La jeune femme ne lui laissa pas le temps de lire la première ligne, qu'elle s'engouffra à la suite d'Endar. Un signe de tête et aussi vite qu'une bourrasque elle s'était exécutée. Sirat suivit le groupe, rangeant son livre pour ne pas perdre le rythme. Ils avancèrent sur le pont, surplombant les nuages, un air frais passa dans les cheveux de l'humoran. L'édifice était sans demi-mesure, s'extirpant des roches, il offrait des lignes parfaites d'une enceinte aux couleurs dorées, dans un décors céruléen. La passerelle qui y conduisait, était suspendu, surplombant le vide, perdu dans le firmament. Sirat resta penseur, l'esprit se remémorant l'unique et ce qu'il avait vue au contact des pierres. Il mesura la puissance et le pouvoir qu'il fallait pour construire un monument d'une telle ampleur. Il passa sous le porche d'une énorme battisse, bardé de meurtrière et de tour aux tuiles bleus se fondant dans l'azur. Le château était bâti dans un style renaissance, composé de ligne droite et de tournage hélicoïdal. Des oves ornaient les corniches. Le palais céleste respirait le mystère, il n'y avait personne, pas âmes qui vive aux alentours. Pourtant, le zélote sentait une présence, indicible espionne, tout autour d'eux. Ils traversèrent des portes massives, pour entrer dans une pénombre paisible et débarquer sur une pièce impressionnante par sa magnificence. Les murs offraient des dégradé pastelle de blanc, combinant élégamment avec les colonnes de marbre. Ils arrivèrent au fond, dans une alcôve, masquer par des rideaux sombres. Derrières, un vieillard décharné et enchaîné à son bureau, trônait au milieu d'une nuée de chandelle verdâtre. Les yeux masqués par deux bandeaux noirs, une corne et un grimoire devant lui. Sirat mit un genou à terre en signe de révérence, tandis que le shaakt faisait de même. Le dénommé, Xissirant, après un instant à méditer, s'empara de la parole. il s'adressa à Simaya, mais désigna Sirat comme le servant du temps. L'heure était grave et tardive avança-t-il, pour que des étrangers réclames soutiens et conseils. Simaya répondit qu'elle passait outre le comportement insolent du dirigeant pour venir unir leur force dans cette guerre, rappelant au passage que les ouessiens devaient connaitre mieux leur ennemi maintenant qu'ils avaient été éradiqués par celui-ci. Xissirant répondit sans sourcilier que son peuple n'était pas à terre et qu'ils existaient pour eux multiples possibilités d'exister. C'est à cet instant que le shaakt prit la parole. Il accusa Zewen d'être à l'origine de cette catastrophe. Sirat fronça les sourcils, il se vit se lever et écraser le crâne indolent de ce parasite. Le blasphème qu'il proférait, irritait au plus haut point le zélote. Il sentait déjà ses os s'émiéter sous son arme. Mais, il ne bougea pas d'un cil. Il gardait la tête baissée et écoutait, rongeant son frein. Il parla de diriger cette guerre sur yuimen et nomma la dernière phrase de Xissirant comme si leur peuple œuvrait à la nécromancie. Il ne quittait pas son sourire effronté de son visage adolescent. Sirat se releva et parla distinctement, le ton ferme et assuré.
Ce n'est pas de la nécromancie. La mort sur Aliaenon prend un aspect différent que sur notre monde. 
Il regarda le vieillard, le paradoxe de sa situation de régent et d'esclave et continua.
Je vous demande de me pardonner, j'ai une part de responsabilité dans la destruction de votre peuple. Simaya n'y est pour rien. Quand je suis arrivé à Nagorin, j'avais ordre de tuer les Essérothéens, mais j'ai demandé à Triman de ne pas le faire. Je lui ai proposé de les garder en vie le temps que j'aille chercher les autres avec lui. Je voulais trouver une solution pérenne pour les deux peuples. Après mon entretien avec l'unique je pensais bien agir. Je n'avais pas compté sur la stupidité de mes congénères.  
Il se retourna vers Endar
L’orgueil et l'impertinence ne font pas de vous quelqu'un de sage. Votre envie de grandeur, pourrait coûter la perte de nombreuse vie. Rediriger cette guerre sur Yuimen, mais elle y existe depuis quelques temps déjà. Le moyen le plus simple est celui que je préconisait, laissé Fan-ming tombé pour que le front se déplace sur Oranan.
il prit un instant avant de reprendre.
Il est sur en tout cas que si elle perdure, ce qu'elle déclenchera sur Aliaenon, rendra ce conflit ocieux. L'unique n'a pas été claire mais l'ombre dans la prophétie était la guerre. 
Il jaugea Simaya 
Nous voulions rencontrer le Dragon, vous donnez du temps pour vous organiser. Si vous voyez à travers Triman vous savez ce que je vaux, vous connaissez Simaya et vous savez qu'elle est aussi belle que déterminé. Je ne vous demande rien que vous ne soyez prêt à me donner. Juste si vous pouvez me préciser si vous le savez, où se trouve exactement le dragon et qu'est-ce qu'il vous avait promis en échange des prisonniers.