Au détour d'une ruelle, tu es soudain interpellé par un jeune fille naine :



Dans une main, elle tient un marteau qui doit être fort léger si tu te fies à sa manière de le porter; dans l'autre un foulard argenté. Au cou, elle porte un collier en argent muni de trois pierres.



Elle te fixe droit dans les yeux et, sans préambule :

"Enfile ce collier, et tout de suite !"

Je me retrouve dans les rues de Mertar maintenant. Je déambule tranquillement en tenant dans une main les rennes de Xéolian. De temps en temps, il me donne des coups de tête afin que je lui caresse l’encolure. Les marques d’affections, que je pourrais lui offrir à l’instant, sont particulièrement difficiles étant donné que je porte les affaires pour mes doubles.

Hé les gars, il serait bien que vous apparaissiez pour prendre votre équipement non ?

Je finis à peine ma phrase, que je vois deux mains sortir de mon torse. J’écarquille les yeux tellement je trouve cette situation troublante. Les doigts se posent sur le matériel et ce dernier disparait comme enchantement, mon bras est à nouveau libre. Je lève ma main et remue les doigts en fixant les ongles comme si celle-ci venait d’apparaître.

(Pourquoi vous ne m’avez jamais dit que vous pouviez faire ça ?

C’est plus drôle)

Le pire dans leur réponse, c’est qu’ils la font ensemble. Il y a quand même des jours, qu’il est difficile de supporter deux autres personnalités en soi.

Pendant que je réfléchis, une naine se place devant moi en m’interpellant. Une chose est sûr, c’est qu’il s’agit bien d’une femelle, vu la poitrine proéminente qu’elle possède. Elle est habillée d’un simple soutien-gorge en cuir marron, un collier en argent agrémenté de trois pierres et d’un pantalon extrêmement court, car il dissimule à peine ses parties intimes. Elle porte des chaussettes arrivant jusque mi-cuisse et des chaussures avec des étoiles dessus ainsi que des petites ailes.

( Il s’agit d’une gamine pour porter des vêtements pareil même si…)

En effet, elle possède un imposant marteau qu’elle semble porter avec aisance. Il est quand même intriguant de voir tant de force dans un si petit être. Il y a quelque chose qui cloche chez cette naine, premièrement elle est jeune et très féminine, ensuite elle est habillé comme une trainée mais semble être une combattante.

Elle me fixe dans les yeux et me dit en tendant sa main droite qui tient un foulard en argent qui contient un collier comme le sien :

« Enfile ce collier, et tout de suite ! »

Je regarde attentivement le collier, qui pour tout dire est finement travaillé. L’argent est un métal très difficile à travailler, il n’a pas l’élasticité d’autres métaux. Il y a donc trois pierres à l’intérieur une rouge au centre, une bleue à droite et une jaune à gauche.

Je me mets à rire et regarde la petite chose qui vient de m’agresser verbalement pour lui répondre :

« Je crois que tu viens de te tromper de méthode pour me parler. Je ne mettrais jamais un objet qu’un ou une inconnue me donne dans la rue. J’ai vécu trop d’expériences pour me laisser avoir comme ça. Je te conseille aussi de ne pas continuer à me parler de cette manière. Pourquoi veux-tu m'offrir un collier? »

(Tue là bordel de merde, elle ose t’agresser verbalement et puis quoi encore.

Je suis content que tu te sois comporté aussi calmement Daio.

Elle nous attaque et on doit lui dire merci et lui obéir ? Cette trainée mérite juste à ce qu’on lui rappelle sa place tout de suite et maintenant.)

Jack s’emporte comme d’habitude, mais sa méfiance est grande.

"Ce collier doit être remis à un puissant. Tu es puissant. Donc tu prends ce collier et tu le mets à ton cou. Et tu discutes pas."

Cette petite a manifestement un caractère bien trempé.

La petite ne se déstabilise pas pour le moins du monde, j’en suis même surpris, mais je ne dois pas oublier que je suis chez les nains et que rien ne les arrête. Elle me dit que le collier est destiné à un puissant et que j’en suis un. La définition de ce mot est subjective étant donné que je rencontre des personnes qui sont de mon niveau de force assez régulièrement. Puis sa phrase a quelque chose qui me dérange, le terme « ce collier » veut dire que l’on a remis l’objet afin qu’elle trouve quelqu’un de ma trempe.

(De toute façon le puissant c’est moi dans l’histoire, il devrait me revenir.

Sans moi tu n’existerais pas alors tu pourrais te la fermer rapidement, sinon je pense que je pourrais trouver une solution pour mettre à terme à notre collaboration.

Il faudrait que tu te tues pour ça, tu seras stupide de te suicider.

Il me suffirait de consommer énormément de fluides de lumière pour te réduire au silence.

Je convertis la magie de Gaïa en celle de Thimoros pauvre crétin. Tu ne pourras jamais te séparer de moi. Je suis toi et tu es moi, je suis ton côté classe et puissant. Pas comme l’autre pute qui crois que tout est beau et tout est gentil.)

Michel ne semble pas vouloir répondre quand soudain je l’entends hurler qu’il serait temps que nous nous taisions et nous nous concentrions sur la gamine.Je n’aime pas trop que l’on m’agresse verbalement alors que je reste calme et poli. Je ne vais pas non plus lever la main sur une enfant même si elle est loin d’être aussi fragile qu’elle le semble. Je prends une inspiration afin de rester concentrer. Je lui réponds :

« Ecoute ma petite, je suis honoré que tu me considères comme un puissant. Je suis prêt à prendre ce collier et à le mettre à condition que tu répondes à ces questions. Qui t’as demandé de me remettre ce collier ? Qu’a-t-il de spécial ? Car je serais surpris qu’il n’ait rien de particulier. Enfin est-ce que Xéolian pourrait venir avec moi ?»

Je prends le collier dans les mains et le fais tourner dans tous les sens possible et imaginable. Il n’a rien de spécial à première vue et je ne ressens strictement rien non plus. Je ne suis pas capable de dire à quoi il pourrait servir, je serais tout de même surpris qu’il ne serve que de décoration. Je fixe la gamine droit dans les yeux en attendant sa réponse.

Tu n'as pas vraiment le temps de le tourner dans tous les sens, que tu rends directement compte qu'il y a quelque chose de louche... Et Jack autant que Michel sentent la menace. En effet, à peine tes doigts d'elfe ont-il frôler le métal que celui-ci réagit et te donne l'impression de se fondre littéralement dans ta peau. De devenir ta peau en fait...

Tu ressens alors le besoin physique de porter le collier à ton cou, de le coller contre ta peau. Ta conscience te dit de ne surtout pas le faire, tes doubles réagissent eux aussi, mais le besoin se fera de plus en plus en pressant à chaque seconde...

C'est à ce moment-là, où tu t'aperçois que le collier n'a pas de chaîne, ou d'attache... il s'agit d'une simple plaque de métal...

Trop focalisé sur le collier, tu ne vois pas la naine qui vient de sauter sur une caisse pour jaillir derrière toi.

ps : ne donne JAMAIS les résultats de tes actions pour la suite...




@Araknor :

Tu es soudain agressé, physiquement, par une jeune naine tandis que tu longes une ruelle. Elle te saute dessus et te plaque au sol, littéralement. Malgré son jeune âge (13/14 ans humain), tu sens directement qu'elle est nettement plus puissante que toi... Par le simple fait qu'elle te tient au sol juste avec ses jambes sur ton torse et une main sur ton cou.

Soudain je ressens quelque chose émaner du morceau de métal, en fait cela c’est déclencher directement quand je suis entré en contact avec le collier. A cet instant Jack et Michel me hurlent de jeter l’objet loin de moi, mais je le fixe avec avidité, il me donne l’impression de fondre sur ma peau, en fait non, il vient recouvrir cette dernier comme pour devenir une armure des plus proches du corps.

Mes doubles et ma conscience me hurlent de l’envoyer le plus loin possible, mais je ressens le besoin de le mettre autour de mon cou, là où il sera du plus belle effet. Je secoue la tête pour essayer de chasser l’idée de le mettre. L’envie se fait de plus en plus pressante, elle en devient même étouffante, oppressante. Je dois le mettre immédiatement.

(Arrête pauvre fou. Ne mets surtout pas ce collier, il est rempli de quelque chose de dangereux, de terriblement dangereux, bien plus que moi.

Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour éviter le pire Jack.)

Mes doubles apparaissent autour de moi et me saisissent chacun un bras. Je contracte mes muscles le plus fort possible pour continuer ce que je voulais faire et surtout pour m’éviter de mourir. Je regarde Michel, qui a des yeux remplis de tristesse. Il semble me parler, mais je n’entends rien comme si j’étais sourd. Je vois ses mains se serrer de plus en plus sur mes boucliers de bras. De l’autre côté, il y a Jack qui a les yeux de la folie furieuse, il a peur. Pour une fois quelque chose semble lui faire peur. Il me fixe et je peux voir les flammes de la rage brûler en lui. Les deux forces tellement sur mes bras, que je tombe à genoux.

J’ai l’étrange sensation que la mort me guette si je ne le mets pas. Quand soudain quelque chose me bloque, le collier n’a pas de chaîne ou d’attache afin que je puisse le mettre. Je pousse un hurlement bestial :

Je veux le mettre

Artiel cherchait frénétiquement dans sa mémoire les causes de ses émotions, contradictoires, qu'il ressentait en son être intérieur. La simple vue du Shaakt le troublait bien plus que tout ce qu'il avait vécu depuis son réveil. Il ne prêtait plus aucune attention à la scène se déroulant devant ses yeux, si bien qu'il ne vit pas le petit être bondir dans sa direction.

( ATTENTION PRINCE !! )

Sortant brusquement de ses pensés troublées, il n'eut pas le temps de réagir à la terrible charge de la Naine. La violence du choc le fit basculer en arrière et sous l'impact du sol, lui écrasa le haut du dos et l'arrière du crâne sur les pavés. Il ne put sentir immédiatement, sous les effets secondaires du heurt, les genoux lui bloquant le buste et la main entourant sa gorge.

(Reprends toi ! )

Et pourtant, il ne pouvait pas se reprendre. Au delà de la violence de la collision et d'être dans un état d'altération profond, c'était la première fois que quelqu'un l'attaquait par surprise. Etre digne, respectueux et majestueux, le prince se sentait en cet instant profondément blessé dans son amour propre. Jamais personne ne l'avait maîtrisé de la sorte en un seul mouvement frénétique, une charge digne d'une armée de créatures titanesques.

Sa capuche avait été éjecté lors du contact avec la roche, montrant son visage et sa chevelure dans son ensemble. Ses yeux fixaient en profondeur ceux de la naine, remplis d'incompréhensions et d'interrogations. Il ne tenta pourtant aucun geste pour se défendre de cette mauvaise situation, et sut à la force prodigieuse de l'être qu'il ne pouvait de toute façon, rien y faire. Il reprit en partie ses esprits et dû forcer sur sa gorge lacérée pour produire des sons, formant une phrase:

« Qu.. est-c...e.. qu..e .. cela ? »

@Daio : L'emprise du collier est telle que tes doubles et donc toi par la même occasion, vous vous épuisez à vouloir lui résister (-4PV) et finalement vous cédez. Tes bras rejoignent ton cou où le collier, non sans une légère douleur (-2PV) vient s'incruster dans ta chair et dans ta peau.

Tu te retrouves légèrement essoufflé, certes, mais surtout emprunt d'une puissance nouvelle. Aucune trace néfaste ne se manifeste... pour l'instant.


(((collier ajouté à ta fiche)))

@Araknor : La petite semble satisfaite que tu te laisses faire et te répond simplement :

"T'en fais pas. Je vais pas t'écraser comme une mouche, t'es trop gros pour ça. Tu prends ce collier et je te relâche, ça te va ?"

Disant cela, elle a déposé son marteau à quelques centimètres de ta tête et sortit un foulard argenté dedans duquel elle dévoile un bijou :



Sans chaîne...

Je ressens une grande fatigue, la lutte contre l’envie et la volonté que peut avoir sur un objet sur mon être. Soudain Jack et Michel ressentent eux aussi le besoin de mettre le collier, ils s’éloignement de moi puis disparaissent et me laisse le poser contre la peau de mon cou.


Une étrange sensation m’envahi, la peau qui est entré en contact avec le morceau de métal donne l’impression d’avoir brûlé légèrement. Une petite odeur de cochon grillé s’en dégage. Juste après, je me sens empreint d’une puissance que je ne connaissais pas. Il n’y a pas de mal dans cet objet. Je me tourne pour chercher la naine qui n’était plus devant moi.

Je la vois à cheval sur un homme et je lui dis :

« Pourquoi je me sens encore plus puissant qu’avant grâce à ce collier ? »

Le regard planté dans celui de la naine, Artiel entendait un bruit de lutte non loin, suivi d'un cri puissant résonnant sur les parois. Il ne put cependant, y faire réellement attention au vu de la situation dans laquelle il était plongé. La pression sur sa gorge s'atténuait lentement jusqu'à ne plus exister, soulageant ses maux.

( Tu vas bien ? !)
( Mais quel diable l'a piquée ? !! )
( Je ne sais pas, je ressens quelque chose d'étrange.. méfie-toi ! )

Leur conversation fût interrompue lorsqu'elle s'adressa au prince. Cette dernière, en jouant au chantage, promettait de le libérer s'il acceptait un collier. Sans même réfléchir, les mots filèrent de sa bouche à son intention:

« Ce n'est pas ainsi qu'on traite un gentilhomme ! Je serai plus à même d'accepter votre présent si vous me laissiez me relever dans une position convenable ! »

(Non Prince ! Ne l'acceptes pas, il y a quelque chose d'étrange avec ce collier ! J'ai vu ce qu'il est arrivé au Shaakt derrière, le collier l'a possédé ! )
( Je ne peux pas refuser un tel présent, si je ne le prends pas, cette petite va certainement vouloir se battre. Je n'en ai réellement pas envie.. Je peux le prendre dans le foulard, sans le toucher directement non ?)
( Ne le prends pas du tout ! )
( Tu es exaspérante tu sais ?... )

La petite s'écarte, s'installant sur les jambes d'Artiël, pour l'empêcher malgré tout de partir. Elle prend le temps de répondre au Shaak :

"C'est ça son pouvoir, espèce de bouloum. Il rend plus fort."

Puis elle se tourne vers le prince, toujours au sol :

"Tu peux t'asseoir maintenant. Tu le prends le collier ? Comme ça, moi j'ai finis et toi t'es plus puissant. Et t'en as bien besoin. C'est pas l'autre bouloum que j'aurais pu plaquer comme ça au sol."

La naine se replace sur les jambes de l’homme afin de l’empêcher de se sauver si l’envie lui prenait. Elle me répond encore d’une façon agressive, elle en vient même à m’insulter de bouloum. J’entends la voix de Jack hurler des jurons que je n’oserais même pas prononcer, mais une grande question me vient à l’esprit :

« Qu’est-ce qu’un bouloum ? »

Je fais un mouvement de la main rapide pour me chasser cette question stupide de la tête. Le collier me rend donc plus fort, je ne vais pas m’en plaindre, j’ai toujours cherché à devenir plus fort pour défendre mon peuple ou plutôt le sauver de l’oppression.

La naine dit à l’humain de prendre le collier pour qu’il devienne plus puissant et qu’ainsi elle en aura fini de son côté. Je m’approche de lui et m’agenouille à ses côtés pour lui dire :

« Bonjour, je trouve que tu es dans une posture difficile pour le moment. Je te conseille de mettre ce collier, j’ai traversé le monde de Nirtim de Kendra Kar à Caïx Imoros en passant par Oranan et bien d’autre. C’est la première fois que j’obtiens un artefact aussi puissant, je pense que nous nous devons tous d’être puissant afin de pouvoir arriver à notre destiné. »

Je regarde la naine avec des yeux brûlants de mille feux, je sens même Jack utiliser son pouvoir pour insuffler la peur en elle. Je lui dis :

« Laisse le maintenant, je vais m’occuper de lui. »

J’espère juste que le pouvoir de Jack fonctionne toujours.

Jet de résistance au pouvoir de Jack : échec pour la petite; échec pour Artiël

@Daio : La petite réagit automatiquement à l'utilisation du pouvoir de Jack. Mais la peur engendre souvent la colère.

Elle se redresse alors de tout son mètre et prend son marteau à deux mains, oubliant par la même occasion un Artiël toujours au sol et trop terrorisé pour bouger de toute façon.

"Arrête de suite. Tu te prends pour qui pour oser me défier ainsi ? Tu n'es rien !"

La voix de la petite n'a rien de commun avec tout ce que tu as entendu de sa bouche. Sa voix est devenue grave et si la peur perce légèrement dans le timbre, elle dégage malgré tout une forme d'assurance peu naturelle.


@Artiël : Tu es aussi touché donc par le pouvoir de Daïo. Celui-ci t'insuffle une peur assez proche de la terreur, te clouant littéralement au sol.

La naine semble être sous l’emprise du pouvoir de Jack, mais malheureusement pour moi, l’effet escompté ne fut pas au rendez-vous. Elle se redresse devant moi et se saisit de son marteau avec ses deux mains. Je peux lire la colère dans ses yeux, j’aurais dû me douter que la peur engendrait logiquement de la haine chez les nains.

Elle parle d’une manière étrange, ses paroles n’ont pas les même intonations que tout à l’heure. Elle insinue que je ne suis rien, elle a un regain d’assurance en elle alors qu’elle est sous l’influence de Jack, de sa terreur. Je dégaine mes lames dans l’hypothétique cas où elle tenterait de m’attaquer. Quelque chose me dit que je ne pourrais pas rivaliser longtemps face à elle.

L’humain semble rester tétanisé au sol, je ne dois pas non plus le mettre en danger. Je dis à la naine :

« Je rengaine mes lames et j’arrête mes âneries tout de suite. On se calme d’accord. »

Je recule de deux pas et rengaine mes lames.

(Jack arrête d’utiliser ton pouvoir. Sur elle, cela n’a pas eu l’effet que j’espère et sur l’humain il est complètement terrorisé.

Ok, mais il y a quelque chose de pas normal chez elle. Elle a trop confiance en elle puis il y a ce changement de voix.

Je suis d’accord Daio, il y a quelque chose qui cloche. J’ai l’impression que nous partons encore une fois dans une folie comme Verloa.)

Je ne quitte pas du regard la naine, je reste méfiant. Puis je hurle à l'humain :

"Mets ce putain de collier et tu ne ressentiras plus cette peur."

Lorsque le petit être fut interpellé par l'individu à peau sombre, elle se redressa sur mes jambes en ôtant sa main de mon cou. Je ne fis pas attention à leur échange, car en portant une main derrière mon crâne douloureux, je remarquais des tâches de sang sur celle-ci. Ce n'était pas étonnant, vu la violence avec laquelle ma tête avait heurté la pierre.

( Elle ne m'a pas loupée.)

La Naine en fixant à nouveau son regard dans le mien, m'autorisait à m'asseoir à condition de prendre son collier. Je pus remarquer à cet instant qu'elle en portait également un et lorsque je voulus lui poser quelques questions à ce sujet, je fus interrompus par le second être qui s'agenouilla à côté de ma personne.

Il portait également le même collier que l'autre et se mit à partir dans des explications de voyages, de puissance et de destiné. Les deux derniers sujets ne retinrent pas mon attention par le peu d'intérêt qu'ils représentaient à mes yeux. Je reconnus Kendra-Kar dans ses propos, car c'était aussi dans les paroles de ce rêve étrange. Quant au reste de ses palabres, je n'y compris rien du tout.

( Il parle de continents et de villes de Yuimen. Je sais, tu n'as pas encore retrouvé la mémoire... )

( Peu importe, j'y réfléchirais plus tard. Je dois prendre ce collier, c'est le signe ! )

( Le signe de ton rêve ? "Suis ton intuition" ? .. Je ne crois pas que ça soit une bonne idée ! La dernière fois, tu t'es retrouvé à moitié mort je te signale ! )

( La dernière fois... Je ne m'en souviens pas ! Alors ça règle la question !)

( Tu es aussi borné que ton père Prince ! Et bien soit. Fais donc ce qu'il te plaît ! )

Niara coupa court à la conversation et je sentais dans ses dernières paroles une dose de frustration. J'avais oublié à quel point elle pouvait être susceptible lorsque je n'allais pas dans son sens. Je fixais le nouvel arrivant, il portait des cheveux blancs, longs et détachés descendant jusqu'à ses genoux pliés, le long de son visage. Ses yeux rouges et mauves ne m'inspiraient pas confiance, non de part son attitude qui était très convenable et courtoise, mais plutôt de part mes sentiments intérieurs qui se bousculaient, comme pour me rappeler un danger immédiat surgit du passé.

Puis, tournant ses yeux vers la petite, son regard se mit subitement à changer passant d'amical à agressif, tout en lui intiment l'ordre de me laisser entre ses mains. La situation m'échappait totalement et je sentais le peu de contrôle que j'avais su reprendre s'évaporer pour être remplacé par une peur indescriptible.

Je ne vis que vaguement la scène suivante à cause de cette force oppressante, qui avait subitement prit possession de mon âme. Je ne pouvais pas bouger, ni réfléchir et j'entendais au loin la douce voix de Niara tenter de m'aider à reprendre le contrôle de mon esprit.

Je posais mes yeux à nouveau, avec énormément de difficultés, sur le déclencheur de cet effroi. Le choc fut terrible et à la vision de cet être démoniaque, les images défilèrent devant mes yeux. Je revoyais les scènes de combats, les atrocités, les massacres, les infamies et la poursuite sans fin que j'avais subi. Je me souvenais... Les souvenirs revenaient rapidement et je compris, brusquement, que la créature devant moi, n'était autre qu'un des portes-étendards de la mort de mon peuple.

Je donnais en cet instant toute ma rage et ma colère, en tentant de les fusionner contre le sort qui m'affectait. Et d'une main vacillante, je voulais prendre ce collier. Pouvoir et destiné.

( Il n'est pas l'un d'entre eux ! Ne fais pas ça ! )