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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 18 Déc 2011 20:14 
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Discrètement, les deux hommes se déplacèrent de sorte à se retrouver en face de la façade gauche du bâtiment de la milice. Plus grand que la moyenne, sans toutefois égaler celui qu’occupait le conseil, ils ne pouvaient tenter d’atteindre le toit. Gor Bal’Qar ne se voyait pas tenter l’escalade dans des conditions pareil.

Galénosc attira son attention, en lui tapotant l’épaule, afin de lui indiquer une fenêtre ouverte qui se trouvait à leur hauteur, avec un peu d’élan ils pourraient passer de l’autre côté. La chaleur était intense, même de nuit, cela n’étonna pas le capitaine pirate. Il enleva son manteau et le confia à son ami.

« Je vais y jeter un petit coup d’œil. Prends-en soin. » Dit-il à voix basse.

« Donnes ton arme aussi. Si tu la fais tomber dans ta tentative c’est foutu. » Dit-il.

Il montra du doigt les gardes à la porte d’entrée, puis dans un second geste la patrouille qui rodait dans les ruelles à leur droite.

« Tu as raison. » Il écouta le conseille du mercenaire.

Il enleva son équipement, puis s’approcha du rebord à demi accroupi. La ruelle n’était pas extrêmement large, mais il ne fallait pas sous-estimer le risque de chute. Il sauta et réussit à s’agripper de façon trop bruyante à son goût.

La mâchoire serrée, il se hissa pour pénétrer dans la QG. Par la même occasion, il réalisa que la pièce dans laquelle il venait de faire irruption était un grand dortoir. D’une vingtaine de places, dont seulement six étaient prises pour le moment. Heureusement pour le sang-pourpre, ces hommes endormis étaient à de l’autre côté de la pièce. Ils devaient dormir profondément.

Il attrapa des jambières et des brassards de cuir, puis les enfila, histoire de ressembler un petit peu à un milicien au cas où il serait surpris par quelqu’un.

**Et maintenant voyons ce que je peux apprendre.**

Il fit un signe à Galénosc pour lui assurer que tout ce passait bien.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mar 20 Déc 2011 01:29 
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Une fois sortis de la pièce, le jeune capitaine décida d’adopter une attitude normale en marchand dans le couloir. Si jamais il tombait par mégarde sur un milicien, il pourrait tenter de se faire passer pour une recrue.

Il voulait voir si il ne pouvait pas trouver des papiers suspects qui attesteraient de la corruption que les habitants des quartiers ouest soupçonnent. Avec de la chance, il ne serait pas gêné.

On était en plein milieu de la nuit. A en juger par le bruit de fond, il devait y avoir quelques hommes encore debout. Probablement dans une salle commune, à moins qu’il n’y ait un poste de garde la nuit dans le bâtiment.

Gor Bal’Qar entreprit de chercher les chambres des officiers, en espérant tomber sur celle du commandant. Apercevant un escalier au bout du couloir sur sa droite, il s’y dirigea, les sens en alertes, pour passer à l’étage suivant.

Quelques chandeliers étaient encore allumés, la décoration des murs était sobre. Des murmures semblèrent venir d’une pièce d’où on pouvait voir de la lumière s’échapper de la porte entre-ouverte. Ralentissant son allure, il essaya de marcher avec autant silence que Kudoï, le woran de l’équipage.

Plus il s’approchait, plus la discussion basse lui paraissait agitée. La porte se trouvait l’angle du couloir qui prenait ensuite sur la gauche. Le pirate se plaça à cet endroit pour écouter l’entretien. Trois voix semblaient se mêler à la discussion. Il reconnut celle de Garvan.

« Toi qui a l’air de voir le commandant. Peux-tu me dire si il sait ce que compte faire le conseil avec ce problème d’eau ? »

Le ton du chef des gardes des quartiers ouest était agressif. L’homme à qui il s’adressait répliqua dans la même tonalité.

« Le problème ne tardera pas à être résolu. »

« Ohm, tu vas arrêté de me prendre pour un con. Que fout Korb Vass ?

« Je ne sais pas ce qu’il te prend soudainement de te montrer aussi indiscipliné mais à ce que je sache tu es en charge de la place du marché, alors gardes-toi de t’éloigner de ce dont on attend de toi. »

« Oh je le fais mon travail ne t’inquiètes pas. Seulement, les habitants commencent sérieusement à se montrer menaçant. »

« Tu veux parler de l’incident d’hier probablement. On m’a mis au courant. Ils ont simplement été galvanisé sur le coup mais ils n’oseront jamais se dresser contre la milice. Si tu sens que tu as besoin de repos, je peux en toucher deux mots au commandant. »

« Je veux voir le commandant, aujourd’hui. »

Il sembla frapper du poing du bois, peut-être une table.

« Tu n'as pas à me donner d'ordre. Il te recevra sous-peu. »

« C’est ça. »

Les pas se rapprochèrent à vive allure de la porte. Gor Bal’Qar recula pour ne pas être dans l’axe du couloir dans lequel Garvan allait se retrouver. Il sortit de la pièce en claquant la porte et descendit sans traîner les escaliers. En jetant un coup d’œil, le sang-pourpre eut confirmation qu’il s’agissait bien de l’homme de la place du marché.

Voyant que le son passait moins bien maintenant que la porte était fermé. Le capitaine pirate se rapprocha pour y coller l’oreille. Une porte à l’intérieure sembla s’ouvrir. Quelqu’un qui n’était pas là avant prit la parole. Son timbre de voix laissait penser qu’il était d’origine noble. Le style hautain que Gor Bal’Qar ne supportait pas.

« Un homme efficace pour accomplir les tâches mais qui commence à devenir dérangeant à la longue, capitaine Dim. »

« Quand vous voudrez vous en débarrasser, je le ferai avec plaisir. »

« Je n’en doute mais pas pour le moment. Nous avançons à grand pas, nous ne devrions plus tarder à procurer l’arrivée d’eau que le peuple attend avec impatience. Une affaire de quelques jours. En attendant, nous ne pouvons nous passer de son autorité, il semble que cela soit de famille. »

« Avant qu’il n’arrive, vous vouliez nous confier de nouvelles instructions. »

« Oui, il faudrait faire une nouvelle livraison. »

« Très bien, Dolom s’en chargera pour la prochaine nuit. Dés sa tombée. »

« Merveilleux, je vous laisse dans ce cas. »

Une homme en tunique noire et blanche munie de plaques de fers au niveau des épaules, des cuisses ainsi que des tibias sortit pour suivre le même chemin que son prédécesseur. Gor Bal’Qar ne vit pas le visage mais mémorisa la dague qu’il portait à son hanche. Le genre de chose qu’un noble aimait exposer, même si il ne savait pas s’en servir.

Il devait à tout prix connaître la destination de ce Dolom. Une idée lui vint en tête. Il retourna à l’étage des soldats et chercha la pièce où ils entreposaient l’équipement pour les recrues. Sans difficulté, au bout du troisième essaie, il ouvrit la bonne porte. Récupéra un sac de toile et y mit deux gilets de cuirs bouillis, deux paires de bottes, ainsi que deux épées avec leurs fourreaux qu’il calla de façon à ce que les armes puissent être transporter dans le sac. Cela risqué de l’abîmer mais son but n’était pas d’en ramener un en bon état.

Il repartit, le matériel sur le dos rejoindre Galénosc par la pièce où il était entré.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 17 Juil 2013 23:09 
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Un, deux, trois, quatre…

Comme un appel lancé depuis des milliers de kilomètres, l'écho lui parvint infime mais bien réel. S'extirpant tant bien que mal des méandres obscurs de son inconscient, il entrouvrit une paupière et se réveilla totalement.

…cinq, six, sept…

Les relents fétides de la pièce envahirent ses narines avec une telle violence qu'il dut faire appel à tout son sang-froid pour ne pas rendre bile et boyaux. Ses yeux, depuis longtemps habitués à l'obscurité discernaient parfaitement les contours de sa cellule sans fenêtre enfouie à plusieurs mètres sous la caserne de la milice. Une faible lueur filtrait de sous la porte, devenant inexorablement plus intense. L'écho se rapprochant, de plus en plus net, il porta son attention sur le bruit de pas.

…huit, neuf, dix, onze, douze…

Depuis quand comptait-il ? Torlan n'avait même plus conscience de tenir le décompte des pas nécessaires à son geôlier pour parcourir la distance entre le bas de l'escalier montant à l'air libre et la porte de sa geôle. Quinze. Ce nombre l'effrayait plus que tout. Il signifiait que Scalp venait pour lui. Il annonçait un terrifiant bruit de frottement de l'acier de la serrure contre celui de la lourde clé rouillée. Il évoquait pour le jeune homme un long moment de souffrance atroce. Cela faisait plusieurs jours que Scalp n'était pas venu lui rendre visite et Torlan ne trouvait pas ça normal, si bien qu'il attendait ce moment autant qu'il le redoutait. Les battements de son cœur se réglèrent sur le bruit des bottes martelant les pavés. La lueur se faisait de plus en plus présente.

…treize, quatorze, quinze…

Sous la porte, la lumière se fit éclatante. Il retint instinctivement son souffle, ferma les yeux et se recroquevilla sur lui-même autant que la douleur le lui permit. A tout moment, il s'attendait au fracas de la porte et à la voix rocailleuse de son tortionnaire. Il patienta. Mais rien ne vint.

…seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt.

Il crût que son crâne allait exploser. Relâchant toute la tension accumulée durant les brèves secondes précédentes, il lui fallut quelques instants pour reprendre son souffle. Qu'est-ce qui pouvait bien être encore passé par la tête de Scalp ? Cherchait-il un nouveau moyen de briser son moral ? S'était-il tout simplement lassé de ses cris et de ses supplications ? S'était-il trouvé une nouvelle victime capable d'étancher sa soif de haine et de violence ? Avait-il été démis de ses fonctions ?

Les questions tourbillonnaient en tous sens dans l'esprit du jeune homme si bien qu'il du se racler la gorge pour stopper son délire. Il ne servait à rien de se baser sur de stupides suppositions. Seuls les faits comptent. Les conseils de son père continuaient de résonner dans sa tête, tels des ordres indiquant la marche à suivre. Que sais-tu ?

"Je sais que plusieurs aller-retour ont été fait entre le haut et les cellules du fond", murmura-t-il.

Quoi d'autre ?

"Rien ! Je ne vois rien d'où je suis !", gémit-il plus fort.

Des bruits s'élevaient maintenant du couloir de l'autre côté de la porte en chêne. Tendant l'oreille, Torlan tenta de capter les bribes de voix qu'il semblait percevoir. Sa curiosité l'incita à ramper vers la porte, laissant toujours passé un brin de lumière, afin d'en obtenir davantage, mais son dos le rappela vite à l'ordre, la douleur lui déchirant l'échine. Serrant les dents et louant Zewen que Scalp ait déserté sa compagnie depuis plusieurs jours, laissant ainsi le temps à ses plaies de cicatriser, il se redressa sur un coude et entreprit de se rapprocher de l'infime commissure lumineuse. Incapable de bouger, il retomba sur l'épaule non sans laisser échapper un soupir de douleur. Les larmes lui montant aux yeux de dépit, il grogna et roula lentement sur le ventre en positionnant ses mains sous son torse, les paumes collées contre le sol. Doucement, il banda les maigres muscles de ses bras afin de se redresser. Il inspira lentement jusqu'à s'en faire exploser les poumons, bloqua sa respiration et dans un ultime sacrifice, ramena ses jambes pliées contre sa poitrine. Un océan de souffrance répondit à son effort et vint lui arracher un cri de douleur qui fut instantanément absorbé par l'obscurité. Sans bouger, il tendit l'oreille craignant que l'individu dans le couloir ne l'ait entendu. Comprenant qu'il n'en était rien, il avança maladroitement à quatre pattes vers la porte et se redressant sur ses pieds colla l'oreille à la serrure.

"Alors vieux débris, t'as aimé le gruau que Scalp t'as préparé ? Ha ! T'es pas le seul ! Y en a un paquet qui l'ont goûté aussi et qui l'ont trouvé succulent, pour sûr !"

Torlan n'en croyait pas ses oreilles. Etait-il possible que l'homme qui l'avait si souvent roué de coups fût à présent en train de discuter du repas du jour avec un des prisonniers ? Il devait avoir perdu connaissance au moment où il avait voulu se relever et il délirait encore une fois, voilà tout !

"Aller ! Vieux débris, tu vas pouvoir respirer l'air frais ce soir. Ha !"

Le jeune homme fut si interloqué par cette dernière phrase qu'il ne fit pas attention aux bruits de pas qui se rapprochaient de l'autre côté de la porte. Soudain tout proche, la voix de Scalp suivit du tambourinage de son large poing sur le montant en bois, prirent Torlan par surprise.

"Debout sac d'os v'là l'heure du repas ! Debout j'ai dit !"

Le jeune homme, tétanisé se propulsa d'instinct vers l'arrière lorsqu'il entendit le grincement strident de la serrure. Perdant l'équilibre, il battit l'air de ses bras dans l'espoir de retrouver un appui, mais en vain. Il s'écroula de tout son long sur le dos que dix mille lames ardentes vinrent transpercer. Au moment où il allait être avalé par les limbes, il entrevit d'un œil la silhouette de Scalp dans l'encadrement de la porte, une torche dans une main et une écuelle pleine dans l'autre. Il du gémir de douleur car le geôlier lui adressa de nouveau la parole sans qu'il puisse en comprendre un traitre mot. Torlan suivit du regard la main de Scalp qui déposait sans ménagement l'assiette sur le sol et avant que le garde ne sorte de la cellule, entraperçut derrière lui un forme massive enveloppée de linge blanc gisant sur le sol. Avant que la lourde porte de chêne ne se ferme, Torlan fut happé par les ténèbres.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Ven 20 Sep 2013 10:24 
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Le garde te regarde, pesant le pour et le contre. FInalement, il pose sa main sur la poignée de la porte et ouvre.

"Suivez-moi."

Une fois rentrée à l'intérieur, plusieurs gardes sont présents, affairés à différentes tâches. Ils ne font guère attention à vous, vérifiant juste que ce ne sont pas des intrus qui pénètrent les lieux.

Le garde qui te guide les salut rapidement puis s'engouffre dans un couloir austère. Le lieu est clairement fonctionnel, et rien ne laisse transparaitre une quelconque personnalité. Vous passez devant quelques cellules, puis arrivé dans une salle qui ressemble au réfectoire. Un escalier sur la droite mène à l'étage du dessus, puis le garde ouvre la porte d'un bureau et s'y engouffre, avant de fermer la porte derrière toi.

"Voici mon bureau. Personne ne peut nous entendre. Asseyez-vous. Et expliquez moi votre lien avec cette histoire."

Il alla chercher un tas de feuilles dans un tiroir puis s'assit à son bureau, posant les feuilles devant lui.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 25 Sep 2013 22:19 
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Mon interlocuteur me regarde pendant quelques instants. Je me demande ce qui se passe dans sa tête. Va-t-il accepter ou non ? Il semble être en train de se livrer à un petit conflit intérieur. Je décide de le laisser réfléchir car je ne veux pas prendre le risque de perdre d’éventuels indices qui me permettraient de retrouver Siniel. Finalement, il se lance et me demande d’entrer avec lui à l’intérieur du bâtiment.

À l’intérieur, toute une équipe d’homme est en place à régler différents problèmes auxquels je ne porte aucun intérêt. Tout comme eux qui ne semblent pas intrigués de voir un étranger entrer ainsi dans la partie administrative de la milice. Je trouve cela plutôt moyen, mais je me garde de faire des commentaires. Je suis mon guide personnel qui prend quand même le temps de saluer ses collègues. Le lieu est clairement impersonnel et déprimant à mon goût. Après que nous soyons passés devant plusieurs cellules avec des prisonniers purgeant leur peine, nous arrivons à la cantine. Ne me dites pas qu’il va m’inviter à manger ?

Non, il se dirige vers l’escalier et finit par m’ouvrir la porte de son bureau. Je m’assois en face de lui en prenant soin de poser mon arc contre l’autre chaise qui se trouve à côté de la mienne. Pour me rassurer et me mettre en confiance il me précise que personne ne peut nous entendre ici puis il me demande de lui expliquer quels sont les liens qui existent entre moi et cette histoire. Je n’aime pas trop le fait qu’il prenne des feuilles pour noter, mais je ne me vois pas imposer encore quelque chose. Après une courte minute de réflexion je me lance.

- « Lorsque j’étais enfant, un groupe d’assassins ont attaqué mon village et ont tués mes parents. La milice de Kers a efficacement repoussé les envahisseurs. Ce même groupe a de nouveau attaqué cette semaine et ils ont enlevé ma femme, Siniel. »

Je fais une pause le temps qu’il assimile bien toutes ces informations avant de reprendre mon récit. Je ne lui ai pas encore parlé d’Yrmus ni de la façon dont j’ai su qu’il fallait que je vienne dans cette cité.

- « Lors de cet enlèvement, ils ont laissé un parchemin avec un symbole étrange. En récupérant l’une de leurs flèches et grâce à l’aide de mon maître, nous avons pu déterminer avec certitude que cette flèche vient de ce continent et donc je me suis envolé pour Tulorim. »

Encore une petite pause. S’il veut noter toutes les informations, je dois lui laisser du temps. Finalement je décide de finir mon récit.

- « Quant à l’homme que vous avez trouvé, je venais juste de le rencontrer et il se trouve que lui aussi avait eu à faire à ces assassins. Il avait été kidnappé, réduit en esclavage par ce groupe et marqué au fer rouge de ce symbole que j’ai retrouvé lors de l’enlèvement de ma femme. »

Je me lève alors et enlève la chemise de mon ami.

- « Voilà le symbole en question. Maintenant vous savez tout. C’est à votre tour de me dire tout ce que vous savez. »

J’ai remit ma chemise et me suis rassis attendant fébrilement une réponse de mon interlocuteur.



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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Ven 4 Oct 2013 11:31 
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Le garde écoute attentivement ce que tu lui dis, tout en notant les information qu'il trouve importante. Puis il pose sa plume et lêve les yeux vers toi.

"Je comprend que vous soyez concerné par cette affaire. Malheureusement, si je puis dire, vous n'êtes pas la seule victime de se groupe."

Il se lève et se place devant la fenêtre de son bureau, regardant la ville.

"Cela fait quelques années que nous les traquons. Mais ils nous échappent sans cesse. Ils sont insaisissable."

Il se retourne vers toi.

"Nous ne savons pas grand chose. D'ailleurs je ne pensais vraiment pas qu'ils étaient aussi étendus. Les flêches que vous évoquez nous ont aussi fait réfléchir. Mais malgré cela nous ne trouvons rien."

Il s'approche du bureau et fouille dans ses feuilles avant d'en sortir une, de l'étudier brièvement et de te la tendre. Il s'agit d'une liste de nom, chacun accompagné d'un lieu, et de quelques notes.

"Il s'agit de la liste des personnes que nous avons infiltrés pour l'enquête. Nous avons infiltré quasiment toute la citée, et même certains lieux extérieurs. Mais nous ne trouvons rien. Je pense depuis longtemps qu'ils utilisent la magie, mais nous n'avons aucun moyen de les attraper sans mages compétents avec nous. Vous n'en connaisseriez pas ?"

Il baisse un instant les yeux, puis te regarde à nouveau.

"Quoiqu'il en soit, je vais vous autoriser à consulter le dossier, peut être verrez-vous quelque chose qui m'a échappé. Mais avant, j'aurais une question. Pourquoi ce symbole est-il tatoué et non marqué, sur vous ?"

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Sam 5 Oct 2013 09:44 
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Après m’être de nouveau assis, je peux voir que mon interlocuteur a pris pas mal de note. Visiblement, les détails, que j’apporte par le biais de mon histoire, sont dignes d’intérêt. Heureusement pour moi. Ainsi, il ne peut pas me reprocher une éventuelle rétention d’informations. C’est maintenant à mon tour de recevoir la part qu’il me doit. Après un court silence, il se décide à prendre la parole. Je réalise juste que je n’ai pas pensé à lui demander un parchemin avec de quoi écrire. Bon, il va falloir que je me montre attentif.

Il comprend l’enjeu personnel que je rencontre par rapport à toute cette histoire et avec désolation, il m’avoue que je ne suis pas le seul à avoir attiré les foudres de ce groupe. Je me demande bien pourquoi des gens, que je ne connais de nulle part, s’intéressent à moi. Le visage grave, il se dirige vers sa fenêtre. Je sens une nouvelle tension qui s’est installée. Un mélange de peur et de désespoir face à l’impuissance de la milice devant ses attaques qui, selon les dires du milicien, ont commencé il y a déjà quelques années.

Puis se tournant de nouveau vers moi, il me dit que, malheureusement, il ne possède pas beaucoup d’informations et que l’étendue de ces méfaits est bien plus importante que ce qu’il pensait. Quoi qu’il en soit, même si je n’apprends pas grand chose, ce sera toujours plus que le peu que je possède. J’ai aussi le plaisir de constater que nous avions la même idée : celle de l’étude des flèches. Je ne passe pas pour un imbécile, cela a le mérite de me remonter le moral qui est en berne depuis la fuite du supposé criminel.

Il revient d’un pas décidé vers son bureau où il s’empare d’une feuille qu’il me donne. Je découvre avec horreur une liste de nom accompagné de noms de cité que je ne connais pas. C’est la première fois que je quitte le Naora.

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Avant que je n’as pu formuler une question, mon interlocuteur reprend la parole, afin de m’expliquer à quoi correspond cette liste. Il contredit ma pensé première qui avait été de penser qu’il s’agissait de personnes enlevées, mais il n’en ai rien. Il s’agit de milicien, infiltré un peu partout dans Tulorim ainsi que dans d’autres cités. Il rejoint une fois de plus me première conclusion, en me révélant qu’ils soupçonnent ces personnes d’utiliser la magie. Il précise aussi que l’aide d’un mage serait la bienvenue et me demande si je n’en connaissais pas un. Ayant tout quitté pour retrouver Siniel et n’ayant jamais vécu ailleurs qu’à Kers, la réponse me semble évidente.

Il écarte ce sujet en me donnant la permission de voir ce qu’ils ont pu rassembler sur ces bandits. Je l’en remercie d’un signe de tête poli et il me pose une question assez gênante pour moi. Je ne sais pas comment une personne qui est étrangère aux coutumes de mon peuple, peut réagir face à la symbolique qui se cache derrière ce tatouage. Je décide d’accorder ma confiance au milicien.

- « Je l’ai fait suite à leur première attaque, la première fois que j’ai vu ce symbole complexe. Je voulais ancrer ce jour en moi au sens littéral pour me souvenir de venger mes parents injustement tués pendant ce raid. Cela peut paraître étrange, j’en ai conscience, mais c’est important. »

Soudain, je me rends compte que je ne connais pas l’identité de cet homme. Énorme erreur !!! Et s’il faisait partit des ennemis ? Je décide donc de remédier, un peu tard, à ce souci.

- « Je vous remercie de me joindre à l’enquête. Cependant excusez-moi, mais je ne connais pas votre nom. Cela vous embêterait-il de m’informer ? »

Ma voix est calme, sans agressivité. J’espère seulement qu’il ne le prendra pas mal.



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Dernière édition par Tomas Elven le Mer 23 Oct 2013 10:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Sam 12 Oct 2013 18:42 
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Le garde acquiesça après ton explication.

"Il n'y a pas de soucis, je ne juge pas les gens. Et je m'appelle Stanlo."

Il rangea le dossier de feuilhe où il l'avait prit puis contourna le bureau pour s'approcher de la porte.

"Je vais vous amener voir quelqu'un qui sera sûrement heureuse de vous voir."

Il ouvrit la porte et t'invita à sortir avant de te suivre. Puis il te guida dans le dédale de couloir que représentait le bâtiment. Arrivé au réfectoire il ouvrit une petite porte au fond, donnant sur un grand terrain d'herbe boueuse. Des mannequins et des cibles étaient percés de flèches, troués et parfois même détruit.

Il balaya le terrain du regard, puis se dirigea le long du mur, sur la gauche, et s'exclama.

"Aleïlya !"

Une jeune femme était assis sur un tronc d'arbre en travers du terrain, immobile, les yeux dans le vagues. Vêtue d'une grand robe bleue qui flottait dans le vent, elle semblait presque irréelle. Mais à l'appelle de son nom elle se retourna et sourit.

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"Bonjour Stanlo."

Sa voix était douce et son visage innocent. Le garde s'approcha d'elle, t'invitant à le suivre.

"Voici Tomas. Je vais le lier à l'enquête. Il a eu affaire à ces brigands et sa femme a été enlevée. Tomas, voici Aleïlya, elle fait partie de la garde, mais est... spéciale. c'est une mage neutre."

"Bonjour Tomas. Désolé pour votre femme."

Sa voix est douce mais presque monocorde. Elle te regarde sans qu'aucune expression ne soit compréhensible.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 23 Oct 2013 10:35 
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Mon interlocuteur se présente sous le nom de Stanlo et m’assure ne pas porter du jugement quant à mon choix de m’être fait tatouer le symbole de ce groupe d’assassins. Silencieusement, je l’en remercie. Il me reprend la feuille listant les noms des agents infiltrés dans la cité et un peu partout sur le continent, range le dossier et me demande de le suivre. Visiblement, il souhaite me présenter une personne qui sera ravie de me voir. Je ne vois pas trop pourquoi, mais si cette personne peut m’aider à retrouver Siniel, c’est sans doute moi qui serais le plus heureux !

On traverse le bâtiment sans échanger un seul mot. Cela me va, je dois avouer que je n’ai pas trop envie de parler. Penser à ma femme qui est entre les mains de ces barbares me met littéralement hors de moi. Ce que je ne comprends pas, c’est en quoi tout cela à un lien avec moi. D’abord ils tuent mes parents, ensuite ils enlèvent ma femme… Ont-ils un message à me faire passer ? Si oui, ils auraient pu me parler plutôt que de s’en prendre aux gens que j’aime !! Nous ne prenons pas la peine de se restaurer et débarquons directement sur un terrain d’entrainement. Du moins c’est ce que je suppose.

Arrivé ici, le chef de la milice s’arrête et regarde avec soin le lieu où nous nous trouvons. Il prend finalement la décision de longer le mur gauche et appelle avec conviction une dénommée Aleïlya. Je dois avouer que faire équipe avec une femme me fait un petit peu tiquer, mais mon amour pour Siniel est bien trop puissant. Personne ne peut égaler ma femme !! Au bout de quelques instants, la femme posée gracieusement sur un tronc se retourna et nous sourit. Elle est certes très belle, mais je ne suis pas touché par son physique. Cependant je dois reconnaître qu’elle dégage quelque chose de mystique et qui attise ma curiosité. Le chef me fait signe de le suivre pour faire les présentations.

Je m’exécute et je comprends rapidement qu’Aleïlya est sur cette affaire depuis un bout de temps et je dois dire que, après réflexion, avoir une alliée ne sera pas du luxe ! Lorsqu’elle s’exprime, on sent tout de suite la gentillesse et la bienveillance. Je ne doute pas de ces qualités de guerrière, loin de là, mais je pense qu’elle ne s’en prendra pas à ces amis. Cela reste à vérifier, mais c’est l’impression qu’elle me donne. Seul détail qui me gène : je n’arrive pas à cerner ses sentiments. Lorsqu’elle parle, il est impossible de dire si elle est sincère et cela me gène. Elle me présente ses excuses pour l’enlèvement de ma moitié, ce à quoi je réponds directement.

- « Merci de votre sollicitude Aleïlya. Et compte tenu des circonstances, ne doutez point que je vous apporterais toute l’aide que je serais en mesure de vous donner. »

Je garde le silence pendant une minute pour observer cette femme. Elle a une démarche que je trouve aérienne et semble être loyale. Cependant je bloque toujours par rapport à sa façon de s’exprimer. Puis, surgie de nul part, une question me vient à l’esprit.

- « Pardonnez-moi si je vous offense, mais comment en êtes-vous venue à travailler sur cette affaire ? Est-ce une demande de la milice ou êtes-vous, comme moi, liée personnellement ? J’espère qu’il n’est rien arrivé à l’un de vos proches… »

Durant la dernière phrase, j’ai placé ma main sur mon cœur et me suis incliné légèrement et respectueusement. Ma mère avait l’habitude d’agir ainsi pour montrer qu’elle partageait la douleur de la personne en face d’elle.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Lun 25 Nov 2013 21:44 
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Aleïlya acquiesça lorsque tu lui offres ton aide, toujours souriante, puis écouta ta question avec intérêt.

Elle mis quelques secondes à répondre, mais sa réponse ne montra ni colère, ni tristesse.

"Je vous remercie de votre sollicitude, elle me va droit au cœur. Malheureusement si, je suis liée à cette enquête de part mon histoire. Ils ont violé ma mère, la gardant captive pour les réjouissances des chefs du groupe. Je suis née d'une de ces unions forcées."

Elle ne semblait rien éprouver quant à ce passé, et n'avoir aucun mal pour en parler. Elle détourna la tête et regarda l'horizon.

"Ils m'ont délaissée dès ma naissance. Aujourd'hui j'aide Stanlo a essayer de les retrouver."
"Son passé ne peut pas vraiment nous aider. Cependant elle est un atout précieux pour nous, la magie neutre qu'elle manie était très pratique en certaines situation. Nous sommes plutôt des guerriers, la magie nous est inconnu."

Le garde sourit puis se tourna vers sa collègue.

"Je vais aller voir s'il y a une chambre de libre pour qu'il y loge durant l'enquête. La proximité ne pourra qu'être bénéfique."

Il posa ensuite son regard sur toi.

"Je vous laisse quelques instants avec Aleïlya. Si vous voulez discuter, ou vous entrainer, n'hésitez pas. Même si pour l'entrainement je ne suis pas sûr que vous en ayez besoin."

Il sortit puis s'éloigna par où vous étiez venu. La mage le regarda en souriant, puis tourna ses yeux vers toi.

"Pourquoi êtes-vous ici ? Pensez-vous que nous attraperons un jour ces criminels ? Et surtout, êtes-vous certains que vous serez capables de résister et de suivre les ordres ?"

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Mer 19 Fév 2014 23:33 
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J'entrai dans la millice. En entrant, je vis tousles miliciens présents se retourener gers moi. Ils étaient deux.

( Ils sont peu pour une si grande ville. Il doit y en avoir d'autre. Ils sont peut être à leur entrainement. Ou peut etre que la soif les a emportés. Ce serait le comble ça. )

Je m'approchai de celui qui avait l'air le plus aimable. Enfin, aimable... Aimable pour un colosse de deux mètres. Je lui demandai :

Messire ? Messire ?
Tu m'veux quoi jeunot ?
Pardon je suis bien à la milice ?

Tout à coup, le grand milicien ainsi que son collègue se mirent à rire à plein poumons.

Ben oui jeunot, sinon pourquoi que cherais là ?
Avez vous la liste des sorcier maniant la pyromancie et des sorciers maniant la magie dédié à la souffrance ?
Si je l'ai, pourquoi j'te la donnerais ? Tu pourrais les bruler ! T'es ptétes un sorcier illégale toi.
C'est à propos de la canicule...
Cherche pas jeunot, le soleil obéis à personne, hormis aux dieux.

( Peut etre a-t-il raison, le cryomancien de tout à l'heure à pu utiliser ses pouvoirs. Mais il était très puissant... )

Bon bah merci, au revoir.

Je partis, toujours en profonde reflexion, et arrivai sans cesse à une conclusion, il me fallait cette liste, à tout prix.

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014 14:36 
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« Que les rats rongent ses tripes ! Que le pus lui ronge l’entrecuisse ! Qu’elle pisse des clous et chie des hérissons ! Que des cafards nichent dans ses oreilles et occupent sa grosse tête vide ! » hurle une Esmé menottée, sachant pertinemment que la cible de ces malédictions se trouve bien loin de la cellule obscure et puante dans laquelle on vient de la jeter sans ménagement.

« Oh ! Ce ne sont pas des mots que l’on s’attend à entendre dans la bouche d’une femme respectable, madame Esmé. » moque une voix masculine derrière la sorcière ; elle est grave, posée, assurée.

Esmé se retourne alors pour faire face à son compagnon de détention. Dans le demi jour que procure le soupirail, elle aperçoit un homme plus jeune qu’elle mais adulte depuis quelques années déjà, portant des braies brunes, une chemise blanche lassée jusqu’au col, une paire de bottes molles ; une tête ronde et bonhomme, couverte d’une tignasse de cheveux bruns, domine un corps pourtant sec, tout en muscle et en tendons, d’une taille moyenne : pour un peu, on dirait monsieur tout le monde, un voisin aimable, un commerçant sympathique, une connaissance avec qui on irait volontiers voire un verre dans une taverne. Pour un peu… Et ce peu tient aux deux yeux verts, à ce regard aigu, intelligent pourrait-on dire, s’il ne mettait pas profondément mal à l’aise ceux sur qui il se pose. A l’exception peut-être de quelques-uns, dont Esmé estime faire partie : son regard a croisé celui du détenu, et les deux volontés s’affrontent, duel dérisoire dans la situation qui est la leur, mais nécessaire pour ces deux égos puissants. Finalement l’homme rompt d’un rire : a-t-il estimé qu’il en savait assez et n’avait donc pas besoin de continuer ? Sentait-il la défaite venir ? Esmé l’ignore, aussi garde-t-elle par devers elle la jubilation de la victoire, et attend d’être parfaitement assurée de sa position pour la savourer.

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? » demande-t-elle.

« Je me nomme Gringoire, juste Gringoire. Et je suis ici… bah, probablement parce que quelqu’un voulait me voir derrière les barreaux » avoue-t-il en écartant les bras pour appuyer l’évidence. « Vous, par contre, je vous connais. Vous êtes madame Esmé, sorcière respectable : je comprends d’autant moins la raison de votre présence à mes côtés. »

« Il y a des fidèles de Gaïa qui n’aiment pas ce que je fais, ça c’est pas nouveau. Mais une putain auréolée de principes a décidé de venir mener une purge ici ! Et j’en ai fait les frais. »

« Ah… Oui, j’en ai entendu parler… Ils sont arrivés un peu avant qu’on m’attrape. Des kendrans, des soldats, pas le genre à plaisanter, menés par une femme. »

« Ce sont eux ! Et c’est elle, la garce ! »

« Hey ! Modérez vos propos madame Esmé, elle m’a l’air d’une femme respectable, autant que vous sûrement. »

« Ah ça non ! » crache la sorcière, furieuse d’être comparée à celle qui est la cause de sa captivité, et qui est bien pire encore.

« Je plaisantais madame Esmé, je plaisantais, vous fâchez pas. Approchez donc, j’ai à vous parler, et je n’aimerais pas que les gardes nous entendent. »

Esmé considère l’homme d’un air circonspect : même s’il affiche une mine sympathique, elle a appris à se méfier des plus bas instincts des êtres humains, à plus forte raison de ceux des mâles. Les dieux seuls savent ce à quoi peut penser un prisonnier dans sa cellule, dès lors qu’on y place une femme, même plus âgée que lui. Le dénommée Gringoire semble capter dans l’attitude de la sorcière des bribes de ce raisonnement. « N’ayez crainte madame Esmé, je n’en ai pas après votre vertu » il désigne du menton les menottes « vous savez, les femmes attachées, ce n’est pas mon truc. Aller, approchez, je suis sûr que nous y trouverons tous deux notre compte. »

Le ton enjôleur n’y est pour rien dans la décision d’Esmé de rejoindre le prisonnier dans son coin de la cellule : s’il peut l’aider à sortir d’une manière ou d’une autre, elle doit écouter ce qu’il souhaite lui dire ; si ses intentions s’avèrent déloyales… (Eh bien il apprendra qu’une sorcière, même entravée, ne manque pas de ressources.)

« Madame Esmé, je ne vais pas vous raconter d’histoires » commence-t-il en chuchotant « je ne suis pas un innocent. J’ai coutume de me présenter comme libre entrepreneur, mais les gens qui se prétendent honnêtes m’appellent plutôt escroc, voleur, bandit, ou même assassin. Je ne nie pas ces accusations, mais je suis en paix avec ma conscience. Par contre, la paix avec les autorités, il ne faut pas y compter : si je sors de cette prison, c’est pour aller à l’échafaud, avec un crochet par la question, histoire que mes bourreaux essaient au moins de mettre la main sur une part de mon butin. »

« Vous causez bien pour un… libre entrepreneur. C’est pas commun. » l’interrompt-elle brusquement.

« Euh… Oui, sans doute. J’ai été clerc dans ma jeunesse avant de me lancer dans des activités plus lucratives. Enfin ce n’est pas la question. Madame Esmé, j’ai besoin de votre aide pour sortir d’ici, et vous, vous aurez besoin de votre aide pour sortir de la ville, je vous le garantis. J’ai des amis dehors, des gens qui nous ferons nous échapper au nez et à la barbe de la milice. Mais pour cela, il faut que je sois dehors. »

« Que NOUS soyons dehors. »

« Oui, bien entendu. »

« Et pourquoi une fois dehors, vous m’aideriez ? »

« Madame Esmé, un jour vous avez recousu un de mes hommes qui s’était fait tailler une boutonnière dans une bagarre d’ivrogne. Vous l’avez veillé dans la chambre minable qu’il louait, parce qu’il n’avait pas de famille pour s’occuper de lui. Ce jour là, vous n’avez pas demandé un sous pour les soins, pas un yus pour le temps que vous y avez passé. Je suis peut-être un libre entrepreneur, et mes compagnons sont peut-être des malfrats qui vendraient leur mère pour une chope de gnôle, mais nous avons un code d’honneur. Notre code, qui ferait sans doute hurler les bons bourgeois et les preux chevaliers, mais on s’y tient. Un de mes gars a une dette envers vous, et les dettes de mes hommes sont mes dettes. Faites moi sortir de la prison, et j’en aurai une à votre égard en sus. »

« Il ne va pas tarder à faire nuit. On va attendre, je me charge du reste. »

« Vous êtes à la barre madame Esmé. »

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014 14:37 
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« Que les rats rongent ses tripes ! Que le pus lui ronge l’entrecuisse ! Qu’elle pisse des clous et chie des hérissons ! Que des cafards nichent dans ses oreilles et occupent sa grosse tête vide ! » hurle une Esmé menottée, sachant pertinemment que la cible de ces malédictions se trouve bien loin de la cellule obscure et puante dans laquelle on vient de la jeter sans ménagement.

« Oh ! Ce ne sont pas des mots que l’on s’attend à entendre dans la bouche d’une femme respectable, madame Esmé. » moque une voix masculine derrière la sorcière ; elle est grave, posée, assurée.

Esmé se retourne alors pour faire face à son compagnon de détention. Dans le demi jour que procure le soupirail, elle aperçoit un homme plus jeune qu’elle mais adulte depuis quelques années déjà, portant des braies brunes, une chemise blanche lassée jusqu’au col, une paire de bottes molles ; une tête ronde et bonhomme, couverte d’une tignasse de cheveux bruns, domine un corps pourtant sec, tout en muscle et en tendons, d’une taille moyenne : pour un peu, on dirait monsieur tout le monde, un voisin aimable, un commerçant sympathique, une connaissance avec qui on irait volontiers voire un verre dans une taverne. Pour un peu… Et ce peu tient aux deux yeux verts, à ce regard aigu, intelligent pourrait-on dire, s’il ne mettait pas profondément mal à l’aise ceux sur qui il se pose. A l’exception peut-être de quelques-uns, dont Esmé estime faire partie : son regard a croisé celui du détenu, et les deux volontés s’affrontent, duel dérisoire dans la situation qui est la leur, mais nécessaire pour ces deux égos puissants. Finalement l’homme rompt d’un rire : a-t-il estimé qu’il en savait assez et n’avait donc pas besoin de continuer ? Sentait-il la défaite venir ? Esmé l’ignore, aussi garde-t-elle par devers elle la jubilation de la victoire, et attend d’être parfaitement assurée de sa position pour la savourer.

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? » demande-t-elle.

« Je me nomme Gringoire, juste Gringoire. Et je suis ici… bah, probablement parce que quelqu’un voulait me voir derrière les barreaux » avoue-t-il en écartant les bras pour appuyer l’évidence. « Vous, par contre, je vous connais. Vous êtes madame Esmé, sorcière respectable : je comprends d’autant moins la raison de votre présence à mes côtés. »

« Il y a des fidèles de Gaïa qui n’aiment pas ce que je fais, ça c’est pas nouveau. Mais une putain auréolée de principes a décidé de venir mener une purge ici ! Et j’en ai fait les frais. »

« Ah… Oui, j’en ai entendu parler… Ils sont arrivés un peu avant qu’on m’attrape. Des kendrans, des soldats, pas le genre à plaisanter, menés par une femme. »

« Ce sont eux ! Et c’est elle, la garce ! »

« Hey ! Modérez vos propos madame Esmé, elle m’a l’air d’une femme respectable, autant que vous sûrement. »

« Ah ça non ! » crache la sorcière, furieuse d’être comparée à celle qui est la cause de sa captivité, et qui est bien pire encore.

« Je plaisantais madame Esmé, je plaisantais, vous fâchez pas. Approchez donc, j’ai à vous parler, et je n’aimerais pas que les gardes nous entendent. »

Esmé considère l’homme d’un air circonspect : même s’il affiche une mine sympathique, elle a appris à se méfier des plus bas instincts des êtres humains, à plus forte raison de ceux des mâles. Les dieux seuls savent ce à quoi peut penser un prisonnier dans sa cellule, dès lors qu’on y place une femme, même plus âgée que lui. Le dénommée Gringoire semble capter dans l’attitude de la sorcière des bribes de ce raisonnement. « N’ayez crainte madame Esmé, je n’en ai pas après votre vertu » il désigne du menton les menottes « vous savez, les femmes attachées, ce n’est pas mon truc. Aller, approchez, je suis sûr que nous y trouverons tous deux notre compte. »

Le ton enjôleur n’y est pour rien dans la décision d’Esmé de rejoindre le prisonnier dans son coin de la cellule : s’il peut l’aider à sortir d’une manière ou d’une autre, elle doit écouter ce qu’il souhaite lui dire ; si ses intentions s’avèrent déloyales… (Eh bien il apprendra qu’une sorcière, même entravée, ne manque pas de ressources.)

« Madame Esmé, je ne vais pas vous raconter d’histoires » commence-t-il en chuchotant « je ne suis pas un innocent. J’ai coutume de me présenter comme libre entrepreneur, mais les gens qui se prétendent honnêtes m’appellent plutôt escroc, voleur, bandit, ou même assassin. Je ne nie pas ces accusations, mais je suis en paix avec ma conscience. Par contre, la paix avec les autorités, il ne faut pas y compter : si je sors de cette prison, c’est pour aller à l’échafaud, avec un crochet par la question, histoire que mes bourreaux essaient au moins de mettre la main sur une part de mon butin. »

« Vous causez bien pour un… libre entrepreneur. C’est pas commun. » l’interrompt-elle brusquement.

« Euh… Oui, sans doute. J’ai été clerc dans ma jeunesse avant de me lancer dans des activités plus lucratives. Enfin ce n’est pas la question. Madame Esmé, j’ai besoin de votre aide pour sortir d’ici, et vous, vous aurez besoin de votre aide pour sortir de la ville, je vous le garantis. J’ai des amis dehors, des gens qui nous ferons nous échapper au nez et à la barbe de la milice. Mais pour cela, il faut que je sois dehors. »

« Que NOUS soyons dehors. »

« Oui, bien entendu. »

« Et pourquoi une fois dehors, vous m’aideriez ? »

« Madame Esmé, un jour vous avez recousu un de mes hommes qui s’était fait tailler une boutonnière dans une bagarre d’ivrogne. Vous l’avez veillé dans la chambre minable qu’il louait, parce qu’il n’avait pas de famille pour s’occuper de lui. Ce jour là, vous n’avez pas demandé un sous pour les soins, pas un yus pour le temps que vous y avez passé. Je suis peut-être un libre entrepreneur, et mes compagnons sont peut-être des malfrats qui vendraient leur mère pour une chope de gnôle, mais nous avons un code d’honneur. Notre code, qui ferait sans doute hurler les bons bourgeois et les preux chevaliers, mais on s’y tient. Un de mes gars a une dette envers vous, et les dettes de mes hommes sont mes dettes. Faites moi sortir de la prison, et j’en aurai une à votre égard en sus. »

« Il ne va pas tarder à faire nuit. On va attendre, je me charge du reste. »

« Vous êtes à la barre madame Esmé. »

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Lun 25 Aoû 2014 15:43 
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Que me disait ‘Man Grenotte déjà ? « Les choses ne sont que la forme qu’on veut bien leur donner : la magie ne suffit pas, les fluides sont impuissants et sauvages sans le contrôle, il faut une volonté d’acier pour changer l’acier. » Combien de temps suis-je resté devant ces clous à essayer d’en faire du sable, du bois, ou quoi que ce soit d’autre ? Elle disait que ça viendrait, qu’il fallait juste que l’esprit se discipline. J’ai laissé tomber, la magie ne m’intéressait guère après tout. ‘Man Grenotte avait beau dire qu’il fallait avoir toutes les armes de son côté, que ne pas se servir de la magie ne voulait pas dire ne pas la maîtriser, je n’en faisais qu’à ma tête… J’étais jeune, j’ai appris quelques tours et puis la puissance de la terre a perdu son sens, son intérêt pour moi : La table et les clous sont la solution à tous mes soucis. Je les regardais comme si mes yeux seuls pouvaient opérer le changement, puis je les ai touché, j’ai essayé de faire couler les fluides du bout de mes doigts jusqu’à ces foutus pointes de métal, en vain.

Esmé s’est assise en tailleur, ses mains menottées posées sur ses jambes croisées. Pas de serrure, pas de cadenas grossier, on a riveté à chaud les deux arcs d’acier autour de ses poignets, avec à peine assez d’espace pour permettre un jeu léger, trop peu pour lui éviter le frottement de l’acier contre sa peau à chaque mouvement, ce qui ne manquera pas de l’écorcher à terme. En attendant, elle se concentre pour réaliser, des décennies plus tard, cet exercice sur lequel elle avait buté dans son jeune âge. Le prénommé Gringoire l’observe en silence, comprenant sans doute que quelque chose qu’il ne maîtrise pas bien se trame – ou peut-être est-il tout simplement indifférent à ce que peut faire cette femme, temps qu’elle lui permet d’échapper au destin qu’on lui prête. Des gouttes de sueur se forment sur le front plissé de la sorcière : son corps réagit à l’agression qu’elle lui fait subir, forçant les fluides à se détourner du circuit paisible que des années de laisser aller avaient conduit à former dans ce corps réceptacle ; la magie étaient redevenu sauvage dans ce monde clos, et il s’agit maintenant pour la femme de la domestiquer à nouveau.

Ils m’ont laissé entrer dans le temple de Yuimen et Gaïa, ça oui : ils m’ont laissé entrer. Je savais ce que j’allais faire, je savais ce que je risquais, mais je ne pouvais pas laisser les choses en suspens. A quoi bon vivre traqué, comme un rat… Ils avaient tué mes chèvres, cloué mon chat à ma porte… Cela ne pouvait rester impuni… J’étais en colère, je les aurais étripé, j’aurais versé le sang du premier des salauds qui s’était livré à ces exactions, je lui aurais sans doute fait consommer sa virilité en tartare… Apprêté au couteau, sous ses yeux…
Et quand j’ai crié ! Ah… Quand j’ai crié, elle est sortie. Blonde, belle, superbe même, son apparence n’en disait pas assez long, il fallait voir également son port de tête, son attitude de commandement qui en révélait plus que les insignes de son ordre qu’elle portait et que le riche tabard passementé qui couvrait son buste. Oh, elle ne m’a pas tout de suite reconnue, la pauvre : j’avais sans doute changé, mais également perdu ces manières d’être que la famille m’avait inculqué, la noblesse et la richesse dans chaque geste s’était évaporée. Après tout, quoi de plus normal ? Je ne portais plus ces robes délicates dont il fallait ménager le tissu et la coupe, ni ces souliers menus : bottes et robes de solide étoffe, voilà qui m’avait permis de tenir face aux rudes hivers de Nirtim et aux sentiers irréguliers des montagnes. Mais elle…Vêtue comme pour aller à la guerre, elle n’en demeurait pas moins une dame, de celles qui évoluent dans la haute société kendrane comme une truite dans sa rivière, toujours contrainte au mouvement pour se jouer du courant, évitant les piques et les souillures des langues acerbes comme les autres les hameçons. Ah elle avait de l’allure avec sa masse ouvragée, un travail d’orfèvre plus que de forgeron, une arme plus redoutable que pour la parade cependant, dont il émanait cette lumière propre au métal élémentaire de la lumière… Belle et dangereuse… Ma sœur… Je l’ai reconnue alors qu’elle ne voyait en moi que la sorcière qu’elle traquait : j’ai su, en voyant le garde chuchoter à son oreille, en contemplant son visage déformé par la jubilation du triomphe, qu’elle avait mené la troupe jusqu’à ma chaumière. Que je lui devais la mort de mes compagnons, la destruction de mon foyer, du fruit d’années de travail.


La colère canalisée d’Esmé l’emporte sur l’impétuosité de ses fluides. L’ombre guide la terre vers le métal, les deux facettes de la personnalité de la sorcière entrent en harmonie pour la guider vers la liberté : cette part infâmante aux yeux des siens, ce don de ‘Man Grenotte, tous deux œuvrant pour aller contre cette injustice dont elle se sait victime. Ca y est, la magie s’empare du métal, elle coule entre les interstices les plus infimes que l’œil ne perçoit pas sous l’apparence lisse des choses. Mais le processus pour facile qu’il est n’en demeure pas moins complexe, elle doit agir lentement et sûrement pour amener à la matière à se recomposer, prélude au modelage à venir : les changements n’ont de réalité que pour la perception que la magie lui offre, Gringoire ne voit pas plus dans la transmutation en train de se produire qu’une femme en méditation, silencieuse et droite comme une lance fichée en terre, dégageant une impression d’inébranlabilité semblable à celle des massifs montagneux – gênante. Le temps passe ainsi. Le libre entrepreneur, peu préoccupé de sa potentielle et proche exécution, égrène les minutes en composant des vers grivois sur les femmes qu’il a connu et avec lesquelles il s’est livré à quelques activités fort plaisantes ; à son troisième sonnet, Esmé se redresse, s’étire, masse ses muscles engourdis le plus dignement qu’elle peut et se retourne vers le criminel, lui tendant des menottes tordues d’une étrange façon.

« Qu’est-ce que… » a-t-il le temps de commencer.

« C’est aussi mou que de la bonne glaise » lui explique Esmé, une pointe d’impatience dans la voix. « Vous sauriez m’ouvrir cette serrure ? »

« Euh, oui, sans doute, avec le matériel adapté. »

« Modelez-le, je me chargerai de redonner au métal sa solidité quand ce sera fait. »

« Vous ne pourriez pas plutôt faire ça directement avec, je ne sais pas moi, les barreaux du soupirail ? Il doit être assez large pour qu’on se glisse jusque dans la cour de la milice, et là, si nous courrons vite et de nuit, nous serons libre. »

« Non » répond Esmé après une légère hésitation. « Je ne sais pas vous, mais moi je tiens à ma réputation. Je vous aide à vous sortir de là, alors on fait les choses à ma manière. On sort par la porte de cette cellule, et mieux encore, on va la refermer. Nous allons quitter cette prison sans que personne n’en sache rien, sans laisser de traces. Vous aviez des effets ? »

« Quelques couteaux, d’autres choses... Rien d’important, je pourrai m’en passer. »

« Nous irons les récupérer si nous le pouvons. Pas de traces. Je veux qu’ils se posent des questions, je veux qu’ils doutent, je veux qu’ils se demandent où ils ont fait une erreur. Et surtout, surtout, je veux qu’ils comprennent que l’erreur fut de m’enfermer. Compris ? »

« C’est risqué madame Esmé, mais j’aime l’idée. »

« Alors mettez-vous au travail au lieu de sourire bêtement ! »

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 Sujet du message: Re: La Milice de Tulorim
MessagePosté: Dim 31 Aoû 2014 23:25 
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Le bâtiment de la milice… Voilà bien longtemps que je ne m’y suis plus rendu. Depuis les années, les réaffections suite au pillage et à la destruction des lieux rendent tellement bien que j’ai l’impression de me tromper d’adresse, dans un premier temps. De m’y perdre, dans un second… Mais je finis, assez facilement finalement, par retrouver le chemin du bureau du capitaine, non sans faire se retourner sur moi plusieurs miliciens de garde, avec l’air curieux de ceux qui se souviennent, mais pas précisément. Je n’ai pas vraiment changé, globalement… Mais à l’époque, j’étais un elfe gris peu assuré, et hésitant. Maintenant, la vie m’a appris à avoir confiance en moi, et à me montrer toujours sûr et moi et confiant. À en imposer, finalement… Et la présence d’un équipement autre qu’une simple cape et une vieille dague inutile y joue sûrement son rôle. Même si d’aucun diraient que mon regard est plus profond qu’avant. Plus indescriptible encore… Plein de secrets.

Je passe le pas de la porte, et le capitaine, le même qu’à l’époque, lève vers moi des yeux non moins emprunts de curiosités que ses collègues. Il semble me reconnaître, mais je lance tout de même, à l’envolée :

« Instructeur Cromax, au rapport ! »


Il lève un sourcil. Il faut dire, ça fait un certain temps que je ne suis plus venu ici… Et ma renommée a sûrement passé les frontières de l’Imiftil. Ils ont dû se dire, sans doute, qu’ils ne me reverraient plus… Pourtant me voici.

« Vous n’avez pas classé mon dossier, au moins ? Si oui, il va falloir fouiller, car je reprends du service ! Auriez-vous un cas récent qui demanderait mes aptitudes pour être résolu ? »

Autrement dit, un sérieux problème pour la milice. Le genre épineux, que la bleusaille ne peut résoudre, et où les gradés ne s’y risquent pas… J’attends une réponse du milicien, appuyé sur le bureau du capitaine…

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