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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mar 23 Juin 2015 23:32 
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Suivant les instructions du garde avec précision, Kalas arriva finalement devant le bâtiment de la Milice sur lequel flottait fièrement l'emblème de Tulorim. La porte n'était pas gardée, mais l'endroit insufflait suffisamment de respect et d'autorité que mal agir aux alentours était une bien mauvaise idée.

En pénétrant dans le baraquement, Kalas se retrouva dans un bureau aux allures de réception aux allure de réception de palais, tant la pièce était bien décorée. De belles tapisseries ornaient les murs de la Milice et les beaux meubles vernis dégageaient une odeur de luxure.

Vide de monde, l'endroit ne paru pas en activité et le jeune homme pensa être arrivé trop tard. Il tenta de se rapprocher de ce qui semblait être le bureau de la réception quand il sursauta en entendant un grognement furieux provenant de l'imposant chien près de lui.

"Tout doux le chien ! Bon sang, j'ai cru que c'était une statue !"

La bête ne se calma pas et menaça même le nouveau venu d'un aboiement qui résonna dans les couloirs du bâtiment. Quelques instants après, un bruit de pas se fit entendre et un milicien plutôt costaud débarqua dans la pièce, sommant à l'animal de se taire.

"TITUS ! TAIS-TOI ! VA COUCHER !"

Le chien quitta sa proie des yeux et partit dans un coin de la pièce pour s'allonger en silence. L'homme qui venait d'arriver rajusta son casque avant de s'asseoir sur le tabouret derrière le bureau, signalant à Kalas qu'il pouvait désormais s'approcher.

"S'cuzez Titus, il aime pas les étrangers. J'peux vous aider ?"

"Bonsoir. Hem... J'ai entendu dire que vous recrutiez des volontaires pour une expédition sur un autre monde. Ça vous dis quelque chose ?" (j'espère qu'il ne m'a pas menti et que je ne passe pas pour un imbécile !)

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mar 23 Juin 2015 23:50 
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Intervention de pré-quête pour Kenra


Le milicien regarda Kalas de haut en bas, puis haussa les épaules.

- Ouais, c’est en effet le cas, y’a déjà un bon groupe qui est passé de l’autre côté de fluide, y paraît. Mais y’a encore l’instructeur Telam là haut. Si vous montez les marches, c’est juste à gauche.


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Jeu 25 Juin 2015 17:59 
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Quelques secondes plus tard, il avait la réponse. Les miliciens mirent le barbu à terre rapidement avant de l'attacher, puis ils vinrent s'occuper du mercenaire manchot, le détachant et l'aidant à se relever. Aigle Brutal se laissait guider sans broncher, heureux que quelqu'un le sorte de ce marasme. Il se laissa guider, s'appuyant sur un milicien qui l'aidait à se mouvoir. La tension retombait et le mercenaire était ailleurs. Il suivait le groupe de soldats sans s'en rendre compte. La joie l'envahissait. Il venait de survivre, encore. Le destin ? La chance ? Il s'en foutait, il était en vie et il n'y avait rien de plus important en cet instant, pas même la perte de son bras. Il était vivant. Vivant.

***


Quelques minutes plus tard, Aigle Brutal reprit ses esprits, allongé, un mage de lumière s'affairant à guérir le moignon sanguinolent et pourrissant, vestige de son bras gauche. La douleur et la fatigue quittait son corps, il se sentait bien, de mieux en mieux, quant un homme entra dans la pièce et vint s'asseoir sur un lit proche. Tout lui fut expliqué et on le remercia même d'avoir aidé, indirectement, à la capture du boucher. Une récompense lui fut proposée et ce fut quatre mots tout simple qui sortirent de la bouche d'Aigle Brutal :

"Un boulot bien payé."

Il aurait pu demander de l'argent directement, mais même si le mercenaire n'avait habituellement que peu de scrupules, il savait se montrer reconnaissant et ne pas abuser de la situation.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Lun 29 Juin 2015 12:45 
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Intervention de pré-quête pour Aigle Brutal



Le milicien toise Aigle Brutal de haut en bas durant quelques secondes, comme s’il le sondait. Même si son visage ne trahit rien, il semble apprécier le fait qu’Aigle ne lui ait pas demandé la moindre récompense.

- Y’a bien un truc, mais ça risque d’être dangereux, et ça se passe un autre monde. Y faudrait sauver un peuple, ou un truc comme ça d’après ce que j’en ai entendu et il y aurait de l’argent à la clef. Si ça vous intéresse, vous pourrez monter au premier étage de la milice, en prenant la porte à gauche il devrait y avoir quelqu'un pour vous renseigner.


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2015 20:09 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Quand j’émergeai, immobilisé par d’épais cordages me liant les poignets et les chevilles, j’eus un terrible pressentiment. Des hommes parlaient et riaient à l’unisson devant moi. Qu’importe où je portais mon regard, l’horizon se bornait à des murs de pierres et à ces miliciens. J’avais un horrible mal de crâne et même si je ne pouvais tâter de mes doigts mon crâne, je sentais bien qu’une bosse ornait dorénavant mon front.

Quelqu’un me souleva.

« Fais pas d’manières et tout ira pour le mieux. »

J’optai pour cette option, me montrant docile, je baissai la tête en guise d’accord muet. Il m’emmena à travers la salle, me soulevant à moitié. Je n’y faisais attention que maintenant, le contact glacial du sol agissant comme un rappel à l’ordre. J’étais habillé de loques, les pieds nus.

Bien sûr ils avaient également récupéré mon sac et son contenu… J’entendis un rire bruyant qui précéda le son d’une flûte… Ma flûte, je reconnaitrais ce son entre mille. J’essaya de tourner la tête et je la vis…

Manipulée par des mains étrangères, sales… Il l’utilisait si mal, c’en était consternant, vraiment. Le son était discordieux, brutal et incisif, alors qu’une flûte forestière comme celle-ci devait produire une assonance légère et fluide. J’avais envie de le réprimander mais au vu de ma situation ce ne serait pas bien vu…

Le garde continua d’avancer à travers la salle éclairée par quelques torches pour arriver devant un escalier de bois. Celui-ci menait aux sous-sols et c’est avec cette méchanceté coutumière aux hommes qu’il me poussa avec rudesse. Dans ma chute mon crâne cogna à maintes reprises sur le rebord des marches. Quand tout fut terminé j’avais l’impression qu’un éléphant m’était passé dessus…

Le garde arriva en se moquant de moi, se délectant de ma faiblesse. Il me souleva avec force par le col, manquant de m’étouffer.

« Et arrête de faire ta petite nature demi-homme »

Il insista bien sur certains termes, que Rana lui pardonne de si odieux actes, j’arrivais quant à moi à me détacher de ses joutes verbales.

( Les sucs gastriques du crapaud n’atteignent pas l’albatros. Il faut que je reste impassible.)

Il ouvrit la seule cellule présente dans cette pièce et m’envoya valser dedans.

« Tu restes ici c’soir. D’ici demain t’auras le divin privilège de partager ta couche ‘vec d’autres détenus ! »

Il partit en éclatant de rire, me laissant en proie aux doutes… Il avait parlé de détenus et de toute évidence j’étais dans une cellule… J’avais donc été emmené en prison ? Pour un acte aussi dérisoire ? J’avais du mal à l’accepter…

C’était totalement délirant. Pourtant je devais voir les choses en face, c’était arrivé, je devais réussir à l’avaler, aussi amer soit cette vérité. Rana ne m’infligerait jamais telle épreuve, avais-je offensé une déité quelconque lors de mes pérégrinations ?

N’ayant rien d’autre à faire je jetai un rapide coup d’œil autour de moi. Le mobilier se révélait vétuste, deux tas de pailles et un pot de chambre.

J’allai vers la plus proche mais alors que je m’approchais je crus discerner un mouvement dans le tas de paille… Deux yeux saillants et globuleux se révélèrent dans toute leur laideur. Peu à peu ce fut une tête uniformément verte qui sortit du tas. Il était chauve, le visage émacié et constellé de cicatrices laissées par la variole. Je ne pouvais que me sentir solidaire pour cet être à l’apparence si piteuse.

Il ne bougeait ni ne parlait, se contentant de m’observer.

J’entamai donc la conversation :

« Bonsoir… Bien que le lieu n’y soit pas propice je me présente, Tartuffe, pour vous guider. »

L’être entreprit de sortir du tas de pailles. Il était courbé, rachitique. Il devait à peine avoir de quoi survivre… Il devait s’agir d’un sekteg car c’était tout son corps qui était coloré de cette teinte verdâtre. La garde affamait donc ses détenus…

Il me répondit d’une voix faiblarde et nasillarde :

« Mon…Nom ? Je… Je plus avoir vraiment… Trop temps passé ici… Toi pouvoir appeler moi Kalimairo. »

« Comment ça longtemps ? Qu’as-tu fais et depuis combien de temps es-tu ici ?! »

J’étais devenu trop violent, ma voix montant dans les octaves. Kalimairo se recroquevilla sur lui-même, semblant sur le point d’éclater en larme. J’essayai de le rassurer, m’excusant de ma rudesse soudaine. Il me regarda attentivement, sa bouche hésitante.

« Je suis ici depuis… Depuis nombre de bâtons sur le mur. Je avoir poux… Gardes m’arrêtent et moi ici pour toujours… »

Je demeurais incrédule quand il m’exposa l’objet de sa détention… Je regardais le mur et pu apercevoir des centaines et des centaines de bâtons dessiné sur les murs ceignant la cellule. C’était effrayant, et simplement pour des poux. Non il devait y avoir autre chose, je décidais de continuer à lui parler afin de lui tirer les asticots du nez.

« N’as-tu donc commis aucune autre infamie ? Les miliciens sont si cruels ? »

Il se tassa encore plus sur lui-même avant de me répondre lentement :

« Eux pas aimer peuple à moi… Eux me détester, alors eux aiment me tourmenter… »

C’était donc la véritable raison… Les gardes l’avaient pris en grippe, et l’utilisait pour se défouler… C’en était aberrant que ce genre de pratiques aient lieu en pareille cité… Quand j’essayai d’en tirer plus de lui, Kalimairo se mura dans un silence sépulcral et détourna la tête. Je n’osais l’interrompre de nouveau et me mit à genoux, dans une posture de prière.

« Oh Rana, maîtresse des vents, délivreuse de sagesse ! Je t’en conjure entend mon appel ! A-moi ton enfant perdu ! Accorde-moi ta clairvoyance afin que je puisse m’extirper de cette indémêlable situation ! »

La foi que je plaçais en Rana agissait comme un pilier pour mon moral ébréché, ébranlé par les récents événements. Une petite lucarne laissait apercevoir un monceau du ciel, la lumière de la lune perçait à travers les barreaux. Je regarda les cieux dans l’espoir d’y voir un signe. J’eus beau regarder le ciel pendant de longues minutes, rien ne vint altérer la tranquillité de la nuit.

Je me positionnai à nouveau et continua d’en appeler à ma déesse :

« Ah Rana ! Répond à mon appel ! Que ce soit télépathique ou phonique ! Ne laisse pas ton humble serviteur dans le désarroi le plus total ! »

Pourtant, malgré mes appels, et alors que j’étais réellement dans le besoin, rien ne venait briser ce silence oppressant…

Soudain j’entendis une voix ! Enfin ma déesse daignait me répondre !

« Tu vas la fermer ta gueule ouais ! Y’en a qu’essaient d’bosser ! »

Bon… Ce n’était pas Rana, peut-être juste un signe… Elle avait surement entendu mon appel mais ne se manifesterait pas déjà… Non il fallait attendre et avoir confiance. Là résidait la sagesse après tout, savoir écouter et réfléchir. J’allai sur le tas de foin libre et essayais de trouver le sommeil.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Jeu 3 Déc 2015 20:10 
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Je fus réveillé le lendemain matin par un bruit sourd... Un des gardes s'amusait à faire tinter une chope en fer contre les barreaux de ma cellule.

"Aller mon beau, l'est l'heure d'te présenter à tes nouveaux compagnons. J'en connais un qui va passer d'très longues nuits bwahaha !"

Il ouvrit la porte et m'agrippa par le col avant de me traîner à même le sol. Je ne l'avais pas aperçu la veille mais une porte cloutée ornait le mur du fond. Le garde y fit pénétrer une épaisse clef, la porte s'ouvrant dans un grincement. Toujours maintenu par le garde j'entrais dans le corridor qui me faisait face.

Des cellules bordaient les murs et c'est dans un brouhaha assourdissant que je fis mon entrée. De part et d'autres des mains jaillissaient, essayant de m'attraper pour d'obscures raisons... Le garde n'y prêta pas attention et me poussant vers l'avant. Le vacarme environnant me plongeais dans un état de panique.

(Quel est cet enfer... Que vais-je devenir, puissante Rana ?)

"Bon... 'Vec qui j'vais bien pouvoir t'caser..."

Il faisait mine de réfléchir mais son cerveau atrophié en était surement incapable... Il ouvrit la porte à ma gauche, deux prisonniers étaient présents. Il me poussa à l'intérieur avant de claquer brutalement la porte. J'entendais son rire et les bruits de pas qui s'éloignaient.

L'un des deux était un homme, la peau burinée par le soleil, la mine patibulaire. Il me donnait l'impression d'être une friandise avec ses yeux de fous. L'autre était bien plus massif... Sans doute un Liykor. Il était roux et de longues canines dépassaient de sa gueule. Ses deux mains étaient encastrées dans une grossière plaque de bois fermée par un cadenas. Il se leva et se posta devant moi, un air de défi dans ses mirettes.

"T'es là pour quoi l'petit gros ?"

J'hésitais quant à ma réponse, dire la vérité revenait à un aveu de faiblesse, mentir pouvait s'avérer aussi dangereux s'il prenait ça pour une bravade... J'essayais de trouver quelque chose qui ne soit ni trop grave, ni trop léger...

"J'ai été pris pour vol, chez un noble."

Il sembla me jauger du regard avant de retourner s'asseoir près du mur.

Il lâcha dans un soupir :

"Tant qu't'es pas un violeur d'gosse."

L'autre homme lui restait pour l'heure silencieux. Il se contentait de me regarder intensivement. Je ne savais où me mettre et m'assis à terre, devant eux.

Bien que je sache que Rana devait veiller sur moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'éprouver une profonde peur... Qu'allait faire cet homme et ce liykor... Impossible de le deviner...

Le liykor hurla alors avec fureur avant de parler d'un ton ferme :

"On s'entend plus causer. Fermez donc vos claques merdes."

Je comprenais immédiatement que j'avais affaire à quelqu'un de respecté, ou de craint, dans ce genre de milieux ça revenait au même. Sachant qu'il attendait que je parle, je m'empressais de rassembler mes esprits.

"Je me nomme Tartuffe, comme je l'expliquais j'étais un voleur. Je fus engagé par une femme hystérique, elle n'avait qu'un but dans sa vie, pourrir autant que possible son mari. Ce dernier aimant apparemment batifoler avec d'autres femmes... Le cambriolage devait être facile, elle m'avait donné ses clefs. Pourtant... A peine suis-je sortis de la maison, les mains pleines... Qu'un détachement de miliciens arriva. Le reste est simple à deviner."

Le liykor et l'homme se consultèrent du regard. J'éprouvais le plus grand mal à ne pas fondre en larme. Tout ceci était si absurde.

"T'as pas d'pot toi, ça c'est sûr ! Moi c'est Saraqiel, celui à côté c'Bouche Cousue."

Il termina sa phrase dans un éclat de rire. L'homme, qui avait les mains libres, s'acharna à l'aide de ses poings sur l'épaisse fourrure de Saraqiel qui semblait indifférent.

"Ah les gosses ! Faut bien qu'ils s'défoulent sur quelque chose."

(Au vu de son nom il est muet... Ceci explique cela.)

"Comment pouvez-vous supporter ce lieu sordide... Quand je pense au bon repas chaud qui m'attend à l'auberge..."

Saraqiel me regarda en se pourléchant les babines.

"T'as d'quoi tenir un bon moment... Enfin bref, j'dois pas y penser sinon j'sens que tu vas devenir mon casse-dalle."

Il se retourna et se coucha à même le sol. Ici il n'y avait pas trace de pailles, dormir sur le sol était la seule option. Je fis de même, essayant de trouver le sommeil malgré la peur qui m'ankylosait les muscles.

(Rana... Pourquoi dois-je endurer ceci ?)

Je savais que la véritable prière ne s'effectuait qu'en prise aux vents, si possible dans le temple d'Oranan même... Mais mon emprisonnement m'empêchait tout bonnement de respecter ces principes. J'étais isolé et en danger,telle une brebis siégeant au milieu de loups.

J'essayais de trouver le sommeil mais c'était presque impossible, mon cœur battait la chamade, ma respiration était hachée.

(Paniquer ne va rien m'apporter... Je dois me calmer, et regagner des forces grâce à une bonne nuit.)

Peu à peu je sombrais dans un profond sommeil, perdant conscience de ce qui m'entourait.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Ven 4 Déc 2015 14:24 
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Une semaine s'était déjà écoulée depuis mon arrestation. Le régime alimentaire en vigueur ici, consistait en une miche de pain et à une carafe d'eau à partager. Combien de fois avais-je vu le garde uriner sur le pain avant de me le tendre... Au début bien entendu j'avais hurlé, maudissant cet homme qui n'était qu'un condensé de haine et de méchanceté. Pourtant il restait égal à lui-même, je crois même que mes revendications ne faisait qu'alimenter sa volonté de me nuire...

Le seul bon point était que ce régime forcé m'avait quelque peu affiné. Bien entendu je restais Tartuffe, le sinaris à l'embonpoint prononcé, mais le double menton commençait à fondre, à ne faire qu'un avec mon menton original.

Saraqiel malgré son humour noir me laissa tranquille. Jamais il ne sembla vraiment sérieux quand il était question de me croquer. Il aimait juste titiller les nouveaux, c'était là sa façon d'agir. Bouche-cousue quant à lui... Eh bien je l'ai vu se faire emmener par un garde, depuis plus de nouvelles. Bien que Saraqiel restait égal à lui-même, je pouvais bien voir que cette séparation l'attristait. Il devait s'être attaché à cet homme à la langue coupée.

Au final j'appris à me taire, à supporter les bravades du garde qui venait quotidiennement me harceler. Peu à peu il arrêta d'ailleurs, peut-être avait-il compris que cela ne m'atteignait plus.

Chaque jour je priais Rana de me porter secours, de m'aider à sortir de ce guêpier. Elle restait muette à mes appels et pourtant je continuais d'en appeler à elle... Je ne pouvais nier que cette absence de réponse m'affaiblissait, rongeait la foi que j'éprouvais pour elle. Pourtant chaque nuit je réitérais ma prière, chaque nuit je pleurais, déçu. Mon humble cœur s'en trouvait ravagé mais cela ne m'empêchais pas de continuer, inlassablement.

Lors de certaines nuits j'en venais à rêver d'Elle. Rana m'apparaissait dans toute sa splendeur, rayonnante, presque aveuglante. Elle me souriait et cela emplissait alors mon cœur d'une joie sans pareille. Je me sentais pousser des ailes, j'étais alors un instrument de sa volonté toute-puissante. Je n'avais plus à me préoccuper des futilités de la vie car la seule chose qu'il me fallait respecter était Rana.

C'était toujours le lendemain, quand l'heure était venue d'ouvrir mes yeux que je retombais dans cette routine meurtrière. Les mêmes bruits d'animaux, les mêmes barreaux qui me privaient de cette liberté si chère à mon cœur, la même odeur omniprésente de déjections...

Les jours passaient tandis que ma volonté s'effritait. Je n'espérais plus rien de cette vie, me contentant de prier Rana, la dernière chose à laquelle je pouvais me raccrocher afin d'éviter la folie. Folie qui frappait beaucoup de détenus cela dit en passant. Combien de fois avais-je vu un prisonnier hurler à s'en rompre les cordes vocales, à agresser ses compagnons ? Fort heureusement Saraqiel semblait s'accommoder de cette vie de chien, il restait assis toute la journée, réclamant de temps en temps le silence. Je n'osais pas trop le regarder en face, de peur qu'il ne me dévore quand sa faim le tiraillait.

J'espérais toujours m'en sortir, que Rana elle-même m'envoie un signe quelconque. Pourtant cette conviction elle-même vacillait sous le poids des jours...

Je savais qu'il me fallait rester tranquille, ne pas faire de vagues. J'attendais donc le jour béni d'entre tous où je pourrais de nouveau sentir la caresse du vent... J'avais même en tête ma prochaine destination. Oranan il me fallait gagner, afin de célébrer comme il se devait le culte de Rana en compagnie de mes frères et sœurs de culte.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Sam 5 Déc 2015 12:18 
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Intervention de pré-entrée en quête pour Tartuffe


Un milicien passait de geôle en geôle, observant longuement chacun des détenus. C’était un milicien qu’ils n’avaient pas l’habitude de voir, mais il ne différait guère des autres, du moins en impression. Des yeux chassieux, une barbe rasée de près non sans un certain négligé dans la tenue. Il n’irradiait pas d’intelligence, ça, c’était certain, mais il ne semblait pas méchant. Enfin, pas trop.

Il finit par héler Tartuffe.

- Hé, toi, le Sinari ! amène tes miches ici, et suis-moi.

Il avait ouvert la porte et s’était décalé de l’entrée pour permettre au semi-homme de sortir, tout en lançant un regard d’avertissement à ses codétenus.


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Sam 5 Déc 2015 13:54 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
J’avais quelque peu perdu la notion du temps mais, il me semblait qu’au moins six nouveaux jours s’étaient écoulés. La faim me tiraillait, mon ventre grondait d’impatience. Pourtant, je savais que ma pitance risquait d’être… Ignoble comme à l’accoutumé.

Saraqiel et moi avions fini par tisser quelques liens. Il ne me regardait plus avec cet air de prédateur qui m’inspirait tant de peur. Même si je savais qu’il plaisantait quand il le faisait ça m’inspirait une défiance légitime à son égard. On devait approcher de la mi-journée, le garde n’allait plus tarder à apporter le pain et l’eau.

« Saraqiel… Je n’avais pas osé te poser la question jusque-là, mais qu’as-tu fait pour te retrouver enfermé ici ? »

Il me regarda, affichant un air grave.

« Massacre de chiens, de poules, d’un fermier et sa famille. J’étais saoul cette soirée-là. Je ne me contrôlais plus, une faim dévorante me consumait… J’ai attaqué une ferme, tuant les deux molosses et les poulets dans la basse-cour. J’ai dû être bruyant car un homme est sorti avec une fourche… Le reste est flou mais quand je me suis réveillé, j’étais dans sa maison, des cadavres un peu boulottés parsemaient le sol, du sang partout aussi… J’en étais couvert. Mais j’étais comme dans un rêve, avec une sévère gueule de bois en prime. Il n’a pas fallu longtemps pour que je sois arrêté et emmené ici. »

Il sembla se souvenir de certaines choses, il avait donné tant d’informations à la fois qu’il se mura dans un mutisme. Toute son histoire était… Déconcertante. Je ne savais pas s’il fallait que je le plaigne ou que je me taise…

J’allais dire quelque chose quand j’entendis la porte s’ouvrir. Je me retournai aussitôt pour voir arriver le garde, et notre repas quotidien. Mais son visage ne m’était pas familier. Il devait être nouveau ici, j’espérais secrètement qu’il serait plus gentil que le précédent milicien. Il fit le tour des cellules, semblait nous comparer comme du bétail. Il s’arrêta devant moi et me scruta. Il n’était pas très grand, encore dans la fleur dans l’âge.

(Il semble être né de la dernière averse, enfin au-moins il n’affiche pas un air narquois et menaçant comme son collègue.)

Il ouvrit la porte et m’apostropha, me demandant de le suivre, avec une certaine familiarité.

(Oh Rana… Comment te remercier…)

« J’arrive officier ! J’accours même ! »

Un sourire béat creusa mon visage, j’étais libre ! Bientôt je pourrais manger chez Talic, récupérer un peu, puis aller à Oranan !

Je me dépêchais de sortir et suivi le milicien qui refermait la porte avec empressement.

Enfin délivré du poids de ma condamnation je pus me recentrer sur l’essentiel. J'essayais d'utiliser un ton chaleureux, suave, afin de mettre toutes les chances de mon côté. Bien sûr mon accoutrement n'était guère à mon avantage mais ce genre d'homme doit être habitué

« Messire ? Je tiens à vous remercier de me laisser partir, vous êtes un miracle ! Mais j’ai une dernière faveur à vous demander avant d’y aller… Lors de mon arrestation des miliciens se sont empar…Hum, ils ont gardé ma flûte, mon Katar ainsi que mes vêtements. Serait-il possible de tout récupérer avant que je ne quitte la milice ? »


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542 mots

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 6 Déc 2015 20:35 
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Intervention de pré-entrée en quête pour Tartuffe


L’homme lance un regard en coin au Sinari alors que le flot de paroles s’échappe de ses lèvres.

- J’ai jamais dis que j’te laissais partir, j’t’ai juste dis d’me suivre. Maintenant, pour tes broles, j’vais p’têtre voir c’que j’peux faire. Ou p’t’être pas, j’vais voir c’qu’en dis l’boss.

Il l’emmena jusqu’à cet endroit.


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Jeu 7 Jan 2016 05:18 
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Réveillé par un putain de mal de crâne, combien de fois cela m'était-il arrivé ? J'avais depuis longtemps cessé de compter. Par contre me réveiller dans un lit confortable, à l'abri, je pouvais compter tout ça sur les doigts d'une seule main...et j'aurais de toute façon eu du mal à faire mieux étant donné la perte de mon bras. Décidément, ça semblait devenir une habitude chez moi de perdre des morceaux de moi-même. Ma mémoire, le bras qui me servait à manier mon épée et sur derniers jours, de me réveiller à la Milice de Tulorim. Il me semblait pourtant aux dernières nouvelles, que j'étais sur un autre monde, transformé en loupiote, qu'un volcan était entré en éruption, que j'étais guidé par une fiotte en armure brillante. Avais-je rêvé tout ça ? Non, c'était bien trop réel. Le fluide, les ruines, les deux lunes, je m'en souvenais parfaitement. Un rapatriement alors ? Je devais bien avouer que je n'avais pas vraiment supporté le voyage et au final, je n'étais pas mécontent d'être revenu. Cette mission m'avait l'air merdique au plus haut point.

Mais maintenant, je devais bouger. Je n'aimais pas rester à glander dans un plumard, aussi confortable fut-il. Ramassant mes affaires, j'ouvris la porte de l'infirmerie quand quelqu'un m’interpella.

« Hey là, doucement ! »

En regardant sur ma gauche, je vis un jeune freluquet, sans doute récemment recruté, me faire signe en souriant. Un petit brun à la coupe courte et propre, des yeux bleus, un nez fin, de belles dents blanches. Bref, un autre bellâtre, l'armure rutilante en moins. Non, à la place, une bête armure de cuir frappé de l'emblème de la cité et une tunique noire. Il posa sur moi, ou plutôt sur les vestiges de ma rencontre avec le Boucher de Tulorim, un regard plein de compassion qui me donnait envie de vomir. Et j'avais furieusement envie de lui envoyer mon unique poing droit sur le museau pour lui faire ravaler son sourire niais de jeune plein d'espoir cherchant à faire du zèle. Mais je me retint, sachant pertinemment que ce gringalet ne ferait pas long feu. Il s'approcha de moi et tenta de poser sa main sur mon épaule, puis croisant mon regard, il se ravisa. De sa voix mielleuse, il poursuivit :

« Vous devriez vous reposer, vous aviez l'air mal en point quand on vous a transporté ici. Une mission qui s'est mal passé ? »

Plus il parlait, plus j'avais envie de l'encastrer dans le mur et de lui enfoncer une des torches accrochées sur ce dernier dans la gorge. J'avais toujours ce foutu mal de crâne et je n'avais certainement pas envie de perdre mon temps avec cet imbécile.

« Écoute, je ne suis pas un milicien, et encore moins ton ami. Si tu crois que je vous suis redevable ou reconnaissant, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'au coude minus. Je ne compte ni vous remercier, ni discuter avec toi, ni m'éterniser ici. Alors lâche-moi la grappe et retourne t'occuper des vols de pommes ou des p'tites vieilles. »


Ne s'attendant visiblement pas à une telle réaction de ma part, il perdit rapidement sa constance et bredouilla un timide « Mais...Je... » alors que je lui tournais déjà le dos, direction la sortie. Un escalier, deux portes, et un autre milicien envoyé sur les roses plus tard, je me retrouvai dehors. Le soleil avait depuis quelques heures déjà, entamé sa descente et je me demandai pendant combien de temps j'avais pioncé. Partout, les badauds qui allaient et venaient me regardaient tous avec des yeux de merlans frits. J'ai alors pensé que j'allais devoir m'habituer à être dévisagé de la sorte. Mais je n'y prêtais pas plus attention que ça. Les gens me fixaient déjà bizarrement ou avec méfiance quand j'avais encore mes deux bras. Le seul changement c'était la pitié, cette foutue pitié qui avait le don de m'agacer. Qu'ils allassent tous se faire foutre, profondément. Là, j'avais d'autres soucis à régler...J'étais paumé. Pas géographiquement non, mais je ne savais pas quoi faire ni où aller. Retourner à Exech me paraissait compromis et rester à Tulorim, cette ville de lâches inutiles, était tout simplement hors de question. Ce fut alors que le nom d'une ville s'imposa à moi : Dahràm. J'étais persuadé qu'il y avait du pognon à se faire là-bas, surtout pour quelqu'un comme moi, qui n'avait pas peur de se salir les mains avec de basses besognes. Et puis changer de continent ne pouvais pas me faire de mal. Certes, j'allais devoir me refaire une réputation, mais c'était peut-être l'occasion de me voir affublé d'un autre surnom qu'Aigle Brutal. C'était décidé, j'allais prendre la mer direction Nirtim et sa ville pleine de pirates et de mercenaires, mon nouveau paradis.

Nouvel objectif fixé, je pris alors la direction du port d'un pas calme.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Lun 18 Jan 2016 14:34 
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Quittant les Ruelles de Tulorim


Au final peu de temps s’était écoulé depuis mon départ du marché, alors que j’avais peur de me perdre mais il n’en fût rien, je pouvais encore faire confiance à mes souvenirs de cette ville. Elle n’avait pas si changé que ça en fait.

En rentrant dans le grand bâtiment, je retirais mon chapeau et m’y agrippais à m’en faire pâlir les phalanges, je ne savais pas si ça réussirait à masquer mon anxiété mais au moins ça avait le bénéfice de me calmer un peu.
Cela faisait bien quatre ans que je n’avais pas fait ce genre de boulot. Bien sur quatre années à couper de la bidoche ça conserve physiquement, et mes compétences anatomique n'ont jamais été aussi bonne. Mais jusqu’à présent aucune carcasse ne s’est mise à me courir après pour me faire la peau, elles attendaient sagement que j’ai terminé mon joyeux ouvrage.

Je me mis en route dans un long couloir, regardant aux alentours si j’apercevais quelqu’un. Aux murs étaient accrochés divers trophées, boucliers, lances et épées, parfois même des étendards déchirés ou brulés. La pierre était si chargée que quand les armes ne prennaient pas toute la place c'était la tapisserie qui l’envahissait comme une gangrène poussiéreuse, moisie et bouffée à mites.
Au bout d’un moment qui me paru interminable, je finis par déboucher sur une petite pièce remplie d’étagère et d’armoire, ainsi qu’une table en son centre, derrière laquelle un vieux sergent croulait sous la paperasse. Je me dirigeait vers le milicien.

“Bonjour Sergent. Je viens pour m’engager et en fait … je ne sais pas vraiment à qui m’adresser. Je recherche un boulot et si possible partout ailleurs que dans cette jungle, là dehors !”

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Dernière édition par Amos le Jeu 21 Jan 2016 13:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 20 Jan 2016 14:51 
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Intervention de milice :


Le sergent leva les yeux de ses papiers pour détailler le nouvel arrivant qui quémandait une place dans la milice. Il fit une moue approbatrice avant de prendre la parole d’un ton ferme.

« Tu t’adresses à la bonne personne, recrue. Inscris ton nom et signe en bas de ce papier, et tu seras des nôtres. »

Il lui tendit un contrat qui indiquait ses obligations envers la milice en tant qu’apprenti, son salaire ainsi que la possibilité d’emprunter du matériel aux couleurs de la milice pour effectuer les missions. Lorsque ce fut signé, le sergent reprit son papier, et annonça à Amos :

« Justement, notre boulot, c’est de faire en sorte que là-bas dehors, ça soit pas trop la jungle. Si ça peut nous rapporter une contrepartie juteuse, ça va de soi. »

Il farfouilla son bureau pour trouver une mission à confier à la nouvelle recrue, et son visage parcheminé s’illumina lorsqu’il trouva ce qu’il cherchait. Il s’éclaircit la voix en toussotant avant de préciser ses ordres au jeune homme.

« Haem. J’ai ici une plainte de Talic, le patron de l’Auberge du Pied Levé. C’est un bon bougre, qui n’est pas du genre à s’inquiéter de sa clientèle, d’habitude. Mais là, il croit tenir un truc. Depuis quelques semaines, trois soirs par semaine, un groupe de rustres vient s’imposer dans son établissement et mettent un bordel monstre, buvant à s’en faire péter la panse. Talic dit qu’ils n’ont de respect pour rien, jusqu’à mettre des mains au cul d’sa femme, qui entre nous a connu de meilleurs jours. Il se sent démuni face à ces gredins, et a promis deux tonneaux de sa meilleure bière à la milice si on se chargeait d’apprendre les bonnes manières à ces individus. »

Il regarda Amos, et précisa :

« Va enquêter là-dessus, histoire de savoir qui sont ces gugusses. Puis, apprends-leur un peu comment se tenir dans une auberge de Tulorim. Pour cette seconde partie, hésite pas à emmener d’autres recrues de la milice avec toi, si besoin. »


Et il lui fit un signe pour qu’il dispose, retournant à ses parchemins sans plus s’intéresser à lui.

[HJ : fiche de milice créée ici. Je te fais un récapitulatif de ta mission là-bas à l'instant.]

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 20 Jan 2016 17:37 
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Un bon départ



J’ai saisi le contrat du milicien et me suis mis en charge de le lire, sans presque bouger les lèvres je le jure ! Le contrat me semblait bien, je dirais même : plus que bien ! Quelqu’un ne pourrait espérer mieux sans se prévaloir de solide recommandation ou d’un appui fort haut placé.

(Même l’équipement est fourni !)

En signant j’avais automatiquement le droit soit à un plastron, un casque ou des jambières en cuir au couleur de la Milice de Tulorim ! Avec mes malheureuses possessions je n’aurai pas réussi à m’acheter ne serais-ce que le tiers de tout ça.

Par contre, une chose est certaine ici, on n’est pas payé à rien faire. S’occuper d’un groupe de gars certainement ivres et surement violents dès sa première mission, autant dire qu’il allait falloir que je me retrousse les manches, moi qui ne me suis plus battu depuis des années … et encore c’était à une fête de village où nous étions tous les deux pleins comme des cochons. Et d’ailleurs en y repensant j’avais fini dans un triste état, pas pire que l’autre, mais surement pas mieux !

Je me suis appuyé sur le bureau du sergent pour apposer mon nom et mes initiales sur le papier qu’il m’avait donné. Le vieil homme ne semblait plus faire attention à moi du moment où je lui signais bien le document d’enrôlement. Devant cette foule en délire j’ai quitté la pièce pour me dirigeais vers l’endroit où mes fournitures était stockés. Je fermais la porte doucement, et me dirigeais vers un renfoncement dans le mur. Là se trouvait des armes et armures dans différent état d’entretien, je soulevais à hauteur des yeux un plastron avec un trou de la taille de poing en plein sur le coeur, les bords de l’orifice étaient calcinés et noircis. A voir ça, je me suis dis qu’une auberge avec quelques gars bourrés c’est pas si mal comme première mission !
Je réussi à en trouver un qui n’avait pas l’air d’avoir été porter il y a 500 ans par l’un des fondateurs de la Milice de Tulorim. Je me déshabillais de suite pour le revêtir avant d’enfiler ma chemise par dessus, autant passer inaperçu dans un premier temps.

Le sergent avait été clair dans ses recommandations : mieux valait partir en éclaireur que fonçait dans le tas comme un justicier de conte pour enfants. Une fois équipait de pieds en cape, je me remontais le long couloir jusqu’à la sortie du bâtiment. Il me restait quelques heures avant le début de soirée et l’heure vers laquelle les autres débiles ne viendrait jouer les forts à bras. J’avais le temps d’aller me prendre à manger à l’Auberge du Pied levé et de me familiariser avec les lieux.

(454 mots)


En direction de L'Auberge du Pied Levé

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Ven 22 Jan 2016 19:41 
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De l'Auberge du Pied Levé


Home sweet home


Quelques heures s’étaient passées, j’avais dormis d’un sommeil lourd et réparateur, mais je me sentais plus raide et courbaturé que jamais. Bien que mes blessures ne soit que de l’histoire ancienne et qu’elles aient totalement disparu, ne laissant miraculeusement aucune trace, elles n’arrêtaient pas de me démanger pour autant. Le guérisseur m’avait prévenu avant mon départ que cela arrivait fréquemment et qu’il ne fallait surtout pas s’inquiéter. Je l’avais remercié une dernière fois avant de partir et lui avait demandé son nom, il s’appelait Goderic Novac, c’était un acolyte de Gaïa, du temple de Tulorim.

Avec l’aide de Talic, j’avais à ma disposition la charrette fermée qu’une de ses connaissances, travaillant aux écuries de la ville, avait apporté. Nous avons chargé les vivants au fond du véhicule, bien attachés aux arceaux, et avons mis près de l’ouverture les morts qui commençaient déjà à sentir, surtout le grand corps brulé.
J’avais de nouveau mon plastron de la Milice sur moi, Talic tenait sur ces genoux mon baluchon, mon arc et le sac à patate qui contenait toutes les possessions des malfrats. Nous ne mimes qu’une dizaine de minutes à me rendre au bâtiment de la Milice. Je positionnai ma carriole devant la porte de service, restant à garder mes prisonniers pendant que Talic allait chercher de l’aide auprès du milicien de faction à la porte principale.

Il nous donna pour consigne d’entasser les cadavres à coté de la porte, et nous expliqua que quelqu’un s’en occuperait plus tard. De toute manière en cette saison, le froid les empêcherait de partir en courant !
Nous amenâmes les prisonniers au sous sol dans les geôles de la milice pour attendre que de plus hautes instances statuent sur leur sort.
Talic était parti rapporter la charrette de son ami et aider Debra à remettre un peu d’ordre à l’auberge. Il m’avait signalé qu’il verrait directement avec le sergent pour le paiement. J’avais l’espoir qu’il ne m’en veuille pas de trop et qu’il accepte de payer la prix convenu. Pour une première mission, ça ferait mauvais genre de décevoir le client.

Je pris le chemin du bureau du sergent, j’entrais après avoir frappé et je le trouvais, comme la fois dernière, à moitié dissimulé par la montagne de paperasse. Après avoir poser le sac à patate dans un coin, je me mis en passe de lui expliquer le déroulement de la mission.

_ Bonjour sergent, je viens vous donner des nouvelles au sujet de la mission que vous m’avez confié hier ? Commençai-je.

_ Je t’écoute mon gars. Tu as réussi à identifier les fauteurs de trouble ? A les suivre ? Racontes moi. M’intima-t-il.

_ Et bien, oui en quelque sorte Sergent. Hier soir, je suis allé à l’Auberge du Pied Levé prendre contact avec le client. J’ai pris une chambre et j’en ai profité pour y laisser mes armes et ce qui aurait pu me trahir mon appartenance à la Milice.

_ Comme Talic m’avait indiqué qu’ils étaient cinq à venir foutre le bordel, je me suis installé à une table pour les attendre. Quand ils sont arrivés j’ai pu voir qu’ils étaient tous là. Ils ont pris des coups boire, ont commencé à chahuter.

_ Ensuite ils ont voulu prendre une table, mais il n’y en avait aucune de libre, alors ils se sont mis dans l’idée de casser la gueule à un client, sauf qu’il s’est avéré être un mage. Et c’est là que ça s’est compliqué Sergent.

_ Le mage était bourré comme un coin, et je me suis dis que même ivre, il risquait de faire des dégâts, alors je suis intervenu.

_ Donc j’en ai chopé un, je lui ai démonté le crâne, et je leur ai ordonné de partir. Sauf que là le mage à “ouvert” le feu, ça a fait cramer le plus grand, qui à son tour a foutu le feu a du mobilier et à la bure d’un prêtre. A ce moment là, il y en a deux qui m’ont sauté dessus, j’ai pris un coup de couteau dans le bras, mais bon les deux en question sont en ce moment dans les cellules, donc ça va.

_ Après le mage est tombé dans les pommes et le lascar qu’il tenait en respect m’a sauté dessus. Du coup j’ai du l’assommé et lui aussi est en cellule. Donc réellement on a trois gars en cellule et puis deux morts, Sergent.

_ Après faut voir le bon coté des choses, la mission n’a pas trainé Sergent …

(741 mots)

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