Attaque de Virina : échec

Qui trop embrasse mal étreint : des trois soldats chargés, Virina n'en blesse aucun.

Réaction des miliciens : réussite critique

Ils anticipent la charge, se dispersent en bon ordre pour laisser la barbare continuer sur son élan.

Riposte du chef du groupe : réussite d'un coup de bouclier (blessure mineure pour Virina : théoriquement douloureuse)

Riposte du milicien restant 1 : échec d'un coup d'épée en direction de Virina

Riposte du milicien restant 2 : échec d'un coup d'épée en direction de Virina

Bien que la charge de la guerrière fût une réussite la première fois, il n’en fut pas de même pour la seconde. En fait, les trois miliciens, quoiqu’apeurés devant le visage carnassier qui avançait rageusement vers eux, eurent amplement le temps de se déplacer et de l’éviter. Si bien que Virina en pleine course ne peut s’arrêter facilement dans son élan. Ainsi, profitant de la situation, le chef bedonnant de la petite troupe, les yeux plissés, le cou tendu par la concentration balança de toutes ses forces son bouclier sur les jambes pourtant musclées au moment même où elle venait de le dépasser. Cet équipement servant ordinairement de protection servit cette fois d’arme dont le tranchant s’abattit à l’arrière des jambes de Virina, juste au niveau des genoux. Les jambes de Virina plièrent automatiquement et cette dernière roula sur le sol.

Voyant la guerrière par terre, le premier milicien, le blond aux yeux bleu délavé, trop grand et trop mince pour l’armure qu’il portait, tenta de lui transpercer le ventre de sa longue épée trop lourde pour lui. Mais anticipant à son tour le coup de son adversaire, la guerrière roula de côté.

Au moment, où elle s’accroupit afin de se relever en position debout, elle sentit le courant d’air d’une autre épée tout juste derrière sa tête, emportant du coup une petite mèche grise. Cette fois, l’échec du milicien ne fut pas dû aux réflexes de la guerrière, mais tout simplement à la chance.

Cette fois debout, au milieu de ses adversaires, beaucoup auraient tremblé de peur, alors que Virina jubilait de bonheur. Certains ont besoin d’un bain chaud pour relaxer, pour d’autre rien de mieux que siroter un verre tout en lisant un bouquin, et certains trouvent leur bonheur derrière les fourneaux. Pour Virina, rien ne pouvait remplacer un combat bien sanglant accompagné de coup d’épée, de poing sur le nez, de jambes cassées et de têtes tranchées.

Ainsi, tout en souriant à ses trois vis-à-vis, sans réfléchir, Virina se tourna vers le chef de troupe et s’élança vers lui, son glaive tenu à deux mains en position horizontale, lui donnant un élan pour lui trancher la gorge.


(((361 mots)))

Attaque de Virina : réussite

Le coup porte à la gorge, entame sérieusement la chair, provoque une hémorragie. Le chef lâche ses armes pour porter la main à sa blessure, tombe.

Résistance du milicien 1 restant à la panique : échec

Un premier des miliciens, sans demander son reste, voyant que son chef tombe, prend la fuite.

Résistant du milicien 2 restant à la panique : échec

Le deuxième lui emboite le pas, à grandes foulées, jugeant qu'il n'est pas de son ressort de risquer sa vie ainsi.

Retour dans la partie du milicien blessé par son arbalète : échec

Remis de son émotion, et du coup cinglant infligé par la corde de son arbalète, le dernier milicien est assez conscient de ce qui se passe et de l'abandon de ses camarades pour se relever temps que c'est encore possible, et s'en aller.

Dans la rue, il n'y a plus que des torches qui grésillent dans l'humidité du sol, un blessé, des fuyards qui à grands cris donnent l'alerte.

La tête ne tomba point ni même ne bascula, la lame n’étant pas assez affûtée pour ça. Cependant, si les os résistèrent aux chocs et demeurèrent en place, il en fut autrement de la peau, des muscles et de la carotide du gros milicien. Cherchant à retenir le flot de sang qui s’échappait de son corps, ce dernier lâcha sa lame et porta les deux mains à sa blessure. Les yeux ronds sentant la mort, il tomba à genoux. Virina le poussa violemment avec son pied. Sans résistance, il s’effondra et mourut au bout de son sang. La barbare se tourna alors vers ses autres adversaires les yeux pétillants, prête à leur faire subir le même sort.

Possédant tout de même assez de jugeote, le soldat efflanqué aux yeux bleus n’avait pas attendu la fin du spectacle pour s’enfuir à toutes jambes. Son collègue, un peu plus court, mais aussi maigre, celui-là même dont la lame n’avait réussi qu’à couper l’air et une mèche des cheveux de la guerrière, partit à sa suite, sans se poser de questions. Il n’en restait plus qu’un, le milicien maladroit qui cette fois fut plus alerte suivit les deux autres.

La garzok se retrouva à présent seule dans les ruelles, ses coéquipiers vêtus de noirs ayant pris le large depuis plusieurs minutes. Virina fut fort déçue de voir le combat se terminer si abruptement. Cependant, ses sens en alerte, elle entendit les torches grésiller dans l’humidité, elle vit leur lueur fendre l’obscurité et surtout elle perçut les cris désespérés sonnant l’alerte.Pas idiote, pour une orque, elle devinait que les soldats seraient trop nombreux, que le combat allait être inégal et qu’elle risquait de mourir une seconde fois.

S’enfonçant alors dans la ruelle, elle sonda quelques portes jusqu’à en trouver une qu’elle pourrait ouvrir sans trop difficulté ou à coup d’épaules répétées afin de pénétrer dans une habitation et s’y terrer.

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(((Tentative d’entrer dans une maison, en ouvrant la porte, ou l’enfonçant d’un coup d’épaule le cas échéant )))

Sous les coups d'épaule de la garzoke, la porte cède, sans vraiment offrir de résistance, à croire que le bois est vermoulu, pourri, ou tout simplement n'est plus. Pas un bruit lorsqu'elle entre. Au milieu de la pièce [que tu peux décrire à ta guise], il y a une table rectangulaire de bois mal dégrossi, flanquée sur ses largeurs de deux bancs tout aussi rudimentaires. Sur celui opposé à Virina, le sinari bien familier maintenant sourit de toute ses dents, picorant dans un bol de terre cuite divers fruits secs.

Il fut difficile pour la garzoke de défoncer la porte. Est-ce dû à un manque de force physique ? Aucunement, musclée comme pas une, la puissance musculaire de Virina n’était pas à douter et en quelques coups d’épaules bien placées, elle détruirait ce panneau qui obstruait l’entrée. Ou alors par crainte de la douleur causée ? Pas davantage, résistante à la douleur et obstinée comme deux ânes, elle était prête à foncer dans la porte tant et aussi longtemps que celle-ci ne serait pas pulvérisée. Il s’agissait d’une construction de bois bardée de fer ou encore entièrement métallique ? Non plus, une simple porte en bois, de chêne certes, mais vieille de quarantaine d’années et attaquée par endroit par l’humidité. D’où vient la difficulté alors ? Pour une barbare de la trempe de Virina, rien n’était plus difficile que de fuir devant le danger au lieu de foncer la tête baissée. A quelques reprises, elle eut l’idée de rebrousser chemin et de se ruer vers les gens qui la poursuivaient. Heureusement, la toute petite parcelle de bon sens qui habitait le cerveau de Virina eut le dessus pour une fois.

Ce fut donc en imaginant un dur adversaire taillé dans le bois que la vieille créature verte s’élança vers celui. Au premier assaut, la porte chancela et au deuxième elle s’effondra, emportant dans son élan la garzoke en fuite.

Écroulée sur le plancher de pierre, Virina se leva d’abord sur ses genoux, s’arrêtant pour observer plus attentivement la pièce dans laquelle elle se trouvait. Aucune fenêtre ne perçait les murs de pierres grises. La seule ouverture hormis la porte d’entrée fut celle pratiquée afin d’y aménager la cheminée. Sur la tablette du manteau du foyer étaient disposées en ligne quelques grosses chandelles de suif. Elle se mit enfin debout et vit le vieux Sinari assis derrière une longue table de bois brute. Un second banc vide placé tout juste en face du vieil être l’attendait. Virina comprit alors qu’elle venait de terminer une autre étape et prit la place qui lui était destinée. Sans faire la demande, sans annoncer son geste et sans l’expliquer, Virina tira sur le bol de terre pour le mettre à sa portée et manger à son tour. La faim tout comme le combat tenaillaient toujours la barbare.

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Les sinaris sont réputés bons vivants, sachant recevoir, en toutes occasion faisant beau feu et chère lie. Aux tables débordantes comme à la plus humble écuelle, dit-on, ils font également honneur. C'est là un lieu commun, et chaque caractère s'accommode au mieux de l'appel de son estomac.

Pour ce qui est de ce bonhomme jovial d'apparence, il ne semble guère goûter que l'on s'en prenne à sa pitance. Saisissant son bâton de marche jusque là au repos contre le banc, il en assène un coup vif et fort sur la main de Virina qui s'apprête à replonger dans le bol et, dans un même élan, s'avance assez sur la table pour récupérer son bien. De retour à sa position normale, il garde le bâton à la main, et serre contre lui son bol, bien décidé à ne pas se le laisser dérobé une seconde fois.

La garzoke est une guerrière chevronnée, et la mort n'a pas émoussé ses capacités, comme elle l'a prouvé sur deux ponts. Mais le vieux sinari a pourtant réussi à la toucher et à agir assez vite pour qu'elle ne puisse pas réagir.

"Il s'en est fallu de peu pour que tu meures... encore une fois."

L’habit ne fait pas le moine, ou encore on pourrait dire : ne vous fiez pas aux apparences. Et plus précisément dans le cas de Virina : Ne t’empare pas de la nourriture du petit sinari sous prétexte qu’il est de petite taille, bedonnant, et qu’il semble sourire tout le temps.

En fait, le sinari n’avait vraiment pas apprécié que la vieille barbare vole sans vergogne son repas composé de divers fruits secs. La créature verte eut à peine le temps de tenter de piger dans le bol de bois, qu’un bâton vint s’abattre sur sa main pour lui asséner un violent coup. Il s’agissait là du bâton de marche que le moine s’était servi pour rendre justice. Profitant de la surprise de Virina, le sinari se souleva de son banc afin de s’approcher de son bol et de le saisir rapidement.

Une fois son bien récupéré, le petit homme à présent méfiant, garda son arme à sa portée au cas où que la guerrière songerait à récidiver. De l’autre, il serra son bol tout contre lui tout en dardant la guerrière d’un regard de défi.

Le nez retroussé, la lèvre supérieure légèrement relevée, Virina n’avait pas apprécié se faire ainsi remettre à sa place. Cependant, elle renonça à retenter le coup. Surtout que le petit être l’avait prévenu qu’elle avait passé à deux cheveux de perdre la vie une fois de plus.

Toujours affamée, la guerrière fixa son vis-à-vis pendant que celui-ci se régalait. Puis au bout de quelques minutes, elle se décida à le questionner.

« Il s’agissait de la troisième épreuve. Je suis prête pour la suivante. »

(((271 mots)))

Le sinari grommelle quelque peu à l'annonce de la détermination de la garzoke. Au moins a-t-elle attendu un peu qu'il finisse de manger, mais quand même, Virina pourra entendre quelque chose comme "toujours pressés... vois pas pourquoi..."

Délaissant la perspective de prendre un vrai bon repas, le vieux tire d'une poche de sa tenue quatre statuettes grossièrement taillées. L'une représente un serpent, l'autre un bipède vaguement humanoïde armé d'un gourdin, la troisième ce qui pourrait être un cheval ou un âne et la dernière enfin quelque chose qui pourrait être un rocher, un menhir.

"Choisis" déclare simplement le sinari.

Sans le vouloir, et probablement sans s’en rendre compte, Virina avait percé à jour une faiblesse, s’il en est une, du petit moine. Aux apparences d’un sage calme que nul ne peut perturber, il perdait toute contenance et impassibilité si d’aventure son repas, on tentait de subtiliser.

Dotée d’une ouïe suffisamment fine pour discerner les grommellements d’un sinari dans une petite pièce exiguë partagée par eux seuls, Virina discerna suffisamment de mots pour conclure sans le moindre doute qu’elle avait contrarié le vieux guide au front quelque peu dégarni.

Puis, sous le regard attentif de la vieille guerrière, son vis-à-vis doublement plus âgé sortit d’une grande poche de sa robe de bure brune, quatre petites statuettes mal dégrossies. Après avoir déposé sur la table ces petits objets sculptés à même du bois de merisier, sa bonhomie retrouvée, le petit être donna comme unique consigne d’en choisir une.

De gauche à droite était représenté, un serpent, un humanoïde de race indéterminée armé d’un simple gourdin, un animal apparemment de l’ordre des équidés et une roche de forme plus ou moins effilée.

Contrairement à ses habitudes, la guerrière ne se précipita guère sur une statuette de bois. Elle se recula un peu afin d’avoir une vue d’ensemble des objets qui lui étaient présentés. Et à travers les multiples circonvolutions de son cerveau, les questions se mirent à fuser en nombre presque illimité.

(Que représentent ces petits blocs de bois ? Un éventuel ennemi ? Si c’est le cas, je peux régler le cas des trois premiers, mais qu’est-ce que je peux faire d’une roche ? Et si au contraire il s’agissait d’alliées ? Pas question alors de me ralentir avec un animal ou un humain qui ne cesse de parler, la roche serait alors appropriée. Mais des combats, j’en ai eu deux déjà. S’il s’agissait de la nourriture ? La chair du serpent pourrait être intéressante, mais celle du cheval s'avérerait plus abondante ? Pour ce qui est de l’homme, sa chair peut-être coriace dépendant de sa race… Je bloque toujours sur le roc. Et si cette fois, l’épreuve se passait dans une autre enveloppe que la mienne ? Laquelle des nouvelles apparences me serait la plus profitable ? Et encore cette roche..?)

Trop de mots, trop de questions pour Virina qui n’avait pas l’habitude d’en réfléchir un si grand nombre en si peu de temps.

Excédée, ses deux mains sur les tempes, le visage tout rouge, elle se leva d’un geste brusque et s’écria :

« C’est assez ! »

Puis refusant de réfléchir davantage, elle ramassa brusquement la première statuette qui se présenta à elle : celle personnifiant sommairement un serpent.

(((440 mots)))

L'éclat de la barbare ne semble pas troubler le sinari outre mesure. Il ne se départit pas de son sourire, remise dans ses poches les deux statuettes restantes et se lève de la table pour aller déposer le bol dans un recoin sombre de la pièce. Si sombre qu'il disparaît du champ visuel de la garzoke, pour ne jamais revenir. Si sombre qu'il n'y a plus de pièce. Toute lumière disparaît, avec elle les sensations, le lien qu'elles construisent avec le réelle. Ce peut être une expérience étrange qu'un total isolement sensoriel. Qui ne dure pas.

De l'eau courre entre les jambes de Virina, glacée. La barbare peut sentir qu'elle fait face au courant. Elle ne voit ni ne sait qu'à sa ceinture sont passées deux torches enduites de résine et une bourse contenant des silex et de l'amadou ; mais elle sent le poids. Elle ne porte qu'un pantalon de laine, une chemise de lin.

Autour d'elle, l'obscurité est presque totale. Cependant, des moisissures luminescentes émettent une lumière verdâtre si faible qu'un humain les aurait à peine distinguées ; cela suffit cependant à détourer la caverne pour les pupilles de Virina. A deux longueurs de bras de chaque côté, il y a des parois ; à une hauteur d'elle, le plafond où pendent les stalactites ; devant et derrière, le tunnel.

Pas un bruit ne se fait entendre, sinon celui de l'eau qui coule sur la roche, des gouttes qui tombent.

Alors que la barbare debout près de la table tenait rageusement le poing fermé sur la statuette représentant le reptile. Le sinari pour sa part respirait le calme et la sérénité. Son sourire bien affiché exhibant des dents en santé, il remit les trois statuettes l’une après l’autre dans les poches de sa bure. Il se leva ensuite, faisant mine d’aller porter son bol de bois. Il partit donc vers un coin sombre pour ne plus revenir. Virina qui l’avait suivi du regard ne réussissait plus à le discerner, même si elle se concentrait davantage, et même si elle se plissait les yeux. En fait, l’obscurité se répandit telle une mauvaise grippe et bientôt la guerrière ne discerna plus le foyer, ni la table, ni les bancs, ni même le plancher. Et lorsqu’elle jeta un coup d’œil à sa main fermée, le serpent sculpté n’y était plus. L’obscurité n’avait pas seulement envahi la pièce, il n’y avait plus de pièce, il ne restait plus que le vide. La transition était terminée, la quatrième épreuve allait bientôt débuter.

Et puis, il y eut l’eau. L’eau courante et froide qui passa entre les jambes de Virina tout en poursuivant sa course bruyante vers une direction inconnue. Il y eut aussi l’eau tombante qui goutte à goutte à rythme presque régulier se fit entendre. Un léger regard vers le haut suffit à Virina pour percevoir des colonnes figées de minéraux apportés par l’eau par la suite évaporée.

Poursuivant son enquête sensorielle, Virina se tâta pour connaître la nature de ses vêtements, de son équipement et de ses possibles armes. Elle ne découvrit qu’une simple chemise de lin et un pantalon de laine. Puis le poids supplémentaire qu’elle sentait sur ses jambes se justifiait par la présence de torches enduite de résine. Et dans la petite bourse passée à sa ceinture, les doigts de Virina détectèrent la présence de silex et de l’amadou.

L’ouïe et le toucher avaient fait une bonne partie du travail d’exploration, il ne restait qu’à ses yeux de tenter de discerner quelque chose. Comme tous ceux de son espèce, Virina pouvait voir la nuit pourvu qu’un mince reflet de lumière soit présent. C’est ainsi, grâce à la contribution de moisissures luminescentes qu’elle put entrevoir les pans de roches qui l’entouraient. Tout comme elle en avait fait la déduction, elle se trouvait dans une caverne assez grande pour contenir à peu près cinq orques de larges.

Virina n’était pas orque à rester immobile en attendant que les évènements viennent à elle. Elle était plutôt de celle qui les provoque. Elle avait choisi la statuette représentant un serpent et pour l’instant, elle n’avait vu aucune trace de celui-ci. Elle décida donc d’explorer un peu cette grotte. Les moisissures l’éclairant suffisamment, elle décida de ne pas recourir à ses torches, elle les utiliserait si vraiment le besoin s’en faisait sentir.
Tout en gardant tous ses sens en alerte, elle s’avança dans ce qu’elle jugea être un petit ruisseau tout en remontant le courant.

(((500 mots )))

Virina marchera une heure, si elle ne décide pas de s'arrêter - le tunnel paraît droit dans l'obscurité.

Avant de voir au loin dans le tunnel une forme sombre presque aussi haute que le plafond, dont elle ne distingue qu'une forme plus large à sa base qu'à son sommet, une sorte de patatoïde pour ce que l'obscurité lui permet de voir, avec contre le mur quelque chose qui ressemble à un stalagmite.

D’un pas décidé, adoptant un rythme régulier et aussi rapide que lui permettait l’eau qui courait entre ses jambes, Virina marcha pendant près de soixante minutes. Malgré l’obscurité, le tunnel lui semblait droit et, au loin, elle discerna une forme sombre presqu’aussi haute que le plafond, c’est-à-dire avoisinant quatre mètres. Cette forme, plus large à son sommet, pouvait être un terrible adversaire comme une simple roche. Et la chose plus mince appuyée contre le mur pouvait s’avérer être une lance ou bien une stalagmite.

Souhaitant connaître la nature de l’obstacle qui se dessinait au loin, Virina s’immobilisa et vida le contenu de sa petite bourse dans sa grosse main calleuse. Tenant de sa main droite la roche ferreuse et l’amadou, de sa gauche elle avait le morceau de silex. Énergiquement, elle frappa sa main gauche contre sa droite afin de produire quelques étincelles. Après quelques essais infructueux, elle réussit à enflammer l’amadou, mais la petite flamme vacillante s’éteignit avant que la barbare ne pût la rapprocher de la torche. Elle coinça son flambeau sous son bras et tenta de nouveau de produire une petite flamme. Elle parvint à la deuxième tentative. Cette fois, elle protégea la flamme dans sa main et elle souffla légèrement dessus afin de lui donner plus d’ampleur, après quoi elle l’approcha de la torche qui s’enflamma aussitôt.

De sa main libre, Virina rangea le matériel d’allumage dans la petite bourse. Elle garda par contre un morceau de silex en main. La torche d’une main et le silex de l’autre, Virina reprit sa marche. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais à défaut d’avoir autre chose en main, la torche et le silex pourraient s’avérer des armes utiles.

(((284 mots )))

La lumière de la torche supplée bien plus efficacement aux capacités visuelles de la garzoke. En s'approchant, elle peut découvrir que la forme est un corps, un corps immense, un humanoïde sans aucun doute, un troll hors de toute mesure pour ceux de sa race. Même assis, début il se blesserait contre les stalactites.

A ses côtés, une masse est posée debout.

Il n'est vêtu que d'un grossier pagne de peaux, des crânes de diverses espèces animales et humanoïdes sont attachées à des lanières se croisant sur son torse.

Même s'il est haut, il ne paraît pas aussi massif que ce que l'on pourrait attendre de lui.

Il ne bouge pas à l'approche de Virina.

Jet de perception : réussite

La barbare ne voit pas la poitrine se soulever, même de loin, ni n'entend de souffle.