Une fois sorti de la grotte, Artiel s’approche de moi et me remercie de l’avoir sauvé de l’avalanche, mais dans sa chance, il a eu de la malchance car il semblerait qu’il se soit blessé à l’épaule. Il me tend son bras et je lui réponds en lui prenant.
(
Je ne sais pas, mais j’espère qu’il tiendra le coup à mes côtés. Les gens ont tendance à souffrir ou à mourir quand ils sont un peu trop près. Pas surprenant, vu que tu attires toute la merde des bas fonds à toi comme la bouse attire les mouches. Après il a bien voulu te suivre donc il assume. Vivre ou mourir voilà à quoi se résume la vie. Tu n’y peux rien Daio, quand on désire faire de grandes choses cela implique bien souvent des dégâts collatéraux. De plus, tu utilises ton corps et tes techniques bien souvent pour les protéger des attaques. Tu ne peux pas non plus réussir à chaque fois. )
Ils ont malheureusement raison tous les deux. Le monde est parfois trop cruel pour ceux qui désirent changer le monde. Je monte sur mon destrier puis aide Artiel à faire de même. Je reste relativement pensif, nous suivons les nains à travers le dédale de sentiers vers Darhàm. Nous croisons un bataillon complet de garzoks qui a été décimé par l’avalanche. Il s’agit donc d’une arme d’une puissance incroyable. Rien ne peut contrer la nature.
Le parcours me parait long, mais nous n’avons pas eu une seule surprise supplémentaire. J’espère retrouver des têtes connues à Dahràm voir même mon navire qui pourrait nous être d’une grande aide. Les nains nous proposent de nous arrêter, je ne veux pas. Je préfère continuer, je conseille à Artiel de dormir même si cela n’est pas évident sur un cheval. Je lui donne donc une corde que je viens de passer autour de ma taille pour qu’il puisse s’attacher.
Le jour succède à la nuit et rien de particulier pour l’instant. Je fixe le soleil qui vient réchauffer ma peau et surtout m’éblouir. Je reste silencieux quand soudain dans ma tête j’entends une voix qui résonne. Il ne s’agit pas de celle de Jack ou Michel, mais celle de Cramoisie. Je me plonge mentalement dans ma tête, je fais entièrement confiance à Xéolian.
((J’aperçois Jack derrière des tambours et de cymbales, alors que Michel a sa hache qui a un manche qui s’est rallongé avec des cordes dessus. Cramoisie baisse la tête puis la relève pour me regarder avec des yeux de braise. Mes doubles commencent à utiliser leurs instruments puis la poupée se met à chanter :
Nous avons vu l'écriture sur le mur
Quand les païens au dessus de nous
Tourmenté, nous, ressentons encore l'appel
Vous venez de nous faire tombé
Vous portez le sceptre, vous volez la couronne
Le temps passé sur le trône arrive à son terme
Parce'que les saisons changes mais nous restons les mêmes
L'incident fait que le vent glacé nous brûle comme une flamme
Cœur en feu, cœur en feu
brulant, brulant avec désir
Cœur en feu, cœur en feu
Brulant, brulant avec désir
Cœur en feu, cœur en feu
Brulant, brulant avec désir
Brulant pour l'acier
Cœur en feu
Nous tenons nos bannière rebelle pleines d’orgueil
De couleurs pourpre et du signe du marteau
Cœur en feu, cœur en feu
brûlant, brûlant avec désir
Cœur en feu, cœur en feu
Brulant, brulant avec désir
Cœur en feu, cœur en feu
Brulant, brulant avec désire
Brûlant pour l'acier
Cœur en feu, cœur en feu...
Cœur en feu, cœur en feu
Brûlant, brûlant avec désir...
Je les regarde interloqué, je ne comprends pas pourquoi ils se sont mis à faire ça. Une chose est sûr, c’est que Jack s’est déchaîné sur les tambours comme un enfant et Michel est en total transpiration tellement il s’est défoulé sur son luth étrange. Je préfère ne rien dire et repartir dans le monde réel.)))
Ils ont décidés de péter une roue dans leur tête ou quoi. Je ne sais pas trop ce qu’ils ont fait, mais musicalement parlant c’était comme qui dirait original. La nuit tombe, j’ai dû m’absenter un bon moment. Cette fois nous nous arrêtons pour nous reposer. Dahràm est visible.
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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée