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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Ven 16 Oct 2009 19:33 
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Inscription: Mer 6 Mai 2009 23:43
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Chapitre premier : Le samouraï, la guérisseuse et l'amnésique...
Partie première : Première demi-journée d'amnésie.


Nous y voilà ! L'aventure ! Le grand air ! La liberté ! Oui oui, je raconte...

Or donc nous disions, pour rappel, que Pyron s'était réveillé au milieu d'une forêt de pins, avec un bandage autour du ventre et du torse, qui ne bandait plus rien, pas même une cicatrice, aux côtés d'un sac de toile et d'un Katana... Dans ce sac se trouvait un carnet ainsi qu'une bourse de cinquante Yus et dans le carnet ne se trouvait absolument rien si ce n'est qu'un bout de papier sur lequel était griffonné ceci : Ariza Derante Fortomia ...
Rappelons tout de même que dans ce carnet à la première page il y avait de noté ceci : Moi, Pyron Kalerneck, dit Pyron'tyr, fera le récit de mon histoire dans les pages suivantes...
Enfin, Pyron ne sait pas qu'il s'appelle Pyron'tyr Kalerneck en raison de sa stupidité qui l'empêchait de comprendre que ces affaires pourraient lui appartenir...

Voilà pour la piqure de rappel ! Attaquons nous au coeur du problème, maintenant !

Pyron s'étant éveillé d'un long sommeil, probablement, eu la soudaine impression que son ventre lui criait famine... Certes cette pensée parait un peu futile étant donné qu'il est censé être atteint d'une amnésie totale sur son passé et sa personne... Mais en y réfléchissant quelques secondes on s'accordera sur le fait que lorsque l'on quitte notre état avancé de somnolence nous ne nous posons pas systématiquement les questions : Qui suis-je ? Ou encore : Mais quel est donc mon passif ? Quoi que se réveiller au beau milieu de la nature devrais nous intriguer quand aux raisons qui nous on poussées à bivouaquer aux côtés de Dame Nature. Et il est fort probable que de cette observation découle une réflexion sur nos précédente intention et, conséquemment, sur notre passif, nous faisant comprendre, bon gré, mal gré, que nous sommes atteint d'un trou de mémoire fort gênant, voir effrayant... Mais un tel raisonnement est bien trop complexe pour l'esprit très limité de notre héros... Il ne faut pas trop lui en demander, nous ne voudrions pas qu'il grille le "truc" qui lui sert d'unique neurone...

Vous comprendrez donc que pour un individu de ce genre, les instincts primaires prime sur une quelconque logique... Donc, notre jeune amnésique s'en alla d'un bon pas dans une direction qu'il ne connaissait pas, mais que la chance, fort présente chez ce neuneu, dirigeait vers Tulorim... Pourquoi cette ville ? Pourquoi pas !

C'est donc le pas léger et l'estomac creux que Pyron cheminait entre pins de pinède et rocher de rocaille... Il lui fallut quelques minutes avant de comprendre son amnésie, qui le poussa à fouiller ses affaires et donc à lire le carnet qui s'y trouvait, puis une bonne heure avant de commencer à comprendre qu'il était la personne susnommé dans le dit carnet. Au risque de me répéter, il ne faut pas trop lui en demander... Cette constatation mena aux lèvres du jeune homme une réflexion, ma foi, plutôt juste :

" J'ai qu'même pas un nom aussi pourri ! "

Je ne m'attarderais pas sur la qualité de ce nom, mais me permettrais quand même d'ajouter qu'effectivement, en matière de patronyme on a vu mieux. Bref ! Cette constatation faite, l'amnésique commença à comprendre que le katana qu'il avait, par réflexe et ce malgré lui, accroché à sa ceinture, pourrait être le sien. Il se saisit de la garde à l'aide de sa main droite et retira la lame de son fourreau, aussi délicatement qu'un épileptique en pleine crise voulant peindre de la porcelaine. Il admira, quoi que c'est un bien grand mot... Il reluqua la lame magnifiquement forgée, au hamon en dents de scie, avec une certaine approbation. Comprenez que maniez une telle arme, capable de couper un cheveu dans la longueur, alors que l'on a oublié jusqu'à son utilité, est particulièrement perturbant.

Néophyte en matière de katanas et donc tous les noms qui les concernent ? Ce paragraphe est pour vous ! Pour comprendre les termes que nous utiliserons au cours des extraordinaires aventures de cet imbécile fini, retenez ceux-ci. La poignée s'appelle Tsuka, pour la garde nous dirons Tsuba, la lame... Je dirais la lame, il y a trop de nom compliqués, mais il m'arrivera certainement de désigner la pointe de la lame par le terme Kissaki. Enfin le fourreau se nomme Saya.

Donc nous disions qu'il admirait, pardon, reluquai la lame avec... I.N.T.E.R.E.T. La Tsuka était magnifiquement assemblée. Le tsuka ito, laçage, était en soie blanc et recouvrait deux magnifique menuki, broches d'ornements permettant une meilleure saisie, représentant tous les deux un loup en argent lors d'une course. Le kashira quant à lui, décoration au bout du pommeau, faisait apparaitre une moulure d'une cloche, le tout également en argent... La tsuba était rectangulaire et gravé, de chaque côté de la lame, de deux imposant monsieur visiblement bien nourris. Quant à la lame, particulièrement claire, elle arborait un hamon en dent de scie, ligne pouvant être courbe, crènelée ou autre, sur la partie tranchante de la lame... La saya était noire et son tressage, le sageo, blanc.

Pour un imbécile comme Pyron, il s'agissait juste d'une épée comme un autre, mais tout bon spécialiste serait d'accord pour dire que cette lame était exceptionnelle à tout point de vue... Enfin...

Après l'avoir grossièrement constaté, le neuneu rangea la lame dans la saya, toujours avec cette délicatesse dont il avait le secret et repris sa route. Celle-ci, qui n'était en fait qu'un sillon calcaire, le conduisit à la lisière de la forêt qui surplombait, apparemment une colline. Au loin... des garrigues gigantesques à perte de vue... Auprès... Idem... Au milieu ? De la fumée provenant de toute évidence d'un feu de camp. Avec toute la prudence du jeune homme, qui forçait l'admiration, il décida de rejoindre au plus vite ce campement dans l'espoir d'y trouver un peu de nourriture... En effet chez les imbéciles finis, les gens qui allument un feu de camp au milieu de la nature très certainement parce qu'ils voyagent, sont assez généreux pour ce qui est de distribuer des vivres gratuitement et sans aucune contrepartie... Oui, Pyron est niais...

C'est donc joyeusement que notre brave et intrépide héros se mit en route. Il comprit vite que le relief de la région était particulièrement fatiguant et que la fumée était plus lointaine qu'il n'y paraissait... L'alternance côtes, pentes que provoquaient les collines étaient plus qu'éprouvant et le jeune homme se retrouva vite à marcher avec les mains trainantes sur le sol rocailleux. Quelques plantes épineuses se permirent même de lui chatouiller les mollets. Mais la faim pousse les hommes à faire de grandes choses, surtout lorsqu'ils ne se rendent pas comptent que leurs pieds commencent à saigner... Imbécilité oblige.

Il arriva donc, à force de persévérance et d'abnégation à destination... Pardon, autant pour moi. Il arriva donc à force de faim et de stupidité à destination... C'est mieux.

Le campement, quoique bivouac lui siérait mieux, était en haut d'une colline et se composait d'un petit feu de bois fort bien entretenu ainsi que de... Enfin voilà...

Pyron fit alors preuve de tact, de diplomatie et de discernement. Il se précipita sur le petit feu pour voir si un quelconque met y grillait tendrement... Il ne remarqua même pas la jeune femme en robe de mage et le guerrier en armure qui se tenait à côté du chaleureux foyer. Mais là... Déception... Pas un seul met... même pas la trace d'un quelconque grain de riz ou d'un quelconque fruit... La fin ne s'en fit que plus ressentir...

Un gargouillement grossier...
Un échappement buccale de gaz fort distingué...
Notre homme s'assoie aux côtés du feu...

Ce ne fut que lorsque la jeune femme se racla la gorge bruyamment pour se faire remarquer que l'amnésique comprit qu'il n'était pas seul. Il posa donc la question qui viendrait à l'esprit de n'importe qui :

" Qu'es'ce vous faites là ? "

Le con !

Dans un mouvement quasi unique, 'homme en armure, qui était précédemment assis en tailleur, se releva, dégaina son katana et placa le tranchant de la lame, autrement appelé muno uchi, qui correspond à la partie haute de la lame, contre la gorge de l'idiot. Ce dernier, poussé par son instinct de survie plus que remarquable, émit une remarque intéressante :

" Tiens ! J'ai la même épée ! On s'connait ? "

Nom de !

Ce fut alors au tour de la jeune femme de se lever et de faire un geste suppliant le guerrier de ne pas égorger le troisième. Le peut-être futur bourreau, autrement dit le guerrier, évita donc d'ouvrir un trou d'aération dans la peau du cou de notre bon Pyron.

" C'est à nous de vous demander ce que vous faites là. " Lança la jeune femme avec une douceur exquise.
" Je viens manger pardi ! "

Mais quel blai... Hum...

Les deux autres se regardèrent apparemment décontenancé par tant de... Franchise ou de stupidité, on ne saurait choisir... Puis la femme continua :

" Certes, mais vous auriez pu nous demander avant notre accord... Nous vous l'aurions accordé bien volontiers. "
" D'accord. "

Gné ?

" Euh... Oui, mais d'accord pourquoi ? "
" D'accord pour qu'vous m'l'accordiez bien v'lontiers voyons ! "

Rudjudju !

Les deux compagnons se regardèrent à nouveau avec la même tête désemparé devant tant de stupidité, la c'est clair que s'en ai. Le guerrier rangea alors sa lame comprenant que la menace, s'il y en avait une, n'était pas bien grande et se rassit en tailleur.

La jeune femme qui ne savait plus quoi dire retourna à sa place et fouilla dans sacoche de voyage un morceau de pain sec qu'elle lança à l'affamé. Ce dernier le goba d'un coup sans dire merci et demanda :

" C'tout c'qu'vous avez ? "

Un nouveau regard désemparé entre les deux compères.

" Et bien... Il s'agit tout de même de nos provisions... Alors comprenez que nous ne vous donnerons pas tout... Juste de quoi... "
" Au fait ! Z'ètes qui ? "

Nouveau regard... Décidément il en rate pas une...

" Je suis Gabriella Noarantis, commença la jolie jeune femme, guérisseuse novice de la guilde du Quart de Lune. Et lui c'est Ebrû Rotandil, samouraï et maitre d'arme de la même guilde. Et vous ? "

Pyron haussa rapidement les épaules et répondit simplement :

" Aucune idée ! "

Et encore un regard...

" Comment ça ? Seriez vous amnésique ? "
" Vi ! " répondit joyeusement l'idiot.

Le samouraï le va les yeux vers Pyron et le questionna à son tour :

" Ce sabre... Il vous appartient ? "

Sa voix était grave et râpeuse... Pyron eu l'impression qu'on lui passait ce qui lui servait de cerveau à la moulinette...

" Je crois ... Pourquoi ? "
" Pourrais-je le voir ? "
" Certainement pas ! V'croyez qu'j'me doute pas qu'vous v'lez m'le voler ! J'le garde pour l'échanger cont' d'la nourriture... J'pourrais en tirer au moins un bon r'pas copieux ! "

Ebrû sauta sur le jeune homme et lui asséna un sacré coup de poing dans les côtes.

" Vendre un katana contre de la nourriture ! Espèce d'imbécile ! Chaque katana à une valeur inestimable ! Ce sont les porteurs d'âmes extraordinairement puissantes qui donnent leur extraordinaire puissance au samouraï ! Jamais vous ne devez vendre une telle arme ! "
" D'accord ! D'accord ! "
" Et si j'avais voulu le voler je vous aurais tué sans aucun scrupule pour le faire... " fit le guerrier en se rasseyant.

La guérisseuse repris la parole :

" Vous ne connaissez pas votre nom ? "
" Si... Enfin j'crois qu'c'est Pyron'tyr Kalerneck. " répondit le susnommé en passant son sabre au samouraï. Ce dernier l'examina sous toutes les coutures.

Au bout quelques instant le spécialiste se prononça :

" J'ai rarement vu une lame d'une telle qualité... Même mes armes font pâle figure à côté d'une telle merveille... Vous deviez être un bretteur de grand talent pour qu'un forgeron vous offre une telle lame ! Vous souvenez vous de la technique ? "
" Quelle technique ? " demanda l'autre en récupérant son bien...
" Je vois... Voyez vous, les samouraï sont les maitres incontesté d'un art qui consiste à se battre avec des katana... Ce genre de lames... Et les plus grand Maitres se voyait offrir des katanas d'exception par les meilleurs forgerons du monde... Signe d'une grande maitrise de leur art. De plus ils sont reconnus et respectés par la majorité des guerriers de ces terres. Vous comprenez ? "

Pyron baissa un instant la tête comme pour mieux assimiler autant d'information d'un coup. Les secondes passèrent...

" Heu... Sire Pyron ? " Fit Gabriella en luit touchant l'épaule.

D'un coup, d'un seul, Pyron se redressa, arrachant un petit cri de peur à la belle et s'exclama haut et fort, de telle sorte que la moitié de la région soit au courant.

" C'est décidé ! "

Silence pesant et interrogateur...

" De quoi ? " tenta Ebrû.
" J'deviendrais l'plus grand maitre samouraï de tous les temps et vous s'rez mon maitre ! "

La guérisseuse afficha un air déconfit, tandis que le samouraï se plia de rire avant de répondre :

" Je veux bien te donner des conseils si tu nous suis jusqu'à Tulorim mais je ne peut pas être ton maitre... Le serment que j'ai prêter à la guilde me l'interdit... Mon savoir lui est réservé. "
" Alors j'trouvait un aut' maitre qui f'ra d'moi l'plus grand maitre samouraï d'tout les temps ! "

Les deux compagnons se remirent à rire tandis que Pyron ne comprenait pas pourquoi ils riaient, mais peu importe, il avait un objectif autre que de manger. Il voulait devenir le plus grand samouraï de tous les temps.

C'est donc sous le soleil couchant et après une demi-journée d'une nouvelle vie qu'une alliance quasi légendaire naquit... Enfin légendaire... C'est un doux euphémisme... Bref c'est ainsi que naquit le groupe du Samouraï, de la Guérisseuse et de l'amnésique...

Le dernier fait un peu tâche...


Partie seconde : Tulorim


Nous avions précédemment laissé notre bon Pyron aux côtés d'une jeune guérisseuse au doux nom de Gabriella Noarantis et du grand samouraï, Ebrû Rotandill, qui n'est pas si grand que cela d'ailleurs... Soit ! Je reprendrais donc mon récit en ce point, mais je passerais sur la partie de la discussion la moins intéressante de ce début de soirée... Début de soirée dans le récit je parle... Enfin bref ! Je vous résumerais ce passage en quelques lignes un peu plus tard, mais avant tout, attaquons nous à la description de nos deux nouveaux protagonistes que je n'ai point eu le temps de décrire précédemment pour ne pas freiner le récit.

Or donc ! Commençons par ce cher Ebrû Rotandil.

Allons d'abord à l'essentiel : humain, quarante-six ans, samouraï et maitre d'arme. Passons maintenant à toute la confiture des descriptions... Ebrû est un homme de taille moyenne que nous situerons aux alentours d'un mètre soixante-cinq, le teint légèrement jaune pâle et les yeux bridés, il appartient clairement au peuple d'Ynori, mais ça, Pyron ne peut le savoir... Ses cheveux sont aussi noirs qu'un ciel sans lune et ses yeux sont bruns très foncé avec quelques pigments plus clair donnant l'impression que ses iris sont deux minuscules voûtes étoilées.
Il porte, lui, un kimono de soie noire aux reflets argentés et son katana bizarrement jamais attaché sur sa gauche à sa ceinture, endroit où il devrait se trouver, mais il le tenait à la main. Comme s'il avait peur qu'on lui vole.

La différence entre un kimono et un dogi ? Et bien pour commencer le dogi est beaucoup moins ample que le kimono et beaucoup moins long... Mais pour faire simple, retenez ceci, chers petits amis : Kimono, pour s'habiller bien car il est riche en décorations et est généralement fait de soie précieuse. Dogi, pour l'entrainement au combat dans les arts martiaux en général du genre karaté etc. Mais surtout d'une couleur unie et sans coutures ou broderies superflus.

Revenons en à Ebrû... Comme je disais il portait toujours son katana dans sa main gauche, choix d'ordre pratique et non sécuritaire... Il n'y a que les inconscients pour voler le katana d'un samouraï. Bref !
Nous terminerons par dire qu'il s'est forgé une réputation assez conséquente à son niveau... Il est en effet assez réputé, mais est loin d'être le meilleur... Pour ce qui est de son passif, j'en ferais le descriptif à un autre moment, car il ne nous intéresse en rien ici.

Passons maintenant à la douce et belle Gabriella Noarantis. Douce et belle jeune femme au premier abord elle s'avère être extrêmement sévère dans sa façon d'être... Enfin. Pareillement, l'essentiel : humaine, vingt ans, guérisseuse. Et passons aux dorures de la disciplines : la description détaillée ! Donc bon... Hum... Cette jeune femme à un physique bien particulier, à commencer par ses cheveux semi-longs rouges sang en bataille... Je vous le concède, il s'agit bien d'une nouvelle bizarrerie de la nature et c'est loin d'être la dernière... Pyron rencontra nombres de personnes particulières au cours de sa vie... Revenons en à nos moutons... Elle devait mesurer dans les un mètre soixante et des poussières et peser à peine plus lourde qu'une plume... Elle n'en était pas moins fort agréable à regarder, à admirer, bref... Elle était physiquement intelligente.
Sa tenue vestimentaire était par contre, fort particulière... En effet il s'agissait d'une robe blanche aux multiples sophistications, inutiles de primes abord et inutile de bis abord... Comme quoi les expressions littérales... En effet, le bas de sa charmante tenue était taillé en pointes noires... Des sortes de ceintures parcouraient son pan droit sur lequel étaient posées des carrés, de ceinture pour pas changés, renversé à quarante-cinq degré environ. Le pan gauche de la robe se voyait agrémenté de losanges noir au centre blanc sur une bande beige... Notons au passage la présence, moins remarqué certes, de quelques autres losanges sur le col et les manches moulantes...

Vous me suivez toujours ? Tant pis ! Continuons...

Le plus perturbant est que Pyron était le plus imposant des trois or il en était également le plus stupide... Mais ceci n'est dû qu'au hasard de la nature...

Enfin... Nous dirons simplement que l'un était simple, Pyron, l'autre en imposait, Ebrû, et enfin que la dernière était sophistiquée, je vous le donne en mille : Gabriella.

Reprenons maintenant le récit où nous l'avions laissé, mais en passant une phase de débat fort peu intéressante...

L'alliance entre les trois comparses s'était tissé de façon implicite dans le dialogue et comme à son habitude, Pyron n'avait pas saisi la subtilité du traité. Il fallut donc que dans les échanges qui suivirent, Ebrû et Gabriella lui expliquent précisément et sans sous-entendus qu'ils marcheraient ensemble jusqu'à Tulorim au moins... Quand je vous disais que Pyron ne comprend rien aux sous-entendus... Ha oui, pour ceux qui auraient déjà oublié que je l'ai dit, détournez vous de ce récit, car, si vous voulez tout saisir de l'histoire, il faudra vous souvenir de tous les détails des péripéties de notre bon vieux Pyron. Pourquoi ? Tout simplement pour trois raisons... Ce récit n'est qu'une histoire de souvenirs, de prévisions et de hasard... Si votre mémoire vous joue des tours, je vous conseille de prendre note du moindre détail...

Or donc, nous disions, que Pyron mit le temps avant de comprendre qu'il accompagnerait, s'il le souhaitait, les deux voyageurs qu'il avait rencontré... Bien entendu, les deux autres avaient vite compris à quel point notre idiot chéri était... Idiot... Mais ils étaient heureux d'accueillir un tel énergumène qui rendrait les soirées moins moroses... On se doute en effet que les discutions entre un homme de plus de quarante ans et une femme de vingt ans doivent être passionnantes au plus haut point, écart de génération oblige... Ce fut donc avec beaucoup d'humour que nos trois " aventuriers " passèrent le reste de la soirée. Pourtant, une question d'Ebrû fit revenir un peu de sérieux dans cette pagaille...

" Pyron. "
" Quoi ? "
" Tu n'as rien dans ton sac qui te permetrais de retrouver ton passé ? "
" Ba... J'ai un carnet ou un Pyron v'lait écrire tout'son histoire... Pourquoi ? "
" Mais c'est à toi idiot ! C'est toi Pyron ! "
" A tiens c'est vrai ça ! "

Gabriella éclata de rire... Elle n'en pouvait plus et commençait à pleurer sérieusement... Ebrû, consterner par tant de niaiserie, pris le carnet que Pyron lui tendait et commença à le feuilleter avec sérieux...

" Ariza Derante Fortomia ... " fit-il en lisant le bout de papier.

D'un coup, le rire de la guérisseuse cessa et son sérieux lui revint...

" J'ai déjà vu ça quelque part... Ca avait un rapport avec une histoire de fin des races ou je ne sais trop quoi... "
" Oui... renchéri le samouraï. Maitre Asvalov m'avait répété ces mots une fois... Il m'avait donné leur signification mais ce n'était pas signe de bonheur... "

Pyron s'invita dans la discussion, signe d'une grande curiosité :

" Connait pas Aspaplof... Et pui, comprend rien à ces mots donc gardez les si vous v'lez... "
" Imbécile ! Ces mots vont peut-être te mener à ton passé et toi tu t'en moque... "
" Pourquoi pas ? C'pas important l'passé... "

Ebrû aurait égorgé Pyron sur le champ si Gabriella ne l'en avait pas empêché...

" Idiot finit ! C'est le passé qui détermine qui tu est ! C'est lui qui détermine ton but et ton avenir ! C'est la base même de ta vie ! Sans passé tu n'est rien ! "

Pyron eu soudain l'air sérieux, voir effrayant... Son regard se vida de toute émotion et fixa Ebrû, tout en glaçant le sang de la guérisseuse.

" Tout ce que tu viens de dire... Un tas de conneries... Le passé ne détermine pas qui tu es... Il détermine ton paraitre auprès des autres... Ce sont tes idéaux et tes convictions qui déterminent qui tu es réellement... Ce sont tes choix qui déterminent ton but... Et l'avenir ne peut être déterminé, même pas par les dieux s'ils existent, car c'est la providence qui le détermine... Quant à ce que tu as dit en dernier... Je n'ai pas de passé et pourtant je suis quelqu'un... Je suis Pyron'tyr Kalerneck et je deviendrais le plus grand bretteur de tous les temps... Mais tu as raison... Je vais garder ce bout de papier, car devenir le meilleur est un objectif que je ne saurais accompli qu'à ma mort... Par contre, trouver la signification de ces termes est un objectif à court terme... "

Le samouraï ne répondit pas... L'espace d'un instant, le temps s'était arrêté pour laisser Pyron parler... Il avait vu un démon apparaitre devant lui... La pression était insoutenable... Puis tout redevint comme avant et l'idiot repris son air ahuri.

" Ba... Qu'est-ce y'a ? J'ai di un truc'ki fallait pas ? "

Les deux autres ne répondirent pas... Ils ne savaient plus quoi dire ou quoi faire, décidant assez vite de se coucher... Seul Pyron eu le sommeil profond...

Au réveil, notre amnésique national fut surpris en voyant les têtes fatiguées de ses deux nouveaux collègues... Il ne comprenais pas que l'on ne puisse pas être bien réveillé après une bonne nuit de sommeil... Personne ne lui explique qu'encore il aurait fallut qu'elle soit bonne, la nuit. Par contre, tout idiot qu'il était, il compris qu'il avait une faim de loup au réveil mais ne compris le refus de Gabriella quand il mendia nourriture et eau auprès d'elle... Personne ne lui expliqua que leurs réserves étaient épuisées car il arriverai dans la soirée à Tulorim. Les deux comparses avaient prévu juste ce qu'il fallait en nourriture pour le voyage.

Le petit groupe, vraiment petit, ne tarda pas à lever le camp et se mettre en route, montant et descendant les collines à une vitesse impressionnante pour des marcheurs... Même si Pyron ne s'en rendait pas compte, contrairement à Ebrû, son corps avait été fort bien entraîné par le passé. Cette observation trotta dans le crâne du vieux durant le reste de la journée... Si, si... Quarante six ans c'est vieux ! Par rapport au deux autres, clairement, mais même par rapport à la population... Il est vieux un point c'est tout... C'est moi qui raconte ! Donc c'est moi qui décide ! Je disais donc qu'Ebrû était vieux, et qu'il avait réfléchit toute la journée sur le cas de Pyron... Au bout d'un moment il s'arrangea pour pouvoir parler à Gabriella sans être entendu de l'autre phénomène :

- Même s'il à l'air inoffensif, méfie toi de lui... Reste constamment sur tes gardes !
- Pourquoi ? Il ne ferait pas de mal à une mouche ! Et il ne sais plus se battre... C'est un enfant sans défense...

Le samouraï lâcha un " tss " très significatif et repris :

- Réfléchit et observe...

La jeune guérisseuse s'exécuta sans comprendre ou voulait en venir son acolyte... Elle observa l'idiot quelques minutes et tenta quelques raisonnements mais ne compris toujours pas et s'en retourna vers son aîné :

- Je ne vois pas en quoi il est dangereux... dit-elle. Même à le voir se dandiner comme ça, on voit clairement qu'il est déficient mental...

Il est fort vrai que la démarche de Pyron laissait perplexe. Il marchait les pieds bien écarté, les bras vers l'arrière, le corps courbé en avant. Ridicule de prime abord.

- Il ne se dandine pas... repris le vieux. Certes il est amnésique mais tu as remarqué comme moi le sérieux de ses propos hier soir... Tu était tétanisé, comme moi... Il peut adopté un attitude effrayante et je pense que c'est un réflexe de son passé... Il devait agir comme ça avant et maintenant il recopie le schéma sans s'en rendre compte... Sa démarche s'explique de la même manière... Les jambes écartés pour abaisser le centre de gravité et donc être pus stable. Les bras en arrière pour pouvoir entamer une course sans être gêner par son propre corps et pour avoir un bras d'élan en plus. Le corps penché en avant pour une meilleur stabilité et un meilleur départ de course... C'est ainsi que moi même je devrait marcher au milieu de la nature et je le pourrais... Le fait qu'il sache comment se positionner n'est pas une surprise en soi car beaucoup de monde connaît cette démarche... Ce qui me perturbe c'est que c'est une démarche désagréable, fatiguante et contraignante, et donc notre corps par réflexe, se redresse. Mais lui à vaincu ce réflexe naturel et, en plus, l'a remplacer par un autre, celui de marcher ainsi...

Gabriella commençais à comprendre les inquiétude de son compagnon.

- Donc si il se comporte ainsi par réflexe, il peut se mettre à combattre et à tuer...
- Exactement, et tout laisse à croire que ce n'était pas un combattant de pacotille par le passé.

C'est à ce moment là que Gabriella compris une chose importante et qui lui sauvera la vie dans le futur : ne jamais se fier aux apparences... Quant à Pyron qui lui ne comprendrais jamais rien de toute évidence remarqua cette discussion privé et arriva vers eux joyeusement :

- C'est quoi ces cachotteries ?

Mais il ne fut pas très insistant sur ce point et préféra retourner à sa démarche de tueur...

La journée fut longue et les échanges franchement inintéressant c'est pourquoi je m'arrêterais ici pour cette partie... Je conclurais ceci par cela, ou l'inverse : ils arrivèrent à Tulorim en fin d'après-midi, près à accomplir ce pourquoi ils étaient là, sauf Pyron qui n'allait pas accomplir grand chose, mais bon...

_________________
La fiche technique de Pyron... Faut vraiment tout faire pour vous... Elle est là : ...
Une liste des péripéties... Vous le faites exprès ? Enfin bon... Allez voir là : ...
Une liste des personnages et un image d'eux ! Sa devient une habitude ou quoi ? ...
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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 12 Jan 2010 11:01 
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Le soleil commençait à peine à se lever quand Ssys avait quitté l'auberge, et l'air était encore froid de la nuit. Le vent marin chargé de sel n'était guère stoppé par les constructions de la ville, et il balayait de courants glacés toutes les terres entourant Tulorim. Le drow resserra sa cape autour de lui, et tenta de baisser encore son capuchon, sans succès. En dépassant quelques terrains pauvrement cultivés, se dit que cette brise salée, conjuguée avec l'aridité de l'endroit, devait être la raison pour laquelle la cité n'était pas connue pour ses fruits et légumes. Même les céréales semées ici avaient de la peine à donner bonne mine, et leur production ne suffisait probablement pas même pour la seule ville.

Comme l'astre du jour devait se lever sous peu, le shaakt décida de parcourir en premier le chemin en direction de l'est, avant de s'orienter plein sud, pour éviter autant que possible d'avoir à se tourner vers les premiers rayons de lumière. Il marchait vite, espérant pouvoir atteindre le temple avant que le jour ne soit trop présent. Pour le retour, il attendrait probablement la nuit, à moins que quelque chose ne le force à quitter plus rapidement le temple. Il jetait de temps en temps un regard circulaire à la garrigue en enlevant son capuchon, non sans avoir préalablement vérifié que personne ne se trouvait à proximité pour le voir, afin de ne pas perdre de vue sa destination. Par chance, le temple n'était pas caché par les reliefs du terrain, et il avait pu rapidement apercevoir le petit édifice dont le profil se découpait devant la forêt.

Pendant sa marche, il fut le témoin du réveil de la faune environnante qui attendait, avec impatience elle, le retour du soleil. Toutes sortes de petits mammifères couraient se cacher à son approche, disparaissant dans les trous sombres où ils avaient passé la nuit. Quelques oiseaux volaient déjà, piaillant de temps en temps pour rappeler leur irritante présence.

À l'approche du temple, tout était étrangement plus calme. Le jour était déjà visible à l'horizon, pourtant il régnait une lumière plus... grise. Plus diffuse, comme si la nature du temple cherchait elle aussi à éviter l'influence du soleil. La forêt, juste derrière, était calme et silencieuse, et Ssys soupçonna qu'aucune bête ne devait s'approcher d'ici pour obtenir pareil mutisme. L'humus semblait malade et rien ne poussait dans un rayon assez régulier autour de l'édifice, seuls régnaient tristement quelques arbres morts. Les seuls êtres appréciant vivre ici étaient des corbeaux, qui manifestaient bruyamment leur présence par force croassements. C'était tout ce qui constituait l'univers autour du temple: la désolation et la mort. C'était bel et bien la demeure de Phaitos et Thimoros.

Il n'y avait que les corbeaux ici. Ssys releva sa capuche, et observa le temple qui se dressait méprisant.

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"Le jour viendra où mon nom sera votre malédiction. Et alors vous désespérerez, car vous saurez que vous ne pourrez pas en réchapper." Ssys Del'rad'en Ser'nya
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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 25 Mai 2010 23:39 
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Quelques jours s'étaient écoulés depuis qu'Anthis avait quitté son village natal sur les conseils de l'Ancien Alburd et voyageait vers Tulorim, avec de rares pauses pour préserver le peu de victuailles qu'avait pu lui offrir le vieil homme. Combien de journées exactement, elle n'aurait sû le dire... Il lui était déjà arrivé d'accompagner son père lorsqu'il avait besoin d'aide pour un peu de commerce à Tulorim, mais à ce moment-là ils empruntaient un cheval et une charette à un voisin. Y aller à pied, sans monture, seule, c'était une autre histoire.
La route ne lui était jamais paru aussi dure et aussi meurtrière avec tous les cailloux pointus dispersés sur le chemin de terre. Du sang séché apparaissait déjà sur ses pieds et ses chevilles écorchées par les épines des différents végétaux qui bordaient la route. Elle avait quitté les bois, le village étant construit à la lisière de la forêt plus qu'autre chose. Anthis progressait à présent à travers la garrigue qu'elle avait toujours trouvée sinistre avec ses étranges plantes, bien que plus la forêt dans laquelle elle avait évoluée si longtemps... Sa chère forêt, si sûre...
(Si sûre...) Un frisson lui parcourut le dos, alors qu'elle se souvenait de ce qui lui était arrivée dans la forêt. La douleur, notamment... Elle n'avait jamais ressenti quelque chose comme ça. Et depuis ce jour, la cicatrice... et la chose. Alburd lui avait dit qu'il s'agissait du fluide de l'obscurité, la magie noire. Anthis ne saisissait pas totalement le concept, mais elle percevait néanmoins une sensation indescriptible qu'elle n'avait jamais connu.
C'était comme si quelque chose de vivant s'était lovée dans sa poitrine et battait en rythme avec son coeur. Quelque chose d'incontestablement sombre. Il lui avait fallu du temps pour accepter cet impression, et elle doutait de jamais s'y habituer un jour.
Fort heureusement pour elle, il semblait qu'elle n'ait pas à s'habituer à la douleur qui s'estompait depuis deux nuits. Lors de son premier arrêt à une auberge isolée, après avoir payé le lit (Anthis avait préféré économiser ses maigres moyens en se restaurant sur ses possessions plutôt que de payer également un repas), elle avait eu l'impression que sa tête allait exploser, qu'on forçait les portes de son esprit...
(Les portes de mon esprit... Il y a encore peu, une telle image ne me serait jamais venue à l'idée, mais maintenant... C'est presque comme si je savais que c'était la meilleure manière de traduire mon mal de tête. C'est comme si, quelque part, je comprenais l'influence qu'avait cette "magie" sur moi...) Une nouvelle fois, la jeune humaine frissonna. (Jusqu'où vais-je donc changer ? Qu'est-ce qui va m'arriver ?)
Anthis réalisa qu'il n'y avait qu'une seule manière de savoir, c'était de comprendre la nature de ce pouvoir qui s'éveillait en elle. Il lui fallait trouver quelqu'un qui puisse lui expliquer exactement ce qu'il lui arrivait et comment s'en débarrasser. (Il n'est absolument pas question que ce truc, quelqu'il soit, reste en moi ! Même si devenir un magicienne ça doit être marrant... Mais j'avais pas franchement prévue de commencer de cette façon !)
Elle frappa soudainement le sol d'un pied rageur tandis que les larmes lui montaient aux yeux. (Pourquoi ça m'arrive, ce truc !? Pourquoi je dois quitter le village !? Je sais bien que la magie noire est la magie de Thimoros, que c'est un mauvais dieu, MAIS J'AI PAS DEMANDE CA NOM D'UN CHIEN !!!) Sans plus se soucier ni de la douleur de son pied gauche ni du sol qu'elle remodelait à force de le frapper, elle commença à pousser un rugissement de colère qui monta rapidement dans les octaves. Mais au bout de instants, elle fut incapable de tenir le rythme. Avisant un rocher plat sur le côté de la route, elle s'y posa quelques instants, reprenant lentement sa respiration.
(Bon. Ce truc est en moi, et d'après l'ancien, il est pas près de partir. D'accord. Tout ce que j'ai à faire, c'est éviter de m'en servir, me renseigner, gagner quelques argent, et je paye le premier mage venu pour me guérir ! Ca devrait pas être trop difficile, non ?
Mais d'abord, il va falloir que je trouve une auberge pour la nuit, qui va pas tarder à tomber... Et pourquoi faut qu'il fasse aussi chaud !?)

Anthis reprit la marche lentement, sans se soucier de la sueur qui coulait le long de sa peau. Il ne lui était offert aucun choix... Elle devait rejoindre Tulorim et y trouver un travail pas trop pénible. Après elle trouverait bien une solution.
Il lui faudrait juste s'armer de patience...

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Lun 31 Mai 2010 22:30 
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Anthis vit la pierre malgré l'obscurité et l'évita de justesse, continuant à longer la falaise qui quelques mètres plus bas bordait quelques champs de blé. Vu la pluie qui tombait, la récole risquait bien d'être gâchée. La tempête était décidément tombée de nulle part, sans doute un dieu capricieux, vexé par une offense mineure ou tout simplement de mauvaise humeur et qui avait décidé de se changer les idées en jouant avec les races mortelles. A moins que la cause ne soit plus sombre et terrible... Le ciel pleurait-il une tragédie lointaine ?
Anthis n'en avait cure. Peu lui importait l'eau qui s'attachait à chacune des fibres de ses vêtements, peu lui importait le froid qui s'emparait de ses membres. Peu lui importait la fatigue et la douleur qui déchirait ses jambes. La jeune fille courait à en perdre haleine, son esprit concentré sur ses pas, ses yeux fixés sur son chemin, son coeur assailli par la peur.
Un éclair pourfendit le ciel, illuminant la falaise. Une brève et froide lumière qui dévoila dans toute sa cruelle réalité l'étrange scène de la jeune fille qui courait en prenant mille fois le risque de chuter et de se rompre le cou suite à un plongeon de plusieurs mètres. Une étrange masse semblait en effet se mouvoir en direction d'Anthis, une tâche grise qui semblait désirer engloutir l'humaine. Une masse dont se distinguait une dizaine de lueurs jaunes meurtrières.

Les loups avaient faim ce soir.

Anthis ne cherchait pas à se retourner. On lui avait fait certes répété à plusieurs reprises que lorsqu'un danger vous poursuivait, la première chose à faire était de fuir. Et d'essayer de trouver un lieu sûr. Tant que l'on n'était pas en sécurité, il ne fallait surtout pas regarder en arrière, surtout pas se retourner pour voir où en était le prédateur par rapport à vous. Car le simple fait d'entamer le geste vous faisait perdre de précieuses secondes pendant lesquelles il se rapprochait. On lui avait patiemment expliqué tous ces détails. Mais si Anthis gardait la tête droit devant elle, ce n'était pas parce qu'elle pensait à ces détails.
C'était la peur qui la forçait à ne pas se retourner. La peur de voir les yeux jaunes et les crocs, la peur de contempler son destin. Elle ne voulait pas mourir. Et seule la peur la maintenait en vie, bien loin de l'immobiliser elle lui conférait des ailes, de la force, et de la volonté. D'une manière ou d'une autre, sa conscience semblait s'harmoniser avec sa peur et l'écouter avec humilité, suivant le moindre de ses conseils. Et réduisant au silence toute pensée superflue qui aurait pu gêner sa progression. Y compris les pensées de désespoir, celles qui venait de la face rationnelle de son esprit. Ces pensées qui lui hurlaient qu'elle n'avait aucune chance de rejoindre les chaumières à la lisière des champs, dont les fenêtres ne laissaient passer aucune lumière qui puisse être associée à un quelconque feu.

Ces pensées que sa conscience refusait d'entendre et qui lui hurlaient que les loups étaient bien trop rapides.

Anthis sentit quelque chose et partit sur la gauche au moment où une paire de mâchoires dégoulinantes de salive se refermaient. Elle réalisa avec bonheur que sa jambe avait échappée de peu à la morsure.
Puis elle comprit vraiment la situation.
Deux des bêtes l'avaient rejointe. La première venait de la rater de peu et la seconde... Lui sautait dessus.
Le prédateur et sa proie basculèrent dans le vide.
Bien plus tôt qu'elle ne s'y attendait, Anthis perçut la terre meuble. Le choc, violent, fût pourtant moins dur que prévu.
Puis elle se sentit rouler sur le sol.
Par le plus grand des hasard, le loup et l'humaine étaient tombés sur la seule pente qui se trouvait le long de la falaise.

Si l'humaine avait eût à s'appuyer sur ses seules forces, se relever lui aurait été impossible. Mais une fois encore, la peur prit les devant et soumit son inconscient, la forçant avant même qu'elle ne s'en rende compte à s'appuyer sur sa jambe droite, à forcer sur le sol glissant et à se soulever.
Malheureusement, la manoeuvre lui prit trop de temps. Elle perçut un grognement. Et cette fois, elle n'eût que le malheureux réflexe de tourner la tête, sur un instant d'incertitude.
La bête lui sautait à la gorge.
Par pur réflexe, Anthis tendit naïvement ses bras, espérant stopper le molosse dans sa folle course. Celui-ci ne tint aucunement compte du dérisoire obstacle et ouvrit pleinement la gueule. Mal lui en prit cependant, car les mains de la jeune fille se callèrent sur sa propre gorge et celle-ci resserra instinctivement sa prise sur la fourrure grise de l'animal.
Sous le choc, Anthis fut propulsée par terre. Ses yeux révulsés ne quittaient pas le loup qui tentait de happer son visage à coup de crocs, les pupilles marquées d'une folie meurtrière.
Le contact entre leurs deux regards fut destructeur. La peur fut annihilée et laissa place à la terreur la plus absolue. Ses pensées abandonnèrent le champ de sa conscience, comme fuyant un invincible ennemi. Une seule demeura et résonna dans tous les recoins de son âme.

(Au secours...)

Cette invocation ne franchit même pas le bord de ses lèvres. Mais peu importait, car la puissance la plus à même de l'aider sommeillait dans son inconscient et perçut l'appel.
Le coeur d'Anthis fut soudain agrippé par un gantelet d'acier qui raffermit sa prise. La jeune fille perdit soudainement sa respiration. Elle songea immédiatement à porter la main à sa gorge... Pour se rendre compte que ses bras ne lui obéissaient plus. Ils serraient de plus en plus la gorge du loup, dont les yeux ne reflétaient plus la soif de sang, mais une peur animale face à une menace invisible.

Puis la chose se déchaîna.

Les mains d'Anthis furent soudainement enveloppées d'un linceul plus noir encore que la nuit, des volutes d'énergie sombre qui se concentraient entre ses doigts. Dans le même temps elle sentit comme un fluide glacé envahir chacune des veines de ses bras. Anthis pressentit quelque chose de terrible et tenta d'empêcher le froid d'atteindre ses mains, mais en vain. Au moment où ses doigts se frigorifièrent, l'énergie noire sembla se contracter puis exploser. Le linceuil s'étendit vers la tête du loup qui à travers ses pupilles exorbitées exprima une douleur telle qu'il n'en avait jamais connue.

Un instant plus tard, Anthis à genou récupérait son souffle, le loup à quelques mètres devant elle, sans saignement mais l'air essoufflé comme s'il était atteint d'une immense faiblesse. Ses compagnons de meutes formaient un demi-cercle autour de leur proie, incertains, comme s'ils s'interrogeaient sur la nature de celle-ci... Une simple proie... Ou un prédateur ?

« LA ! Elle est ici ! Ramenez vos fourches et apportez-moi la tête de ces sales bestioles !!!! » Les loups fixèrent instantanément la source du hurlement et aperçurent plusieurs humains, armés de faux, de fourches et de couteaux de cuisine pas du tout inoffensifs, au visage curieusement grimaçant que le doyen des loups reconnut comme l'expression d'un sentiment généralement annonciateur de malheurs très prochains : le « pas-content ». En moins de deux secondes, la meute face au retournement de la situation préféra opérer un repli stratégique (comprendre : ils détalèrent la queue entre les jambes. Littéralement.) quitte à abandonner le repas de ce soir. L'esprit d'un loup, bien que guidé par l'instinct, fait parfois preuve de réflexion et sait identifier la différence entre les niveaux de menace associés à une humaine toute seule et une meute d'humains passablement énervés, à en juger leurs cris. En l'occurrence, le niveau de menace était très, très élevé.

L'un des paysans, enflammé par la fureur du juste et surtout par la bêtise, jugea bon de lancer sa fourche vers les loups. Bien évidemment, il rata lamentablement sa tentative et, dans la foulée, fit échouer la poursuite puisque l'un de ses compagnons se prit les pieds dans l'outil et fit chuter tous ceux derrière lui dans son élan. Même le loup affaibli parvint à mettre les voiles et à rejoindre les siens, qui observèrent un instant le spectacle pathétique de la masse de brutes empêtrées avant de disparaître dans les ténèbres de la tempête.

« Hé petite ! Tu vas bien ? »

« Quelle idée de se promener dans la nuit ! Heureusement que ton gamin l'a vu par la fenêtre, Roran ! »
« Bon sang, elle est frigorifiée ! Dites aux femmes de préparer des couvertures et un repas chaud ! »
« Viens gamine, il faut te mettre à l'abri »
« Sales bêtes ! Aussi vicieuses que des démons ! »
« Bon sang, grouillez-vous, la pluie redouble !!! »

Ballotée par de puissantes mains, recouverte d'un manteau, Anthis était entraînée par les individus qui étaient venus à sa rescousse. Elle marchait à peine, presque soulevée par le robuste gaillard qui avait passé le bras gauche par-dessus son épaule et lui imposait un rythme difficile, mais ô combien nécessaire. Pourtant elle ne se plaignait pas. Elle ne réagissait pas à ce qu'il se passait autour d'elle, et ce, depuis que les loups l'avait encerclée. Depuis cet instant, elle regardait sa main droite d'un air absent...

Cette main qui avait libéré cette force... Cette force qui avait blessé le loup... C'était indéniable... C'était maléfique...

(C'était un souffle de noirceur absolue... Un souffle qui coule dans mes veines...)

Un des paysans vit malgré la pluie que la jeune fille pleurait. (Sans doute le choc) songea-t-il, plein de sagesse.

Mais il se trompait sur la cause.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 15 Juin 2010 14:07 
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Dinendal regardait Tulorim. La cité était encore loin, mais suffisamment prêt pour la voir au moins dans son ensemble. Non pas que la ville en elle même ait la moindre importance aux yeux du semi-elfe. S'il était venu jusque là, c'était uniquement parce qu'il s'était dit que s'il voulait retrouver ce paladin, la capitale serait le meilleur endroit ou commencer ses recherches.

Mais maintenant qu'il était là, il sentait la peur le tirailler. Il avait toujours été traité comme un moins que rien par son entourage, et il espérait que maintenant qu'il était partit d'Eniod il pourrait enfin développer sa vie comme il l'entendait. Comment allait réagir les habitants de la capitale à sa présence ? C'était la question qu'il se posait.

Il ferma les yeux quelques instants, et força sa peur a se mettre en sourdine. Il n'était pas encore capable de supprimer complétement ses sentiments, mais il faisait des progrès.

Le vent fit voler ses cheveux devant son visage, transportant en même temps encore un peu plus de poussière sur lui. Avec ses vêtements usés et sales, sa peau et ses cheveux emplis de poussière le faisant presque paraitre gris, il paraissait exactement ce qu'il était. Un voyageur épuisé par son voyage.

Dinendal poussa un long soupir. Il allait falloir qu'il se décide à entrer dans la cité...

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Lun 28 Juin 2010 17:27 
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Dinendal inspira un bon coup. Il était temps d'entrer dans cette ville. Attendre comme cela ne servait pas à grand chose. Au contraire, il n'en mettrait que plus de temps pour retrouver ce paladin.

Maintenant, ou aller ? Ce dont il avait besoin était des informations. Ou trouver cela ? La taverne lui vint de suite à l'esprit, mais il n'était pas vraiment à son aise dans ce genre d'etablissement. Non pas qu'il fut rééllement à son aise où que ce soit en ville. Mais la taverne avait pour lui quelque chose de dérangeant.

Sans compter qu'il risquait qu'on ne l'accepte pas du tout dans l'etablissement. Non, la taverne était à proscrire pour le moment. Mais alors, ou ?

Le marché ! Voilà un lieu ou il avait une chance de trouver des traces de son paladin. C'était d'après lui là qu'il avait le plus de chances de trouver ce qu'il cherchait.

Il se mit donc en route vers le marché de Tulorim, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire ou faire qui aurait une chance d'amener les gens a lui parler. Chose pas facile, il en était sûr, vu sa condition de semi-elfe.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Lun 28 Juin 2010 22:23 
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Le lendemain de son altercation avec l'esprit élémentaire, Alistair arrivait face à la grande cité de Tulorim, capitale du continent d'Imiftil, qui s'élevait à seulement quelques lieues de lui. Cette journée De marche avait été des plus déplaisantes. Le soleil de la saison avait tapé sur son corps, déjà endolori par les brûlures, pendant tout le trajet, et il n'avait trouvé que très peu de points d'eau sur le chemin.

Heureusement, sa nouvelle acquisition le protégeait quelque peu des coups de soleil, et sa finesse ne lui apportait pas beaucoup plus de chaleur qu'il n'en subissait déjà. Pour la troisième fois de la journée, le voleur contempla son gain. Une belle cape elfique, légère, mais d'une taille suffisante pour recouvrir l'intégralité du corps d'un humain adulte. Elle arborait des couleurs propices au camouflage en pleine nature. Il était aisé de faire passer un homme caché sous cette cape comme la partie d'un grand buisson, sous l'obscurité.

Il avait eu de la veine, ce jour là. Le tavernier avait couché sur place pour surveiller les ivrognes, une fois de plus, mais ça n'avait pas empêché Alistair de subtiliser la cape pendant le sommeil de tous, très tôt ce matin. Elle pendait sur la chaise d'un aventurier aux frêles épaules, et le voleur ne s'était pas fait prier pour la récupérer avant son départ. Il aurait bien prit quelques yus en plus, mais le tavernier avait ronchonné de manière inquiétante dans son sommeil, et il avait décidé de prendre la poudre d'escampette.

Le gredin fut tiré de ses rêveries à l'arrivée aux portes grandes ouvertes de la cité. Prudent, il accrocha sa bourse à un pan de sa cape et la dissimula du mieux qu'il put, avant de redresser la tête et d'entrer dans la ville, souriant furtivement, comme à chaque fois qu'il préparait un mauvais coup.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Lun 19 Juil 2010 17:10 
Bartimus marchait depuis le début de la journée. Il était fatigué, mais il ne l’était pas assez pour profiter de la fraîcheur du soir. La nuit arrivait vite et le froid s’installait encore plus vite. Même pour un homme comme lui, un habitué comme lui, la nuit était froide, trop froide. Il se demandait même pourquoi la nuit était aussi glaciale. Il avait bien voyagé vers le Nord, mais pas tant que ça. Il commençait à avoir peur, il ne comprenait pas pourquoi, mais il avait peur, de plus en plus peur. De seconde en seconde, il se sentait enfermé. Il se sentait dans une boîte qui rétrécit de plus en plus. Sa claustrophobie s’installait, pourtant il n’était pas dans un piège, au contraire, il commençait même à savourer sa liberté lorsque cette sensation. Une sensation profondément désagréable qu’il éprouvait lorsqu’il se trouvait emprisonné dans un petit espace. Une sensation suffocante, comme si une montagne commençait à rouler sur son abdomen. Tout à coup, il vit un homme s’approcher, l’homme le regardait droit dans les yeux. Un regard empli de noirceur. Le regard d’un assassin. Bartimus commençait à comprendre pourquoi il éprouvait cette peur. D’après les histoires qu’il pu entendre lors de ses nombreux voyages, les assassins avait des pouvoirs. En particulier, le pouvoir d’instaurer votre plus grande peur dans votre âme. Ils prennent vos peurs, les agrandissent et vous les renvois sous forme de poids. Un poids qui pesse sur vous à un point tel que vous ne pouvez plus respirer, vous ne pouvez plus bouger. Cependant, une autre rumeur disait que les assassins avaient besoin de concentration, qu’ils devaient concentrer une multitude de forces négative dans leur esprit afin de faire peur à leur cible. Une force négative extrême, une force meurtrière, en fait, ils devaient s’imaginer en train de tuer leurs victimes. Mais ce détail, Bartimus ne le savait pas. Il pensait seulement que l’homme avait besoin de concentration. Il essaya donc de le déconcentrer.

« Votre truc ne marche pas sur moi ! »

(Pourvu que le mien fonctionne)

« Quel truc ? »

Il avait réussit, un sourire se dessina sur son visage et il prit sa cape de dissimulation (Un cadeau de sa mère) et disparut aux yeux de l’assassin.

« Ah ! J’ai compris… vous vouliez que je perdre ma concentration. Vous être très intéressant comme cible. Habituellement, mes cibles sont beaucoup plus faciles. Vous aviez raison, mon truc n’a pas marché sur vous. Je suis en plein entraînement. Par contre, votre truc a très bien fonctionné sur moi. J’aimerais bien le connaître. »

« Seulement si vous me promettez de me faire aucun mal ! Et désarmez-vous ! »

« D’accord c’est promis. »

Bartimus réfléchi, il se demandait s’Il fallait bien faire confiance à cet homme. C’était un assassin et s’il était une vraie cible, il n’aurait plus aucune chance. Par contre, il croyait à son histoire, il croyait que cet homme semblait jeune pour être un assassin, il croyait qu’il était effectivement en entraînement. Il ôta sa cape. Le devant lui n’essaya pas de reprendre son emprise sur lui. Peut-être pour instaurer une confiance… une confiance de naïf.

« Je voyage beaucoup. J’ai déjà entendu des histoires sur les assassins, elles racontaient que vous avez besoin d’une certaine concentration. N’affirmez rien, ainsi cela restera une rumeur et vous aurez la conscience tranquille de ne pas avoir trahis vos semblables. En échange de ma vie, je me trahirais moi-même en dévoilant mon propre secret. La façon dont j’ai disparu s’explique assez facilement. Je détiens un objet précieux, très précieux. Il s’agit d’une cape de dissimulation. La voici… »

Tout à coup, l’homme sortit un couteau et sauta sur Bartimus. Il se pencha et l’homme passa par-dessus.

« Vous m’aviez promis ! »

« De vous faire aucun mal ! Mais un objet aussi rare mérite d’être avec moi. Je veux simplement le prendre et je vous laisserais la vie sauve. »

« D’accord, je fais un autre marché avec vous. Vous me laissez partir sans histoire et je n’irai pas voir votre maître et lui raconter que vous avez trahi votre espèce. »

« Il vous tuera ! »

« Peut-être, mais vous aussi »

« Pas si je vous tue maintenant ! »

« Vous oublier que c’est toujours moi qui ais la cape ! J'ai suffisamment de temps pour me cacher»

« D’accord ! Partez ! Mais courez, courez vite, car je pourrais changer d’idée. »

Tout à coup, la fraîcheur de la nuit était beaucoup moins fraîche… Bartimus courait et il réchauffait son corps ainsi. Il trébucha, regarda derrière lui, l’homme n’était plus là… Il remit sa cape, se coucha sur le sol et s'endormit. Il rêva de l’assassin. En fait, c’était plutôt un cauchemar, le cauchemar qu’il aurait dû vivre s’il ne s’en était pas sortit. Il aurait probablement souffert. En tout cas, dans son cauchemar, il souffrait grandement, il éprouva la même sensation que la journée précédente. Une énorme pression sur son abdomen. Il avait de la difficulté à respirer, il s’agitait. Lors de son réveil, il chercha l’assassin. Il avait la profonde impression qu’il se trouvait près de lui. Peut-être à cause de son cauchemar, mais c’était un peu trop réaliste à son goût… Il se leva et chercha un cours d’eau pour se laver. Il sentait l’odeur de la ville et il essayait d’être moindrement propre. Les gens le fuyaient souvent à cause de son hygiène. Il se déshabilla et entra dans l’eau. Il fit une courte baignade puisqu’il avait de nouveau sentit la présence de l’assassin.

(C’est incroyable l’emprise qu’ils peuvent avoir)

Il reprit son chemin. Alors qu’il reprit son chemin, il vit l’assassin s’approcher.

« Vous avez changé d’idée ? »

« Heureusement pour vous, non. Je voudrais seulement vous avertir. »

« M’avertir de quoi ? »

« Notre rencontre n’est pas passé inaperçu… Un homme vous surveillait. Je ne sais pas pourquoi, mais il avait l’air de regretté que je vous laisse en vie. Bref, nos principes interdissent toutes sortes de témoin alors je l’ai tué. C’est en partie pour ça que je vous laisse en vie… ma soif est satisfaite. Je vous laisse donc et vous conseille de toujours surveiller vos arrières. »

« Je l’avais effectivement remarqué. J’ai l’impression d’avoir un ennemi qui m’est inconnu. Un ennemi invisible. Quelqu’un m’en veut et je ne sais même pas pourquoi. Merci de m’en être débarrassé. Maintenant je dois vous laisser. J’ai une chasse à faire. »

« Attendez ! J’ai un assez gros repas pour deux, je n’aurais pas tout mangé de toute façon. Venez avec moi, nous pourrons partager un dîner. Ça fait longtemps que je n’ai aucun contact avec la société. »

« Devrais-je vous faire confiance ? De toute façon vous pourriez bien me mentir. Puisque vous avez tenu votre parole hier je veux bien accepter votre proposition. J’aimerais seulement imposer la même condition qu’hier. Ne me faites aucun mal et ne volez pas mes biens. »

« Oh ! Cette histoire est déjà oublié ne vous en faites pas. »

« De toute façon j’aime trop l’idée de manger un repas pour refuser ! »

« Dans ce cas, allons-y ! »

Ils fessaient demi-tour et s’enfonçaient dans les bois. Quinze minutes plus tard, ils étaient arrivés à une sorte de repère. Ou plutôt, une grotte. Un animal était en train de cuire sur le feu et un autre était en train de s’approcher. Bartimus n’avait pas vu l’assassin partir mais hurla pour faire fuir l’animal. Lorsqu’il se retourna, il vit l’assassin avec un arc. Il vissait encore les bois. Le regard froid, le regard… le même regard lors de la mésaventure la journée précédente. Un regard de tueur, un regard qui sème la peur. Il commençait à voir la même sensation de poids, mais en beaucoup moins fort, comme si l’assassin pouvait contrôler la force à laquelle il envoyait cette onde. L’homme tendit la corde de son arc et la lâcha. Ils partaient dans le bois en direction qu’avait pris la flèche. Elle était plantée dans le sol. Cependant, face à cette flèche, l’animal que Bartimus avait vu était planté là. Celui-ci regardait la flèche comme un homme stupéfait, surpris, un peu comme Bartimus face à l’assassin.

« Je ne voulais pas gaspiller une flèche pour ça… »

Il prit l’animal par les pattes, attacha les pattes avant ensembles et fit de même pour les pattes arrières. Il assembla les cordes avec une autre comme pour former une sorte de poignée. L’homme prit cette dernière corde et la mis sur son épaule. Les deux retournèrent au campement et l’assassin alla entreposer sa victime dans la sorte de grotte. Bartimus en profita pour regarder à l’intérieur. Il n’y avait rien apart un peu de bois et des provisions. Un lit s’étalait par terre. Si on peut dire un lit… On aurait plutôt dit une peau. L’homme dormait sûrement par terre comme lui. Ils ne prirent pas plus de temps et sortirent dehors. Ils commencèrent à manger. Le repas était délicieux. Bartimus était surpris de la saveur.

(Comment ça peut-il être aussi bon ? C’est impossible !)

« C’est bon n’est-ce pas ? Mes maîtres m’ont donnés des conseils pour aller chercher dans la nature. Le truc c’est d’entrer dans la nature, de chercher la saveur sauvage de la nature. »

(Je devrais écouter ses conseils… Je pourrais mangé quelque chose de bon pour une fois.)

« Merci pour tes conseils. J’en prends note »

Ils finirent de manger et Bartimus partit en direction dans la ville. Il arriva du coté de l’Auberge du Pied Levé.



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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Ven 20 Aoû 2010 17:03 
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Même si je n'avais pas bougé proprement dit, j'étais essoufflé et je suais comme un boeuf en rûte. Je m'étais arrêté quelques mètres plus loin de mon arrivée dans les cultures. Cela dit, était-ce vraiment des cultures? C'était presque le désert, les plantes devaient mourir facilement ici. Pas une once d'humidité dans l'air, c'est à croire que même à l'entour de Tulorim, la mort guète. J'ouvrais la cage doucement, observant celle que j'avais sauvée. C'était une belle jeune femme à la longue chevelure rousse, elle était blessée et sale. Mais je pouvais pas m'empêcher de rougir en la voyant, c'était la première fois que je voyais une femme nue. Les elfes pouvaient grandement envié sa beauté naturelle.

"Tu n'as plus à rien craindre descend donc".

Je lui faisais un sourire réconfortant et un regard confiant.

"Tu ne dois pas avoir peur de moi".

J'enlevais ma cape m'apprêtant à couvrir la jeune fille.

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Killak Goddien, Elfe Blanc, Rodeur


Dernière édition par Killak Goddien le Mar 24 Aoû 2010 10:38, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Lun 23 Aoû 2010 09:11 
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Tarjha était essoufflée. L'échappée belle l'avait effrayée malgré tout elle s'acharnait toujours à essayer de détacher son frère. L'homme revint à l'entrée de la cage, dont la porte était toujours ouverte, et s'approcha d'elle avec des gestes lents et prudents. La jeune femme le regarda et recula jusqu'à ce que les barreaux dans son dos l'empêche d'aller plus loin. Elle se mit à tirer plus vite sur les chaines. Quand à au loup, il se mit a renifler l'homme avec de petits grognements mais il n'avait pas l'air d'avoir peur.
L'elfe se mit à parler. Le son de sa voix était doux et résonnait comme une musique dans la tête de la jeune femme.


-"Tu n'as plus rien à craindre descend donc"

Il s'approcha un peu plus et retira la cape argentée qui couvrait son dos pour la porter en direction de Tarjha qui eut un nouveau mouvement de recul. Il lui sourit avec un étrange regard doux.

-"Tu ne dois pas avoir peur de moi"

Le loup se coucha tranquillement dans la cage et la surprise pouvait se lire sur le visage de tarjha. Il est vrai que cet homme semblait être gentil puisqu'il portait sur lui des odeurs d'animaux et de forêt. La crainte était néanmoins toujours présente.
Elle se releva d'un coup lorsque la cape toucha ses épaules. Cet effort avait été trop important pour son corps et elle eut un vertige. Elle se rattrapa aux barreaux.
Les jours passés en captivité l'avait affaiblie physiquement. Ses jambes était devenues très maigres et on voyait sans mal ses os sous sa peau fine. Son regard s'était tout à coup changé, il n'avait plus cette lueur de rage et de peur mais était devenu doux et légèrement vitreux. Elle regarda l'elfe, ses cheveux lui couvraient à moitié le visage, et elle prononça un mot qu'elle connaissait bien maintenant.


-F...Faim...

Sa voix était faible et chantante, et comme si ce dernier effort avait était trop important, elle s'évanouit. Son esprit vacilla dans le brouillard. Elle sentit ses jambes céder sous son corps et entendit son frère se lever et grogner. Puis tout à coup plus rien ne parvint à son esprit. Elle tomba de toute sa hauteur, rencontrant les bras de l'elfe qui l'attrapa puis la posa doucement sur le sol de la cage.

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Dernière édition par Tarjha le Lun 30 Aoû 2010 13:38, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 10:51 
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-F...Faim...


Après ce mot, la jeune fille s'était évanouie. Il fallait que je trouve de la nourriture, ce qui n'était pas simple dans une région comme celle-là, il fallait aussi que je trouve du bois. Tout ce que je possédais c'était deux silex pour faire des étincelles. Il fallait que la jeune fille boive absolument, la faim ce n'était rien comparé à la soif, une personne hydratée survie mieux à la faim, c'est bien connu.

Je rentrais dans la cage, je voyais le louveteau, il était vraiment mignon. Je sortais de mon sac une gamelle et ma gourde remplie d'eau. Je versais un peu d'eau dans la gamelle et la rapprochait du petit loup. Je prenais mon épée et coupais ses chaînes.

Je m'approchais ensuite de la jeune fille et j'essayais de la réveillée.

"Allez réveille-toi s'il te plait"


J'avais pris un ton très doux pour ne pas lui faire peur. Je lui caressais la joue avec le côté gauche de mon pouce et je lui retirais les brindilles, les feuilles mortes et la terre de ses cheveux. Je versais un peu d'eau dans le creux de ma main et en versait sur ses lèvres.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 14:20 
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Désormais libéré de ses chaines, le louveteau s'approcha de la gamelle d'eau et après s'être désaltéré, fit quelques pas pour jouir de sa liberté retrouvée. Il vint ensuite poser sa truffe près de Tarjha en prenant soin de ne pas trop s'approcher de l'elfe.
Tarjha sentit sur sa joue une sensation agréable. Ses paupières vibrèrent légèrement, sa conscience lui revenait petit à petit. Elle sentit un liquide sur ses lèvres qui bougèrent toutes seules. L'eau était fraiche. Soudain elle entendit l'elfe lui parler doucement.


-"Allez réveille-toi s'il te plait"

Tarjha ouvrit enfin les yeux. Elle se mit à bouger légèrement puis vit l'elfe au dessus d'elle, ses long cheveux noir tombant en cascade sur son visage. Elle se releva alors d'un bond, la cape qui la recouvrait tomba à ses pieds. Elle fixa l'elfe quelques instants puis vit la gamelle d'eau et se jeta dessus et la vida. Elle était penchée au dessus et lapait l'eau avec la même attitude qu'un animal.
Après avoir fini toute l'eau elle reporta à nouveau son regard vers l'elfe qui s'était mis à caresser le louveteau sur le museau. Étrangement celui ci ne semblait pas vouloir se défendre. La jeune femme était encore faible et elle n'avait pas vraiment envie de fuir. Elle ignorait pourquoi mais l'elfe ne lui fesait pas peur contrairement aux hommes qu'elle avait croisée depuis. Elle s'approcha du louveteau et le pris sa tête dans ses mains avec un air tendre. Il était libéré de ses chaines et elle avait la sensation que leur calvaire était fini.

Le ciel commençait à s'assombrir et la nuit n'allait pas tarder à arriver. Une petite petite chouette vint se poser sur l'épaule de l'elfe. C'était donc cette odeur que Tarjha avait senti sur l'elfe. Elle savait maintenant qu'elle n'avait pas de raison d'avoir peur de lui. L'animal portait dans son bec plusieurs branches et brindilles. Tarjha regarda la petite chouette et leurs regards se croisèrent.

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Dernière édition par Tarjha le Jeu 26 Aoû 2010 10:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 15:00 
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Je rougissais encore devant la nudité de la jeune fille, mais je devais faire avec. J'avais été chercher un peu de bois pour le feu. Il ne manquait plu que la nourriture, j'allais aller une fois le feu allumé, cette endroit grouillait de rats, de serpents et de petites bestioles. Je passais devant la fille et je la regardais, je prenais ma gourde et buvais. Je déposais cette dernière, prêt du chariot. Les chevaux était encore là et c'était contre ma nature de manger une bête aussi belle et aussi intelligente et je ne pouvais pas les laisser là sans nourriture. Je séparais alors les chevaux du chariot. La minute d'après, ils étaient déjà très loin.

Je m'approchais d'un endroit plat et commençais à y installer des branches. Une fois fini, je frottais les silex l'un contre l'autre pour faire une étincelle. Le feu prenait après dix bonnes minutes. Je sortait ma gourde remplie de tord boyaux. J'en versais un peu sur ma plaie pour désinfecter et la douleur pouvait se lire sur mon visage. Je déchirais le bord de mon pantalon pour fabriquait un bandage de fortune.

Une fois cela fait, j'allais prêt d'un buisson et le secoua assez fort, mais rien ne sortait au bout du troisième, quatre gros rats en sortaient, j'en tué deux grâce à mon épée et deux autres en leur écrasant la tête, j'avais horreur de ces pratiques, mais c'était pour ma survie. Je me retournais vers la jeune fille et je m'étais ma main sur mon coeur et parlait à la fille.

"Bonjour, mon nom c'est Killak et toi?"

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 18:10 
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Tarjha se mit à observer l'elfe qui semblait farfouiller dans les buissons. Il revint avec quatre gros rats dans les mains et la jeune femme pencha la tête d'un air interrogateur. Puis lorsqu'il bu elle pencha de nouveau la tête et se mit à imiter son geste avec ses mains vides. Elle attendit quelques instants après qu'il soit sortit puis décida de sortir de la cage suivie de près par son jeune frère. Cela fesait très longtemps qu'elle n'avait pas foulé le sol et la terre. Comme si toute sa fatigue s'était envolée elle se mit à courir et bondir autour de son frère qui se mit à faire de même. Elle souriait et ses cheveux flottaient légèrement dans son sillage.
L'elfe avait détaché les chevaux. Ceux-ci n'attendirent pas une seconde de plus et se mirent à courir droit devant eux, hennissant de plaisir. Tarjha se mit à leur courir après. Elle était rapide et agile mais elle s'arrêta rapidement pour revenir vers le chariot. Sa fatigue revint si rapidement que la jeune femme eut un nouveau vertige.
La nuit était presque complètement tombée. L'elfe s'était assis à côté des branches qu'il avait mis en place et frappait deux morceaux de pierre l'un contre l'autre. La jeune femme et son loup se rapprochèrent et regardèrent avec attention les gestes précis de Killak. Tarjha attrapa deux cailloux et se mit à imiter les gestes de l'elfe. Soudain d'une étincelle, une flamme jaillit. La sauvageonne eut un mouvement de recul. elle n'avait jamais vu de feu et pris peur. Elle s'était recroquevillée sur ses quatre membres et montrait les dents. Après quelques instants elle se rapprocha et porta sa main en direction du feu. C'était chaud, très chaud, de plus en plus chaud. Soudain elle retira sa main avec un petit grognement et le mit à lécher sa main. L'elfe la regarda avec un regard inquiet. A la main il tenait une fiole et l'odeur qui s'en échappée arracha une grimasse à la jeune femme. Elle sentit qu'il s'en était mis sur le bras et ne comprit pas pourquoi il était en train de poser un morceau de peau dessus.
Il regarda soudain la sauvageonne en faisant un geste étrange.


-"Bonjour, mon nom c'est Killak et toi?"

Elle pencha la tête quelques seconde puis répéta le geste.

-Bon...jour... nom Killak... toi?

L'elfe eut une expression surprise puis amusée sur le visage. Tarjha le regarda d'un air surpris et répéta la phrase encore une fois.

-Bonjour, nom Killak, toi?

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Dernière édition par Tarjha le Jeu 2 Sep 2010 15:20, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les terres autour de Tulorim
MessagePosté: Mar 24 Aoû 2010 18:44 
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La jeune fille était étrange, mais je comprenais vite pourquoi. Elle était nue et sale, ça ne la dérangeait absolument pas. Elle était accompagnée d'un louveteau. Elle avait l'air effrayée par le feu.

Tout cela et certain petit détail de son attitude me faisait penser à une histoire que mes parents me racontaient lorsque j'étais enfants.

Quelques fois, lorsqu'un enfant est en danger de mort, abandonné par ses parents. Des animaux les sauvés de leur funeste avenir. C'est ce qui c'était passé avec la jeune fille.

"Moi, je suis Killak un elfe et toi tu es une louve, mais comment les loups t'appellent?


Je me donnais du mal pour me faire comprendre, je parlais très calmement et patiemment.

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