Nous arrivons enfin à Darhàm, nous nous dirigeons tout de suite vers le port. La fatigue commence à me gagner, je sens mes muscles s’ankyloser, mes paupières devenir aussi lourdes qu’un rocher, des maux de tête font leur apparition, par moment je me demande même si je ne m’endors pas pendant quelques secondes sur Xéolian. Je ne dois pas montrer de signes de faiblesse surtout dans une ville comme celle-ci sinon c’est la mort assurée, même si je ne doute pas des compétences de mes compagnons de voyage.
Une fois au port, je peux sentir l’air marin envahir mes narines. C’est tellement puissant et vu mon état de fatigue, je me sens envahi par une migraine d’une force inouïe. Il y a une quantité de navire incroyable étant près à partir, mais notre troupe est regarder d’une façon étrange.
(Nous sommes certainement en danger, un shaakt, un humain et deux nains, cela pourrait faire l’œuvre d’un conte pour enfants plutôt rocambolesque.)
J’aperçois un capitaine de navire assis devant sa passerelle a attendre quelque chose. Il doit nous attendre, mais il ne le sait pas encore et il va vite s’en rendre compte. Nous nous en approchons de lui, je regarde les nains et leur propose de parler au nom de nous tous et surtout que nous sommes dans une ville qui ne doit pas trop aimer les étrangers, sans parler des nains.
Ils ne semblent pas totalement en désaccord avec moi, pour une fois que nous sommes à peu près sur la même longueur d’onde. Je descends de Xéolian et le laisse au bon soin d’Artiel en attendant. J’ouvre donc la discussion avec le marin et qui n’est certainement pas d’eau douce. Nous discutons quelques instants et quand je lui promets un voyage riche d’aventures et certainement plein d’or, il semble signer tout de suite ma proposition.
Avant de faire autre chose, j’invite Artiel à descendre et emmène Xéolian à l’écurie la plus proche. Je lui murmure à l’oreille que cette nouvelle aventure sera très certainement trop dangereuse pour lui et que je ne souhaite pas qu’il lui arrive quelque chose. Je retourne ensuite près de mes compagnons.
Nous embarquons donc prestement dans le navire, à peine sommes nous montés, que la passerelle se fait retirée et l’ancre remontée. Je lui indique la direction à suivre et lui demande si je peux aller me reposer dans un endroit plutôt tranquille. Il me montre la cale qui est équipée de hamac pour pouvoir se reposer, je m’y dirige sans même me concerter avec les autres vers la cale. Je m’allonge et ferme les yeux pour partir instantanément dans les bras des rêves et des cauchemars.
Je suis incapable de définir ce qui est réellement un rêve de ce qui est un cauchemar. Mes songes sont bien trop souvent entre coupés des deux. Je suis comme le guerrier au bord de la falaise avec devant lui une armée ou encore pire un mur l’empêchant de se libérer. Certains verraient dans cette image la confrontation de mon esprit entre le bien et le mal, mais qu’est ce qui est bien et ce qui est mal ? Je suis obligé de me salir les mains pour sauver mon peuple et ma vie, puis-je tuer au nom du bien ou non ? Quel est l’équilibre qui doit régner sur ce monde ? Suis-je encore capable de discerner dans mes actions qui a le droit de mourir ou non ? Suis-je un personne qui se considère comme un dieu tout puissant ? Je mène aussi une vie dans le sang, je mourais très certainement d’une façon très violente, il s’agit de ma philosophie de vie. Une vie dans l’acier tranchant et brûlant, une mort par l’acier.
Je me suis à peine endormi que l’on m’éjecte de ma couche, il s’agit de Jack. Il me toise du regard puis affiche un regard fou et meurtrier. Il me dit :
Il est l’heure de combattre mon ami. Nous sommes attaqués par des pirates et il serait bon de leur donner une leçon qui pourront retenir de façon définitive si tu vois ce que je veux dire.
La rage m’envahi, être sorti de mon sommeil par des pirates. Il est grand temps de sortir les armes et de déverser cette excès sur quelqu’un. J’entends jubiler Jack à l’intérieur de moi, aussitôt apparu, aussitôt disparu. Je préfère que ce soit ainsi tant que les autres ne savent pas que je suis capable d’invoquer des doubles de moi-même et aussi plus dangereux que moi, c’est mieux.
Je me lève et vois qu’il n’y a personnes autour de moi. Mes compagnons n’ont peut être pas dormi au même endroit ou sont déjà parti combattre. Je mets mon équipement, mon casque puis dégaine mes lames et commence à gravir les marches qui vont me mener sur le champs de bataille.
(Que la paix accompagne ces pauvres âmes qui vont rencontrer le démon des bas-fonds de Caïx Imoros)
A la dernière marche, je prends l’impulsion nécessaire à jaillir hors de la cale. Cette dernière commence à craquer au fur à mesure où j’appuis mon poids dessus. Je peux quasiment la sentir se fendre sous mon pied, mais quand je donne la force suffisante pour sortir, elle tient bon.
La lumière du jour se repend sur moi comme la glace fondant au soleil, mes yeux sont remplis de rage. Je regarde autour de moi et vois une trentaine d’ennemis. Mes compagnons sont déjà bien engagés dans le combat. Le bruit de l’acier qui s’entrechoque me fait sourire, les hurlements de douleur quand la chair se fait déchirer me fait rire et enfin le bruit du sang qui tombe comme une fine pluie me fait m’esclaffer.
(Niveau discrétion, c’est un peu raté.
Pas grave, leur mort n’en sera que plus savoureuse.)
Vous avez voulu nous attaquer, mais vous n’avez pas mesurés les risques. Maintenant vous allez en payer le prix.
Deux assaillants semblent m’entendre et se dirige promptement vers moi. Un dernier sourire avant d’engager réellement le combat, un dernier passage de langue sur les lèvres, les muscles se bandent près à l’impact avec les cimeterres et la hache.
Les lames se trouvent rapidement bloquer par les miennes par un geste ascendant. Je fais glisser mon épée jusqu’à la garde de son arme et effectue un simple moulinet afin de le désarmer d’une main. J’évite l’attaque du bucheron avec un banal pas de côté, la hache est une arme dévastatrice surtout pour celle à deux mains, mais le gros inconvénient est que l’on est rapidement emmené par l’élan pris par l’arme.
Je lève mon bras droit afin de l’abattre comme une guillotine sur le cou apparent et alléchant, qui crie « coupez moi » à mon attention. Je vais éliminé un adversaire bien trop facilement si je l’exécute de la sorte, mais il n’y a pas de petite victoire dans la course à la vie ou à la mort. Mon épée redescend très rapidement, mais elle est bloqué subitement par l’escrimeur. La violence de l’impact fait résonner l’acier. Je le regarde, il tient son arme à deux mains, il semblerait que j’exerce une pression plutôt importante par rapport à la force qu’il a.
Je me mets à rire quand je vois sa difficulté.
Vous ne savez pas à qui vous vous êtes attaqués.
J’aperçois Artiel un peu plus loin. Je donne un puissant coup de pied dans le torse de mon ennemi afin qu’il aille rejoindre mon compagnon.
Un petit cadeau mon grand.
Ce fut une erreur de ma part de m’occuper du pirate sans garder un œil sur l’autre. Ce dernier a retourné sa hache et la remonte de toutes ses forces. J’ai juste le temps de mettre mon bouclier sur le trajet de son arme pour me sauver la vie. Je sens la folie s’insinuer en moi, elle coule dans mes veines comme le sang, elle remonte au plus profond de moi. Le coup de hache a été assez puissant pour déclencher une douleur, elle est sourde et supportable.
(Contrôle toi Daio, ne sombre pas, je t’en prie contrôle toi.)
La voix de Michel me semble très lointaine, quasiment inexistante. Jack lui ne dit rien, ce qui peut paraître étrange, à moins que ce soit lui-même qui représente la folie en moi. Je lève le bras et lâche l’espace d’un battement de cils la garde de mon épée afin de la tenir comme un poignard. Puis j’abats mon arme avec force entre les deux billes blanches et vertes qui lui servent d’yeux. Il a juste eu le temps de montrer sa terreur et de la transpirer. L’os se met à craquer comme quand un chaton mange sa proie, puis un liquide visqueux et gris laiteux se met à suinter autour de l’acier.
Je pose ensuite ma semelle sur le visage de ce pauvre bougre pour extraire mon arme. Les éclats d’os raclent sur l’acier en émettant des bruits stridents. Le corps se tient dans une position plutôt étrange, car il est appuyé sur les pieds et sur un coude. Une fois que l’épée fut retiré, l’être sans vie reste une ou deux seconde dans sa posture puis s’écroule comme une merde.
Je me dirige vers un nouveau groupe d’ennemi, quand je peux sentir dans l’air une odeur bestiale. Je m’arrête net, comme si j’avais été stoppé par un mur. Je tourne sur moi-même afin de trouver d’où vient ce doux fumet. Je peux voir les nains se battre comme des démons, Artiel semble pouvoir s’en sortir quand soudain je repère ce que je cherche.
Il s’agit d’un Liykor, il doit bien faire une tête de plus que moi en hauteur. Sa mâchoire semble être d’une puissance plutôt redoutable sans même parler des rangées de dents qu’il y a à l’intérieur. Son armure se résume à du cuir clouté et usé sur le torse. Il est équipé de boucliers d’avant bras ainsi que de griffes. Je veux le combattre, je veux croiser le fer avec lui et enfin le saigner comme un cochon.
Je le vois s’élancer vers Artiel, il lève ses griffes et s’apprête à le frapper dans le dos. Je ne suis pas partisan de ce genre de technique de combat, je suis pour quelque chose de plus frontale. Je me mets à courir moi aussi afin de sauver la vie de mon compagnon, mais surtout pour satisfaire ma soif de combat.
Je me place devant mon compagnon de voyage, le Liykor plante ses griffes dans mon armure. Il arrive à la pénétrer, ce qui fait qu’elles terminent leur course dans les chairs de mes muscles pectorales. Je retiens le cri de douleur et je lui dis :
Enfin un peu d’action.
Je croise rapidement mes lames vers l’intérieur afin de pouvoir lui trancher les mains, mais il semble rapide aussi. Il arrive à arracher ses armes de moi, je ne parviens pas à retenir un gémissement et il est le moment de se donner à fond et de la jouer sérieusement.
Je bondis vers lui en effectuant une vrille sur moi-même avec mes armes devant moi. Je cherche à lui perforer le torse et laisser une ouverture béante en lui pour prouver qu’il n’est qu’une faible créature. Il évite mon attaque en plongeant au sol, ce qui lui offre une nouvelle occasion de me frapper, ce qu’il fait sans hésiter.
Cette fois, ses griffes se plantent dans mes épaules. Je pousse un hurlement de douleur pendant que je finis ma course un peu plus loin de mon adversaire. Je regarde mes blessures, l’acier de mon armure semble pénétrer dans mes chairs. Cela doit aggraver encore plus les entailles, chacun de mes mouvements va ouvrir encore plus mes blessures. Je regarde le Liykor, ma respiration est haletante, je serre de plus en plus fort les dents pour essayer de retenir ma rage, mais pour combien de temps.
(Vas-y Daio. Lâches-toi. Il est grand temps que tu te fasses plaisir. Laisses ta colère éclaté sur lui, il est résistant.
Non, je t’en prie contrôle toi. Nous ne voulons pas intervenir et surtout tu nous en empêches mentalement. Je t’en prie, reprends le dessus sur ta bestialité.)
Je ne tiens plus, la moindre bouffée d’air fait bouger mon armure et cela me cisaille au point que la douleur est insoutenable. Je dénoue les ligatures de cuir qui maintiennent mon armure. Cette dernière tombe au sol dans un fracas métallique puis je retire mon casque que je jette aussi sur le sol. Il ne me reste plus que mes bottes et mes boucliers. J’assemble ma double lame et lui dis dans ma langue maternelle :
Usstan tlun nin aluin ulu jous dos nindel Shaakt yorn. Dos z'reninth tlu natha kal'daka, dos lor saph d' ol, drill Usstan, Usstan tlun l' ramith vel'bolen dos zhahen izil ulu morfeth
Je m’esclaffe en voyant son visage sûr de lui, il ne sait pas que mon armure était là pour me protéger, mais qu’elle m’handicapait indirectement. Je vais passer à un style de combat plus dynamique. Il est temps de voir ce que ce collier m’a apporté au niveau de mes capacités. Je frappe du pied par terre pour me donner un rythme afin de combattre. Le rythme est la clé du combat sans protection, il faut que j’impose le mien et que je l’augmente au fur à mesure pour qu’il perde pied et commente une erreur mortelle.
Le tac, tac, tac de mon pied se fait à environ soixante-seize pulsation par minute pour le moment. Je donne l’impulsion nécessaire pour m’élancer, ma lame trainant sur le pont du navire et laissant une profonde rainure dans le bois. Une fois sur lui, je réitère la technique que j’ai déjà utilisée des centaines de fois sur des ennemis, je relève mon arme pour le pourfendre verticalement. Il bloque en croisant ses griffes. Il essaie de me mordre le visage avec ses dents acérées, mais pas de chance pour lui, je n’hésite pas une seule seconde à lui donner un coup de tête d’une force sans retenue.
Il recule un poussant un grognement. Mon visage se retrouve lacéré, mais je lui ai cassés plusieurs dents. Mon sang dégouline le long de mes arcades sourcilières puis le long de mes joues. Mes cheveux blancs se teintent d’une couleur rouge carmin.
Je ne perds pas de temps, il ne doit pas avoir un seul instant de répit. Je fais tournoyer mon arme autour de moi avant de l’abattre à plusieurs reprises sur lui. La première attaque est transversale, j’effectue par la même occasion une rotation complète sur moi-même puis la deuxième se fait verticalement en même temps qu’un salto avant. La troisième attaque prolonge la suivante en remontant à l’oblique gauche et enfin la dernière se fait en m’agenouillant et en tournant comme une toupie.
Il arrive à bloquer les deux premières, mais pas les suivantes. Son corps se retrouve aussitôt bardé par des flots de sang. Son torse et son armure se sont fait déchirés comme du vulgaire papier, quant à ses jambes, elles sont entaillées au niveau des cuisses. Il tient encore debout malgré ses blessures. Je tape à nouveau du pied sur le sol, mais cette fois, le tempo se retrouve grandement accéléré. Je dirais que je suis à environ cent quarante impulsions par minute.
Je pars aussi vite que le vent lors d’une tempête, mon adversaire tente le tout pour le tout en donnant pour la dernière fois de sa vie un coup de griffe. J’évite l’une d’elles, mais la deuxième vient m’entailler le flanc. La douleur ne semble plus avoir d’emprise sur moi. Je me débrouille pour passer le plat de mon arme sous les deux bras de mon ennemi afin de les lui remonter. Une fois en l’air, je désassemble ma double lame et attrape chacune des épées comme un poignard afin de les planter au travers des mains jusqu’à les planter dans le sol.
Le Liykor pousse un hurlement de désespoir. Je le regarde en rigolant de tout mon être, je tends la main gauche sur le côté et la faux de Jack apparaît. Je la saisi correctement et la soulève au-dessus de ma tête afin d’exécuter mon ennemi désarmé.
(DAIO, ARRÊTE TOUT DE SUITE. TU N’ES PAS UN MONSTRE QUI NE VIT QUE POUR LE SANG. RESSAISIS-TOI. MONTRE QUE TU ES DIFFERENT DE TES FRERES ET SŒURS. QUE TU ES CAPABLE D’ÊTRE MISERICORDIEUX.)
La voix de Michel me transperce comme une lance, la folie me quitte immédiatement et la faux de Jack disparait aussi. Mon souffle est saccadé, je regarde le Liykor devant moi qui est apeuré, terrorisé par mon comportement. Pourtant il a voulu ma mort et celles de mes compagnons. J’arrache mes lames des mains de ce malheureux et laisse le peu de rage qui me reste éclater au travers de la terreur que je peux inspirer à mes ennemis. Pour cela, je pousse un hurlement venant d’outre-tombe.
L’équipage ennemi s’arrête net dans son attaque de mes compagnons et des hommes de notre équipage. Je peux lire la peur dans leurs visages, ils laissent tous sur place et retourne le plus rapidement possible sur leur navire. Je regarde le loup et lui dis :
Vas-y aussi avant que je change d’avis.
Il se lève et se sauve en courant. Je le regarde faire, il est pitoyable de voir à quel point un combattant, même le plus fière, peut fuir comme un chien la queue entre les pattes quand il s’avoue vaincu. J’espère que je n’arrive jamais au stade de profiter de la pitié de mon exécuteur afin de survivre. Il laisse même ses armes sur le pont de notre bateau, je me baisse pour ramasser les griffes. Elles sont finement travaillées et le métal utilisé est d’une résistance incroyable vu qu’il a réussi à transpercer mon armure. Je pourrais peut être en tirer un bon prix ou encore les faire fondre pour rénover mon armure. Je m’approche d’un cadavre et déchire sa chemise pour me faire un bandeau. Ainsi le sang ne coulera plus devant mes yeux.
J’observe le navire pirate s’éloigner. Ils ont déployé toutes les voilures ainsi que sorti toutes les rames possibles pour s’enfuir le plus loin de nous. La terreur est un sentiment des plus puissants et destructeurs. Bon nombre de guerriers, de mages et bien d’autres ont déjà fait face à cette émotion. Elle nous pousse dans nos retranchements, dans nos instincts les plus primaires qu’il existe. Soit nous fuyons, soit nous devons des fous et nous n’hésitons pas à attaquer au péril de notre vie.
Soudain je sens la magie de Rana se concentrer en moi, une brise se lève au plus profond puis elle se transforme en bourrasque et se termine en grain d’une violence inouïe. Qu’est ce passe-t-il ? Je ne cherche pas à mobiliser mes fluides, je n’en ai aucune utilité. Je vois la main de Jack sortir de moi, je l’entends rire comme un dément et une sphère d’énergie venteuse se forme dans sa main. Les vents tourbillonnent autour d’un point complètement imaginaire, la boule grossit de plus en plus. Elle atteint la taille d’un gros melon. Au début, les vents sont translucides puis ils deviennent noirs comme la nuit.
J’entends Jack hurler puis la sphère part à toute vitesse en direction de l’embarcation pirate. Elle vient s’exploser contre la coque provoquant l’espace d’un instant un nuage de copeaux de bois dans les airs puis laisse apparaître une brèche de la taille d’un homme, ce qui coule le navire en quelques secondes. Je reste stupéfait sur le pont devant l’acte de mon double, des dizaines voire des centaines de questions se bousculent dans ma tête, mais surtout celle-ci que je prononce à voix basse.
Pourquoi ?
(apprentisage danse des sabres)
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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée
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