L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 17 Mar 2009 00:07 
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Localisation: Tulorim, en compagnie d'un lutin ...
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Zewen semblait être avec moi car l'espiègle lutin qui m'accompagnait depuis la veille n'avait pas insisté malgré ma réponse évasive et surtout, peu convaincante à mon goût. Mais je n'allais pas m'en plaindre : j'avais obtenu ce que je voulais ou plutôt, j'avais évité ce que je ne souhaitais pas ...

Suivant les indications de Naem, nous rebroussâmes chemin jusqu'à repasser devant l'auberge de Talic. Je profitai alors de passer devant une petite fontaine murale pour m'arrêter quelques instants et remplir ma nouvelle gourde d'eau fraîche. Alors que le liquide faisait gonfler l'outre de peau, je jetai un regard en coin sur mon épaule et le lutin. Je repensai alors à l'utilisation qu'il faisait de ses dons en magie : faire voler les jupes des filles ! Je redirigeai subitement mon regard, innocemment, sur ma gourde à moitié pleine ...

"Tu sais, moi aussi je suis capable de faire un ou deux trucs magiques ..." fis-je avec le plus grand sérieux.

Et, sans prévenir, je m'empressai de faire une petite démonstration en cette belle matinée.

"Tu commences par faire ce mouvement très précisément avec tes mains et ..."

Mes doigts se placèrent à la place de la gourde, de sorte à boucher une partie du trou, tandis que je continuai à pomper l'eau de mon autre bras. Le liquide sous pression, gêné par mes doigts, sortit dans une giclée inhabituelle et alla arroser vaillamment le petit Sylve ... Un sourire mutin et satisfait apparut alors sur mon visage.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mar 17 Mar 2009 01:16 
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Comme on pouvait s’y attendre, pris au dépourvu par la soudaineté et la puissance du jet d’eau, la petite créature au poids plume qu’est Naem est littéralement éjectée de l’épaule de sa porteuse et entame un vol plané qui amorce bien vite sa courbe descendante sous la poussée de cette cruelle et implacable bougresse qu’est la gravité. Cependant, au lieu de toucher le sol, le lutin trouve un terrain d’atterrissage bien plus confortable dans une paire de mains placées en coupe, lesquelles le recueillent de justesse avec un «Héla ! » surpris de la part de leur propriétaire.
Celui-ci s’avère être un homme… ou plutôt pourrait-on dire un bonhomme semblant culminer avec peine au mètre soixante, défaut de verticalité qu’il rattrape par une horizontalité dodue, qui semble toutefois due à une corpulence naturelle plutôt qu’à un abus de nourriture car son équipage de facture modeste ne plaide pas en la faveur d’une abondance de biens. De haut en bas, sur des jambes courtaudes chaussées de poulaines jaunes et vêtues de braies étonnamment blanches est perché un torse comme voué à la rotondité, cerclé d’une chemise à manches longues blanches elles aussi laissant saillir deux mains aux doigts bien plus fuselés que l’on aurait pu s’y attendre de la part d’un gaillard comme lui. Il faut avouer que son visage plutôt affiné d’où jaillit un nez pointu évocateur du bec d’un oiseau n’est pas dépourvu d’une certaine joliesse, s’ornant d’une paire de yeux verts brillants et d’une bouche formant pour le moment un O d’étonnement, le tout casqué par des cheveux noirs mi-longs rejetés en arrière et d'une paire d’oreilles un peu écrasées. Couvrant son dos du cou aux pieds, une longue cape noire parachève l’habillement du zigue, à propos duquel il est à noter que sa peau est d’une pâleur inhabituelle qui fait ton sur ton avec ses effets vestimentaires.

« Un lutin ! » S’exclame-t-il avec ravissement, avant de lever vivement la tête en direction d’Eirwen pour poursuivre «…et une hiniön ! Pour ainsi dire tombés du ciel ! »

S’approchant de quelques pas d’une démarche dodelinante assez comique bien que non dépourvue d’une indéniable vivacité, il lève les mains pour placer vos deux visages dans sa ligne de mire, et poursuit avec le même engouement :

« Mademoiselle, monsieur, pardonnez-moi de brûler ainsi les étapes, mais pourriez-vous m’accorder une oreille attentive quelques instants ? Je souhaiterais vous entretenir d’une proposition qui pourrait vous intéresser ! »

D’une seule traite le nouveau venu a sorti sa tirade, sa voix riche en intonations mélodieuses, et il n’en semble même pas essoufflé, conservant un pareil air d’entrain enjoué que précédemment alors qu’il attend la réponse que vous allez lui donner.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 23 Mar 2009 17:25 
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<< Le Temple de Yuimen et de Gaïa

Je m’éloigne du Temple de Yuimen et de Gaïa sans me retourner, j’ai appris à ne pas regarder en arrière. Mais ironie du sort, me voilà en train de regarder et de marcher presque à reculons, vers des lieux d’où je viens. Quel sot j’ai été aussi ! Les paroles de mon père résonnent en moi :

(Rurik, réfléchis donc un peu avant de foncer sans voir où tu vas !)

Je le regardais et haussais les épaules, j’étais comme ça, j’agissais avant de penser. Aujourd’hui, mon entrain débridé allait me coûter 50 Yus de trop. A la pensée du prix du voyage, je saisis ma bourse et délace les cordons de cuir pour pouvoir compter ma maigre fortune.

"Par Yuia !"

Je ne fais pas attention aux quelques passants qui sursautent à mon cri, car au fond de ma bourse brillent seulement de quoi payer la traversée vers Kendra-Kâr. Rattachant le tout à ma ceinture, je traverse à grands pas le marché et me retrouve rapidement sur les docks. Les voiles de la Perle Rouge claquent encore au vent.

(((HRP : la vie IRL m'a pris avant même que je ne puisse faire d'autres pas dans Yuimen. Je laisse mon personnage en suspens. [:bye:] )))

(((HRP : Six mois d'absence... Je remets Rurik en route !)))

>> Le port

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 23 Mar 2009 21:24 
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A l'annonce de la magie à venir je me penche en avant pour mieux admirer le spectacle. J'ai un grand sourire aux lèvres.

« C'est vrai ! Tu peux faire ça ?! »

Enthousiaste, je m'approche encore, à la limite de dégringoler de l'épaule de l'elfe. D'un seul coup, venant de partout et nul part à la fois une colonne d'eau aussi épaisse que moi vient me projeter en arrière. Je me sens flotter dans les air un instant avant de comprendre que je suis en train de tomber. Rien de bien inquiétant quand on pèse aussi peu que moi, mais je m'apprête tout de même à rouler sur moi-même pour éviter de me briser la tête.

Quelle n'est pas ma surprise quand, au lieu de rencontrer un sol dur et ferme, je me ramasse en douceur dans un matelas de...chair. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que je suis dans les main d'une grande personne. Aussi large que haut d'ailleurs. Je me fais cette réflexion alors que je penche la tête sur le coté pour mieux apercevoir mon sauveur. Le rire qui aurait du fuser de ma bouche après le tour d'Eirwen se change en petit rire amusé devant la face de cette être à l'air si étonné.

L'étonnement disparaît bien vite pour laisser place à une certaine bonne humeur, parfaitement communicative pour ce qui est de moi. Cet homme à une voix enchanteresse, s'il ne sait pas chanter, il doit au moins être un très bon conteur. Je me redresse dans ses mains alors que celui-ci termine sa tirade. Je me courbe légèrement dans une gracieuse révérence et j'enchaine avec la spontanéité qui m'est coutumière, oubliant même que je suis trempé.

« Monsieur, vous venez de me sauver d'une chute bien rude. A ce titre, je serais heureux de pouvoir vous aider à mon tour. Quant à ma compagne, elle est actuellement à la recherche d'un travail. Je crois que vous ne pouviez difficilement rêver meilleur moment pour nous recruter. »

Puis je me tourne vers Eirwen en souriant à pleines dents. « N'espère même pas dire non toi. »

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 1 Avr 2009 11:19 
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Localisation: Tulorim, en compagnie d'un lutin ...
A vrai dire, je n'étais sûre en rien de mon petit coup ... Mais le doute s'éloigna bien vite lorsque je constatai au fur et à mesure la précision de mes gestes et surtout la totale maîtrise du jet d'eau. A croire que j'avais fait ça toute ma vie ! Le mini geyser envoya mon jeune ami voler dans le ciel matinal de Tulorim et atterrir ... dans les mains d'un homme à l'allure peu conventionnelle.

Mon sourire joyeux s'effaça aussi vite qu'il était apparu et mes yeux inquisiteurs détaillèrent l'inconnu qui pour quelques instants s'était retrouvé à jouer le rôle du 'sauveur du Sylve'. Il me qualifia sans hésiter d'Hinïon alors que Naem lui-même avait des doutes sur mes origines, hier - et pourtant, s'il vivait à Cuilnen, il a du en voir des Hinïons ! L'homme enchaîna alors aussitôt avec une proposition de travail : trop beau pour être vrai tout ça. A moins que ce ne soit Zewen qui, non content d'avoir mis le lutin sur ma route la veille, semblait vouloir me tendre une nouvelle perche pour redémarrer ma vie ...

J'avais cessé d'actionner la pompe de la main gauche et l'eau s'était tarie. Un oeil sur le lutin, les oreilles fixées aux paroles du passant curieusement vêtu et au teint cadavérique, je refermai mon outre bien pleine et la passai en bandouillière. Je me redressai alors et fis quelques pas pour m'avancer dans leur direction tout en essuyant ma main humide sur mon pantalon. Naem semblait tout à fait à son aise et enclin à accepter de suite la proposition de l'homme ...

"Ne t'en déplaise, mon ami, mais je ne suis pas du genre à dire 'oui' à un parfait inconnu !" Je croisai alors les bras devant moi, attendant la suite. "Nous vous écoutons ..."

Aussitôt je changeai d'avis et donc de position, tendant vivement la main à Naem pour qu'il vienne se réfugier au plus vite sur moi.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 1 Avr 2009 12:52 
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La réponse dubitative de l'elfe ne me plais pas. Je prends donc un air ronchon surfais, fronçant les sourcils et plissant la bouche. Mais je n'hésite pas un instant à rejoindre son épaule quand elle tend le bras. Quand on a trouver un endroit où l'on se sens en sécurité on est toujours heureux d'y retourner. Je n'arrête pas pour autant de bouder. Je m'assis en lâchant un « pffff. » bien audible. Puis je garde le silence sachant très bien que la décision ne m'appartient plus.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Mer 1 Avr 2009 22:29 
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Le brillant des yeux du pas-triste sire ne décroît nullement que vous semblez dans l’ensemble disposés à lui accorder votre attention, ne se teintant même pas d’une lueur de déception lorsque Naem change de perchoir, mais bien plutôt d’un attendrissement émerveillé que ponctue son sourire. A le voir vous contempler avec cette sorte de bienveillance, on dirait, non pas une figure paternelle couvant du regard deux protégés, mais plutôt un enfant admirant deux protagonistes d’une histoire se tissant sous ses yeux.

Son air réjoui face à la réponse du lutin laisse peu de doute quant à ce qu’il en éprouve, mais même face à la tiédeur pragmatique d’Eirwen, il ne démord pas de son enthousiasme, se frappant le front avec emphase en déclamant :

« Un inconnu ! Bien sûr, j’oublie de me présenter ! Tepin Gouain, Pinpin pour les intimes, et Monsieur Joyeux pour les enfants ! Acteur, metteur en scène, montreur de marionnettes, prestidigitateur et poète à ses heures ! »

Ce disant, il se fend d’une référence qui fait sérieusement craindre pour sa stabilité, la partie supérieure de son corps qui concentre de loin la majeure partie de sa masse se retrouvant en un plongeon magistral à angle droit par rapport à ses jambes qui restent cependant merveilleusement stable, permettant à toute la machine humaine de retrouver sa position première en un redressement inattendu.
C’est alors le moment d’une autre réplique que le blanc personnage débite avec la même adresse verbale, et toujours sans s’en essouffler :

« Voyez-vous, j’ai l’intention de mettre en scène La bergère princesse, mais ma partenaire souffre malheureusement d’une vilaine extinction de voix qui m’a obligé comme vous le voyez à quérir une aide extérieure ; une aide qu’il me semble avoir potentiellement trouvée en vous. Un peu d’entraînement pour vous roder, et vous devriez être parés, qu’en dites vous ? »

Durant son discours, ses bras étaient répétitivement agités d’un étrange tic, se balançant chacun d’un côté avant de retomber avec un *Pac* sur ses flancs. Désormais, ils se tiennent tranquilles, sagement alignés le long de la silhouette de Tepin qui reste dans cette attitude de garde-à-vous fantoche en vous fixant de ses émeraudes oculaires.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Ven 5 Juin 2009 16:36 
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Ce matin, alors que je venais juste de me réveiller, je décida d'aller faire un tour sur la place publique. De l'extérieur, la ville était assez belle, mais a l'intérieur, tout un autre monde m'attendait.
Les ruelles étaient sombres et étroites, un peu comme celles d'Exech, mais en beaucoup moins putride. Les gens regardaient d'un air méfiant, tout mes faits et gestes.
L'air était affreusement chaud, il me brulait littéralement la peau. Par réflexe je me mis donc a l'ombre pour être certain de ne pas souffrir d'un éventuel coup de soleil.
Des cracheurs de feu, des jongleurs, des ménestrels, des dompteurs d'ours et des conteurs étaient posés un peu partout dans la ville. Je m'approcha d'un des conteurs pour écouter son histoire, qu'il racontait d'ailleurs a quelques enfants qui avaient l'air apeurés.

« Non loin d'ici, dans le cimetière de Tulorim, habite une étrange personne. A ce qu'on raconte, il serait mi-vivant mi-mort, on ne sait pas réellement qui il est, tout ce qu'on sais, c'est qu'il est le gardien du cimetière. Il est aussi, apparement, un prête de Phaitos et de Thimoros. Son nom est :Onark.
J'ai vus il n'y a pas si longtemp que ça, de mes yeux, un jeune sang-pourpre rentré dans le cimetière, il en est sortit en courant, comme si la mort elle même lui courait après. Celui-ci avait eut si peur, qu'il ne me vit même pas. »


J'étais intrigué par ce cimetière, mais mon but principal était de trouvé un moyen de gagner de l'argent.
Une étrange homme m'interpela.

« Hey vous! L'étranger ! Venez me voir...S'il v....Hey venez ! »


Je me retourna. Une jeune homme se présenta. Il avait les cheveux courts et brun, une barbe mal rasée, des yeux bleu. Il avait un air espiègle qui me força a sourire la première seconde ou mon regard se posa sur son visage.

« Avez-vous déjà vus une créature mi-orque mi-nain mi-elfe ? »

« Euh...ça existe réellement cette chose? »

« Bien sur! Voyez plutôt par vous même. »

Le jeune homme m'emmena dans une tente, là, il montra du doigt un de ces collègue nain qu'il avait peint grossièrement de vert. Celui-ci avait également de fausses oreilles pointus en bois qu'il avait collé au dessus de ses oreilles boursoufflées de nain.

« Une tel découverte mérité un petit quelque chose n'est-ce pas ? » me fit-il avec son éternelle joie de vivre .

Un sourire amusé cassa mon visage de voleur, et je lui remis 1 yus, non pas parce que je croyais a ce qu'il me disait, mais parcequ'il était la première personne a avoir faillit me faire rire.

(J'ai l'étrange impression d'être perdu, il faut que je trouve cette place publique.)

Après des dizaines de remerciement, des dizaines de "T'a vus ? ils nous a donné 1 yus!", et des dizaines de : "Je vous aime!", je réussi (enfin) a sortir de la tente dans laquelle il devait faire au moins 50°. Je repris mon chemin en espérant trouver une place un jour.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 8 Juin 2009 12:29 
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Dehors, il faisait sombre. À vrai dire, à Tulorim, il faisait toujours sombre, comme si le soleil, en journée, préférait éviter cette cité aux mœurs peu prudes, désertant les lieux de sa lumière aveuglante. La mêle lumière qui parcourait mon corps, qui consumait mes veines et avait voulu faire de moi un servile et généreux disciple du bien, de Gaïa. Comment en un lieu si sinistre Gaïa pouvait-elle se manifester ? La divine Lumière n’était pas sotte, et sa ‘connaissance’ – puisque c’était là un des domaines qu’on lui prêtait – de la ville l’avait sans doute fait fuir bien loin, vers des cieux plus cléments et propices à rassembler un troupeau bêlant de moutons affables, tant de bouches pendues aux paroles des prêtres pour recevoir la parole bassement divine et facile. Elle ne se mouillait pas, la Déesse. Elle préférait accueillir une masse de gentils loyaux obéissants que d’asservir un groupe d’humains au caractère fort et vil. Ecœurants, les uns comme les autres…

Et cette ville ne valait guère mieux, avec ou sans l’intérêt de la dame de Lumière, comme certains fanatiques illuminés (et c’était le cas de le dire) aimaient à l’appeler. Je déambulai donc dans les rues nocturnes de Tulorim, bien qu’un terme si bucolique ne convienne peut-être pas à la situation, afin d’oublier un nouveau repas ‘familial’ gâché. Non pas que ça me rendait triste, ou nostalgique de la période où elle faisait encore semblant de m’aimer. Juste que je ne voulais plus y penser.

Mes pas me menèrent, comme à l’habitude, devant le perron du Purgatoire, faisant miroiter la chaleur et la faible lumière intérieure sur mon visage à travers les vitraux colorés, me donnant un teint démoniaque…

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 14 Juin 2009 16:38 
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Mes yeux brillent. Je suis enfin a Tulorim et j'en parcours les ruelles. Je laisse mes pieds me guider au travers de la ville, je n'ai pas de plan et je suis a la recherche d'un endroit ou me pauser pour la nuit. Les passant me dévisagent, je leur rend bien.

"Mon portrait vous ferait il plaisir ?" dis je de ma voix cristalline.

La pauvresse qui me fixait détourne soudain son regard et s'enfuit dans une ruelle adjacente, l'envie me prend de la suivre puis je me ravise. J'attendrais la nuit pour ce genre de jeu.

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 14 Juin 2009 18:24 
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Cornélius arpente les ruelles sombre de la ville, aux aguets. La réputation de la citée à la tombée de la nuit est malsaine. Il évite tant que faire se peut les ruelles étroites, préférant les rues les mieux éclairées. Parfois, des bruits étouffés viennent troubler le silence pesant qui règne. Il ne vaut mieux pas s’y attarder, ni s’interroger sur leur nature. Le jeune enodien veut trouver l’auberge au plus vite, et presse le pas. Mais voilà, les ruelles sont tortueuses, sombres, et il est très facile de se perdre pour un étranger. Les indications du marin, qui paraissaient si clair il y a une heure à peine sont à présent bien obscures dans ce décors peu rassurant. Cornélius persévère toutefois, n’ayant pas un caractère défaitiste. Il déambule donc, cherchant son chemin dans la citée endormie.

Endormie n’est pas le mot le plus exact à dire vrai. La ville donne le sentiment pour le marcheur nocturne de toujours rester éveillée, de s’agiter. Oh ce n’est pas l’agitation bruyante de la journée bien sur. La nuit jette un sort sur la citée, qui dévoile alors sa véritable nature. Elle est malsaine, mais aussi excitante. L’agitation se fait sans bruit, et il n’y a nul spectateur vivant à part les rats. Ceux-ci pourraient en dire long sur les mœurs des résidents humanoïdes de la ville. Pour quelques heures la morale s‘efface, presque en s’excusant, laissant place aux vices et aux plaisirs inavouables. Notre jeune homme connaît bien cette atmosphère propre à la nuit, nombreuses sont celles qu’il a passé dans les rues d’Eniod, seul, ou plus rarement, accompagné. C’est un moment qu’il affectionne tout particulièrement, pour tant de raisons.

A Tulorim, cette ambiance est démultipliée, et Cornélius serait bien en peine d’en expliquer la raison. Toujours est-il que lui, d’habitude apaisé par le regard de la nuit, ressent dans les rues de la citée portuaire une angoisse diffuse. Il est à présent bel et bien perdu, alors qu’il retombe pour la seconde fois dans la même ruelle. Cornélius n’a croisé personne alors qu’il parcourait la ville, et il se demande à présent si c’est une bonne ou mauvaise chose pour lui.
Je ne puis résolument pas rester indéfiniment dans la rue, il me faut trouver une solution…

C’est à ce moment là qu’on espère une aide providentielle, que certains non-croyants même se surprennent à s’adresser à un dieu quelconque. Mais Cornélius n’est pas du genre à se laisser dominer par une illusion, lui croit en la persévérance. Il a beau chercher, aucune solution miraculeuse ne vient à lui. Il a bien pensé retourner voir le marin pour redemander son chemin, mais cela fait bientôt deux heures qu’il marche en quête de l’auberge, et l’homme doit être parti depuis bien longtemps.
Le véritable miracle est encore que je sois vivant, se dit-il.

Alors qu’il rumine, le jeune homme ne voit pas la silhouette qui s’approche de lui…

D’une rue adjacente, une ombre surgit soudain devant Cornélius.

-File moi ton or ou c’est la vie que je vais t’ôter !

Le jeune enodien se fige et porte la main sur la paume de son épée dans un geste réflexe.
Bien sûr c’était trop beau… pense-t-il. Ça devait bien arriver tôt ou tard…
Il analyse la situation. Dans les situations de danger, certaines personnes sont incapable de faire le moindre geste, comme paralysées par la peur. Ce n’est pas le cas de Cornélius. Son cerveau réfléchi à toute vitesse, poussé par la montée d’adrénaline. Il juge d’abord la menace. C’était un homme à priori, plutôt grand, il est vêtu tout de noir, ne laissant montrer aucune partie de on corps. Une cape à capuchon recouvre sa tête et plonge son visage dans l’ombre. Ses mains sont recouvertes d’une pair de gant. Dans celle de gauche, une dague est brandit, menaçante. Puis il analyse l’endroit. Il n’y a pratiquement aucun échappatoire mis à part repartir de là ou il vient. Tourner le dos à l’enemi est hors de question. Cependant quelque chose dérange Cornélius. La voix de l’agresseur ne semble pas naturelle, bien qu’il n’arrive pas à savoir pourquoi. Celle-ci est grave, presque gutturale, et à tout d’une voix inquiétante, au point qu’elle fait penser à la voix des démons au théâtre.
On dirait…une caricature, se dit Cornélius.

Il s’est peut être passé une dizaine de secondes entre les propos du mystérieux agresseur et les réflexions du jeune enodien. Perdant patience l’homme en noir répète :

-Je t’ai dis de me filer ton or ou bien je te retire la vie !

Puis après un court moment de réflexion.

-Et ton or évidement.

L’agresseur commence à s’avancer, agitant sa dague. La tension atteint son paroxysme. Puis tout se passe très vite. Alors que Cornélius s’apprête à formuler une réponse à son agresseur ainsi que dégainer son arme, ce dernier marche sur un pan de sa cape, puis après un bref moment de tentatives infructueuses pour garder son équilibre, s’étale de tout son long dans la rue, lâchant sa dague qui tinte contre le pavé. Un petit objet noir se casse par terre.

-Oh nooon !

La voix est cette fois la voix d’un jeune homme plaintif tout ce qui a de plus ordinaire. Cornélius ne peut s’empêcher d’éclater de rire, par le comique de la situation mais aussi avec le brusque relâchement de pression que cela avait provoqué, ses nerfs ayant été mis à rude épreuve.

-Et bien ce n’est pas ce que j’appel une attitude convaincante ! se moque Cornélius.

L’autre, encore par terre, réplique.

-Oh riez riez du malheur des autres !

Piqué au vif, il se relève maladroitement. Avec un boitillement léger, il ramasse sa dague, et se met à scruter les pavés, faisant des allés et retour. Cornélius regarde la scène en souriant. Il voit à présent le visage du jeune homme. Celui-ci a les traits fin et un air juvénile. Ses cheveux sont jaune paille, pas très commun par ici.
Il n’a vraiment pas la tête de l’emploi, se dit Cornélius.

-Vous cherchez quelque chose ? Demande-t-il alors que l’inconnu examinait toujours le sol.

-Non je fais la cueillette de champignon abrutit. Erm pardon… Oui je recherche une petite boite noir, mais je ne vois fichtrement rien dans cette obscurité.

Là dite boite se trouve être tombée juste devant les pieds de Cornélius. Celui-ci la ramasse, intrigué par cet étrange objet.

-La voilà votre boite. Mais qu’est-ce donc ?

Le visage de l’inconnu s’illumine, pour se reteindre la seconde qui suit, en découvrant l’état de la boite.

-Oh…Elle est complètement fichue. C’est, ou plutôt c’était un changeur de voix. C’est un petit gadget que l’on trouve dans des boutiques bien spécifiques de Tulorim, des boutiques pour, on va dire…faire des choses bien précises.


-Je vois…

L’individu n’a pas l’air méchant, le jeune enodien se dit qu’il ne risque rien avec lui, et peut être même qu’il peut l’aider.

-Je suis étranger à cette ville, je recherche une auberge, l’auberge du pied levé, pourriez vous m’aider ?

-Ah! Ah! Ce tripot infâme, bien sur que je sais où il est ! D’ailleurs je ferais bien d’aller oublier ce qui vient de ce passer en compagnie de quelques brunes… Je pourrai bien vous y emmener mais vous savez je suis pas sûr de me souvenir du chemin, je me suis drôlement amocher la tête à l’instant, alors peut être qu’une petite pièce…

Cornélius commence à prendre un air menaçant, et pour rajouter à cet effet dévoile un peu plus son arme accrochée à sa ceinture.

-Ouai bon ça va je pouvais bien tenter le coup non. Suivez moi on est pas très loin.

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Cornélius, Humain, Guerrier

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"I must not fear.
Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.
I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me.
And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path.
Where the fear has gone there will be nothing.
Only I will remain."


The Fear Litany, F.H.


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Sam 4 Juil 2009 23:17 
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« Et ne remets plus jamais les pieds ici » hurla le tavernier Hargartt, après avoir botté le train d’Isandil.

Une fois de plus, il avait bu…trop bu. Et une fois de plus, il s’était battu.
Dans sa fureur, il n’avait pu être arrêté que par deux gardes et le tavernier lui-même, pour être ensuite jeté dehors, tel un chien.

Depuis qu’il avait quitté Nosveris, il avait vu ne nombreuses villes, rencontré énormément de personnes, et écumé beaucoup d’auberges. Il avait noyé ses malheurs et sa souffrance dans l’alcool, et avait défoulé sa rage contre d’autres guerriers.
Tout cela le détachait de son but premier : la vengeance. Ou, peut-être était-ce ce but qui le détruisait. Peut-être était-ce le fait de vouloir se venger qui était malsain et qui le rendait si malheureux, si perdu.

« Bordel !!!!!!!!!!!!! » cria Neiluj, sa tête retombant immédiatement dans la flaque de boue dans laquelle il venait d’atterrir.
Il rampa jusqu’au mur de la taverne et s’aida de ses pierres pour se remettre sur pieds. Immédiatement après s’être relevé, il chancela, et retomba par terre. Son regard noir se posa sur la porte de la taverne, et il n’avait plus qu’une idée en tête : tuer le nain qui avait osé lui parler comme à un de ses sous-fifre.

Cette envie était bien entendu passagère, et Neiluj allait regretter son geste dès qu’il ne serait plus en état d’ébriété. Mais, pour l’heure, il avait une folle envie de se battre.

Isandil se releva donc une deuxième fois, et tambourina de toutes ses forces contre la porte. Des larmes de colères coulant sur son visage. Il hurla à tout rompre.

Dix minutes plus tard, alors qu’il n’avait presque plus de voix, ni de force, Neiluj s’arrêta… il savait que personne n’ouvrirait. Il commençait à connaître le déroulement de ses soirées. Elles étaient pour la plupart identiques, avec les mêmes fins. Et pourtant, il n’arrivait pas à se défaire de cet alcoolisme naissant. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour oublier… oublier… il aimerait tellement oublier. Pourquoi le destin l’avait-il gardé en vie par deux fois alors que tous ses proches périssaient ? Pourquoi lui assignait-on tant de souffrance ?
Neiluj en était sûr. Il était l’homme le plus malheureux du monde.
Ce sentiment égoïste ne faisait que renforcer sa souffrance, et par la même occasion, son attachement à l’alcool.

Un coup de tonnerre se fit entendre. Neiluj tourna ses yeux vitreux vers le ciel, tombant une nouvelle fois au sol durant la manœuvre. Il sentit alors quelques gouttes tomber sur son visage.

Deux minutes plus tard, il pleuvait à grandes-eaux. Isandil passa la main dans ses cheveux, sentant l’eau ruisseler lentement sur ses doigts secs. Il n’avait plus aucun endroit où dormir, et pour ne rien arranger, il pleuvait. Une fois de plus, le sort s’acharnait sur Neiluj.

Son cerveau embrumé avait du mal à réfléchir… il resta assis pendant quelques minutes, « réfléchissant ». Il décida finalement de trouver un endroit où dormir. Il était trop tard pour trouver une autre auberge. Il devait en premier lieux quitter les ruelles…

C’est finalement sur un banc libre qu’il trouva un coin où dormir. Celui-ci était trempé, mais de toute manière, il ne pourrait certainement pas trouver mieux.
Il se pensait plus en sécurité que dans une venelle… par rapport aux autres nuit, il avait un certain confort non négligeable.

Neiluj mit sa cape elfique sur son corps, et pensa aux récents évènements. Il s’en voulait énormément pour ce qui s’était passé ce soir là. Comme tous les soirs, il se promit que c’était la dernière fois qu’il se mettait dans cet état. Mais bien entendu, il était sûr qu'il ne tiendrait pas sa promesse. Il en était toujours ainsi. Ce soir là pourtant, il avait conscience que ses ennemis ne cessaient de prendre de l’avance sur lui. Et que plus il perdrait de temps, plus ils seraient difficile à combattre...plus sa vengeance serait difficile à réaliser.
Il savait à présent que jamais il ne trouvera le repos, tant qu’il n’aura pas réalisé son but.

C’est donc cette quête en tête que Neiluj trouva le sommeil.

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"La vengeance est tout pour lui : son guide…et sa perte."


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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Dim 5 Juil 2009 11:13 
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"t'aurae danaez ju t'avimturir eqe pourreturi lunaemi"

Neiluj ne comprenait pas la langue orque. En effet, c’était un garzok qui se tenait devant lui. Ses yeux d’un noir profond le regardant, l’air cruel.
Isandil ne comprenait rien, mais le simple fait d’entendre cette langue le faisait bouillir. Il était intimement persuadé que les assassins de sa famille étaient des orques. Et pour cause, ses parents adoptifs lui avaient toujours raconté que les orques étaient certainement les pires créatures existantes sur terre, et qu’ils avaient déjà attaqué il y a longtemps, le continent de Nosveris. Ils possédaient maintenant le centre-ouest, et détenaient des frontières avec les elfes. Il était donc évident qu’ils avaient mis sur pied une nouvelle armée, et qu’ils avaient lancé une offensive de plus, afin de contrôler le continent tout entier.

Déterminé à leur faire payer le massacre de ses amis et de sa famille, Neiluj avait quitté le froid des alentours de Lebher, pour le centre-ouest. Mais il avait été d’une naïveté surprenante, pour avoir pensé s’infiltrer dans un camp orque sans se faire repérer. Il s’y était dirigé sans aucun plan. C’était la colère, la vengeance qui le guidaient.
La vengeance est tout pour lui : son guide…et sa perte.

Isandil leva la tête, passa la main dans ses cheveux, sentant au passage la bosse apparue sur son front, et regarda les alentours. Il était dans ce qui pouvait s’apparenter à une geôle…
Bien sûr, une cellule aménagée par les orques, avec un confort encore plus rudimentaire que celles installées par la plupart des autres peuples. Il n’avait ni endroit où dormir, ni endroit où satisfaire ses besoins primaires. Sa prison était donc un carré de terre de 10m², entouré de barreaux plantés à même le sol. A la vue de l’air humide, de la végétation et de la faune environnante, il ne faisait aucun doute qu’il se trouvait près d’un marécage…

En voyant les lourdes clefs que portait l’orque venu lui rendre visite, Neiluj conclu que c’était le geôlier. Il était toujours là, le fixant, l’air de plus en plus cruel.
Lorsqu’il remarqua qu’Isandil observait ses clefs, il s’approcha brusquement, et lui hurla à la figure :

« Cu'iz-tu vimu faeri eqe !!!! »


Une seconde après, Isandil recevait une gifle qui l’étala au sol. Quelques gouttes de sang coulèrent de la joue griffée du guerrier, jusqu’à son cou. L’orque était de nouveau à côté de lui, le fixant une fois de plus avec ses yeux sombres.
Les jambes du Garzok se dérobèrent, Neiluj venait de cogner dedans à l’aide de ses pieds. Il se releva et sauta sur le geôlier. Ce dernier le poussa de toute ses forces sur les barreaux, causant une douleur atroce dans le dos de Neiluj. On pouvait lire dans les yeux d’Isandil, une rage incontrôlable. Il était déterminé à se sortir de ce trou à rat. Il avait autre chose à faire que de moisir ici. Il devait se venger, se venger des orques. Les orques… les orques comme la bête répugnante qui se tenait devant lui, et qui affichait un sourire sadique. Ils devaient payer !
La colère de Neiluj fut décuplée, il attrapa le cou du geôlier, et avec une rage inouïe, tenta de l’étrangler.

L'orque tomba au sol, et après s’être débattu pendant quelques secondes, il perdit la vie. Son visage était maintenant figé, une lueur de terreur dans son regard.
Isandil regarda le cadavre de sa victime…sans le moindre remord. Sans la moindre once de pitié. Il avait cédé à la colère, il avait cédé à cette rage immense qui le submergeait depuis les récents évènements… c’était la première fois qu’il tuait, et il en était sûr maintenant, ce ne serait pas la dernière. Mais, il était certain qu’il ne pourrait tuer tous les orques à lui tout seul. Il allait devoir lever une armée, c’est là qu’il purgerait Nosveris de cette race infecte. Ce n’était plus qu’une envie, c’était aussi un devoir. Il se devait de venger la mémoire de ceux qu’il avait tant aimé.
Les orques l’avaient détruit, il allait détruire les orques, même s’il devait y perdre son âme.

Neiluj prit les clefs du geôlier, attrapa tout ce qui pouvait lui être utile sur le corps du Garzok et ouvra les portes de sa prison.
Comme il l’avait deviné, il était dans un marécage. La liberté semblait à portée de main. Mais il devait d’abord se sortir de cette mauvaise passe. Un autre garde était posté devant lui. Celui-ci lui tournait le dos et tenait la cape elfique d'Isandil, ainsi que son épée. Sans la moindre hésitation, et avec une discrétion extrême, Neiluj s'approcha et lui transperça le cœur, à l'aide d'un coutelas trouvé sur le cadavre du geôlier.
Dans un cri d’agonie strident, la bête rendue l’âme. Isandil avait tué un ennemi, mais ce dernier en avait sans doute attiré beaucoup d’autres. Le guerrier arracha divers objets du corps de l’orque, reprit ses équipements, et plongea au fond des marécages. Il devait s’y cacher le plus longtemps possible…

L’alerte ne tarda pas à être donné. Isandil entendit de nombreux cris et perçu une grosse agitation dans le camp orque. Maintenant que sa fuite était connue, il allait devoir être encore plus discret. Il décida donc de nager vers l’ouest. Tout en reprenant son souffle de temps à autres sur la berge. Au prix d’efforts sur-humain et par miracle, il s’enfuit du marécage.

Arrivé en lieu sûr, Neiluj s’écroula au sol, avec une seul idée en tête : trouver une armée.


(((HRP : ceci est un rêve de Neiluj, servant également de flashback. J'y explique pourquoi Isandil a quitté Nosveris. Le fait que ce post était un rêve/Flash-back sera visible dans le prochain post, mais je préfère mettre cette petite note, afin que ce post ne soit pas déplacé ;). )))

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Jeu 16 Juil 2009 14:06 
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Depuis la Crique


Le soleil vient à peine de se lever, et déjà le félin humanoïde enfile ses vêtements et sa cape en vue d’explorer les terres qui s’étendent par delà la plage qui l’a accueillie. Les pieds de Shanoir quittent peu à peu le contact du sol sablonneux pour les pavés irréguliers qui couvrent les ruelles qui sillonnent la ville. Il est très tôt, et l’étranger ne croise peu ou pas de personne dans le labyrinthe de pierres. Il trébuche sur une aspérité et reprend son équilibre par de petits pas précipités … Qui lui rappellent les courses angoissantes pour sa santé physique, lorsqu’il était poursuivi à travers les ruelles du village par des enfants malintentionnés, armées de pierres et de cailloux.
« Ne le laissez pas vous toucher ! Il porte malheur ! Jetons-lui des pierres ! » Disait le chef de la bande, une brute colossale qui martyrisait quiconque ne cédait pas à ses caprices ! A chaque méfait qu’il commettait, c’était le bâtard qui en payait les frais, accusé à tort pour être né différent !
La rêverie de Shanoir s’écourte quand il bute à nouveau sur une pierre, comme pour lui rappeler que cet élément du passé n’est pas si éloigné … Un clochard gît près de cette pierre, allongé sur le bord du trottoir, couvert de sang et d’urine. Les meurtrissures visibles sur ses mains et son visage témoignent d’une récente lapidation. L’humoran se sourit à lui-même, alors qu’il se remémore comment il pensait échapper à ses poursuivants en grimpant aux arbres !
( Je ne faisais qu’une cible plus stable ! )
Dans ses souvenirs, les enfants rient et hurlent des insultes, alors que dans la réalité du présent d’autres voix attirent son attention …
( Enfin un peu d’animation !)

A suivre ...

_________________
Shanoir / voleur (lvl1)

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 Sujet du message: Re: Les Ruelles
MessagePosté: Lun 10 Aoû 2009 02:26 
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Localisation: Marseille/Lille
[Depuis l' Auberge]


En pleine nuit, les ruelles de la ville étaient tout sauf rassurantes... L'humidité qui imbibait les murs n'arrangeait rien, confortant l'ambiance glauque qui régnait en maître sur les quartiers de Tulorim cette nuit là... Rasliak se déplaçait sur les toits, en prenant garde à ne pas perdre de vue l'homme au sol qu'il suivait depuis l'auberge...

Image


(Il suffit de pas le perdre de vue jusqu'a ce qu'il me conduise chez lui puis d'attendre qu'il ressorte... S'il va à une réception privée, j'aurais quelques heures devant moi pour fouiller le moindre recoin de sa maison...)

Le jeune homme devait user de son agilité afin de ne pas se laisser distancer par sa "proie", qui se déplaçait avec la vitesse de ceux qui se sentent mal à l'aise à errer dans les ruelles en pleine nuit... Soudain, l'homme s'arrêta fâce à une porte et commença à fouiller dans ses poches, sans doute à la recherche de ses clés...


(C'est là? et bah c'est bien miteux... Je m'attendais à un truc plus classe... J'espère que je suis pas en train de perdre mon temps là...)

Le jeune voleur jugea rapidement la situation... Les toîts de la ville était beaucoup trop hauts pour pouvoir sauter à terre, et les maisons étaient collées les unes aux autres...Difficile de descendre en se servant d'une gouttière... Toutefois la ruelle était suffisamment étroite pour pouvoir descendre en prenant appui sur les maisons situées de chaque côté... Cela serait sans doute laborieux, mais plus rapide que de chercher un endroit où descendre de manière plus conventionnelle... sans compter que les risques de se perdre étaient élevés, et que même pour un voleur - ou plutôt que surtout pour un voleur - il ne faisait pas bon trainer dans les rues trop tard le soir...


[vers les habitations]

_________________

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


Dernière édition par Rasliak le Jeu 13 Aoû 2009 08:46, édité 2 fois.

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