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RP à caractère un poil violent
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Moins il y a de fous, plus il y a de riz
_ Fluide du feu !Le moins que l’on puisse dire de ce mage c’est que même plein à ras bord, il envoyait du steak, bien cuit s’il vous plait ! La boule de feu avait frappé le géant de plein fouet, explosant à l’impact dans un bruit de fin du monde, commençant à consumer sa chair presque immédiatement. Quelques secondes plus tard, le Wiehl n’était plus qu’une grande bougie dégoulinante. La tunique de cuir qu’il portait commença alors à craqueler, puis fusionna avec la peau du malheureux.
Vous voyez quand il y a le chaos quelque part ? Que tout le monde se met à paniquer comme si on venait de donner un coup de pied dans une fourmilière ? Et bien rajoutez une ENORME “fourmi” en feu qui court droit dehors en butant dans les tables, renversant des pichets d’alcool qui s’enflamme à leur tour, brulant le mobilier et les spectateurs de cet affligeante comédie. Saupoudrez d’un hurlement à glacer le sang pour couronner le tout et on pourra dire que ce soir là, à l’Auberge du Pied Levé, c’était une soirée du feu des dieux !
La torche humaine se dirigea vers la sortie, mais loupa l’ouverture de la porte et s’assomma contre le mur. Il resta là, continuant à bruler pour le moment inconscient, ou enfin mort allez savoir ! En tout cas ses cris avait cessés pour le bonheur de nos tympans.
Talic et Debra coururent éteindre la table qui avait brulée pendant que l’apprenti du prêtre aider son mentor à étouffer le feu qui avait pris dans sa bure.
L’attention des trois derniers butors étaient à nouveau diriger vers le mage, qu’ils regardaient dans un mélange de crainte et de fureur. Son allure ne laissait pas imaginer qu’il soit capable de renouveler son exploit, mais cinq minutes plus tôt je ne l’aurais pas cru capable de lever ne serait-ce que la tête. Malheureusement, je n’étais pas le seul à m’en rendre compte, le Wotongoh se tourna vers moi sortant un couteau de sa botte et un rictus désagréable de sa boite à sourire.
_ Tu vas payer pour ça enfoiré ! cracha-t-il.
Le voyant se diriger dans ma direction, je me mis à chercher d’instinct le hachoir que j’avais planté dans la table … et dont je m’étais éloigné pendant le spectacle de magie.
Et ce sombre connard s’en était bien entendu rendu compte, car il me chargea sans attendre que je récupère l’arme. Je n’eu que le temps de plonger sur la gauche, vers le bar de Talic, contre lequel je m’écrasai de tout mon long. Pendant que je me relevai, l’un des deux autres se dirigea lentement vers ma gauche pour me couper toute chance de m’enfuir par la porte.
Le Noir qui avait repris son équilibre après son coup raté, jeta un coup d’oeil à Petit-Malin dans l’espoir évident de coordonner une attaque.
Je profitai de ce moment de flottement pour me retourner et saisir une choppe de bière, que je vidai cul sec avant de gueuler :
_ Oh putain mon con, tu vas déguster !Sans plus prévenir, je me ruai sur lui, me servant de la choppe comme d’un coup de poing. Je lui en assénai un coup magistral sur la tempe, pendant que sa lame se plantait dans mon avant bras, ricochant sur l’os et m’arrachant un cri de douleur. Le choc fût si brutal que je vis double quelques secondes, tandis que l’instant d’après ma vision était constellée d’étoiles pour le moins improbables. Mon bourreau commençait doucement à se remettre du coup, je le voyais cligner des yeux pour, j’imagine, faire disparaitre sa propre constellation. N’attendant pas que son ami se décide à venir me planter une dague entre les épaules, je saisis brutalement le Wotongoh à la gorge et lui prodiguai avec le reste de choppe qui me dépassé du poing, un soin complet du visage façon LEGARI. Coup après coup, j’explosais autant son visage que la céramique, ne laissant à la fin de mon ouvrage qu’un amas de chair et d’éclat d’os.
En plein combat une pensée me vint ; Face-de-Sang et Face-de-suie n’avait jamais été aussi ressemblant qu’en ce moment, avec leur visage grotesque et déformés. Le Noir n’avait plus de nez, ses lèvres fines n’étaient plus qu’un lointain souvenir, l’un de ses yeux était surement crevé, ou alors notre bel ami avait un gros chagrin et pleurait étrangement de l’oeil droit. Il ne restait plus tellement d’angle à ses pommettes, j’avais réussi à lui faire gagner quelques siècles d’évolution, elles avaient enfin une forme arrondie, presque douces, bien que très peu géométrique … personne n’est parfait !
(De vrais jumeaux !)Un cri me fît me retourner, Monsieur Petit-Malin arrivait ! Et pour profiter de mon moment d’inattention il n’avait rien trouver de mieux que de se cogner le tibia dans un tabouret renversé. Mais quel balourd ! Enfin, heureusement pour moi, j’eu le temps de rouler sous la table contre laquelle j’étais appuyé et de me relever de l’autre coté, plaçant ainsi un mètre cinquante de bois entre nous. Le couteau du Wotongoh était tombé de mon avant bras pendant ma roulade, et le sang giclait en rythme avec mes battements de coeur effrénés.
A nouveau désarmé, je pris malgré tout quelques secondes pour regarder autour de moi, afin d’évaluer mes chances. Le dernier lascars ne s’occupait toujours pas de moi. Talic et Debra avait bien à faire avec les flammes du cadavre qui menaçaient de se propager aux murs en torchis de l’auberge. Il n’y avait rien à attendre ni des paysans prostrés dans leur coin, ni du prêtre sanglotant de peur. Les deux voyageurs avaient disparus pendant la représentation. Mon attention se porta sur les marins.
_ Putain les deux là bas ! Ouais, vous autres les marins, vous allez vous décider à bouger vos culs pour nous filer un coup de main ou merde ? Criai-je, à l’apogée de mes talents de diplomate.
_ T’as voulu joué gamin, et bien n’hésites pas continues ! Me répondit hargneusement le plus âgé des deux, à l’entendre j’étais l’unique responsable de la mauvaise soirée qu’il passait.
_ Ouais ! surenchéri son jeune collègue.
On va bouger … mais vers la sortie !Pendant que je parlais, Monsieur Petit-Malin cru bon de me prendre par surprise, en voulant contourner la table du coté de mon bras faible. Lorsque je m’en aperçus, je fis quelque pas pressés sur le coté, tournant maintenant le dos au mage et à son nouveau copain. Notre petit pas-de-deux aurait presque pu être comique si il n’avait réveillé la douleur.
Je sentais mes forces suivre le même chemin que le liquide épais qui s’échappait de ma blessure. Je n’allais pas pouvoir continuer des heures sur ce rythme là.
(Ah, le revoilà !)Mon adversaire, recommença son petit manège, me faisant faire à nouveau deux pas de coté, tout en tentant de m’épingler de sa lame. Mais cette fois ci, il se retrouva pour le coup, coté mur. Ni une, ni deux, priant Yuimen que la table ne soit ni fixé au sol ni trop lourde, je me mis à pousser comme un boeuf, la propulsant contre Petit-Malin. Je sentais l’effort dans tout le bras, de mon petit doigt à mon épaule gauche je n’étais que douleur. Mais serrant les dents, je continuais à pousser pour aller écraser la brute contre le mur, lui coupant le souffle, et à entendre la partition de piano qui venaient de se jouer, lui cassant quelques cotes au passage.
Si ces gars étaient doué pour quelque chose, c’était bien pour pousser des hurlements tous plus impressionnant les uns que les autres ! L'intellectuel contre le mur ne fît pas honte à ses amis et se mit en devoir de beugler comme si la seule force de son cri pourrait le libérer de l’étreinte du meuble.
A bout de souffle, je me dirigeai vers le hachoir, pour lequel je m’étais vraiment pris d’affection !
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