La voix de la créature à une dizaine de mètres de la position de la jeune femme retentit à nouveau, forte et sans retenue.
Étrangement, celle-ci donnait l'impression d'avoir des difficultés pour s'exprimer, où tout simplement ne souhaitait-elle pas s'étendre en des paroles futiles…

Un regard circulaire dans cet espace restreint indiqua à la jeune femme que d'autres prisonniers étaient captifs et dans le même état que tous les deux.
Un jeune homme au fond d'une cage avait bougé, mais ne dit rien...

N'Kpa se tourna dans la direction de la voix et là, apparut une tête massive au teint verdâtre, aux narines retroussées, le tout surmonté d'une chevelure abondante grisâtre et frisée. Ce qui frappa la Shamane, c'étaient ces petits yeux bleus saphir perçant qui l'observaient avec une envie malsaine. Au reniflement de la créature, la jeune femme n'y trouva aucun réconfort encore moins à son expression carnassière.
C'était une Garzok, elle n'en avait jamais rencontré, mais dans de nombreuses histoires racontées lors des veillées, le peuple à la peau verte n'avait pas le beau rôle et rarement de pitié. Ils étaient connus pour être sournois, querelleurs, voleurs et des guerriers féroces.

Elle frissonna, cracha entre ses dents comme un chat découvrant ses canines blanches, ses pupilles rétrécirent et les oreilles perdirent leur aplomb. Sa main qui tenait le barreau se crispa, encore plus, lorsque la chose lui demanda qui elle était. La tête disparut dans la cage. Apparut à sa place un bras musclé qui farfouilla la serrure de la porte...

SIrat réagissait enfin et jouait comme à son habitude avec sa compagne, d'un humour de son cru. Sa question glissa sur la jeune femme sans qu'elle ne l'entende, trop absorbée qu'elle était par les faits et gestes de Virina, qui l'impressionnait tant.
L'enchanteur fit jouer ses pouvoirs et rapidement les barres de métal devinrent molles et malléables.
Il s'apprêtait à sortir, quand un claquement métallique indiqua que la serrure de la cage de Virina cédait sous sa force. Alors, la Garzok sortit de sa retraite forcée dévoilant une taille hors normes. Sa masse musculaire était celle d'un guerrier et, si elle n'avait pas eu de poitrine, elle aurait très bien pu passer pour un combattant masculin.
N'Kpa était fébrile, sur la défensive. Tous ses muscles étaient tendus. Elle tenait fermement son bâton, prête à réagir si Virina fonçait sur elle. Sa respiration saccadée attestait de la tension qui l'habitait. La Garzok dédaigna la jeune Humorane, cherchant ses repères, elle fit quelques pas en direction de la Shamane, mais un mouvement de roulis du navire l'obligea à se rattraper. N'Kpa pointa le bâton…
Le plancher au-dessus de leurs têtes craqua et de nombreux pas indiquaient que du monde rappliquait. Virina recula, rentra dans sa cage et tira la porte qu'elle avait déformée.
La jeune femme surprise se redressa, se détendit un brin, jeta un œil interrogateur au géant roux :

"Qu'est ce qu'il lui prend ? Elle a peur de moi ou des hommes qui viennent ?… Je ne veux pas retourner dans une cage !… "

Son sort fonctionnait, les barreaux évoluaient, aussi fluide qu’une pâte d’argile. Il devenait aisé de les modelé au gré de sa pensé. Ils s’écartèrent l’un de l’autre pour prendre la forme d’une coupe. L’enchanteur pouvait passer, il dut encore se contorsionner et se mettre de profil pour que sa masse s’échappe de la prison, mais il retrouvât son amante l’air satisfait. L’endroit était peuplé de cage, toutes pleines de monde, l’une proche d’eux était occupée par un homme à la stature herculéenne et au teint laiteux. Il aperçut leur interlocutrice qui venait de s’échapper brisant la serrure de sa prison. Dans la pénombre de la cale il avait distingué un corps musclé, un regard aride et la peau verdâtre des garzok, le visage figé dans un rictus qui faisait froid dans le dos. Cependant, alerté par les bruits des gardiens, celle-ci rentra dans sa cellule, ce qui ne manqua pas de laissé perplexe N’kpa.
Il répondit par un haussement d’épaule.

Je pense que c’est stratégique

Lui murmura-t-il au creux de l’oreille. Il la prit par la main et slalomant entre les cachots, ils s’accroupirent dans un coin sombre et poussiéreux. De là il pourrait observer la venue des matons en ne se découvrant pas trop, du moins l’espérait-il.

Alors tu paris sur qui, le comte ou les esclavagistes de Khonfas?

Caché dans la pénombre, ils observaient. Les pas se rapprochaient et un à un certains des prisonniers reprenaient conscience. L’homme au teint laiteux gela sa cage et frappa dessus. Un vieillard qui les toisa, fit fondre sa prison. Une femme vêtue de noir aux volutes agiles se glissa avec une aisance déconcertante en dehors de sa cage. Un jeune adolescent habillé d’un kimono crocheta sa serrure.

Les graines d’une rébellion germaient et le sentiment qu’elles donneraient une réponse considérable à leur gardien, empli le cœur de Sirat de joie et d’envie. Ce qu’il adorait le plus était se battre et cette longue période sans dispenser la sagesse d’un bon bourre pif l’avait inconsciemment frustré. Maintenant qu’il sentait son cœur palpiter au son des foulées de leur tortionnaire, il s’en rendait compte. Il regretta juste de ne pas avoir son fléau, mais une incroyable énergie le remplaçait. Il embrassa N’kpa fougueusement, terriblement excité par le futur affrontement.

Je crois que là cela change la donne.

Lui dit-il le regard coquin. Il se déplaça le long du mur, à tâtons cherchant du coin de l’œil la porte d’entrée par laquelle les veilleurs ferraient leur apparition. Il épia, moqueur, la garzok dissimulé dans sa volière.

Tu as raison reste caché, poulette, faudrait pas que tu te fasses mal.

Sirat lui glissa un petit mot à l'oreille constatant sa perplexité, puis il la prit par la main et l'attira dans un recoin sombre et poussiéreux.
Là il lui posa une question qui n'était pas anodine et sujette de sa réflexion précédente. Tout bas, elle lui répondit le fond de sa pensé. :

"Je pense que les deux sont liés, le Comte nous vend aux esclavagistes pour pas que l'on divulgue le fait qu'il a récupéré l'Aniathy. Mais quelque chose cloche dans tout ça. Pourquoi nous avoir laissé les cadeaux du Comte et nous dépouiller du reste? "

Ils étaient passés devant la cage du jeune homme resté sage et silencieux sans vraiment y porter attention. Alors que le bruit des matons se rapprochait et que leurs voix devenaient perceptibles, trois personnes s'agitèrent dans leur prison respective, en même temps, comme muent par un élan commun de besoin de liberté.
De leur cachette, le couple d'Humorans observait la scène où chaque prisonnier afficha ses talents tous différents et surprenants. Un jeune homme efféminé s'attaqua à la serrure de sa porte avec une fine lame. Un vieil homme caché dans l'ombre de sa prison s'approcha des barreaux, s'adressa à la cage en face de la sienne. "Vous êtes de glace, je suis le feu…" avait-il dit. N'Kpa tourna son visage interrogateur vers son amant. L'ancêtre fit fondre en quelques secondes les barres sans effort apparent. La troisième la plus étrange était une femme qui se faufila à travers ses barreaux dans une contorsion incroyable.

Le vieil homme s'approcha de la cage où l'homme était resté silencieux. Ils échangèrent quelques mots avant que des coups de l'intérieur fassent céder la serrure qui se brisa comme du verre.
Tout ce monde maintenant dehors, semblait doué de pouvoirs surnaturels ou "arcaniques".

Bien des questions trottaient dans sa tête. Combien de temps étaient-ils restés inconscients? Où étaient-ils vraiment, où les emmenait-on? Pourquoi avait-on rassemblé tous ses gens si différents doués de pouvoirs et surtout, qui étaient leurs geôliers? ...

Elle se blottit contre Sirat et serra son bâton. Elle était craintive de nature, n'accordant que difficilement sa confiance. L'expérience de ses aventures la poussait à redoubler de prudence. Cependant, ils ne pouvaient restés là sans rien faire, alors que du monde rappliquait.
La Shamane avait maintenant une bonne expérience de la configuration générale d'un navire. Mais là, en fond de cale, elle se doutait bien qu'il n'y avait guère d'autre issue que celle par laquelle arrivait la chiourme de ce navire. L'étroitesse de la coursive entre les cages, ne permettrait pas à plus de deux personnes de combattre de front. Alors, il était peut-être plus sage d'observer ce qui allait se passer et d'agir en fonction.
L'heure des présentations serait pour plus tard, l'urgence de la situation les obligeait à se serrer les coudes… dans la mesure du possible.
Mais ce n'était pas l'avis de son compagnon qui, fébrile, trop heureux de pouvoir enfin se défouler décida de passer à l'action. Il l'embrassa avec fougue, ce qui la scotcha sur place, lui parla avec un œil pétillant de malice. Elle n'eut pas le temps de dire un mot qu'il s'éloignait en direction du lieu possible d'apparition des gardes. En passant devant la cage de la Garzok, il se moqua d'elle, ce qui ne fut pas du tout du goût de la jeune Shamane.
Elle souffla, cracha comme un chat et courut le rejoindre en esquivant les autres prisonniers, évitant de les toucher, de les frôler ou même de les regarder. Ils l'impressionnaient trop pour qu'elle s'attarde… Elle jeta juste en passant devant la cage de la Garzok un regard stressé, mais poursuivit sa course...

Arrivée à la hauteur de son amant, sur un ton colérique elle chuchota : "Tu comptes faire quoi là? … Te battre tout seul, sans arme, alors qu'il n'y a pas de place et que tout ce beau monde derrière nous a sûrement plus de chance d'être efficace? … J'ai pas envie de te perdre bêtement vieille teigne bornée ! … "

L'air marin ambiant était chargé de cette énergie des fluides magiques. Ils étaient en présence de manipulateurs des arcanes… À chacun sa spécialité. Elle se concentra sur l'image de son totem, au cas où, s'il fallait passer en force. Ses capacités sous forme animale lui permettraient de se faufiler et d'agir différemment...

Son amante surprise, mais téméraire ne tarda pas à le rejoindre. Arrivé à sa hauteur elle le réprimanda, prétextant qu’elle refusait de le perdre. Il esquissa un sourire.

Par Zewen, je me souviens d’un petit brin de femme vous ressemblant à qui je tenais le même discours y pas si longtemps, dans les cales d’un navire pirate.

Gardant sa bonne humeur, il l’observa du coin de l’œil.

Plus sérieusement, mademoiselle morale, je n’ai toujours pas envie de mourir surtout depuis que je vous ai gouté.

Longeant le mur et se dissimulant derrière les cages, il continua.

Je veux juste profiter de l’effet de surprise et de la pénombre en me glissant derrière eux. Quand ils ouvriront la porte j’espère que leur regard sera attiré par le vieillard qui fait du feu, le gamin en peignoir, l’homme de glace et la garzok.

Il terminait d’exposer son plan, quand une trappe grinça. Laissant comprendre l’arrivé des gardiens. L’enchanteur plaqua alors la shamane dans un recoin sombre et resta aux aguets. Sirat pestait intérieurement, l'obscurité ne lui avait pas offert une bonne vision des choses et là ou il pensait trouvé une porte, c'est une écoutille en haut qui s'ouvrait.

La bonne humeur de son amant, lui donna courage. Il ne doutait de rien et cela la rassurait. Elle esquissa un sourire en coin et chassa quelques nattes qui venaient la gêner. Ses yeux luisirent de malice dans la pénombre quand il fit l'allusion de l'avoir goûté. Elle se rapprocha et à l'oreille :

"Oh, il est loin le temps où je me suis réveillée apeurée, blessée dans cette chambre où je découvrais un bellâtre dans son bain, hautain et agressif, qui m'invitait à le rejoindre. Ne fais pas de bêtises… je ne voudrai pas à avoir encore à demander l'aide de Graddle… "

Elle se mit à pouffer et l'embrassa… Lorsqu'il repartit, elle lui emboîta le pas avec sa souplesse caractéristique, se mouvant comme un félin qu'elle était. N'Kpa suivit son regard lorsqu'il désigna les autres prisonniers qui s'organisaient de leur coté…
La jeune femme écouta son plan, acquiesça d'un mouvement de tête. Elle reconnaissait son expérience guerrière et tactique.
Un dernier regard en arrière. Elle craignait que son compagnon ait agacé la Garzok avec sa réflexion stupide. Si jamais elle avait pris de travers sa remarque, elle risquait de s'en prendre à lui plutôt qu'à leurs geôliers. Si N'Kpa avait très peu confiance envers les prisonniers, elle craignait plus la grande guerrière et son instinct bestial irréfléchi. Tout ça parce que les légendes sur eux colportées chez elle, perturbaient son jugement.
Sirat la repoussa dans la pénombre et se mit sur ses gardes. Il n'avait pas prévu que les matons viennent par une écoutille au-dessus de leur tête.
La jeune femme se concentra sur son totem et laissa l'énergie terre investir son corps. Elle sentait affluer la fureur animale qui investissait chaque fibre de son être. Elle resserra sa prise sur le bâton, senti comme des picotements entre ses doigts. L'arme n'était pas anodine et possédait un pouvoir qu'elle n'avait pas soupçonné. Elle imagina alors ce qu'elle en ferait et comme par communion, des images se succédèrent. Elle perçut un homme combattant avec, au corps à corps, puis d'autres images le montrant tirer des traits, comme si l'objet s’était transformé en arc...
("Ce pourrait-il qu'il puisse avoir différentes utilisations et ça grâce à ma propre volonté?..." )
Le temps était compté, elle ne pouvait pour l'instant explorer son idée...

(((Concentration et préparation de Furie animale)))

Quand la trappe s’ouvrit et laissa entrevoir leur gardien, la bonne humeur de l’enchanteur s’évapora, soufflé par la vision que leur offrait la clarté opalescente dans le toit. De ses années d’éducation spartiate Sirat avait gardé ancré en lui les récits et les préceptes, secrètement enfoui comme des trésors, images fugaces, terreurs nocturnes et joies éphémères. Quand il vit ce visage fin et angulaire se disséquer dans la lueur blafarde, ce sourire carnassier et ce regard aux yeux enragé et vermillon de cet homme qui descendait accompagner de ses deux cerbères d’ébène, soldat zombie à sa solde, il tressaillit. Une peur viscérale s’ancra en lui, il serra la main de N’kpa et se tourna vers elle.

Écoute-moi bien attentivement, jure-moi de ne rien faire d’insensée.

Il se perdit un instant dans ses grands yeux ambre, mais les mots du dément l’extirpèrent violement. Il savait que cette silhouette était de celle que l’on compte aux enfants pour leur faire peur. Il comprit en entendant le vieillard glapir qu’il était en face d’un des treize apôtres d’Oxacoa. Il renifla fortement, cracha par terre et se leva sortant ainsi de la pénombre qui les dissimulait.

Par Zewen, j’avais plus l’impression d’être un prisonnier qu’une recrue.

Son cœur frappait sa cage thoracique avec une telle puissance qu’il aurait pu l’éclater, mais il tentât de rien laisser transparaitre et reprit.

En quoi consistera notre travail.

Sirat avait déjà compris qu’il n’était pas en mesure ni en position de refuser, il observa les autres et leur regard tentant d’y lire un quelconque appui.

Les deux Humorans, s'attendaient à un classique débarquement de gardes, comme ils l'avaient connu jusqu'à présent, mais...

La chose qui apparut dans l'encadrement de l'écoutille et atterrit dans un mouvement fluide aux yeux carmin, au visage fou, glaça d'effroi la jeune femme. Les deux sbires aussi sombres qu'une ombre du néant, n'arrangeaient pas l'apparence du trio.

Il tomba sur les prisonniers comme un vent glacial, où chacun se demandait si c'était une plaisanterie ou la triste réalité.
Les mots qui sortirent de la bouche de l'homme, déformée par sa folie, résonnaient comme le glas de leur espoir à tous.
Dans un premier temps, seul le vieillard sembla réagir et comprendre la situation… ou plutôt qui était l'ôte maudit de leur capture.
"Un des treize… " avait-il annoncé. Ce pouvait-il qu'il s'agisse d'un des suppôts d’Oaxaca?
La jeune femme en eut le sang glacé, encore plus lorsque son amant serra sa main avec force, se tourna vers elle et lui demanda de ne rien tenter d'insensé. Il resta là quelques secondes plongé dans ses yeux ambre, scrutant son assentiment.
Elle était déjà prostrée, les oreilles basses, la bouche bée et les yeux comme deux soucoupes luisantes dans la pénombre de leur cachette. Elle ne comprit pas tout de suite la folie qui allait pousser son amour au-devant d'un danger qu'il ne maîtrisait pas.
Quand elle réalisa, il était trop tard. Les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Déjà l'enchanteur se mettait en avant, se redressant, bombant le torse de toute sa masse à tel point que le démon donnait l'impression d'être insignifiant.

La jeune femme désespérée ne savait quoi faire et chercha du regard une aide, un appui, vers les autres ex-prisonniers. Le vieillard semblait le plus érudit, peut-être même le plus puissant d'entre eux, ou vers le jeune homme au teint pâle qui avait glacé sa serrure. Ou encore vers la Garzok qui sûrement ne chercherait pas à comprendre et foncerait peut-être dans le tas, leur laissant l'opportunité de détourner l'attention.
D'où elle était, il lui était difficile d'apercevoir l'homme androgyne ou la femme étrange à cause de son compagnon.
Mais à l'expression de Lillith et ses mots hésitants, elle comprit que le salut ne viendrait pas de là. Qu'allait-il advenir d'eux s'ils venaient de tomber dans les mains d'un démon sadique qui les utiliserait dans un jeu dont les règles n'étaient pas définies et probablement truquées?

La Shamane souffla pour retrouver un brin de calme et stopper le cœur qui défonçait sa poitrine et frappait ses tempes comme un gong. Elle avait très peur, même était effrayée, elle n'avait rien juré à Sirat et ne voulait pas le perdre bêtement.
Elle se raidit, se concentra à nouveau sur son pouvoir. Les deux sbires sans visage n'avaient pas bronché et c'est sur eux qu'elle aurait le plus de chance, pensa-t-elle, s'il devait y avoir bataille.
Elle était la seule à posséder une arme, en apparence, ses doigts palpèrent le bâton grisâtre et lisse et en éprouvèrent la solidité et le pouvoir… Ses muscles souples et toniques répondaient malgré la boule qu'elle avait au creux de l'estomac. Elle déglutit, alors que sa bouche était sèche. Si elle avait pu transpirer, elle aurait sué à grosses gouttes...
Elle attendait juste le bon moment et voir ce que dévoilerait le funeste monstre de son projet les concernant... Et si un des compagnons d'infortune ouvrait le bal...