[HRP : Oryash, petite remarque : ton woger n’est pas sensé pouvoir participer au combat, en tant que simple animal de compagnie (même pas apprivoisé, en plus…). Tu n’es en rien liée à lui, ni lui à toi, et il ne te défendra pas, préférant fuir pour sa sauvegarde plutôt que de combattre à tes côtés. De plus, même si de ton côté, ça implique assez peu ce qui se passe du côté des autres, tu pourrais mettre dans le topic de coordination où tu en es dans ton combat contre les 5 hommes (trois arbalétriers et deux autres) que je t’ai donné à combattre ? Merci !]
Les deux demoiselles semblent se débrouiller au mieux de leur côté. Si elles sont toutes les deux sommairement blessée, cela ne les arrête en rien dans ce combat meurtrier. Ainsi, je vois Salymïa faire œuvre tant de sa magie que de ses capacités martiales pour vaincre ses ennemis, tout en profitant des armes de ceux qui tombent sous ses coups pour les retourner contre ses adversaires. Du côté d’Oryash, tout semble bien plus confus, et c’est un animal sanguinaire et sanglant que je vois en lieu et place de la jeune femme. Elle a la même forme qu’avant, mais tout en elle semble vouloir signifier la sauvagerie à l’état pur, la recherche de sang et de violence. Sans le vouloir, je ne peux que comparer sa manière de combattre à celle qui m’accaparait lorsque j’étais sous le coup de ma pseudo-transe colérique, lorsque mes yeux, il y a longtemps de cela, prenaient encore cette teinte carmin pour exprimer ma rage de vaincre et de tuer.
Ce temps est bien loin, et désormais, je maîtrise nettement mieux mes émotions et mes lames. Une machine à tuer au cœur d’un combat, voilà comment on pourrait me voir. Une dizaine d’hommes se tient devant moi, et je ne faiblis pas. Pire encore, je ne ressens que peu la peur que cela évoquerait chez n’importe quel autre être vivant. Sans doute ai-je également acquis une trop grande fierté de mes actes…
(Je devrais faire attention… Rien n’est jamais acquis, et je peux toujours tomber sur plus fort que moi…)
(Tu as cependant raison d’être fier, Cromax. Tes actes le prouvent.)
Je ne sais si c’est pour me complimenter, ou si elle a autre chose en tête, mais je ne tiens pas vraiment compte de la remarque du petit être fluidique qui habite mon fin diadème d’argent. Lysis a, malgré tout ce qu’on a vécu ensemble, toujours une grande part de mystère pour moi.
À mes côtés, le petit mage de feu semble plus confiant. Je le sens doté d’un humour mordant dans ses paroles, et j’esquisse un sourire lorsqu’il s’accorde à dire qu’il me suivra, après que j’aie foncé dans le tas. Il note cependant une dernière chose tout à fait pertinente : il ne faut pas tuer le chef. Il pourra nous renseigner, par la suite, sur les raisons de cette attaque. Et sans doute est-ce le mieux placé pour connaître de tels renseignements. J’opine donc du chef en englobant tous mes ennemis du regard. Ils viennent d’être troublés par une curieuse onde de choc qui vient de les percuter par derrière, où se trouve Salymïa. C’est le moment de déchaîner mes foudres sur eux. De profiter de ce moment de battement dans leur course effrénée pour mettre fin à leur existence. Ce faisant, je laisse complètement tomber le petit mage en bondissant, toutes lames dehors, dans le tas d’ennemis qui me fait face. Pour l’occasion, ma lame métamorphe s’est changée en un sabre souple et légèrement incurvé, afin de me donner le plus de liberté de mouvement possible dans la mêlée, avec le plus de précision et d’efficacité. Tout semble se passer au ralenti, alors que j’ôte les vies de ces hommes. Je perçois d’une manière curieuse tous leurs mouvements de combat, et ajuste les miens avec précision pour leur échapper, et les contrer. D’un point de vue extérieur, ça doit juste ressembler à un massacre sans nom, totalement désorganisé, mais dans les faits, chacun de mes mouvements a une signification précise, un but défini. Pas de perte d’efficacité, juste de la précision et de la netteté.
Ainsi, je tranche la gorge de mon premier adversaire, tout en enfonçant mon épée dans sa cuisse pour le faire ployer. Tournant sur moi-même pour éviter un coup, je tranche la tête d’un second à l’aide du sabre, et je termine mon mouvement avec facilité, droit dans l’abdomen d’un troisième, qui lâche son arme sous l’impact. Je donne un coup de pied dans son ventre alors que mon épée pare un coup m’étant destiné, sur la droite. L’ennemi tombe à terre, mais vit encore, et je saute sur son dos en y enfonçant mes deux lames, qui le clouent littéralement au sol.
Dans le même temps, me sentant exposé aux attaques de mes ennemis, et à raison, j’active ma peau de rose. Une fine carapace verte et lisse me recouvre intégralement, ainsi que mon équipement défensif, et se hérisse de piques prêtes à fuser hors de mon corps au moindre coup. Et cela ne tarde pas : deux hommes m’attaquent par derrière, et leurs coups s’amortissent contre ma protection, alors qu’ils se font larder de piques acérées, reculant sous le choc.
Je ne prends même pas la peine de me tourner vers eux. Je me redresse avec célérité, afin de tournoyer sur moi-même, les lames déployées, tranchant net le bras d’un des hommes m’entourant, et forçant les autres à prendre un peu de recul. Je me retrouve au milieu d’un cercle de huit hommes, puisque le chef, et heureusement pour le petit mage, s’est joint également à la mêlée, ainsi qu’un des combattants qui affrontait Salymïa. Ils semblent hésiter à m’attaquer, redoutant sans doute d’être le premier à crouler sous mes coups. Je décide donc d’agir pour eux : il n’y a pas de temps à perdre. Mon arme change donc d’apparence pour laisser apparaître une lance, à portée bien plus grande, avec laquelle je transperce la gorge d’un des hommes, avant de l’envoyer, tête la première, sur son voisin de gauche. Il s’effondre sur le sol en geignant, un flot de sang giclant de sa gorge ouverte, et la mort s’empare aussitôt de lui, à l’instant où il touche le sol.
Pour tenir mes ennemis à distance, je fais tournoyer ma lance autour de moi, et elle ne rencontre hélas que les parades de mes ennemis. L’un d’entre eux tente de profiter de mon action pour m’attaquer par derrière, mais vif et attentif, je le perçois et enfonce mon épée dans son ventre en me retournant fermement vers lui au moment où il voulait m’atteindre. Ce faisant, je m’agenouille devant lui, et laisse son cadavre s’enfoncer lentement sur ma lame, alors que la lance se change en dague, et que je lui tranche net la gorge, lorsqu’il se retrouve à ma portée. Son corps désormais abandonné de toute vie se trouve être une arme fort efficace de perturbation d’adversaire, puisque je m’en empare pour le soulever, et le lancer aussitôt sur mes ennemis. Deux d’entre eux tombent à la renverse, dans la ligne de mire de l’elfe blanche. L’apercevant, je décide de les lui laisser, et me concentre sur les autres.
Je m’aperçois qu’il n’y a plus face à moi que les deux hommes s’étant faits larder de piques, et le chef, toujours vaillant, armé de son épée redoutable. Je me lance vers eux, et mes deux lames s’enfoncent dans les corps des deux blessés, qui se font abattre au sol par la force de mon coup. L’un ayant la poitrine perforée par mon épée, et l’autre le ventre ouvert par mon autre arme, ayant pris la forme d’un hachoir assez impressionnant, désormais sali des tripes et boyaux de l’homme mort.
Mais cette position me met en sérieuse difficulté face au chef : il en profite pour lever sa lourde épée au-dessus de moi et me l’abattre sur le dos avec force. Ma protection n’est pas suffisante, cette fois, et le choc me renverse au sol, à plat ventre, à la merci de son arme… Mon dos douloureux semble mal en point, et je ne trouve pas la force de me relever de suite… ahanant sous le terrible coup que je viens de subir.
[HRP : infos données dans le topic de coordination]
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