| Alors que Simaya s'enflammait et que tour à tour les uns prenaient la parole pour vociférer sur les autres, Sirat eu l'incroyable surprise d'entendre le déclic de la cassette. Comme un cadeau qui se découvre aux yeux émerveillés d'un enfant, une poignée de gemme bleuté s’offrirent à lui. Il esquissa un sourire alors que Xel se penchait sur son épaule, tel une pie attiré par la lumière. L'humoran toucha son collier et se souvint de la pierre de vision céruléenne. Le livre trouvé avec le coffre, en parlait, ce n'était surement pas une coïncidence. Endar aboyait de plus belle, qu'avait il à prouver ce shaakt, une rage indicible coulait dans ses veines, ce qui pouvait le rendre dangereux. Mais il n'entrait pas dans les plans du zélote. Il referma le coffret aux yeux indiscret du jeune mage et se redressa. 
 Pitié, par zewen, vous êtes rouge de kermès. Cela n'est pas bon pour votre santé jeune shaakt.
 
 S'exprima-t-il un rictus aux bords des lèvres. Triman venait d'attaquer Simaya sur sa légitimité, elle n'était pas d'esseroth, mais de la lande noire ce qui expliquait peut-être le désir de Thensoor Val’Crooh de la garder en vie. Sirat comprit que si il voulait réussir il devait améliorer ses relations avec la jeune femme. Elle venait de lui jeter un regard sombre et cette nouvelle attaque n'allait pas arrangé ses sentiments à son égard.
 
 Triman, je vous en prie.
 
 Il se retourna vers la jeune femme blonde, lui prêtant une attention agréable. Elle devait l’apprécier se répéta-t-il au fond de lui. Elle devait le voir autrement.
 
 Madame, je sais que je peux paraitre, insensible et rustre, mais je vous assure que je ne veux que votre bien. vous avez le charme et l'assurance des grandes femme et je sais qu'il ne sera pas aisé pour moi de me racheter de mon comportement, mais...
 
 Il se rapprocha d'elle, doucement, la fixant dans les yeux. Il espérait au fond de lui, il avait le désir fou que ce charme qui avait marché sur d'autre puisse opérer sur la fougueuse blonde. Pour cela il se concentrait sur elle, faisant d'elle au sein de son imaginaire, une égérie éphémère. Il n'avait pas tant de mal, elle était ravissante, rare et sauvage, ce qu'il appréciait chez les femmes, ce qu'il l'avait conquit chez N'kpa. Une fois cette essence en lui, il tenta de la rendre à son interlocutrice.
 
 Quand je suis venue à Nagorin, Triman, m'en est témoin, je voulais la vie sauve des Esserothéens. Si les yuméniens n'étaient pas arrivés faisant échoués mon plan, nous aurions pu...
 
 Il prit un silence lourd, essayant de montré sa tristesse, il devait étalé sa sensibilité et ne plus être la brute détaché. Il se chantait, comme un mantra intérieur, elle doit m'apprécier. Feindre la tristesse, non, mais rester juste, sans en faire trop. Il devait être honnête, retrouver ce Sirat généreux, abrupte, mais doux par instant. Il était près d'elle, sa main frôla l'avant bras de la jeune femme. Sa peau tiède et diaphane se révéla sous les doigts de l'humoran, dans une caresse apaisante et fait pour réconforter.
 
 Je vous comprend, je sais que ce que vous avez vécu était horrible. Je vois que vous n'avez pas eu une minute de repos pour faire votre deuil et pleurer. Je ressent votre colère et je ne peux rien n'y faire. Cela me désole, tout autant que vous, bien que je ne sais pas comment le montrer. J'ai peut être un plan, les ouessiens vont rester ici.
 
 Il regarda Triman.
 
 Je sais que vous allez-vous relever, mon ami, on va vous donnez du temps et des informations supplémentaires pour frapper.
 
 Il prit la main de Simaya et sentit le picotement de sa magie vibrer.
 
 Venez avec moi, faisons équipe, je sais que je ne peux vous forcez. Allons voir ce dragon. Il n'est pas Vallel, il est peut-être pire, mais je connais les lieutenants de la reine noire et ils ne sont pas loyaux entre eux. Nous pourrions utilisez cela, à deux nous pourrions en apprendre plus. Il est clair que s'est dangereux, mais tu es forte et crois moi si je te dis que je mourrais pour toi.
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