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 Sujet du message: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 19:40 
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Les terres autour de Tulorim


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La garrigue


Tulorim est directement entourée de plaines cultivées relativement arides, peu de choses y poussent parce que l'eau y est relativement rare. On y trouve essentiellement des oliviers, des vignes, des pêchers, des cultures d'agrumes et autres plantes ayant besoin de soleil et de peu d'eau.
Un peu à l'écart des trois routes principales (celle du Sud vers Eniod et Dehant, celle de l'Ouest vers Yarthiss et celle vers l'Est vers Exech), vous trouverez des petits groupements de trois ou quatre maisons, appartenant tous à une seule et même famille. Un peu plus loin, vous trouverez de véritables petits villages de deux cents à cinq cents habitants, en majorité des paysans.

Au delà des cultures, s'étend la garrigue. C'est une étendue sauvage recouverte de plantes dures, piquantes et épineuses, pas très grandes, mais qui rendent tout de même cet espace très dense et difficile à traverser.

Une forêt d'épineux succède peu à peu à la garrigue, sur des collines. Cette dernière est composée d'arbres très résistants qui ont su braver les conditions climatiques rudes des environs. Certains initiés connaissent les chemins de calcaire qui la traversent. Un étranger, par contre, a de nombreuses chances de se perdre dans les méandres des chemins naturels. On raconte que, outre de petits animaux, ce vaste territoire cacherait un mystère encore non révélé...

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Mer 3 Déc 2008 02:25 
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Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
Kal était terrifié… Entouré par une foule de personnes dont les visages étaient flous, il ne savait que faire. Tout ces gens lui envoyaient des quolibets ou jetaient des pierres sur sa carcasse effrayée. Kal ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Il se souvenait d’être en train de boire quelques verres de lanurme après le dîner puis plus… plus rien, le brouillard.
Les gens ne s’arrêtaient pas, au contraire, ils utilisaient des jurons de plus en plus grossiers tout en augmentant le nombre de projectiles qui finissaient par meurtrir la chair de Kal. Complètement déboussolé, le pauvre homme se ratatinait sur lui-même en position fœtale, laissant librement éclater sa peine et sa douleur en pleurant à grands flots.
Son esprit était emplit d’interrogations sans réponses tandis que son supplice continuait.

(Pourquoi… pourquoi.. Que s’est il passé pour que je me retrouve ici… pourquoi ces gens me font subir ça.. Je les déteste… Je les hais !! Vous devez mourir… Si je pouvais, je vous étranglerai tous. Comme les bouloums de la forêt… Vous vomirez vôtre sang…)

A ce moment là, Kal voulut se lever mais, à peine avait il redressait la tête qu’une énorme pierre vint lui exploser le nez….


Kal s’éveilla en hurlant.... Peur et douleur disparue… Couvert de transpiration, il tata son nez et s’aperçut qu’il n’avait rien. Se calmant en respirant profondément, il compris que tout allait bien, qu’il était chez lui.

(C’est bon, calme toi. Ce n’était qu’un rêve, t’as l’habitude)

Il aperçut par la fenêtre que le soleil était levé et jugea prompt de se lever. Après avoir enfiler sa tunique, il sortit dehors pour sa méditation matinale…. La méditation matinale, un exercice qui consistait à étirer ses membres le plus lentement possible tout en calmant son esprit. Althan faisait ça tous les matins, depuis que Kal le connaissait, sept ans donc. Kal avait commencé à l’imiter peu après l’avoir rencontré et depuis, l’adolescent accomplissait ce rituel quotidiennement. Tout en prenant de grande bouffée d’air frais, Kal se mouvait lentement, avec une grâce et une plénitude transcendantale qui lui donnait l’air d’un aigle proche de l’envol.
Lorsqu’il fut complètement serein il s’arrêta pour rentrer accomplir son second rituel matinal… fumer sa cigarette du matin.
Il commença par verser le tabac dans la main gauche avec une précision qui témoignait à la fois de son expérience et d’un autre coté, on y voyait son avarice. Il ne voulait pas perdre une seule miette de son bon tabac brun venu tout droit de Mertar. Ensuite, il saisit une feuille de Snaria qu’il posa délicatement sur le tabac. Il appliqua fermement la main droite dessus puis dans un mouvement rotatif des poignets, le tabac se retrouva sur la feuille. Il la saisit ensuite à deux mains pour bien tasser le tabac en frottant du pouce et de l’index sur la feuille. Il finit par un mouvement de la langue qui lui permit d’appliquer un peu de salive, indispensable pour que la feuille reste un place. Il prit ensuite entre ses lèvres pour l’allumer avec sa pierre à feux. Savourant sa première bouffée avec un plaisir non feint, il sortit dehors pour s’allonger contre son arbre préféré. Fumer en regardant les nuages passer au dessus de lui était son dada suprême depuis trois ans déjà. Alors qu’il tirait une autre bouffée, la voix d’Althan le sortit de ses rêveries :

« Kal, suis moi. »

Bien qu’il ait vécu sept ans avec lui, Kal n’avait toujours pas compris comment il faisait pour apparaître à chaque fois tout près de lui sans faire un bruit. Kal se leva sans un mot. En effet, même si certaines choses chez Althan le surprenait parfois, il lui avec juré une obéissance absolue pour le reste de sa vie tant que lui-même tiendrait sa part de la promesse. C'est-à-dire, le nourrir, le vêtir et le loger.
Althan marcha quelques peu à travers les bois avant de se stopper pour commencer à parler :


« Kal, tu te rappelle bien de cette promesse que tu m’as faites. »

La question n’était que pure forme, Althan poursuivit :

« Je voudrais que tu me refasse cette promesse… tout de suite. »

Kal ne se posait pas beaucoup de questions. Il n’aimait pas se tracasser la tête en vain alors que la suite répondrait sûrement à toutes ses interrogations :

« D’accord. Althan, je te jure que tant que tu tiendras ta part du marché, je t’obéirai en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance. »

Sa cigarette était finie et il attendait que Althan poursuive. L’homme au regard d’acier se retourna lentement vers Kal pour lui dire :

« Bien, il est temps que je te révèle pourquoi je t’ai pris sous mon aile il y a sept ans. Tu vois Kal, je suis un assassin. Un assassin de profession. »

Il l’avait dit sans une once d’hésitation mais un observateur attentif aurait remarqué qu’il avait la main très proche de sa dague. Trop proche…
Kal eut pour seul réaction d’acquiescé pour qu’il continu :


« -Tu ne semble ni surpris, ni gêné par ma déclaration ?
-Pourquoi le serais-je ? Je te connais et ce n’est pas parce que tes activités professionnelles sortent un peu de la norme que tu es un autre pour autant.
-Très bien. C’est ce que j’espérais de ta part. Voilà, en fait je vais te former pour que tu suives ma voie. Ne me demande pas pourquoi et obéis moi. Je vais te former et te donnerai d’autres informations quand ce sera nécessaire.
-D’accord.
-Ah oui, si tu te demandes pourquoi j’ai attendu ce jour pour t’en parler eh bien… il n’y a pas vraiment de raisons… enfin si, je voulais que tes capacités physique sois au maximum de leur potentialité lorsque j’allai te former. »

Kal assimilait tranquillement les informations que lui donnait Althan et se préparait mentalement à se suivre ses instructions. Kal avait, au cours des années vécu avec Althan, développé une étrange faculté mentale… il lui suffisait de penser à ce qu’il allait devoir faire prochainement en acceptant ce devoir pour que tout lui semble naturel et plaisant. Althan continua :

« Bien, maintenant, tu vas avoir droit à ta première leçon. »

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Lun 8 Déc 2008 18:08 
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Inscription: Dim 23 Nov 2008 13:21
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"Première leçon..."

Athlan te regardes avec ses yeux d'argent, il te transperce de part en part, certes, tu as l'habitude avec lui, mais cette fois, c'est différent. En effet, tu ressens un forte pression au creux de ta poitrine, en fait, tu pourrais assimiler ça à de la peur ou a de la terreur. Même pas lorsque cet homme t'avais surpris en train de voler, tu n'avais ressenti cela. Il sourit très légèrement et la pression retombe d'un coup.

"Kal, as-tu ressenti la panique ? L'effroi ?... As-tu ressenti le meurtre plané au dessus de ta tête ?"

Il marque un pause et son imperceptible sourire s'efface.

"Je veux que tu obtiennes un résultat similaire. Pour y parvenir, tu dois être fermement décidé à tuer, tout ton esprit doit être concentré sur cette objectif. Tuer la personne qui est en face de toi. Aucune question ne doit te traverser l'esprit, en un clin d'oeil tu dois savoir comment mettre fin aux jours de celui sur qui tu as posé ton regard. On doit pouvoir ressentir tes pulsions meurtrières..."

Il se met alors en marche.

"Savais-tu qu'un ermite vit dans cette forêt ? Allons lui rendre une visite et tu pourras t'exercer. Concentre toi sur la route."

(((Bien, maintenant, rp ce qui vient de se passer, la route jusque chez l'ermite, ta rencontre avec l'ermite... Bref jusqu'à ce que tu décide de ce que tu fais avec l'ermite.)))

_________________
Quelques liens utiles :

Le SOS GM ! pour les corrections.
Pour les interventions gmiques ponctuelles, c'est ici.
Et pour toutes question, c'est là.


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Mer 10 Déc 2008 14:52 
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Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
« …Première leçon. »

Althan regarda Kal droit dans les yeux, lisant dans son âme de son regard d’argent. Comme toujours, le jeune homme se sentait tout nu devant ce regard inquisiteur qui le transperçait. Kal avait souvent éprouvé cette impression sauf que… c’était différent.
Kal avait mal.
Il avait l’impression d’avoir quelque chose de très lourd posé sur sa poitrine, compressant son cœur et ses poumons, l’empêchant de respirer normalement. L’air autour de lui semblait plus dense, plus lourd… oppressant. Le corps de Kal tremblait comme une feuille et sa raison lui criait de bouger, de courir le plus loin possible de… de cet homme. Cette étrange aura émanait d’Althan et créait en Kal un sentiment vieux, très vieux. Cherchant dans ses souvenirs, il se souvint du jour où Althan l’avait surpris en train de voler. C’était de la Peur…

Les tremblements de Kal ne s’arrêtait pas, la pression sur son thorax s’accentuait et… Altan sourit.
Comme s’il s’éveillait d’un rêve, l’étreinte immatérielle cessa et la peur s’en alla, éphémère.
Continuant de sourire devant le visage décomposé de son apprentie, l’assassin prit la parole :


« Kal, as-tu ressenti la panique ? L'effroi ?... As-tu ressenti le meurtre plané au-dessus de ta tête ? »

Panique, effroi, oui… ces mots traduisait bien ce que Kal avait ressentit mais ce qu’Althan lui disait. Le meurtre qui plane au-dessus de sa tête… Kal ne comprenait rien ou plutôt, il était étonné. Jamais Il ne se serait douté que la mort lui ferait si peur. Il acquiesça tout doucement sans quitter son maître des yeux. Le sourire d’Althan disparut soudain lorsqu’il reprit la parole :


« Je veux que tu obtiennes un résultat similaire. Pour y parvenir, tu dois être fermement décidé à tuer, tout ton esprit doit être concentré sur cet objectif. Tuer la personne qui est en face de toi. Aucune question ne doit te traverser l'esprit, en un clin d'œil tu dois savoir comment mettre fin aux jours de celui sur qui tu as posé ton regard. On doit pouvoir ressentir tes pulsions meurtrières... »


(Mes pulsions meurtrières.. c’était donc ça. Pouvoir créer la peur chez l’autre, l’immobiliser sans utiliser la force physique. Impressionnant… Il faut que j’arrive à le faire aussi.)

Sentant la détermination qui émanait de son élève, Athan fit volte face et commença à marcher. Kal, sans réfléchir, se mit à le suivre, attendant que son tuteur l’informe de ce qui allait suivre. Sa patience fut, comme toujours, récompensée. Althan parla tout en continuant sa marche :


« Savais-tu qu'un ermite vit dans cette forêt ? Allons lui rendre une visite et tu pourras t'exercer. Concentre-toi sur la route. »

(Un ermite qui allait me permettre de m’entrainer… d’accord. Bon, Althan veut que je commence à me concentrer.)

Alors qu’il suivait Althan, Kal commença à se remémorer ses souvenirs de chasse, de son état d’esprit avant de tuer… Il lui fallait reprendre tout ça. Pouvoir, en un instant, passer dans cet état où l’on ressentirait ses envies de meurtre.

(Tuer ? cela ne me dérange pas. Au contraire, j’ai beaucoup aimer mettre fin au jours des bêtes que je chassais mais là… un être humain. Une bête qui réfléchit et qui saura peut être ce battre. Intéressant.)

L’idée de devenir un assassin commençait à plaire à Kal qui se pourlécha les lèvres en pensant à ses futures victimes. Sentant le plaisir de son élève, un imperceptible sourire se dessina sur le figure d’Althan.
L’herbe s’écrasait sous les pieds de Kal dont l’esprit était focalisé sur une chose. Le meurtre. Tuer, comment tuer, vouloir tuer. Tout cela passait et repassait dans l’esprit de l’apprentie assassin et il essayait de toutes ses forces de faire émaner ces sentiments de son corps… Il n’y arrivait pas. Il avait beau essayait, il ne ressentait rien de spéciale. Le Maître et l’apprentie marchaient depuis plus d’une demi-heure quand soudain, Althan se retourna pour parler :


« Je sens ta concentration, je sais que tu t’y mets de tout ton cœur et que tu n’y arrives pas. Réfléchis. Qu’est ce qui était différent lorsque que je t’ai fait ressentir mon aura meurtrière ? »


Althan regarda intensément le jeune homme qui était en intense réflexion.


(Qu’est ce qui était différent ? Qu’est ce qui était différent ?! Je ne comprends pas…)

Kal tomba à genoux, terrifié à l’idée de décevoir son tuteur. Encore une fois, il rassembla ses envie de meurtre, se concentra, focalisa son esprit sur comment supprimer quelqu’un… Frapper, trancher, ouvrir, meurtrir, assommer, égorger…
Un bruissement retentit à la gauche de Kal.
Un lapin jaillit.
Croisa le regard de l’apprentie.
Se figea, une fraction de seconde.
Ses poils se hérissèrent.

Etonné, Kal se relâcha et la petite bête décampa. Intuition instantanée, compréhension.


(Voilà ! Il manquait quelqu’un, quelque chose… Il faut une cible pour que mes pulsions aient un quelconque effet.)


Un grand sourire barra son visage et Althan continua. Voyant que son maître s’en allait, Kal se leva pour se précipiter à sa suite. Pour continuer à s’entraîner, Kal commença à observer ce qui l’entourait pour trouver une cible. Une multitude de chênes et de pins encerclaient l’étrange couple d’humains. Tous se ressemblaient et l’air était saturé de leurs parfums. Malgré cela, Althan avait l’air de parfaitement connaître le chemin qui les mènerait à l’ermite.
Kal aperçu soudain un bouloum qui glapissait. Focalisant son esprit sur l’animal, Kal envoya toutes ses pensées meurtrières vers lui, imaginant toutes les moyens de lui ôter la vie. L’animale se pétrifia, de légers tremblements le parcouraient et son regard se tourna vers l’humain. Kal voulut s’approcher pour accomplir son désir mais, à peine eut il esquissé le moindre geste pour fondre sur sa proie que le bouloum fut libérer de son sort. Il s’enfuit aussi vite qu’une souris, disparaissant entre les arbres et laissant un sentiment amer dans la gorge du jeune homme. Kal avait l’impression qu’on lui avait enlevé la nourriture de la bouche. Désir inaccompli, déception.


(M…merde. Je… j’ai perdu ma concentration au moment où j’ai commencé à bouger.)

Se traitant de tous les noms, le jeune humain était humilié. Althan n’avait bien sûr rien raté de la scène mais fit comme si rien ne s’était passé. Il continua et Kal fut obligé de se remettre en route.
Ça faisait maintenant plus d’une heure qu’ils marchaient quand ils débouchèrent sur une petite clairière. Au centre de la clairière, une maison… extraordinaire. Kal s’était imaginé que l’ermite vivait dans une cabane déglingué… pas dans ça !
Une immense roche… non, un cristal. La lumière du soleil explosait à son contact, diffractant un millier de teintes irréelles.


Beauté absolue,
Lieu défiant l’imagination,
Pur.


Kal avait l’impression de redevenir enfant, les larmes coulaient sur son visage émerveillé tandis que son cœur était serré par l’émotion.
Althan lui laissa le temps d’apprécier le spectacle.
Cet endroit devait être le résultat d’un incroyable événement géologique. Convergence, divergence… qui aurait pu le dire. Il était certain, par contre, que les dieux en étaient à l’origine tant c’était beau. La clairière aussi était invraisemblable, entièrement couverte de petits cristaux qui jaillissait du sol, elle était aussi belle que le… comment nommer une telle chose. Comme s’il lisait dans ses pensées, Althan dit :


« On nomme cet endroit la caverne du maître. Seul les personnes qui connaissent son existence et qui y sont déjà venus peuvent la trouver et y emmener d’autre. »

Kal restait mué et buvait les paroles de son tuteur. Amusé par l’air ébahi de son élève, Althan sourit puis dis :

« Tu vois l’entrée ? Vas-y. »

Sans un mot, Kal s’avança. Passant au milieu des cristaux, il avait l’impression d’être… régénéré. Il était bien, parfaitement bien.
Au fur et à mesure qu’il avançait, la caverne du maître grandissait, comme si il avait mal jugé sa taille et celle de la clairière. En effet, arrivé près de l’anfractuosité qui semblait être l’entrée, le cristal, qui avait l’air de faire dans les cinq mètres lorsqu’il était au début de la clairière, mesurait près de trente mètres de haut et autant de large. L’entrée qui de loin avait l’air d’une petite saillie était devenue une énorme brèche dans la paroi.
Kal déglutit avant de franchir le seuil de la caverne.

A peine avait il fait quelques pas que la montagne s’était refermée derrière lui, laissant les ténèbres l’engloutir. Malgré cela, Kal n’avait pas peur. C’était Althan qui l’avait mené jusque ici. Si il avait peur, s’aurait été parce qu’il n’avait pas confiance en son maître or ça lui était impossible. Gardant son calme, Kal s’assit au sol en croisa les jambes, attendant que quelque chose arrive.
Soudain, l’homme eut l’impression que l’obscurité se refermait sur lui, qu’elle l’écrasait, le broyait. Son cœur cessa de battre... transpercer, sa tête se décolla de son cou, sa jugulaire fut tranchée, son plexus écrasé… En une fraction de seconde, toutes ces images avaient parcouru son esprit. Il était mort… une fois, deux fois, une infinité de fois. Son cœur cognait si fort contre sa poitrine qu’il avait mal et ses dents s’entrechoquaient violemment. Malgré cela, il put se contraindre au calme. Il avait vécu quelque chose de semblable très peu de temps avant. C’était les pulsions meurtrières de quelqu’un. Quelqu’un de beaucoup plus dangereux qu’Althan… Une voix naquit du noir absolu :


« Oh, quel étonnant apprenti. »


L’aura meurtrière se retira et Kal put reprendre le contrôle de son corps. Une lueur apparut, au loin et la même voix retentit de nouveau… dans l’esprit de Kal.


(Viens jeune apprenti… suis le feu follet d’Ethernia…)


Kal se leva et se dirigea vers la lueur. Elle semblait si proche mais à peine Kal avait il l’impression de l’avoir atteinte qu’elle disparaissait pour apparaître un peu plus loin. Après une vingtaine de mètre, l’homme trébucha contre un rebord… un rebord droit, parallèle au sol. Une marche.


(Que tes mouvements sont disgracieux… tu ne sais même pas te déplacer dans les ténèbres. On va avoir beaucoup de travail à faire. Malgré cela, tu as du potentiel. Allez continue, suis mon feu follet, monte me voir.)


Kal, faisant abstraction de toutes pensées, continua à suivre la lueur, gravissant les marches qu’il devinait être de cristal. Il glissa de nombreuses fois, tomba, sentit son corps se meurtrir au contact du sol. Au bout d’un temps indéterminé, Kal put rattraper la lueur. Elle éclairait une porte de cristal lisse comme la surface d’un lac. Il n’y avait ni poignet, ni serrure. Mu par une intuition, Kal toqua :


« Pousse la porte et entre mon enfant. »


Kal avait déjà compris que le fameux ermite était une femme mais encore une fois, il avait préjugé qu’elle serait assez vieille. D’où son étonnement quand, après avoir franchi le seuil de la pièce, il vit une femme qui ne devait pas avoir plus d’une trentaine d’années. Elle était entourée par une dizaine de feu follets qui l’éclairaient…
Le reste de la pièce restait dans la pénombre, comme si les feu follets n’émettaient leurs lumières que pour leur maîtresse. La femme était d’une beauté à couper le souffle. Des formes parfaites, un visage élancé encadré par une crinière de cheveux argentés allant à merveille avec ses yeux dorés. Des oreilles pointues jaillissaient de part et d’autre de sa tête et son teint cadavérique s’alliait parfaitement avec ses lèvres vermeilles :

« Ethernia je suppose ? »


Devant la beauté de la femme, il n’avait pus s’empêcher de lancer cette réplique de dragueur à deux Yus. Malgré le manque de classe de cette phrase, la femme sourit, ferma les yeux, les rouvrit en croisant le regard de Kal. Elle lut en lui comme dans un livre ouvert… Kal était épouvanté, son intimité était mise à nue, il le savait et il ne pouvait rien y faire. Affolé, il tomba à genoux et prit sa tête entre ses mains. Même Althan ne le regardait pas avec tant d’intensité. Soudain, l’impression disparut et il put lever la tête vers la femme qui lui dit :


« Mignon mais beaucoup trop jeune. Je ne partage pas ce genre d’activité avec des gamins qui sortent à peine de la puberté. Bien jeune apprenti, tu as raison, je suis Ethernia, celle qui a formé ton maître et bien d’autres. Je suis aussi la maîtresse de cet endroit et la détentrice des arcanes de l’assassinat. Maintenant, présente-toi. »

Humilié à mort, Kal aurait voulu se trouver à des lieux de là. Malheureusement, il ne pouvait pas. Impressionné par les dires de la femme, il oublia son ridicule pour se re-concentré sur ce qu’il était venu faire. Il répondit à son injonction:


« Je me nomme Kal, je suis l’apprenti d’Althan et orphelin depuis toujours. Althan m’a recueilli voilà sept ans et m’a révélé aujourd’hui qu’il allait me former. »


Amusé par mon sérieux, la maîtresse des lieux gloussa avant de répondre :


« Très bien. Par contre, ce n’était pas aujourd’hui qu’il a commencé à te former. En réalité, il te l’a révélé il y a plusieurs jours ou peut être bien que c’était il y a quelques minutes…. »


Kal ne comprenait plus rien aux dires de la femme. Plusieurs jours, quelques minutes ? Ça ne faisait même pas une heure qu’il devait l’avoir quitté... Devant son visage décomposé, Ethernia s’expliqua :


« En ces lieux, le temps ne s’écoule pas de la même façon. Ainsi, pendant que tu suivais mon feu follet pour venir ici, plusieurs jours se sont écoulés dehors. Ou peut être pas d’ailleurs. Selon les désires de Zewen, le temps peux s’accélérer ou ralentir lorsque l’on se trouve dans mon antre. Passons ces futiles détails. Pourquoi donc ton maître t’as t’il envoyé ici ? »


(Futiles détails ?! Une caverne où le temps s’écoule d’une autre manière… un détail… d’accord.)


« -Je… Il m’a dit de venir ici pour… m’exercer. Il m’a dit que je devais apprendre à maîtriser mes pulsions meurtrières. Je… Je me suis un peu entraîné en chemin.
-Eh bien, montres moi les résultats de ton entraînement.
»

Ethernia voulait donc que Kal relâche ses pulsions meurtrières sur elle. Obéissant, il se concentra sur elle, passa son regard sur sa gorge, sur ses veines, pensant à comment il pourrait les trancher. S’imagina en train de la mutiler, de lui ouvrir le corps de part en part. Il concentra l’aura la plus forte possible. Elle se contenta de bailler en disant :


« Bon, tu commences ? »


Abasourdi par sa réplique, sa concentration s’envola. Il y avait pourtant mis toutes les forces de son esprit. Affichant un air de détresse absolu, Kal ne comprenait rien. Ça avait pourtant marché sur le bouloum et le lapin. Réalisant qu’il avait essayé, le maître assassin parla :

« Je vois, j’ai vaguement sentit le picotement de ton aura. Je ne pensais pas que c’était ça, excuse moi de t’avoir dis de commencer, tu as dû penser que je me moquais de toi. J’oubliais que tu étais à peine en train d’apprendre. Bon, comment t’expliquer ce qui ne va pas… Quand tu veux dégager faire ressentir tes pulsions meurtrières, tu ne dois pas t’imaginer que tu es en train de tuer. Tu dois tuer. Tu dois tendre ton esprit vers ta cible et comme si tu avançais vers elle et ton esprit doit l’attaquer. Bien sûr, tu ne lui feras rien physiquement mais, les dommages psychiques peuvent être très importants. Allez, tu vas commencer par tendre ton esprit vers moi. Quand tu y arriveras bien, nous commencerons la seconde phase de l’entraînement. »


(Tendre mon esprit… qu’est ce qu’elle veut dire ? je… Althan avait dit qu’il fallait se concentrer sur sa cible et… il n’avait pas continué. Il m’a directement envoyé ici. C’est elle qui va vraiment m’apprendre. Très bien, il faut que j’oublie ce que j’ai fait dans la forêt… il faut que je suive ses instructions à la lettre pour progresser le plus vite possible. Althan sera fière de moi !)

Après ce court monologue intérieure, Kal se re-demanda qu’est ce qu’Ethernia voulait dire par tendre son esprit. Elle le regardait droit dans les yeux et semblait attendre que l’apprenti assassin fasse un essai. Soutenant son regard, Kal, fermement décidé à apprendre, se concentra sur elle, entièrement. Il pensait que pour tendre son esprit, il faudrait qu’il puisse le faire jaillir hors de son corps. Du moins partie.
Il essaya. Se focalisa entièrement sur la femme en faisant abstraction de tout ce qui l’entourait. Il se força tellement que ses yeux sortaient un peu de ses orbites. Malgré ça, il n’obtenait aucun résultat alors que plusieurs minutes s’étaient écoulées. Pourtant, il s’acharna, tant et si bien qu’il avait mal au crâne mais… il sentait quelque chose. Il avait ressenti un changement, lent, mais certain. Son… son esprit. Non, c’était… esprit ne définissait pas assez bien cette chose. C’était… son aura.
Il commençait à comprendre.
Kal percevait désormais cette couche invisible et immatérielle qui enveloppait son corps. Grâce à sa ténacité, il avait réussi à la mouvoir, très légèrement, mais assez pour en prendre conscience.
L’aura avait une certaine épaisseur et, alors que Kal continuait à la tendre vers Ethernia, il se rendit compte que la couche s’affinait alors qu’elle s’étendait en un minuscule filin, pointant droit devant lui. Ainsi, il ne pourrait sûrement pas l’envoyer jusqu’à la maître assassin mais, au moment où il envisagea d’avancer, il ressentit l’aura d’Ethernia.


Aussi énorme que la montagne,
Aussi puissante qu’un fauve,
Invincible.


Kal frissonna de peur quand il contacta l’aura de la femme. Il avait l’impression d’être un insecte en train d’essayer de parler à un géant. L’aura du maître était monstrueuse. Le fil d’aura de Kal était encore à près de huit mètres d’Ethernia quand il avait touché son aura.
Sans vraiment comprendre pourquoi, le fait qu’Ethernia ait une aura aussi grande signifiait qu’elle était vraiment forte. Par le lien spirituel établit entre eux, Kal perçut l’approbation du maître assassin et comprit qu’il avait réussi la première phase de l’entraînement.

Alors qu’il rompait le contact, il fut envahi par une émotion nouvelle. Il était heureux mais… à un point incroyable. Le seul souvenir qui pouvait s’y assimiler était le moment où Althan l’avait recueilli. Euphorie.
Ethernia, apercevant le large sourire qui se dessinait sur la bouche de l’apprenti, fut amusé. Elle lui laissa le temps d’apprécier sa réussite avant de parler :

« Bien. Je te félicite. La première phase ne t’a prise que trois heures. Ne prends pas un air si surpris. Tu étais si concentré que tu n’as pas pus voir le temps passé. C’est un très bon temps pour une première fois. Maintenant, nous allons passer à la seconde phase de l’entraînement. »

Prenant son temps et se délectant de l’attention qu’avait le jeune homme, Ethernia marqua une courte pause avant continuer
:

« Lorsque que tu es arrivé dans ma grotte, tu as entendu ma voix dans ta tête n’est ce pas ? Pour faire ça, j’avais tendu mon esprit vers toi mais tu ne pourras pas réussir cet exercice pour le moment. Transmettre des mots en tendant son esprit est très complexe ; en plus ta force psychique est très faible. Par contre, le but de cette seconde phase d’entraînement s’y assimile mais est beaucoup plus simple. Tu devras transmettre tes émotions, tes désirs, comme tu le faisais tout à l’heure mais, par le lien d’esprit qui nous liera. L’entraînement après cela sera clos, tu n’auras plus qu’à t’exercer. Jusqu’à que tendre ton esprit soit aussi naturel qu’utiliser n’importe lequel des membres de ton corps mais, tu n’y es pas encore.... Allez, viens, montre moi tes pulsions meurtrières. »

A la fin de sa tirade, elle s’installa confortablement sur des coussins… qui étaient apparus comme par magie. Kal n’avait pas remarqué ça. A peine Ethernia avait elle fini de dispenser ses instructions qu’il s’était recentré sur son aura.
Il la faisait bouger de façon imperceptible, essayait de s’habituer à cette nouvelle aptitude qui était à la fois un membre et un sens. Il la palpait, la sentait autour de lui, arrivait à définir ses limites. Lorsqu’il se sentit un peu plus habitué à ça, il tendit son aura vers Ethernia. Elle s’allongeait, tout de doucement, sans presque aucune différence de vitesse avec le première essai. Pourtant Kal pensait avoir compris le truc…
Le fil d’aura parcouru la même distance qu’avant pour contacter à nouveau celle de l’assassin. Maintenant sa concentration, il soutint le lien avec toute la force de son esprit avant de commencer. Faire ressentir à Ethernia toutes ses pulsions meurtrières, assez pour qu’elle soit lésée par cela et, que dans le cas d’un adversaire normal, ça déclenche chez lui beaucoup de dégâts psychologiques, que ça donne à Kal l’initiative pour lui ôter la vie.

A peine Kal avait t’il essayait de transmettre ses intentions que le pont entre les esprits s’était coupé. Kal surpris, réessaya. Il recréa le contact mais, malgré le fait qu’il se soit concentré pour que le contact ne rompe pas, il échoua à nouveau au moment où il voulait envoyer ses intentions de meurtre. Il ne comprenait pas. Que faisait-il de mal… Il s’assit en tailleur puis recommença, cette fois en essayant de ressentir tout les subtilités de l’aura. Alors qu’il recréait contact, il commença à sentir quelque chose. Une impression, vague. Il lui semblait qu’au moment ou son aura touchait celle de la femme, elle était comme… enlisée, empêtrée. Il envisagea que c’était dû à l’immensité de l’aura d’Ethernia et déduit de cette théorie que ce qu’il voulait transmettre par le lien était rejeté, comme si ça rencontrait un mur et, qu’après ça, le lien se coupait. C’était comme vouloir passer à travers une toile d’araignée particulièrement visqueuse…. Comme une toile d’araignée… toile d’araignée…
Cette image lui donna une idée. Si l’aura, toile d’araignée, servait de bouclier à Ethernia. Alors, la sienne était comme une lance ou une épée qui tentait de passer à travers. Enfin, dans ce cas là ça serait plutôt une aiguille mais, une aiguille a plus de chance de passer à travers les mailles de cette toile qu’une arme massive. Il lui fallait allonger cette aiguille jusqu’à ce qu’elle puisse atteindre une couche d’aura moins dense qui ne rejetterait pas ses pulsions meurtrières.
Modelant son lien comme travaillerait un sculpteur, soin, précision, patience.

Il transforma le fil en filament et le filament en cheveu qui s’enfonçait dans la jungle qu’était l’aura du maître assassin. Plus il l’affinait, plus il l’envoyait loin et Kal l’agrandit jusqu’à ce que l’aura qu’il l’entourait ne soit plus qu’un film fin qui lui faisait une seconde peau.
Alors qu’il avait presque atteint l’extension maximale de son enveloppe psychique, il sentit un changement. Comme si, après avoir nagé dans un marécage, il atteignait de l’eau douce. Il y était. Une zone où l’aura ne rejetterait plus ses pulsions meurtrières. Sans se précipiter, Kal envoya ses émotions, ses sentiments, son envie de tuer la personne devant lui. Il s’imagina en train de lui taillader les veines et il envoya aussi le plaisir sadique créé par cette idée. Tout doucement, le visage de la femme qui était tout sourire se transforma en un rictus agacé, puis la colère lui fit froncer les sourcils et lorsque ses mains commencèrent à trembler légèrement elle se mit promptement debout. Apparemment, les pulsions meurtrières de Kal n’étaient pas assez fortes pour l’immobiliser.
Kal continuait à semer son venir par le fil mais Ethernia se mit en mouvement. Elle joint ses mains comme pour une prière et cria, une fois. Une onde de choc psychique jaillie d’elle pour casser le lien avec son élève. Si violemment qu’il tomba à la renverse, effrayé.

Il se tourna le regard vers son le maître assassin, s’attendant à perdre la vie. Il n’était pas effrayé mais il trouvait dommage de mourir au début même de sa formation.
Ethernia souriait :


« Bravo ! Tu as réussi la seconde phase finale de l’entraînement, et avec brio je dois dire. Je ne m’attendais tellement pas à ce que tu réussisses que j’ai été prise au dépourvu et tu as pu instiller une certaine… peur en moi. Ça n’était pas arrivé depuis longtemps. Bien, cet apprentissage est fini. Tu vas aller te reposer. Utiliser autant l’aura est épuisant même si tu n’en ressens encore pas les effets. Avant que tu y ailles, je vais te révéler deux, trois trucs intéressants. Tu as remarqué que mon aura est très grande. C’est parce qu’elle est très puissante. Je peux l’étendre beaucoup plus que toi et elle constitue une protection très efficace contre les autres auras car elle a une couche dense à l’extérieur. En combat réelle, même en manipulant mieux ton aura, tu n’aurais jamais pu m’atteindre. Je serai arrivé au corps à corps bien trop vite et t’aurai tué. Par contre, les personnes qui disposent d’une aura qui s’approche plus ou moins de la mienne sont… quasi-inexistantes. On pourrait sûrement les compter sur les doigts d’une main. Ce qui veut donc dire que la plupart des gens que tu croiseras pour le moment seront sensible à tes pulsions meurtrières. Voilà, c’était pour te rasséréner quand à l’utilité de cette faculté. Allez, va maintenant. Mon feu follet va te conduire à un lieu de repos. »

Le feu follet en question sortit par la porte que Kal venait d’ouvrir. Le jeune ferma la porte et le suivit. Ethernia, restée seule, se murmura :

« Quand même quel humain étrange Il dispose de la même capacité émotionnelle qu’une crevette et pourtant… neuf heures pour finir la seconde phase de l’entraînement. Impressionnant. »

La crevette était justement en train de suivre le feu follet dans les escaliers. Il ne voyait absolument rien et la fatigue commençait à se faire sentir, si bien qu’il se cassa la gueule deux trois fois en descendant les marches. La lueur finit par le conduire à une cavité où il trébucha contre une surélévation moelleuse. Pensant que c’était un matelas, il s’allongea dessus pour dormir. Il était content de lui. Ethernia l’avait félicité ce qui voulait dire que son maître sera fier de lui. Une doucereuse chaleur se répandit dans son corps tandis qu’il s’endormait et une dernière pensée traversa son esprit.

(Ethernia n’a pas parlé de ce que l’on allait faire demain… Sûrement un entraînement. Je me demande bien combien de temps je vais rester ici…)


_________________
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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Mar 30 Déc 2008 23:46 
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Kal s’éveilla dans le noir. Il se sentait complètement remis de la fatigue de l’entraînement et son aura s’écoulait paisiblement autour de lui. Un instant après qu’il ait ouvert les yeux, une lueur s’alluma non loin. Un feu follet. Il avait dû sentir son éveil. Kal se leva et la lumière que dégageait la chose s’intensifia. Le jeune homme étira ses muscles avant d’apercevoir un morceau de pain posé non loin de l’endroit où il avait dormi.
Il sentit son estomac gargouiller mais avant de manger, il devait accomplir sa méditation.

Inspiration, profonde, mains qui montent, s’écartent, paumes tournées vers le haut.
Expiration, longue, mains qui reviennent vers le centre.
Inspiration.
Expiration.


S’immergeant totalement dans sa méditation, Kal s’apaisa, s’ouvrit au monde qui l’entourait. La paix intérieure s’installa en lui peu à peu.

Inspiration.
Expiration.
Inspiration, profonde, mains qui montent, s’écartent, paumes tournées vers le haut.
Expiration, longue, mains qui reviennent vers le centre.

Kal repassa dans sa tête les derniers événements.
Il allait devenir un assassin.
Inspiration.
Expiration.
Il l’accepta avec joie.

Il allait tuer des humains
Inspiration.
Expiration.
Exultation à l’idée de l’acte.


Totalement purifié, en son âme et en son corps, Kal s’accroupit pour manger. Repu, il s’assit en tailleur, attendant qu’Ethernia l’appelle.
Une minute passa. Une heure, une journée. Kal ne cherchait pas à capter le temps qui s’écoulait autour de lui. Il le laissait couler.
Un instant ou une éternité plus tard, il sentit l’aura d’Ethernia qui le touchait.


(Suis mon feu follet, jeune apprenti. Il est temps de continuer ton apprentissage)

Au même moment, Kal se leva et le feu follet se mit en mouvement. Ils sortirent de la cavité qui lui servait de chambre et, montèrent les escaliers. Le feu follet dispensait une lumière bien plus intense que la première fois qu’ils étaient montés et le jeune homme n’avait aucun mal à distinguer les marches. Ils dépassèrent plusieurs portes et cavités qui devaient conduire vers de nouvelles pièces. Ils dépassèrent la porte qui conduisait au lieu où Ethernia l’avait accueilli la veille. Ils grimpèrent encore longtemps avant d’atteindre le haut de l’escalier.
Qui débouchait à l’air libre.

Kal se retrouva dans une énorme cour entourée d’une muraille de roche, en forme de cercle.Le jeune homme estima qu’elle faisait cinq cent mètres de diamètre. C’était impossible.
Depuis le bas, l’apprenti avait estimé que toute la montagne mesurait dans les trente mètres sur trente et elle avait l’air d’avoir une forme cylindrique jusqu’en haut. Il était donc impossible que cette cour soit aussi grande.
Il remarqua aussi que le ciel au-dessus de lui était teinté de mauve, irradiant cette couleur malsaine sur tout le terrain.
Il vit que partout sur cette aire, il y avait d’étranges montages de bois ou de métal et au milieu, se trouvait Ethernia.
Le feu follet avait disparu et Kal, encore plus surpris que la veille, se reprit avant d’aller vers son maître. Elle se trouvait à près de deux cent cinquante mètres de lui alors que la distance paraissait beaucoup moins grande lorsqu’il avait émergé. Ça lui prit environ deux minutes de la rejoindre bien qu’il marchait rapidement.


(Comment cet endroit peut il exister ? c’est… irréel. Comme le monde est extraordinaire quand même… jamais durant ma vie je n’aurai imaginé l’existence d’un endroit pareil et… maintenant j’y suis. Le destin peut être tellement bizarre des fois. Ethernia m’a dit que c’était Zewen qui contrôle cet endroit… qui est Zewen ?)

Les multiples interrogations de Kal restèrent sans réponse et il décida qu’il devait interroger Ethernia sur certaines choses. Alors que, arrivé devant elle, il allait parler, le maître assassin dit :

« Je te sens troublé, jeune apprenti. Qu’est ce qui sème le chaos en ton âme ? »

Elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert et Kal, étonné encore une fois, ne put que répondre :

« Euh, Ether… euh non, Maître. Je… je ne comprends pas beaucoup de choses. Comment cet endroit peut- il exister ; ses proportions sont beaucoup trop différentes de celles qu’on voit de l’extérieur. Et ce ciel violet, si différent du bleu habituel, comment peut-il être là ? Maître, vous aviez parlé de Zewen. Vous aviez dit qu’il contrôlait cet endroit mais comment le peut-il, qui est-ce ? »

Amusé et surpris par ces pertinentes questions, le maître esquissa un sourire avant de répondre :

« Jeune Kal. Encore une fois, tu me surprends. Tes questions perspicaces et directes sont souvent évitées ou même oubliées par les autres apprentis. Il faut commencer par Zewen. C’est le dieu du temps et du destin. Il était déjà présent avant même que nôtre planète ne voie le jour. C’est le premier des dieux et le plus important d’entre eux. Il a créé cet endroit et l’a doté d’attributs extraordinaires. Certaines portes nous conduisent dans un autre espace-temps. C’est le cas de cette cour. C’est aussi la raison de la couleur du ciel. Je ne sais pas où nous sommes, mais ce n’est pas la forêt près de Tulorim. Peut-être bien que ce n’est même pas Yuimen. »

Assimilant les réponses qu’elle lui donnait, Kal était… effaré. Il ne comprenait même pas tout ce qu’elle avait dit :


« -Maître. Je… je ne comprends pas tout. Qu’est ce qu’un dieu ? Je… je ne comprends pas.
-Jeune Kal, moi-même je ne sais pas vraiment ce qu’est un dieu. En général, on dit que c’est une entité douée d’un pouvoir hallucinant. Yuimen, comme se nomme notre monde, est un dieu. Gaïa, l’astre qui nous éclaire, est une déesse. Il existe bien des dieux et chacun d’eux dispose d’un pouvoir qui défie l’imagination. Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.
-Il nous contrôle donc ?
-Jeune apprenti, tu n’es pas encore assez avancé dans la voie pour que je te parle de ça. Mais un jour, tu sauras, c’est une promesse. Maintenant, il est temps d’entrer dans une nouvelle phase de ton apprentissage. »

Lorsqu’elle parlait de Phaitos, une lueur s’était allumée dans les yeux de la femme. Un air… presque mélancolique… comme si elle parlait d’un amant. Elle continua :

« Tout à l’heure, tu as appris à te servir d’une habilité très importante : apprendre à manipuler son aura requièrt talent et intuition ; c’est une technique très importante pour les assassins que nous sommes.
Il est temps de passer à l’autre partie de l’entraînement qui est la base de tout. D’un coté, c’est bien plus facile que pour l’aura, d’un autre coté, c’est beaucoup plus dur. Ça requiert persévérance, volonté et détermination. Il faut que tu te crées un corps, une musculature. Tu possèdes une assez bonne constitution, mais elle est encore insuffisante comparée à celle qu’il faut pour être un bon assassin. Nous allons, à partir de maintenant, travailler ton endurance à la course, à l’escalade, ta force physique. Le corps est la base de tout pour un assassin. Même ton aura dépend de ton physique. Après, nous verrons le combat»


S’arrêtant un court instant comme pour montrer l’importance de ses dires, Ethernia regarda Kal intensément tandis que l’apprenti lui rendait son regard de ses yeux de lave. L’attention de Kal était totalement focalisée sur son maître ; il joua de ses muscles, concentra ses sens et son esprit sur l’entraînement à venir :

« Vois-tu les poutres et les sabliers qui nous entourent. Tout ceci servira à ton entraînement. Les sabliers mesureront ton le temps, les poutres serviront à faire divers exercices de musculation. Pour l’endurance, tu courras autour de la cour. Nous allons commencer par travailler tes abdominaux. Suis-moi et fais ce que je te dis. Tu dois te rappeler de tous les exercices que nous ferons pour pouvoir les refaire toi-même plus tard. »

Elle le guida jusqu’à une poutre légèrement surélevée et lui dit de s’asseoir et de glisser ses pieds sous la poutre ; puis, elle l’obligea à se rapprocher de la poutre jusqu’à ce que rester le dos perpendiculaire au sol soit difficile. Satisfaite, elle lui dit de se laisser tomber sur le dos et de revenir juste après à sa position initiale. L’apprenti s’exécuta et n’éprouva aucune difficulté dans cet exercice. Elle lui dit ensuite de répéter le mouvement cinquante fois. Il le fit, n’éprouvant toujours aucune difficulté et commença à croire que cet entraînement était facile. Elle lui demanda ensuite d’en refaire cinquante. Il recommença, descendit, remonta, descendit, remonta. Alors qu’il atteignait le vingt septième cycle, il sentit poindre une sensation de chaleur au niveau de son estomac. Cinq de plus et la chaleur devint brûlure ; et c’est en haletant de fatigue autant que de douleur, qu’il finit la deuxième série de cinquante :

« Alors ? Déjà fatigué ? Tu devras répéter cet exercice tous les jours jusqu’à pouvoir en faire trois cents d’une traite. Bien, passons à autre chose, suis-moi. »

Kal se leva, une main sur le ventre pour atténuer le douleur, et suivit tant bien que mal le maître assassin, honteux qu’Ethernia se soit moquée de lui. Arrivée devant une barre métallique installée à un peu plus de deux mètres au dessus du sol, Ethernia l’agrippa des ses mains et se tracta sans mal, faisant dépasser sa tête par dessus de la barre. Elle demanda à Kal d’en faire autant. Le jeune homme, fatigué par l’effort précédent, ressentit une certaine révolte devant l’entraînement d’Ethernia qui ne le laissait pas prendre de repos…

(‘’Ça requiert persévérance, volonté et détermination…’’)

Se rappelant les mots qu’elle avait utilisés, il se reprit et commença à faire des tractions avec une forte détermination. Deux, cinq, sept, dix.
La détermination commençait à faiblir et la volonté prit le dessus. Douze, quinze, vingt deux…
Il tremblait, les mains endolories, les bras et les épaules en feu. Il était heureux. Sa persévérance lui permettait de surmonter toutes les sensations négatives qui le parcouraient pour faire place à la compréhension. Tout cela ne ferait que l’aider, le rendre plus fort. Il lâcha la barre alors qu’il accomplissait une vingt cinquième traction, atterrissant comme il le put sur la roche cristallisée. Il jeta un regard empli de gratitude à Ethernia qui dit en souriant :


« Tu devras aussi répéter cet exercice tous les jours afin de pouvoir en faire cent en tenant la barre des deux mains et trente avec la main gauche seule et autant avec la droite. Continuons. Tu vas t’allonger sur le ventre puis repousser le sol pour te lever en utilisant les bras uniquement. Tes jambes doivent rester tendues derrière toi et ton dos doit rester droit. Ensuite, tu te rapproches à nouveau du sol avant de recommencer. Non, pas comme ça, tu dois te rapprocher jusqu’à que ton nez frôle le sol et tes mains sont écartées d’un mètre l’une de l’autre. Voilà, c’est bien. Fais-en autant que possible. »

Epuisé par les tractions, Kal s’écroula au bout de dix pompes alors que, reposé, il en aurait fait bien plus. Malgré ça, son visage continuait à arborer un grand sourire et les deux rubis qu’étaient ses yeux brillaient de plaisir. Amusée et étonnée, Ethernia l’obligea à travailler divers muscles durant plus de deux heures…
Abdominaux, biceps, triceps, dorsaux, hanches, adducteurs…
Mais aussi la souplesse en lui faisant faire le grand écart ainsi que d’autres étirements.

Lorsqu’il fut tellement épuisé qu’il ne pouvait plus bouger, elle le fit asseoir pour un nouvel exercice. Elle tenait une balle dans la main droite, une autre dans la main gauche. Gardant les paumes tournées vers le haut, les balles bien visibles, Ethernia demanda à Kal d’essayer d’attraper les balles. L’une ou l’autre, les deux en même temps… ça n’avait pas d’importance. La femme, elle, devait rapidement refermer les mains pour défendre les balles.
Ils y jouèrent durant plus d’une heure avant qu’Ethernia n’arrête. Kal n’avait même pas pu effleurer les balles….

Entre temps, Kal s’était un peu reposé mais ses muscles tendus le faisaient souffrir. Son maître le força à se lever pour s’étirer longuement, calmant la douleur et lui redonnant de l’énergie. Un peu détendu, elle lui dit donna de quoi manger avant de le conduire à une petite combe extrêmement lisse dont la forme épousait parfaitement celle d’un homme en train de dormir. Kal s’installa confortablement, l’air était doux et sec.
Fatigué, Kal tomba rapidement dans les méandres du sommeil.

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Dernière édition par Kal le Mer 21 Jan 2009 20:35, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Ven 2 Jan 2009 18:26 
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je montai une coline qui dominait la forêt quand tout à coup ....
ca y'est ! je la voyais, la grande est somptueuse Tulorim. les histoires de papy disait vrai.

(je vais bientot sortir de cette maudite forêt, la lisière est toute proche !)

Poussant un cri de joie, je métirai de tout mon long, la paysage était magnifique, si différent du désert ...bien que la marche était une habitude, j'étais tout de même fatigué... peu etre à cause du froid de la montagne.
cette épreuve me fut bénéfique, c'était dur mais en contrepartis ca m'a donner une leçon.
je sortis mon sabre de son fourreau, ce spectacle ne devait pas profiter qu'à moi.

(désormais il est lié à moi et moi à lui ) pensais je

je le regardais, sa lame comme à son habitude prennait une couleur étrange au levée du soleil... mamy n'a jamais voulu m'expliquer, il ne m'a jamais rien expliquer de toute facon.
Je soupirais...comme j'aimerais le revoir, mais je devais laisser mon ancienne vie dans le passé, et en plus , si je reviendrais, que penserais-t-il en me voyant sans priam? je préfere lui laisser ses bon sentiments...

Rapidement je devalai la pente qui menait jusqu'a la ville le levé du soleil donnait au ciel une teinte orangé-jaune...et la mer de mon enfance au loin... si belle à regarder.
Arrivé en bas, j'apercus une petite auberge: sur un panneau acroché à deux chaines était écrit :


Auberge de pied levé

(drôle de nom, les humains de l'ouest n'ont pas fini de m'étonner)


===> AUBERGE DU PIED LEVE

_________________
Kaedas, guerrière humaine du peuple des dunes

Lor dund'ishim ahoumana lir kaedas


Dernière édition par Kaedas le Sam 3 Jan 2009 16:29, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Sam 3 Jan 2009 15:57 
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Je contemplai Tulorim au sommet d'une colline, la vue était dégagée, ce fut un plaisir de goûter un peu d'air frais après avoir marché deux heures dans l'atmosphère lourde de la forêt.
Cet endroit m’offrait un beau panorama : la grande ville s’étalait jusqu'à l’immense océan, les bateaux grouillaient autour du grand port, laissant une multitude de légères traces blanches sur le bleu de la mer. Au loin, quelques fins nuages régnaient dans l'azur, le couché du soleil les illuminait par sa couleur orangée...incroyable... on aurait dit que c'était l'œuvre d'un peintre.

L’endroit où je me trouvais me sembla étrange, seulement quelques petits arbustes épineux y résidaient .Aussi, au centre de ce monticule, un monolithe de pierre se dressait, vertical et de forme rectangulaire, contrastant vivement avec la nature sauvage et désordonnée de la forêt. Sa parfaite forme géométrique m'intriguais, on voyait bien que ce menhir était le produit d'un travail appliqué...De plus, cela donnait l'impression que l'espace avait été préparé spécialement pour cet édifice. Serait-ce possible que les arbres ait été déboisés ? Dans le but d'exposer la dalle au soleil ?... Un cadran solaire ?

(Surement une sorte de tombe en l'honneur d'un mort)
me dis-je en considérant longuement la dalle de pierre de haut en bas

(Les coutumes des gens de cette contrée sont bien différentes des nôtres, au pays des dunes nous consumons nos frères décédés puis -tel est la coutume- dispersons leurs cendres dans le vent. Ils se mêlent au sable des dunes et de cette manière fusionnent avec le désert.
Ce rituel a pour but de les aider à atteindre l'au-delà qui règne au dessus de notre pays. Je ne pense pas croire réellement à ce destin religieux, mais cette pratique est inscris dans mes mœurs voila tout, c'est une croyance de mon peuple et je la respecte profondément. Ca me fait penser à père et mère...je ne sais pas ce qu’ils sont advenus et, en considérant qu’ils sont mort au combat…les hospices dus à leur rang ne peuvent pas leurs être remis, pour la tribu, leur esprit erre, ils n’ont pas été guidé… rien n'est plus tragique que leur disparition dans le village... Je porte cette plaie depuis l'âge de 14 ans...et...je compte bien découvrir ce qu'il leur ait arrivé…et ca par tous les moyens.)


Hébétée par ces pensées profondes, je marquai une pause. Mon regard semblait regarder l'étrange pierre mais en fin de compte il était dans le vague.
Je secouai la tête pour chasser ces songes qui ne pouvaient que me troubler dans la quête de maitrise de mon esprit que j'avais décidé de poursuivre


Soudain, un léger bruit me mit aux aguets, je me retournai vivement, scrutant la profondeur de la forêt, maintenant devenue moins clair que tout à l’heure. Cette soudaine montée d'adrénaline me parcourus le corps tel une vague de chaleur. Ce qui n'arrangea rien à la sensation d'étouffement du à la chaleur de cette contrée... Il régnait dans ce bois une lourdeur insupportable, très différente de la chaleur du désert qui est, elle, plutôt brulante et irritante.

Mes sens étaient en alertes, mais je gardai le contrôle de moi-même, mes yeux scrutant finement la verdure qui m’entourait et mes oreilles, attentifs à la moindre rumeur...plus aucun bruit, rien que le vent qui se faisait plus ou moins fort au fil du temps. J'étais presque accroupie maintenant, ma main s'était posé sur le pommeau de mon sabre, je sentais une présence. Peu être était-ce mon caractère craintif qui me fit supposer ca.

Non, il y avait bien quelqu'un !
J’entendis un grognement derrière mon dos. D'un coup, je me retournai et dégainai mon sabre. Une petite créature se tenait devant moi...campé devant la grande pierre vertical, comme voulant la protéger à tout prix.


(Cela semble être un gobelin des bois...) pensais-je, le regardant avec une grande méfiance

Sa peau était de couleur verte, il était vêtu d'un chapeau de magicien abimé en divers endroits d'où dépassaient de longues oreilles pointues. Son petit corps était recouvert d’haillons, qui étaient en piteux état. Il portait une épaisse ceinture de cuir, d’où pendait une petite sacoche.
Cette rencontre inattendue me surpris et m'horrifia, je n'avais jamais rencontré de tel être. Ses petits yeux sombres me poignardaient, et je compris instinctivement que ses intentions n'étaient pas amicales.

Nous restâmes ainsi, méfiant l'un et l'autre : lui voulant me faire comprendre que j'avais profané un objet sacré et moi ne sachant quoi faire. La peur me paralysait, et pouvait se lire sur mon visage perlant de sueur.

(Fallait-t-il que je recule doucement, optant pour la fuite ou ...)

Mais le petit monstre ne me laisse pas considérer mes options :

La créature poussa un vif grognement et me jeta trois petites pierres au visage.
Surpris par cette attaque, je n'eu pas le temps d'esquiver et me protégeai à l'aide de mon avant bras. Mais le gobelin prononça des mots inarticulés et les pierres s'enflammèrent dans un crépitement. Les cailloux ricochèrent mais l'impact des graviers enflamma ma toge et par la même occasion me brula de la chair. Je poussai un cri de terreur, mais réussis à me dégager d'un bond vers la droite, mon arme s'échappa de ma main à cause de ma cabriole mal contrôlée. Mon instinct de panique avait surgie, et je la récupérai agilement de la main gauche (les guerriers du désert ont souvent été initié à l'ambidextrie).
Je tremblais de tout mon être et empoignais de toutes mes forces le pommeau de mon épée. La brulure me lacerait le bras et je dus serrer les dents pour vaincre cette terrible douleur. Le gobelin ne me donna pas le temps de reprendre mes esprits, il fit un grand geste vertical avec sa main dans ma direction et sauta étonnamment haut, à 3, 4 mètres du sol, ce qui était impressionnant pour un être d'une taille si petite.
Son mouvement provoqua, étrangement un vif courant d'air qui se dirigea vers moi ! Pas de doute il y avait danger. Je sautai une nouvelle fois vers la droite, et me rétablis habillement avec une roulade. Derrière moi, un arbre se découpa dans le sens de la longueur dans un craquement sec et court.
J'avais un temps d'avance sur le gobelin. Réunissant tout mon courage je tentai une attaque latérale contre la créature venant de retomber sur le sol. Mais ce dernier avait anticipé le coup et grâce à sa petite taille, il n'eu pas de mal à esquiver mon sabre, juste en se baissant légèrement.
Puis, répondant à ma tentative il sauta vers moi, les mains tendu dans ma direction, et poussant un cri inarticulé, il m'entailla la joue avec deux de ses ongles aiguisés et crochus. Le sang coulait sur mon cou en deux filets écarlates. L’attaque m’avait déstabilisé mais je réussit, tout de même à me rétablir tant bien que mal.
En réaction à la douleur, un cri aigue s'échappa de ma bouche, mais ce mal m'avait rendu hargneuse et maintenant, mon seul désir était d'occire cette immonde créature
Lui , retombant sur une racine, perdit l'équilibre et trébucha gauchement, son chapeau tomba à mes pieds. Il était à hauteur de mes genoux, profitant de l'occasion, je lui portai un violent coup de pommeau sur le crâne, le choc résonna dans sa petite boite crânienne -qui a n'en pas douter était vide de toute matière- en un bruit sourd, puis le petit diable tombe, assommé.
Je considérai la scène: moi, blessé, me serrant l'avant bras, le sang ruisselant sur mon visage, et mon adversaire, allongé, inerte, face contre sol... une scène plutôt dénué de tout héroïsme ou de fierté, vu la taille du gobelin qui comparée à la mienne pourrait être celle d'un enfant de 8 ans...
Cependant, mon terrible ennemi n'était pas mort, et, bien que je soit victorieuse en cet instant, je ne désirais pas l'affronter à nouveau.

C'est ainsi que, n'attendant pas que mon adversaire se relève, je m'enfuis en courant, trébuchant régulièrement sur des racines ou des pierres. La panique avait repris le dessus sur ma poussée de courage.

Mais soudain, un long cri déchira l'air... Il résonna dans toute la forêt, donnant l'impression que j'avais d'autres assaillants à mes trousses. Je me retournai brusquement tel un gibier en alertes et scrutai tant bien que mal la colline que je venais de quitter précipitamment, essayant de percevoir mon ennemi à travers la pénombre qui régnait dans la forêt.
La nuit était maintenant presque totale, seule une légère lueur survivait encore au loin. Je restai immobile, comme paralysé par quelques forces noires, comme si le bois était devenu maléfique, hanté et habité par une entité qui voulait me faire sombrer dans l'obscurité, pour que je ne vis jamais la lumière et reste emprisonné dans un sombre univers chaotique où tous souvenirs heureux me seraient ôtés.
Mes os se glacèrent à cette idée, et j'entrepris un effort pour faire cinq pas de plus en direction d'une lueur que je voyais au loin.
Mais les arbres étaient ses fidèles complices, ils brandissaient leur grandes mains sèches et crochus dans ma direction, ils s'interposaient devant moi me barrant tout passage vers un quelque conque espoir.
J'étais déjà dans un état de panique, et cette hallucination me fit tressaillir, c'était un cauchemar qui se réalisait sous mes yeux, le mauvais rêve d'un enfant.
En effet, cela réveilla en moi mes peurs anciennes, mon souffle était court, j'étais régulièrement attaquée et gênée par des pièges tendues par les grands êtres de bois, tels que: des racines qui sortaient de la terre une par une et des ronces qui, elles s'agrippaient à mes vêtements, tout en me labourant la peau.
Affolée je tentai, de me dégager de ces forces de la nature. Puis mes yeux se tournèrent en direction de la lueur qui était devenu une lumière bleuâtre quand la nuit tomba totalement.
Je repris mon calme, comme apaisée par ce signe d'espoir tout proche...et pris instinctivement le chemin de cette vive clarté. Etais-je attiré, à nouveau, par une force, cette fois, bienfaitrice? Je n'en savais rien.
Bien qu'au fond de moi je me doutais que les forces maléfiques de la forêt m'attiraient une fois de plus dans un piège..
Je ne me contrôlais plus.
Puis après 2 minutes de marche de somnambule, je revenu au talus que j'avais quitté précipitamment. Le gobelin n'y était plus.

"c'est le monolithe qui produit cette lumière" déclarais-je, émerveillée par cette magie.

En effet, le bloc de pierre, étincelait en un bleu pâle et en m'approchant un peu plus, toujours hypnotisée par cette étrange sort, je m'aperçus que la pierre émettait un son aigue, à peine audible.
A la base du monolithe, il y avait plein de petits cailloux, eux aussi phosphorescent.


Jetais à présent à 2 mètres du majestueux objet. Ce lieu respirait la magie, et il m'ensorcelait, au point que mes yeux n'avaient maintenant plus d'expression, quoiqu’on pouvait y déceler un sentiment d'émerveillement poussé au degré la plus fort. Machinalement et lentement, j'avançai la main pour toucher la dalle. Mais au moment où je le fis, la pierre trembla comme un diapason et mon corps fut parcouru d'une forte secousse, avant que le son aigue ne se fasse de plus en plus fort.
Je mis les mains sur mes oreilles, percée par ce sifflement insupportable; mais cela me fis sortir de mon hypnose comme si je m'éveillais d'un rêve trop magique, trop bondé d'imagination et de faits irréels

Puis des bruits de grognements paniqués se firent entendre. Je fis volte face et m'échappai avec précipitation, empoignant au passage un petit caillou bleu que je fourrai dans la poche de ma toge

(Oh non, j'ai profané leur objet de culte, ils vont me traqué sans relâche)pensais-je, affolée par ces bruits bestiales.

Je pris une route différente de la dernière fois, et elle m'amena dans un endroit très sombre, l'obscurité n'était pas mon problème en ce moment.
Grave erreur....car perdant le chemin je dégringolai dans un fossé et perdis conscience, ma tête ayant heurté un tronc d'arbre...

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Kaedas, guerrière humaine du peuple des dunes

Lor dund'ishim ahoumana lir kaedas


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Sam 10 Jan 2009 19:32 
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Il avait à peine dormi une seconde, une minute… une heure au grand maximum. Alors pourquoi deux mains secouaient-elle Kal avec frénésie, alors qu’une voix criait :

« Hé Ho !! Kal ! Tu vas te lever dis donc ? Allez ! »


C’était Ethernia.
Qui d’autre de toute façon…
Après près de quatre heures d’entraînement, elle l’avait laissé dormir. Mais il aurait dû se douter qu’elle ne le laisserait pas dormir longtemps…

La question posée précédemment était pure forme et elle ne se gêna pas pour l’asperger d’eau glacée.
Kal fut instantanément réveillé par le froid. La fatigue était là mais son organisme avait déjà secrété assez d’adrénaline pour le tenir éveillé.
Ses paupières clignèrent deux trois fois sur les deux morceaux de lave qui lui servaient d’yeux ; puis, il tourna son regard vers Ethernia tandis que ses cheveux blancs et épars volaient légèrement autour de sa tête
Il se leva promptement, sa gaieté revenue ainsi que son enthousiasme. Il était près à s’entraîner. Du moins, son esprit était prêt. Tout son corps l’élançait… Ses muscles le brûlaient pour lui signaler qu’ils étaient à bout.
Le maître assassin se rendit bien compte que Kal n’était pas prêt à s’entraîner de nouveau. C’est pourquoi elle lui dit de la suivre, s’éloignant de la combe/lit pour aller vers des… fauteuils…
Kal ne les avait pas vus lors de son entraînement. Faits de cristal, ils étaient sculptés à la perfection. L’artiste avait imité avec brio des fauteuils de bois et de velours. Leurs couleurs étaient irréelles... le cristal qui les constituait diffractant la lumière violette.


Couleur de lumière,
Teinte de nuit,
Acerbe


Ethernia s’installa dans l’un d’entre eux et invita Kal à s’asseoir en face d’elle. Soulagé, le jeune homme s’assit avant de jeter sur elle un regard avide de savoir. La femme était heureuse d’avoir un apprenti aussi réceptif et elle commença à parler :


« Alors Kal. Pas trop fatigué ? Je t’ai laissé presque deux heures pour récupérer mais je vois que ton corps n’est pas du tout habitué à un effort aussi soutenu... Nous allons donc discuter un peu pour te laisser te reposer, qu’en dis-tu ? De quoi ? Mais de l’assassinat bien sûr.
Vois-tu, il faut que tu t’habitues au manque de sommeil ; ça constitue le quotidien d’un assassin vu qu’il arrive que tu dormes de jour aussi bien que de nuit.
Maintenant, je vais te donner plusieurs conseils… oui, des conseils. Les assassins n’ont pas de règles. Juste des conseils ou des… « Traditions » qu’on se doit de respecter car ils aident à la réussite d’une mission mais surtout… ils constituent le premier palier de la Voie… grave-les dans ton cœur, ton esprit et dans ton âme…
Le premier conseil est : Un assassin ne prend qu’une seule cible, il sait se battre contre plusieurs mais son potentiel éclate lorsque sa cible est unique. Il fond sur sa proie et la dévore tel le faucon sur le lapin. Rapidité et efficacité sont ses maîtres mots.
Le second conseil : Un assassin peut combattre de jour comme de nuit ; mais la nuit est l’environnement le plus adapté au meurtre. Ainsi, dans la nuit, l’assassin se fond dans les ombres, profite de l’obscurité et joue avec le noir. Il devient alors ombre parmi les ombres, invisible aux yeux de tous et pourtant, il est là, toujours, apportant la mort avec lui. Inaudible, invisible et imperceptible sont ses maîtres mots.
Le troisième conseil : Un assassin se doit d’être discret mais, si jamais quelqu’un le voit lors de son acte, l’assassin devra l’éliminer. Aussi bien par précaution pour lui que pour apaiser l’âme de la personne qui aura vu un meurtre. Ce précepte se justifie d’autant plus si l’intrus voit le visage de l’assassin. Précaution et rédemption sont ses maîtres mots.
Voilà, je t’offre ces trois conseils pour le moment. Souviens t’en ! »


Kal, l’air ébahi, sentit les mots d’Ethernia s’incruster en lui alors qu’elle parlait. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait une importance capitale dans ces conseils, une puissance incroyable et mystérieuse qui se cachait derrière ces mots.

Savoir infini,
Transmis à un autre,
Flot


Kal, euphorique, continuait de fixer Ethernia alors qu’elle avait fini, attendant qu’elle continue. La femme était ravie de voir que son élève assimilait si bien les fondements de la voie. Une pensée fugace la traversa… il ira loin… Elle continua soudain:


« -Bien, maintenant, je voudrai savoir ce que tu penses du meurtre… du fait d’ôter la vie à un être pensant…
-Hum… Et bien… je ne sais pas vraiment comment répondre… Je pense… je pense que je suis capable de le faire. Tuer ne m’a jamais posé de problème, bien qu’il s’agissait de bêtes assez inoffensives. En fait… j’éprouve même du plaisir à tuer…
-Du plaisir ? Tu veux donc dire que tu éprouves le désir de tuer ?
-Non… Ce n’est pas ça. J’aime tuer, c’est un délice inégalé pour moi mais… ce n’est pas un besoin constant. C’est… un plaisir éphémère qui m’exalte sur le moment. Voir tout ce fluide écarlate se déverser, se répandre partout, emmenant la vie avec lui… c’est fascinant. Mais, lorsque c’est fini, je redeviens… normal.
-Oui, je comprends. Tu disposes là d’une belle qualité… Tu vois, la Voie est jonchée d’apprentis ayant succombé aux charmes de l’assassinat qui est devenu pour eux une addiction. Il ne faut pas tuer contre son grès mais il ne faut pas que l’acte devienne besoin. Garde-toi toujours de tomber dans ce piège qui dévie de la Voie.
-Maître. Qu’est ce que la Voie ? Vous utilisez ce mot avec tant de force…
-Jeune apprenti, cette réponse, tu la trouveras toi-même un jour. La Voie est quelque chose de très grand et il faut la vivre et la sentir pour comprendre. Mon enseignement et celui d’Althan servent à te guider mais la Voie doit vivre en toi et l’assassinat n’est que la base. Je n’en dirai pas plus pour l’instant, tu dois d’abord continuer à apprendre et tu verras qu’un jour tu sauras, je sens que tu peux y arriver. »

La Voie…. Kal était dans un état indéfinissable… il comprenait tout ce qu’Ethernia lui disait et le ressentait en même temps. Il sentait que la Voie vivait en lui, même s’il ne la comprenait pas encore. Une allégresse naquit en alors qu’il se mettait à parler:

« -Maître… Je ne sais comment vous remercier vous et Althan… il m’a sauvé et maintenant… il me montre quelque chose d’aussi merveilleux…
-Tu n’as pas besoin de le faire. C’est un plaisir pour moi de te guider. Maintenant sèche tes larmes et reprends-toi car je vais t’apprendre à combattre. Mais avant ça, je pense que tu es mûr pour quatre heures d’entraînement physique. »

Les larmes perlaient le long du visage de Kal qui, après avoir passé sa manche sur sa figure pour les sécher, prit une teinte livide à l’idée de s’entraîner à nouveau… Tout enthousiaste qu’il soit, il n’était pas un surhomme.
Ethernia semblait l’ignorer…

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Mar 31 Mar 2009 22:15 
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Seulement quelques heures s'étaient écoulé depuis son réveil, alors que le jeune mage venait tout juste de franchir les portes de la ville portuaire de Tulorim.
Sa mission, que lui avait confié le prêtre à qui il devait la vie : trouver des plantes médicinales, pour que ce dernier puisse concocter des remèdes afin d'aider les malades...

Azraeth n'était pas très doué en herboristerie, ce n'était pas un sujet sur lequel il s'était réellement attardé lors de ses études, même s'il était bien au programme de la formation basique de mage qu'il avait suivie. En effet, la noble famille dans laquelle il vivait a toujours, et ce, de nombreuses générations durant, mis un point d'honneur à former les leurs aux arts occultes, et à toutes les disciplines dont un maitre des arcanes pourrait bien avoir besoin un jour ou l'autre. Azraeth n'y avait pas coupé. Or, les paroles du vieux sage qui lui a tout appris ne l'intéressait que quand cela se rapportait directement à la magie.
Quel intérêt y a t'il a prêter attention à une simple plante, quand l'on peut invoquer les éléments et lancer de puissants sorts?

Et cet inattention, ou plutôt ce désintérêt, le jeune homme le payait maintenant, alors qu'il lisait divers noms de plantes sur la petite liste griffonnée sur un papier que lui avait confié le prêtre, que ces mêmes noms de plantes lui disait bien quelque chose, mais qu'il était totalement incapable de les identifier ou de les reconnaitre.
Il poussa alors un soupir, et frappa de rage sur le sol avec son pied, non pas envers le prêtre, mais bien envers lui même, qui n'avait pas était assez sérieux lorsqu'il le fallait; or, lorsque son membre toucha le sol, un ressentit comme un électrochoc qui se rependit dans son corps, et il se tordit de douleur : même si il était a peu prêt guérit, il ne fallait pas qu'il se pousse trop loin dans ses efforts, son corps était encore faible.
C'est alors qu'il entendit une douce voix féminine venant de derrière lui :

"Vous allez bien, messire...?"
Il se retourna, et fit face à une jeune humaine, habillée le plus simplement du monde, avec de longs cheveux blonds descendant jusqu'à la taille, et tenant à sa main droite un panier rempli à moitié de plantes et de fleurs.
Le jeune mage ne répondant pas immédiatement, l'humaine prit de nouveau la parole :

"Ça ne va pas, vous êtes blessé...?
- Ce n'est rien..." répondit simplement ce dernier.
En temps normal, il aurait sauté sur une telle occasion : une jeune femme désirable, pourquoi se tenir à distance, et rester ainsi aussi froid? Pourquoi? Parce tantôt, Azraeth avait apprit une leçon. Une leçon qui lui avait couté de graves blessures, et avait manqué de lui prendre aussi sa vie. Cette leçon, était simplement qu'il est trop naïf, et qu'il devait apprendre à se méfier des gens...


*Quand bien même... Elle n'a pas l'air si dangereuse, et, si elle s'y connait en plante comme je le pense, cela pourrait bien me tirer une sacrée épine du pied...*

"Vous êtes-sur...?" renchérit-elle. Entre temps, elle s'était rapproché de l'homme et son visage se tenait à seulement quelques centimètres du sien.
Azraeth se rendit alors compte combien elle était magnifique. Secouant la tête pour éviter de se perdre dans ses fantasmes, il prit alors la parole :

"Je vous assure, je vais bien, ce ne sont que de vieilles blessures qui font surface..."
Son regard se tourna alors vers le panier, et, il continua sur sa lancée :
"Ces plantes... Ce sont des plantes médicinales...?
- Oui ! Vous pouvez le dire rien qu'en le regardant...? dit-elle, des étincelles dans les yeux.
- A vrai dire, je n'en était pas totalement sur, ahah...
Mais la vérité c'est que j'ai était mandé pour moi même en récolter, et mes connaissances sont assez, voyez-vous... Limitées...

- Oh, vraiment...? Alors laissez moi vous aider, je doit encore en ramasser quelques unes, je peux vous aider !
- Vous ferriez ça...? Cela me sauverait réellement la vie !
- Avec plaisir !" dit-elle, affichant un sourire radieux sur son visage.

Le jeune homme lui tendit la note du prêtre, et celle-ci la lu attentivement, avant de la rendre, et d'annoncer :

"Ce ne sont que des plantes pour concocter des remèdes curatifs... C'est assez facile à trouver par ici, je vais vous montrer, suivez moi !"
La jeune fille marchait ainsi, en devancent le mage de quelques pas, son panier se balancer en cadence à ses côtés alors qu'elle chantonnait gaiement un petit air...
"Vous savez... Les plantes, c'est toute ma vie. Ou plutôt, c'est ainsi dans ma famille. Nous sommes tous alchimistes, enfin, ma grand mère est une grande alchimiste réputée, et je le deviendrait bientôt, quand j'aurais acquis toutes ses connaissances !
- Oh... Alors j'avais vu juste. J'ai vraiment eu de la chance de tomber sur vous, je n'aurais certainement pas pu accomplir cette tâche seul... Qui sait quel genre de mauvaise herbe j'aurais bien pu ramener à ce pauvre curé !"
Sur ces mot, Azraeth éclata d'un rire sincère, et rendit le sourire de tantôt à son guide.
Cette dernière se retourna alors, et, tout en marchant à reculons, lui répondit :

"Je m'appelle Alicia. Enchantée de vous rencontrer, messire."
Le jeune homme s'arrêta un court instant, pour s'incliner devant la jeune femme, avant de répondre à sa salutation :
"Et je suis Azraeth, tout le plaisir est pour moi."
Alicia se retourna alors dans un sens plus commun pour la marche, satisfaite, et reprit sa chansonnette d'un ton encore plus enjoué qu'auparavant.

Les deux jeunes humains s'arrêtèrent plusieurs fois sur leur trajet, pour cueillir des plantes. Très vite, le mage avait collecté bien plus qu'il ne lui en fallait pour remplir son contrat avec le prêtre, et alors que la nuit commençait à tomber, la jeune herboriste prit encore la parole :

"Il se fait tard. Il ne faut pas rester dehors pendant la nuit, même les alentours de la ville sont dangereux... Que diriez vous de venir diner et passer la nuit chez moi...? Je vous présenterais ma grand-mère, et nous pourrons vérifier si vous avez bien toutes vos plantes..."
Bien sur, ce n'était qu'un prétexte. Mais Azraeth ne pouvait pas refuser une telle offre... Après tout, elle venait de l'aider toute l'après-midi, comment lui refuser une si simple faveur...?
"Comment refuser quoi que ce soit à un si joli sourire...?"
La jeune Alicia rougit alors, et s'en retournant, elle commença a marcher, bafouillant une réponse :
"C.. C'est Par là."

Bien vite, la nuit tomba réellement, et les deux jeunes arrivèrent devant une petite maison un peu éloignée de la ville. De la fumée s'échappait par la cheminée, ainsi qu'une forte odeur de plantes. Pas de doutes, c'était bien une maison d'alchimiste, c'était assurément la maison de la grand-mère d'Alicia.
Cette dernière poussa la porte, et cria, sur le pas de la porte d'un ton enjouée :

"Grand-mère, je suis rentrée ! Et j'ai amené un invité !"
Elle fit signe à Azraeth de rentrer, et celui-ci s'exécuta sans broncher.
Il avait passé le pas de la porte, et scrutait l'intérieur de la chaumière. Ce n'était pas très grand, mais, c'était charmant, et l'odeur de plantes, moins fort qu'à l'extérieur, le mit immédiatement à l'aise.
Une femme d'un age avancée était assit sur une chaise, près de la cheminée.
S'inclinant légèrement dans sa direction, il la salua enfin :

"Bonsoir madame. Votre petite-fille m'a réellement aidé aujourd'hui en m'aidant à cueillir des plantes...
- Et vous êtes...?
- Azraeth, mage novice pour vous servir."
Ce dernier s'inclina de nouveau.
La vieille femme sourit, et lui répondit :

"Bienvenue dans ma demeure. Ce n'est peut être pas très commode, mais faites comme chez vous...
- Je vous remercie."
Baissant la tête pour ne pas heurter une poutrelle dans la chaumière au toit légèrement bas pour sa taille presque qualifiable de colosse pour un humain, il se mit rapidement à l'aise avec son hôte.

Ainsi, se déroula une soirée tranquille.
Dans un premier temps, les deux jeunes humains échangèrent des nombreux souvenirs, côte à côte attable au milieu de la pièce, sous le regard tendre de la grand-mère. Les plantes étaient le cadet de leur soucis alors qu'ils discutaient de tout et de n'importe quoi, échangeant passant simplement un très bon moment ensemble...
Aucune question ne lui avaient été posé à propos de son statut de mage, on ne lui avait ni demandé de tour, et on ne lui avait rien demandé non plus à propos de sa famille : c'était surement pour ça que Azraeth était aussi heureux, c'était généralement les moment où, d'où il venait, quand les gens l'abordaient uniquement pour son statut, ou pour ses richesses, qu'il était horripilé... Ici, il partageait un repas des plus modeste, dans une chaumière encore plus modeste que ne l'est la famille qui l'habite.
L'heure du repas arriva aussi vite qu'elle se termina : les trois personne dégustèrent une simple, mais délicieuse soupe aux champignons, accompagnée d'une miche de pain frais, avant d'aller à contre cœur, se coucher...
Le jeune homme s'était vu attitrer un lit dans une chambre vide.
Ainsi se termina la journée.

Le lendemain matin, c'est juste après l'aube et que tout le monde se soit réveillé, que ce dernier entreprit de partir, et de rendre visite au prêtre. Un air triste s'afficha sur le visage d'Alicia, quand il allait franchir le pas de la porte.

"Une nouvelle fois, merci sincèrement pour l'aide apportée, ainsi que pour l'accueil cette nuit. C'était vraiment une journée magnifique.
- Vous devez vraiment partir...? dit-elle, le visage de plus en plus triste, comme si toute la peine du monde était en train de l'affecter.
- Oui, mais ce n'est pas comme si j'allais partir en terre lointaines ! Je ne vais qu'en ville, nous nous reverrons assurément, et sous peu !
- Vraiment...? Vous le promettez...?"
Sur ces mots, son visage commençait à redevenir radieux.
"Oui, je le promet, nous nous reverrons."
Le sourire de tantôt, celui qui avait tant marqué Azraeth, s'afficha alors de nouveau sur son visage, alors que déjà ce dernier s'éloignait de la maison, sous le regard des deux femmes...
Bientôt, il était arrivé trop loin, si bien qu'il n'apercevait déjà plus Alicia qui lui faisait un signe d'au-revoir de la main...

Il arriva en ville après une petite heure de marche, et se dirigea alors vers le temple, pour finir son travail.


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Dim 24 Mai 2009 17:01 
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J'ignore depuis combien de temps je marche. J'ai la bouche sèche et le pas lourd, je ne suis pas épuisée mais ce soleil hardant me brule les yeux et m'oblige à courber le dos.
Je m'arrête, laissant tomber négligemment mon sac a terre. Il soulève un nuage de poussière que j'évite en levant le menton alors que je saisis mon écharpe que j'étends tel une capuche fine et délicate... Je sais bien qu'elle ne m'aidera pas beaucoup face a cette chaleur mais son tissu que j'arrange au dessus de mes yeux fragiles m'aidera a supporter les rayons de la boule de feu qui siège au dessus de ma tête.

J'aperçois au loin plusieurs petites habitations, je m'arrête quelques instants scrutant chacun des murs. Ces derniers ont l'air vétustes, je me demande si je pourrais y trouver quelque chose d'intéressant a dérober... Mais ma langue passant sur mes lèvres afin de les hydrater me rappelle que ce qu'il serait intéressant de trouver a cet instant n'est autre qu'un bon verre d'hydromel. J'avance, laissant sur mon chemin un long nuage de poussière qui s'étant haut dans le ciel semblant a un étrange nuage orangé. L'appât du gain me donne des ails, je suis emportée par une avide envie de nouvelles richesse et me délecte déjà des serrures que je pourrais crocheter.

Je me glisse, tel un félin, sous une fenêtre. J'observe discrètement. Et je suis assez déçue par ce que mes yeux me permettent de voir. La décoration reste primaire, vétustes même. Je n'aperçoit aucun objet de valeur, ni sur la table, ni sur aucun des vieux meubles présents dans mon champ de vision.
Je détourne le regard quelques instants afin de m'assurer que personne ne me verra entrer. Personne, la voie est libre. Je pousse doucement le fenêtre déjà a moitié ouverte et suis surprise de n'entendre aucun grincement. L'aspect vétuste des lieux serait il un leurre pour les gens comme moi ? J'entre à pas de loup, je suis attentive a tout ce que j'entends. Mais je n'entends rien. Je laisse vagabonder mes yeux où bon leur semble et aperçoit quelque chose de brillant.

"Mh ?"

J'avance doucement en direction de cette trouvaille et suis à nouveau déçue par ce que je vois... Un simple morceau de verre casser. C'est le soleil lui même qui m'a tromper en pausant ces rayons sur lui... Je perd mon temps, je le sais. Aussitôt je me dirige vers un tonneau poser au sol, je sais ce qu'il contient j'en sens l'odeur depuis que je suis entrer. Je sors ma gourde complètement vide depuis des heures et l'a remplis de cette eau de pluie si claire et limpide que contient le tonneau. Quelques secondes plus tard, sans un bruit, sans une tache je suis a nouveaux dehors et m'éloigne à pas rapide de ces petites maisons.

Je parviens quelques centaines de mètres plus loin au sommet d'une colline. D'ici une ville plus grande jaillit sous mes yeux, je sais déjà que j'y passerais plus d'un jour. Et pour cause je la reconnais, c'est cette ville que je voulais rejoindre. Tulorim.

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Lun 8 Juin 2009 23:22 
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Localisation: Derrière vous. Prêt à vous caressez la jugulaire et extraire la vie pour donner la mort...
Transpirer… qu’elle étrange sensation… ce liquide nauséabond, qui rend la peau poisseuse, collante, puante… cette réaction du corps quand il chauffe… elle permet au corps de refroidir, aux muscles de s’alléger…
Ça faisait bien longtemps que je ne transpirais plus.
Ethernia m’avait parlé de quatre heures d’entraînement « physique » or, ça ne prenait pas en compte les exercices d’assouplissement ni de ses jeux de réflexes. Tout d’abord, j’avais tant forcé sur mes muscles que je n’arrivais pas à croire que mes bras ne se décrochent pas puis, quand nous sommes passés à cet exercice où il faut attraper les balles, elle m’y fit jouer jusqu’à ce que je touche l’une d’entre elles. Je crois qu’il faut compter en journées et pas en heures, le temps que je mis pour en toucher une. Lorsque j’y arrivai, mes sens s’étaient acérés, mes yeux ne clignaient plus et j’avais l’impression que mes mains bougeaient au ralentit… ma tête me faisait mal, mes articulations craquaient. Je me sentais bien. Infiniment bien. Une sensation de bonheur incroyable s’activait en moi, contrastant avec la situation. Mais je croyais en mon Maître, en elle, cette incroyable femme qui disposait de capacités extraordinaire. Je n’ai même pas de souvenir précis du moment où j’effleurai la balle de droite. Seule la sensation du tissu contre ma main me le confirmait et Ethernia m’avait adressé un large sourire. Quelle joie de réussir après un labeur aussi intense.
Elle me dit d’aller me reposer quelque peu. Elle avait à pensé.
J’allai me nicher dans la petite combe qui me servait de couche puis me laisser aller à mes pensées. Je n’arrivai pas à dormir malgré mon manque de sommeil, mon esprit était encore trop concentré, les balles étaient encore trop présentes dans mon esprit et surtout… mes muscles me faisaient trop mal pour que je réussisse à dormir.
Je restai donc à me reposer ainsi, sans dormir mais sans être vraiment éveillé pour autant. Ce n’était pas vraiment désagréable… la fatigue était tellement forte que j’avais l’impression de percevoir le monde non pas de mon corps mais de quelque chose d’autre… vraiment bizarre… mes pensées s’embrouillent, je… pas dans mon corps ? Haha… mais qui suis-je…

Stop !
Contrôles toi ! Tu es Kal, élève d’Althan et d’Ethernia, un apprenti assassin… tu ne dois pas te laisser aller à cause de la fatigue !
Sur cette puissante pensée, je me reposai à nouveau mais cette fois, l’esprit beaucoup plus clair. Je ne pourrais me permettre un tel laisser aller si on me pourchassait suite à un meurtre… je dois pouvoir être toujours maître de moi-même…


« Kal ! Lèves toi s’il te plait. Il est temps de commencer une nouvelle leçon… »

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Mar 9 Juin 2009 17:44 
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Message Pnj :



« Kal ! Lèves toi s’il te plait. Il est temps de commencer une nouvelle leçon… »


Tu sens une gêne dans ta tête, comme si durant un fugace instant seulement, tu avais été parasité par un autre être. Il n’a duré qu’un fragment de seconde mais tu te sens faible par rapport à ce qui t’as contacté. A tes côtés, Ethernia semble impassible mais arbore un très léger sourire… Presque sardonique ! Elle reprend d’une voie d’acier, sèche et tranchante.

« Maintenant, je te sens prêt à un entrainement plus … dur. Je vais t’apprendre… Enfin, Barald va t’apprendre les premiers pas en matière de combat. Dans l’assassinat, le combat est un art, une danse que nous perfectionnons jusqu’à pouvoir la pratiquer sans y penser… Barald, peux tu nous rejoindre s’il te plaît ? «

A ces mots, un colosse apparaît depuis un fourré, malgré sa taille imposante, il se déplace comme un chat et tu n’avais pas pu déceler sa présence. Il est quasiment deux fois plus grand qu’Ethernia mais semble pourtant la traiter comme une déesse. Il s’incline devant elle puis va se placer dans une sorte de cercle au sol qu’il trace. Il se place en son centre et ne bouge plus dans l’attente d’un ordre quelconque. Ethernia se retourne vers toi et te dis simplement :

« Désormais, en plus des exercices habituels, nous ferons des exercices avec Barald, un de mes vieux élèves. Pour aujourd’hui, tu dois seulement arriver à sortir Barald de ce cercle à mains nues en le poussant ou de quelque manière que tu le veuille. Cependant, je te préviens après le premier choc, Barald a le droit de riposter en te poussant. S’il te sort du cercle, Tu devras refaire un entrainement de quatre longues heures sans pouvoir dormir. Et attention, il est plus cruel que moi. »


(( Tu rp jusqu'à avoir sorti Barald, ca peut-être très long ! C'est l'apprentissage de Bousculade, à ne pas prendre à la légère ! ))

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 16:31 
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Interrompant le fil de mes pensées, Ethernia m’interpella soudain, me demandant de me lever pour commencer une nouvelle leçon. Alors que je me levais, une sensation étrange me traversa, rapide, éphémère et pourtant très forte… une sensation très désagréable… comme si quelqu’un était entré dans ma tête… quelqu’un de fort, très fort même. Je ne saurais dire pourquoi cet être était fort ni comment je l’ai su mais c’était une certitude. Levant les yeux vers mon maître, je discernai sur son beau visage l’esquisse d’un sourire… comme si elle savait quelque chose… avant que je ne pousse mon raisonnement plus loin, elle reprit d’une voix autoritaire :

« Maintenant, je te sens prêt à un entraînement plus … dur. Je vais t’apprendre… Enfin, Barald va t’apprendre les premiers pas en matière de combat. Dans l’assassinat, le combat est un art, une danse que nous perfectionnons jusqu’à pouvoir la pratiquer sans y penser… Barald, peux-tu nous rejoindre s’il te plaît ? »


Buvant ses paroles, j’imprimais en moi sa description du combat assassin… c’est un art, une danse… ces quelques mots rejoignirent le premier conseil qu’elle m’avait donné. Ainsi, l’assassinat est un art rapide, éphémère mais beau aussi.


(Ah, quel plaisir indescriptible que d’apprendre la danse du dieu de la mort)

(Alors comme ça un nommé Barald va m’enseigner l’art du combat… Quoi ?! C’est ça Barald ?!!)


Un colosse, un monstre, un titan apparut dans mon champ de vision, comme s’il s’était toujours tenu là. Il s’avança vers nous avec une démarche proche de celle d’Ethernia, ce qui pour sa taille et sa masse relevait de l’exploit. Encore cette façon de se mouvoir que je ne voyais que chez les assassins. Althan, Barald, Ethernia… Tous donnaient cette même impression de souplesse, de grâce…


Souples comme les panthères,
Gracieux comme les cygnes,
Mortels


Alors qu’il s’inclinait devant Ethernia, je lus en son regard une dévotion ainsi qu’une admiration sans faille vis-à-vis du maître assassin. Il l’aimait comme moi je l’aimais sinon plus. Quelle étrange et fascinante relation que celle de maître à élève. Après son rapide salut, il s’éloigna un peu pour tracer un cercle blanc à même le sol et, se plaça en son centre. Ethernia m’expliqua :

« Désormais, en plus des exercices habituels, nous ferons des exercices avec Barald, un de mes vieux élèves. Pour aujourd’hui, tu dois seulement arriver à sortir Barald de ce cercle à mains nues, en le poussant ou de quelque manière que tu le veuille. Cependant, je te préviens après le premier choc, Barald a le droit de riposter en te poussant. S’il te sort du cercle, tu devras refaire un entraînement de quatre longues heures sans pouvoir dormir. Et attention, il est plus cruel que moi. »

Donc voici les règles de ce nouvel exercice. Devoir pousser ce titan de là... devoir pousser un ancien élève d’Ethernia, cruel de surcroît… allons-y !
Je rentrai dans le cercle à mon tour puis commençai à réfléchir. Comment pousser un géant pesant le double de mon poids ? Le cercle qui nous entourait devait bien faire cinq mètres de diamètre, or, Barald se trouvait au centre du cercle.


(J’ai l’initiative mais il faut que je m’en serve bien… réfléchis !)

Pour bouger une telle masse, il me faudrait beaucoup de force… ou de vitesse ! Je savais comment j’allais procéder. Sortant du cercle, je m’en éloignai d’une bonne dizaine de mètres puis me mis à courir vers le géant, prenant le plus de vitesse possible et projetai mes bras vers son torse lorsqu’il fut à ma portée.
Au moment où mes paumes effleurèrent ses pectoraux, je compris que je n’allais pas y arriver. Devant tant de force, je ne pouvais pas faire grand-chose car il n’était pas qu’un simple pantin qui attendait mon attaque. C’était un ancien élève d’Ethernia et donc un assassin accompli…
Il bougea si vite que je ne pus le suivre du regard ; je sentis simplement une terrible pression au niveau de mon abdomen qui me projeta en arrière. Je réussis à ne pas tomber en agitant les bras pour garder mon équilibre. Ridicule certes mais au moins j’étais encore debout à l’intérieur du cercle. Barald s’élança alors vers moi tel un fauve se jetant sur sa proie et instinctivement je contractai mes abdominaux et me penchai en avant pour assurer un meilleur équilibre.
Quel naïf j’étais… croyant qu’il allait m’attaquer de la même façon, je m’étais préparé à recevoir son coup mais, cette fois-ci, il m’asséna un coup de pied au niveau de la hanche qui me projeta à terre en dehors du cercle. Mes muscles encore endoloris par l’entraînement précédant criaient grâce à nouveau et j’étais en colère… en colère contre moi-même de n’avoir rien pu faire. Bon, je savais ce qui me restait à faire… c’est parti pour quatre heures d’entraînement. Je retournai le sablier et commençai par des tractions tout en réfléchissant.
La première fois qu’il m’avait projeté, il avait simplement poussé au niveau de mon ventre tandis que la seconde fois il avait frappé sur la hanche… Les deux coups m’avaient déséquilibré et seule la chance m’avait permis de ne pas tomber lors du premier coup. Finissant mes tractions, je me mis aux abdominaux pour économiser mon dos et mes bras. Un, deux,… trente,… quarante,…
Des perles de transpiration s’insinuaient dans mes yeux, troublant ma vue. La fatigue et la douleur se propageaient depuis mon ventre dans tout le reste de mon corps, puisant dans mon énergie.


(Allez ! Réfléchis, tu vas devoir recommencer juste après ça et tu seras encore plus fatigué)

Rassemblant mes esprits, je repensai à tout ce qui s’était passé en un laps de temps très court. Tout d’abord, Barald avait été très rapide mais n’avait pas pris d’élan pour m’attaquer, il était tout proche de moi. Malgré ça, la force qu’il avait déployée dans sa projection était très grande. Continuant mes abdos, je me mis à contempler le corps du colosse. Je me rendis vite compte que j’avais été trompé par sa taille ; ce n’était pas une montagne de muscles, loin de là ! Il était sculpté de la même manière qu’Ethernia, sans un gramme de graisse, tout en muscles extrêmement fins mais sans nul doute puissants. Ainsi, ce n’était pas simplement de la force brute qu’il possédait, c’était la force des assassins. Mais comment la déployait-il ?
Je passai alors à des pompes tandis que mes abdos semblaient vouloir s’extraire de mon corps. Je mourais de fatigue et de douleur et pourtant je devais continuer, ça faisait partie de ma formation et surtout, c’était ma punition pour avoir agi de façon aussi stupide. Qu’avais-je donc en tête ? Un assassin qui prend de l’élan pour pousser son adversaire…
Cet exercice doit servir à quelque chose de précis, à quelque chose que je pourrais réutiliser en combat réel.
Ayant fini tout mes exercice musculaires, je passai aux étirements ce qui soulagea un peu mon organisme. Ces exercices n’étaient toutefois pas faciles car ils visaient à me rendre plus souple, ce qui nécessitait de forcer peu à peu. Je n’arrivais toujours pas à faire un écart total avec mes jambes mais je commençais à m’améliorer, me rapprochant de plus en plus du sol. La fatigue commençait à être pire que la douleur… je ne parvenais plus à me concentrer sur rien d’autre que mes exercices…
Quand je finis mes étirements, je jetai un regard sur le sablier… Deux heures à peine s’étaient écoulées ce qui voulait dire que je devrai recommencer tout le cycle de ces exercices avant de reprendre le face à face avec Barald…
Je me rappelai soudain qu’Ethernia avait parlé de courir, qu’il arrivait qu’un assassin doive fuir et pour cela, il devait avoir l’endurance nécessaire pour courir longtemps. Je me levai donc et me mis à courir tout autour de la cour d’entraînement. Un tour, deux tours, trois tours… Au moins, mes jambes n’étaient pas atteintes par les exercices précédents, ils ne visaient que le haut du corps mais… le bas du corps était aussi important, bien sûr. Ce sont les jambes qui nous permettent de nous déplacer rapidement. Ragaillardi par cette observation, je me mis à accélérer. Quatre tour, cinq, six,…
Je me rendis vite compte que je n’avais guère d’endurance… mes jambes devenaient plomb et mon cœur cognait si fort que j’avais peur que ma cage thoracique n’explose. Je dus ralentir le rythme mais je ne m’arrêtai pas. Je continuai en haletant, en suant, en crachant, mais je continuai. En gardant ce rythme un certain temps, je commençai à avoir moins mal ; la fatigue semblait disparaître un peu et grand mal m’en prit, je voulus accélérer à nouveau. Mon corps ne tint pas et je m’écroulai lamentablement sur le sol de pierre. Mon corps était en feu. Partout, il n’y avait que flamme et obscurité. Je respirais de la lave, touchait du magma. Mais je ne pouvais m’arrêter, m’arrêter, m’arrêter….

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


Dernière édition par Kal le Sam 12 Sep 2009 19:31, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 21:37 
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« Non ! Je ne dois pas m’arrêter, aussi dur que ce soit… Non, écartez-vous de là »

Des gens apparaissaient autour de moi, surgissant du néant et s’accrochant à moi, m’empêchant de courir, de rejoindre Ethernia, d’arpenter la voie…
Je n’avais de cesse de les repousser alors qu’ils apparaissaient encore et encore… que pouvais-je donc faire devant ces riches marchands, ces nobles et ces chevaliers qui se moquaient de moi et me faisaient des croche-pieds, à moi, Kal, le petit orphelin de Tulorim, celui que tout le monde regardait avec un regard empli de dégout…
Non ! Je n’étais plus ce Kal là ! J’étais Kal, l’apprenti d’Althan et Ethernia, un apprenti assassin, je n’allais pas me laisser faire par ces vieux démons… Je les frappai, de toutes mes forces, tous, me débattant comme un animal, laissant ma rage guider mes membres…


Je sursautai soudain en sentant la pierre sous ma joue. Personne ne m’attaquait…


[(Encore un cauchemar… Calme-toi, c’est bon)


Je me levai doucement, sans geste brusque, inspirant profondément. Je me sentais bien, mes muscles ne me faisaient plus mal et la seule gêne qui restait était ma tunique trempée de sueur. J’aperçus Barald assis en tailleur au milieu du cercle ; Ethernia ne semblait plus être là.


(Combien de temps ai-je bien pu dormir… ?)


J’avais dû dormir longtemps vu que je ne ressentais que de très légères courbatures et que mon estomac criait famine. Je vis alors un bol posé non loin de moi. Il était rempli de boules farineuses que je m’empressai d’avaler. C’était plutôt bon et c’eut tôt fait de remplir mon ventre.
Que devais-je faire à présent ? Continuer à m’entraîner ou aller voir Barald ?
Réfléchissant quelques instants, j’optai pour la seconde solution et me dirigeai vers mon entraîneur. A peine avais-je franchi la ligne qu’il se leva et prit la parole pour la première fois depuis que je l’avais rencontré :


« Alors ?! Même pas réussi à faire quatre petites heures d’entraînement ? Pfff… j’aurais du me douter de ça vu ton attaque. Quelle pitié, tu as dormi près de deux jours et la seule chose qui m’a empêché de venir t’ouvrir les veines pendant ton sommeil, c’est que j’ai pour instruction d’entraîner la loque que t’es… Quoi, t’es en colère ? »

Au fur et à mesure qu’il m’insultait de sa grosse voix, la colère enflait en moi. Comment se permettait-il de me parler comme ça… j’avais envie de lui faire mal… je voulais le tuer.
Au moment où cette dernière idée apparut en moi, je me jetai sur lui en me concentrant sur ça.
Le tuer, le tuer, lui enlever la vie, le tuer, le vider de son sang…
Mais alors même que j’allais lui envoyer mon poing en pleine face, je me retins. Je ne voulais pas être comme ça… un vulgaire sauvage qui voulait faire du mal de façon irrationnelle… je voulais devenir assassin, un serviteur de Phaitos… Un serviteur de la mort. Or la mort se mettait-elle en colère ? Non, la mort est froide et juste. Aucune émotion ne doit être l’origine de pulsions meurtrières. Je levai la tête vers Barald, lançant un regard interrogateur :


« A la bonne heure, tu es moins sot que je ne le pensais. Sache, jeune apprenti, que si tu m’avais attaqué avec toute cette rage, je t’aurais brisé. Tu n’aurais même plus pu continuer ta formation. Je suppose que tu l’as compris, un assassin reste maître de ses émotions, ce ne sont pas elles qui guident son poing, quelles que soient les circonstances. Bon, je vais te donner un conseil… Si tu veux réussir à me sortir du cercle, il faut utiliser toute ta force. Allez, je t’attends. »

Et sur ce, il se tut. Un conseil bien utile… comme si je ne savais pas qu’il me fallait toute ma force pour le bouger de là… Non, il ne dirait pas ça pour rien. Sa provocation était un test que j’avais réussi de justesse. Maintenant, son conseil devait vouloir dire autre chose... mais quoi ?
Je contemplais son corps gigantesque, tout à ma réflexion. Oui, sa puissance musculaire ne devait pas beaucoup différer de la mienne malgré sa plus grande expérience et sa taille… Qu’est ce qui pouvait bien être différent dans sa façon de donner des coups ? Ça ne devait pas être simplement sa vitesse… Utiliser toute ma force…
Une idée me vint en me rappelant des ours qui chassent en forêt. Il arrive que des branches les bloquent dans leur course et alors… ils se ramassaient sur eux-mêmes, rassemblant leur force…


(C’est ça !!)

Rassembler ses forces, c’est ce que Barald avait du faire sur sa première projection. C’était la seule qui devait me guider, la seconde était un coup de pied extrêmement violent que je ne pourrais refaire. Lors de sa première attaque, il avait du se rapprocher de moi tout en s’accroupissant ; puis lorsqu’il m’a frappé, il avait du se détendre comme un ressort, projetant toute sa force sur moi…
Je m’éloignai d’un mètre de lui puis m’accroupis légèrement pour assurer mes appuis… Barald me fixait droit dans les yeux, attendant mon attaque comme s’il attendait une chope de bière…
Je commençai à me préparer mentalement comme si j’allais le tuer, comme si ce n’était pas un entraînement mais un combat à mort au bord du vide. Si l’un d’entre nous passait en dehors du cercle, il était mort ; ainsi, en le poussant, je le tuerai.
J’inspirai profondément, laissant mon regard s’assombrir, rassemblant mon envie de le tuer en un seul mouvement. Un pas en avant, s’accroupir puis se détendre tout en frappant sur son ventre, utilisant tout mon corps pour le pousser dans le vide…


(Maintenant !!!)

Je m’avançai aussi rapidement que possible, m’accroupis juste devant lui tout en gardant mes yeux plantés sur la cible qu’était son ventre, projetai mes mains en avant, poussant sur mes jambes en même temps… non, pas en même temps, j’avais frappé des bras trop rapidement…
Mes paumes rebondirent sur son estomac tandis que je poussais sur mes jambes, me rapprochant de lui rapidement…


(Vas-y !! Y a plus que le coup de boule !!)

En une fraction de seconde, je changeai ma simple poussée du bassin en projection de mon corps contre lui. Ma tête heurta son ventre d’acier mais malgré ça je poussai en avant…
Il recula légèrement tandis que je m’étalai par terre. Le coup avait porté un peu !!


(Mince, il faut que je me lève, il va attaquer !)

En effet, il avait le droit d’attaquer à présent mais il n’en fit rien avant que je me relève. Là, il réduisit la distance entre nous instantanément puis m’envoya un coup de pied en plein poitrine d’une violence inouïe. Je volai pendant une seconde avant d’atterrir sur le dos… Il m’avait tué, j’étais tombé dans le vide, j’avais perdu un duel. Je m’étais persuadé que c’était un combat à mort et pourtant j’avais perdu. Non, non, non, c’était à ça que servait un exercice, à pouvoir s’imaginer dans une situation dangereuse et s’entraîner à réagir le mieux possible.

Le coup et l’atterrissage m’avaient fait très mal et quand je voulus me relever, je me rendis compte que j’avais du mal à respirer… Barald affichait un grand sourire … Apparemment, il prenait grand plaisir à me voir dans cet état . Ethernia n’avait pas menti, c’était un sadique. Je continuais à suffoquer et la souffrance que je ressentais au niveau de la poitrine se propageait dans mon corps comme une onde…
Je ne sus combien de temps je restai allongé là, avant que la douleur ne décroisse. Pendant tout ce temps, je repensai à mon attaque ratée, à ce léger excès de vitesse de la partie haute de mon corps qui m’avait fait échouer. J’avais trouvé la technique, il fallait juste que je ne rate pas le timing pour réussir ; d’ailleurs le coup de tête avait été efficace.


(Bien, la prochaine fois, ralentis les bras… pousse des jambes tout en frappant !)


Lorsque je réussis à me relever, j’eus l’impression que j’allais vomir… son coup m’avait sérieusement atteint mais je m’en fichais car je savais qu’au prochain essai, j’allais réussir. Je continuai à prendre de grandes inspirations et la douleur reflua peu à peu tandis que Barald me jetait son sourire provocateur.

(Il veut être provocateur hein…)

Je n’allais pas me laisser faire comme ça et j’affichai un grand sourire arrogant tout en gloussant malgré mon malaise. Je continuai à rigoler doucement puis soudain j’éclatai de rire. Le sourire de Barald s’effaça. Je riais à gorge déployée tout en l’observant en coin puis je m’arrêtai d’un coup pour me tourner vers l’aire d’entraînement physique. Je dis alors à voix haute :

« Ah, quelle chance pour lui, j’y étais presque. Encore un essai et j’y serai arrivé. »


Je continuai à marcher vers les agrès comme si de rien n’était, mais je me doutais bien que ça allait le faire réagir… :


« Hey ! Tu crois vraiment pouvoir me sortir de ce cercle hein ? Alors reviens essayer ! »

J’effaçai le grand sourire de mon visage avant de me retourner. Je ne voulais pas me moquer de lui au départ… c’est juste que j’étais si près du but que ça aurait été frustrant de m’entraîner encore quatre heures avant de réessayer. J’affichai cette fois un visage sérieux et respectueux avant de m’avancer dans le cercle.
Je me remis dans cet état où tout mon être se concentrait sur le moment présent, sur cette action que j’allais répéter une nouvelle fois, et cette fois, je n’aurai pas droit à l’erreur.


(Je dois réussir, je dois réussir !!!)


Je rassemblai toute mon envie de tuer, toute ma volonté, toute ma force mentale. J’allais y arriver c’était certain ; j’allais le faire tomber dans le vide, j’allais réussir cet exercice.
J’écartai légèrement les jambes et me propulsai en avant, réduisant la distance entre nous le plus rapidement possible sauf que j’introduisis une variation dans mon enchaînement. Au lieu de m’arrêter puis de pousser avec tout mon corps, je m’accroupis sur le pied droit, frappai le sol avec le gauche envoyai mes paumes sur le ventre de Barald et poussai de mes mains et de ma jambe droite développant une force dont je ne me savais capable grâce à l’élan gardé. L’assassin fut propulsé loin derrière… en dehors du cercle.


(J’ai réussi !)

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Dernière édition par Kal le Jeu 17 Sep 2009 22:18, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Alentours de Tulorim
MessagePosté: Jeu 11 Juin 2009 22:28 
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Ton coup certes puissant mais pas encore violent fit sortir Barald du cercle mais il ne trébucha pas et se rattrapa avec agilité sur ses pieds. Le colosse était bien un exemple de dextérité. Il revint vers toi avec un air enjoué et aucunement l'air perturbé par ta réussite.
Il dit avec calme:

" Bien jeune Kal, mais ta force est encore faible !Il te faudra te perfectionner dans cet apprentissage, mais nous reverrons ce point là plus tard. Pour ton nouvel exercice, l'objectif cette fois-ci sera seulement de me toucher au visage. Mais attention, je me défendrais sans contre-attaquer! Durant ton repos prochain, tu peux aller discuter avec Ethernia qui veut s'entretenir avec toi pour le reste de la soirée.

Un petit sourire apparait sur son visage et t'en apprend sur sa sagesse profonde. Il a l'air d'un grand comédien, changeant de personnalité habilement!

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