Les portes de la ville

On compte quatre portes menant sur des routes différentes: au nord, à l'ouest, au nord-ouest et au sud. Ces portes ne sont pas bien grandes et sont humblement gardées par deux glorieux soldats de la reine. Ils contrôlent les nouveaux arrivants et l'on peut entrer de jour comme de nuit dans cette belle cité elfique.

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Lorsque j'arrivai enfin devant les portes de la ville, il n'y avait nulle trace de mon compagnon de route ; m'avait-il oublié ? Il était vrai qu'à son âge sa mémoire devait être défaillante, cependant, partir sans moi, cela était gros ! Non, peut-être l'avais-je devancé, il ne me restait plus qu'à l'attendre gentiment, il viendrait, cela était certain je n'avais pas le droit de douter de sa bienséance ! Les portes étaient surveillées par deux gardes vêtus des habits royaux, mais, tout un chacun savait que ces hommes ne possédaient pas la même notoriété que les elfes de Cuilnen, bien plus réputés pour leur postérité et leur affinité avec la royauté... Les pauvres, si j'avais été à leur place, j'aurais certainement abandonné ce métier pour pouvoir me mettre à mon compte, toutefois, leur salaire ne devait pas être si ridicule que ça... Non vraiment, ça donnait à réfléchir !
«Psssssss ! Dôraliës, je suis là !» entendis-je dans un souffle...

À cet instant précis, je sus que dans la vie rien n'était acquis et que tout était ficelé de grandes difficultés souvent insurmontables... Je crus tout d'abord avoir gagné le gros lot, puis, des doutes s'installèrent en moi, que faisait Framir accroupi dans des buissons à quelques mètres de moi... Ce vieillard était bien plus gâteux que je ne l'aurais imaginé et pour le moment, j'hésitais vivement à partir avec lui ; il avait intérêt à me donner de bonnes raisons. Apparemment, il redoutait que les gardes le repèrent, mais cette andouille aurait pu se douter que si je l'avais entendu les deux hommes en avaient fait de même...
«Qui va là ?! Tu n'as pas entendu un bruissement p'tit gars ?
- Moi... Oui, il se peut que j'aie entendu quelque chose...
- D'où ça venait ?
- De mes pieds...»

Santias se frottait contre mes mollets, j'étais persuadé pouvoir masquer le sifflement étouffé de Framir avec l'aide de mon chat. En effet, le matou aurait très bien pu avoir en tête de chasser une souris ou un rat et ainsi souffler contre la créature visée... Oui, cela imitait très bien ce bruitage insolent ! J'espérais pour lui qu'il allait me donner de bonnes explications, je détestais être dans le flou et là je me trouvais dans un épais brouillard dans lequel j'aurais certainement pu me perdre en quelques secondes !
«Garde ton minet avec toi, je n'ai pas envie qu'il finisse empalé à l'extrémité de ma dague.
- Sans problème, je vais faire mon possible pour l'empêcher de s'éloigner... Bonne journée !»

Je pris mes jambes à mon cou et avançai rapidement sur le chemin qui me mènerait à Kendra Kâr, le marchand me rejoindrait sans nul doute... Dans tous les cas, la seule chose que je pouvais affirmer était que cet homme avait des penchants plutôt étranges, que faisait-il dans un buisson en train de se cacher des gardes ? Il devait masquer de multiples choses aux yeux du monde, et si c'était un assassin ? J'avais toujours choisi de bonnes fréquentations... À son âge cela était impossible, je ne pouvais pas accepter cette idée, une personne aussi sénile ne pouvait arracher la vie à quiconque, il était bien trop faible... Enfin, cela restait à prouver, il m'avait bien donné un couteau qui se trouvait dans ses affaires de marchand et ce n'était pas très banal... Que j'étais stupide parfois, je cherchais le mal partout, il était tout à fait normal d'avoir un couteau en sa possession ! J'allais devoir laisser ma paranoïa dans un placard, je ne pouvais pas me permettre de dire autant de bêtises !

(Ah ben quand on parle du loup, on en voit la queue...)

Le marchand apparut à quelques pas de moi, toujours caché dans des buissons... D'ailleurs son teint verdâtre lui facilitait la tâche car vraiment, il aurait très bien pu passer inaperçu s'il n'avait pas fait bouger les branchages...
«J'attends...
- Quoi ?
- Vous osez me poser cette question ? Mais, que faites-vous tapi dans l'ombre ? Pourquoi vous avez voulu éviter les gardes de la ville ?
- Mais, je ne les évitais pas je cherchais des baies.
- Je ne suis pas dupe ! Franchement, pensez-vous que je suis assez limité pour croire à vos mensonges ?
- Bon d'accord, je ne voulais pas qu'ils ne me voient...
- Pourquoi ?
- Ils ne comprendraient pas que j'aille livrer des oignons à la grande Kendra Kâr...
- Ils ne comprendraient pas quoi ? Mais, qu'est-ce que ça peut leur faire ? À moins que... Non ! Vous avez un cadavre au milieu des oignons !
- Hein ? Mais, ne dis pas de bêtises, je ne transporte aucun cadavre, simplement des bulbes et... autre chose, mais je ne peux pas t'en parler.
- Autre chose ?!! Ça ne doit pas être très clair cette affaire... Que se passerait-il si j'appelais les gardes ? Je suis sûr qu'ils se feraient un plaisir d'examiner tout votre chargement de mal honnête !
- Dôraliës ! Ça ne te regarde pas, je dois amener quelque chose d'important à un ami j'ai besoin que tu m'accompagnes un point c'est tout, je ne peux rien te dire de plus !
- Je ne tiens pas à mourir !
- Et si je te donne le couteau que je t'ai prêté hier ?»

Chantage... Bon ! Je n'étais pas sorti de l'auberge, que pouvais-je bien y faire ? Le moins que l'on puisse dire c'était que mes aventures commençaient sur les chapeaux de roues ! J'avais toujours eu de la chance, non vraiment !


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Le chef opine lentement à la remarque de Keynthara, oui, ils vous emmènent bien à Lúinwë. Et c'est d'ailleurs une grosse demi-heure plus tard que vous atteignez les portes de la cité, gardée par deux soldats royaux en tenue de plates complètes. Ces deux-là observent votre compagnie rapidement, déjà convaincus que vous êtes des prisonniers ramenés manu militari par les gardes forestiers.

Cependant, à votre passage, ils se rendent compte que vous êtes totalement libres de vos mouvements et vont pour interpeller le groupe. Très vite, le chef intervient et vous entendez vaguement parler de "folie", de "Jéri", ainsi que de la rencontre avec la déesse. A ce moment-là précis, les soldats se mettent à rire et à glousser.

Kreamer, épuisé par la marche, sert les poings. Tu peux lire à son regard qu'il se retient avec difficulté de lancer un sort pour clore le bec aux soldats...

La marche fut longue et pénible, mais c’est avec soulagement que les deux amis virent les portes de la seconde cité Elfique du continent se dessiner devant eux. Fascinée par les belles armures que portaient les gardes, Keynthara ne prêta nullement attention à la conversation entre les Taurions et les Hïnions. Par contre, elle ne manqua pas de voir le comportement belliqueux de Kraemer.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive ? », demanda-t-elle, inquiète. Elle avait peur que son ami ait saisi un danger réel dans leur environnement et observa autour d’elle sans voir la moindre forme de menace.

« Du calme, tu n’aimes pas voir tant d’elfe blanc autour de toi, je parie. Mais tu sais, eux, ils croient que tu es l’un des leur, je te rappelle. Donc ils ne te feront aucun mal ! », avait-elle murmuré à son attention, avant de poser une main rassurante sur ses poings crispés. Kraemer était certes encore couvert de terre à certains endroits de son visage, mais il avait néanmoins l’apparence d’un vrai Hïnion, grâce à la substance qu’il s’était étalée sur le corps.

Il ne parvint pas à se détendre, mais fit ‘oui’ de la tête d’un air entendu, avant de déclarer :

« De toute façon, je ne veux plus rester sur ces terres une heure de plus… »

Satisfaite de cette réponse, car elle partageait le même avis, l’Aniathy reporta son attention sur sa faera :

(Il faudrait qu’on pense à se procurer cette crème quand nous n’en aurons plus, Faera… Tu sais où on peut en trouver ? Il passera aussi plus facilement inaperçu à Kendra Kâr, quand nous serons de retour ! Pourvu qu’elle continue de faire effet jusque là-bas…)

Puis, s’approchant des gardes, elle leur adressa quelques paroles suffisantes, le port haut, confiante.

« Alors, on peut passer ? On travaille pour Kendra Kâr, je suppose que nos accompagnateurs vous l’ont déjà dit ! Il nous faut à tout prix prendre une monture ou un bateau ou n’importe quoi d’autre, pour nous y rendre au plus vite ! Affaire urgente oblige ! »

Ses petites mains posées sur ses hanches, elle attendit, alors que Kraemer continuait de fulminer derrière elle sans qu’elle n’en comprit réellement la raison.

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Les portes de Luinwë

Nous marchons quelques minutes, puis, arrivons aux pieds des statues, aux portes ouest de la ville. Les gardes viennent à notre rencontre. Leurs armures elfiques sont superbes et brillent de mille feux. Avant qu’ils arrivent sur nous, Radagrand me demande de le laisser parler. Il est sage et en tant que vieux magicien, ils verront que notre quête et noble et qu’ils n’ont rien à craindre de nous. Les gardes de Luinwë s’arrêtent devant nous. Je leur dit bonjour en elfique, puis, ils me salut à leur tour. Je me recule et laisse parler Radagrand. Il s’avance et les saluts aussi en elfique, ce qui est surprennent pour un humain. Étonnés, Ils mettent un bref moment à lui rendre son salut mais le font généreusement. Puis, un des gardes prend la parole et nous demande les raisons de notre venue.

« Excusez-moi d’avance pour les questions qui vont suivre, mais les voyageurs isolés sont questionnés pour plus de sécurité. »

« Je vous en prie c’est normal pour une si belle cité. »

« Tout d’abord, qui êtes-vous ?

« Je suis Radagrand, Géomancien et protecteur de la foret de Cuilnen. Le jeune elfe que vous voyez là, s’appelle Celeborn. Il est mon apprentie.

« Bien… Quelles sont les raisons qui vous amènent ici ? »

« Nous venons ici pour son enseignement. Luinwë regorge de savoir pour un jeune mage. De plus ici, nous sommes en sécurité et pouvons étudier tranquillement. Nous sommes de bonnes personnes, fidèles à Gaia et Yuimen. Nous venons juste étudier la bonne magie, manger et trouver un endroit pour dormir. »

Les gardes se mettent un peu à l’écart et commencent à débattre de notre sort. Puis, ils reviennent vers nous.

« Vous avez l’autorisation de rentrer dans Luinwë. Je vous souhaite un bon séjour au sein de notre ville. »

Nous les remercions de leur hospitalité et passons les portes ouest de la ville.

Nous arrivons sur une grande place où nous tombons sur une des merveilles de la culture elfique. Le temple de Gaia est devant nous, aussi beau que dans mes rêves. Sa couleur blanc nacré et sa beauté lumineuse montre bien là, la grandeur de la déesse de la lumière.
Des marchands, vont avec leurs charrettes en direction du marché pour y vendre leurs articles. Des hommes, des Hinïons, des Taurions et autres individus provenant de tout horizon, arpentent la ville à la recherche de savoir, de richesse, de pouvoir et d’aventure. Des enfants jouent dans les jardins aux alentours, ça me rappel mon enfance a Cuilnen. Une ville dame elfe est assis sur un banc et resta là, à regarder les gens qui passent.

(Cette ville doit regorger de savoir de plus, ici, je me sens bien.)

Mais le temps n’est pas à l’exploration, nous devons trouver un endroit où dormir.

« Cherchons quelqu’un qui pourrait nous renseigner sur une auberge. »

En regardant autour de moi, j’aperçois deux gardes de la ville, postés devant une tour.

« Là-bas, deux gardes, allons leur demander. »

En nous rapprochant, les gardes nous remarquent et se tourne vers nous. Nous les saluons et leur demandons la direction d’une auberge.

« Bonjour, nous venons d’arriver à Luinwë et recherchons une auberge pour manger et dormir. Pouvez-vous nous indiquez le chemin, ce serait très généreux de votre part. »

« Bien sûr… Il y a l’auberge des limbes. Vous devez traverser la ville vers la mer. Elle se trouve en face du port. »

« Merci beaucoup et bonne soirée. »

« Bonne chance voyageurs. »

Apres avoir fait quelques parts, de nouveaux souriant, Radagrand me regarde et me dit.

« Ce soir, nous parlerons devant un bon repas et dormirons dans un bon lit. »

« J’avoue que le confort me manque un peu. »

Nous nous mettons à rire et prenons la route en direction du port. Et, nous enfonçons dans la ville, à la recherche de l’auberge des limbes. Fatigué mais heureux car notre voyage vers Luinwë se termine enfin.


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Cela faisait déjà sept longues années que le guerrier avait quitté la cité de Lúinwë pour se reconstruire ou dans un certain sens, renaître. Il a fait énormément d'erreurs durant ces fameuses années mais il en avait fait aussi avant. Cela s'appelle tout simplement l'expérience de la vie. Mais trêves de discussion, on aura tout le temps de parler de son passé en temps voulu.

Il avait donc traversé la foret de Cuilnen et les larges plaines de l'Est, deux lieux qu'il appréciait par leur agréable brise. C'était donc par la porte reliant ces deux cités qu'il arriva. Il n'eut aucun problème concernant le contrôle des nouveaux arrivants ayant servi plus d'une centaine d'années l'armée de cette ville portuaire.

«Tiens Valaraukar, ça faisait un bail. Qu'est-ce que tu devenais ? J'ai entendu dire que tu avais quitté l'armée il y a plusieurs années mais notre capitaine ne nous a rien dit de plus.»

«J'ai voyagé pour mon bien-être.»

«Et c'est tout ce que tu as à dire ? Tu es toujours aussi bavard.»

«Qui est-ce ?»

Il y avait bien entendu eu de nouvelles recrues pendant son absence et donc des soldats qui ne le connaissait point. Le second garde de cette porte était l'un de ces petits nouveaux. Et il s'interrogeait tout simplement de cet étranger qui semblait avoir fait parti de la même armée que lui.

«C'est vrai que tu ne le connais pas. Je te présente Valaraukar, un ancien guerrier de notre armée. C'est lui qui m'avait aidé à faire mes premiers pas en tant que soldat.»

«Alors c'était un ancien gradé ? D'ailleurs quel grade ?»

«Aucun. J'étais simple soldat.»

«En effet, il était puissant mais hélas, il était un peu trop bourrin. En résumé, pas vraiment futé ni charismatique. Donc il était difficile de mettre des hommes sous son commandement. Ha ha.»

«Merci.»

«Te fache pas, faut avouer que c'est la vérité. Mais tu dois avoir changer depuis le temps, non ?»

«Je l'espère.»

«Comment ça tu l'espères ?»

«Seul le temps et mes actes nous donneront la réponse.»

«Mais si tu l'as aidé à faire ses premiers pas de soldat, c'est que tu dois avoir bon fond.»

«Faut bien avoir une qualité, non ?»

«Hé hé, en effet. Sinon, que nous vaut le plaisir de ton retour ?»

«En premier lieu, j'ai besoin des conseils de notre capitaine. Ensuite, je peux toujours venir te botter les fesses. Ça te convient comme programme ?»

Il ponctua sa question avec un sourire qui montrait qu'il se ferait un malin plaisir à réaliser la dernière action qu'il venait de citer. Heureusement, pour de vieux camarades de combat comme eux, ils savaient assez quand l'humour était présent.

«Bon, passe. Mais faudra qu'on se boive un coup. Je récupérerai d'autres de nos camarades de bastonnades pour s'amuser un peu.»

«Pas de problème. Je logerai surement à l'Auberge des Limbes. Mais de toute façon, je vous y attendrai après mon entrevu.»

«Je pourrais venir s'il vous plait ?»

Le guerrier regarde le jeune garde de long en large et fit mine de réfléchir.

«Pas de problème. A tout à l'heure.»

Il entra donc dans la cité en direction de l'habitation de son ancien maître d'armes de l'armée de Lúinwë. Il savait où il habitait vu qu'il y avait déjà été invité une ou deux fois. Il s'engagea donc dans les ruelles de la ville.


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Daarel atteint les portes de la ville en fin d'après-midi. L'ouverture semblait minuscule, tel un trou de souris, face à l'immensité des remparts. Deux gardes Hinions discutaient dans l'encadrement. Quand il s'approcha, l'un d'eux l'interpella :

"Halte là, Shaakt. Que viens tu faire par ici ?"
"Je suis un coursier en mission, et je ne suis pas Shaakt."
"La couleur de ta peau et celle de tes yeux disent le contraire pourtant."
"J'ai bien des origines Shaakts, c'est vrai, mais je voulais dire par là que je ne vis pas parmi ce peuple ni n'adhère à ces principes." 

Le garde consulta son collègue du regard. Il ne semblait pas vraiment convaincu. L'autre haussa les épaules, comme si tout ceci ne le concernait pas.

"Et tu comptes rester longtemps à Lùinwé ?"
"Seulement le temps de trouver une autre mission qui me portera ailleurs."
"Eh bien fait en sorte de vite la trouver."

Malgré le ton dédaigneux de sa dernière réplique, le garde s'écarta pour laisser passer le demi-elfe. Celui-ci s'engouffra par l'ouverture et s'engagea dans la rue.

(suite)

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Daarel franchit la porte tout en saluant les deux gardes Hinïons en faction. Altric était déjà là, accompagné d'un autre homme avec qui il discutait à voix basse. Tous deux étaient équipés de tenue souple de voyage et d'un barda passé sur leurs épaules. Une épée rangée dans son fourreau pendait à la hanche d'Altric alors que l'autre homme, grand et mince avec les cheveux bruns coupés courts, était armé d'un long poignard à sa ceinture. Le demi-elfe s'approcha d'eux.

"Ah te voilà. Est-ce là tout ton équipement ?"
"J'ai là tout ce qu'il me faut."

Daarel portait sur lui tout ce qu'il possédait. C'était à dire une tenue marron surmontée d'un plastron léger en cuir et un sac de transport contenant quelques objets personnels sans grande valeur ainsi que ses provisions et une petite potion de magie. Un simple poignard en os, souvenir de son passage chez les Wotongohs, était fixé à son ceinturon. Il s'en servait plus comme un outil lors de ses voyages que d'une arme véritable. S'il devait se battre, il utilisait ses ongles longs et pointus en combat rapproché. Leur tranchant, allié à sa vitesse de mouvement, faisaient de lui un bon combattant sans être exceptionnel. Il espérait pouvoir s'améliorer lors de ses prochaines aventures.

"Bien, je te présente Morvan, un vieux compagnon de route."
"Il vient avec nous ?"
"Oui. Pourquoi, ça te dérange ?"
"Aucunement, mais j'aurais juste aimé être mis au courant avant."
"Ben maintenant tu l'es, ça te va ? La route que l'on va prendre n'est pas la plus dangereuse de tout Nirtim, mais il vaut mieux voyager en groupe."
"Pendant que l'on en parle, elle va nous mener où cette route ?"
"On va à Cuilnen. Tu as fini avec tes questions, on peut y aller ?"

Daarel hocha la tête pour manifester son contentement. Cuilnen, la cité majestueuse, voilà qui le satisfaisait. Il n'oublia pas les paroles de la serveuse de la taverne au cœur de la nuit, il resterait sur ses gardes, mais la situation lui semblait bonne pour le moment.

"Bon alors allons-y."

Ils s'engagèrent sur la route, s'éloignant de Lùinwé alors que les premiers rayons du soleil faisaient leur apparition.

(suite)