L'Univers de Yuimen déménage !

Salymïa

J'avais pensé qu'il m'avait proposé de venir assister à l'interrogatoire par pure politesse, mais il n'en fut rien. Au contraire, au sortir de ce qui avait été notre sanctuaire du plaisir partagé, il m'indiqua de le suivre. Il fit un pose à sa chambre pour reprendre tous ses équipement et sans qu'il s'en aperçoive, je m'éclipsai vers la mienne afin de récupérer mon paquetage et mon bâton. Quelque chose me disait que je ne reverrais pas cette chambre, du moins pas avant longtemps.

Je suivis Cromax jusqu'à une salle circulaire où se trouvait un autel. Sur cet autel, se trouvait attaché, le chef de la bande d'assassin qui nous avait attaqué plus tôt dans la journée. Le bel elfe m'intima de l'ordre de rester légèrement en retrait, ce que je fis sans broncher. Qui sait quel dégât, une brusque monté de sentimentalisme pouvait provoquer ? Je n'avais jamais assister à un interrogatoire et vu l'ambiance pesante qui régnait dans la pièce, je doutais fort que se soit agréable. Autant pour la vue que pour la personne qui se ferait battre.

(C'est un homme de Rewolf...)

Ce simple petit rappel de ma faera me rappela pourquoi j'étais là. Pour me venger. Le sentimentalisme n'y avait pas sa place. Je vis Cromax changer du tout au tout. La douceur incarné qu'il avait été avec moi s'était transformée en violence pure pour arracher des informations à l'homme dont la terreur pouvait se lire dans ses yeux.

(Le pauvre...)

Décidément j'étais incorrigible, même si cet homme semblait être victime de Grantier autant que mon défunt père l'avait été. Après tout il était venu ici pour ruiner toutes mes chances de vengeances mais...

(Tu as un bon fond Salymïa...)
(Trop sans doute.)

J'essayais de me convaincre du contraire, mais c'était peine perdue. J'éprouvais de la compassion pour cet homme qui préférait mourir plutôt que de livrer des informations. Soudain le Sindel libéra l'otage, le jeta par terre et le força à sortir à reculon dans le couloir et ainsi de suite jusqu'à la cour. Je le suivis, toujours silencieuse. Que dire sue ce qui venait de passer ? Nous n'avions obtenu aucunes informations utiles, mais Cromax semblait néanmoins confiant. Il passa devant Carmin et un nouvel arrivant sans même leur accorder un regard avant de jeter l'ennemi hors du fort du Clan des Roses. Je me demandais quel avenir allait bien pouvoir avoir cet homme ? Et la réponse m'apparut clairement, aussi clairement que lorsqu'elle avait été prononcée par Cromax dans la salle ronde : il n'en avait aucune. Quelque soit le chemin qu'il allait emprunter, la mort l'accueillerait au bout.

"Et un homme de moins !" dis-je d'un ton neutre qui me surprit. Comme si...

Je chassai de ma tête cette pensée absurde tout en regardant l'homme dévaler la falaise emportant de la poussière avec lui. Cromax se tourna vers le nouvel arrivant et pour garder le secret, se présenta sous le nom de Pourpre, visiblement pressé. Tant mieux, je l'étais aussi. Il avait dû sentir que cet homme était lui aussi un Amant. Mais combien d'Amants Pulinn avait-elle envoyé aux Duchés ? Devions-nous nous attendre à en voir d'autres débarquer sous peu ? Seulement voilà, je m'impatientais ! Pulinn m'avait dit de retrouver Cromax ici, chose faite et de revenir ensuite à Kendra Kâr. Même si tout le monde en avait cure, Amhalak m'attendait et il me tardait de me retrouver dans ses bras.

...toi et moi...

Malgré cette impatiente, je me présentais dans les règles de l'art au nouveau venu.

"Bienvenu parmi nous, je suis Corail. lui dis-je avec un sourire bienveillant. Enchantée de faire ta connaissance..."

Je réalisai que je ne connaissais pas encore son nom. Puis me tournant vers le Sindel qui était notre chef de groupe.

"Alors, que faisons-nous maintenant ? Pulinn attend et à mon avis s'impatiente et vu ce qu'il vient de se produire, dis-je en désignant le champs de bataille, il est grand temps de s'occuper de ce rat de Grantier !"

La haine dans ma voix était perceptible, mon envie de vengeance ne pouvait plus attendre. Puis soudain, une pensée me vint à l'esprit.

"Mais... Où est Oryash ?"

Je n'avais pas revu la peau blanche depuis la fin du combat...

Duncan · Dernière édition par Duncan le Mer 28 Sep 2011 20:46, édité 1 fois.

Je reste là, immobile, attendant une quelconque réaction de la part du garde qui me tient en joue. Je ne sais toujours pas où je suis, qui se trouve en face de moi, ce qu'il va advenir de moi. Je n'ose pas bouger le moindre doigt et alors que je m'apprête, avec un effort surhumain à m'adresser au garde de nouveau quand un jeune homme que je peux seulement qualifier de ....Petit, me coiffe au poteau et essaye de calmer le jeu. En silence je l'écoute, mais une partie me fait tiquer, ou plutôt, me fait me poser une question. Cet enfant est-il aveugle ? Il prétend que je viens ici sans arme à la main, certes, je ne la tiens pas, mais j'ai tout de même une lance aussi grande que moi accroché dans mon dos, alors il me semble que la réaction de l'archer est bien au contraire plus que logique.

Le jeune homme continue et au moment où je m'apprête à répliquer, nous sommes de nouveau interrompus. Plus haut, à l'entrée du fort, un homme vient d'être jeté à terre, roulant dans la poussière malgré lui, je n'ai pas vraiment vu ce qu'il vient de se passer, mais le plus important c'est que deux elfes s'approchent de nous. Mais Où suis-je bon sang ? Pourquoi tout ces cadavres ? Pourquoi un homme vient-il d'être jeté comme un malpropre? J'espère vraiment que les deux elfes qui arrivent pourrons m'apporter des réponses. L'un d'eux est un elfe à l'allure élégante, il dégage quelques chose que je ne saurais définir et étrangement, mon regard se pose sur ses cheveux. Une chevelure d'une noir de jais parsemée de quelques mèches blanches. A ses côtés se tenait une elfe des plus séduisantes et des plus charmantes. Une présence bien différente de celle de Dame Pulinn et pourtant, à première vue, très agréable.

Je les regarde s'avancer et je me demande ce qu'il va advenir de moi. Mais comme d'habitude une chose me choque. les elfes est un peuple grand physiquement parlant, pourtant je dépasse tout le monde d'une tête au moins et je me sens mal à l'aise. Encore une fois, je suis le géant de service, celui qui est exclu et brimé, mais je n'ai pas le temps d'y penser plus longtemps. L'elfe à la chevelure de jais me tend la main en souriant et se présente en tant que Pourpre. C'est donc lui! Je suis donc bel et bien arrivé au Clan des Roses. Mes dieux ne m'ont donc pas abandonné et guidé dans un coupe gorge. La tension redescend, progressivement et je fixe Pourpre avec respect, pourtant, je ne saisi pas la main qu'il me tend, je ne peux pas me permettre de le saluer aussi simplement.

Lentement, pour ne pas donner de fausses impressions, je saisis Suisei qui est attaché dans mon dos et tourne la lame vers le sol. D'un geste vif, je plante mon arme dans la terre sans la lâcher, je pose ensuite ma main gauche sur mon coeur et mets un genou à terre en baissant la tête.

"Pourpre, je suis Duncan et je suis envoyé par Dame Pulinn. J'ai une dette éternelle envers elle et elle m'a demandé de vous apporter mon aide. Je suis ce qu'on pourrait appeler un "érudit-guerrier", mais je suis avant tout votre débiteur et respecterai vos volontés comme on me l'a demandé."

Je garde la position, attendant que celui qui est maintenant mon supérieur m'autorise à me lever. Le nom de Pourpre a tellement accaparé mon esprit, que je n'ai pas fait attention à celui des deux autres. Je réparerai ce manquement aux règles de politesses le plus vite possible.

Cromax

Corail et Carmin souhaitent à leur tour la bienvenue au nouveau venu, qui se présente aussitôt, et de manière plus que révérencieuse sous le nom de Duncan. Un envoyé de Pulinn, comme je me le suis imaginé en le voyant ici présent. Il préfère ainsi s’agenouiller devant moi plutôt que de me serrer la main. Je lève un sourcil, surpris de cette attitude, tout en récupérant ma main sans trop savoir qu’en faire. C’est bien la première fois que ce genre de chose m’arrive. Il y a certes déjà eu Léonid Archevent, qui montrait souvent un respect plus que poussif, mais pas à ce point. Un érudit-guerrier. Un savant de guerre. Voilà qui peut être utile, à condition de l’exploiter avec intelligence et parcimonie.

Il évoque des dettes, affirme que je suis son débiteur, et qu’il est mon serviteur. Je me sens un peu mal à l’aise…

« Allons, relève-toi ! Tu ne me seras jamais plus utile que debout ! Et c’est avec joie que je t’accepte dans notre compagnie. Je crains cependant que nous ne devions reparcourir au plus vite le chemin que tu viens de faire. Kendra Kâr nous attend, et les informations de Dame Pulinn nous seront nécessaires pour réaliser notre mission : traquer Rowelf Grantier, un traître à son rang, et le tuer dans sa forteresse cachée. »

Du fort, la prêtresse de la rose sort. Cette elfe aux cheveux rouges maintient les longes de plusieurs destriers. Dans le tas, je reconnais Lune, mon vaillant étalon du désert. Mais il y a également une jument blanche à la crinière longue et soyeuse, parsemée de plumes, un gros cheval à la robe foncée, et un étalon noir, fort semblable à Lune, mais n’ayant aucune marque blanche sur le front, contrairement à ma monture. Un cheval pour chacun de nous. Approchant au plus près, la prêtresse affirme :

« Il est temps que vous rejoigniez la Cité Blanche, maintenant. Il vous faut vous hâter, afin de ne pas laisser s’écouler trop de temps entre leur attaque et votre offensive. Ces chevaux sont vôtres, prenez-en soin. »

Elle me confie les rênes de Lune, confie la jument blanche à Salymïa, le gros cheval gris foncé à Carmin, et je ne remarque qu’à cet instant Oryash, inconsciente sur la selle de son cheval, solidement arrimée à celui-ci. Je regarde la prêtresse, inquiet, et elle me répond aussitôt.

« Nous n’avons pu la réveiller, elle semble inconsciente. Mais elle va bien. »

Elle me confie alors la longe de son cheval, que j’attache à la selle de Lune.

« Compagnons, en route ! Nous n’avons que trop trainé ! »

Et je grimpe sur mon destrier, menant la tête de cette expédition de retour assez imposante. Kendra Kâr, les Amants de la Rose Sombre arrivent !

Keyzarh · **Inscription:** Dim 23 Nov 2008 21:24 **Messages:** 648

Halkmir parut triste quand il vit Oryash dans cet état. Ce n'était ni agréable, ni réconfortant de savoir un de ses compagnons de route dans cet état. Au moins les autres paraissaient en meilleure forme. Il observa ces derniers tandis qu'ils se préparaient pour la route et fut pris d'une légère inquiétude. Était il également sensé monter à cheval ou allait il devoir courir après eux jusqu’à Kendra-Kâr? En vérité, aucune des deux possibilités ne lui convenait vraiment, tant il était aussi peu à l'aise à cheval qu'à la marche forcée. C'est à ce moment que Pourpre désigna un groupe de chevaux en annonçant qu'ils étaient desormais les leurs. Il alla vite interroger leur meneur dans l'espoir d'apaiser son angoisse naissante.

"Euh.. Pourpre? Comment dire... Un de ces chevaux est pour moi, vous êtes sûr? Pour moi... pour de bon? Je ne réclame rien, hein, au contraire! C'est juste euh... pour savoir..."

Le fait est que l'un d'eux lui était effectivement assigné et pas le moins imposant. Le jeune mage se surpris même à pâlir face au sombre destrier qui se tenait à l'autre bout des rênes qu'on lui confia. Celui ci semblait néanmoins d'un calme désarmant, laissant même penser à de la lassitude. Le garçon se demanda combien de jeunes recrues cet imposant bourrin avait il pu subir pour le considérer de cette manière aujourd'hui. Le fait qu'un cheval puisse être totalement incapable d'avoir ce genre d'arrières pensées ne lui vint absolument pas à l'esprit. Les premières minutes de montes furent étonnement moins désastreuses qu'il ne l'avait craint. Certes il fut difficilement capable de diriger l'animal, mais celui ci le toléra sans ruades ni secousses en dépit de ses maladresses.

Quelques soldats du forts, amusés de voir Halkmir si peu à l'aise sur cet impressionnante bête (l'animal était certes un peu massif, mais c'est surtout de voir ce nabot en rouge trembloter dessus qui était drôle), lui vinrent en aide et lui expliquèrent quelques astuces pour rester sur le dos de sa monture, au moins le temps du voyage. Cela faisait bien longtemps que le petit mage n'avait pas écouté aussi attentivement une leçon qui n'avait pourtant rien à voir avec la magie.

Après ce cours d’équitation accéléré, Halkmir n'eut d'ailleurs pas d'autres choix que de mettre en pratique ses connaissances nouvelles et tâcha de manœuvrer au mieux son cheval pour rejoindre les autres, sur la route, qui avaient déjà pris de l'avance.

Salymïa

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Le nouveau venu se présenta de manière très...respectable. Il s'inclina devant le Sindel qui, je le voyais, se sentait mal à l'aise devant le dévouement, que ce dénommé Duncan, était prêt à mettre pour protéger Cromax. Je me demandai alors s'il s'était sentit aussi mal à l'aise face à mon acharnement à vouloir le protéger, mais je n'avais pas le choix, il était mon vengeur, j'avais besoin de lui. Au final, il n'était rien d'autre qu'un pion, charmant et excellent amant, mais un pion sans plus !

La prêtresse de la Rose sortit du fort en nous signalant qu'il était temps pour nous de partir afin d'accomplir notre mission : faire monter Cromax au rang de grand Gardien du Désir en tuant l'infâme traître qu'était Rewolf Grantier. Cela me convenait parfaitement, car rester plus longtemps ici signifiait que ce rat respirait encore et que ma mère était encore en vie.

Je fus surprise de la compagnie qu'apporta l'elfe à la chevelure incandescente. De magnifiques destriers se trouvaient là dans la cours, tous plus beau les un que les autres. Un bel étalon noir avec une marque blanche s'approcha de Cromax et j'apperçus sur un autre cheval, la peau blanche, inconsciente. Apparement personne n'avait réussi à la réveiller et tant qu'elle dormait, sa compagnie était très agréable.

La prêtresse me confia une magnifique jument blanche dont la crinière était parsemé de plume. Elle rayonnait comme si elle était entourée par la lumière. Je la trouvais présentement magnifique, mais j'étais inquiète, car je n'avais jamais monté de cheval seule avant. La seule fois où j'étais monté sur le dos de l'une de ces nobles bêtes, c'était lorsque j'étais une enfant, avec mon père. L'émotion me monta aux yeux qui devinrent humides, mais je me ressaisis rapidement pour me tourner vers la prêtresse.

"Merci pour ce magnifique cadeau.", lui dis-je humblement.

Puis je montai sur le dos de ma nouvelle amie. Je lui caressai le flanc pour la rassurer, pour lui signaler que je ne lui voulait aucun mal. Me penchant vers son oreille je lui décidai de lui donner un nom.

"Je vais te nommer Ranyà. Ranyà la Lumineuse !"

Le Sindel prit la tête de l'expédition après avoir attaché les rennes de la monture d'Oryash à sa scelle. Enfin nous nous mettions en route pour Kendra Kâr, enfin j'allais pouvoir faire des achats et surtout, revoir Amhalak, l'amour de ma vie. Je ne perdis pas une seconde pour suivre Cromax sur le chemin du retour.

Duncan

Lentement, sur les mots de Pourpre, je me relève et me tiens droit devant lui. Je n'arrive toujours pas à me défaire de cette étrange sensation, celle qui me pousse vers Pourpre, qui m'attire vers lui. Peut-être est-ce simplement une sorte de charisme ? Sans doute, car premièrement, il ne faut pas être n'importe qui pour vouloir affronter Rewolf Grantier et deuxièmement, j'ai l'impression que toutes les personnes importantes des ARS sont comme ça. Dame Pulinn a charme indéniable et même Rewolf en impose, bien qu'il soit perverti et aveuglé par le pouvoir. D'ailleurs parlons en de Rewolf. Pourpre à l'air fermement décidé à le faire passer de vie à trépas, à l'envoyer dans les bras de Phaïtos, ce qui n'est pas mon cas. Dois-je mettre les choses au clair tout de suite ? Je pense. Par respect, je ne fixe pas Pourpre dans les yeux et pose mon regard sur ses lèvres et d'une voix étrangement calme et fluide, je m'adresse à lui.

" Messire Pourpre, je ne sais pas pour les autres, mais comme je le vois et comme Pulinn m'en a fait part, votre objectif est de tuer Rewolf. Je l'accepte et n'ai rien contre, cependant, je tiens à vous faire part de mes propres motivations, histoire qu'il n'y ait aucun malentendu plus tard."

Je fais une petite pause, réfléchissant à la manière de tourner mes phrases. Je ne sais pas s'il va bien prendre le fait que je ne veuille pas spécialement tuer Rewolf, mais tant pis après tout. Pulinn semble l'avoir compris et elle m'a tout de même envoyé auprès de Sire Pourpre pour lui porter assistance.

" Pour tout dire, je ne cherche pas spécialement la mort de Grantier. Qu'il vive ou qu'il meurt m'importe peu même s'il m'a fait subir beaucoup de chose, à tel point que j'en garde encore quelques cicatrices et que la douleur m'assaille parfois. Non, tout ce que je veux, c'est lui poser quelques questions. Je veux juste comprendre certaines choses, après ça Rana et Zewen feront tourner la Roue du Destin et scelleront son avenir. Si cela ne vous pose pas de problème tant mieux, sinon, vous devrez me tuer, car Dame Pulinn m'a demander de vous aider et je ne vous quitterais pas tant que vos objectifs ne seront pas remplis."

Je ne suis pas sûr de m'être exprimé de la manière le plus judicieuse qui soit, mais c'est pourtant bel et bien ce que je ressens. Sans un mot de plus, je me retourne et monte sur Miyuki. Je suis prêt à partir.

Le Clan des Roses (Guilde des Amants de la Rose Sombre)

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