L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mer 20 Jan 2016 23:14 
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Une fois en bas, je me dirigeais vers ma table, où m’attendait une chope de bière pleine à raz bord, au moins Talic n’était pas rat sur la bibine. La mousse aux lèvres, je comprenais pourquoi le sergent voulait cette bière en paiement plutôt que des espaces sonnantes et trébuchantes, je m’installais tranquillement, prenant mes aises et scrutant la pièce principale de l’auberge.
Il y avait six autres tables, occupées pour cinq d’entre elles par des clients de tout genre et de tout type. On avait deux marins occupaient à vider le stock de bière du Pied Levé, en soi une bonne occupation. Un gros groupe de paysans, qui occupaient deux tables à eux seuls, étaient surement venu vendre leur récolte sur le marché de Tulorim, pour ensuite en perdre le bénéfice dans ce genre d’établissement. Un prêtre et son apprenti n’échangeant pas un mot, ni même un regard. Et ensuite deux voyageurs attablaient, que rien n’aurait pu distraire de leur pitance.

Pendant que je sirotais ma bière et que j’observais mes voisins, Debra arriva avec mon repas.

_ Hey mon gars, bouges ta bière que j’y mette ton assiette !

(Sans déconner ! Ils sont frère et soeur en plus d’être mari et femme les deux là ? Aussi aimable l’un que l’autre !)

_ Qu’est ce qu’il y a de bon à manger Debra ?

_ Alors, ce soir c’est du mouton mon gars, de la souris de mouton avec du miel et des patates à la graisse de canard pour aller avec. T’veux du vin ou tu continues à la bière ?

_ Je reste à la bière, mais tu peux amener la petite soeur, celle-ci va pas tarder à rendre l’âme. Et sur ce, je finissais ma chope et la tendais à Debra.

_ C’est parti mon mignon et bon appétit.

L’assiette était énorme ! Tout bonnement gargantuesque. Et l’odeur … que dire, le bouge était miteux, la clientèle était une vaste blague, Talic ne se donnait même pas la peine de mettre tous les matins de la sciure sur les traces de sangs à terre. Mais l’odeur de ce plat aurait réveillé un mort, l’aurait fait saliver et lui aurait donné assez d’énergie pour traverser tout le continent en quête de cette assiette. Je me tenais devant une ode à la bonne chair, et j’allais y faire honneur.
La souris de mouton était divine, rôti à souhait, le miel avait caramélisé tout autour comme une délicate peau dorée, un signe des dieux je vous le dis ! Au gout, Debra avait du l’arrosé d’hydromel, et accompagné des pommes de terre revenu dans la graisse de canard, c’était un véritable régal. Un met digne des plus grandes tables, ou alors ils ne méritaient pas toute leur fortune ces richards.

J’avais presque terminé mon assiette quand les gaillards arrivèrent. Effectivement il étaient cinq et effectivement il y en avait un qui était impressionnant. Un grand type, un Wiehl pour sur, un “sang pur” comme dirait certain, aussi grand que large, des bras comme des troncs et une mâchoire assez carré pour servir de fondation à une petite cahute. Il n’était pas le seul représentant du peuple Wiehl parmi ses compagnons, juste le plus impressionnant. Le plus exotique quand à lui était un Wotongoh, la peau aussi noire que les ténèbres et des muscles saillants.
En regardant le groupe je me disais qu’il allait falloir pas mal de Miliciens pour en venir à bout sans trop de danger pour nous et les possibles spectateurs. La plupart avait un gros coutelas de chasse à la ceinture et je distinguais une bosse dans la botte du Noir, un couteau, surement de lancer vu la taille. L’un d’entre eux avait un casse-tête avec lequel il jouait négligemment, le lançant et le rattrapant en sifflant. Le plus sur serait de les attendre à la sortie et de leur tomber dessus, en leur laissant une chance de se défendre bien sur, car même face a de sales types comme ça il fallait agir selon les préceptes de Yuimen.
Ils parlaient et riaient fort, bousculant les clients sur leur chemin vers le comptoir.

_ Hey l’gros ! Tu mets une tournée pour mes potes et moi ! Et tu l’met sur m’note hein !

Et il parti dans un grand éclat de rire, repris en coeur par ses comparses. Pas besoin d’être un Sindel pour comprendre que la note avait autant de chance d’exister que pour moi de voir un jour les tétons de la Reine.

(Le spectacle ne va pas tarder à commencer …)

Ils bousculaient tout le monde, renversant les bières de malheureux qui détournaient le regard et passé leur chemin pour ne pas se faire corriger. Je comprenais sans mal, la demande de Talic à la Milice, ces gars là étaient une plaie. Ils ne respectaient rien, braillaient plus qu’ils ne parlaient, hurlaient plus qu’ils ne riaient, et ce qui devait arriver, arriva. Pendant que je mangeais je n’avais pas vu que la dernière table s’était trouvé un occupant, un homme grand, habillé d’un long manteau à capuche qu’il ramenait sur lui, comme pour dissimuler son visage. L’encapuchonné parait plein comme une huitre, bourré jusqu’au coin, et un tas d’autre expression pittoresque pour dire que ce type n’a vraiment pas l’air dans son assiette. Et il n’a vraiment pas de chance non plus, les cinq soulards se dirigent vers lui en “chuchotant” et en riant à l’avance du tour de cochon qu’ils vont jouer à un mec encore plus aviné qu’ils ne le sont. Et honnêtement, à la base c’était pas gagné.

_ Dis donc l'mystérieux sire ! clama le grand baraqué, autoproclamé humoriste de l’auberge. C’est-y pas que t’irais bouger ton cul ailleurs pour q’nous aut’ on puisse se poser tranquillement ? Et fissa ?

(946 mots)

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Dernière édition par Amos le Jeu 21 Jan 2016 16:39, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2016 00:58 
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Lentement, la porte de l'Auberge du Pied Levé s'ouvre et JoeBlack fait son apparition à l'intérieur du bâtiment. Sa tête tourne, il n'a pas les idées très clairs. Toujours occupé par ses pensées, il se demande si il doit maintenant prendre une chambre ou boire un verre avant toute autre chose. L'appel de l'alcool ne tarde pas à se faire ressentir, il va donc voir l'aubergiste pour lui dire avec difficulté :

" Bien... Bien le bonjour, aubergiste... Une chope de votre meilleure bière je vous prie. "

L'homme au comptoir se met à servir le jeune mage. Ce dernier tente de s'incliner respectueusement mais il loupe son coup et manque de tomber à terre. Il ne tient presque plus debout. Il donne quelques Yus en retour, puis, il se retourne pour tenter d'analyser la pièce. Il y a un total de six tables et cinq d'entre-elles sont déjà prise. Joe se dirige vers la table libre en renversant plusieurs gouttes de sa boisson alcoolisée. Ensuite, il s'affale sur la chaise.

( Pourquoi est-ce que je me mets dans un état pareil ? )

Il ne s'occupe pas des gens qui l'entourent. Il pense à la fois à ses parents et à son maître. Pourquoi est-ce que la vie est parfois si compliquée ?

Le jeune mage boit quelques gorgées sans vraiment les apprécier. Il a même l'impression de voir en double. Après tout, ce n'est pas qu'une impression. Lui qui se trouvait euphorique au début, ce n'est plus le cas. Il a le moral à plat, alors comme si ça peut le sauver, il termine sa chope. Il rote un bon coup et attend, jusqu'à que cinq gaillards fassent leur entrée dans l'Auberge.

( Ils n'ont pas l'air commode, eux. Et ils sont très imposants... )

Joe décide de les suivre du regard et d'écouter leurs propos. Sans gêne, le groupe commence à mettre le bazar en renversant les bières des autres, en éclatant de rire à tout va, et en bousculant certaines personnes.

JoeBlack n'aime pas ces cinq gaillards. Il sent que le pire va arriver et soudainement, ces personnes s'avancent vers lui en disant :

" Dis donc l'mystérieux sire ! C’est-y pas que t’irais bouger ton cul ailleurs pour q’nous aut’ on puisse se poser tranquillement ? Et fissa ? "

Le jeune mage fait mine de ne pas entendre.

" Hé ho ! On t'cause ! "

( Les emmerdes vont commencer... Je ne suis vraiment pas d'humeur et je ne suis pas en état de riposter... )

Devant l'insistance du plus costaud, Joe répond :

" Je... Je suis bien... Où je suis... "

" Oh bah tiens donc ! C'est qu'le gosse tient tête ! On va lui montrer les bonnes manières ! "

Sans s'y attendre, JoeBlack se retrouve au sol. Le plus costaud vient de le faire tomber de sa chaise et ça le fait marrer au plus haut point. Un autre du groupe propulse son pied dans le ventre du jeune mage et ce dernier crie de douleur. Que peut-il faire contre ces personnes là ? Ce n'est qu'un magicien qui a très peu de pouvoir et pas assez d'énergie en lui pour utiliser plusieurs fois le même sort, c'est-à-dire envoyer une boule de feu.

( Maître, vous m'avez tant appris mais je ne fais pas le poids... )

Cependant, Joe, toujours à terre en sachant qu'il va peut-être recevoir un autre coup d'un moment à l'autre, ressent aussitôt de la haine pour ce groupe. Il décroche sa baguette d'apprenti de sa ceinture et se met en position fœtus pour se protéger.

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" Le jour et la nuit, toujours cette envie d'écrire, de partir, de m'évader dans un univers qui m'inspire ! "

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2016 11:19 
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((( [:attention:] RP qui peut être un poil choquant pour certain [:attention:] )))




Quand t'as soirée devait être tranquille ... et qu'elle part en couilles


Quand j’ai vu l’ivrogne en capuche se concentrer pour faire comme si de rien n’était, j’ai su ce qui allait se passer. Il y en avait un dans cette pièce qui allait vraiment passer un sale quart-d’heure. Et ça n’a pas loupé ! De là où j’étais, je n’entendis pas distinctement ce qu’il leur répondit, mais j’imaginais sans mal que la réponse avait du être négative, et ça avant même de le voir se faire jeter à bas de sa chaise comme un sac de fripes, sacrément grand le sac, mais à terre sans nul doute.
L’un des fauteurs de troubles lui envoya un vicieux coup de pied dans le ventre, ce qui provoqua un cri de douleur en retour. Je regardais ce pauvre homme se faire maltraiter et je pouvais prédire l’avenir sans une once de talent divinatoire ; ils allaient le rouer de coups jusqu’à ce qu’il perde connaissance ou qu’ils ne trouvent plus cela amusant. Lui aussi devait s’en rendre compte car il se mit instinctivement en position foetale tout en sortant une baguette.

(Une baguette ? Oh bordel ! C’est un putain de mage ce mec ! Il va me foutre le feu à toute l’auberge et déclencher l’armageddon dans le salon !)

Je ne pouvais pas rester simple spectateur, il fallait arrêter ça, les grands intellectuels là bas n’avait pas encore compris qu’à continuer leur manège c’était peut-être bien notre vie à tous qui était en danger ! Il fallait que se soit un mage ! Il y a vraiment des jours où il faudrait mieux rester coucher. Je n’avais aucune envie de finir transformé en marmotte ou complètement carbonisé. Bourré comme il était, il pourrait aussi bien confondre un sort d’apaisement (si jamais ça existe) avec un sort de pluie de feu ! Je ne pouvais absolument pas prendre le risque, j’étais censé être là pour régler le problème pas pour le laisser empirer.

Et même si il était bien trop ivre pour se défendre il risquait tout de même d’y passer, à cinq contre un, ces abrutis ne respectaient vraiment rien, c’était pourtant l’un des préceptes de Yuimen les plus connu.
Je me levais discrètement, me dirigeant vers le bar. Je me penchais par dessus pour demander le plus silencieusement possible à Talic si il n’avait pas quelque chose pour m’aider :

_ Talic ! Va me chercher un ustensile de cuisine à Debra. Et avant que tu reviennes avec une louche, c’est pas de ça dont j’ai besoin !

_ Pas b’soin d’aller à le cuisine, j’ai s’qu’il te faut juste là mon gars. Mais gaffes à tes miches hein ! Tu crois pouvoir les avoir tous les cinq ? Tout seul ?

En me disant ça, il me glissa un hachoir dans les mains, une vrai feuille de boucher. Une lame aussi longue qu’un coutelas de chasse, mais large et épaisse comme une hache avec un manche d’épée. Rien de tel pour préparer des entrecôtes, croyez moi !

_ Je ne veux pas combattre, juste leur demander d’arrêter et de partir, mais les mains vides je ne risque pas d’être pris au sérieux.

_ Avec s’que j’tai donné pour sur, ça va d’venir sérieux mon gars.

_ J'espère pas.

Tout ça n’avait pas pris plus d’une minute ou deux je dirais, le groupe continuait à ergoter au dessus du grand mage, riant toujours plus fort. Je n’avais pas trente-six lignes de conduite. Mon instinct me dictait d’en éliminer un par surprise, peut-être qu’avec un de leur collègue à terre les autres fort en gueule redescendraient de leur petit nuage d’alcool. Et avec de la chance les autres clients se rebifferaient et viendraient me prêter main forte. Je pensais notamment aux deux marins dont les couteaux étaient poser négligemment sur leurs cuisses, une manière “subtile” de faire comprendre aux lourd-dingues quelle table il ne fallait pas venir emmerder.

Mais Yuimen abhorre ce genre d’action; on doit toujours laisser sa chance à l’ennemi aussi lâche soit-il, et dans mon cas : aussi nombreux soit-il. Je vénérais Yuimen de toute mon âme, il était ma voie, ma vérité et je ne souhaitais pas aller contre ces enseignements, mais la vie de ses fidèles n’était vraiment pas simple.
Ne dit-il pas : “Vous ne tuerez point sans laisser une chance à votre adversaire.” Le prêtre qui passait dans mon village nous a fait nombres de serments là dessus, il est interdit de tuer un adversaire par surprise, en surnombre, en l’empoisonnant et j’en passe. Mais si je blessais par surprise l’un de mes adversaires, qui étaient en surnombre. Et ce, pour sauver la vie d’un innocent (on peut être innocent ET ivre non ?), est-ce que je reste dans les préceptes de mon dieu ? Après tout si je ne le tue pas, je n’enfreins aucune loi divine ! Je n’avais pas le choix, à cinq contre un, je ne pouvais me permettre le luxe de demander leur attention. La survie de cet homme était certainement en jeux.

Je m’avançai donc d’un pas rapide vers le rustre le plus en retrait. Je lui mis la main sur l’épaule. Il se retourna brusquement, d’un mouvement vif, mais je m’y attendais. D’un coup sec et puissant je le frappai au visage avec le dos du hachoir. Le coup lui éclata le nez et lui cassa les dents de devant. Il tomba à genoux, en portant les mains à sa tête et beuglant de douleur. Tandis que de la main gauche je lui maintenai toujours l’épaule j’abatis encore deux fois violemment mon arme, histoire de bien faire les choses. Le bruit écoeurant du métal contre la chair et les os résonna dans toute l’auberge, réclamant le silence. Dans toute la pièce, on n’entendait plus que les bulles que faisait le sang du rustres en sortant de sa bouche. Il avait le nez enfoncé et à regarder sa mâchoire plus attentivement, je pense qu’elle n’était pas en meilleur état. L’un de mes coups lui avait aussi fracassé une arcade et l’une de ses pommettes était bizarrement creusée. Et par dessus tout, il pissait le sang.
Je n’avais pas fait ça par plaisir ou par cruauté, mais bien pour déstabiliser les brutes. Car quand ils avaient entendu les hurlements de leur camarade, ils s’étaient retournés avec des têtes ahuris, abasourdis que quelqu’un est, ne serait-ce que, l’idée d’agir contre eux.
Je tenais toujours Face-de-Sang par l’épaule, le hachoir gouttant sur le sol quand je leur ai crié :

_ Hey les connards, la fête est finie ! Vous récupérez vos merdes et vous dégagez d’ici.

En disant ça, je poussai mon nouveau meilleur ami vers eux.
On était arrivé au moment critique, sous l’effet de la surprise ils pouvaient ne pas du tout réfléchir à la situation et au fait que j’étais seul. Dans le chaos ils pouvaient décider de partir. Mais, justement, il ne fallait pas leur laisser le temps de réfléchir.
D’un coup violent je plantais ma feuille dans la table à ma droite et me croisais les bras sur la poitrine en levant le menton.

_ C’est quoi que vous ne comprenez pas dans ce que je dis ! DEHORS ! leur hurlais-je dessus, abreuvant tout le monde de postillons.

Et là le miracle se produisit.
Deux d’entres eux commencèrent à se diriger vers la porte quand (ah oui désolés, le miracle c’était pas ça) le grand costaud se mit à réfléchir … et à compter. Et il n’eut pas grand mal à me compter sur ses gros doigts.
LUI = UN = SEUL = TOUT SEUL = QUATRE C’EST PLUS.

_ Dis donc c’est’y pas que t’as une bien grande gueule pour un mec qu’est tout seul. Hey les gars ! On va l’laisser entier après s’qu’il a fait à Grahm ? Ou alors on l’péte en douze ?

(Et là, c’est le drame … oh putain la galère !)

(1290 mots)

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Dernière édition par Amos le Ven 22 Jan 2016 13:15, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2016 13:57 
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Toujours en position fœtal, JoeBlack reçoit les coups de ses cinq assaillants. Il crie de douleur, il a l'impression qu'à un moment ou l'autre il va tomber dans les pommes, tellement que la douleur est insupportable. Il a toujours sa baguette dans les mains et il n'ose pas s'en servir. Il ne peut pas de toute façon, il est en train de recevoir des coups, il ne peut pas se concentrer sur le seul sort qu'il connait.

Et puis, la suite des évènements se passe assez vite. Des hurlements se font entendre dans tout l'Auberge. L'un des cinq gaillards vient de recevoir des coups dans la tronche de la part d'un homme à fière allure, d'une trentaine d'années environ. Voilà enfin quelqu'un qui ose une action, alors que toutes les autres personnes ne font rien et se contentent de regarder la scène depuis le début.

Joe ne reçoit donc plus de coup. Les quatre autres assaillants lui tournent le dos, il en profite pour se relever. Il a l'impression de ne plus ressentir les effets de l'alcool. Toute cette situation l'a remit dans la réalité. Il a mal, il souffre et il écoute son sauveur dire aux autres de quitter cette auberge.

Deux d'entre-eux commencent à se diriger vers la sortie mais après réflexion, ils reviennent sur leurs pas quand le gros costaud déclare ceci :

" Dis donc c’est’y pas que t’as une bien grande gueule pour un mec qu’est tout seul. Hey les gars ! On va l’laisser entier après s’qu’il a fait à Grahm ? Ou alors on l’péte en douze ? "

Il est temps d'agir, sinon le sauveteur du jeune mage va à son tour en prendre plein la figure.

( Je dois tenter quelque chose. Je peux toujours lancer une boule de feu sur l'un d'entre-eux comme ça il n'en restera plus que trois à éliminer. Mais je vois en double, l'alcool est encore présent dans mon sang. Il ne faut pas que je loupe mon tir et que je blesse un innocent. Je vais tenter d'anéantir le plus costaud, peut-être qu'ainsi les trois autres assaillants se calmeront... )

Joe prend une profonde inspiration, puis il pointe sa baguette sur la personne la plus imposante du groupe. Il ferme un oeil, il serre les dents et hurle en faisant des mouvements avec son objet magique :

" Fluide du feu ! "

Une boule de feu se crée et fonce droit sur l'ennemi. Le coup est bon, la cible est touchée. Cette dernière est en flammes, elle hurle de douleur et court hors de l'Auberge, sûrement pour trouver au plus vite un point d'eau afin de s'éteindre. Il ne reste plus que trois assaillants et autant dire qu'ils ne sont plus très fiers.

Que va-t-il se passer ? Vont-ils partir ou riposter ? Le sauveteur de Joe va-t-il en profiter pour attaquer ? Quoiqu'il en soit, JoeBlack n'a plus trop d'énergie en lui. Il sait au fond de lui qu'il pourra user du même sort qu'une dernière fois. Pourquoi est-ce que les autres personnes qui sont dans l'auberge ne font rien pour les aider ? Les marins ne bougent même pas un cil...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2016 16:25 
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((( [:attention:] RP à caractère un poil violent [:attention:] )))



Moins il y a de fous, plus il y a de riz



_ Fluide du feu !

Le moins que l’on puisse dire de ce mage c’est que même plein à ras bord, il envoyait du steak, bien cuit s’il vous plait ! La boule de feu avait frappé le géant de plein fouet, explosant à l’impact dans un bruit de fin du monde, commençant à consumer sa chair presque immédiatement. Quelques secondes plus tard, le Wiehl n’était plus qu’une grande bougie dégoulinante. La tunique de cuir qu’il portait commença alors à craqueler, puis fusionna avec la peau du malheureux.

Vous voyez quand il y a le chaos quelque part ? Que tout le monde se met à paniquer comme si on venait de donner un coup de pied dans une fourmilière ? Et bien rajoutez une ENORME “fourmi” en feu qui court droit dehors en butant dans les tables, renversant des pichets d’alcool qui s’enflamme à leur tour, brulant le mobilier et les spectateurs de cet affligeante comédie. Saupoudrez d’un hurlement à glacer le sang pour couronner le tout et on pourra dire que ce soir là, à l’Auberge du Pied Levé, c’était une soirée du feu des dieux !

La torche humaine se dirigea vers la sortie, mais loupa l’ouverture de la porte et s’assomma contre le mur. Il resta là, continuant à bruler pour le moment inconscient, ou enfin mort allez savoir ! En tout cas ses cris avait cessés pour le bonheur de nos tympans.
Talic et Debra coururent éteindre la table qui avait brulée pendant que l’apprenti du prêtre aider son mentor à étouffer le feu qui avait pris dans sa bure.

L’attention des trois derniers butors étaient à nouveau diriger vers le mage, qu’ils regardaient dans un mélange de crainte et de fureur. Son allure ne laissait pas imaginer qu’il soit capable de renouveler son exploit, mais cinq minutes plus tôt je ne l’aurais pas cru capable de lever ne serait-ce que la tête. Malheureusement, je n’étais pas le seul à m’en rendre compte, le Wotongoh se tourna vers moi sortant un couteau de sa botte et un rictus désagréable de sa boite à sourire.

_ Tu vas payer pour ça enfoiré ! cracha-t-il.

Le voyant se diriger dans ma direction, je me mis à chercher d’instinct le hachoir que j’avais planté dans la table … et dont je m’étais éloigné pendant le spectacle de magie.
Et ce sombre connard s’en était bien entendu rendu compte, car il me chargea sans attendre que je récupère l’arme. Je n’eu que le temps de plonger sur la gauche, vers le bar de Talic, contre lequel je m’écrasai de tout mon long. Pendant que je me relevai, l’un des deux autres se dirigea lentement vers ma gauche pour me couper toute chance de m’enfuir par la porte.
Le Noir qui avait repris son équilibre après son coup raté, jeta un coup d’oeil à Petit-Malin dans l’espoir évident de coordonner une attaque.

Je profitai de ce moment de flottement pour me retourner et saisir une choppe de bière, que je vidai cul sec avant de gueuler :

_ Oh putain mon con, tu vas déguster !

Sans plus prévenir, je me ruai sur lui, me servant de la choppe comme d’un coup de poing. Je lui en assénai un coup magistral sur la tempe, pendant que sa lame se plantait dans mon avant bras, ricochant sur l’os et m’arrachant un cri de douleur. Le choc fût si brutal que je vis double quelques secondes, tandis que l’instant d’après ma vision était constellée d’étoiles pour le moins improbables. Mon bourreau commençait doucement à se remettre du coup, je le voyais cligner des yeux pour, j’imagine, faire disparaitre sa propre constellation. N’attendant pas que son ami se décide à venir me planter une dague entre les épaules, je saisis brutalement le Wotongoh à la gorge et lui prodiguai avec le reste de choppe qui me dépassé du poing, un soin complet du visage façon LEGARI. Coup après coup, j’explosais autant son visage que la céramique, ne laissant à la fin de mon ouvrage qu’un amas de chair et d’éclat d’os.

En plein combat une pensée me vint ; Face-de-Sang et Face-de-suie n’avait jamais été aussi ressemblant qu’en ce moment, avec leur visage grotesque et déformés. Le Noir n’avait plus de nez, ses lèvres fines n’étaient plus qu’un lointain souvenir, l’un de ses yeux était surement crevé, ou alors notre bel ami avait un gros chagrin et pleurait étrangement de l’oeil droit. Il ne restait plus tellement d’angle à ses pommettes, j’avais réussi à lui faire gagner quelques siècles d’évolution, elles avaient enfin une forme arrondie, presque douces, bien que très peu géométrique … personne n’est parfait !

(De vrais jumeaux !)

Un cri me fît me retourner, Monsieur Petit-Malin arrivait ! Et pour profiter de mon moment d’inattention il n’avait rien trouver de mieux que de se cogner le tibia dans un tabouret renversé. Mais quel balourd ! Enfin, heureusement pour moi, j’eu le temps de rouler sous la table contre laquelle j’étais appuyé et de me relever de l’autre coté, plaçant ainsi un mètre cinquante de bois entre nous. Le couteau du Wotongoh était tombé de mon avant bras pendant ma roulade, et le sang giclait en rythme avec mes battements de coeur effrénés.
A nouveau désarmé, je pris malgré tout quelques secondes pour regarder autour de moi, afin d’évaluer mes chances. Le dernier lascars ne s’occupait toujours pas de moi. Talic et Debra avait bien à faire avec les flammes du cadavre qui menaçaient de se propager aux murs en torchis de l’auberge. Il n’y avait rien à attendre ni des paysans prostrés dans leur coin, ni du prêtre sanglotant de peur. Les deux voyageurs avaient disparus pendant la représentation. Mon attention se porta sur les marins.

_ Putain les deux là bas ! Ouais, vous autres les marins, vous allez vous décider à bouger vos culs pour nous filer un coup de main ou merde ? Criai-je, à l’apogée de mes talents de diplomate.

_ T’as voulu joué gamin, et bien n’hésites pas continues ! Me répondit hargneusement le plus âgé des deux, à l’entendre j’étais l’unique responsable de la mauvaise soirée qu’il passait.

_ Ouais ! surenchéri son jeune collègue. On va bouger … mais vers la sortie !

Pendant que je parlais, Monsieur Petit-Malin cru bon de me prendre par surprise, en voulant contourner la table du coté de mon bras faible. Lorsque je m’en aperçus, je fis quelque pas pressés sur le coté, tournant maintenant le dos au mage et à son nouveau copain. Notre petit pas-de-deux aurait presque pu être comique si il n’avait réveillé la douleur.
Je sentais mes forces suivre le même chemin que le liquide épais qui s’échappait de ma blessure. Je n’allais pas pouvoir continuer des heures sur ce rythme là.

(Ah, le revoilà !)

Mon adversaire, recommença son petit manège, me faisant faire à nouveau deux pas de coté, tout en tentant de m’épingler de sa lame. Mais cette fois ci, il se retrouva pour le coup, coté mur. Ni une, ni deux, priant Yuimen que la table ne soit ni fixé au sol ni trop lourde, je me mis à pousser comme un boeuf, la propulsant contre Petit-Malin. Je sentais l’effort dans tout le bras, de mon petit doigt à mon épaule gauche je n’étais que douleur. Mais serrant les dents, je continuais à pousser pour aller écraser la brute contre le mur, lui coupant le souffle, et à entendre la partition de piano qui venaient de se jouer, lui cassant quelques cotes au passage.

Si ces gars étaient doué pour quelque chose, c’était bien pour pousser des hurlements tous plus impressionnant les uns que les autres ! L'intellectuel contre le mur ne fît pas honte à ses amis et se mit en devoir de beugler comme si la seule force de son cri pourrait le libérer de l’étreinte du meuble.
A bout de souffle, je me dirigeai vers le hachoir, pour lequel je m’étais vraiment pris d’affection !

(1308 mots)

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 22 Jan 2016 14:59 
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JoeBlack n'en croit pas ses yeux. Son sauveteur vient de mettre hors-jeu deux assaillants du groupe.

( C'est vraiment un bon combattant, il est blessé mais il ne lâche pas l'affaire... J'ai un profond respect pour lui... )

Il ne reste plus qu'à s'occuper d'une seule personne et cette dernière ne semble pas vouloir hisser le drapeau blanc. Le jeune mage, toujours alcoolisé, a du mal à tenir debout. Il a mal partout et il est en manque d'énergie. Dans un ultime effort, il pointe sa baguette vers le dernier ennemi. Il tente de se concentrer et... Il tombe à la renverse. Joe se trouve dans les vapes, il a perdu connaissance et il n'est pas prêt de se réveiller.

Pendant ce temps, l'aubergiste continue d'essayer d'éteindre le feu et le sauveteur de JoeBlack se retrouve face à l'assaillant. Le jeune mage est loin, il n'entend plus rien, il voit des flashs de ses parents et de son maître. Il lutte pour ne pas sombrer davantage mais sans succès...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 22 Jan 2016 16:01 
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Sortir cette feuille de la table s’avérait presque aussi difficile que de sortir une épée d’un rocher. Avec l’adrénaline, je n’y étais pas allé de main morte, et l’avais enfoncée plus que de raison. J’étais épuisé et mon bras gauche pendait lamentablement à mon coté, inutilisable pour le moment. Du sang coulait le long de ma hanche et dès que la situation serait réglée, il faudra s’en occuper urgemment, confectionner un bandage ou trouver un guérisseur. Et au moins un litre de gnole pour faire passer la douleur.
La lame avait ouvert une large plaie et tapé dans le cubitus. Je n’arrivais plus à bouger mes doigts, non pas que la souffrance m’en empêche, car je ne ressentais rien, ni la douleur, ni le sang, ni le contact de mon autre main quand je les touchais. Le contre-coup du choc m’avait d’une certain manière anesthésié. Ne me laissant plus que le reste du bras pour pleurer, et c’était déjà amplement suffisant.
En marchant, je me rendis compte que je m’étais aussi foulé une cote ou deux dans toute cette agitation, certainement à l’atterrissage plus que douteux contre le bar de Talic.

(Tiens en parlant de lui.)

Je le cherchais du regard et ne le trouvait nulle part, sa femme non plus. Par contre le corps du grand Wiehl ne brulait plus et le mur n’avait pas trop souffert. Un bon coup de peinture serait à envisager et avec tout ce sang que je perdais, ils allaient devoir investir dans une scierie pour camoufler les taches.
C’est à ce moment que je vis le mage, qui tenait jusque là son opposant en respect du bout de sa baguette, tomber à la renverse. Le bruit qu’il fît en chutant empli la pièce, couvrant pendant un bref instant les mugissements de Petit-Malin. Le dernier ruffian avança prudemment, s’attendant à un piège ou une feinte du grand escogriffe, je ne pouvais pas le laisser faire. Je n’allait pas le laisser égorger ce gars devant moi ! Il m’avait bien aidé avec sa boule de feu, éliminant ainsi le plus costaud des cinq adversaires.
En criant j’interpelai le soudard :

_ T’en as pas marre ? Parce que personnellement, je ne dirais pas non à une bonne rasade de gnole et un bain bien chaud. Alors comme il se fait tard et que j’ai encore du boulot avec tous ces macabés à débarrasser. Je serais magnanime, je te laisse la vie sauve !

_ Hein ?

Toute l’intelligence de l’humanité concentré dans ce mot. Cet homme était un fier parangon de la race Wiehl, pas de doute. Fleuron de notre ingénieuse nation ! C’était tellement ridicule que je ne pu retenir ma répartie.

_ Pas de soucis mon garçon, c’est quel mot que tu n’as pas compris ? Lui répondis-je le plus sérieusement du monde. C’est “Bain”, “Boulot” ou encore “Magnanime” ? N’hésites pas, je ne suis pas à dix minutes près. Et si ça peut t’aider à te concentrer, assis toi !

_ Va chier connard ! J’vais t’crever ! Hurla-t-il en me fonçant dessus, le coutelas brandi devant lui comme une lance de chasse.

D’un coup de pied, le tabouret qui se trouvait devant moi, fût projeter dans les jambes de mon assaillant. Le siège ne le blessa pas, mais le força à ralentir et à relâcher son attention pendant quelques secondes. Toutes petites et précieuses secondes que je mis à profit pour armer mon bras, viser et lancer le plus fort possible mon couperet sur mon adversaire. Le hachoir n’avait rien d’une arme de jet, loin s’en faut, d’ailleurs je ne comptais pas qu’elle se plante dans le corps de ma cible. Mais le manche vint le frapper au visage, le sonnant et le désorientant.
Le plus vite possible, je m’avançai à mon tour, et lui envoyai un coup de pied dans les couilles qui le mis terre, prostré. Pour être certain d’avoir mis fin à toute velléité de sa part, je m’emparait au passage de mon tabouret fétiche et lui en envoyait quelques coups sur la caboche.

Fatigué au plus haut point, je lâchai le siège et m’écroulai à coté du grand mage. Saluant de la tête quand Talic entra dans mon champ de vision.

_ Et bien voilà pour vous, maître Talic. La Milice de Tulorim vous remercie pour la confiance que vous lui avez accordé en requérant ses services ! Et espère que vous êtes satisfait de ses services ! Lui lançai-je en guise de bienvenue.

_ Satisfait ? Hey mon gars, t’as vu l’état d’mon auberge ? Y’a du sang un peu partout, j’ai une table et deux chaises bonnes à j’ter ! Y’a d’la vaisselle d’cassée, des flaques d’vin et d’bières là où t’as renversé les tables. Postillonna Talic, énervé par la situation, les yeux roulants dans tous les sens.

_ Et pis y’a les clients qu’ont pas payé et ceux q’sont entrain d’prendre leur jamb’ à leur cou ! renchérie Debra que je n’avais pas vu arrivée.

Et malheureusement pour notre très cher couple d’aubergiste, les paysans étaient entrain de rassembler leur affaire pour prendre la poudre d’escampette. Ne restait bientôt plus dans l’établissement, que les deux ecclésiastiques, le mage, les tenanciers et moi même.

(851 mots)

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 22 Jan 2016 18:38 
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On ne va pas en faire toute une histoire ?


_ Je dois voir un guérisseur pour le bras et les cotes. Mais je ne connais personne en ville, et j’ai vraiment peur de perdre mon bras si jamais ça s’infecte. Talic il me faut de l’aide sur ce coup là. Demandai-je en serrant les dents face à la douleur.

Etre allongé faisait du bien, les vertiges commençaient à s’estomper et ma tête arrêtait de tourner. Mais le calvaire perdurait, l’apprenti du prêtre interrompit dans mes pensées pour me proposer :

_ Je suis guérisseur, un acolyte de Gaïa, peut-être pas un grand guérisseur, ou un même un guérisseur habile, mais je possède le don. Et il semble être dans mes capacités de vous soigner. Par contre je ne pourrais soigner que trois personnes, je n’ai pas assez de puissance pour faire plus, je suis désolés. Dit-il en faisant du regard le tour de la pièce.

_Et bien vous savez quoi ? Je suis tout à vous ! Par contre il faudra me soigner à même le sol si ça ne vous dérange pas, je n’en peux plus, je suis à bout de force.

L'acolyte se mit en devoir de me venir en aide avec toute la ferveur du monde. S’il ne possédait pas le renom, il en avait le don, sans aucun doute là dessus. il agissait avec une plus grande précaution, je n’ai même pas souffert lorsqu’il prit mon bras dans ses mains avant de lancer sur moi son sort de guérison. Il avait invoqué entre ses mains une lumière douce et chaude, qui recouvrait mes blessures comme un onguent, faisant se refermé mes plaies en l’espace de quelques battement de coeur. L’effet était spectaculaire, et me laissé dans un état entre béatitude et torpeur.

_ J’ai supprimé les infections, refermé les plaies du bras et des mains, remis en place vos côtes. Mais je ne peux rien faire contre la douleur. M’expliqua l'acolyte. Vous allez vous sentir las et fatigué pendant une nuit, car je ne suis malheureusement pas suffisamment puissant. Pour compenser cela, je pompe beaucoup de force vital dans le corps de mes patients, plus les dégâts sont importants plus le contre-coup l’ai aussi.

_ Messire je vous remercierai bien bas, mais je doute de réussir à faire mieux dans l’immédiat. Je vous serais d’ailleurs reconnaissant si vous pouviez jeter un coup d’oeil au mage allongé à coté de moi et si jamais il vous reste suffisamment de force, essayer de voir ce que vous pouvez faire pour l’un des deux débiles que j’ai abîmé. Lui demandai-je, reconnaissant pour les soins qu’il m’avait prodigué.

Pendant que l’ecclésiastique s’affairait sur le mage, je me tournais vers Talic.

_ Je suis réellement désolés pour les désagréments. Mais je ne pouvais tout bonnement pas laisser le mage se faire tabasser. Après les choses ont un peu échappé à mon contrôle, de plus il n’y est pas aller de main morte ! Une vrai tornade hein ?

_ Moi j’vois juste que c’est l’bordel dans mon auberge mon gars ! Me gueula dessus Debra.

_ T’as rudement raison Deb’, mais au moins les lascars reviendront pas d’si tôt. Et puis ça va s’savoir, Au Pied Levé, s’tu fous l’bordel, y’a la Milice qui rapplique ! Et avec eux, tu déconnes pas ! Lui expliqua son époux.

_ Bien dis Talic ! Tant que j’y suis … je peux entreposer tout ce joli petit monde dans ta cave ? Après ça, j’irai monter le mage dans une chambre et dormir quelques heures. Une fois reposer j’aurai besoin d’emprunter une charrette, juste le temps de ramener ce paquet de gredins au sergent. J’en aurai une heure à tout casser.

_ Je r’file pas une piaule à ce grand machin ! Il a failli m’foutre le feu à la baraque ! Contesta Debra, toujours à venir mettre son grain de sel dans la discussion des hommes celle là.

_ Ne t’inquiètes pas, je payerais sa chambre, je lui dois bien ça. Lui répliquai-je pour la rassurer.

Je me lever et commencer à rassembler les morts près de l’entrée de la cave du Pied Levé. Le grand Wiehl était raide mort et il n’y avait plus rien à récupérer sur lui. A part l’odeur ignoble de cochon grillé. Le premier que j’avais astiquer avait aussi rendu l’âme. Et je me fit un devoir de ne rien laisser sur lui. Les trois autres étaient encore vie, le guérisseur avec réussi à sauver le Noir, lui redonnant forme humaine. Je ligotais les survivants avec une corde que me donna Talic, leur fit les poches et je fourrai tout ce joli monde dans la cave.
Je jetai un sac à patate contenant toutes leurs possessions dans un coin, le sergent m’indiquera la marche à suivre.

Le mage ne pesait presque rien, mais rien que de monter les escaliers avec lui j’étais sur les rotules. Je du demander son aide à Talic pour le porter jusqu’à sa chambre et le jeter au lit, pendant que je partais m’enfermer de mon coté, trop heureux de m’allonger.

(817 mots)

Vers la Milice de Tulorim

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mar 26 Jan 2016 21:58 
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JoeBlack est en train de rêver. Voici ce qu'il voit :


Le jeune mage se trouve dans une vaste forêt. Il fait jour et sacrément chaud. Notre cher personnage est en nage dans ses larges vêtements et il étouffe presque sous sa capuche. Pourquoi est-il ici dans ce paysage ? Que cherche-t-il au juste ?

Des bruits étranges se font entendre derrière-lui. Il se retourne, mais il ne voit rien. Il poursuit donc son chemin en évitant de se prendre les arbres et les branches.

( Qu'est-ce qu'il fait chaud... Et je n'ai pas d'eau sur moi... )

Soudainement, les bruits s'élèvent de nouveau. Joe se retourne vivement et se retrouve face à son cher maître disparu. Ce dernier a la cinquantaine et possède une tunique avec une capuche sur sa tête. On ne peut pas discerner les traits de son visage. Il est plus petit que JoeBlack mais aussi fin que lui.

" Maître ! Où étiez-vous passé ? Ca fait déjà plusieurs mois que je suis à votre recherche ! Que c'est-il passé ? "

" Silence, jeune apprenti. Il y a un grand danger qui court à Tulorim, tu dois... "



Le rêve s'achève ainsi, Joe se réveille en sursaut dans une des chambres de l'Auberge du Pied Levé. Il est en sueur et il ne se sent pas dans son assiette.

( Le rêve que je viens de faire, est-ce une vision du futur, est-ce une prémonition ou bien est-ce mon esprit qui me joue des tours ? Comment suis-je arrivé dans cette chambre ? La dernière chose dont je me souviens, c'est d'être tombé dans les pommes en voulant neutraliser le dernier assaillant. Où se trouve mon sauveteur ? Il faut que je sache tout ça. )

Le jeune mage sort du lit en remarquant qu'il est toujours habillé. Sa baguette est posé sur l'un des meubles de la pièce, il la prend et sort de cet endroit pour aller voir l'aubergiste. Ce dernier, Talic, est en train de tout remettre en ordre avec sa femme. En arrivant près d'eux, ces derniers le regardent mal et Talic déclare alors :

" Vous avez mis le feu avec vos tours de magie... "

" Vous m'en voyez vraiment désolé... Comment est-ce que cette histoire s'est terminé ? Où est mon sauveteur ? "

" C'est un gars de la milice, un gars bien. Grâce à lui vous êtes toujours en vie, je pense qu'il est retourné voir les miliciens pour finir sa mission. "

" Merci milles fois, veuillez encore m'excuser pour tout ce bordel. "

" La prochaine fois, n'utilisez pas votre magie à l'intérieur d'un bâtiment... "

JoeBlack s'incline respectueusement et sort de l'auberge pour se rendre dehors et prendre la route qui mène à la milice, dans l'espoir de retrouver son sauveteur et le remercier...

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 Sujet du message: Un voyageur bien étrange
MessagePosté: Jeu 24 Mar 2016 01:12 
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(((Attention, ce RP se passe à l'an -3. Aucune interaction avec mon personnage ne peut être faite tant qu'il n'est pas terminé. Plus d'infos sur ce topic. Bonne lecture!)))



Nous sommes à Tulorim, en l'an -3. De nuit comme de jour, la ville bouillonne d'activité comme à son habitude. Les marchands et les escrocs se croisent dans les rues et les ruelles et l'argent passe dans toutes les mains, qu'il ait été acquis honnêtement ou non. C'est dans ce contexte qu'un homme exténué par un long voyage arrive aux portes de la ville, un soir comme un autre. Orastes était vraiment dans un état pitoyable : ses vêtements étaient déchirés et maculés de sang séché, il avait de la boue et de la crasse sur le visage et empestait au moins autant qu'un chariot de purin. Les gardes à l'entrée de la ville le prirent pour un mendiant et refusèrent d'abord de le laisser entrer, mais quelques pièces les convainquirent rapidement de le laisser passer sans poser de question. Après tout, il valait mieux ne pas connaître le passé de certaines personnes et l'argent était une bonne motivation contre la curiosité.

Malgré l'état d'Orastes, c'est ce même argent qui lui permit d'entrer dans l'auberge du Pied Levé et d'obtenir le gîte et le couvert pour la nuit, ainsi que de quoi se nettoyer. Bientôt, il n'aurait plus rien de la petite fortune qui lui avait permis de voyager avec sa bien aimée. Paix à son âme... Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait décidé de continuer. Après tout, s'il était mort, il aurait peut-être retrouvé Vateesa, maintenant...

Non. Ce n'était pas ce qu'elle aurait voulu. Elle ne lui avait pas sauvé la vie pour qu'il la perde bêtement par la suite! Il devait continuer coûte que coûte et donner un sens à son existence. C'est seulement comme ça qu'il ferait honneur à la mémoire de Vateesa! Pourquoi avait-elle dû mourir de la sorte? Pourquoi n'avait-il pas su la protéger? Pourquoi la mort avait-elle décidé de l'enlever, elle qui n'avait pas encore eu le temps de vivre? Pourquoi avait-il survécu, d'ailleurs? Les souvenirs d'Orastes étaient flous. Il se souvenait qu'ils avaient été attaqués par une meute de loups, mais ceux-ci avaient fui en entendant le cri de désespoir du jeune homme. Tout s'était passé si vite... C'était comme si une noirceur terrifiante s'était échappée de son âme ternie par cette perte abominable. De la magie? Ses parents n'avaient jamais manifesté le moindre signe d'utilisation de la magie, mais Orastes ne savait pas comment se transmettait le don, c'était donc tout à fait possible. Mais si c'était le cas, c'était probablement de la magie noire, rejetée par toutes les personnes respectables de n'importe quel royaume. Après tout, pourquoi pas? C'est sur ces pensées qu'Orastes finit par s'endormir. Avec toute la fatigue accumulée, il ne parvenait plus à se réveiller de ses cauchemars. Il revivait donc chaque nuit la mort de la personne la plus chère à son coeur sans pouvoir y échapper.

Le matin, les yeux rouges d'avoir pleuré pendant son sommeil, Orastes se réveilla avec une idée. S'il avait réellement un contrôle sur la magie noire, alors il pourrait peut-être accomplir un rituel qui lui permettrait de revoir Vateesa. Peut-être même de la faire revenir à la vie! Pour le savoir, il avait besoin de rencontrer quelqu'un avec plus d'expérience que lui, quelqu'un qui pourrait lui apprendre à se servir de ses pouvoirs. Un mage noir! Dans une grande ville mal famée telle que Tulorim, il était persuadé de pouvoir trouver ce genre de personne, même si ça lui coûterait sans doute ses derniers Yus.

D'un pas résolu, Orastes alla donc voir l'aubergiste. Il était encore tôt dans la matinée et l'auberge était plutôt calme.

"- Bonjour, aubergiste.
- Ah, bonjour! Vous avez bien dormi? Z'êtes en bien meilleur état qu'hier en tout cas!
- La chambre était très confortable, je vous remercie. Dites-moi, j'aurais une question... particulière à vous poser.


Sur ces mots, Orastes sortit une pièce d'argent et des pièces de cuivre. Suffisamment pour acheter le silence et un bon petit déjeuner. Un grand sourire s'afficha sur le visage de l'aubergiste.

"- Mais tout ce que vous voudrez, monsieur!"

Orastes se pencha pour chuchoter quelques mots qui firent s'évanouir le sourire du gérant.

"- Je voudrais que vous m'aidiez à rencontrer un mage noir.
- Un ma...
- Moins fort! Vous avez bien entendu.
- Je..."


L'aubergiste jeta un œil aux pièces que lui proposait son client mystérieux. Ce genre d'affaire pouvait lui apporter bien des problèmes, mais la paie était bonne.

"- Venez au cimetière, ce soir, à 22 heures. Apportez la même somme que ce que vous m'offrez ici.
- Très bien. Vous vous doutez que je n'aurai aucun mal à vous causer des... problèmes... si vous n'honorez pas votre engagement.
- J'ai déjà connu bien des individus étranges. Si vous êtes lié à... ce dont vous me parlez, je préfère ne pas prendre de risque. Vous pouvez me faire confiance.
- Parfait. A ce soir. Je vais prendre un thé et des pâtisseries, s'il vous plaît."


Orastes avait dit cette dernière phrase avec un grand sourire en allongeant quelques pièces de cuivre supplémentaires. C'était presque les dernières, mais il devait donner l'illusion qu'il était riche pour s'assurer que sa menace n'était pas prise à la légère. Après une nuit de sommeil, certes passable, une balade dans les grandes rues de Tulorim lui feraient sans doute le plus grand bien avant d'aller taquiner les pierres tombales.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Mer 20 Avr 2016 18:54 
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L'attente dans les deux boutiques, le brouhaha constant des rues de Tulorim et de son marché ont fini par épuiser les réserves d'énergie, déjà rompues, de Maâra. Fourbue physiquement de n'avoir pas dormi correctement depuis plusieurs jours, surmenée psychologiquement par cette drôle d’aventure dans le désert Naorien, quelque part entre l’oasis d’Alsimura et l’Akuynra ; où elle a finit par se reconstruire après avoir implosé à la mort de sa sœur.

Là bas, elle a effleuré une facette de son pouvoir qu’elle n’osait espérer entrevoir. Elle est revenue différente. Plus volontaire, plus patiente, plus déterminée que jamais à comprendre l'autre monde que sa magie lui permet de toucher, manipuler, et qui sait peut être un jour, de contrôler.
Mais pour se faire, elle a besoin de repos et de solitude.

Elle a craint se noyer en revenant dans cette ville, d’être ensevelie et aspirée par la densité de la population de Tulorim, elle qui se sentait déjà opprimée en compagnie d’une dizaine d’aventurier et autant d’enfants … mais étrangement, cette ville bondée et terriblement mouvante qui lui a fait perdre pied à il y a quelques mois est devenue comme une mer de liberté, en comparaison de ce groupe, certes restreint, inéluctablement lié autour d’un dessein commun et imposé par une force dont on ne peut se soustraire.
Une force qu’aucune ville ne peut égaler … vile d'Humain ou ville-bagne serait-elle.


Armée de ce nouveau courage découvert pendant son séjour au cœur d’un volcan, elle prend la direction de l’auberge du pied levé.

A peine entre-t-elle que la nécromancienne est assaillie par les odeurs résiduelles des repas servis au déjeuner, de la bière qui coule à flot quelques soit l’heure, de la transpiration, des herbes à fumer ou du feu de cheminée. A peine entre-t-elle qu’elle se souvient de l’ambiance, de l’atmosphère spéciale qui règne ici, mélange de discrétion et de curiosité de la part des habitués, l’écho de discussions anodines et de questions faites à demi-mot dans ce lieu à la fois de divertissement pour les uns et de conciliabule et de pêche aux renseignements pour les autres.

- Nom d’une vierge, mais c’est la pisseuse !

A peine l’entend-t-elle qu’elle reconnait cette voix. Rustre, forte avec un accent indécent chaque fois qu’il adresse la parole à une femme. Davos, un employé de Talic avec qui Maâra a du travailler. Un homme qui n’aime pas les femmes, les trouvant molles, inutiles, faibles et domestiquées par une sensiblerie à le faire gerber, comme il dit. Une sensiblerie qui n’existe pas chez Maâra, remplacée par une insensibilité à la limite de la non-vie qu’il a contribué à changer, par sa brutalité verbale, par son attitude menaçante et son appréciable indifférence quant aux pouvoirs de la nécromancienne en herbe qu’elle était à l’époque.

Il quitte la table où il était installé en compagnie de plusieurs humains qui détournent le regard de la nouvelle arrivante. Chacun sait où est sa place, et quand Davos décide de s’occuper lui-même d’un ou d’une cliente … personne ne cherche à jouer les voyeurs trop longtemps.
Cependant, ce qui se dégage de la Sindel est très différent de ce qu’elle était quand ils se sont vus pour la dernière fois. Son regard, sans être devenu amical ou reconnaissant n’a plus rien de mou, de fragile, plus rien de ce qui faisait d’elle une putain de poupée de chiffon, comme il disait à l’époque.
Il le distingue d'ailleurs au premier regard.

- C'bien mieux ça, on dirait qu't'as enfin compris comment pas être une greluche. T’as plus l’genre à s’faire défigurer sans s’défendre ! Entonne-t-il tout en marchant avec elle vers le comptoir ; faisant référence à ce pas si lointain soir où elle a presque failli mourir sous les coups de poings d’un jeune homme, tétanisée par l’ignoble sensation de plaisir qui envahissait son corps et son âme à chaque pulsation de douleur. Elle avait espéré que la mort l’en délivrerait avant que ses fluides, avides de pouvoir et de vie, ne changent la donne et la délivrent … bien qu’elle mettra encore du temps à véritablement considérer cela comme une délivrance.

- Je voudrais une chambre, répond-t-elle simplement lorsqu’il lui demande ce qu’elle fait ici. Un bain et une chambre, si possible de suite.
- Que t’as intérêt à garder en bon état cette fois, s’exclame Talic qui débarque de l'arrière salle.
- C’est promis Talic. Je ne reste pas longtemps de toute manière, j’ai des gens à retrouver.
- J’l’espère pour toi. Commence donc par un bain dans ton ancienne chambre. Tu pues le souffre, le sang et le poil de chien comme c’est pas permis !
- Pour une fois qu’c’est pas l’sien, ironise Davos sur un ton sec avant de repartir vers la salle sous le regard foudroyant de Talic.

- Quel genre de gens ? Demande Talic après s’être assuré que personne ne les entendent.
Ecoute, c'est que du commerce hein, rajoute-t-il en remarquant la mine sceptique de l’elfe grise. Les infos ça se me connait, si ça arrive à mes oreilles c’est pour être transmit et c’est un secret pour personne … contre rémunération.
- Ils sont trois. Deux adultes et un gamin bizarre d'après ma sœur. Ils traquent les gens nés comme moi. Ils ont tué ma sœur et croient avoir fait pareil avec moi. J'avais une piste il y a quelques jours sur Yarthiss, un lieu de rendez-vous à la taverne des enfers et un nom Gaspard …
- Qu'est-ce tu peux bien foutre ici alors ?
- J'ai raté l'heure de rendez-vous.
Curieux par nature et de métier Talic ouvre la bouche pour en demander plus. Plus de détails, plus d'explications mais le peu de temps à côtoyer cette elfe-ci lui a permis de savoir une chose : autant discuter avec un mur.
Vous avez entendu parler d’eux ?

- Pas directement. Si je t’ai demandé qui tu cherches, c’est que j’ai eu vent d'une drôle d'histoire, dans un village à deux jours d'ici. Un p'tit bled de fermiers et de vignerons qu'aurait été en partie incendié et où plusieurs villageois ont été charcutés. Une histoire sordide qu'arrive pas tous les jours. Bref, parait qu'après l'attaque, une elfe, grande, lugubre, à la peau grise et cheveux blanc a tué un homme … un monstre qui lui aurait fait pourrir les chairs. C'est un jeune type qui est venu porter l'affaire à la milice mais, aussi bizarre que ça puisse l'être, le propre fils du tué est venu voir la milice pour leur dire qu’il ne s’agissait pas d’un meurtre de sang froid, que la mage s’est simplement défendue. Que son père a tenté de la tuer alors qu'elle venait de lui sauver la vie à lui.
Devine un peu comment il a décrit les responsables des incendies et des multiples meurtres ?

- …
- Trois cavaliers. Un gamin complètement frappé et deux brutes épaisses. Venus pour soit disant purifier leurs terres de la souillure causée par un habitant du village. Un vieux bougre, un herboriste, pas méchant pour un sous, qui …
- Avait des fluides d'obscurité dans le sang, comme moi.
- Dans le mille. J'vois que tu commences à relier les points aussi.
- L’humain, le fils, il était amputé ?
- Oui, j'ai eu ses infos parce qu'il loge ici le temps qu'on lui fabrique un truc pour sa jambe. Alors c’était bien toi ?!? Putain c’est dégueu franchement, faire pourrir les chairs ! Tu pouvais pas lui planter une lame dans la gorge ?
- "Tu t’défends avec c’que t’as, mais tu t’défends !" … c’est vous qui m’avez dit ça je crois.
- Ben vos trucs de mages là, c'est glauque ! Bon ! Tout ça pour dire que l'elfe en question n'est pas recherchée activement par la milice, pas plus que les trois cavaliers si tu veux mon avis.
- Il loge ici ? Répète alors Maâra, réalisant avec un temps de retard.
- HmmHmm ! S'amuse Talic.


Le visage de Maâra reste de marbre, ni sûre d'elle, ni inquiète, simplement en train d'enregistrer la conversation dans un coin de sa tête fatiguée. Elle prend la clé de la chambre tendue par Talic et monte directement dans sa chambre qu'elle verrouille tout de même à peine entrée.

Trop de mots partagés, trop d’informations, trop de souvenirs ressassés. Telle une marionnette, elle se déshabille, entre dans le bain chaud et s'y immerge entièrement plusieurs secondes.
Profiter de cette nuit à l'auberge pour retrouver un semblant de paix de corps et d'esprit n'est plus qu'un lointain souhait, à peine plus stable qu'un grain de pollen emporté par le vent.


********

Lorsqu'elle est de retour dans sa chambre, plusieurs heures plus tard et après avoir pris un repas copieux dans la grande salle ; elle semble pourtant plus confiante et moins perdue dans ses pensées.
Certes, la traque ne sera pas facile, certes elle n'a rien d'une enquêtrice et comme l'a souligné Talic, elle n'a aucun contact, aucun réseau un tant soit peu fiable de renseignements ; mais ce qu'elle a c'est une nouvelle piste et une patience inébranlable.
Talic s'est montré plus que méfiant au sujet des personnes par qui la rumeur s'est transmise … tombée trop rapidement après qu'une des victimes ne soit allée jusqu'à Tulorim pour rapporter les faits à la milice, au lieu de se contenter de mettre celle de Yarthiss sur le coup. Talic est de ceux qui ne croient pas aux coïncidences mais il n'a pas réussi à le faire comprendre à Maâra. Ce qu'elle a compris en revanche, c'est que les doutes sur la rumeur ne la concernaient en rien ; Talic a avoué être quasiment sur qu'il s'agissait de faire tourner en rond la milice et éviter que le gars qui s'est présenté là bas n'en fasse une affaire personnelle : Bouhen est une lointaine destination pour un fils de vigneron, et aucun milicien Tulorain n'ira traqué des criminels dans une ville considérée comme une annexe de Kendra Kar.

- J'ai rien de mieux à faire non, avait répondu Maâra au gérant de l'auberge en mettant un terme à leur conversation.

Il a capitulé. Après tout, ce n'était pas son problème si elle tenait à perdre son temps et son argent en voyages inutiles.

Il lui fallait attendre le lendemain matin pour partir et pour sans doute la première fois de sa vie, elle dort presque tout le long.

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Maâra - Nécromancienne - Sindel
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur


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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2016 21:43 
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Une histoire de bière !

Partie 1


Il était 10 heures quand l'aubergiste frappa à ma porte.
J'était aller ouvrir et il me dit :
''Vous êtes bien un aventurier ?''
[color=#000040]Disons que ça fait longtemps que je n'ai pas eu affaire à des commanditaires... [/color]''
''Je sais comment vous relancez ! Suivez-moi !!''
Il m'a alors conduit dans les caves et me raconta tout !
''Regardez-moi ça 2 tonneaux de bière ! Vous rendez compte ! ''
''Vous savez c'est juste deux tonneaux de bière volés... c'est pas la mère à boire !
''NAN MAIS HO ! DEUX TONNEAUX CA FAIT BEAUCOUP TROP D'ARGENT JETEE PAR LA FENÊTRE ! ''
''Bon... que voulez-vous que je fasse ?''
''Vous allez me chercher les deux tonneaux je vous en donne ... 40 piécettes !''
Je ne savais pas si c'était une bonne idée... après tout qui sais un voleur plus fort aurais pu être sur ma route ! Mais bon... 40 pièces d'or ça ne se refusais pas, j'étais ruiné !
''Très bien''
''Superbe !''
C'était parti pour un très long voyage... je ne pensais pas que ça allait être aussi long !
Pour commencé j'ai pris une route au hasard !


à suivre

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 Sujet du message: Re: L'Auberge du Pied Levé
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2016 11:46 
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Une histoire de bière partie 5 : trajet-maritime-sur-le-merlan-gris-entre-exech-et-tulorim-t610.html#p629

Une histoire de bière

Partie 6


Il était temps d'aller annoncé à l'aubergiste que l'homme qui a volé ses 2 tonneaux est dans la ville et qu'il a pu, potentiellement, voler d'autres tonneaux.

Bon... monsieur... j'ai un petit problème. Keea Alaba, celui qui a volé vos tonneaux est ici et en liberté.
Ah ben j'ai remarqué ! Il m'a volé 7 tonneaux, ça fait au moins 150 yuns de jetée par la fenêtre ! Je vous préviens, vous allez me les chercher si vous voulez votre récompense !
Non ! Plutôt rêver !
Pardon ? Vous vous fichez de moi ?
Vous me donnez 60 yuns et j'y vais !
Vous avez de la chance que nous avons besoin de ces tonneaux !
Superbe, je vais chercher vos tonneaux !

à suivre

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 Sujet du message: Re: L'auberge du Pied Levé
MessagePosté: Jeu 17 Aoû 2017 20:39 
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L'intérieur du bâtiment se révéla être bien vide par rapport à son extérieur. Avec seulement une petite poignée d'individus installées ça et là sur les tables en bois qui meublaient le cabaret. Le soleil qui trônait bien haut dans le ciel pouvait facilement expliquer l'état déserté des lieux.

Un pas après l'autre, Seth gagna du terrain au sein du logis. Silencieux et discret, le nouvel arrivant affichait une expression nonchalante alors qu'il balayait la zone du regard. L'endroit était plutôt bien entretenu, les tables vides étaient propre et le sol dépoussiéré. Bon point pour la gestion du commerce. Il n'allait donc pas avoir à s'inquiéter de son hygiène lors de son séjours ici.

La clientèle, elle, était plutôt calme pour le moment. Avec seulement un duo jouant aux carte au centre de la pièce, un individu encapuchonné en coin et un grand costaud qui picolait tranquillement au bar, pile entre Seth et le barman.

Une fois arrivé au contact avec les deux individus, le brun s'installa calmement à côté du grand gaillard, laissant par précaution une seule petite chaise entre lui et le soulard. Il jaugea en l'espace d'une seconde ce dernier, remarquant au passage le tranchoir qui pendait de sa ceinture, ainsi que les biceps grands comme des buches qui allaient avec. Ensuite, il détourna son regard avant de se faire remarquer, le pointant cette fois-ci en direction du gérant des lieux.

« Holà ! Le héla-t’il tout en levant gaiement la main droite en l'air. Z'auriez pas une chambre à me fournir, par hasard ? Pour disant... deux semaines, jusqu'à un mois. » Il tripota vite-fait sa mufle, comme pour reprendre sa contenance. Puis, tout en avançant un peu sa tête au-dessus du comptoir, il reprit la parole d'une voix complice. « Oh. Et si jamais quelqu'un vous touche un mot au sujet de ses besoins en alchimie, vous me sifflez, ok ? Je saurais vous rendre la pareil, promis. » Accompagna-t'il d'un clin d’œil discret.

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 Sujet du message: Re: L'auberge du Pied Levé
MessagePosté: Ven 18 Aoû 2017 17:07 
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Accompagnement de Seth



L'aubergiste, un homme d'une quarantaine d'années au front dégarni et à la bedaine proéminente acquiesça d'un signe de tête à la demande de Seth en ce qui avait trait à ses services d'alchimistes, puis il lui demanda d'une voix forte et joviale:

"Pendant que l'on vous prépare une chambre, voulez-vous un repas ou seulement à boire ?"

Et puis, alors que Seth ne s'y attendait, dans un silence le plus complet, un client avait pris place à ses côtés, tout juste à l'endroit que Seth avait laissé libre, comme si cette place lui était destinée. Il s'agissait de l'individu encapuchonné que Seth avait aperçu lors de son entrée dans l'établissement. Il attendit que Seth réponde à l'aubergiste et que celui-ci s'éloigne légèrement pour parler.

"Vous êtes nouveau dans le coin, vous pensez y rester longtemps ? "

Si Seth ne l'avait pas déjà remarqué, cette voix agréable légèrement enrouée appartenait bien à une femme.






Guasina

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Dernière édition par Gentil Animateur le Sam 9 Sep 2017 03:24, édité 1 fois.

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