir ce qui se passait au dehors. Oryash suivit sa course du regard avant de voir Cromax attraper ses armes et courir vers l'extérieur bien décidé à en découdre avec les attaquants du clan des roses.

S'en suivit Salymïa qui imita les sindel et décida de prendre part elle aussi à la bataille à venir.
Tout autour dans l'enceinte du fort, c'était l' effervescence, ça courait et ça hurlait en tout sens des ordres bien précis et Oryash était là, planté au milieu de tout ce carpharnaüm à se demander ce qu'elle pouvait bien faire.

Elle n'était pas d'attaque pour gérer un affrontement mais elle n'avait pas le choix et puis le sang qui coulait dans ses veines était celui de guerriers sanguinaires alors ni une ni deux, elle prit le chemin de la sortie en empruntant le même passage que le woger. D'en haut elle aurait une meilleur vu d'ensemble sur ce qui les attendait.

La peau blanche nota plusieurs hommes en armes habillés comme des rôdeurs très bien armés et Oryash nota quelques arbalètes qui feraient pas mal de dégâts si ceux qui les tenaient n'étaient pas neutraliser rapidement. Des épées, des haches des dagues tout ça n'était pas bon. Les arbalètes... il fallait stopper les hommes qui les tenaient.
Aussi malgré sa faiblesse décida-t-elle de s'en charger. Elle allait sauter au bas du rempart quand une salve de flèches la manqua de peu. Elle braqua son regard rouge sur la personne qui venait de la prendre pour cible et sauta au bas du mur.
Il serait le premier, le premier à tomber sous ses griffes d'acier.

Plus loin un homme en feu qu'elle ne prit pas le temps de détailler tant elle se focalisait sur sa future cible. Seulement un élancement se fit sentir dans tout son corps et elle manqua de s’affaler bêtement. Trébuchant et partant en avant elle fit une roulade afin d'éviter une chute lourde et pas vraiment de plus appropriée en ce moment. Elle se redressa dans la foulée griffes en avant et fonça sur la personne à l'arbalète.
Ce faisant elle cria quelques mots à ses acolytes...

"Je m'occupe des arbalètes!"

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