Le chef du camp indiqua des cordes et des pieux, mais Azra resta quelques instants, tandis qu'Honoka répondait à Mathis en essayant de décrire le chemin. Quelle belle voix elle avait ! Mais visiblement, le charmeur allait profiter du sujet pour poursuivre la conversation ! Pour l'en empêcher, Azra prit
la carte dans sa sacoche et la jeta un peu brusquement au blond.
« Tenez, le gouverneur me l'a donné à Aliaénon. Rendez la moi en bon état, hein ? »Pendant ce temps, Sirop discutait cuisine (Azra avait beaucoup entendu parler des sinari, mais la réalité était encore plus étrange que les racontars).
Plus utile, Rosie sortit de son mutisme pour demander quels genres de créatures il y avait par ici. Le catalogue qui s'ensuivit, des hommes pâles fous et drogués aux monstres de légendes.
Le sinari en semblait inquiet, bien qu'il fasse des efforts pour le cacher.
« T'inquiètes pas, on est là pour te protéger. » marmonna Azra à l’intention du petit homme qui l'avait si bien accueilli.
Tout cela le décida à se hâter d'aller attacher Ombos, qui s'amusait à faire voler la neige autour de lui. Il aspergea quelque peu l'ours et s'enfuit avec des jappements amusés.
« Tient toi tranquille ! J'espère que tu as eu le temps de chasser parce qu'il faut que je t'attache. Il y a des créatures dangereuses par ici... »Le gros loup noir protesta, visiblement, autant il avait l'habitude d'être attaché, autant il n'aimait pas ça. Le jeune homme, se sentant curieusement attendri, prit le temps de lui murmurer des paroles apaisantes.
« Ça suffit ! Arrête d'embêter tes petits copains ! »Il ramassa une corde pas trop longue et un piquet et tenta de mesurer comme il pouvait dans la neige et l'obscurité un lieu d'attache qui soit suffisamment loin des chevaux, mais pas trop loin du feu.