L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 27 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les Egouts
MessagePosté: Mer 26 Sep 2012 22:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 15 Juil 2012 17:28
Messages: 29
Localisation: Hidirain




Enfin. Le grand jour L'affrontement. Elfes, et guérisseurs, contre fanatiques. J'avance lentement, courbé, dans le dédale sombre et glauque qui avait été choisi pour être le lieu de l'affrontement. Nous nous étions séparés pour prendre leur territoire en étau. J'avais la charge, comme les plus faibles, d'attaquer le peu de gardes en faction sur mon chemin, puis de capturer (ou d'abattre, mais cette idée me hérisse le poil...) les fanatiques qui essaieraient de s'enfuir.
J'avance donc, sans faire de bruit dans les corridors sombres et sales jusqu'à me retrouver devant une dalle posée à même le sol, qu'il me suffit de pousser pour accéder au niveau inférieur. Un niveau secret, berceau d'une secte de fanatiques illuminés et ténébreux (malgré le paradoxe). Je m'enfonce dans un tunnel sombre et crasseux, à l'instar du reste des souterrains, et ressort dans un autre réseau de galerie, plus petit, mais tout aussi froid et lugubre. Je frissonne discrètement. Difficile de ne pas avoir froid ici. A moins que ce ne soit la peur...
Je dégaine sans bruit mes armes et regarde autour de moi d'un oeil alerte. un, puis deux râles, un cri d'alerte, me confirment ce que je pensais. Le combat à commencé.


J'attends cinq bonnes minutes à surveiller le tunnel, avant de voir arriver le premier des fuyards. Un Shaakt, de mon âge environ, des longs cheveux noirs tombant sur un visage cruel aux pupilles grises et ternes. un long manteau noir volait derrière lui, alors qu'il courrait, droit vers le tunnel. Je me lève prestement, et me dresse sur son passage.
Il s'arrête. Me dévisage. Marque un moment d'hésitation, puis, se fendant d'un rictus mauvais, cruel, se jette sur moi avec un grand cri.
Le choc du métal heurtant le métal résonne longuement dans le dédale de galeries. Les coups fusent, d'une violence inouïe.Je ne sais qui de nous deux cria vraiment le premier. Je sais en revanche qu'il fut le premier à s'effondrer. Et qu'il fut aussi le seul.


Le deuxième arrive peu après. Sa lame me cause des blessures nombreuses et, pour certaines, profondes. Ma lame, dansant contre la sienne, le fait s'effondrer à la suite de mon précédent adversaire. Les entraînements de Caladrel ont porté leurs fruits. Je soigne mes blessures comme je peux, avec les maigres ressources dont je dispose, pui m'assieds, attendant le prochain. L'attaque a eu l'effet escompté, mais la bataille, elle, ne fait que commencer.




_________________
Force et courage soient avec vous, mais qu'ils ne dépassent pas votre pensée et votre esprit.
Image
Alyster Lysenloire, Guérisseur, niveau 2


Dernière édition par Alyster le Mer 3 Oct 2012 14:03, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Egouts
MessagePosté: Mer 26 Sep 2012 22:53 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 15 Juil 2012 17:28
Messages: 29
Localisation: Hidirain




La lame d'argent, tranchant sur le décor sombre, frôle mon visage, effectue une courbe serrée, et revient, passant à deux centimètres de ma gorge. J'esquive un coup de taille qui aurait dû me réduire en miette, et frappe. De toutes mes forces. L'homme en noir tombe, roule sur deux ou trois mètres, se relève...
Il n'a pas besoin de faire quoi que ce soit. Épuisé par mes précédents combats, je m'effondre, sans forces. Et presque sans vie.
Alors que le fanatique allait m'achever, un cri retentit, agissant sur moi comme une flamme venant me raviver mon coeur, et sur le fanatique, comme une douche froide. Son expression jubilatoire s'est muée en une crainte sans nom, qui s'agrandit encore quand surgit d'un couloir, Caladrel, armé de sa redoutable épée à deux mains se jette sur lui. Je n'avais encore jamais vu l'elfe combattre au maximum de ses capacités. Son style mêle la férocité du tigre à la grâce harmonieuse des cygnes. En deux temps trois mouvements, il a désarmé l'homme en noir et l'a jeté à terre. Il se tourne alors vers moi, tends la main et prononce quelques formules inaudibles. aussitôt, une douce chaleur se répands dans mon corps, refermant la plupart de mes blessures. Puis, sans un mot, il s'en retourne par là d'où il était venu.




_________________
Force et courage soient avec vous, mais qu'ils ne dépassent pas votre pensée et votre esprit.
Image
Alyster Lysenloire, Guérisseur, niveau 2


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Egouts
MessagePosté: Sam 22 Juin 2013 19:28 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 18 Juin 2013 20:01
Messages: 5
Localisation: Tulorim
Alors qu'il est encore tôt, le soleil ne devant plus tarder à être à son zénith, Zart se réveille la tête dans le cul. En l'occurrence celui de Squiki.

(Mmmmh, c'est l'heure du repas ?...Mais attend... c'est?!) « Squi ! Pou'se 'oi d'la sale vermine ! »

D'un geste vigoureux, le Sekteg se dégage de sa charmante position et, après un coup de pied rageur dans le corps encore endormi du dénommé Squiki, descend de la couche qu'il a partagée avec son compagnon.

S'étirant longuement, il attrape un vieux couteau rouillé qui traîne à même le sol afin de déloger un morceau de rat coincé entre deux canines. La viande ainsi libérée, il s'empresse de la gober avant de jeter l'ustensile derrière son épaule droite.

(Voilà une journée qui s'annonce sous de bons hospices) « Squi ! Je vais dehors, ne m'attends pas.»

Pour seule réponse, le Sekteg obtint un ronflement peut-être mélangé à un grognement.

Ne s'attardant pas plus, Zart s'empare de son arc et de ses flèches avant de se mettre en route. Sur le chemin, il profite du goutte-à-goutte d'une stalactite pour boire avant de se rafraîchir le visage dans l'eau qui s'accumule sous celle-ci. Et c'est ainsi, beau comme un vieux chat de gouttière, qu'il ne tarde pas à atteindre le tunnel qui le mènera droit dans les égouts de la ville.

Tendant l'oreille, il guette les bruits alentour, avant de jeter un coup d'œil dans un trou qu'il vient de révéler en enlevant un bouchon de bouteille d'une planche en bois posé au milieu d'un tas d'ordures divers et variés semblant boucher le chemin.

(C'est bon, la voie est libre.)

Jouant de sa musculature, il pousse sur la planche, faisant glisser avec une étonnante facilité l'agglomérat de détritus qui, jusque-là, l'empêcher de passer.

Se faufilant rapidement de l'autre côté, il s'empresse de tout remettre en place.

Respirant un grand bol d'air nauséabond, c'est souriant que Zart prend la direction du marché.

(Ca doit être la bonne heure, ceux du dessus auront fait le ménage du matin.)

Alors qu'il approche de la zone située sous la place du marché, le Sekteg commence à ralentir le pas. Il s'empare de son arme et encoche une flèche. Courbé à un point qu'on pourrait le croire allonger, il guette de ses oreilles pointues le moindre son.

C'est avec une profonde autosatisfaction qu'il remarque quelques légumes pourris qui flottent à la surface du canal qu'il est en train de suivre, glissant dans la même direction que lui. Et quand il perçoit les premiers couinements, il se permet un large sourire avant de ralentir le pas, se fondant dans l'ombre tandis que d'une main, il se barbouille de la crasse qui l'entoure. Le souffle court, il ressent la présence des rats plus qu'il ne les voit.

Prenant position contre un mur, il reste immobile de longues minutes durant, puis, quand il aperçoit enfin deux petits reflets rubis dans l'obscurité, il arme son bras et tir.

Il sait qu'il a fait mouche quand seul le silence lui répond.

Perdant complètement la notion du temps, Zart procède ainsi jusqu'au moment où l'écho de sa flèche ricochant contre la pierre fait suite à sa dernière tentative d'embrochement de rat.

(Il ne me reste que peu de flèche, ce fut une bonne chasse. Aujourd'hui tout sera pour moi, oui pour moi.)

Se relevant avec raideur, il part à la recherche des proies abattues, récupérant cadavres et flèches, constatant à regret que la dernière qu'il a tirée, s'est brisée contre la paroi.
Une fois le tout récupéré, il s'intéresse au tas de détritus provenant du marché et qui s'accumule dans un coin, probablement coincé par une branche ou un quelconque obstacle. Ne repérant rien d'intéressant, et bien que les rats eurent mangé la plupart des denrées comestibles, Zart arrive quand même à mettre la main sur une pomme pas trop pourrie.

C'est donc en dévorant son déjeuner qu'il se met en route, mais, contrairement à son habitude, cette fois il ne prend pas la direction du clan, mais celle de la ville.

(Va falloir que je me rince avant, déjà qu'il ne m'aime pas si en plus j'ai la même odeur que lui...)

Riant de sa propre blague, le Sekteg disparaît dans l'obscurité.

Direction les ruelles!

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Egouts
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 12:54 
Hors ligne
 Profil

Inscription: Ven 26 Aoû 2016 15:16
Messages: 20
Localisation: Oranan
Une histoire de bière partie 6 : l-auberge-du-pied-leve-t77-255.html#p621854

Une histoire de bière

Partie 7 (finale)


En me promenant dans la ville, j'ai réussi à croisé un des deux zigotos qui à essayé de me tuer dans le moulin, je l'ai reconnu à son nez cassé.
Je l'ai donc suivi dans la foule jusqu'aux égouts.
Quand il est rentré dans les égouts, histoire qu'il ne sonne pas l'alerte, j'ai marmonné
Alors Joren... on se souvient de moi ?
A ce moment il s'est figé, je lui mis au coup au niveau de la tête, il s'est évanoui et je l'ai jeté dans l'eau.
J'ai suivi des chemins au hasard, mon arc bandé au cas où, j'ai croisé trois voleurs que j'ai réussi à tuer facilement.
Et puis je suis arrivé à un endroit où j'ai enfin entendu Keea Alaba discuté avec un accolyte.
Keea, on a trouvé Joren dans l'eau, il est complétement inconscient et Joren est l'un des plus costaud de la bande ! On a retrouvé 3 morts dans les égouts!
Je n'ai pas peur de lui, même si Joren et Joey n'ont pas réussi à le tuer.
Moi je sur qu'il va nous détruire !
Karl... je pense que tu as peur de lui !
Un autre bandit vint alors parler à Keea.
Chef doit-on rechercher cet Edwin Flacot dont tou le monde parle dans les égouts ?
Alors je lança une flèche sur l'homme qui parlais, elle toucha la tête, il tomba... raide-mort.
Karl criat
Faatr ! Il a tué Faatr ! Il est là !
Keea me dit :
Montre toi Edwin ! Que je te tue comme j'ai tué ton père.
J'ai bien été idiot quand lorsque, suite à cette révélation, j'ai dis :
De quoi ?!
C'est vrais que je détestait mon père mais je me suis toujours demandé qui l'avait tué... Bon, continuons le combat !
Keea me jetta une boule de feu en me disant :
Tu es là ! Félicitation, tu as l'honneur de te faire tuer par Keea Alaba !
Je me suis pris la boule de feu en plein fouet ! Karl avait fuit.
Je lui ai lancer une flèche qui a rater .
J'ai décidé de boire ma potion de soin.
Keea me jeta une petite hache de jet que j'arrive à éviter.
Je ramasse sa hache.
Il me provoque en m'insultant.
J'arrive à lui jetée une flèche dans le genou.
Il essaye de se rapproché.
Je me rapproche de lui.
J'évite le coup de dague qu'il essaye de me mettre.
Je lui met un coup de hache à la jambe.
Il saigne beaucoup et tombe.
Je lui met un coup de hache au niveau de la carotide.

Keea Alaba est mort et ses hommes le savent... ils ont toussent fuient...

Je viens chercher les tonneaux avec l'aubergiste et il me donne ma récompense .


Une histoire de bière... fin [:aurevoir:] .

_________________
Ma fiche : edwin-flacot-archer-lvl1-t7554.html#p621696


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Mer 11 Juil 2018 17:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
De l'eau glacée ! Non, pire, croupie ! Faëlis toussa, cracha et pesta tout en reprenant ses esprits. Où était-il ? Que s'était-il passé ? Où était-il ? Ses poignets lui faisaient mal... Il était suspendu au plafond, torse nu... Avait-il été retrouvé par sa famille et traîné dans les donjons ? Normalement, on demandait consentement avant les « amusements spéciaux » !

Il ne voyait pas grand-chose... pourtant, il avait ouvert les yeux, non ?

« Bon, alors, même pas un « Où-suis-je ? » ? Les prisonniers ne sont plus ce qu'ils étaient. »

C'était une voix d'homme. Oui, il y avait quelqu'un ici. Un homme puissamment musclé qui lui faisait face. L'elfe ne lui accorda qu'une attention limitée. Il n'était pas chez les elfes. En regardant autour, il n'observa que des murs sombres et putrides, ce que son odorat lui confirmait. Cet endroit était particulièrement sale !

« Hé bien, tu n'es pas très bavard. J'aime bien quand les prisonniers commencent par paniquer un peu... »

L'homme lui envoya un coup de poing dans l'estomac, puis un autre, puis un troisième... sans sa robuste constitution, Faëlis aurait déjà été en train de se tordre de douleur, mais il se contenta de serrer les dents et de demander à cette brute qui elle était. L'homme rit :

« Un loyal serviteur de Karsinar. On a beaucoup perdu, en partie à cause de toi. Du coup, on compte récupérer ce qu'on peut. Ce qu'il y a de bien, avec les elfes, c'est qu'ils sont assez fragiles... »

Nouveau coup, au visage cette fois. Il n'avait pas tort. Les elfes sont de constitution mon solide que les humains et, même avec son entraînement militaire, Faëlis savait qu'il risquait d'avoir des problèmes s'il ne calmait pas ce fou !

Voyons, rassembler ses esprits... Karsinar... Oui ! Sur Elysian, il avait été aux prises avec un sbire de ce lieutenant d'Oaxaca ! Était-il toujours sur l'autre monde ? Avaient-ils échoué dans leur mission ? Non, si tel était le cas, tout aurait été détruit et ils seraient tous morts...

Ses pensées furent coupées par une nouvelle volée de coups. Puis, son tortionnaire s'arrêta et demanda :

« Bon, alors petite question : C'est quoi ce tatouage. On sait qu'il a des pouvoirs, tu peux nous apprendre comment ça marche ? »

« Je... n'en ai pas la moindre idée... » souffla l'elfe, le visage tendu par la douleur.

« Mauvaise réponse. »

Un coup dans l'estomac, un autre sur le côté des côtes. Faëlis laissa échapper un cri de douleur. Il essaya de se débattre mais ses pieds étaient aussi entravés. L'homme lui montra un curieux médaillon, richement orné qui était posé sur la table :

« Aliéna a ramené ça de votre petit voyage. Qu'est-ce que c'est ? »

Aliéna ! Bien sûr, elle était une servante de Karsinar... Elle l'avait trahi, mais ils avaient finalement combattu ensemble contre des hordes de monstres. Apparemment, leur alliance n'avait pas fait long feu. À moins que...

« Où est-elle ? »

Un coup au visage, puis un autre dans le ventre. Bon sang, ce type frappait comme un barbare !

« Ce n'était pas ma question ! Mais si tu tiens à le savoir, elle t'a ramené en espérant sauver l'honneur... mais Karsinar n'aime pas les faibles et les inutiles. Elle est quelques cachots plus loin. Je me suis mis en jambe avec elle avant de venir te voir. C'est une coriace... Je suis curieux de savoir qui de vous deux va craquer en premier ! »

Il recommença à frapper. Faëlis laissa échapper plusieurs cris de douleur, mais rien de plus. Sa vision se brouillait et il sentait qu'il commençait à paniquer. Comment allait-il se sortir de là ? Il vaudrait pourtant mieux y arriver, et vite !

« Aller, je te fais une fleure : on cherche aussi les gants de l'arc. Puisque tu es un archer et que, paraît-il, tu as de bons contacts, est-ce que toi ou ta famille savent quelque chose à leur sujet ? »

Il connaissait vaguement la légende de ces gants qui permettraient de matérialiser un arc à volonté, et nul doute que sa famille en sache plus. Mais hors de question de servir de monnaie d'échange !

« N... non. »

« Bon sang, marre d'avoir des prisonniers au rabais ! Bon, si tu ne peux servir à rien d'autre, on pourra au moins passer les prochains jours à s'amuser, mes hommes et moi... »

Dans un ultime effort, Faëlis tenta d'invoquer un sort de pacification, mais il n'en eut pas le temps. L'homme frappa, encore et encore, jusqu'à ce que l'elfe sombre dans l'inconscience.

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Mer 11 Juil 2018 17:39 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
La douleur réveilla Faëlis après un temps indéterminé. Il était toujours pendu dans un cachot puant. Il essaya d'inspecter ce qu'il pouvait de son corps. Il n'était pas défiguré, si ? Non mais il y avait des priorités...

Apparemment non, il s'en sortait plutôt bien. Pour cette fois. La brute avait dû se retenir un peu pour la première fois. Il n'empêche qu'il n'avait pas la moindre idée de comment sortir d'ici. Ses yeux s'étant un peu habitués à l'obscurité, il regarda autour de lui. Une table couverte d'instruments louches, bien sûr, et... les clés des menottes, hélas beaucoup trop loin. Il tenta d'inspecter les attaches des chaînes. Elles étaient un peu rouillées, mais pas assez pour qu'il puisse espérer les arracher. Bon sang, il en avait marre d'être sans arrêt prisonnier !

Comme le tour de ses options était vite fait, le temps parut vite très long. Il n'y avait aucune solution, et attendre son tortionnaire n'était pas une épreuve facile pour ses nerfs. De plus, il était manifeste que le but était plus de le punir pour avoir participé à déjouer les plans de Karsinar que pour obtenir de réelles informations. Autant dire qu'il avait peu de chances de s'en sortir vivant...

Il en était là lorsqu'une forme se glissa dans la cellule. Était-ce ?... non, ce n'était pas la brute.

« C'est toi Faëlis ? Saloperie d'elfe, tu m'en auras causé des ennuis... »

Sa voix était assourdie par la douleur et elle avançait pliée en deux mais... oui ! C'était Aliéna ! Avec une pointe de colère à peine contenu, l'elfe siffla :

« Et qu'est-ce que je devrais dire, moi ? C'est toi qui nous as amenés ici ! Où est-ce qu'on est, par tous les dieux ?! »

« Dans... les égouts de Tulorim. Des brigands qu'on a ralliés au service de Karsinar... »

Ainsi, ils étaient de retour sur Yuimen ! Une bonne nouvelle qui peinait à éclipser l'idée d'être dans les égouts. Quelle horreur ! Enfin, vu l'infection qu'étaient ces lieux, ce n'était guère surprenant. Il continua à interroger la femme qui s'approchait :

« Je croyais que tu étais prisonnière, toi aussi ! Qu'est-ce que tu fais là ? »

Elle tituba dans sa direction. Ses mains étaient serrées sur son ventre, elle ne portait que des haillons déchirés et portait des traces manifestes de violence. Elle semblait vraiment mal, trop, même, par rapport à ses blessures.

« Ces... salauds... j'ai perdu mon pouvoir mais ne suis pas sans ressource... surtout que leurs menottes étaient trop grandes. »

L'elfe remarqua qu'elle avait les poignets en sang. Il sentit monter un mélange de dégoût et d'admiration. Elle avait dû souffrir le martyre pour sortir ses mains, mais cela ne l'avait pas arrêté. Elle était détestable sur bien des points, mais il y avait une chose qu'il ne pouvait lui retirer : elle avait du cran. Elle continua :

« Mais ils m'ont... forcée à boire un poison. Ce truc... ça fait mal ! Je sais pas combien de temps je vais tenir... j'ai vu dans le désert... tu as soigné une femme empoisonnée... tu pourrais le faire sur moi ? »

« Pas dans cette position, non... »

En réalité, il pourrait sans doute la soigner même attachée, mais il n'avait pas grande compassion pour elle en cet instant, et elle était sa seule chance de sortir de là. Mais elle avait compris. Elle acquiesça et alla prendre les clés pour le détacher. Dès que les fers furent ouverts, l'elfe s'effondra. Bon sang que ça faisait bu bien de retrouver une position normale !

« Aller, soigne-moi ! » s'énerva aussitôt Aliéna.

« Pas avant qu'on soit sorti. Tu m'excuseras, mais je n'ai pas vraiment confiance. »

« Très bien alors morte pour morte, je hurle pour que tu crèves avec moi ! »

Bon sang mais quelle harpie ! Enfin, ce n'était pas vraiment une insulte pour elle, puisqu'elle l'avait vraiment été il n'y a pas si longtemps encore... Il laissa échapper un soupir douloureux et se décida à invoquer son pouvoir. Il appela également sa magie de soin pour leur redonner un peu de force à tous deux. Ceci fait, son visage se détendit un peu et elle lui fit un signe de la main :

« Ok, je connais leur repaire. On va s'en sortir... »

Faëlis hocha la tête, ramassa l'amulette d'Elysian sur le table et la suivit.

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Lun 16 Juil 2018 14:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
Aliéna le fit sortir de la cellule, avançant prudemment. La douleur que lui causait le poison l'avait totalement quitté et c'était maintenant un feu destructeur qui brûlait dans ses yeux. Elle avait envie de se venger, et en cela, l'elfe était tout disposé à l'aider !

Elle l'amena jusqu'à une salle où étaient entreposé leurs affaires. Ravis, Faëlis remit son armure élégante et se saisit de ses armes. Maintenant, ça allait être une autre affaire ! Aliéna elle-même s'empara d'une épée courbe et de brassards de cuir.

« C'est tout ?
S'étonna le jeune homme. Il vous faut plus de protections, sinon... »

Elle risquait d'être défiguré et ce serait une grave perte pour le monde, c'était indiscutable. D'ailleurs, Faëlis avait déjà coiffé son casque pour être certain de ne pas risquer une telle catastrophe ! Mais elle haussa les épaules :

« Ça ne fait que gêner les mouvements. Bon, on y va ? »

Elle n'attendit même pas la réponse, sortant déjà de la pièce d'un pas décidé et vengeur, tandis que le jeune homme tentait encore d'enfiler sa deuxième botte en la suivant à cloche-pied. Avec toutes ses ecchymoses, son armure lui faisait mal de partout ! Au moins, il avait tout récupéré, même le soleil de Caelès. Alors qu'il ne savait pas trop quoi en faire, l'objet s'accrocha de lui-même sur son armure, mais le plus surprenant restait à venir : alors qu'il tapotait le grand soleil d'or pour vérifier qu'il était bien fixé, il toucha la pierre qui lui transmit comme une décharge.

Faëlis cligna des yeux, essayant de faire la part des choses dans l'étrange éblouissement. Il finit par les fermer et, enfin, il comprit ce qui se passait. Une image s'était formée dans son esprit ! L'image d'un dédale ponctué de quelques grandes salles. Il ne voyait qu'un plan assez vague mais, identifiant une bifurcation, il rouvrit les yeux et regarda autour de lui. Oui, ici ! Le même couloir !

Il suivit encore un peu Aliéna, lui demandant s'il y avait une petite salle au bout du couloir, et elle lui répondit que oui, un peu surprise. Alors c'était ça ! Il avait un plan de cette partie des égouts dans la tête ! Ils passèrent par ce chemin détourné et se dirigèrent vers ce qu'il devinait être une sortie. Hélas, sur le chemin, se trouvait une plus grande pièce. Il la signala à Aliéna et demanda :

« Elle sera occupée, n'est-ce pas ? »

« Sans aucun doute... »

L'elfe soupira et arma son arbalète. Il s'avancèrent en silence jusqu'au bout du couloir. Heureusement, il faisait sombre et la pièce vers laquelle ils allaient était éclairée par une grosse lampe à huile. D'ici, ils pouvaient donc observer l'intérieur sans gros risque de se faire repérer. Il y avait trois hommes qui jouaient aux cartes, des malandrins ordinaires, et aucune trace de leur bourreau. Faëlis n'était pas sûr de savoir s'il aimait ou regrettait ce dernier élément. Il échangea un regard avec Aliéna, prit une inspiration pour attaquer à trois. Un, deux, tr...

Un homme rentra en trombe au moment où il allaient attaquer, braillant :

« Ça y est, Bron à trouvé la piste des gants de l'arc ! »

Il aurait fallut s'arrêter pour écouter, c'est d'ailleurs ce que fit Aliéna, mais Faëlis était fatigué, sur les nerfs, et ses muscles étaient encore douloureusement raides. Alors, le coup partit et l'un des hommes attablé s'effondra, une flèche en travers du crâne.

Un instant de silence. Un regard glacial d'Aliéna. Puis, ils se lancèrent à l'assaut.

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Lun 16 Juil 2018 14:54 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
Aliéna bondit gracieusement, et le messager tira une épée pour s'interposer et l'engager. Faëlis rechargea sa petite arbalète tandis que les deux hommes attablés se relevaient et tiraient l'un une dague et l'autre un gourdin. Ils allaient tenter de submerger la guerrière ! L'elfe ajusta l'homme à la dague mais il n'avait guère le temps d'être précis. Sa flèche partit et transperça le bras sans arme.

« Occupe toi de l'elfette ! » lança-t-il à son compagnon.

L'elfette ? Vraiment ? Faëlis entreprit de recharger tandis que l'homme au gourdin se précipitait vers lui. Derrière, il vit Aliéna assailli par les deux hommes, mais elle repoussa celui à la dague d'un geste produisant un furieux courant venteux. Elle n'avait donc pas perdu tous ses pouvoirs...

Comme elle s'en tirait plutôt bien, le jeune homme décida de se concentrer sur son propre adversaire. Il avait affronté bien pire que de vulgaires bandits lors de ses aventures, mais il n'était pas au mieux de sa forme. Ses mouvements étaient plus lents et une arbalète, même de poing, n'est pas l'arme la plus rapide. Il tira une nouvelle flèche, qui transperça l'épaule de son adversaire, avant de reculer précipitamment. Le gourdin décrivit un arc de cercle qu'il évita sans grande peine, mais la situation n'allait pas s'arranger : il n'avait pas assez d'espace pour prendre du champ !

Il tira donc son épée et la pointa vers l'ennemi pour le tenir à distance. Son gourdin avait moins d'allonge, mais l'homme était furieux, vociférant des insultes, se permettant même de cracher dans sa direction. Cracha fort heureusement évité. Mais éh ! S'il ne voulait pas perdre des compagnons et lutter pour sa vie, il n'avait qu'à choisir un métier plus honnête !

Jouant des jambes, Faëlis tenta plusieurs feintes, n'infligeant que des blessures superficielles. De temps à autres, il lançait des regards vers Aliéna. Celle-ci se battait fort bien contre deux adversaires, mais ceux-ci n'étaient visiblement pas des débutants et elle avait reçu ses premières blessures. L'elfe enrageait de ne pouvoir l'aider ! Alors, il tenta le tout pour le tout : il fit mine de se replier, se retournant à moitié, puis revint pour s'élancer vers son adversaire. Celui-ci, pris par surprise, n'ajusta pas bien son coup. Faëlis grimaça en tandis que le gourdin l'atteignait dans les côtes, réveillant mille douleurs malgré son armure, mais le coup avait réussi : il avait transpercé le ventre de son ennemi !

Il recula tandis que l'autre haletait, l'épée encore dans le ventre, sa bouche s'ouvrant et se fermant avec la douleur gravé sur son visage. Il n'arrivait plus à avancer. Faëlis recula, rechargea son arbalète et...

… Aliéna poussa un cri de douleur. Elle avait été touchée par l'épée du messager ! Elle reculait, le ventre en sang. Il lui avait pourtant bien dit qu'elle avait besoin de plus de protections ! Faëlis détourna son tir vers elle et invoqua son pouvoir. Une flèche de pure lumière se forma et fila vers la jeune femme pour l'auréoler d'une lueur de guérison. Puis l'elfe se retourna vers son ennemi, et recula d'un bon. Ce salaud avait réussi à lancer une ultime charge ! Heureusement assez maladroit, son coup tomba à terre sans faire plus de dégât. Faëlis l'abattit d'une flèche dans la tête.

Puis, il se retourna vers Aliéna, qui avait finalement terrassée l'homme à la dague et repoussait celui à l'épée. Allons, inutile de faire plus de morts, le combat était terminé. Il chargea une nouvelle flèche et braqua le bandit en s'exclamant :

« C'est perdu pour vous ! Abandonnez et répondez à nos questions, et je jure que vous aurez la vie sauve ! »

L'homme hésita un instant, mais la situation était sans ambiguïté. Il baissa son arme, la mine sombre.

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Sam 21 Juil 2018 21:00 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 28 Juil 2012 11:08
Messages: 937
Localisation: Elysian
Faëlis encocha une nouvelle flèche pour faire bonne mesure. Le prisonnier le regardait d'un air un peu angoissé tandis qu'il demandait où était le chef de la bande.

« Il est parti chercher de quoi apaiser la colère de Karsinar. La défaite a été rude et il espère que lui remettre quelque chose, une relique ou des informations, le calmera ! »

« Et il aurait trouvé les gants de l'arc ? »

Cette relique était bien connue des archers. Objets créés par une lutine il y a bien longtemps, on disait qu'ils pouvaient créer un arc magique à volonté ! Un moyen d'avoir toujours sur soit un arc redoutable et en toute discrétion. Le genre d'arme qu'on préférait ne pas voir entre les mains des serviteurs d'Oaxaca...

« Oui ! Les lutins de Tuile-au-rime l'ont retrouvé et s’apprêtent à le ramener chez eux comme objet historique ! Il va profiter du transfert pour le leur prendre. Il paraît que les lutins ont protégé l'arme par magie, il avait besoin de renforts... »

Il donna les détails du lieu où cela devait se passer. L'elfe prit mentalement note de ces informations. Ils n'avaient que peu de temps s'ils voulaient devancer et neutraliser cette brute ! Puis il remercia l'homme et lui indiqua de déguerpir. Le messager hocha la tête, soulagé, se leva... et retomba dans une gerbe de sang.

Un coup d'épée vif comme l'éclaire porté par Aliéna avait instantanément mis fin à ses jours.

« Pourquoi as-tu fait ça ? Je lui avais promis qu'il pourrait partir ! » s'exclama l'elfe, outré.

La femme aux cheveux blancs haussa les épaules :

« Moi, je n'avais rien promis. »

Serrant les poings, Faëlis fut tenté de la braquer avec son arbalète, et elle dut voir son mouvement car elle se tendit aussi, son épée s'élevant légèrement.

« Tu es naïf ! Il nous aurait certainement vendus à son chef ! Et je ne sais pas toi, mais moi je préfère lui tomber dessus par surprise ! »

Elle avait raison. C'était terrible, et déshonorant, mais elle avait raison. Cela ne signifiait pas que l'elfe approuvait pour autant. Il grinça :

« Tu peux venir te venger si tu veux, mais après j'espère ne plus jamais te croiser, ou tu pourrais le regretter ! »

Il se contenta de rire, rappelant que leur seul combat n'avait pas été à son avantage. C'est dans une atmosphère glaciale qu'ils sortirent des souterrains. Il allait falloir faire quelque chose à son sujet. Elle était bien trop dangereuse pour être laissée en liberté ! Mais en même temps... Faëlis ne pouvait se résoudre à tuer une femme aussi belle. Surtout que, comme lui, elle avait souffert des manigances des Treizes. Peut-être pourrait-il la ramener à la raison ? Il l'espérait, car si ce n'était pas possible, il n'aurait d'autre choix que de prendre des mesures...

_________________
Image

L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Ven 9 Nov 2018 23:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 20 Sep 2018 20:42
Messages: 121
Localisation: Tulorim
<< Auparavant

Fuite dans l'obscurité


Je courus à la poursuite de Makan et tournai dans le tunnel à toute vitesse, dérapant sur le sol pierreux. Je m’engageai dans le tunnel et arrivai à l’embranchement précédent, là où j’avais aperçu le riche homme de Wiehl. J’entendis nettement des hommes hurler de rage derrière moi, probablement avaient-ils découverts les corps de leurs camarades. Un peu paniquée, j’hésitai une seconde sur le chemin à emprunter mais crus percevoir des pas venant de celui qui descendait et qui sentait les égouts.

Je m’élançai, espérant que Makan avait pris ce chemin, j’avais deux ou trois choses à lui demander. Le tunnel était bien plus long que je n’imaginais, mais après une trentaine de mètres, je repérai le vieil homme. Il semblait avoir du mal à avancer, se tenant aux murs. Il ne devait pas y voir grand-chose avec l’obscurité ambiante. Je le rattrapai alors qu’il débouchai sur une ouverture menant à un couloir plus large et haut que les autres. L’odeur me signala bien vite que c’était effectivement un égout. Je ne pouvais voir ce qu’il manigançait mais il grogna lorsque je parvins à sa hauteur.

- Tu t'es décidée à être raisonnable, petite? Alors viens m'aider, j'y vois rien et faut pas qu'on traîne!

Raisonnable ? J’eus envie de lui faire bouffer ses dents en or à ce type mais ce n‘était pas le moment, nous devions d’abord sortir de là. Et pour se faire, Makan essayait de défaire le nœud d’une petite barque. Que faisait-elle là ? Il me paraissait un peu improbable que les types de tout à l’heure viennent en barque. Jurant, Makan s’éloigna du nœud et me désigna la barque.

- Défais-moi c'maudit noeud et saute là-d'dans. J'ramerai et tu m'guideras, avec un peu d'chance on s'en sortira vivants.

Je m’approchai du nœud et le défis sans trop de difficulté avant de monter dans la barque, qui chancela dangereusement lorsque Makan monta à son tour à bord. Il prit la rame qui était au fond de la barque et nous éloigna du bord avant de nous faire avancer lentement dans l’obscurité. Rassurée, j’en profitai pour lui demander certaines choses.

- Bon, vous faisiez quoi ici ? Et d’où sors cette barque ? Et pourquoi…

Il me coupa d’un ton sec qui ne souffrait aucune objection.

- Mais tais-toi donc maudite gamine! Tu veux nous faire repérer ou quoi?!

Je me tus, visiblement ce n’était pas le moment, mais je voyais difficilement comment qui que ce soit pourrait nous suivre ici. Il aurait pu être moins agressif aussi, je lui avais sauvé les miches quand même ! Je pris place devant, le regard rivé sur l'eau pour déterminer le moindre obstacle. L’odeur était vraiment épouvantable et quelques choses flottaient à la surface de l’eau, j’aperçus un cadavre de rat et quelques déchets… quelle horreur. La petite voix d’Alyah s’immisça dans mon esprit à ce moment-là.

(Tu vas bien Yliria ?)

(Tu dois le savoir non ?)

(Ecoute… je sais que tu voulais le sauver, mais ce n’était pas possible...)

(Je ne veux pas en parler, laisse-moi !)

Je sentis la tristesse de ma faera mais je l’ignorai. Elle m’avait poussé à achever un homme blessé et à en abandonner un autre… Je lui en voulais. J’aurais pu ne pas l’écouter mais une part de moi savait qu’elle avait eu raison, et cela m’énervait encore plus, contre elle et contre moi-même. J’avais changé, trop vite, trop brutalement et je n’étais pas sûre d’apprécier ce que j’étais en train de devenir, loin de là. J’avais hâte de sortir de ces tunnels, d’enfin avoir des réponses et me tirer de cet endroit. Il s'était passé tellement de choses, et je n'étais arrivée que depuis une journée...


_________________






Dernière édition par Yliria le Sam 10 Nov 2018 19:48, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Sam 10 Nov 2018 18:10 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 26 Fév 2015 21:51
Messages: 6796
Localisation: Nessima, Naora
Intervention de Guilde pour Yliria


A peine Yliria et Makan s'étaient-ils éloignés d'une vingtaine de mètres du couloir par lequel ils avaient fui qu'une lueur vacillante apparut derrière eux et qu'ils entendirent des jurons à faire pâlir un charretier. Surmontant le tumulte, une voix hurla:

"On sait où tu te caches Makan! Tu nous échapperas pas!"

Sans paraître s'en soucier, le vieil homme continua à ramer vigoureusement en grommelant à la semi-Shaakte de l'avertir lorsqu'un conduit apparaîtrait sur la droite et de le guider pour qu'il y dirige la barque. Puis ce fut à gauche qu'il fallut tourner, puis à droite et à droite encore, avant un nouveau virage à gauche. Les égouts de Tulorim formaient un vaste dédale, parfois d'apparence naturelle, parfois clairement taillé de main d'homme, dans lequel se perdre aurait été aisé, mais Makan semblait parfaitement savoir où il allait.

Près d'une heure plus tard, à la nuit tombante, ils débouchèrent enfin dans une partie reculée du port, pas la plus reluisante d'après l'état misérable des pontons et embarcations qui s'y trouvaient. Loin de ralentir la cadence, le vieux briscard força au contraire davantage sur les rames et dirigea la barque vers une zone où se trouvaient amarrés plusieurs navires de haute mer. Quelques instants plus tard il accosta l'un d'eux, un grand trois-mâts, et attacha l'embarcation à l'échelle de coupée en adressant un sourire satisfait à Yliria:

"Allez, grimpe moussaillon! Personne viendra nous chercher ici."

Image


En regardant vers le haut, la jeune femme pourrait s'apercevoir que leur arrivée n'était pas passée inaperçue: plusieurs marins, de rudes gaillards à en juger par leurs trognes, les observaient. Il ne fallut cependant qu'un instant pour que l'un d'eux reconnaisse le vieillard et s'exclame d'un ton incrédule:

"Par les enfers! C'est l'capitaine les gars!"

Un véritable tollé accueillit cette déclaration, auquel Makan répondit durement:

"Silence rats des mers! A vos postes, on lève l'ancre dans l'heure!"

Il fit signe à Yliria de se presser de grimper et, dès qu'elle eut gravi quelques échelons, se pressa à sa suite. Quand ils arrivèrent sur le pont, la trentaine de matelots s'affairaient à la tâche, apparemment l'appareillage ne traînerait pas. Après avoir poussé un grognement d'approbation, Makan fit signe à Yliria de le suivre jusqu'à sa cabine, une pièce rectangulaire de taille modeste encombrée de tout un fatras de cartes et d'objets divers provenant, semblait-il, des quatre coins du monde. Il s'empara aussitôt d'une outre suspendue au plafond, en remplit deux petits gobelets et en tendit un à la jeune femme:

"Avale ça cul-sec, ça t'fera du bien. J'ai pas pu t'nir parole pour l'autre zigue, on se serait fait étriper et ça m'tentait pas, mais j'répondrai à tes questions si t'en as."

Le breuvage n'était autre qu'une eau de vie bien corsée mais, à son regard sévère, le vieux marin escomptait visiblement fermement qu'Yliria le boive sans récriminer.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égouts
MessagePosté: Sam 10 Nov 2018 19:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 20 Sep 2018 20:42
Messages: 121
Localisation: Tulorim
<< Auparavant


Une fois la barque éloignée du bord, Makan se mit à ramer puissamment et nous nous enfonçâmes dans l’obscurité des égouts. A peine quelques secondes plus tard, une lueur me fit tourner la tête. Des hommes débouchèrent du couloir transversal et j‘entendis de sacrées injures. Je me hâtai de regarder devant moi, je ne voulais pas que l’un d’eux aperçoive mon visage, ce serait la catastrophe. Une voix retentit alors, plus forte que les autres, dominant le tumulte causé par les vociférations du groupe d’hommes.

- On sait où tu te caches Makan! Tu nous échapperas pas!

L’intéressé ignora complètement la menace, se contentant de ramer vigoureusement. Il me dit de surveiller l’obscurité et de l’informer de tout passage allant vers la droite et de le guider. J’acquiesçai en silence, le guidant à droite, puis à gauche, puis de nouveau à droite, deux fois. Il semblait bien connaître cet endroit. Je remarquai que certains passages avaient l’air d’avoir été creusés naturellement, sans intervention d’aucune sorte. Il était probable que des cavernes existaient avant. Je me secouai, ce n’était pas le moment pour de la géologie.

Tandis que nous avancions, je repensai aux derniers évènements et je me sentis vraiment mal. J’avais agi stupidement, tuant deux personnes de sang-froid et en abandonnant une autre. Tout le trajet, je ressassai cela, en boucle. Seuls les moments où je devais guider la barque me tiraient de mon enfer intérieur. Je sentis la présence d’Alyah mais elle n’essaya pas de me parler de nouveau, attendant probablement que je me calme et lui pardonne. Je soupirai en silence, ma satanée morale me rongeait à présent. Moi qui pensais qu’elle m’empêcherait de devenir ce que je redoutais le plus, je m’étais gouré à un tel point. Non seulement ça n’avait rien empêché, mais en plus elle me pourrissait l’esprit. Ce ne fut que lorsque je sentis un air frais provenant de dehors que je cessai quelques instants de me morfondre. Nous sortîmes enfin de cet air vicié, sous le regard de Sithi. Mince il était déjà si tard ? Nous avions passé tant de temps là-dedans...

En observant autour de moi, je vis que nous étions toujours dans le port, mais dans une partie que je ne connaissais pas, en mauvais état et probablement pas très sûre la nuit. Alors que je pensai que Makan allait nous faire nous diriger vers la berge, il fit l’exact opposé et la barque se dirigea vers un trois-mâts ancré à quelques encablures avec d’autres bateaux du même genre. J’admirai un instant les imposants navires avant que Makan n’arrête la barque et ne l’attache au bateau. Il m’adressa un sourire satisfait que je ne lui rendis pas. Je n’avais pas spécialement envie de monter sur son bateau, je n’avais pas confiance en ce type. Il m’invita pourtant à monter.

- Allez, grimpe moussaillon! Personne viendra nous chercher ici.

Vu les paroles vociférées dans les égouts, j’eus un doute mais obtempérai et empoignai l’échelle malgré tout. Je pouvais difficilement refuser, il n’avait rien fait contre moi, mais je devais rester prudente. En m’accrochant, je levai la tête et aperçus plusieurs visages se pencher par-dessus le bastingage. Vu leurs têtes, ce devait être des marins, ils avaient tous l’air costaud et peu affables. L’un d’eux dut reconnaître Makan car il s’exclama soudain d’un ton joyeux.

- Par les enfers! C'est l'capitaine les gars!

Il y eut quelques exclamations et de nombreuses têtes se penchèrent vers nous. Makan était donc le capitaine ? Plus ça allait, pus je me disais que ce type était vraiment un pirate…

Makan n’eut pas l’air d’apprécier particulièrement le remue-ménage et leur hurla dessus.

- Silence rats des mers! A vos postes, on lève l'ancre dans l'heure!

Il m’enjoignit alors de me dépêcher et me suivis. Je montai souplement sur le pont et vis les marins en train de s’affairer, préparant le départ du navire. Makan me rejoignis en grommelant, mais avec un air approbateur cette fois. Il me fit signe de le suivre et je m’exécutai sans rechigner. Je commençai à être un peu las et n’avais pas envie de palabrer pour rien. Je me souvins soudain que j’étais censée retrouver Charles ce soir, il allait s’inquiéter et me poser des tonnes de questions, je devais faire vite. Je soupirai tandis que le capitaine entrait dans une cabine où je le suivis. C’était une pièce rectangulaire emplie de cartes, d’objets divers et d’instruments en tout genre que je ne pus identifier. Il avait dû beaucoup voyager ce fameux capitaine. Il s’avança dans la pièce et décrocha une outre du plafond, servit deux gobelets et m’en tendit un.

- Avale ça cul-sec, ça t'fera du bien. J'ai pas pu t'nir parole pour l'autre zigue, on se serait fait étriper et ça m'tentait pas, mais j'répondrai à tes questions si t'en as.

Je le pris et le reniflai. Rien que l’odeur me fit tousser, un genre d’alcool fort que je n’allais pas toucher. J’allais le reposer mais son regard me fit comprendre qu’on ne refusait pas ce genre de breuvage et il me fit signe de boire. Je n’étais pas vraiment partante mais le froisser n’allait pas m’aider à avoir des réponses. Je bus donc le gobelet d’une seule traite. Alors non seulement ça me brula la gorge, mais j’eus l’impression de m’enflammer de l’intérieur. Je me pliai en toussant, les larmes aux yeux. C’était infect cette horreur, comment il pouvait boire ça ? Je me repris un peu en respirant très fort et la sensation passa, mais pas le goût… ignoble. Je ne regardai pas le marin mais il devait bien se moquer de moi. Je repris enfin contenance et pu aligner quelque chose de compréhensible, à défaut d’être bien articulé, toussant un peu à certains moments.

- Je voulais sauver cet homme et honnêtement je vous en tiens pour responsable… mais bon vous vous fichez probablement de mes états d’âmes. Et je ne vais pas argumenter des heures sur ça, je ne peux plus rien y faire à présent…

Je serrai le gobelet jusqu’à m’en faire blanchir les phalanges, j’aurais voulu argumenter, mais c’était inutile avec ce genre de type. J’inspirai lentement et posai enfin les questions qui me brûlaient les lèvres depuis tout ce temps.

- Qui êtes-vous et que faisiez-vous là-bas ? Ils avaient l’air de vous connaître ces types, qui qu’ils soient. Vous avez essayez de les voler ou quelque chose comme ça ?

Je n’allais pas passer par quatre chemins, je voulais des réponses, ce type avait été prêt à me faire emprisonner pour s’assurer un moyen d’évasion et avait abandonné sans sourciller un autre prisonnier comme lui. Je ne lui faisais pas confiance, j’allais lui soutirer des informations et retourner sur la terre ferme au plus vite.

- Qui sont ces types d’ailleurs ? J’ai vu un homme qui ressemblait à quelque noble richissime sortir de ces maudits souterrains, avec une épée incrusté de joyau. J’ai besoin de réponses, je cherche deux elfes disparus et ces types ont probablement quelque chose à voir avec ça. Je ne me fais pas d’illusion en ce qui concerne leurs sorts, mais je dois savoir à qui j’ai affaire.

Je regardai furtivement mes mains en parlant. Elles étaient couvertes de sang, tout comme mes avant-bras, une partie de mon armure, de ma cape et probablement de mon visage pour ce qui je pouvais envisager. Je me sentis subitement fatiguée, je voulais me reposer, profiter d’une longue nuit de sommeil et me débarrasser de la moindre trace de mon passage dans les égouts. Mais pour ça, je devais me faire raccompagner sur le port, le traverser et retrouver le chemin de l’auberge, seule et en pleine nuit, la joie.

- Pouvez-vous me ramener sur la terre ferme ? J’ai un rendez-vous en ville et j’ai besoin de me laver avant. Je suis fatiguée donc le plus tôt serait le mieux, je ne voudrai pas gêner votre départ. Où allez-vous d'ailleurs, si ce n'est pas indiscret ?

J’émis un long bâillement et m’excusai. Je sentis un mal de crâne arriver en plus de cela, le duo gagnant… J’avais hâte de partir et d’être au calme, j’avais eu assez d’ennuis pour la journée… pour la semaine en fait. J’avais besoin de me retrouver seule, de souffler et de réfléchir sérieusement à la suite. Je ne pouvais pas continuer à faire ce genre de choses, c‘était trop imprudent, trop dangereux et pas du tout efficace. Cette recherche s’annonçait plus ardue que prévue…


_________________






Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 27 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016