L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 11 Nov 2013 11:53 
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Plaines Ynoriennes – A l’écart du camp.

    L’homme aux yeux de feu répondit paisiblement aux questions du nécromancien, malgré sa position inconfortable, pendant que son serviteur mort-vivant le défaisait de ses liens, lui rendant la liberté.

    « Ces hommes sont des Hommes Pâles. De Treeof, Arothiir ou Andel’Ys, tous ont été rejetés après avoir sombré. Pour survivre, ils attaquent et pillent. Mais jamais ne se rendront, car ils préfèrent se battre que se laisser mourir. »

    Il fit une courte pause, lorgnant vers le combat qui, sur le camp, commençait sérieusement.

    « Ses alliés pourront nous vaincre, mais pas sans pertes terribles. Les hommes n’ont cure de vos vies, ils ne veulent que vos biens. Qu’a-t-il de plus précieux ? »


Plaines Ynoriennes – Camp.

Attaque de Mérové : échec.
Contre-attaque du bandit : échec.


L’ours de Rosie fonça droit sur un des trois assaillants, mais celui-ci l’évita par un bond sur le côté, durant lequel il tenta, vainement, de frapper l’ours qui le chargeait. Double coup dans l’eau, pour cette fois… Ce qui laissa le temps à deux autres Hommes Pâles de venir renforcer le trio présent, alors que Mathis arrivait de son côté. Un troisième ne tarda plus, épais et grand, chauve, tout en armure.

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C’est lui qui répondit à la demande de Rosie…

« Vos biens. Tout ce que vous possédez : nourritures, richesses, montures et tentes. On se fiche juste de votre vie, mais on la prendra aussi si vous nous posez souci. »

Et pour imager son discours, il lança aux pieds des yuimeniens la tête tranchée du sergent Genkishi. Le capitaine Hirotoshi serra la mâchoire, sévère, en position défensive. Cette mort rapide l’affectait, c’était certain.

Sur le feu de camp, Chihiro n’avait rien perdu de la tentative de se planquer du semi-homme. Elle abandonna temporairement la princesse, et alla agripper le petit être par le col, pointant la lame de son couteau sous la gorge de ce dernier.

« Pas de lâche, de faible. Défendez ce pourquoi vous êtes venu, ou c’est votre vie que je prendrai. »

Honoka s’insurgea :

« Chihiro ! »

Mais celle-ci ne cilla pas. Le regard fixé sur le sinari, elle semblait déterminée à mettre en application ses paroles.

[Azra : XP : 0,5 (post)
Mathis : XP : 0,5 (post)
Sirop : XP : 0,5 (post)
Rosie : XP : 0,5 (post) + 0,5 (informations et attaque ursidée)]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 11 Nov 2013 13:14 
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C'était fou comme Sirop se sentait bien, ainsi, dans le noir, en boule. Bien que le froid de la neige mordait douloureusement son visage, il se sentait presque en sécurité. Comme s'il avait disparu.

Malheureusement, il ne devait pas être si disparu que ça puisqu'une solide poigne le redressa sèchement en l'attrapant par le col de sa tunique.
En poussant un hoquet de surprise, le Hobbit se retrouva nez à nez avec le garde du corps de la princesse, la lame de sa dague contre la gorge.

Les yeux brillant de colère, elle cracha :

"Pas de lâche, de faible. Défendez ce pourquoi vous êtes venu, ou c’est votre vie que je prendrai. »

Paralysé, le petit Sinari tremblant entendit à peine la princesse Honoka essayer de protester.

"D'accord, d'accord, c'est bon, vous énervez pas !" plaida Sirop en agitant les mains.

Dès qu'elle l'eut lâché, le Sinari souffla avant de dégainer fébrilement son glaive en restant légèrement en retrait, tremblant de tout ces membres.

Il jeta un regard où se mélangeait soumission et colère à celle qui, d'après ce qu'il avait crût entendre, se nommait Chihiro.
Cette garce mettait sa vie en danger en l'empêchant de se cacher. Elle voulait qu'il meurt ?

Tout en entendant les bruits de bagarres autour, il regarda son arme d'un air maussade et désespéré :

Qu'est-ce qu'il pensait faire avec ça ? Il ne s'en était jamais servit ! Et qu'est-ce qu'il lui avait prit de vouloir tenter toute cette aventure ? Il n'avait rien à faire ici et il allait le payer de sa vie maintenant !

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Fiche de ce Hobbit hyper puissant.


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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 11 Nov 2013 14:46 
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L'homme expliqua dans son phrasé étrange qu'il s'agissait d'une bande de brigands hommes-pâles bannis de leurs villes respectives. Apparemment, il ne se plaçait pas lui-même dans le groupe, malgré sa ressemblance. Ils étaient nombreux et cherchaient du butin. Entendant cela, Azra faillit éclater d'un rire sarcastique :

« C'est l'argent qui vous intéresse ? Vous avez bien plus à en gagner avec nous que contre nous ! »

Il se redressa, les membres grinçants et ankylosés. Bon sang qu'il faisait froid !
Il se tourna vers Rendrak :

« Suis moi aussi discrètement que possible. Je pourrais avoir besoin de toi en dernier recourt et mieux vaudrait que tu bénéficies de l'effet de surprise... »

« Si tu le dis. Moi, je dis que, quel qu'il soit, ton plan ne va pas fonctionner... »

Laissant de côté le pessimisme habituel de son compagnon, Azra fit signe à l'homme en noir de le suivre et se précipita vers le camp. Rendrak le suivait comme une ombre ténébreuse, au ras du sol. Ses os noirs faisaient tache dans la neige, mais dès qu'il s'immobilisait, il ne semblait plus qu'un gros rocher sombre.
Le nécromancien eut bientôt un aperçu plus précis de la situation, et elle n'était pas brillante. La bataille avait commencé et elle avait déjà fait plusieurs morts.

(Chandakar, je vais avoir besoin de toi...)

(Pour éviter un bain de sang ? Tu plaisantes, j'espère. Je préfère rester confortablement ici à regarder...)

(… comment je vais me faire massacrer ? J'ai besoin de ton talent d'orateur et tu vas me le prêter, sinon, je ne t'appellerais plus que Chandy jusqu'à la fin des temps !)

(Oh bon ! marmonna la liche, agacée. Très bien, je vais essayer. Répète exactement ce que je vais te dire...)

Azra essaya de trouver une position un peu dominante pour se faire entendre. Son cœur était étreint d'une sourde angoisse. Il fallait que ça marche ! Sinon... sinon cette aventure prendrait fin bêtement et Oaxaca, sans parler de Tal'Raban l'Infâme, triompherait. La sensation qu'il avait depuis le début que le poids de tout un monde reposait sur ses épaules se fit écrasante mais, mobilisant tout son courage, qui relevait en fait surtout de l'instinct de survie, il étendit les bras et clama de sa voix la plus puissante :

« Arrêtez ! Hommes-pâles, gens de Fan-Ming... Arrêtez ! Que cesse le bain de sang, car ce combat n'a pas lieu d'être. Hommes-pâles bannis, vous voulez des richesses ? Rejoignez-nous, et vous en aurez plus que vous ne trouverez sur nos maigres dépouilles, et avec la gloire encore ! Si vous refusez, votre mort est inévitable car le fléau qui marche sur ce monde ne vous épargnera pas... »

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 11 Nov 2013 14:57 
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Le garçon d'écurie revint rapidement avec un cheval aussi noir que la nuit, il commençait déjà à se cabrer en arrivant devant la shaakt. Marla était certaine que de par ce tempérament, ce cheval allait la mener rapidement à sa destination. Elle sortit la carte qu'elle avait copiée quelques heures auparavant, s'assurant de la direction à prendre. Elle la remit dans les plis de son piwafwi et monta sur le cheval, elle attrapa les rennes et le lança au galop en lui criant dans les oreilles et en donnant un petit coup dans ses flancs.

Elle était maintenant la seule ombre défilant dans les plaines d'Aliénon par cette nuit noire, la seule tache sur la neige d'une blancheur immaculée. Elle voyait parfaitement ou elle allait, seulement savait-elle ou se trouvait le convoi de la princesse? Les traces étaient encore fraiches mais suivait-elle les bonnes? À mesure qu'elle s'éloignait de Fan-Ming, la neige lui tombait dessus, elle fronça les yeux, moyennement satisfaite de ce qui se jouait sous ses yeux. Elle fit arrêter son cheval, celui-ci émit un hennissement sentant sa cavalière en proie à une colère. Par réflexe, elle tapota l'encolure de la bête pour la calmer, cela avait l'air de marcher même si celui-ci grattait le sol de son sabot. La shaakt soupira faisant voleter son souffle qui se mêla à celui de sa monture par ce temps glacial.

Elle se retourna et vit que Fan-Ming disparaissait à l'horizon, elle ne savait pas depuis combien de temps encore elle chevauchait, mais trop peur par rapport à la distance que le convoi avait dû parcourir depuis leur départ. Elle se remit donc en route sollicitant une fois de plus sa monture et fila à travers la plaine enneigée. Jamais elle n'avait eu à traquer une proie, elle avait appris les bases de la traque et celle du camouflage comme toutes femelles shaakt, mais elle n'avait jamais mis ces cours en pratique. Les assassins de la maison étaient là pour éviter que celles-ci aient à le faire.

Surveillant les traces laissées dans la neige, la prêtresse s'assurait de ne pas dévier de sa trajectoire initiale. Suivre les traces de pas, l'herbe couchée, la chaleur de la pierre, une odeur dans le vent, une lumière au loin, les échos se répercutant dans le lointain, tout cela était un flot d'indices et de données à assimiler avant d'avoir un visuel sur une cible. Seulement plusieurs embûches étaient sur le chemin des traqueurs et ils devaient savoir quel chemin prendre entre le bon et le mauvais... Et quand ce genre de chose arriva quelque temps plus tard à Marla, elle comprit qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur sous peine de perdre du temps et de se retrouver perdu dans ce monde.

Les endroits ou la neige recouvraient les traces étaient irrégulières par rapport au reste de la plaine, le groupe se serait-il séparé? Ou alors ces traces étaient déjà là avant? Des paysans? Des éclaireurs? La shaakt arrêta sa monture et en descendit, veillant à garder les reines en main, elle tapota une fois de plus l'encolure de sa monture comme pour la féliciter. Les animaux sont tellement plus simples à manipuler. Elle se pencha sur les traces comme pour les examiner et de la neige tomba de sa tête. Marla pesta contre elle-même n'étant pas habitué à la traque. Elle s'ébroua faisant voltiger la neige et s'avança un peu plus loin suivant les traces. A priori des cavaliers étaient partis dans cette direction, mais pourquoi et surtout qui? Elle souffla sur la neige, celle-ci était bien tombée sur les traces rendant un examen plus poussé impossible.

Elle tapota une nouvelle fois l'équidé qui secoua la tête et remonta en selle. Elle allait suivre les plus grades traces, la logique des choses voudraient que les gardes restent près de la princesse pour la protéger en cas de danger donc plus de personnes, donc des traces plus larges. Seulement, elle n'avait plus aucun moyen de savoir ou elle était, les cieux d'Aliéanon étant surement sensiblement différent de ceux de Yuimen, elle n'avait aucun moyen de s'orienter, les étoiles n'étant pas les mêmes... Elle jeta quand même un coup d'œil vers les cieux et ne vit que la lente et silencieuse chute des flocons...Il neigeait, il était donc impossible de voir les cieux...

Elle jura concernant sa propre inexpérience dans les mondes ouverts et repartit au galop, suivant les traces les plus larges et priant pour que celle-ci reste visible le plus longtemps possible.

(Quarval-sharess, moi, Marla de la maison Maev'ar, fidèle servante et élue, vous implore de me mener vers le servant d'Oaxaca dans le but de conduire son âme en votre demeure, puissiez-vous lui faire prendre conscience de votre puissance comme vous l'avez fait avec moi.)

Marla se signa tout en guettant une réponse de la part de sa déesse bien-aimée ou de l'araignée qui se trouve dans sa gorge. L'arachnide ne bougeait pas, la sombre se demandait si celle-ci n'était pas morte depuis le temps, mais elle chassa cette pensée de son esprit, cette araignée était son gardien, elle s'assurait qu'elle ne fauterait pas, il était impossible que celle-ci soit morte où elle-même ne serait plus de ce monde.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 11 Nov 2013 20:18 
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Merové attaqua en force, mais peut etre un peu trop aveuglé par la colère et la confiance depuis sa dernière victime, il rata sa proie de près. Son adversaire eut la vitesse d'esquiver sans toutefois avoir celle de réussir à toucher l'ours qui passait. Un nouvel homme semblable aux autres apparut auprès des trois premiers a la petite différence qu'il dominait par son physique plus imposant. A sa vu, Rosie ne pouvait certainement pas douter de sa puissance et eut un mouvement de recul. De peur que Mérové le voit comme un défi de sa taille, elle le rappela à elle d'une voix sévère cachant une pointe de nervosité.

Alors que Mérové lui revint, non sans agacement s'ébouriffant pour réchauffer ses muscles en vu d'une nouvelle attaque, l'homme impressionnant expliqua ses intentions de pillage. Plus il parlait, plus les joues de la jeune femme s'empourpraient de colère.

" Les biens que vous voulez nous piller vous serons bien inutile lorsque votre monde sera engloutit par la guerre. Nous sommes en route pour vous sauver du chaos qui menace les terres sur lesquelles vous vivez. Nous, étrangés, risquons nos vies pour les vôtres."

Elle s'arrêta découragée de la situation, ayant soudainement l'impression qu'elle ne pourrait pas gagner un combat d'arme a arme contre eux. C'est à ce moment qu'Azra choisit de réapparaitre avec un discours de rassemblement et de fin du monde. En temps normal, Rosie aurait trouvé cette tentative bien noble, mais venant d'un homme qui venait de disparaitre sans mots, elle ne savait que penser. Quand le nécromancien se tut après un discours digne des histoires de guerre mais un peu étrange dans une conditions réelle, elle se mît en devoir de rajouter, le ton adoucis.

" S'il vous  plait, si vous ne voulez pas vous impliquez dans cette guerre et renforcer la défense, aidez nous au moins en ne nous faisant pas obstacle. La guerre est déjà assez dure, ne nous faites pas devoir combattre en plus ceux qu'on est là pour sauver."

elle eut un regard pour les cadavres qui jonchaient déjà le sol, tâchant la neige immaculé du sang de vies qui auraient dû être utiles a la sauvegarde de ce monde, plutôt qu'à ce petit combat égoïste. Elle soupira.


"C'est du gâchis."


Elle n'aimait pas la mort, elle n'aimait pas le sang qui impliquait la mort. S'en était a un point qu'à ce moment même, elle se demandait pourquoi elle avait choisit d'en faire sa vie. Était ce parce qu'elle croyait sa vie si misérable qu'elle jugeait plus utile de la risquer pour sauver celles qui en valait plus la peine? Voulait-elle se prouver qu'elle pouvait accomplir quelque chose de son existence? Ou bien, voulait-elle devenir une légende, un héros d'aventure? Elle savait très bien ce qu'elle faisait, mais ce qu'elle réalisait à l'instant, c'est qu'elle ne savait plus pourquoi elle le faisait. Si seulement ses hommes pouvaient baisser leurs armes, elle aurait moins l'impression de devoir faire le mal, pour accomplir le bien.

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Rosie Skufita
Une Coureuse des plaines semi-elfique accompagnée par l'ours Mérové
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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mar 12 Nov 2013 04:15 
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Alors que le petit chaperon rouge attendait sagement la réponse à sa question, son ours, point aussi patient attaqua méchamment le vilain brigand. Ce dernier, malgré la démence qui se lisait dans ses yeux drogués de Thir, fit un simple pas de côté pour esquiver. Il voulut à son tour frapper l'ours, mais il échoua lamentablement.

Alors que je comptais les hommes présents, évaluant qu'à nous quatre on pourrait les vaincre, il en arriva deux autres, et puis un troisième, aussi immense que Mérové. Ils étaient six, sans compter ceux qui devaient encore se terrer dans les fourrés.
L'immense colosse au crâne dégarni prit la parole et répondit à la question de Rosie. Notre nourriture, nos biens et nos montures, voilà ce qu'ils réclamaient, rien de moins. Nos vies, ils en avaient cure, mais ne se gêneraient pas de les prendre si nous refusions de leur céder nos possessions. Et comme pour nous prouver ses dires, il lança à nos pieds la tête tranchée du valeureux sergent. Un guerrier aguerri qui m'avait affirmé que ses soldats suffiraient pour surveiller le camp contre les mécréants. Sa tête gisait à présent à nos pieds, son sang se répandant sur le sol, rougissant la neige fraîchement tombée. Je détournai la tête de dégoût, la vue de liquide à l'odeur de fer m'avait toujours déplu.

Puis arrivant dont on ne sait où, Azra, l'homme aux visage creux, se précipita à l'entrée du camp, se jucha sur une petite proéminence, puis d'une voix forte, il réclama la trève, le silence et toute notre attention. Tout comme nous, il dut être témoin de la force meurtrière de ces hommes pâles. Azra n'avait pas tort, nos chances de survie seraient plus grandes si nous tentions de les raisonner plutôt que de les combattre. Il les enjoigna donc à se joindre à nous argumentant que le fléau que nous tentions de combattre les anéantirait à leur tour. Rosie prit alors la relève en leur précisant que la guerre sévissait dans leur monde et que nous étions les étrangers qui étaient venus pour les sauver.
Mes compagnons de route avaient faits leur possible pour convaincre ses hommes pâles de s'allier à nous, il était à présent à mon tour de tenter de les raisonner.

"Votre puissance est indéniable, cette homme s'avérait être un puissant soldat ! " dis-je en pointant du menton la tête tranchant du feu sergent.

" Vous ne réclamez que nourriture et biens, mais vous n'aurez plus rien à piller lorsque les puissantes troupes d'Oaxaca auront détruits tout Aliéanon. Le seul moyen pour vous de vous restaurer, de récupérer des biens et votre dignité, c'est de combattre à nos côtés. Aidez-nous à vous venir en aide !''

Le capitaine demeura muet, serrant la mâchoire sûrement pour contrôler sa colère, il venait de subir une énorme perte en la personne de Genkishi.

Tout en attendant le verdict de l'immense chauve, je jetai un coup d'oeil aux survivants du camp pour constater que la princesse, sa garde du corps et le petit sinari s'y trouvaient. Par contre, je ne vis point le citoyen d'Esseroth.

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Dernière édition par Mathis le Mer 13 Nov 2013 05:06, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mar 12 Nov 2013 12:35 
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Plaines Ynoriennes – Camp.

    Chihiro relâcha le sinari, en renâclant, et suivit Honoka lorsque celle-ci se dirigea vers la zone d’action où se trouvaient Hirotoshi et les autres, laissant Sirop seul près du feu de camp. La tension y était à son comble, et la première intervention de Rosie ne fit que renforcer cette impression, car le grand homme chauve sembla la prendre comme une menace. Il raffermit sa prise sur une énorme hache à double tranchants, son arme.

    Ce fut à cet instant qu’Azra arriva, et à sa suite un homme encapuchonné, le visage à moitié masqué. On en voyait, dans l’obscurité, que les yeux orangés et les balafres terribles.

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    Silencieux comme une ombre, il laissa le nécromancien parler. Lorsque celui-ci eut fini, le chauve barraqué se tourna vers l’encapuchonné, et beugla :

    « Karin, qu’est-ce que ? »

    Mais Rosie poursuivit le discours amorcé par Azra. Chacun l’écouta, et Mathis à son tour. Mais celui qui semblait être le chef de cette bande répondit d’un ton bourru :

    « La guerre ? J’la vois pas, votre guerre. Vos menaces, c’est du vent. Nous ne faisons partie d’aucune nation, car nulle cité ne nous reconnait comme étant sienne. Si la guerre débarque, nous n’aurons que le loisir de piller ces villes qui nous ont rejetés, et reprendre la place qui est la nôtre. »

    La princesse Honoka intervint, plaintive, mais stricte.

    « Je vous en conjure, écoutez-les. Ils sont la voie de la raison. »

    Cela ne sembla pas lui plaire, et il brandit sa hache devant lui.

    « J’ai aucune raison de vous écouter. On est plus puissants que vous, et si vous ne vous soumettez pas, on va vous massacrer ! Hommes Pâles, à moi ! »

    Le cri de ralliement ne… fonctionna pas vraiment. Car à part le gros chauve, les cinq hommes qui l’accompagnaient, et l’encapuchonné, nul ne vint. Et une voix sombre retentit dans la nuit, alors qu’arrivait Egregor, regard luisant de rouge. Rouge comme son bâton.

    « Ne soyez pas si sûr de votre pouvoir, sans-magie. Vous avez déjà perdu cette bataille. Soumettez-vous ! »

    Le chauve lorgna dans sa direction, nerveux, et Egregor expulsa une boule sombre qui explosa sur le sol, déversant des litres et des litres de sang aux pieds des bandits, les éclaboussant de gouttelettes carmin. Derrière la silhouette de l’Esserothéen, il y avait un grand nombre d’ombres, toutes allongées au sol, immobiles… mortes. Les bandits détournèrent le regard devant le fluide vital étalé de leurs comparses décédés. L’un d’eux s’écroula même au sol pour rejeter dans la neige tout ce que son estomac pouvait contenir.

    Mais le grand ne sembla pas plus impressionné que ça. Brandissant sa terrible hache, il commença à marcher d’un pas décidé vers Egregor… Jusqu’à être stoppé net dans son élan par l’homme encapuchonné qui, discrètement, s’était glissé dans son dos pour lui passer une dague menaçante sous la gorge.

    « Chook a tort. Il va déposer se hache, avant que l’homme ne l’égorge… »

    Les bandits lâchèrent tous leurs armes. Tous à l’exception de Chook, dont une vaine battait sur la tempe, d’énervement, de colère… IL semblait prêt à exploser. Le spectacle était quasiment irréel.


Plaines Ynoriennes – Route enneigée.

Jet de détection : réussite.

    Les traces, bien que noyées dans la neige fraîche qui tombait encore, étaient néanmoins discernables, et Marla n’eut aucun mal à les suivre. D’autant qu’il n’y avait pas trente mille chemins dans la région. Il se passa deux nouvelles heures de trajet avant qu’elle n’arrive en vue d’un feu de camp, cerné d’un campement.

[HRP : à toi de décrire ton approche du camp. Tu pourras tenir compte de ma prochaine mise-à-jour, si tu t’en approches, mais d’ici là, contente-toi de suivre la courte description que j’en ai faite : tu es encore assez loin, et la nuit n’aide pas à apercevoir ce qui s’y passe.]


[Marla : XP : 1 (post)
Azra : XP : 0,5 (post) + 1 (dénouement de la situation)
Mathis : XP : 0,5 (post) + 0,5 (intervention pertinente)
Rosie : Xp : 0,5 (post) + 0,5 (intervention pertinente)
Sirop : XP : 0,5 (post)]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mar 12 Nov 2013 16:25 
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Après plusieurs heures de chevauchée alternant le trot et le galop pour ménager un minimum sa monture, une odeur dans l'air attira son attention, quelque chose brulait dans le coin, la prêtresse ne peu déterminer la provenance de cette odeur tout de suite, mais elle fit marcher l'équidé pour qu'il fasse le moins de bruit possible. Lui aussi avait compris que le camp était proche et hennit dans le lointain. Marla jura à voix basse pour le faire taire et descendit de monture, retombant dans la neige dans un bruit sourd. Elle tira le cheval vers elle et celui-ci la suivit en secouant la tête.

Après quelques minutes de marche, elle vit le feu de camp entouré d'un campement. Elle se tassa sur elle-même et chercha un arbre proche pour y attacher son moyen de transport. Elle en trouva un sans problème et l'y attacha, elle retourna sur le premier point ou elle avait vu le feu et entreprit d'observer le camp à bonne distance. Malheureusement, à cause du feu de camp, sa vision nocturne lui était d'aucune utilité. Marla sortit l'arbalète qui était en bandoulière, vérifia que le carreau était toujours chargé et entreprit de ramper lentement en direction du camp.

La neige était froide, elle pouvait le ressentir à travers sa robe, son piwafwi l'ayant protégé du froid durant la chevauché. Tout en se déplaçant le plus silencieusement possible, la shaakt passa dans son esprit les personnes qui accompagnaient la princesse. Il y avait la femme à l'ours, son garde, l'envoyé d'Esseroth, celui qui ne se battait que pour se défendre, le semi-homme dont la peur était plus grande que lui, surement d'autres gardes aux couleurs ou à la mode de Fan-Ming et l'espion. Même si elle ne l'avait jamais vu, la shaakt savait déjà à pouvait ressembler sa cible, mais elle ne se doutait pas de ce qu'il se passait sur le campement.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mar 12 Nov 2013 19:31 
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L'homme voilé avait suivi Azra, et le dénommé Chook semblait furieux de voir le jeune homme libéré.

« Karin, qu’est-ce que ? »

Mais déjà, Rosie et Mathis ajoutaient leurs commentaires pour convaincre les brigands. Leur éloquence était moindre que celle de Chandakar, mais leurs paroles portèrent. Chook n'était pas convaincu, cependant, affirmant que la guerre ne pouvait qu'être bénéfique pour lui et sa bande.
Honoka parut alors et Azra eut un instant de faiblesse en la voyant s'approcher du bandit pour le convaincre. Ce dernier, borné au possible, brandit sa hache et le jeune homme aurait été incapable de réagir à temps sans l'intervention d'Egregor.
L'esserothien parut en déclarant d'une voix sombre que la bataille était déjà perdue pour les bandits. Il jeta une énorme sphère de sang au pieds de ses ennemis, et Azra réalisa avec un haut-le-cœur que c'était le sang de dizaines de victimes.
Il y a toujours bien un mérite qu'il fallait reconnaître à ce Chook : ce n'était pas un pleutre. Même alors que ses hommes hésitaient à le suivre, même face à une aussi terrible magie, il aurait attaqué sans l'intervention du dénommé Karin, l'homme voilé, qui lui glissa sa dague sous la gorge.

Azra hocha la tête et s'approcha, un peu secoué. Il lança un regard mauvais à Egregor :

« Aviez-vous besoin d'en tuer autant ? Ils auraient pu nous aider... »

Puis il se tourna vers Chook :

« La guerre est pourtant bien réelle. Mais ce que je vous dis, c'est que nous pourrions nous alliés. Que Fan-Ming pourrait vous employer. Un boulot de mercenaire, si la guerre n'existe pas, c'est de l'argent facile, non ? Vous n'avez rien à y perdre... Alors calmons-nous et négocions. Sinon, nous pourrons toujours nous contenter de discuter avec Karin, c'est de toute évidence quelqu'un de beaucoup plus raisonnable... »

D'un regard en coin, il vit Rendrak, toujours immobile à une petite dizaine de mètres, ce n'était pas le moment qu'il se dévoile. Bientôt. Mais pas tout de suite. Azra avait encore mal à la tête et il remerciait la nuit de cacher ses jambes tremblantes en contradictions avec sa voix ferme.
Sur les conseils de Chandakar, il conclut par un peu de flatterie :

« Vous êtes de toute évidence un grand guerrier. Comme j'en ai rarement vu... Nous avons vraiment besoin de gens comme vous. Et je suis sûr qu'il serait possible de vous payer à la hauteur de vos compétences, vous et vos hommes... »

Il avait parlé bien fort, encore une fois, pour être sûr que lesdits hommes l'entendent bien.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mer 13 Nov 2013 13:23 
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Ni moi, ni Rosie et pas davantage Azra ne réussîmes à convaincre le chef de ses renégats de se joindre à nous. Il ne crut pas un instant à cette guerre et jugeant qu'il était temps de mettre fin à cette discussion en nous massacrant, il appela ses troupes. Son cri demeura sans réponse, aucun homme pâle ne sortit de l'obscurité. Le seul être qui s'approcha du camp arborait une peau noire et des yeux rouges.

(Egregor, je le croyais mort ou en fuite )

Tout aussi calme et imbu de sa personne, le citoyen d'Esseroth s'approcha du rénégat et laissa tomber à ses pieds une énorme boule de sang. Dès qu'elle toucha le sol, la sphère s'effondra répondant une fois de plus sur la neige le liquide carmin si nécessaire à la vie. Mais cette fois, il ne s'agissait plus de gouttes, mais bien des dizaines de litres de sang. Impitoyable, Egregor avait retiré la vie à tous les bandits toujours camouflés dans l'obscurité.

Doté d'un impressionnant courage, le chef des bandits, armé de sa lourde hache s'avança vers Egregor. Il n'eut pourtant pas le temps d'être à la hauteur de son opposant qu'un autre individu, plus sournois, l'immobilisa par derrière, une lame sous la gorge. Ce dernier, le visage presqu'entièrement camouflé s'exprimant d'une étrange façon tenta de persuader le dénommé Chook de déposer les armes. Il faut avouer que ses arguments s'avéraient plutôt tranchants.

Une fois de plus, Azra prit la parole afin de calmer le jeu. Me sachant plein de charisme, je tentai également de calmer l'énorme combattant à la hache.


"Non, leur soumission n'est pas nécessaire. Et puis, son refus de nous aider est légitime. Il a été banni, rejeté et exclus et il devrait en plus venir en aide à un peuple qui les renie ? "


Je regardai alors l'intéressé bien en face.

"Si j'en avais le pouvoir, je vous promettrais de vous redonner des terres, de vous reconnaître comme citoyen en échanges des services rendus pendant cette guerre qui nous attends, mais je ne suis qu'un volontaire provenant de Yuimen, je n'ai aucune autorité sur Aliéanon."

Puis me tournant vers la princesse, je la pointai poliment du doigt tout en poursuivant.

"Cette dame par contre a le pouvoir de vous redonner cette place qui est la vôtre. En retour, vous devrez nous aider dans cette guerre qui sera désormais aussi la vôtre. Nous ne voulons pas de prisonniers, nous souhaitons des alliés ! "

La princesse me semblait une femme droite et juste, j'espérais qu'elle se rangerait à mon avis.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mer 13 Nov 2013 23:14 
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Le petit Hobbit n'eut cependant pas encore l'occasion de se servir de son arme puisque la voix d'Azra, qui semblait avoir des talents d'orateur incroyable en dépit de son apparence, retentit à travers le campement, faisant s’abattre un silence attentif sur ce dernier. À l'aide d'un discours digne du maire de Shory, le jeune homme s'était adressé aux bandits d'une voix forte pour faire en sorte qu'ils se joignent à eux dans leur lutte contre Oaxaca. Rosie et Mathis ajoutèrent eux-aussi leur arguments juste après lui.

Le Hobbit se rapprocha silencieusement de ces compagnons de voyage, se plaçant aussi loin possible de Chihiro et essaya de se concentrer sur ce qu'il se disait, sans grand succès...

Il était actuellement rongé par la honte et le remord.

Il en était à un tel point qu'il aurait préféré que la garde de la princesse l'égorge plutôt que de le laisser vivre après ce qu'il avait fait.

Une princesse, qu'il devait protéger au passage, venait de le voir se cacher lâchement dans la neige au lieu de faire quoi que ce soit d'autre de plus utile. Se cacher dans la neige ! Et il prétendait vouloir devenir un aventurier sans peur ?
Le Sinari serra les mâchoires et les poings en fixant le sol enneigé. Quel poltron il faisait...

Si encore la situation avait prit une tournure dramatique, sanglante, son acte de pure couardise aurait pu passer, mais là, le problème avait une bonne chance d'être réglé. En effet, si ce qui semblait être le chef des bandits, un mastoc de la carrure d'un Orque au visage dur, ne se laissa pas convaincre, ces subordonnés au contraire furent apparemment touchés par les dires des trois Yuimeniens.

La voix d'Egregor retentit alors, sombre, surgissant de nulle part, ces yeux rouge brillant dans le noir tel ceux d'un terrible prédateur.
Alors qu'il avait toute l'attention sur lui, il laissa tomber une grosse boule de liquide par terre.

Ne voulant pas trop savoir ce que pouvait bien être ce dit liquide, le discernant mal dans le noir mais s'en doutant bien tout de même, Sirop recula encore, voulant se faire le plus discret possible sans s'empêcher de penser à propos de l'homme au bâton :

(Quelle classe ce gars !)

Après quoi, Azra et Mathis continuèrent leur argumentation

Le petit Sinari voulait aider. Il voulait vraiment faire quelque chose d'utile pour changer. Il voulait, à lui seul, retourner la situation mais pour l'heure, sa confiance en lui détruite, il était convaincu que tout cela dépassait ces compétences, et de très loin. Et il n'avait pas tort. Jamais il ne réussirait à prendre la parole comme le faisait Mathis et Rosie, encore moins comme le faisait Azra, devant cette foule de brutes armées jusqu'aux dents.

Il était condamné à attendre que ces compagnons le sortent du pétrin sans rien faire.

Une question refit pour la centième fois, irruption dans son esprit : Pourquoi diable était-il venu ?

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Ven 15 Nov 2013 05:29 
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Les paroles de Rosie semblèrent énerver celui qui avait tout l’air du chef. Elle ne s’en fit pas vraiment car ses premiers mots n’étaient certainement pas une tentative de négociation, mais plutôt une sincère pensée. Elle se doutait que ses mots ne porterait pas vraiment, mais elle fut tout de même tristement surprise que même les discours plus harmonieux de ses compères ne résonnèrent pas les brutes, au contraire, le chef appela à son secours.

À son cris d’alerte, les muscles de Rosie se contractèrent violemment, ses pieds s’écartant davantage pour se donner une meilleure posture de défense, prête à défendre sa vie jusqu’à son dernier souffle. L’ours, alerté par les gestes de sa compagne repris une position d’attaque. Toutefois, rien ne vint. Quelques pas seulement brisèrent le silence de l’obscurité qui ne laissait passer que le miroitement de deux rubis. C’est Egregor qui fit son apparition, fier, droit…monstrueux.

« Ne soyez pas si sûr de votre pouvoir, sans-magie. Vous avez déjà perdu cette bataille. Soumettez-vous ! »

C’est à ce moment que Rosie assista à un cauchemar. Une boule de liquide sombres à l’odeur âcre explosa dans la neige avec le son le plus effroyable que la jeune femme fut donnée d’entendre. On pouvait même presque sentir la chaleur qui s’en dégageait. Terrifiée, elle claqua ses deux mains contre sa bouche pour retenir une exclamation d’horreur. Le cœur sur le bord des lèvres, elle n’osa plus bouger. Incapable de détourner le regard de la tâche chaude qui s’agrandissait dans la neige assoiffée, elle fermi les yeux le temps d’une respiration profonde.

(Pourquoi, pourquoi…)

Elle les rouvrit ne dégageant toutefois pas ses mains de son visage, mais dirigeant son regard nerveux vers les corps sans vie dispersés dans l’ombre de l’Esserothiéen. Leur sort était atroce. On ne pouvait souhaiter à personne de finir ainsi vidé de son sang. Il n’y avait rien de brave, rien d’honorable dans un combat de la sorte, pourtant la pauvre semi-elfe ignorait si elle devait vraiment en vouloir à Egregor pour autant. Même si ses techniques étaient sordides, il leur avait un peu sauvé la vie. Au nombre d’ombres qui gisaient dans la neige, elle se demandait bien comment elle aurait pu s’en sortir autrement. Se mordillant la lèvre inférieure, elle refusa d’adresser le moindre regard à Egregor, ne sachant pas encore si elle devait lui être reconnaissante ou bien le trouver ignoble.

Alors qu’elle se remettait de la vision d’horreur, le guerrier à la hache entreprit de venger les sien, mais fut rapidement arrêté par une lame froide glissant tendrement contre la peau de son cou. Rosie ne distingua pas vraiment les traits du nouvel arrivant, ce dernier étant encapuchonné en plus d’être voilé par la nuit. La seule chose dont elle était sûre c’est qu’elle ne l’avait encore jamais vu sur ce camp et encore moins entendu.

Azra et Mathis en profitèrent pour continuer à négocier avec le grand Chook toujours les mains bien serrées sur le manche de sa hache. La jeune femme jugea plus utile de laisser la parole aux deux hommes qui semblaient savoir plus qu’elle se qu’il fallait dire.

Personnellement, elle n’était pas tant de l’avis d’engager cet homme. Maintenant que sa petite troupe avait été décimée, l’intérêt d’une alliance avec lui n’avait plus autant de charmes. Elle ne repoussait pas le concept qu’un guerrier de plus pouvait faire la différence, surtout un homme de sa trempe, toutefois comment lui confiance. Quoi qu’il arrive, elle n’accordera jamais sa foi à un homme qui jure fidélité sous la pression d’un couteau. Que ne peut-on pas dire sous la menace pour se sauver la vie et que valent des promesses faites sous contrainte alors que ses hommes furent assassinés sordidement sous son nez. Il n’avait pas l’air du type qui mentirait pour se sauver la peau, mais peut-être pour tuer ceux qui le tienne.

Rosie décida alors qu’elle se dégageait de toute responsabilité envers le destin de ce fameux Chook, se sentant de toute façon impuissante face à la situation. Surtout que ce n’était pas l’un des leur qui tenait le guerrier en respect. Tout en écoutant d’une oreille, elle se recula pour laisser place aux orateurs du groupe, toujours prête au cas où on aurait besoin de ses bras. Elle en profita pour baisser sa garde, le poids de sa hache commençait à peser et tira un peu sur elle sa cape rouge pour se couvrir un peu plus du froid.

C’est là que la jeune semi-elfe eux un regard pour le petit Sirop non loin d’eux. Elle ne l’avait pas vu jusqu’alors et quelque part, même si elle n’avait pas pensé à lui depuis, était bien heureuse qu’il fut encore sur ses deux jambes.

Mérové, lui ne bougea pas d’un poil. De la bave dégoulinant de sa bouche entrouverte. Il lorgnait l’individu qui continuait à lui poser problème, celui qui tenait encore toujours trop solidement sa hache. Lorsque Mathis fini son tour de parole, il se permit de prendre le sien et de laisser échapper un grognement fort, mais très bref signifiant son impatience. Il ne semblait pas trouver que la situation se réglait assez vite. Ses dents commençaient à lui sécher dans la gueule et cela ne lui plaisait guère. Si l’homme ne décidait pas vite de son destin, l’ours se fera un plaisir de choisir à sa place.

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 18 Nov 2013 14:31 
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Plaines Ynoriennes – Camp.

    Sous la menace de mort du dénommé Karin, Chook sembla y réfléchir à deux fois, et contrôla sa haine le temps d’écouter les paroles du nécromancien et du chasseur de primes, contradictoires dans leur contenu, mais allant dans le même sens. Aux paroles de Mathis, la Princesse Honoka sembla subitement surprise et paniquée, levant une main comme pour intervenir, mais ne prenant finalement pas la parole. Egregor, lui, avait jeté un regard courroucé vers Azra.

    « C’était leur vie ou la mienne. Voyez ce qu’ils ont fait à vos petits soldats de Fan-Ming, ces soi-disant valeureux guerriers que vous voudriez enrôler. Quelle aide pourrions-nous attendre de parjures et de violents ? »

    Puis, vers Mathis.

    « Par les mots, l’or ou la terre, acheter des traîtres est par trop naïf. Ils ont bafoué leur honneur une fois, pourquoi se tiendraient-ils désormais à un nouveau serment, bâti sous la menace d’une mort imminente ? »

    Il lorgna Chook et sa hache, et lança une ultime provocation…

    « Ils ne valent rien, et ne méritent que la mort… »

    C’en fut assez pour le guerrier à la hache, qui rugit de haine en tentant de se débarrasser de Karin… Mais la lame de l’encapuchonné était acérée, et les chairs de sa gorge se déchirèrent alors qu’il recouvrait sa liberté. Emporté par sa colère, il fit quelques pas vers Egregor, hache levée… Mais le sang s’écoulait en flots drus de sa gorge ouverte, et il ne fit que s’effondrer aux pieds de l’Esserothéen, sans que celui-ci ait esquissé le moindre geste défensif.

    Karin, lame rougie, se retourna vers le groupe.

    « Terres et or, l’homme accepte de suivre ce groupe à la guerre. »

    Les derniers survivants, penauds, se rangèrent derrière lui. Ce fut à cet instant que Marla arriva à portée du camp, cachée dans l’obscurité, silencieuse comme une ombre…

[Marla : XP : 0,5 (post)
Azra : XP : 0,5 (post) + 0,5 (intervention)
Mathis : Xp : 0,5 (post) + 0,5 (intervention)
Rosie : XP : 0,5 (post)
Sirop : XP : 0,5 (post)]

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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Lun 18 Nov 2013 17:33 
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Mathis continua à argumenter lui aussi, et pendant un instant, il sembla que le bandit allait se rallier à leur cause. Mais Egregor, affirmant n'avoir tué ces gens que pour sauver sa vie, précisa qu'il n'avait aucune confiance et préférait tous les tuer. Chook se précipita avec un hurlement de rage... et tomba raide mort. Tué par Karin.
Azra resta un instant silencieux, choqué. Trop d’événements, de violence... L'adrénaline commençait à retomber et il se sentait perdu. Un autre monde en pleine guerre n'était pas un lieu idéal pour un adolescent en pleine croissance ! Fût-il surdoué et environné d'une pléthore d'entitée surnaturelle !

(Que... que puis-je faire ?)

(Tu ne pouvais rien faire.) le rassura Arek.

(Phaïtos les accueillera-t-il ?)

(Je ne ressens pas son pouvoir ici... Mais tu peux tout de même essayer de prier... répète ce que je vais te dire. Si ça n’apaise pas leur âme, ça apaisera au moins la tienne...)


Le jeune homme s'approcha comme un automate, la main tendue vers le cadavre en un geste comme s'il cueillait une fleure pour la laisser ensuite s'envoler vers le ciel. Il répéta mécaniquement d'une voix à peine perceptible :

« Gens de Yuimen, gens d'Aliaénon, volez sur les ailes du corbeau vers un repos bien mérité. Vos fautes seront pardonnées. »

La voix d'Arek était douce et calme, et il se sentit un peu plus léger.

(Est-ce vraiment une prière à Phaïtos ? Je n'en avais jamais entendu de tels...)

(C'est une prière que faisaient les serviteurs des lords nécromants quand ils estimaient des morts injustes.)

(Tu ne t'arrêteras pas avant que je sois devenu un de ces... lords, hein ? Je n'ai pas mon mot à dire.)

Elle ne répondit pas, mais il sentit sa compassion rayonner doucement en lui.
Reprenant ses esprits, il regarda autour de lui. L'homme en noir affirmait être prêt à les aider, la petite bande de survivants se regroupant autour de lui.

« Merci, Karin. J'ignore jusqu'où je peux te faire confiance, mais deux fois je te dois une fière chandelle... Je suis donc heureux que tu sois avec nous. »

Il se tourna vers les autres :

« J'ai été assommé en allant attacher Ombos. Mais Karin ici présent n'a pas fait trop d'histoire pour me délivrer. Je pense que nous pouvons discuter avec lui... »

Puis il se tourna vers Egregor et un regain de colère monta en lui :

« Quant à vous, votre arrogance n'égale que la confiance immodérée que vous avez dans vos pouvoirs. N'oubliez pas que vous n'êtes pas invincible. Face aux armées d'Omyre, vos tours de passe-passe seront insuffisants si vous êtes seuls. Vous avez eu la sagesse de nous appeler, accepter au moins d'écouter nos conseils. »

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Plaines Ynoriennes
MessagePosté: Mer 20 Nov 2013 05:03 
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Faible, cet Egregor ou plutôt cet "Aigre gore" n'était qu'un faible d'esprit dont la seule solution envisageable pour lui semblait résider à la manipulation du liquide carmin qui nous donnait la vie. Incapable de faire preuve de largeur d'esprit, de dialogue, l'aptitude de communiquer lui manquait gravement. Si ce n'était des autres citoyens d'Esseroth, des autres peuples d'Aliéanon, de la séduisante Honoka, je n'aurais pas lever le petit doigt. Plus je côtoyais cet être égoïste imbu de lui-même, moins j'appréciais sa présence à nos côtés. Il s'avérait à être plus une nuisance qu'un guide, tuant tous les êtres humains qui entravaient son chemin.

Ne partageant pas notre idée de rallier les renégats à notre cause, le grand prétentieux, aux cheveux trop frisés et aux yeux saignants, provoqua volontairement le dénommé Chook en lui lançant son venin au visage, l'insultant, le traitant de moins que rien. Son discours malgré tout habile obtint la réaction prévue. Le chef des bandits rugit de rage, mais ne put faire malheureusement que quelques pas en direction d'Egregor. La lame bien affûtée, placée sous sa gorge, découpa sa dure chair de malfrat. L'homme encapuchonné avait exécuté ses menaces. À ma grande surprise, Azra se recueilla près du mort et recommanda aux dieux la paix de l'âme du défunt.

Cet assassin répondant au nom de Karin, celui-là même qui avait sauvé la vie d'Azra et retiré celle de Chook, accepta de nous suivre sous promesse de terre et or. Le reste de la bande, apparemment effrayée se rallia derrière son nouveau chef.

Prenant un air fier, je me tournai vers Egregor :

"La naïveté s'avère peut-être la qualité qui nous sauvera tous."
Puis m'adressant à tous, je poursuivis:

" Rosie a eu raison lorsqu'elle a parlé de gâchis. Cessons de tuer, sans réfléchir. Cessez donc de vous tuer entre vous. La troupe d'Oxaca est déjà assez puissante, ne lui facilitez pas la tâche. "

Mon discours fut bref. J'étais à la fois épuisé et écoeuré. La guerre ne faisait que commencer et je sentais que nous allions la perdre. La grande Oaxaca n'avait probablement pas choisi Aliéanon par hasard. Elle devait savoir qu'aucune unité existait dans ce monde et qu'il serait facile de l'envahir pour ensuite atteindre Yuimen. Mais c'était compter sans nous, une petite troupe d'aventurier rempli d'espoir et de bonnes volontés.

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Dernière édition par Mathis le Dim 24 Nov 2013 21:52, édité 1 fois.

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