Les ruelles de la ville d'Amaranthe

Les rues sont terreuses et suivent les contours naturels des rochers. Il y a, ici et là, des ponts permettant de rejoindre certains endroits un peu écartés du village du fait du relief des montagnes.

En route vers Dahràm.1
Attaque nocturne.

Takeshi avait mangé son repas, étonnamment bon, et pris son bain en vitesse pour profiter le plus longtemps possible du sommeil. C'est presque instantanément qu'il s'endormit, épuisé, endolorit. La nuit promettait d'être calme malgré le vacarme ahurissant que pouvais produire une douzaine de garde en train de festoyé dans la pièce du dessous.

Mais comme toujours avec Takeshi, la malchance vint encore le chercher.

La porte s'ouvrit au milieu de la nuit dans un vacarme retentissant, ce qui fit sauté le jeune homme hors de son lit, poignard à la main près à en découdre avec les intrus. Il fut surpris en voyant le plus ancien des gardes avec qui il avait discuter en arrivant...

" Vous êtes mercenaire! Donc vous savez vous battre! "

Takeshi se souvint de son mensonge, créé pour ne pas attirer l'attention, et se dit soudain qu'il allait le regretter...

" Un groupe de bandit tente de mettre à sac une ferme du village en contrebas! Si vous nous aidez je suis sur que le chef voudras bien vous dédommager! "

Takeshi tentât d'esquiver, du mieux qu'il pouvait, l'affrontement qui lui ferait perdre un temps précieux, d'autant plus que les bandits de la région était réputés pour être coriace.

" Et si il refuse, j'aurais gâché ma nuit pour rien... "

Le jeune homme se croyait tiré d'affaire mais non, quand la malchance vous tient, elle ne vous lâche plus...

" Et si il apprend que vous n'avez rien fait alors que vous savez vous battre il vous fera peut-être pendre... "

Takeshi trouva l'argument convaincant. Il valait mieux tuer des bandits maintenant que de devoir tuer des villageois le lendemain pour fuir.

" Si vous me prenez par les sentiments... "
" Alors habillez vous et suivez moi! "

Le soldat improvisé enfila ses quelques vêtements, son gantelet et attacha son couteau en suivant le vieux garde...

" Je suis Torens de Brigord, chef de la garde du village "

Le jeune crut reconnaitre ce nom, ou du moins il l'avait entendu quelque part, mais où? Il ne se souvenait plus...

" Je crois que vous connaissez le mien... Combien sont les bandits? "

Takeshi n'avait aucun mal à parler tout en dévalent la pente qui menait en contrebas des falaises, là où se trouvait la ferme... Mais le vieux Torens suffoquait à chaque mots. Le Wiehl compris qu'il ne devra pas compter sur lui durant la bataille.

" Un trentaine, tout... au plus... Et nous... nous sommes une... une vingtaine... "

Le bilan paraissait simple. Trente bandits entraînés et habitués au combat contre vingt pauvres paysans...

( On va tous y rester... Si ça sent le roussi je n'aurait qu'à fuir mais ce village finira en cendre... )

Torens montra la ferme du doigt, puis montra un bosquet plus à l'est, là où ils allaient, et probablement là ou se trouvait le reste de la garde du village... Le vieux garde fit signe de se baisser en passant près de la ferme... Takeshi entendait les bandits fanfaronner en pillant la battisse et en violant une femme...

Tous les gardes était là en rond, se regardant stupidement ne sachant quoi faire. Le problème était évident, comment monter à l'assaut de la ferme sans que la famille qui y vit ne se fasse exécuter...

" Alors sieur mercenaire... Avez une idée pour attaquer? " fit l'un des hommes...

Takeshi se voyait embringué dans une situation délicate. Voila qu'il devenait stratège, sûrement parce qu'il est un mercenaire qui voyage et qui en à vu d'autres...

( Pourquoi ai-je menti... )

Il savait que si le plan qu'il proposerait ne fonctionnait pas, il deviendrait le bouc émissaire de la défaite, sur lequel ont ferait supporter la mort de la famille. Si ce n'était que cela ça ne le dérangerait pas, tuer de sang froid toute une famille n'est pas un problème, il l'a déjà fait, mais il voulait éviter autant que faire ce peut de masscrer le village entier pour fuir sa condamnation.

" Il faut leur faire croire que l'on est plus nombreux et les pousser à fuir vers un piège... "
" S'ils fuient c'est bon! " fit un homme
" Et ils reviendront plus nombreux la prochaine fois! " Rétorqua Torens
" Exact, les bandits n'ont que faire des pertes, ils reviendront plus nombreux... Pour s'en débarrasser il faut les tuer tous et n'avoir aucune pitié... On va donc les prendre en tenaille et les repousser jusque la falaise... Là il n'y aura qu'à pousser fort... Sans arrière pensées... "

Les hommes lâchèrent un rire amusé mais réussirent à rester discret.
Takeshi fit un compte rapide des troupes en présence... Vingt et un, un de plus que prévu...

( C'est mieux que rien, le problème est de répartir les forces... )

Ils devrait inévitablement y avoir des appâts pour faire sortir les bandits, puis les pousseur, ce qui les pousseront jusqu'au ravin... Et enfin, des hommes pour entrer discrètement dans la maison pour tuer d'éventuel preneur d'otages... Il fallait séparer le groupe déjà petit en trois autres...

" Bien... Je vais faire trois groupes, qui auront chacun une tâche précise... Vous ne devez vous occupez que de votre objectif et pas des autres groupes... "

Dans le premier groupe, Takeshi plaça les cinq hommes qui lui semblait être les plus robustes, il s'y inclue, sûr de sa résistance, et pour montrer qu'il n'a pas peur d'être en première ligne, motivant ainsi les troupes...
Dans le deuxième groupe il inclut les hommes qui se disaient les plus technique et doué un sabre ou tout autre arme à la main. Cela formait un groupe de treize dont trois archer qui soutiendront les deux premier groupes...
Les trois dernier, ceux qui restaient, dont Torens , devaient se charger de la maison.
Takeshi expliqua bien le rôle de chaque groupe avant d'aller se mettre en position... Il pris grand soin d'emprunter le bouclier d'un garde pour parer la charge des bandits...

( Si un seul groupe manque son objectif, la famille est perdu... Et moi je devrait fuir... )

Les quatre hommes le suivaient se postèrent en ligne à bonne distance de la maison mais pas trop loin pour que l'on puisse les voir, le jeune Wiehl en fit autant et donna le signal de l'attaque.

Un des archers devait décocher une flèche dans la maison, à travers une vitre et sur un pirate pour les forcer à sortir, et en en tuant un du même coup... Il fallait juste attendre le bon moment...

Et le moment arriva vite. Takeshi entendit le bruit le l'arc que l'on relâche, suivit de peu par le râle d'agonie d'un homme dans la maison... Il n'avaient même pas vu la flèche passer...
La réaction des bandits fut immédiate et exactement la même que celle qu'avait prévu Takeshi... Ils sortirent en trombe, une quinzaine, scrutèrent le noir pendant un moment... Le faux mercenaire savait que les archers auraient pu les tirer comme des lapins mais ils en auraient eu seulement trois, les autres seraient directement rentrés en voyant des flèches tuer leurs compagnons. Alors que la la rage d'être dérangé durant le rapt les fis oublier que c'était une flèche qui avait tué l'un d'entre eux, et ils sortaient bien volontiers...

Ils eurent tôt fait de repérer les cinq hommes au milieu de la pelouse, et chargèrent sans hésiter.

( Trop prévisible, on a une chance... )

Takeshi devait donner le signal de départ pour les deux autre groupes. Il attendait que les bandits se rapprochent, un peu plus... un peu plus... un peu encore...
Il leva la main et la baissa aussitôt, geste suivit du hurlement de treize hommes chargeant l'ennemi, coupant toute retraite aux bandits qui comprirent trop tard leur erreur.
Le troisième groupe n'avait plus qu'à se faufiler discrètement. La bataille attirerait à coup sûr l'attention des éventuels bandits qui seraient resté à l'intérieur...

Takeshi chargea avec ses quatre hommes, tandis que le second groupe fondait sur les bandits, s'apprêtant à les propulser dans le vide...
Le moment du contact fut violent, les deux groupes écrasèrent littéralement les pirates avec leurs boucliers, en faisant tomber quelques ennemis... S'ensuivit le moment de la bataille, enivrant, excitant pour le jeune Wiehl...
Il réussit à égorger un adversaire après avoir esquiver de justesse un coup d'estoc maîtriser, montrant l'expérience du combat des bandits. L'égorgé tomba à terre dans un bruit sourd, éclaboussant de sang son bourreau, qui lui semblait s'amuser, le sourire aux lèvres... Mais un bandit tentât un débordement sur la droite, passant dans l'angle mort de Takeshi. Il leva sa lame tout en courant, prêt à frapper le dos du jeune homme, mais le mouvement du bandit fut stoppé net par une flèche le transperçant par le flanc... Takeshi virevolta, bloqua les mains de l'ennemi et lui fendit le crâne avec le poignard, dans un bruit d'os broyé qu'il reconnaissait si bien...
Takeshi voulut faire un signe rapide de la main pour remercier et féliciter l'archer qui l'avait sauvé, mais il ressentit une douleur insupportable au niveau de l'épaule gauche, et vit une lame d'épée en dépasser. Il lâcha un cri rauque, caverneux, presque démoniaque, lorsque la lame se retira de la plaie... Il eu le temps seulement de se retourner et de voir qu'un nouvel ennemi avait réussit à échapper à la meurtrière poussée... Il était seul, face à un tueur dans une position de faiblesse. Un frisson lui parcouru le corps, un frisson de peur qu'il n'éprouvait que face à la mort, quand sa vie était menacée...

Il voulut fermer les yeux... Impossible

Il voulut crier... Impossible

TCHACK !!!

Une flèche vint percer la tannerie de son agresseur, lui arrachant un râle et lui faisant lâcher son arme.
Presque aussitôt, Takeshi revint à son état normal, sa furie meurtrière revint à lui et il s'élança sur le bandits, le bras gauche ballottant dans le vide, et donna le plus puissant coup de poing qu'il pouvait avec le bras droit, fendant le crâne de son adversaire au niveau du front grâce au bord émoussé de son gantelet... Ils s'écroulèrent l'un sur l'autre...

Takeshi s'assura de la mort de son adversaire avant de retirer son poing, et se releva en se tenant l'épaule... Il admira les gardes terminer de projeter les bandits dans le ravin... et d'achever les blessés...

Aucune pitié... Il leur avait dit cela quelques minutes plus tôt...

" Sieur Takeshi! Ca va ? "

Torens arriva en courant près du jeune stratège. Ce dernier examina sa blessure.

" Plus de peur que de mal... Cela ne saigne pas de trop... Un bon bandage fera l'affaire... Par contre il va falloir que j'évite de l'utiliser pendant quelque temps... "
" Tant mieux! Je suis rassuré... Votre stratégie fut fantastique et d'une grande intelligence! Vous avez gagné mon respect! "

Takeshi se félicita que sa stratégie fut payante mais, il eu beaucoup de chance... Trop même... Il à ôter la vie à trois hommes, mais sans les archers, il n'en aurait eu qu'un. En un soir il échappa par deux fois à la mort... Il devait se montrer plus prudent à l'avenir... La chance ne serai pas toujours avec lui...
Il se tourna vers le vieux garde.

" Et votre groupe ? "

Le vieux désigna une femme fermement tenue par deux hommes, qui la traînaient jusque devant lui.

" A notre grande surprise, c'est elle qui dirigeait le groupe... Mais nous ne pouvions nous résoudre à tuer une femme, bandit soit elle... "

Takeshi ramassa son poignard qu'il avait lâcher en se faisant blesser, et s'approcha de la femme, sale, balafré, et musclé comme un homme... Les deux gardes qui la tenaient la mirent à genoux et lui penchèrent la tête en arrière pour que Takeshi la voit.
Dans un geste rapide le jeune homme l'égorgea sans hésitation, faisant coulé le sang d'une femme...
Torens l'attrapa par le bras.

" Qu'avez vous fait malheureux! Comment pouvez vous ôter la vie d'une femme sans le moindre procès! "

Takeshi fit lâcher prise au vieux en secouant vigoureusement son bras, faute de pouvoir utiliser l'autre...

" Ils n'auraient eu aucune pitié pour vous, même elle... N'en n'ayez aucune pour eux ou vous y laisserez votre vie... "

Torens regarda Takeshi remonter la côte pour regagner sa chambre, ne sachant quoi répondre...

Voilà déjà 1 heure que le groupe fût parti des enceintes de la ville, à pieds évidemment car aucune route n'était assez bien faite pour pouvoir effectuer le voyage dans la charrette. Le temps était situé vers le milieu de l'après-midi, la chaleur était plutôt modéré … Mais cela laissait un présage d'une nuit bien hivernal. Ils n'avaient malheureusement pas encore atteint la foret, mais leur premier objectif était tout de même d'y arriver avant la tomber de la nuit. Car si il y a des personnes malveillantes ou autre chose dans le genre, ils seront bien plus à l'abri et dans leur élément en pleine forêt que dans la campagne. C'était Erwan qui dirigea le groupe, sans aucunes bavures ni petites erreurs d'orientation. Le silence régnait en maitre étrangement, mais ce qui le fût encore plus c'est qu'il fût rompu par la personne qui était censé être la plus silencieuse qu'il soit.

"Lorsque nous étions encore en ville Nolan, au moment où nous sommes sorti de la maison, pourquoi avez-vous mit du temps à nous rejoindre ?" Dit Edmund.

Le majordome continua à marcher avec le groupe, comme ci de rien n'était. Il se contenta de répondre en ne laissant rien apparaître sur son visage.

"Mr.Watts tenait absolument à me faire part d'une dernière précision sur le fait que l'on doit impérativement parvenir au duché d'Amaranthe, rien de plus."

Évidemment ce qu'il venait de dire n'était que du pur mensonge. Mais il ne devait en aucuns cas révéler ce que réellement Watts lui avait dit. Cela risquerai peut-être de troubler Edmund et donc faire échouer son plan. Ce fût avec cette bribe de réponse que le jeune seigneur replongea dans son silence. La journée passait vite, très vite car tout le monde dans l'escorte était bien trop absorbé par leur marche et surtout à recalculer ce qu'ils devaient faire une fois arriver sur place.
Edmund était plutôt perplexe au sujet de Erwan et de ses mercenaires. Devait-il leur faire confiance ? Car tout porterai à croire qu'il en son digne, vu que c'était son propre père qui les avait engagés pour lui. Mais si à la base le jeune homme n'avait pas confiance en son père …
La première partie du trajet fût long, et voilà que la nuit allait bientôt tomber. C'est la que le meneur décida de s'arrêter un moment pour faire le point avec le reste du groupe.
D'une voix assez autoritaire mais pas agressif, il prit la parole.

"Bien, écoutez-moi tous."
"Le jour ne va pas tarder à lâcher et il nous faut atteindre la foret avant la tomber de la nuit."
"Alors nous n'allons plus faire aucun arrêt jusqu'à ce qu'on y arrive, c'est bien clair ?"
"On reprend."

C'était clair et précis. Mais Edmund lui s'en réjoui au contraire, la marche forcé ne lui faisait pas vraiment peur. Il se demanda plusieurs fois si il pourrait y avoir une taupe parmi eux, il se retourna ceci plusieurs fois, pendant pratiquement tout le temps. Devant lui deux mercenaires parlaient entre eux … Au départ il n'y prêta pas attention jusqu'au point où ils abordèrent un sujet plutôt intéressant. Ils essayèrent en fait de trouver quel était le nom précis de celui qu'il allaient chercher dans la ville d'Amaranthe. Il s'agissait d'une sorte de 'Professeur', un docteur.
Au fil de leur discussion, Edmund les écouta attentivement. On pourrait prendre cela comme de l'espionnage, mais à un détail près c'est que là l'espion se démasqua tout seul.

"Excusez-moi, j'ai entendu que vous parliez d'un 'professeur', celui qu'on cherche."

Les deux se retournèrent puis l'un d'entre eux lui répondit.

"C'est bien celui que vous cherchez ?"
"Oui c'est bien un professeur, je connais son nom …"
"Dans ce cas qu'y a t'il ?"
"Vous savez où il habite vu que vous semblez bien le connaître …"

Les deux furent surpris puis piquèrent un rire.
Edmund les regarda et ils se ressaisirent.

"Non, depuis tout à l'heure on se moque de lui, à quel point il est descendu très bas dans la société. C'est presque un rat maintenant …. Si c'est pas déjà fait avec ses expériences douteuses !"
"Il est 'descendu' ? Vous voulez dire qu'il a plongé ?"

Les deux mercenaires semblèrent un peu étonné que le jeune homme ne connaisse son histoire à ce docteur.

"Vous ne savez donc pas ?"
"Il y a plusieurs années de cela il voulu expérimenter de nouvelle 'créations' comme il le disait. Ses recherches l'avaient menés jusqu'à un problème que lui tout seul ne pu résoudre, la manque de moyens …"
"Il s'était donc associé avec plusieurs individus, nous ne savons pas lesquelles. La seule chose qui a fuité à leur propos est qu'apparemment ils étaient bien riche et probablement faisaient parti de la famille d'un duché, mais ceci reste une rumeur."
"Donc en possédant ces moyens, il pu ordonner la construction d'une sorte de navire pour pouvoir créer une expédition vers justement la terre où se trouvait les 'clés' qui lui manquait. Ces clés seul lui c'est ce que ça veut dire … Mais on raconte justement que cette expédition a fait naufrage, dans un terrible massacre des personnes étant encore dessus. Cet événement a eu des répercussions sur tout le monde, mais tout les regards se sont portés sur lui. Il fût donc prit d'une folie mental et s'exila dans le duché d'Amaranthe."
"Où précisément ? On en sait pas et c'est justement ce qu'on va tenter de savoir."

Edmund resta assez intrigué par cette histoire que venait de lui raconter les mercenaires. Ceci lui trotta dans la tête, qui était-ce ces 'personnes riche et bien placés' ? Peut-être aura t'il des réponses une fois dans le duché. Les heures passèrent, l'ensemble arriva enfin en foret, mais la nuit était déjà bel et bien tombé. Ils continuèrent ainsi à s'enfoncer à l'intérieur, redoublant de vigilance car les maraudeurs et brigands n'étaient pas les seuls menaces dans cette végétations dense. Les loups et ours ainsi qu'autre bestiole l'étaient aussi. Deux heures passèrent ainsi, il était maintenant temps de poser le campement en plein dans ce milieu hostile.
Comme depuis le début, Erwan coordonna les opérations.

"Mark et Ferdinand vous allez monter les tentes, Fletcher et Bill vous vous occuperez du feu …"
"Quand à vous 5, vous allez partir en éclaireur dans les proches alentours pour observer et trouver de quoi nous redonner des forces …. A manger quoi, aller au travail !"

Il ne resta plus que lui, Edmund et Nolan à attendre.
Quand soudain l'homme aux moustaches se tourna vers le jeune homme, tout continuant à regarder les tentes se faire monter. Il fixa Edmund, puis jeta un regard noir sur Nolan.
C'est là qu'il dit quelque chose d'assez inattendu au seigneur sur le moment.

"Si vous me le permettez Sire, je préfèrerai que votre majordome passe la nuit dans une tente différente de la votre bien qu'il y est largement assez d'espace pour deux personnes."
"Ce sera Ferdinand qui le remplacera, il s'assurera aussi de votre sécurité durant cette froide nuit."

Edmund ne dit rien, il se contenta d'afficher un air sarcastique.

"Je ne vous laisse pas le choix."
"Si je n'ai rien dis c'est que je m'en doutais bien Erwan."

Erwan disposa et parti à l’intérieur d'une des tentes pour entreposer ses armes principal et ne laisser que les dagues et couteaux discrets.
Nolan regarda Edmund, puis avant même qu'il pu dire quelque chose, le jeune lui coupa court à toute discussion.

"Nolan, vous suivez ce qu'il dis."
"Mais monsie …."
"C'est moi qui vous l'ordonne, est-ce mieux exprimer avec ces mots ?" Dit-il d'une voix sérieuse.
"Oui … C'est entendu."

Nolan parti un peu plus loin, pour aider à faire le feu.
Quand au jeune, lui après avoir tourné la tête pour observer ceux qui allaient chasser partirent, il rejoignit Erwan, il voulait savoir pourquoi ce dernier préféra mettre un de ses hommes à lui pour sa sécurité plutôt que son majordome, qui bien qu'en raison de son âge, savait parfaitement l'assuré aussi, mais peut-être pas aussi bien.

Edmund prit la direction de la tente de Erwan et entra dedans. Le mercenaire était en train de ranger ses armes dans des fourreaux pour les poser à terre. L'intérieur de cette tente justement était très spartiate, bien plus qu'un habituel campement, une peau était tendu au sol recouvert d'une fourrure, qui par son odeur suggère bien sa son ancienneté. Erwan retira le chapeau, plutôt un turban, qu'il avait sur la tête et enroula le tissu autour de sa main pour le plier en quelques sortes.
Ce ne fût que après quelques instants qu'il s'occupa du jeune homme en lui demandant ce qu'il voulait. Ce dernier d'abord le fixa, certainement pour observer un moindre signe étrange venant de lui, du moins un indice dans ce genre. Edmund prit enfin la parole en lui faisant part de son étonnement que lui, Erwan, ne veuille pas que Nolan reste dans le périmètre du seigneur pendant la nuit. D'ailleurs plusieurs signes indicateurs furent malheureusement lâchés par le mercenaire. En effet à certain moment il semblait très mal à l'aise quand le majordome venait à lui poser des questions, ou bien encore se débrouillait toujours pour être près de Edmund quand Nolan était là.

"Bien que je sache que vous êtes commissionné pour ma défense, pourrais-je savoir quelle est la raison de votre décision pour Nolan ? C'est un homme de confiance …"

Erwan s'arrêta puis regarda Edmund pour lui répondre.

"Je comprends. Mais moi aussi je dois vous faire part de mon étonnement …. Comment pouvez-vous faire confiance à une personne ? Surtout quand vous êtes l'une des principal cible des intriguant ?
Pour tout vous dire monsieur, je ne pense pas que en vigueur de votre situation actuel vous puissez faire confiance à qui que ce soit, votre majordome y comprit. Je n'ai pas confiance en cette personne, son regard est froid et machiavélique et quand on a vu tout ce dont j'ai pu voir moi, ceci peu s'avérer vrai."

Edmund leva un sourcil, il paraissait pas si choqué par les propos de Erwan, mais plus intrigué. Il semblerait que le jeune homme s'y attendait, ou du moins l’eut senti.

"Vous pensez donc que Nolan serai de mauvaises intentions envers nous ? Pourquoi ?"

Erwan ne répondit pas. En même temps la patrouille de 5 mercenaires qui était parti chercher de quoi se rassasier revenait avec trois animaux, ils les tenaient par les pattes sur leur dos. Le feu allumé, la petite troupe y comprit le majordome se retrouvèrent devant ce repas nocturne favorisant la viande aux végétaux. La lune était bien ronde et lumineuse dans le sombre ciel, obscurci par les feuilles épaisses des arbres peuplant cette forêt. Mais Edmund lui ne préféra pas manger, car après la maigre discussion avec le chef, il se retira dans sa tente tout seul, comme il l'aime bien. Avant de s'installer dans le hamac de fortune, il enleva son chapeau puis le déposa sur l’amas de paquetage au coin. Il s’essaya sur la toile du lit militaire puis enleva son haut de tissu à son tour ainsi que la chemise en dessous. Il était à présent torse nu, car la nuit profitait exceptionnellement d'une haute température, puis s'allongea d'un coup sur le hamac et mit son bras derrière sa tête. Il ne voulait plus penser à rien à présent juste s'occuper à fermer enfin ses yeux lourd et rouge, épuisé par la journée qu'il venait de passer. Il avait commencé par tenter de retrouver l'épée de son père qui est toujours à coté de lui à ce moment, puis l'héritage de son titre de seigneur, pour enfin parvenir à faire la connaissance d'un vieil ami de son père à ce qu'il dit, qui lui avait fournit ces 10 mercenaires.

Tout ces frais souvenirs finirent par lui fermer ses yeux et le plonger dans un fragile sommeil. Après 1 heure, Ferdinand, celui qui devait s'occuper de la sécurité de Edmund durant la nuit entra dans la tente et s'installa sur le deuxième hamac, en faisant attention à ne pas réveiller son premier occupant. Les heures passèrent ainsi, sans aucun bruitages ni animaux, c'était donc le calme parfait … Mais justement, ce calme était trop parfait, comme on dit cela laisse un très mauvais présage.
Au cœur de la nuit, lorsque tout le campement était plongé dans l'ivresse du sommeil, des ombres abordèrent le périmètre. Le plus flagrant dût que même pas un bruit aussi minime qu'il soit ne fût perçu. Ils s'approchèrent dans toutes les 'entrées' du camp. Mais ils ne s’arrêtèrent pas là, ces ombres à la lumière du feu étaient en fait des hommes très lourdement armés. De l'épée à deux mains à l'arbalète en fer, en passant aussi par les dagues et poignards les plus aiguisés et meurtriers. A chaque tente, 2 hommes s'apprêtèrent à pénétrer dedans et à en tuer l'occupant. Le drame arriva donc, d'un seul coup ils déchirèrent la toile des tentes, du moins celle de Erwan et celle des mercenaires les plus armés. Justement l'escorte de Edmund était déjà réveillé, avertit par le fins sens d'une mauvaise présence. Donc au moment où la majorité des tentes se firent lacérés, les mercenaires Kendrans se jetèrent au combat avec les intrus. Le bruit du claquement des épées fût très audible et réveilla Edmund ainsi que son garde. Le combat fît rage dehors, tout juste devant leur tente à eux. Le seigneur fût sonné et paniqua sur le situation qui est en train d'arriver. Ferdinand se leva donc en catastrophe, emporta furtivement d'un geste son épée et casque. Edmund le retena un instant pour essayer d'y voir plus clair sur ce qui est en train de se produire, et la seule réponse de Ferdinand avant qu'il ne parte fût une injure. Edmund était à présent seul dans sa tente, assez angoissé par la férocité du combat dehors. Les mercenaires un par un finirent par être tous tués, un silence menaçant prit place alors. Le rythme du jeune homme était comme un folklore lors d'un festival, voir même pire … Il décida alors discrètement de se lever et d’observer au travers les différents entailles de flèches, les trous dans la toile pour observer la scène dehors. Il n'y avait plus personne.

Un coup de tête sans doute, il fonça alors hors la tente pour s'échapper d'une mort certaine et c'est à ce moment là que des flèches partirent en sa direction de la part des soldats planqués dans les arbres. Avec surtout beaucoup de chance il pu esquiver les flèches mais une d'entre elle se planta dans son bras nu, car il n'avait même pas eu le temps de remettre son haut …
Il courra de toutes ses forces, jusqu'à au bout de souffle après un marathon contre les intrus au travers de la forêt. Bien qu'ils étaient en train de luis courir après, ils étaient plus ou moins loin derrière, mais ils reprenaient du terrain. La course folle de Edmund le conduisit à cause de sa peur et de sa panique à un cul de sac. Voilà maintenant qu'il fît face à une vaste crevasse, que ce soit en long ou en large. En vérité c'était un lac en contre-bas, mais au moins 20 mètres séparer le plateau où était Edmund et la surface de l'eau. Les lourds bruit de pas des soldats ainsi que leur grognement se fît entendre de plus en plus fort. Si le jeune garçon plonge, il va certainement atterrir droit sur les rives rocheuse et se faire réduire en pâté instantanément.
Mais la situation ne permettait pas de réfléchir, juste une idée lui traversa son esprit constamment éveillé. Il remarqua que les racines des arbres au bord de ce plateau ressortaient sur la paroi terreuse. Sa raison lui dit qu'il ne fallait surtout pas faire cela, mais son volonté et son instinct de survie le poussèrent dans le vide à contre la paroi. Il pria Gaïa intérieurement pour que cette tentative lui sauve la vie, il la pria des plus fort et sincèrement qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. Il sauta dans le vide contre la paroi donc et se laissant plonger quelques fractions de secondes il s'agrippa une une racine épaisse ressortant et se fît ainsi suspendre plusieurs mètres en hauteur au dessus du niveau de l'eau. Mais étant donné que le bord de la falaise est plus long que la paroi en elle-même, les malfaiteurs arrivèrent précipitamment et plongèrent le regard en bas. Edmund eu l'ingéniosité de lancer de gros amas de terres et de gravât avant de plonger pour faire croire qu'il avait atterrit dans l'eau et donc mort probablement.

Les soldats restèrent un moment, puis il estimèrent leur mission accompli, c'est à dire tuer Edmund.
Ils rebroussèrent chemin donc.
Mais cela n'était pas fini pour autant, car le jeune seigneur à présent était suspendu, mais plus pour très longtemps. Au bout de quelques minutes où il tenta de faire fonctionner sa matière grise, des craquements au niveau de la racine se firent entendre.

(Non, pas ça !)

La racine se cassa ne laissant plus d’appuis à Edmund contre la paroi et il plongea littéralement dans le vide. Il n'y avait pas autant de distance que lorsqu'il était en haut, mais c'était assez profond quand même. Au contact de la surface du lac, aussi dur que de la pierre à cause de la distance, le jeune homme perdit conaissance.

La raison pour laquelle Angelus avait décidé de quitter sa région natale était toute simple et pourtant si compliquée pour lui de le comprendre. Pourquoi son père l’avait ignoré durant toute son adolescence. Il avait montré un dédain total à son égard, ne lui apportant aucune marque d’affection à aucun moment, ne lui souhaitant jamais son anniversaire, ne partageant jamais de moments complices qu’un que tout père pouvait avoir avec son enfant.
Ce manque affectif Angelus l’avait comblé en s’entrainant sans relâche . Chaque moment de libre il l’occupait à partir en forêt et chasser, combattre contre des bêtes et créatures souvent bien plus imposantes que lui. A défaut d’être adulé par son paternel il allait tenter à ses yeux de devenir le fils que tout père rêvait d’avoir en devenant le guerrier intrépide qu’était son père.
Les progrès acquit par Angelus, son père ne les vit jamais. Un matin à son réveil Angel vit sa mère qui sanglotait en silence , appuyée contre un arbre… Son père était parti sans mot dire et sans raison apparente, laissant à sa mère me soin de l’élever … C’est donc le désir de de retrouver son père qu’Angelus s’était retrouvé dans les montagnes, à Amaranthe, devant cette singulière auberge, une auberge dont les portes lui avaient claqué au visage sèchement, le forçant à retourner sous ce déluge nocturne cinglant…
Et c’est ce désir de retrouver son père qui avait amené cette brute à se retrouver derrière Angelus ….

Sous l’effet irradiant de la main qui s’était abattue sur son épaule Angelus grimaça de douleur, vacillant sur la droite. Se retournant il vit ce qui venait de lui infliger cette tape peu amicale. Une espèce de mastodonte de plus de 2m10 se tenait face à lui, esquissant un rictus peu avenant. Une odeur d’alcool venait fouetter son visage à chaque mouvement de respiration . Vêtu de vêtements singuliers en peaux de bêtes il tenait dans sa main gauche un tesson de bouteille qu’il venait de fracasser sur un rocher et dans son autre main un gourdin parsemés de piquots aiguisés.

« Alors étranger… ça te dirait de venir tâter un peu de mon gourdin ? ton pendentif me plait bien !!! je le verrais bien autour de mon cou !!! »

S’ensuivit après ces mots un rire rauque qui laissait deviner que cet homme n’avait peur de rien sur le moment présent, sûrement à cause de la quantité importante d’alcool qu’il avait ingurgité durant la soirée.
La pluie qui continuait de tomber plaquait la longue chevelure du géant sur son visage, recouvrant les ses yeux.
Angelus saisit l’opportunité et d’un geste rapide sortant son épée de son fourreau chargea le colosse avant qu’il n’ait pu esquisser le moindre geste. Sous la violence du choc le géant vacilla et tomba 5 mètres plus loin sans avoir compris ce qui lui arrivait. Dans le choc il avait perdu son gourdin, invisible à présent dans cette nuit sans lune. Il lui restait néanmoins le tesson de bouteille qu’il tenait à présent fermement dans sa main. Il allait être difficile pour Angelus de le désarmer.
Se relevant tant bien que mal le molosse n’en avait néanmoins pas perdu son sourire hideux.

« tu vas me payer ça étranger ! »
« mais comme tu veux… je t’attend… Viens donc goûter le métal de ma lame !!! »

Angelus n’avait pas terminé sa phrase que le géant s’élança sur lui avec une vitesse fulgurant. Dans un mouvement de recul Angelus esquiva aisément l’assaut qui fit une nouvelle fois trébucher son adversaire qui termina une nouvelle fois à terre dans une flaque boueuse. Son ennemi enrageait à présent. Il se releva une nouvelle fois pour s’élancer à nouveau vers l’Humoran dont tous les sens étaient aux aguets. Prêt cette fois-ci à recevoir l’attaque du vilain, Angelus attendit le dernier moment pour se détourner et enfoncer profondément son épée dans l’épaule gauche de l’opposant. Le géant poussa un cri atroce lorsqu’Angelus sortit l’épée de son corps… La lumière naissante d’un habitation fit naître sur son visage un regard comme possédé. De la bave coulait de son menton…

Soudain dans le dos d’Angelus une voix s’éleva :

« Hé là !!! mais qu’est-ce qui se passe… qu’est-ce donc que tout ce rafus ???!!! »

Surpris par les paroles venant de derrière lui Angelus se retourna… c’est à ce moment que deux coups de tessons de bouteilles vinrent transpercer son flanc droit.
Angelus s’écroula, il n’eut le temps que d’apercevoir la course claudicante de son agresseur avant de perdre connaissances…

<< Route entre Kendra Kâr et les Duchés des montagnes

Sous les rayons de l'astre nocturne, la pierraille du sentier semble émettre une légère lueur, comme si la lune voulait me guider sur le chemin sinueux qui mène au hameau. Savourant la fraîcheur amenée par la nuit, je parcours les derniers mètres qui me séparent de ce qui paraît être l'entrée du village. Le chant de la rare faune du crépuscule accompagne timidement ma découverte de cette bourgade construite à flan de montagne. Perçant le silence ambiant, quelques clameurs me parviennent parfois, provenant d'un baraquement à quelques virages de là. Le reste des habitations est plongé dans une tranquillité reposante.

Je m'arrête à quelques pas de l'établissement d'où provient le ronflement de plusieurs conversations menées en même temps, couvert par quelques sifflements et rires enjoués. A la limite de la lumière projetée sur le sol au travers des vitres, je prends quelques secondes pour réajuster mon équipement, dissimulant l’Épée de Glace sous ma cape à défaut de pouvoir camoufler le bouclier de bois que je porte dans le dos. Espérant que ma carrure ne dépassera pas trop celle des montagnards du coin ou que mes yeux rouges ne seront pas trop visibles dans la fumée de l'auberge, je m'approche de la porte d'un pas résolu.

>> L'auberge de Til'Sit de la ville d'Amaranthe

Jet de dés poursuite du Liykor : Échec

A ton arrivée dans la rue, il n'y avait plus aucune trace du Liykor.

La rue n'était pourtant pas déserte, déjà des gamins jouaient aux billes avec ferveur et un marchand transportait une petite charrette remplie de bons fruits. Mais aucun Liykor en vue !

<< L'auberge de Til'Sit

A l'extérieur la luminosité s'est accrue depuis mon réveil et tout en cherchant autour de moi la présence de l'inconnu, je ne peux m'empêcher d'admirer ce hameau au creux des montagnes. Il n'a rien à voir avec mon petit village niché dans les neiges des Monts Éternels mais il s'en dégage pourtant une même impression de tranquillité. Si toute cette affaire a un jour une fin, je me promets de continuer à parcourir le monde, dans le seul but de contempler ses merveilles.

Mais je ne peux pour l'instant que m'émerveiller devant l'absence de mon interlocuteur ! Certes la rue n'est pas dépeuplée mais aucun signe de l'étranger. Persuadé qu'il n'a pu disparaître sans laisser de traces, je m'approche des enfants qui jouent un peu plus loin. Observant brièvement le jeu auquel ils s'adonnent, m'interrogeant sur son but, je m'accroupis à quelques pas d'eux, dans une attitude amicale.

"Pardonnez-moi jeunes sires de vous interrompre, mais auriez-vous vu par le plus grand des hasards un homme sortir de cette auberge ? En fait d'homme, il ressemble à un loup sur deux pattes."

Constat est fait de ma pauvre culture, il me faudra trouver le temps de m'instruire sur les races qui peuplent les continents et ne pas me contenter de mon maigre savoir.

Jet de dés divulgation d'information par le biais des enfants: Réussite


Les jeunes garçons te dévisagèrent, mais ne pipèrent mots, se contentant de te faire un signe négatif de la tête. Une petit fille, sûrement la soeur de l'un deux, plus jeune et moins avisée, s'en donna quant à elle à coeur joie.

"Vous parlez du méchant loup, habillé tout de noir, avec tous ces poignards accrochés sur son armure de cuir ? "

A cet instant, son aîné lui donna un coup de coude, et la darda d'un regard qui lui dictait le silence.
Un peu piteuse, la petite tenta de se reprendre :

"Non, je ne l'ai pas vu ! " Dit-elle en haussant les épaules.

Mais aussitôt que son frérot ne la regardait plus, concentré sur ses billes, elle te fit un grand signe de tête vers la ruelle qui se trouvait à ta gauche, ponctuée d'une grand sourire charmeur.

La première réaction des enfants est de répondre par la négative provoquant chez moi un soupir de dépit. Il semble que je sois obligé d'aller négocier avec l'étrange petit bonhomme barbu. Mais alors que je pose une main sur le sol pour me redresser, l'une des chérubins au joli minois encore potelé par l'enfance se met à babiller avec enthousiasme. Sa description du méchant loup comme elle le nomme est semblable en tout point avec celle que j'aurais faite de celui qui vient de quitter l'auberge. L'espoir qui revient dans mes yeux disparaît aussitôt lorsqu'elle conclut qu'elle ne l'a pas vu.

Pourtant le manège des autres enfants ne m'a pas échappé et quand bien même elle ne l'aurait pas vu elle le connait sans aucun doute. Il est donc déjà venu ici. Je me redresse, hésitant sur la démarche à avoir face à ces petits anges. Loin de moi l'envie de leur extorquer les informations. Mais comme une envoyée de Yuia, la petite fille profite que les garçons soient concentrés sur leur jeu pour m'adresser un signe sur lequel je ne peux me tromper.

"Merci jeunes gens, je vous souhaite une bonne journée."

Mon départ est à peine remarqué tant ils sont pris par leur activité. M'interrogeant sur leur volonté de me cacher l'existence du loup, je m'éloigne d'un pas tranquille dans la rue principale avant de bifurquer dans celle que la fillette m'a indiquée. Je m'y enfonce de quelques mètres pour ne pas rester visible à son abord puis patiente, espérant que ce petit bout de femme puisse m'aider.

Jets de dés, poursuite du liykor: Réussite

Lorsque tu te rendis dans la ruelle, tu pus voir de justesse, le liykor fourcher à droite à l'autre extrémité de la très longue ruelle.

Jets de dés, poursuite du liykor: Réussite

Lorsque tu te rendis dans la ruelle, tu pus voir de justesse, le liykor fourcher à droite à l'autre extrémité de la très longue ruelle.

J'observe la rue dans laquelle je viens de pénétrer et une ombre au loin me fait ouvrir de grands yeux. Je me suis trompée sur les intentions de la petite, elle ne voulait pas me parler dans un endroit plus discret ! Elle m'a indiqué le chemin pris par le loup noir.

Sans plus attendre, je m'élance en courant dans la ruelle pour rattraper l'inconnu. Parvenu à l'intersection où je pense l'avoir vu tourner, je jette un regard dans le nouveau chemin à droite avant de m'y engager.

Jets de dés, poursuite du liykor: Réussite ( tu as les dés pour toi ! )

Ta rapidité t'es profitable puisque lorsque tu tournas le coin, le liykor était là, adossé à un mur nonchalamment, une dague dans chaque main, s'étant rendu compte que tu le suivais, il t'attendait.

Sans prononcer un mot, il te regardait droit dans les yeux, te défiant !

Je dois freiner ma course brusquement en pénétrant dans la nouvelle ruelle car l'homme-loup s'est arrêté juste là. Il m'observe d'un regard provocateur, ses armes glissées dans ses pattes velues. M'arrêtant à quelques pas de lui, je lève les mains dans un signe de paix puis les ramène le long de mon corps. Je ne veux aucun mal à cet être mais je devrais me défendre s'il m'attaque.

"J'ai bien cru que j'allais devoir vous suivre dans tout le village. Je sais que vous m'avez dit d'oublier cette affaire. Mais je ne peux pas, je viens de trop loin. Je ne sais pas de quoi il retourne pour vous, mais nous pouvons peut-être trouver un terrain neutre pour nos intérêts, si ces derniers sont différents. Kenmare devait juste être mon guide. Est-ce vers quoi je me dirige que vous ne voulez pas que j'aille ?"

Mes yeux rouges sont plongés dans ceux de mon interlocuteur, tout mon corps est détendu mais vigilant, quant à mon visage il oscille entre peine et incompréhension.