La déglutition bruyante de Zniitch laissa Sibelle pantoise. Elle ne pouvait comprendre que ses rares sourires pouvaient être aussi désarmants que ses rages soudaines pour ses interlocuteurs.

Néanmoins, le gobelin exprima son accord avec le plan de Sibelle et lui demanda par où elle désirait débuter ses recherches.
Le plan prenant forme, Sibelle se releva pour embrasser la salle d’un regard circulaire. Cette auberge avec ses planchers de bois propre, ses colonnes dispersées régulièrement et son haut plafond lui plaisait bien. L’aubergiste, de bonne stature et arborant une barbe brune bien entretenue, vaquait à ses occupations tout en affichant une attitude calme et sereine qui contribuait sans aucun doute à la bonne ambiance de l’auberge.

Tout en observant les gens attablés discuter joyeusement, l’elfe blanche dirigea son regard vers l’énorme foyer où un petit sanglier se faisait rôtir. Puis, son regard bifurqua vers une jeune et mince serveuse aux yeux noisette qui se dirigeait vers une salle plus sombre disposée à leur droite. Intriguée, la guerrière venait de faire un choix.

« Je vais explorer cette petite pièce sombre ! »


Ce disant, elle suivit l’employée. Pénétrant dans cette pièce moins éclairée, Sibelle reconnut le petit groupe de brigands qu’elle avait défié un peu plus tôt. Elle soutint un moment leurs regards puis continua l’exploration visuelle de la salle et prit la direction du coin très peu éclairé où gisait un vieillard en piteux état, affalé sur sa chaise. Ce dernier, les yeux égarés dans la brume, la chope de bière vide, la posture laissant à désirer ne semblait pas remarquer la rouquine qui s’approchait silencieusement de lui.

Fière et sans diplomatie, elle prit place à sa table s’assoyant juste à côté de cet homme à la chevelure grisonnante et héla la jeune servante :

« Deux autres bières ici ! »

Comme réponse, la guerrière elfique se redressa et explora du regard l’intérieur du bâtiment. Zniitch en profita d'ailleurs pour en faire de même. L'auberge semblait en fait constituée de deux salles principales : celle dans laquelle ils se trouvaient, bien éclairée et animée d'une ambiance festive, et une autre sur leur droite, nettement moins lumineuse et plus calme, presque glauque.
Le regard de Sibelle s'arrêta finalement sur la deuxième pièce. Elle annonça au gobelin qu'elle allait l'inspecter puis s'empressa de suivre une jeune serveuse à la longue chevelure blonde et bouclée qui s'y rendait justement.

Désormais seul, Zniitch se gratta l'arrière de la tête et observa plus en détails la grande salle dans laquelle il se trouvait. En son centre, était une grande tablée autour de laquelle étaient assis une demi-douzaine de villageois en tous genres, bruyants et agités. Dans le fond, un porc embroché rôtissait tranquillement dans une grande cheminée, dégageant la délicieuse odeur de fumé qui avait ainsi mit en appétit le frêle gobelin. A côté de cette cheminée, se trouvait un bar derrière lequel travaillait un homme robuste qui devait probablement être le tenancier de l’établissement. Enfin, sur sa gauche, un massif escalier de bois grimpait à l'étage.

Avant tout affamé - mais tout autant désireux de mettre en application ce dont lui avait parlé Sibelle - Zniitch décida de se diriger vers l'aubergiste, au fond de la salle, qui semblait occupé à rincer une choppe. En contournant la grande table du centre, Zniitch fit l'effort de lever le menton et de bomber le torse, tentant tant bien que mal de paraître fier et digne.
Mais une fois arrivée devant le comptoir, le gobelin se retrouva confronté à un problème de taille. Au sens propre … Le meuble lui arrivant aux épaules, son effet de prestige ne faisait que piètre impression. Alors, il déposa brutalement son katana sur le bar et, bien décidé à ne pas s'arrêter là, il agrippa le rebord en bois de ses petites mains griffues. Puis, poussant sur ses jambes et ses bras, il se hissa dessus pour se mettre en position assise.

Ceci fait, il tourna la tête vers l'aubergiste et plissa ses fins yeux rougeâtres avant de s'adressa à lui du ton le plus intimidant qu'il put trouver. Il ne manqua pas de laisser une main à portée de son sabre, par pure précaution.

« Qu'est-ce qu'on homme pourrait servir à manger à un gobelin affamé ? »

Dirigé Sibelle/Zniitch

Sibelle : le vieux te regarde avec les yeux brillants d'une joie non contenue, et il affiche un sourire édenté à ta donation. Il lève son bras pour te remercier et tu remarques alors qu'il n'a qu'un moignon en guise de deuxième bras.

- Merci, mignonne, je suis Nagausi.

Zniitch : L'aubergiste te regarde avec un dédain non dissimulé et te sert un part de travers de porc grillé flottant dans une purée de flageolet.

- cela fait 2 yus !

Le tavernier suivit des yeux le petit manège de Zniitch, manifestement pas le moins intimidé du monde. Si bien que lorsque le gobelin lui posa sa question, son regard ne fut que dédain et désintéressement. Cependant, cela n'empêcha pas l'homme de se pencher sous son comptoir pour en ressortir une assiette pleine d'une purée épaisse et collante de flageolets. Sans un mot, il se retourna ensuite pour faire l'aller retour jusqu'à la cheminée et en ramener un copieux travers de porc, juteux et bien grillé, qu'il déposa au sommet de la bouillie de légumes. Il poussa finalement le récipient en direction du gobelin, appuyant son geste en énonçant le prix du plat.
Deux yus ... Zniitch n'avait pas vraiment l'habitude de payer ce qu'il mangeait mais il allait bien falloir qu'il s'y colle, s'il voulait récupérer les informations qu'il était venu chercher ici.

« Alors le gobelin prend ce que l'homme propose. » Fit Zniitch en essayant de garder son ton grave et profond. Ce faisant, il fouilla un instant dans un recoin de sa chemise et en tira deux petites pièces en or. Il les abattit bruyamment sur le bar et les fit glisser du bout des doigts en direction de l'aubergiste, tout en le fixant dans les yeux.

Zniitch tira ensuite sa lame de lancer de sa ceinture et s'en servit pour commencer à découper la pièce de viande. Ce n'était pas une mince affaire, à cause des nombreux os, et il manqua à une ou deux reprises de déraper et de s'entailler un doigt. Toujours fut-il qu'il parvint finalement à ses fins.

« L'homme pourrait aider le gobelin ... » Entama ensuite Zniitch, ses yeux fins rivés sur le tavernier bedonnant, tout en se saisissant d'un morceau de bidoche qu'il venait tout juste de se découper.
Il le trempa dans la purée qui l'accompagnait puis, après avoir jeté un coup d’œil périphérique aux alentours, il se retourna, abaissa rapidement son masque, ingurgita la viande grillée, et le remonta aussitôt.

Encore en train de mâcher, le gobelin reprit la parole :
« Le gobelin est ici pour la récompense ... » Commença-t-il avant d'avaler une partie de ce qu'il avait dans la bouche. « Et le gobelin aimerait savoir ce que l'homme sait sur ce qui s'est passé, dans le village. »

Zniitch ne le fixait plus, cette fois. Il était plutôt occupé à détacher minutieusement et méticuleusement la viande des travers à l'aide de sa lame courte mais aiguisée comme un rasoir.

Jeune, joviale et efficace, la jeune serveuse fit signe à Sibelle qu’elle avait enregistré sa commande, termina de desservir une table puis partit à la cuisine.
Pendant ce temps, brusquement sorti de sa rêverie, le vieil homme aux cheveux sales regarda la belle elfe, le regard ahuri, le sourire aux lèvres dévoilant une vilaine dentition. La guerrière n’étant pas dupe était bien consciente que ce n’était point sa beauté, bien qu’elle n’était pas moindre, mais plutôt l’attrait pour l’alcool qui avait rendu sa bonne humeur à l’être décrépi à côté duquel elle s’était assise. Voulant entamer une conversation, il se nomma tout en remerciant la belle, l’affublant d’un surnom.

(Je vais t’en faire des mignonnes, petit vieux rabougri).

Les narines dilatées, l’impulsive elfe n’appréciant point ce sobriquet, dut prendre de grande respiration afin de garder son calme et de ne pas couper le seul bras qui restait à cet infirme à moitié saoul. Elle avait une enquête à mener et il n’était guère le temps de se salir les mains à se battre avec un ivrogne. C’est à ce moment précis qu’arriva la jeune femme toute pimpante avec les deux chopes en main. Les déposant sur la table, elle ramassa les yus que Sibelle lui tendit puis repartit sans tarder vaquer à ses nombreuses occupations.

Tenant les deux bières dans ses mains, Sibelle regarda le vieux dans les yeux avant de lui susurrer tout bas :

« Cette bière sera pour toi Naguasi et peut-être même les deux, mais avant j’aimerais que tu me racontes tout ce que tu sais sur l’incendie de cette grange ! »

Zniitch : le tavernier lève les sourcils, se racle la gorge et se retourne.

Il y a une semaine, dans la nuit, des fils de chien comme toi, ont pillé et brûlé la grange contenant les récoltes de l’année. Les habitants des maisons les plus proches ont été alertés par les cris de Lisa. Elle se baladait avec Milou son petit ami. Quand nous sommes arrivés y avait déjà plus grand-chose de la grange et le corps du milicien gisait sur le sol mort.

Il reprend son travail et te laisse à tes réflexions

Sibelle : Il te regarde les yeux hagard et déçu…

Je ne sais rien la dessus… pourtant j’en connais des histoires, dommage pour la cervoise tiède.

Les yeux toujours rivés sur les chopes de bière, apparemment déçu de ne pas se rafraîchir le gosier, le vieil homme répondit à la jeune elfe qu’il ne savait rien de l’histoire concernant l’incendie de la grange. Sibelle remarqua le désappointement de l’homme et demeura silencieuse quelques secondes, perplexe. Non convaincue de l’ignorance de ce dernier, elle décida de se servir une fois de plus de son appât pour tenter de soutirer des informations concernant les gens du village.

Tout doucement, elle poussa la première chope vers le vieillard tout en lui murmurant d’une voix douce et insistante.

« Bois donc un peu, ça va sans doute faire du bien à ta gorge, et tu pourrais également me raconter des histoires. Si elles pouvaient concerner le maire, ça me plairait davantage. »

Sans cesser de scruter le vieillard, Sibelle attendait une réponse de sa part. Il lui avait fallu beaucoup de concentration et d’effort pour adopter cette voix douce. Elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait patienter longtemps et que si les aveux tardaient à venir, elle n’aurait le choix que de changer de tactique et d’opter pour une stratégie qui lui plaisait davantage : le recours à la force.

Pendant qu'il découpait sa viande, le tavernier lui raconta d'une seule traite sa version des faits. La même que celle du maire et de la fermière, à quelques détails prés. Zniitch eut beau faire attention, il ne décela aucune réticence et aucun doute dans l'intonation de sa voix. A vrai dire, il avait l'air sincère.
Puis, quand il eu finit de parler, l'homme bourru se désintéressa de lui et retourna à ses occupations, le laissant manger son copieux repas à son rythme.

( C'est pas clair ... ) Songea Zniitch en se grattant l’arrière du crâne. Il tentait de mettre de l'ordre dans ce chaos d'idées et d'informations qui s'agitait sans cesse dans sa petite tête bossue, mais c'était loin d'être chose simple.
Déjà, ça c'était passé la semaine dernière, pendant la nuit ... Il y avait cette grange, gardée par un milicien ... Puis ces deux jeunes amoureux, Lisa et Milou, qui se baladaient autour pendant la nuit du crime ... Et ensuite, c'étaient eux qui avaient alerté le reste du village quand la grange s'était mise à brûler ...
( Lisa et Milou ... Ces deux là ont l'air bien suspects ... Ils se trouvaient sur les lieux au moment du crime et ce sont eux qui ont donné l'alerte en premier ... Ils auraient très bien pu assassiner le milicien, voler ce qu'ils voulaient dans la grange, puis déclencher l'incendie et alerter le village après avoir laissé des fausses pistes impliquant les gobelins - à savoir, l'arme gobeline et les tas de grains ! )

C'était fixé, pour Zniitch, ce jeune couple était bel et bien dans le coup. D'autant qu'ils auraient très bien pu rendre visite aux villageois qui habitaient en vue de la grange - comme cette fameuse fermière blonde - pour leur dicter un petit texte à répéter si on les interrogeait.
Mais il restait plusieurs questions ... Qu'y avait-il dans cette fichue grange avant qu'elle ne brûle ? Et qu'est-ce qui intéressait tant les deux amoureux, pour les pousser ainsi au meurtre et à la destruction ? Et, enfin et toujours, comment le maire du village pouvait-il connaître le nom de Gark ? Était-il dans le coup, lui aussi ?

Formulant mentalement une question à poser à l'aubergiste visiblement occupé, Zniitch se resservit une bouchée de flageolets qu'il mâcha et avala lentement avant de prendre la parole :
« Et ... qu'est-ce qu'un homme aurait à dire sur Lisa et Milou ? »

Dirigé Zniitch et Sibelle

Zniitch : le tavernier ne te répond plus, faisant mine de t’ignorer, tu te retrouves seul, bercé par les murmures venant des tables aux alentours.

Sibelle : il attrapa la peinte et engouffre rapidement une gorgée…

Oh … le maire pas grand-chose à dire dessus… c’est un râleur, toujours à se plaindre des impôts du duc d’Amaranthe, mais sinon c’est un bon gars.

Il s’essuie la bouche avec son moignon et reprend une gorgée.

Mais la question de Zniitch resta sans réponse ... L'aubergiste, qui lui tournait le dos, l'ignorait maintenant totalement et feignait d'être trop occupé à nettoyer et à ranger une pile d'assiettes pour lui répondre.
Le silence retomba alors, perturbé par les quelques voix éparses provenant des tables alentours. Un silence lourd de sens, pour Zniitch. Il avait visé juste, et il avait touché un point sensible. Il y avait bien quelque chose qui clochait avec ces deux amoureux ...

Lorsqu'il comprit que le tavernier en savait assurément plus qu'il ne voulait en dire, le sang du gobelin ne fit qu'un tour. Son cœur s'emballa, sa respiration s'accéléra et ses yeux clignèrent rapidement et à plusieurs reprises. Il aurait été d'un naturel à s’effacer, préférant ne pas risquer de s'attirer d'ennuis plus gros que lui ... mais il aurait alors été indigne et en aurait perdu sa fierté ... Ce qu'il ne pouvait plus se permettre s'il voulait un jour atteindre ses rêves !

« L'homme ne veut pas parler ? Il n'en sait rien, c'est ça ? » Lança alors le gobelin d'une voix mal maîtrisée, mi-déterminée mi-tremblotante. Et, ce disant, il se redressa avec assurance sur le comptoir tout en essuyant la lame poisseuse de son couteau dans un pan de sa chemise.
Puis, sans prévenir, il inversa sa prise sur l'arme, leva bien haut son bras, ajusta hâtivement sa visée et lança de toutes ses forces la dague de jet en ciblant le mur qui faisait face au tavernier, au dessus des épaules de ce dernier.

« Et bien Zniitch pense plutôt que l'homme en sait plus qu'il ne veut bien l'admettre ! »

Par deux reprises, la belle avait tenté de soutirer des informations à ce vieil homme. Et par deux fois, il ne lui avait que raconter des bêtises, ne lui apprenant rien qu’elle ne savait déjà. Elle avait tenté d’amadouer le vieux en lui promettant de l’alcool qu’il avait bu de bon cœur sans pour autant donner satisfaction à la guerrière. À bout de patience, Sibelle rapprocha son tabouret de la chaise du débris empestant l’alcool et lentement elle glissa sa main droite dans l’entrejambe de l’homme. Mais ce n’était point la chaleur humaine qu’il put sentir dans cet endroit sensible, mais plutôt la froideur de la lame d’une petite épée qui était bien appuyée contre ses bijoux de familles. La rouquine bien décidée à assouvir son besoin de savoir susurra dans l’oreille de son otage, articulant clairement chaque mot, les dents serrées contenant à peine sa colère :

« Plus d’âneries, tu me dis ce qui ne tourne pas rond dans ce village et pourquoi les gens du village accusent les gobelin d’avoir brûlés leur grange. »

Dirigé Zniitch/sibelle

Zniitch : jet de persuasion : échec
Sibelle : jet de persuasion : réussite

Zniicth le tavernier se retourne attrapant au passage ton coutelas. Il te regarde d'un œil sévère et plein d'autorité.

Je ne sais rien de plus, demande à tes frères, si tu recommences je te tue vermine.

Il plante alors ta dague dans le bar. Si tu essayes de la récupérer tu te rendras compte de la force de cet homme car elle est solidement ancré dans le bois.

Sibelle le vieux fou, se met à pleurer, il dit qu'il ne sait rien et te prie de ne pas lui faire de mal.

Notre brave guerrière était pourtant sincère lorsqu’elle avait proposé à Zniitch de poursuivre leur enquête dans la taverne et de faire croire aux clients qu’ils croyaient à la culpabilité des peaux vertes. Cependant, impulsive et impatiente, elle n’avait pas tardé à dévoiler ses soupçons, sa petite épée glacée bien placée entre les deux gros orteils du vieil ivrogne.
Le pauvre homme ayant débité tout ce qu’il savait, se mit à pleurer, implorant Sibelle de ne pas lui faire de mal. Avec raison, il tenait fortement à conserver sa bourse et ses gosses.

Comprenant enfin, que le poivrot ne l’avait pas charriée, Sibelle retira son arme pour la ranger à sa ceinture. Toujours si peu habile dans les relations humaines, la rouquine ne trouvait pas les mots pour exprimer son erreur. Elle fit donc le premier geste qui lui vint à l’esprit et tendit la choppe de bière à l’homme :

« Tenez, buvez là d’une traite, ça va aller mieux après ! »

Elle prit à son tour son verre de bière, en but une grande gorgée la déposa sur la table et se leva.
« Vous pouvez aussi terminer la mienne. »

Quelque peu penaude de son échec, elle avait l’intention de retrouver Zniitch, lorsqu’elle remarqua enfin le jeune paysan assis à la table voisine.
Plissant le front, elle s’approcha du brunet aux yeux bleus afin de le questionner :

« Vous ne seriez pas Milou par hasard. »

Mais la petite dague à la lame noire et suraiguisée n'atteignit jamais sa cible ... En effet, rapide comme l'éclair, le tenancier du bar se retourna en se saisissant de l'arme en plein vol.
( Voila un humain que Zniitch n'aurait pas du sous-estimer ... )

La bouche béante et les yeux écarquillés de stupeur, Zniitch observa ce massif humain qui s'approchait de lui, son couteau de lancer dans la main. Il avait l'air plus en colère et renfrogné que jamais, son teint rougeaud se mêlant à la rousseur de sa barbe et de sa chevelure ... A un tel point que Zniitch eut un mouvement de recul et se recroquevilla sur le bar - plus pour être à portée de son sabre qu'autre chose, à vrai dire.

D'un ton cassant et impérieux - qui rappela à Zniitch celui de Sibelle lorsque celle-ci se mettait en colère - il lui répéta qu'il ne savait rien de plus sur cette histoire, puis lui proposa d'aller plutôt demander à ses frères ... Enfin, il mit en garde le gobelin que s'il recommençait, il le tuerait de ses propres mains ...
Ceci dit, il planta avec force la lame sombre dans le comptoir, qui produisit un bruit mate en s'enfonçant d'une poignée de centimètres dans le bois

Quand l'homme robuste frappa avec la dague gobeline, Zniitch ne put retenir un pitoyable couinement, croyant qu'il allait l'attaquer. C'est donc avec soulagement qu'il le regarda s'éloigner et retourner à ses occupations.
Lorsque la large main du tavernier relâcha la poignée de son arme, Zniitch se rua dessus et tenta de la dégager. L'action dura plusieurs longues minutes, durant lesquelles le gobelin tenta d'ignorer les nombreux regards qui devaient se poser sur lui et se moquer de son impuissance ...
( Zniitch n'est peut-être pas prêt ... Pas prêt pour réaliser ses rêves, ni pour être fière et digne comme disait l'elfe ... )

Millimètre par millimètre, il finit par arracher la lame sombre du comptoir de bois. L’examinant un instant, il déplora son tranchant qu'il trouvait - comme toujours - trop émoussé et la rangea finalement à sa ceinture.
Sans prendre le temps de racler le fond de son assiette, Zniitch empoigna son sabre et descendit hâtivement et honteusement de son promontoire. Puis, gardant les yeux baissés, il lâcha une dernière phrase avant de s'en aller :

« Zniitch ne ... Zniitch n'a pas de "frères" ... »

Sur ce, il se dirigea vers la salle semi-obscure, à sa gauche, où il se rappelait que l'elfe était partit pour rechercher ses informations.
Sans elle à ses côtés, il prenait bien trop de risques ...

Dirigé Sibelle/zniitch

Zniitch : en allant vers la salle tu captes une conversation
« - Il paraît que le milicien avait rendez-vous la veille du meurtre avec le forgeron de la ville
voisine mais qu’il n’y a pas été.
- Comment t’as appris ça ?
- C’est Bill qui m’a donné l’info : il a su ça par hasard. Il était chez ce forgeron hier et ils
ont parlé de l’affaire.
- Faudrait lui rendre visite à ce forgeron.
- Attends. On va discuter ailleurs car ici les murs ont des oreilles. »

Les deux hommes s’éloignent de toi en te dévisageant.

Sibelle : le jeune homme lève la tête et te répond

- Milou, il doit être chez lui à l’heure qu’il est.

Vous deux : cet a cet instant que ce lèvre l’un de vos agresseur de la grange.

- Maintenant sa suffit chienne, tu n’auras pas notre argent, c’est notre affaire

Apparemment saoul, il brandit son arme, une épée au-dessus de sa tête.