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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Mer 14 Oct 2009 21:50 
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Pour la mini-quête de GM14 : Jour 3


La Petite se contentait de suivre la course des astres dans la voûte de son imagerie mentale. À défaut de ne pouvoir voir le ciel, il lui avait bien fallu s’occuper durant ces interminables heures en présence de son compagnon. La question de cette drôle de fumée n’était plus ce qui la préoccupait, et elle ne songeait à présent plus qu’à une seule chose : repartir.

« Hum hum hum ! », faisait-elle en ayant l’air de se gratter le fin fond du fion de la gorge qu’elle n’avait bien évidemment pas. Oh bien sûr, au départ, alors qu’elle supportait encore plus ou moins bien cette situation d’attente dans la pénombre de plus en plus lourde, ses petits bruits étaient discrets. Mais peu à peu, ils en venaient à s’étoffer, à prendre de l’assurance, puisqu’ils ne rencontraient aucune résistance palpable. Ca en devenait presque ennuyeux pour l’Aniathy capricieuse qui aimait bien que tout marche à la baguette dans son petit monde intellectuel de petite princesse et de prince servant. Cette absence de réaction, elle le vivait comme une offense sournoise et préméditée qui la mettait hors d’elle-même, et à cause de ce tourbillon de colère qui l’avait soudainement balayé, elle se prit à pousser un bref cri suraigu qui eu enfin l’effet escompté…

« C’est pas moi, c’était un hibouuuuuuuuu ! Vilain hibouuuuuuuuuuuu terrible, je…euh…je fais bien le hibou, hein ? Bon mais je crois qu’il faudrait qu’on le chasse, sinon tu vas plus réussir à méditer en paix, n’est-ce pas et euh…de toute façon, t’as plus besoin de repos maintenant que tu es sorti de ta…n’évaporation d’esprit ! Ca a assez duré comme ça pas vrai Kraemer ? »

Pour tout dire, le sursaut paniqué qu’avait eu le Shaakt en entendant le hurlement sauvage de la chose magique à côté de lui avait plongé cette petiote dans un état de confusion des plus totales, et d’ailleurs, c’était presque un honneur qu’elle lui avait fait, à son ami, en se comportant de la sorte. On pouvait même aller jusqu’à dire que sa déroute était une éminente marque de respect, là où Keynthara n’avait pas été capable de l’exprimer consciemment avec ses petits mots d’enfants. Elle était tout bonnement désolée, et se rendait compte qu’elle était définitivement allée un peu loin… juste un peu, ça suffisait déjà.

« Tu as raison Poupette, ce hibouuuuuuuu a besoin d’une belle paire de correction, mais ferme les yeux, je ne voudrai pas que tu aies encore à subir une nouvelle vision d’horreur et d’extrême violence. »

Et dans un hoquet de stupeur et d’angoisse générée par cette mise en garde saugrenue, Keynthara se redressa vivement, levant les yeux vers le couvert des arbres qui les isolaient du parterre céleste pour essayer d’apercevoir un animal qui, malgré le fait qu’elle arrivait presque à en douter, n’avait jamais existé…

« Voilà, je vois plus rien, j’ai les mimines sur les nyeux-nyeux, mais soit prudent… »

Naïvement, elle s’était laissée prendre à son propre jeu d’affabulation, et elle y croyait maintenant très fermement, ayant totalement dissimulé à sa conscience son comportement déplorable. Mais non, bien sûr que non, elle ne s’était pas montrée égoïste, pas plus qu’elle ne s’était d’ailleurs montrée impatiente. Mais non, ça avait juste été le hasard qui avait su placer au bon moment au bon endroit ce bruyant hibou téméraire qui n’avait peur de rien, même pas d’un elfe noir penché au-dessus de sa tête…

« Ca y est, je l’ai eu ! »

Un bâton de bois venait de s’abattre sur le sommet du crâne de Keynthara qui n’avait bien évidemment pas manqué de riposter à coup de hurlement tyrannique lui intimant de ne plus jamais recommencer ça.

« Pour la peine, pasque t’as été méchant, on s’en va, et tout de suite, ça t’apprendra la prochaine fois ! »

Et dans un provoquant tiraillement de langue, elle réunit toutes ses affaires et se mit en chemin sur la route qui, elle était bien loin de s’en douter, allait la mener tout droit vers cette source de fumée se perdant dans la noirceur du ciel…


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 29 Nov 2009 02:05 
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"Que vas-t-on devenir mon bon seigneur ?"

Pourquoi me demandes-t-on ça à moi, qu'ai-je fais pour cela ? Je ne veux que me reposer, mon visage me brûle, mes épaules aussi et mon torse me fait un mal dingue, lacéré par les griffes de métal du gros chat. J'ai enlevé mon armure devenu inutile, et je suis recouvert d'une couverture que des gens m'ont prêtée pour la nuit.

"Ça va aller madame, tout danger est écarté !" Je dis ça sans conviction, totalement lassé par la journée et surtout le combat. De nous quatre, seul le nain est indemne, il a depuis pris un statut bien plus important que ce que je pensais. Je comprends désormais le sens de ma mission, certes je dois le conduire à Shory, mais je dois aussi l'empêcher d'être trop curieux, sans nul doute d'autres miliciens prendrons le relais là-bas. Assis par terre, ma Seyra dans une couverture tout près de moi, je regarde les yeux dans le vide les dernières poutres de l'auberge rougeoyer et tomber dans le noir de la nuit. Un indescriptible brouhaha règne, entre les blessés et les gens paniqués de rester dehors dans le noir. Personne ne semble bouger, moi-même je ne m'en sens pas capable.

(Pourtant tu dois le faire Lelma, tu es pour eux celui qui les a sauvé, tu dois prendre tes responsabilités !)

(Encore, mais je suis las et blessé ! Personne ne s'occupera de moi ?)

(Tel est ta mission désormais, garde ces gens !)

(Ils ne sont que des inconnus...)

(Tu es aussi un inconnu, pourtant eux ont confiance en toi, ne les déçoit pas.)

(Mais...) Mais je n'avais aucun argument, ils sont des inconnus certes, mais ce sont chacun d'entre eux des personnes, avec une histoire, des rêves, des amis, des amours. Aucun d'entre eux n'est à négliger, car chacun d'entre eux est l'avenir de ce monde, quel qu'il soit, quelques soit son niveau social, ses forces ou ses faiblesses. Je comprends désormais ce que je suis, la prise de conscience est brutale. Je ne suis pas ici par hasard, on a besoin de moi... Pourquoi ici ? Alors que mon monde se meurt, aux prises à de dangereux inhumains. Pourquoi moi qui ne suit rien d'intéressant ? Pourquoi m'avoir pris à ce moment donné ? Qu'est devenu Nayla ?

(Arrête de te morfondre et affrontes tes responsabilités.)

(Mais je ne suis pas fait pour ça, mon frère si, et il est adulé dans ce monde pour cela.)

(Tu n'es pas ton frère)

(Ça je le savais, il a toujours été meilleur que moi dans tous les domaines !)

(C'est faux et ton toi le sais. Ne te voiles pas la face, ton frère est ton frère, mais toi tu es toi. Tu dois te couper de tout ça, tu n'imagines pas tout ce que tu as vécu que ton frère n'a pas fait.)

(Mais il est tout...)

(C'est ce que tu crois, il n'est pas tout et il est seul comme jamais ! Tu n'imagines même pas sa vie, du haut de son grade suprême, il est isolé de tout un chacun et a perdu tous les repères essentiels. Il te cherche, il sait que tu es là... Le jour arrive où tu le reverras, en attendant ce moment, c'est à toi de devenir chef. Ton destin t'appelle, celui où tu seras leur guide, ils ont besoin de toi vas-y. Oublies ta souffrance, oublies tes états d'âmes, soit fort, soit leur modèle, tu n'imagines pas encore l'importance de ce jour pour ce monde...)

(Tu as sans doute raison...)

"Papa, ça va bien ?"

"Ne t'inquiètes pas ma chérie, tout vas bien, reposes-toi et ne prend pas froid."

Je dépose un baiser sur son front en écartant ses cheveux noir, puis me lève.

"Votre attention s'il vous plait. Je sais que ce qui s’est passé aujourd'hui est terrible pour chacun d'entre nous. Personne n'a jamais imaginé pareille attaque, pareille tragédie. Nous avons vaincu le danger, mais nous sommes isolés et sans toit pour la nuit. Les secours sont surement en chemin, mais nous devons nous organiser pour passer la nuit dans de meilleures conditions."

Tout le monde s'arrête à mes paroles, écoutant attentivement, comme si chacun n'attendait que ça inconsciemment.

"Je suis Lelma Noteema, milicien de Kendra Kâr. Je suis là pour vous. Je vous présente Haured, mon noble compagnon, ainsi que Kagnar le Torkin, et enfin ma fille Seyra. Nous sommes tout quatre en chemin pour Shory. Vous avez pu nous voir en action, nous sommes de grands guerriers, et nous allons assurer votre sécurité pour la nuit. Pour l'instant ce qu'il nous faut, c'est un grand feu central. Trouvez du bois sec et alimentez le petit feu qu'il y a ici, placez les blessés près du feu, il ne faut pas qu'ils prennent froid. Partagez entre vous l'eau et la nourriture que vous avez..."

"Couns ! Ça ne va pas ?"

"Et ça vaut aussi pour le Torkin... Nous allons veiller pour monter la garde. Couvrez-vous de couvertures, la nuit est froide. Voilà c'est tout, rassurez-vous on est là."

Un Hinion s'approche de moi, d'allure fort noble vu son apparence. Je suis surpris de le voir ici, au milieu du royaume d'humain.

"C'est avec grand soulagement que je vois que nous ne sommes pas seul et que vous êtes en vie ! Quelle tragédie, la guerre est donc à nos portes ! Les créatures maléfiques s'en prennent à nous, pauvres gens. Mais de grands guerriers sont avec nous et les ont vaincues ! Dites donc, qui vous a appris tout cela ? Même votre fille, comment est-ce possible qu'une enfant puisse se battre aussi bien? Voir mieux que des adultes ! Vous l'auriez vu, d'un coup de pied elle vous a libéré du félin d'acier !"

"D'un coup de pied ?"

"Oui, c'est vraiment étonnant, je n'ai jamais vu une telle puissance, ni pensé que ça puisse exister ! Vous nous avez clairement tous sauvé la vie... Moi qui ne suis qu'un pauvre marchand, je me dois, au nom de tous ici, vous offrir de quoi récompenser votre bravoure. Venez avec moi monsieur Noteema !"

Je suis le marchand Hinion et m'approche de sa carriole bâchée.

"Une chance qu'elle soit intacte, qu'aurais-je fais sinon sans mon gagne-pain, vous savez je suis marchand itinérant, je livre Kendra Kâr de vêtement, armes et armures, je collecte de très belles choses de nos artisans. Oh, je parle, je parle, et je ne vous ai toujours pas donné mon nom, je suis Alfernan Oyrinen, marchand Hinion de Lúinwë."

Découvrant sa bâche, il montre son fatras d'objet.

"Pour vous monsieur Noteema, voyant que vous avez eu pas mal d'ennuis d'armures, je vous offre cette armure de plaque, voyez sa structure, sa finesse et sa robustesse, elle est magnifique vous ne trouvez pas ?"

"Je ne sais pas quoi dire... merci monsieur Alfernan !"

"Pour votre fille qui a quelques problèmes de vêtements, vous savez les jeunes ne sont pas très soigneux de nos jours... Oh je plaisante bien sûr, votre fille est si extraordinaire. Voilà ces somptueux vêtements, d'une qualité inégalable. Une robe fine et une tunique par-dessus, ample, qui lui permettra sans mal de combattre s'il faut, mais très gracieux et qui ira très bien avec son teint. La noblesse Kendrane en raffole. Et en plus la matière est extrêmement solide... De qualité elfique si vous voyez ce que je veux dire ! Le tout à sa taille bien entendu."

"Mais ça doit valoir une fortune !"

"Je ne vous le fait pas dire, mais vous nous avez sauvé la vie ainsi que nos chevaux."

"Quand bien même, je suis fort gêné..."

"Il ne faut pas, je ne suis pas si pauvre, les affaires vont bien, et si vous n'étiez pas là aujourd'hui, ma vie aurait cessée... Alors que sont mes cadeaux quand ma vie est là toujours bien accrochée ?"

Je ne sais pas quoi répondre à une telle répartie, je me contente d'acquiescer.

"Pour vos compagnons, pour le monsieur Kendran, je suppose que ces superbes bottes fourrées remplaceront sans mal les siennes qui n'ont pas supporté le combat. Pauvre monsieur Haured, c'est bien cela Haured ?"

"Oui tout à fait."

"Il nous a bien défendu, cela se voyait qu'il a donné tout ce qu'il avait, vous le connaissez depuis longtemps ?"

"Non, deux jours à peine, mais je suis très fier de lui. Il a prouvé qu'il savait faire, désormais c'est un compagnon à part entière."

"Oui. Ah et pour le Torkin... Quand bien même fut-il un farfouilleur de la terre, un incomparable matérialiste comme tous ceux de sa race... Oh je ne lui reproche pas, parmi ceux de la mienne, il y en a comme moi qui le sont... Enfin soit, il s'est battu comme un grand guerrier, et pour lui je dois bien avoir quelque chose pour récompenser sa bravoure. Ah voilà une belle chose, regardez ces gantelets, spécial Torkin, car nous Hinion avons de quoi forger pour nos "amis" des montagnes, bien que ceux-ci ne le savent pas."

"Merci vraiment monsieur, vous nous honorez."

Je prends alors les cadeaux, l'Hinion m'accompagne pour les remettre à Haured ravi du sien, et à Kagnar qui râle sur le marchand... Quelques instants avant de voir la qualité de son cadeau. Finalement nous arrivons prêt de ma fille. Elle ne dort pas et découvre son cadeau. L'Hinion se met à parler.

"Tu es une petite fille extraordinaire. Nul n'a ta force, ni ta sagesse. Moi qui ai des centaines d'années, je ne suis rien à côté de toi. Merci ma dame, merci pour nous tous d'être vous. Acceptez ce modeste cadeau de la part de mon peuple, soyez rayonnante, comme vous l'avez été sur le champ de bataille. Vous êtes l'Anorsell des contes et des légendes, la mythique Cevenhîn, une du Groupe. Une parmi neuf que dit la légende, je me doute que vous savez de quoi je parle, je ne peux me tromper sur votre nature."

"Merci monsieur, vous m'honorez. Je serai ravie d'entendre vos contes et légendes sur ce point. Il me semble que des choses étranges se passent, je ne suis pas certaine de ces choses, même si j'en sais beaucoup plus que quiconque, même que de toi papa, je n'ose te dire tout ce que je sais... Je ne suis pas prête pour ça. Mais monsieur s'il vous plait prenez un temps avec moi pour me raconter vos contes... Si vous le voulez bien-sûr."

"Oui, je vais vous racontez tout cela."

L'Hinion s'installe près d'elle, c'est alors que Kagnar me prend à part.

"Couns, un Hinion ! Je n'aime pas beaucoup des leurs, mais alors pas beaucoup, mais force est de constater qu'ils font de belles choses, des trucs de bouffeur de salades, mais pas que. Enfin, si je viens te parler c'est aussi pour clarifier pas mal de choses. Tout d'abord je dois être honnête avec toi, je suis un milicien gradé de Mertar, ma mission m'impose d'aller à Shory, et tu vas m'y aider. Au fil du temps, je me suis forgée une réputation par très nette, comme tu as pu voir sur le voyage. Ce qui vient de moi, et ce qui vient de mon rôle ça je ne sais pas te dire, mais je peux te dire que ma mission est capitale et que personne d'autre ne doit être au courant. J’ai par contre une question, tu ne m'avais pas dit ton nom de famille... Noteema tu dis ? Comme le général Noteema de Kendra Kâr ? Pas banal comme nom, et pas vraiment Kendran ! Vous êtes quoi vous, Ynorien comme votre fille ? Vous n'avez pas du tout les mêmes traits, Whiel ? Non même pas... Mais d'où vous sortez ?"

"Doucement les questions, je vais être honnête avec toi comme toi tu l'es avec moi. Mon nom vient de mes parents qu’ils ont eus des leurs et ainsi de suite. J'ai habité Surana, capitale du royaume d'Eslharian... Oh ne cherche pas, toi qui es milicien, tu dois savoir qu'il existe des mondes ailleurs que sur Yuimen non ? Je viens de l'un d'eux... Tout comme mon frère... Qui est le général des armées de Kendra Kâr comme tu sais. Alors oui c'est fort étonnant, mais c'est ainsi, il faut s'y faire. Pour ma fille, elle n'est qu'adoptive, je l'ai recueilli à Oranan, après le raid de son ancien village, par les garzoks, où je l'ai aidée à s'enfuir. D'autres questions ?"

"Couns ! T'es pas rien !"

Une clameur parcourt le camp, deux personnes sont à l'orée de notre campement de fortune.

"Lelma, c'est un Shaakt et une enfant !"

Je vais au-devant des nouveaux venus, pensant que c'est les secours qui sont déjà là, et découvre la petite aniathy qui nous a accompagnés sur Verloa.

"Bonsoir Keynthara, quelle surprise de voir ici en cette nuit noire ! Je suis désolé de vous informer que l'auberge a été détruite, mais tout danger a été écarté, provisoirement du moins... Que faites-vous ici ? Qui est votre compagnon ?"

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 29 Nov 2009 17:44 
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Les rôles s’étaient un peu inversés entre les deux individus qui arpentaient de nuit le chemin qui devait les conduire à la grande forêt de Cuilnen. Le Shaakt, pourtant si grand et si imposant était réduit au simple rang d’enfant désobéissant, tandis que la mistinguette se confortait dans celui de maîtresse femelle. Kraemer ne semblait pourtant pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, mais bizarrement, il éprouvait une certaine affection envers cette Aniathy capricieuse qui le poussait à lui faire encore et toujours plaisir. Tant de naïveté et de franchise dans un si petit être était quelque chose qu’il admirait au plus haut point, et le simple fait de la voir sourire était un véritable bonheur pour lui qui n’avait pas souvent été confronté à ce genre de personnage touchant.

« N’en fait pas une habitude non plus, de me donner des ordres, sinon un beau jour, ça risquera de ne plus marcher, et tu finiras par passer ton temps à pleurnicher sur ton pauvre sort ! »

C’était qu’en plus de ça, il l’avait bien cernée, la coquine qui marchait au devant la tête haute sans relever les propos de son ami. Tout ce qui lui importait, c’était d’aller de l’avant maintenant, et ça n’était certainement pas un elfe noir récalcitrant qui allait la mettre en retard dans ses projets, déjà qu’il avait besoin de méditer et que c’était là une considérable perte de temps…

« Regarde maintenant ! Il y a de la lumière au loin…près de la fumée ! Tu vois que j’avais sans doute raison, ça doit être du feu, à coup sûr ! Vite, je veux voir ! »

Comme à son habitude, la Petite qui était pourtant déjà de nature agitée se transforma en une véritable petite puce survoltée, sous prétexte que quelque chose de bien curieux avait une fois de plus captivé son attention volage.

« Mais… », bredouilla le grand chevalier du chaos, mais à force d’être confronté à ce genre de situation où il ne contrôlait plus rien, il avait dû apprendre que rien ne servait d’essayer de contenir la poupée magique lorsqu’elle avait quelque chose en tête. Elle était tout bonnement inarrêtable dans ces moments.

« Et me dit pas que c’est peut-être dangereux, je te vois venir avec tes grandes mises en garde ! », lâcha-t-elle à la volée en se retournant à peine l’espace d’un instant.

Elle pressa le pas jusqu’à se mettre à courir avec son sac rebondissant dans tous les sens sur le dos, et voyait les arbres défiler autour d’elle tandis que la ligne d’horizon commençait à se dégager sur une vue des plus surprenantes : la fumée trouvait peu à peu origine dans une immensité flamboyante ayant un jour peut-être était une jolie petite chaumière, ou un accueillant relais pour voyageurs éreintés. Cette vision dépassait de loin tout ce que la jeune fillette avait pu vivre jusqu’à présent, ou du moins, ce qu’elle se souvenait avoir vécu, et c’était toute ahurie qu’elle s’était stoppée net à quelques dizaines de mètres de l’endroit ravagé par le feu, à côté d’un second totalement démoli. La danse macabre de ces flammes se reflétait dans les yeux grands écarquillés de la créature magique encore sous le choc, et lorsqu’elle fut rattrapée par le Shaakt essoufflé, elle tourna son regard mouillé et vacillant vers lui…


« C’est…horrible ! Terrible ! Inimaginable…Et il y a des gens, là, vite ! Ils ont peut-être besoin de sauveurs !»

Reprenant alors sa course après ce bref moment de battement qui avait fait réaliser à Keynthara la gravité de la situation, le duo s’empressa de rejoindre les individus qui se trouvaient hors du bâtiment, pas forcement tous sains et sauf à en voir ceux qui se pliaient en deux ou qui étaient allongés à même le sol.

Kraemer quant à lui se montrait à la fois timide et très méfiant, restant en retrait derrière l’Aniathy qui fonçait tête baissée vers un petit groupement de personnes qui la dévisageait avec stupeur. Étaient-ils vus comme des intrus ? La Petite n’en avait cure, car tout ce qu’elle voulait, c’était venir en aide à ces gens sans doute dans le besoin.


« Les secours arrivent ! », hurla-t-elle dans le feu de l’action, troublant le calme qui régnait pourtant plus ou moins sur le campement alors qu’une silhouette semblait approcher à grands pas dans sa direction. Une silhouette qu’elle avait l’impression de connaître…

« Lelma ! », fit-t-elle enfin en faisant un grand bond pour venir se placer devant lui et atterrir dans ses bras avec un effet des plus théâtrales. Apparemment, elle était plutôt contente de le revoir, cet ami qu’elle n’avait plus vu depuis quelques bons mois, et elle en oublia presque l’espace de quelques instants l’incendie et les gens qui n’étaient pas tous dans leur assiette autour d’eux.

« Kraemer, approche, c’est un ami à moi ! Un grand ami ! On a partagé des aventures fabuleuses ensembles, et avec sa fille Seyra qui est trop méga gentille aussi ! Wouhou ! Ca fait tellement longtemps ! »

Et s’empressant alors de répondre à l’aventurier qu’elle connaissait maintenant de longue date, elle se mit à débiter un flot de parole incessant, ne laissant l’occasion à aucun des protagonistes de donner la réplique.

« On fait ici que cette route doit nous mener près de Cuilnen ! On a une mission, une incroyable mission donnée par une dame de Kendra Kâr qui était sous un chapiteau sur la grande place ! C’est de rapporter un bout d’un arbre… ah nan… pas un bout d’un arbre… C’est quoi déjà Kraemer ? Oh, j’ai encore une fois oublié ! C’est l’émotion, je suis troublée, et j’ai tellement eu peur pour vous avec ces flammes ! Je suis là pour soigner s’il y a des blessés, et on dirait qu’il y en a et… oh ! Mais toi aussi tu es blessé ! Il va falloir que je remédie à ça, bouge pas, attention… »

Et elle se concentra de toutes ses forces, reculant un peu pour voir ce qu’elle avait à faire avant de commencer à s’illuminer d’une aura blanche et étincelante. Ses yeux étaient mi-clos, et elle pointait ses mains devant elle, au contact de l’armure de Lelma qui était le point le plus haut qu'elle était en mesure de toucher, du fait de sa petite taille.

C’était qu’à force de soigner les gens qu’elle aimait bien, Keynthara avait appris à faire bien son travail, vite et proprement, et les soins qu’elle était capable de donner magiquement devenaient de plus en plus efficaces…


« Alors ? On se sent mieux comme ça maintenant que on a le torse réparé, n’est ce pas ? Bon, et puis, si tu veux savoir qui c’est que c’est mon ami Kraemer…bah… c’est Kraemer, ça, tu l’avais compris... »

Et voilà qu’elle recommençait à parler de façon tout à fait décousue, incapable de mettre un peu d’ordre dans ses idées qui étaient en total conflit dans son esprit. Quelle phrase allait sortir la première de sa bouche ? C’était là le terrible travail qui se faisait dans la conscience de la Petite…

« …et puis Kraemer, c’est un trop trop gentil n’elfe noir qui m’accompagne depuis que je suis partie de Kendra Kâr. La dame sergente de la milice et b’in elle m’a dit que ça allait être mon protecteur chevalier servant durant ma mission, pas vrai ? »

Elle se tenait droite comme un piquet, avec un sourire crispé sur le visage qui sonnait faux. Apparemment donc, elle avait conscience de l’abus qu’elle venait de faire, et attendait la réaction qui n’allait pas tarder à tomber d'une voix grave qui caractérisait bien l'elfe noir…

« Le chevalier servant…hm… n’abusons rien, disons simplement que je veille à ce qu’il ne lui arrive pas une tuile durant cette aventure ! Et j’avoue que pour le moment je n’ai pas été des plus utiles… »

Fronçant un sourcil, il fit quelques pas en arrière comme pour mettre un terme à sa brève intervention. Et puis surtout, il redoutait la réaction de Lelma quant à ses origines et préférait ne pas rester trop près de lui pour ne pas attirer plus l’attention.

Keynthara, par ailleurs, n’y vit que du feu, et tout en lui retournant la question de sa présence ici, elle s’en alla vers un homme qui semblait terriblement souffrir de son épaule pour à son tour lui prodiguer des soins magiques…



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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 18:13 
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La petite sauta littéralement dans mes bras, visiblement ravie de me revoir. En pleine confiance, elle me raconte pourquoi elle est là, sa mission, son compagnon Shaakt qui est son chevalier servant. Je ne peux en placer une, elle s'aperçoit que je suis blessé et me soigne par sa magie. Sans discontinuer elle enchaîne sur son compagnon que je ne connaissais pas, sans doute quelqu'un comme Haured, provenant des volontaires pour les missions spéciales. Le Shaakt est quelqu'un de réservé, tout le contraire de la petite aniathy, qui finalement s'arrête de parler.

"Merci pour le soin, on a eu chaud par ici, comme tu peux voir. Pour t'expliquer la situation... On a trouvé l'auberge en feu en arrivant, et on a dû combattre les auteurs de l'incendie... Il se trouve que c'était deux sortes de chats de métal... oui de métal !"

Seyra s'était approchée, emmitouflée dans sa couverture. Elle salut les deux nouveaux arrivants respectueusement, très chaleureusement envers Keynthara.

"On a eu de très nombreux soucis pour les vaincre, mais on les a battus, grâce à une équipe formidable, Seyra n'a pas été en reste et nous a épaté ! Hé où tu vas ?"

L'aniathy était reparti vers un autre blessé, mon cher compagnon Haured, pour le soigner. Nous restons tous les trois à nous regarder en chien de faïence, le Shaakt d'un côté, Seyra et moi de l'autre, ne sachant pas quoi trop penser de lui, puis finalement je dégèle l'atmosphère en quelques mots.

"Alors mon cher ami, le voyage n'a pas été trop mouvementé depuis Kendra Kâr ?"

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 6 Déc 2009 23:34 
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La mistinguette ne s’était vraiment pas fait prier pour jouer son rôle de soigneuse dans lequel elle se complaisait beaucoup. Elle se sentait la Petite personne que tout le monde attendait, et dans le fond, quand on y repensait, ça pouvait même être réellement le cas.

« Bonjour, Vous ! », fit-elle en souriant à cet individu qui serrait les dents, une main fermement plaquée sur son épaule. Malgré la lumière rougeoyante imposée par le relais en feu, Keynthara le trouvait tout particulièrement pale et mal en point. Il n'y avait donc pas un instant à perdre...

« Une guérisseuse…On vous reconnaîtrait parmi milles, avec votre aura magique ! Bah… Je ne suis pas à l’article de la mort non plus, mais ça fait un mal de chien ! »

Lorsque la magie se mit à faire effet, il détourna subitement la tête du côté de son épaule saine, et il pouvait sentir sa chair s’agiter dans une très désagréable sensation, même si ça ne faisait pas mal. Normal, puisque l'intervention ne consistait pas en le raccordage de deux bouts d'os ensembles, loin de là, mais plutôt en la dissipation d'une vilaine plaie bien laide. Pour sûr que ça avait été un véritable jeu d'enfant, cette intervention, pourtant, ces utilisations consécutives de fluides l'avaient considérablement affaiblie, et il y avait tout à parier que cette fatigue allait avoir un effet néfaste sur ses humeurs pour le moins instables.

Elle tomba sur ses fesses aux côtés de cet homme assis, exténuée, et put alors constater que la petite Seyra s’était approchée d’elle. Enfin, la petite Seyra…c’était façon de parler.


(Elle a encore grandi, par Zewen, mais c’est incroyable ! C’est de la chance qu’elle a…de la chance…)

Et baissant sa tête entre ses genoux, elle resta prostrée ainsi, songeant à sa drôle de condition d’Aniathy qui faisait qu’elle n’était pas comme toutes les autres filles, et qu’elle ne le serait jamais. Elle aimait être différente des autres, mais pas comme ça, pas à cause de cette magie qui l’avait fait naître poupée vivante inchangée malgré les années qui avaient passé.

« Cha va pas ? Je suis si contente de te revoir… », murmura Seyra, l’air attentionné. Mais Keynthara ne répondit qu’un simple « Moi aussi, mais tu as beaucoup changé depuis, alors que pas moi… ».

Vu de l’extérieur, son comportement était d’une futilité tout à fait hors du commun, mais c’était le quotidien de Keynthara, que de se noyer dedans ce genre d’enfantillages égocentriques. Si elle avait eu un nombril, il y aurait eu tout à parier qu’elle aurait passé sa vie à le contempler, d’ailleurs, la position dans laquelle elle se trouvait là ne faisait que confirmer cette hypothèse un peu sarcastique il faut bien l’avouer.

« Va, retrouve donc ton père, il est de bien meilleure compagnie que moi…Et puis, on ne se connaît plus, toi et moi, ça fait trop longtemps, voilà. »

Et elle était bien décidée à ne plus lui adresser un seul mot pour la soirée, comme si la pauvre Seyra pouvait être responsable de la différence qui existait entre ces deux fillettes. Elle pouvait bien maintenant être outrée, choquée ou attristée, ça n’était plus l’affaire de Keynthara, et elle fut d’ailleurs soulagée de la voir s’éloigner pour rejoindre Kraemer et Lelma.

« Papa, elle est bizarre Keynth’, elle dit qu’on ne se connaît plus… »

Le Shaakt, jusqu’alors mal à l’aise en compagnie de la seule présence de Lelma, trouvait enfin l’opportunité de dévier un peu le sujet. Ce dernier traitait de ce voyage des plus éprouvant aux côtés de la petite Filoute qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il avait bien évidemment commencé par lui raconter quelques piètres banalités, mais ça n’était pas ça qui allait les mener bien loin dans une discussion, et la seule chose qui lui semblait intéressante à raconter, c’était ce qu’il s’interdisait de révéler de peur de paraître médisant. Hé oui, il en aurait eu à dire pourtant, des choses, au sujet de l’Aniathy terrible.

« Elle n’est pas méchante, mais elle dit beaucoup de bizarreries. Elle me fait aussi beaucoup rire parfois ! Apparemment, là, ça n’était pas drôle, mais ne t’en fait pas, dans quelques minutes, elle aura oublié… »

Mine de rien, il en avait appris beaucoup sur elle durant ces deux jours de marches, la demoiselle impérieuse s’étant présentée à lui sous presque tous les angles, même les plus désagréables.

« Je vais vite voir ce qu’il lui prend ! Vous devriez aller vous coucher à présent…votre sommeil sera bien mérité !»

Kraemer l’avait finalement enfin trouvé, son occasion d’aller s’isoler un peu, et en plus, c’était sous le couvert d’une gentillesse qu’il se connaissait encore trop peu même si elle était bien réelle. C’était fou les miracles qu’une si petite personne pouvait opérer dans le cœur d’un Shaakt ravagé par un passé trop lourd à porter.


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 13 Déc 2009 19:43 
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Alors que je discutais avec le Shaakt de leurs aventures - dans lesquelles il me raconte beaucoup de banalités, car, je le vois qu'il est gêné par ma présence - Seyra vient me voir dépitée :

"Papa, elle est bizarre Keynth’, elle dit qu’on ne se connaît plus…

"Comment ça ?"

Kraemer, bien content de changer de discussion lance :

"Elle n’est pas méchante, mais elle dit beaucoup de bizarreries. Elle me fait aussi beaucoup rire parfois ! Apparemment, là, ça n’était pas drôle, mais ne t’en fait pas, dans quelques minutes, elle aura oublié… "

"Mouais... C'est étrange, quelques chose cloche, j'ai été méchante avec elle ? Quelque chose la dérange ? Fuxi aides moi à comprendre"

Le Shaakt semble tiquer à l'annonce de Fuxi, mais répond :

"Je vais vite voir ce qu’il lui prend ! Vous devriez aller vous coucher à présent…votre sommeil sera bien mérité !"

"Ils sont bizarres tous les deux..."

"Ce n'est qu'un Shaakt et une drôle de petite fille... Finalement nous sommes tous bizarres les uns des autres, ce n’est pas pour autant qu'on doit avoir peur des autres. Fuxi a-t-elle une réponse à ta question ?"

"Oui... Il me dit qu'elle est une aniathy, et que de ce fait elle n'est pas biologique... c'est quoi biologique ?"

"Euh..."

(Biologique : qui est relatif à la vie, ainsi donc Fuxi veut dire qu'une Aniathy n'est pas constitué de votre corps classique, mais issue de vie magique... Ce qui ne veut pas dire qu'elle ne vit pas, c'est autrement, comme nous les faeras sommes différentes de votre vie. Mais cela veut dire aussi que son corps ne grandi pas, d'où son malaise car jamais elle ne sera grande, elle aura toujours son corps de petite fille tant que la vie magique l'anime... Les aniathys sont les êtres les plus étranges de ce monde... Enfin exceptés les faeras bien sûr.)

(Ah euh d'accord, je comprends...)

"Aakia me dit que son corps n'est pas vivant... Même si elle est vivante elle par magie, c'est une aniathy... Donc elle doit être jalouse de toi qui a grandi tout le temps, il faut lui pardonner, ça doit être terrible de ne jamais pouvoir grandir..."


"Oh je comprends... La pauvre..."

"Aller je pense qu'on en a assez fait, dormons un peu..."

La petite se couche à même le sol, pas loin du feu, au milieu des gens rassemblés là en attendant le jour. Avant même que je puisse m'assoir, un homme vient me demander de l'aider à retrouver les chevaux dispersés aux alentours.

Je vais l'aider, Haured nous rejoins et nous aide pas mal à attraper les chevaux, certains parfois récalcitrant, finalement après une bonne heure de travail nous sommes exténués, mais nous avons pu recueillir tous les chevaux manquant et les ramener au camp. La difficulté de les trouver dans la pénombre est grande, mais au moins ils n'ont pas pu aller bien loin, et ils sont presque tous assoupis. Leurs propriétaires sont ravis une fois de plus et louent notre dévouement. Je vais alors me coucher, après une si longue journée. Je vois notre Torkin dans sa charrette entrain de dormir bruyamment, la respiration fortement ponctuées de ronflements peu gracieux. Je me couche aux côtés de Seyra qui dort profondément, je m'en veux alors de ne pas pouvoir lui donner la tranquillité et le confort qu'elle mérite. Je m'endors telle une masse.

Si le terme voler pour moi avait un sens, il n'est pas celui que je ressens. Je suis diffusé dans l'air, dans l'eau, dans la terre. Je suis tout cela et rien à la fois. Mon corps est en bas, au côté d'une pure lumière, à l'aura si grande qu'elle recouvre le camp de sa bienfaisance. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mais la sensation est vraiment très intense, chaude, enveloppante, rassurante... Ça y est ? Je meurs ? Pourquoi ? Quel rêve étrange. Je pars brusquement vers le haut traversant les nuages, découvrant une immense boule d'un noir d'encre, puis je décris une courbe autour de la boule, la découvrant sous la lumière d'une intense boule de feu. La boule que je survole, se perd en couleur bleu, traversées de blanc éparpillé et de bruns verdâtre parfois. Je m'éloigne brusquement, les points blancs se fondent entre eux, tous devient éclatant puis tout noir.

J'atterris brusquement dans un lieu étrange, sans pour autant n'avoir d'influence sur mon environnement. C'est une pièce assez petite, composée de matériaux lisses impossible à décrire, dans une atmosphère tamisée, presque obscure. Au fond de la chambre presque vide il y a un lit collé contre la paroi, une lumière blanche s'en diffuse, je m'en approche pour voir la contempler et remarque la personne qui dort d'un sommeil paisible. Une jeune femme aux magnifiques cheveux d'or. Je reste là à contempler une émotion, un sentiment fugace d'un instant d'éternité. Je ne sais pas qui elle est, et pourtant un sentiment extrême de nostalgie me prend, un émoi sans pareil prêt à me faire défaillir, ce que je vois là je n'aurai jamais dû le voir, j'en suis persuadé. Que fais-je là dans ce lieu ?

Subitement la créature se réveille, et regarde dans ma direction sans apparemment me voir, elle s'étire et frotte ses beaux yeux d'un vert émeraude. Elle sort de ses draps, de matière inconnue, et pose les pieds par terre, jetant à nouveau un regard étrange dans ma direction, comme si elle sentait ma présence. Elle se lève alors, dans sa tenue légère, laissant deviner une silhouette parfaite. Je ne peux prédire son âge, elle semble jeune, mais tout son aura trahi le contraire. D'un geste nonchalant elle touche le mur, de là des images s'éclairent et défilent rapidement tout en ayant un son inconnu. Je ne comprends pas la langue. Elle se contente de regarder distraitement le mur animé puis se dirige vers une porte qui s'ouvre sans bruit en un instant. Elle va vers un autre mur qui s'ouvre, elle se déshabille entièrement et entre dans une pièce d'eau... Je détourne le regard fort gêné, mais ma curiosité me pousse à explorer l'endroit. Je passe de pièce en pièce à travers les murs, comme si je n'avais pas de corps. Dans une des salles trône au centre dans un écrin de verre, une splendide épée à la lame transparente et à la garde d'or et finement gravée et incrustées de diverses pierres précieuses, un ensemble des plus gracieux et étonnant. Elle dégage une énergie considérable, difficilement compréhensible. Je parcours la pièce, rempli de toutes sortes d'objet dont je n'ai aucune idée que je suis. Je passe plusieurs minutes à essayer de savoir ce que je fais là, et ce qui m'entoure, quand la jeune femme entre dans la pièce, elle s'est habillée étrangement, d'un ensemble qui lui sied à merveille. Elle effleure un endroit du mur et ils disparaissent, découvrant alors une très grande pièce, avec au centre une sorte de piédestal de verre et de métal, de forme cylindrique, pouvant faire entrer plusieurs humains. Elle va alors s'assoir sur une table ou des caractères s'illuminent et bougent, elle en effleure certains et alors le socle se met à bouger et à s'illuminer, en un instant un fluide se forme en son centre, dans le cylindre de verre. Quelques instants plus tard trois faeras débarquent... C'est le choc, car parmi elle il y a Aakia.

"Hééééé !"

"Bonjour Aakia, mais qu'il y a-t-il ?"

"On a un invité surprise, il n'aurait jamais dû être là !"

"J'ai bien senti quelques chose d'étrange, mais tu crois vraiment que c'est possible ?"

"Oui Caffreen, inconsciemment son âme a dû venir sur Cléïs en te sentant... Lelma, je te vois, tu n'as pas à venir ici, ce monde n'est pas le tien, ce qu'on fait ici ne te regarde pas."

"Il est encore trop tôt pour vous, vous devez repartir, je compte sur vous."

D'un coup je suis rappelé à mon corps, le trou noir. Je me réveille alors complètement perdu et perplexe, qu'est-ce que ce rêve étrange ?

(Aakia ?)

Pas de réponse... Mais un brouahaha dans le camp. Une huitaine d'humains bousculent les gens, volent des chevaux, des marchandises... C'est pas le moment, je ne suis pas d'humeur ! Seyra dors toujours, le Torkin fais de même, imperturbable, Haured lui se réveille avec crainte. Bon, j'ai compris, c'est à moi d'intervenir...

"Hé vous, qu'est-ce que vous foutez là ?"

"Ta gueule connard où on te vide comme une truite !"

Les gars s'approchent de moi menaçant, armées de gourdin, de chaines, de gantelets... Évidement comme un idiot je n'ai pas mes équipements sur moi. Je suis torse nu, juste vêtu de mon pantalon, sans même avoir mes bottes...

"Tu fais moins le malin hein ? Files-nous ce que tu as et on t’amochera pas... trop... hahaha"

Hilarité parmi les huit hommes, leur stupidité n'égale pas leur laideur ni leur puanteur... Bon et bien je n'ai pas le choix, je vais devoir les calmer... Tout seul si personne ne me vient en aide.

"Vient donc prendre mon pantalon imbécile." Dis-je en désignant l'un d'eux, armée d'un gourdin.

"Quoi ?" Il bave tellement il est hargneux et me fonce dessus pour me fracasser le crâne. Je l'esquive sans difficulté, tout en lui faisant un croche-pied qui l'envoie dans le décor.

"Ne paniquez pas, brave gens, je me charge de la situation ! Milice de Kendra Kâr, vous êtes tous en état d'arrestation !"

Le reste du camp va se réfugier de l'autre côté du feu, autour de Seyra qui s'éveille à peine.

"Inutile de m'aider ma chérie, j'ai envie de me dégourdir les bras un petit peu..."

"Ah oui ok, je vois, bonne nuit papa..." Elle se retourne et se recouche pour se rendormir, comme si elle se moquait éperdument des brigands.

"Bordel mon nez, il m'a péter le nez cet enfoiré !" Lance ma première victime.

Un autre me lance "On va en faire une femme de ta gamine !"

En un instant je suis sur lui et d'un coup de genou bien placé je lui détruis ses parties intimes. "Ce qui est sûr c'est que toi tu es devenue une femme". Je le pousse légèrement à terre, courbé en deux de douleur, sans un cri, mais le visage d'un rouge vif, souffrant le martyr.

"Un autre volontaire ?" J'ai le visage impassible, comme si tout cela ne me demandait aucun effort. Tous se jettent alors sur moi dans une tactique désordonné. J'esquive leur coup sans difficulté, récupérant une chaine qui m'était destiné, ramenant à moi son propriétaire et lui décochant au passage une droite bien sentie qui l'envoie au tapis hors combat. Je me baisse pour éviter un gourdin sur l'arrière et me relève avec mon coude en opposition, lui brisant quelques cottes au passage. Il s'effondre sans souffle. Un autre tente de me planter avec son poignard, mais j'attrape son poignet et lui tord en un craquement sinistre, avant de l'attraper au cou et de l'envoyer par-dessus moi sur les deux autres encore en état.

"Déjà fini ? Vraiment de nos jours les bandits ce n'est plus ce que c'était."

Un des deux restant, un peu sonné, sort alors un couteau de lancer et me l'envoie dessus, je réussi pourtant par chance à l'éviter.

"Trop lent." dis-je en lui décochant un coup de genou sous sa tête qui l'assomme. Le dernier se traine à terre, implorant ma pitié.

"Nous en voilà débarrassé, il me faudra des cordes pour bien les ficeler, la milice s'occupera de leur cas... "

Je leur confisque alors tout leur matériel volé, ainsi que leur équipement, argent et bricoles utiles. Chacun peut alors récupérer son bien, une fois de plus chacun loue mon sang froid et ma maitrise du combat, j'avoue ne plus savoir quand j'ai appris le combat rapproché, mais en tout cas c'est très efficace, ou alors mes adversaires sont d'une nullité sans nom.

Kaemer est là et aide à ficeler d'autres bandits.

"Tiens il y en avait d'autres dans ce coin là, pas de soucis Keynthara ?"

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Mar 15 Déc 2009 22:46 
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Au départ, la Petite ne semblait plus vraiment avoir envie de prêter attention à qui que ce fût. Même pas à son ami Kraemer qui était venu la rejoindre auprès de l’individu qu’elle venait de soigner et qui était en passe de dormir. Ignorant totalement sa présence, et ne disant pas un seul mot, elle gardait le nez entre ses genoux. D’ailleurs, c’était à se demander si elle avait seulement remarqué la présence de son compagnon de route. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’on lui fiche là paix, et elle n’en avait absolument rien à faire de tous ces pauvres gens qui remuaient encore autour d’eux sur le campement, blessés aussi bien physiquement que mentalement.

« Ils vont pas bientôt se taire et dormir ? », laissa-t-elle filtrer d’entre ses minuscules quenottes d’Aniathy, témoignant enfin d’un signe d’attention destiné à l’elfe noir qui ne bougeait pas, observant la scène de ses grands yeux sombres. Il était impassible, et l’humeur désagréable qui habitait la poupée ne semblait nullement l’atteindre. Il se contenta donc de répliquer une phrase qui se voulait la plus neutre possible :

« Chacun fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a. Et ils ont perdu tous leurs moyens alors ils ont du mal à rester calme. Toi, tu devrais t’allonger et reprendre des forces, ta magie t’a quelque peu…vidé et c’est pour ça que tu te sens mal.»

En réalité, il avait eu envie de lui assener l’ordre de se coucher enfin, mais il avait eu tout le temps de méditer sur les habitudes caractérielles de la Petite durant les longues minutes ayant marqués son silence. Il avait donc pu en conclure que toute forme d’autorité était à proscrire avec elle, surtout compte tenu de l’état étrange dans lequel elle semblait se trouver. C’était un profond malaise qu’elle éprouvait, tourné vers tout le monde et personne à la fois, et même sur sa propre personne. Les paroles de Kraemer ne purent donc que la toucher, parce qu’elles lui avaient apporté la clé qu’elle n’avait été en mesure de trouver seule. Elle était épuisée. C’était donc ça la fatigue ! Se sentir tiraillée de l’intérieur…avoir envie d’envoyer bouler quiconque venait à contrarier ses idées, et avoir l’impression de flotter.

« Je vais essayer de faire ça… Mais je t’en prie, calme tous ces gens, calme-les… », et elle défit sa grande cape blanche deux fois trop longue pour l’étendre avant de s’affaler nonchalamment dessus, usant de sa bourse en cuir comme d’un repose-tête. Ses sens commençaient à se dérober, et c’était une bien étrange impression qu’elle ressentait que de se laisser aller au sommeil, parce qu’elle n’avait pas éprouvé souvent ce besoin propre aux êtres vivants. Comme quoi, finalement, elle en avait quand même, des choses en commun avec eux.

Keynthara s'était endormie en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, et ne se réveilla pas lorsque Lelma et les autres se ruèrent à la chasse aux chevaux qui avaient fini par se disperser un peu partout autour du campement. Et elle ne se réveilla pas non plus lorsque Lelma, Kraemer et certains autres furent tirés de leur sommeil par le vacarme des assaillants. Une chose était sûre à présent, cet endroit n’était vraiment pas un lieu fréquentable…


« Mon Shaakt protecteur…je t’avais dit de les faire taire ! Pourquoi tu m’écoutes pas ? »

Sa voix s’était fait roque et elle avait marmonné ces quelques mots en réponse à la main qui s’était portée à hauteur de sa bourse qui lui servait d’oreiller. Elle lui fut évidemment brusquement retirée dans un tintement caractéristique de ses centaines de grosses pièces et un terrible ricanement acheva de la tirer de son sommeil réparateur, mais qui n’avait pas su apaiser totalement sa mauvaise humeur…

« Alors, le bébé ? On a perdu son jouet ? Dit-donc c’est pas très normal de dormir à la belle étoile avec un tel pactole ! », et un large coup de pied fut lancé dans le ventre de la petiote qui poussa un puissant hurlement, plus de rage et de haine que de douleur. Le brigand devait être bien loin de se douter qu’il n’y avait eu ni tripe à écraser, ni os à briser à l’intérieur de la poupée magique qui maintenant se relevait en hâte, plus vive et énervée que jamais. Pour qui se prenait-il donc à vouloir voler la grande et puissante Keynthara ? Elle était bien résolue à lui en faire voir de toutes les couleurs, et c’est en brandissant sa baguette dans son dos qu’elle se rendit compte de la présence de trois autres malfrats. Ils en sortaient de partout, et autour d’elle, c'était maintenant la panique générale.

« Prend ça ! », s’époumona-t-elle en faisant appel à l’énergie magique qu’elle pouvait puiser à l’intérieur d’elle-même pour lancer un puissant trait de lumière bariolée. Il traversa une petite partie du campement soudain illuminé de milles couleurs et ç'en était presque beau. Apparemment, ces quelques heures de repos lui avaient fait énormément de bien et elle se sentait à nouveau capable de déchaîner sa fureur magique pour rétablir l’équilibre entre le bien et le mal, à savoir, les Méchants, chassés, et les Gentils, reposés.

« Et de un ! »

Gaiement, elle avait fini par souffler sur le bout de sa baguette qui laissait maintenant échapper une étrange fumée. Apparemment, son petit ustensile de magie avait lui aussi tout donné pour arriver à ses fins, et ils s’avancèrent donc main dans la main pour venir récupérer ce qui revenait de droit à Keynthara. L’homme à terre gémissait encore, mais son corps semblait tout brûlé et il émanait de lui une abominable odeur de sardine fumée.


« Tu pues déjà la mort ! », fut tout ce que la jeune Aniathy rancunière trouva à lui dire en guise d’adieu et de bon débarra aussi, lui crachant au visage au passage tandis qu’il se convulsait à même le sol comme un verre de terre qui aurait attrapé un vilain coup de soleil. Donner la mort à un malautru était une chose qui ne semblait apparemment pas la gêner le moins du monde, considérant simplement qu'il avait eu ce qu'il méritait. En donneuse de leçons, elle avait donc joué son rôle et elle n'avait nullement besoin de se culpabiliser.

Mais à peine eut-elle fait volte-face qu’elle tomba abasourdit devant la scène qui se jouait sous ses yeux morts d’inquiétudes. L’elfe noir était en proie à deux brigands qui le malmenaient quelque peu, et il avait beau esquiver à l’aide de son bâton bon nombre des attaques qui lui étaient destinées, il semblait évident que la chance n’allait pas pouvoir rester pour toujours de son côté, et Keynthara se faisait un devoir d’agir, pour protéger son protecteur…un comble !


« Attention ! Derrière toi ! »

Tel un taureau en furie, la mistinguette s’élança tête vers l’avant en galopant à toute vitesse, ne perdant pas de vue ses cibles qu’étaient les guibolles d’un des brigands lui tournant le dos. Encore un qui ne surveillait pas ses arrières, et bien c’était tant pis pour lui, il allait bien voir de quel bois se chauffait l’intrépide gamine soudainement devenue très téméraire, mais totalement irréfléchie comme à son habitude.

Les risques, elle ne les avait pas évalués, et même si par le passé ça avait pu lui jouer beaucoup de tour, cette fois-ci, son initiative avait finalement eu du bon. Petite mais costaude était le dicton qui collait le mieux à Keynthara en cet instant de pure folie puisqu’elle était parvenue à renverser le brigand certes gringalet mais bel et bien redoutable après s'être cramponnée de toutes ses forces à ses cuisses sans faillir.


« Et hop ! Les quatre fers en l’air ! », se réjouissait-elle en observant l’individu au sol qui tentait en vain de se relever avant qu’un autre homme n'en vienne finalement à se jeter sur lui pour l’égorger. L’affaire était donc conclut pour lui aussi, et au moment où Kraemer s’était apprêté à règler son compte au dernier pilleur, ils purent tous les trois -brigand compris- entendre Lelma leur demander si tout allait bien de leur côté.

« Va-t-en si tu veux encore avoir une chance de survivre ! », furent les propos que Lelma put entendre en réponse à sa question, même s’ils n’étaient pas directement adressés à lui. Oui, tout semblait rentrer dans l’ordre, et le voleur, tremblant sous la pression du bâton qui contractait sa gorge semblait particulièrement décidé à prendre ses jambes à son cou.

« Bon voilà…ça…c’est fait ! », fit Keynthara en brandissant joyeusement son bâton, ne culpabilisant pas pour un sou quant à la mort qu’elle avait donné à ce sale voleur qui avait osé lui subtiliser pas subtilement du tout son argent.

« Et pour être sûr que y’en aura pas d’autres, des vilains, je propose qu’on dispose les cadavres et les ligotés un peu partout autour de notre campement pour être sûr d’avoir la paix, histoire de faire des exemples de ce qui risqueraient d'arriver à des autres brigands ! »

Fière de son idée, elle s’était avancée vers Lelma, bien vite rejoins par Kraemer qui aidait maintenant à ligoter, et bien évidemment, Keynthara commençait à bailler, signe que la mauvaise humeur allait être de retour très vite.


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Lun 21 Déc 2009 20:08 
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"Euh..."

(Elle est bizarre cette aniathy quand même, es-tu là Aakia ?)

Toujours pas de réponses de ma faera, inquiet et soupçonneux, je tente de masquer mon inquiétude en enchainant alors avec Keynthara, avec un dialogue décousu et peu cohérent par rapport à ce que j'en pense réellement.

"Bon travail à vous... Ah vous avez eu des pertes... J'imagine que c'est les risques de tels combats... Enfin soit, on fera avec, que tous soient correctement ligotés, les vivants régaleront les galères - si une telle pratique est de norme ici - les morts, eux, régalerons les vers de cette terre."

Bien que très fâché de ne pas tous pu les avoir capturé vivants - chaque vie étant précieuse à mes yeux, même celles dans l'erreur - je n'étais pas peu fier de la réelle raclée qu'ont prit les bandits. J'espère par dessus tout que des renforts vont arriver au plus vite pour s'en charger et qu'on puisse enfin continuer notre chemin... Et nous reposer un minimum.

"Tout vas bien pour toi Keynt ? On sera jamais tranquille, et quelque chose me dit que ce n'est que le début... Prends soin de toi."

Puis finalement après quelques minutes à discuter je m'excuse de ne plus tenir debout et va me coucher.

"Bon et bien bonne fin de nuit, je pense pas qu'on ait encore de problème cette nuit, enfin j'espère sinon je vais vraiment m'énerver..." Dis-je pour m'auto-convaincre que c'est vrai et que nous allons enfin passer le restant de la nuit tranquille, bien que je n'en sais rien du tout.

Je vais me recoucher prêt de Seyra, quand le Torkin, qui dormait que d'un œil dans son charriot, me prend à part.

"Pas mal, pas mal du tout le grand, je pensais bien que tu n'avais pas besoin d'aide, je me trompais ? Ça défoule bien en pleine nuit ? Couns ça c'est envoyé, ça me rappelle les bagarres de tavernes à Mertar, un sport national ! Ah que ça peut me manquer ces frictions viriles !"

Très fatigué et de peu d'humeur, je tente par dessus tout à abréger ce genre de discussion dont je me fout totalement, surtout à demi éveillé et n'ayant qu'une envie : dormir.

"Oh tu sais, je n'aime pas qu'on me dérange quand je dors, alors tu as bien fait, je n'étais pas en difficulté. Bon sur ce, moi je vais finir ma nuit."

Rapide, clair, efficace... Le message est clair : j'ai sommeil, laisses-moi tranquille !

"Bonne nuit, je veille, j'ai plus sommeil, avec tout ce raffut, si on me coupe ma nuit alors c'est foutu... Tu vois ce que je veux dire ?"

Le Torkin se sert alors une choppe de bière, de quoi lui tenir compagnie le restant de nuit.

"Ouais ouais." Dis-je de façon fort lasse, peu conscient de ce que m'a dit Kagnar. Au moins Haured lui, il dit rien, éveillé, il garde l'ensemble du camp, nous permettant de nous reposer. Il me salue d'un geste discret qui signifie qu'il prend le camp en charge et que je peux dormir sans m'inquiéter.

Je m'allonge et m'endors immédiatement au coté de Seyra. Ce ne sera que le soleil haut-levé qui me réveillera bien reposé le lendemain matin, sans rêves bizarres pour me perturber, ce genre de songes avec tout pleins de choses étranges, de situations incohérentes, de personnages que je ne connais pas. Du moins le pensais-je.



RP de Noël qui s'intègre en plein milieu :

Tout à coup, un immense cri dans le camp, je me réveille en sursaut, pensant à une attaque, fort déçu que ça ne soit pas le soleil qui m'ait réveillé comme espéré. L'aniathy est toute agité, courant dans tout le camp en criant, comme surprise et ravie par une bonne nouvelle. Elle me saute dessus, me renversant à terre, les yeux pétillants.

"C'est trop merveilleux !" me dit-elle en me tapotant de ses petites mains. Puis elle repart en courant, allant embêter son compagnon.

Je demande en me relevant : "Qu'est-ce qui est trop merveilleux ?"

"Oh papa, mais tu ne comprends pas ?"

Ma fille a aussi des yeux pétillants, fixant quelque chose derrière moi. Je me retourne alors vivement et je vois quelques chose de vraiment étonnant : un petit homme, tout de rouge vêtu s'agite dans le campement, distribuant des cadeaux à tous, y compris aux prisonniers toujours bien ficelés. Il va de son grand traineaux vers tous les gens, les nommant un à un et donnant à chacun un présent. L'assemblée est émerveillé par la rencontre, recevant respectueusement les cadeaux.

"Mais qu'est ce que c'est que ça ?" Dis-je ne comprenant pas du tout ce qu'il se passe.

Alors le Sinari s'approche de Seyra et moi. Un drôle de bonhomme vêtu d'un costume rouge rembourré, d'un rouge vif et d'un bonnet lui aussi rouge, finissant par un long pompon blanc. L'être étrange dégage un réel charisme, à tel point que je ne peux m'empêcher d'admirer l'apparition.

"Maître Lelma, avez vous été sage cette année ? Et vous Lady Seyra ? Pensez-vous pouvoir recevoir mes cadeaux ?"

"Oui petit papa, oh oui, très sages nous avons été." Se permet de répondre Seyra, ébaubi.

"Du mieux que nous pouvons Maître Sinari, mais qui..." L'être me coupe, car comme une évidence, je suis le seul à ne pas savoir qui il est.

"Et bien tant mieux, recevez ce cadeau mademoiselle, et continuez à embellir le jour de votre présence." Ma fille rougi et prend son présent.

"Quand à vous mon grand, soyez le gardien en qui chacun veut croire, recevez pour vous ceci, continuez votre chemin Maître Lelma." Je reçois alors un paquet, ignorant ce qu'il peut contenir, je m'incline respectueusement, remerciant chaleureusement le Sinari.

Je suis très étonné par la rencontre de cet être, par sa générosité, par le fait qu'il connaisse chacun d'entre nous. Mieux encore, par son véhicule, un grand traineau bien trop grand pour lui, rempli de cadeaux, le genre de véhicule idéal pour parcourir la neige, mais impossible à manier quand celle-ci vient à manquer. Des animaux que je ne connais pas sont arnachés à l'attelage. Ce ne sont pas des chevaux - bien que la taille soit presque pareille - mais avec leurs bois sur la tête, la bête la plus proche que je connaisse dans cet aspect est le cerf. Mais ce ne sont pas des cerfs. Mystère encore, comment cet attelage peut être venu parmi nous ?

"Arrêtes d'être pensif papa, je t'expliquerai tout, en attendant profites et admire !"

Elle a raison, je n'ai aucune raison d'être nerveux, tout ce passe bien, cet être n'est pas du tout dangereux, bien au contraire. Cela doit être de la magie de Yuimen, une de ces choses de ce monde qui n'ont pas d'explications. Le Sinari fini sa distribution, Haured puis Kagnar ont aussi leur cadeau. Puis ayant fait tout le tour du campement, et chacun ayant un cadeau, il monte dans ton traineau et en un claquement de langue il fait démarrer son drôle d'attelage... Qui décolle par magie dans les airs avant de s'éloigner rapidement. Je suis complètement abasourdi par ce qui vient de m'arriver que j'oublie que j'ai encore en main mon cadeau toujours pas ouvert.

"Papa, hé papa, t'ouvres pas ton cadeau ?" Ma fille me fait revenir à moi, voyons ce que j'ai bien pu recevoir de cet étrange mage Sinari.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Mer 30 Déc 2009 22:03 
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Kraemer s’était donné du mal pour bien enserrer les voleurs capturés bien qu’il eût quelques difficultés à comprendre la raison qui motivait Lelma à vouloir les garder en vie. Il haussa d’ailleurs un sourcil en entendant l’aventurier parler des pertes qu’ils avaient eu, comme si ça n'était pas quelque chose de tout naturel que de se défendre. Ca avait été la vie contre celle de la bourse de Keynthara, et ça, il pouvait bien évidemment le comprendre. Quant à celui qui avait été égorgé à leur côté, il ne leur avait de toute évidence pas laissé beaucoup de choix, du moins, c’était la pensée qui avait traversé l’esprit du Shaakt plus le moins du monde fatigué.

« Quitte à ne pas être laissé en paix, autant être plusieurs à monter la garde non ? Je n’ai plus sommeil. », et il partit s’asseoir sur un coin de ses vêtements, son bâton serré entre ses gros doigts foncés, prêt à laisser filer les heures sans jamais piquer du nez. Il avait eu tout le temps de méditer plus tôt dans la nuit en compagnie de Keynthara et il se sentait donc en pleine forme.

La Petite quant à elle ne l’entendait pas de cette façon, sentant bien évidemment encore ce tiraillement intérieur qui lui signifiait qu’elle devait recharger ses batteries magiques. Elle qui était tellement habituée à s’écouter pour un oui ou pour un non, elle n’eut pas beaucoup de mal à comprendre que l’elfe noir avait dit vrai : pour retrouver ses pouvoirs et son énergie débordante, elle devait manifestement dormir.

Ainsi donc, répondant à peine à la question pourtant pleine d’attention de Lelma sur un ton empli de lassitude, elle s’étira et retourna en direction de sa couche improvisée alors qu’il faisait de même.


« Pas de problème, je suis même plutôt fière de moi ! Allez, bonne fin de nuit, pour ce qu’il nous reste ! »

Et elle disparut, bien emmitouflée dans son énorme cape, après avoir cette fois-ci cachée sa bourse sous sa large robe verte.


RP de Noël :

Keynthara ouvrit un œil, puis l’autre, sentant la brise matinale effleurer son doux visage de poupée engourdit. La lumière du jour commençait à peine à faire son apparition et les flammes qui avaient consumée avec violence la baptise d’à côté n’étaient plus maintenant que des petites braises qui crépitaient doucement. Ce relais n’était plus.

Mais ça n’avait pas été le vent des plaines de Nirtim qui l’avait tiré de son sommeil, pas plus que les rayons du soleil qui émergeaient au-dessus des arbres. Non, c’était les petits tintinnabulements semblant se rapprocher qui avaient mis en éveille cette petite chipie curieuse. Loin de penser à une menace, elle s’était brusquement mise en position assise pour regarder autour d’elle, voyant apparaître au loin une silhouette tout de rouge vêtue. Elle reposait sur une sorte de charrette bizarre, tirée par des animaux tout aussi…bizarres, et qui surtout ne ressemblaient à rien de connu.

Le Shaakt et ceux qui faisaient la ronde avaient eux aussi pris conscience de ce drôle d’individu qui arrivaient, lévitant à quelques centimètres du sol comme par enchantement, mais ils n’eurent pas le temps de donner l’alerte que déjà la petite puce s’était levée et élancée à travers tout le campement, sautillant de partout sans plus s’arrêter tellement elle était enthousiasmée par cette visite du si renommé Sinari de Noël. Elle en avait entendu parler de lui sur les marchés qu’elle avait visité chaque semaine dans le passé. Enfin, il n’y avait jamais été question d’autre chose que de légendes, mais aujourd’hui, le voile avait donc été levé sur cet incroyable personnage qui sillonnait Yuimen tout entier à la recherche des gens à qui il destinait ses cadeaux.

Arrivant à hauteur de Lelma, elle se jeta littéralement sur lui, plongeant ses yeux bleus animés de milliers d’étincelles de lumière avant de lui crier un
« C’est trop merveilleux ! » qui la fit par la même occasion décoller de son compagnon de Verloa pour se tourner vers son compagnon de Nirtim ce coup-ci. Elle était là comme une petite furie à ne plus savoir où donner de la tête, attendant qu’il vienne enfin à eux pour donner ce qu’il était sensé avoir à leur donner : de généreux cadeaux dont certains étaient même parfois magiques, d’après ce que racontaient les légendes des ménestrels.

« Mais qu’est ce que cela signifie donc ? », demanda Kraemer, un point sur la hanche en signe de mécontentement, et puis également de méfiance. Toute cette agitation ne lui plaisait guère même si rien de dangereux ne semblait devoir arriver. Lui qui n’était pas vraiment expansif sauf lorsque quelque chose devait lui faire peur, il avait du mal à comprendre ce comportement enfantin de Keynthara, pas plus que celui de Seyra qui remuait elle aussi en tous sens même si ça n’était rien en comparaison de l’Aniathy volubile.

« Bah ça veut dire que on va être gâté parce qu’on est des gens bien ! Et que les gens bien, et bien ils reçoivent des beaux cadeaux ! C’est le Sinari de Noël ! Un être trop étrange que je croyais même pas qu’il existait ! J’en ai entendu parler quand j’étais encore une pauvre esclave l’année dernière mais… »

Elle avait vu le Sinari approcher du campement, mais elle avait espéré que ça serait à elle que reviendrait le privilège de recevoir son cadeau en première. Mais non ! Non, ce ne fut pas le cas, et pour le coup, ce contretemps eut tôt fait d’énerver la poupée quelque peu jalouse.

« …mais…pourquoi eux, et pas moi en première ? Oh ! Grand Sinari, et moi ? Et moi alors ?! Tu m’oublies pas hein ? »

Elle s’était ruée vers lui à toute vitesse peu après que la distribution eut été faite pour Lelma et sa petite fille, et sans même essayer de la calmer, il se pencha doucement sur elle, du haut de sa grande taille en comparaison du petit mètre que mesurait Keynthara.

« Alors comme ça, on fait la jalouse ? Vient avec moi, tu es toi aussi une petite personne très spéciale à ce que je vois, Mademoiselle… Keynthara, n’est ce pas ? »

Il avait posé un doigt sur sa bouche pour réfléchir l’espace d’un instant. Un doigt tout bouffit qui était en adéquation avec son allure générale d’individu bien en chair. Oh bien sûr, la Petite ne faisait que deviner ces caractéristiques puisqu’il était couvert de la tête au pied par un drôle d’ensemble rouge pétant qui était loin des standards de la mode Kendrâne. Toujours était-il qu’il avait finalement réussi à mettre la main sur le nom de la Petite et qu’elle était totalement sidérée.

« Quoi tu vas m’offrir ? Hein ? Hein ? Hein ? Tu me le diras pas en plus je parie, mais tu vas me gâter, je suis sûre et certaine, pasque j’ai toujours entendu de partout que tu faisais que des heureux avec tes beaux cadeaux ! Et j’espère que tu n’as pas oublié mon copain Shaakt, Vreager ! »

Elle avait un petit sourire en coin tout à fait malicieux parce qu’elle avait bien volontairement transformé le nom de son ami pour voir si le Sinari allait être capable de trouver son vrai nom…

« Vreager ? Non, ça ne me dit rien, mais peut-être s’agit-il de Kraemer alors ! Tiens, voici le paquet pour toi, et voici le paquet pour lui ! Apporte le lui de ma part, il parait qu’il a du mal avec les gens qu’il ne connaît pas, je ne voudrai pas le mettre trop mal à l’aise », avait-il finalement murmuré avant de continuer sa distribution en hâte. Il avait tout de même l’air pressé, et la Petite restait là figée, comprenant que non seulement qu'il connaissait tous les noms des gens par cœur, mais qu’en plus, il connaissait même leur personnalité…


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Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Mar 5 Jan 2010 20:12 
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"Un cadeau ? Ah oui !" Je suis encore très perturbé par la rencontre. Mon cadeau est resté dans mes mains, j'ai l'air d'un benêt qui fixe un point lointain sans le voir. Entre ça et le rêve de cette nuit, je ne sais plus vraiment où j'en suis. Mais pour faire plaisir à ma fille j'ouvre mon cadeau. Dedans trois petits capsules de métal rouge, je me demande un instant ce que c'est, puis j'aperçois alors un parchemin finement enroulé. Je déroule le papier et y découvre alors une calligraphie en lettre dorée qui dit :

[b]Si en chemin le danger te verra,
A terre le métal tu lanceras,
De la cosse de Xiuhl la fumée percera,
Aucune lumière et feu ne sera.


"Et ça sert à quoi ?" Dis-je bêtement toujours embrumé
.
"Mais c'est l'évidence même pourtant ! Si tu veux te cacher ou fuir, tu envoies un de ces trucs par terre, et ça dégage de la fumée qui te cache de tes ennemis." Dit ma fille tout naturellement, comme si c'était écrit or sur blanc...

"Ah ben oui forcement." Je m'interroge vraiment sur les capacités de ma fille à tout comprendre. Mais bon finalement en relisant le petit écrit, elle a raison.

"Et bien peut-être que ça sera utile un jour..." Dis-je en espérant que ça ne soit pas le cas, fuir n'est pas dans ma nature. "Et toi Seyra, qu'as-tu donc eu ? Ouvres donc ton cadeau, ne reste pas planté là à me regarder en ricanant !" Dis-je un peu vexé du sourire narquois que me lance ma fille.

"Tu verrais ta tête, c'est trop drôle ! T'es vraiment pas dans ton assiette, faut dormir la nuit !"

"Euh ouais, vivement un bon lit !"

Seyra rit un bon coup puis ouvre son cadeau, elle a 3 plumes de coq et un fin parchemin enroulé, elle le déroule et en lettre de saphir est écrit :

En empennage fixé je file
Nuit et jour guide tactile
Phare des ténèbres, jeu enfantile
De toute ma nature fragile


"Euh, c'est quoi le rapport ?"

Je suis pris de fou rire, car moi j'ai compris, ma fille regarde les plumes d'un côté, ce qui est écrit de l'autre, fronce les sourcils, s'agace puis finalement :

"C'est des plumes, elles sont belles." Et elle était fière de me le dire.

"Mais oui, elles sont belles, mais très utiles, voyons c'est l'évidence même..." Dis-je avec une pointe de taquinerie, imitant Seyra me faisant la leçon une minute auparavant. "Ce sont des plumes qui se fixent sur tes flèches, tu envoies une flèches dans un endroit et tout s'éclaire comme en pleins jour. Très utile en cas de combat dans l'obscurité... Tu vois par exemple ceux qui m'ont attaqué cette nuit, ça pas été aussi simple que ça de se battre dans une relative obscurité..."

"Oh ça va hein, j'avais compris..." Elle me tire la langue et boude... Caractérielle aujourd'hui, ça doit être l'aniathy qui l'influence aussi mal... Je ne me souvenais pas d'un caractère aussi versatile pour cette étrange créature, et pourtant en regardant de plus près on ne pouvait que tout lui pardonner. D'ailleurs où est-elle encore passée ?
Je n'ai pas le temps de la chercher dans le camp qu'Haured vient me voir, lui aussi a un cadeau... Une pommade bleue de glace.

"Le message dit qu'il faut faire attention et que moi seul peut l'utiliser, ça servirai à geler et briser par le froid une surface. Marrant n'est-ce pas ?"

"Ça pourrait être utile en effet, mais fait attention de bien la conserver, qu'aucun d'entre nous puisse être blessé par ça !"

"Oh ça, jamais je ne le permettrai !" Dit-il presque choqué que j'ai pu le penser. Je n'ai pas dit ça pour le vexer, aussi je rajoute de quoi lui laisser meilleure impression : "Mais ça en effet, ça n'est pas dans ta nature."

C'est finalement notre Torkin qui vient nous montrer son cadeau, pour lui inestimable ?
"Vous voyez cette potion ? Vous savez ce que c'est couns de couns ? C'est la reine des potions d'identifications, la princesse de la farfouille, c'est qui trouve tout et même plus encore ? Que dis-je ? Enfin vous voyez, c'est une potion qui se mélange à la bière, je sais avec ça voir tout métal caché par du tissus ou du bois. Là couns, c'est marqué noir sur blanc !" dit-il montrant un parchemin... Bien entendu les Torkins n'étant pas doué en énigmes et autres futilités, son message était une simple notice d'utilisation, claire et précise. Il rajoute : avec ça à moi le belenium ou encore du gravilay... Mieux encore du keraunos, le roi des métaux Torkins !" Vu notre air médusé il conclut alors :

"Oh ça va hein, vous ne pouvez pas comprendre, c'est trop terre à terre pour vous les elfiques et dérivés !"

On éclate tous de rire, décidément qu'une équipe !

(Et pourquoi moi j'ai rien eu hein ?)

(Ah tu es là ? Tu étais passée où ? Je me suis inquiété, tu ne répondais pas, tu étais où ?)

(Dans le collier voyons, comme d'habitude ! Pourquoi je n’ai pas de cadeau moi ?)

(Peut-être que t'as pas de corps, donc tu n'es pas un être vivant de la façon dont on comprend cette définition... Pas de corps pas de cadeau !)

(Mais c'est injuste, j'existe !)

(Et tu aurais fait quoi de quelque chose de matériel, tu me dis ?)

(Ah oui, c'est vrai ça !)

(Alors où étais-tu cette nuit ?)

(Nulle part, je n'étais pas là cette nuit !)

(C'est bien ce que je pensais, en fait tu n'étais pas avec nous... Dans cet espace ou dans ce temps, où es-tu allé, qui as-tu vu ?)

(Mais mais mais... ne poses pas ces questions car je dois forcement y répondre tu le sais, je suis allé voir une amie dans un autre temps, dans un autre espace...)

(Et moi aussi n'est-ce pas, ce rêve n'était pas qu'un rêve ?)

(Dans un sens oui.)

(Pourquoi j'étais là, qui est ton amie, pourquoi la vois-tu, y a-t-il un lien avec moi ?)

(Non non non, arrêtes, une faera ne peux mentir tu le sais, pourtant tu n'as pas à avoir quelque chose qui peut se passer... Ou pas, tout dépend des décisions qui seront prises dans les moments clés. Mon amie est Caffreen, tu l'as déjà vue lorsque nous avons fusionné, je la connais depuis une éternité, elle est une clé essentiel de l'équilibre, voilà pourquoi je la consulte souvent. Toi tu es venu car tu as certainement senti un lien qui allait vers toi, c'est juste elle, il ne faut pas avoir peur de ses potentiels, tu es une des clés du futurs de son monde, tout comme tu peux l'être sur celui-ci, tout viendra à temps et s'il te plait oublies tout cela.)

(Est-ce une Déesse ? Je n'ai jamais rien vu d'humain d'aussi... Merveilleux, oui merveilleux est le mot ! Je voudrai tant la connaitre, être avec elle, la rencontrer, seulement une fois... De quoi avez-vous parlé, quelles étaient les deux autres faeras.)

(Quiconque rencontre Caffreen tombera sous son charme, elle n'est pas une Déesse... Mais elle n'en est plus si loin, c'est une Immortelle, gardienne d'élément de son monde, fille de Sawen que tu as déjà rencontré dans ton monde...)

(Le jeune ado qui avait une maitrise des armes et une force de dix hommes ?)

(Lui-même... Le temps et l'espace ne sont rien pour moi tu le sais. Pour elle non plus elle navigue entre les mondes et le temps... Sans avoir besoin de faera et sans que les portes existent au préalable, elle sait les créer, elle sait les passer. Tu l’as verras bientôt, les deux autres aussi, dont une grande surprise. Car vous allez devoir passer une épreuve qui bouleversera l'avenir de ton peuple, créant de nouvelles possibilités, rééquilibrant les mondes... Je t'en dis bien trop, je t'ordonne de te taire, ne pose plus de question sous peine de changer dramatiquement ton avenir. Fais-moi confiance et vis ta vie sur ce monde, tu as beaucoup à faire encore... OUBLIS !)

(Mais je ne peux pas !)

(Mais tu le dois ! Tu ne dois pas te préoccuper de ce qui pourra arriver, mais bien de ce qui va arriver, et ça c'est sur Yuimen et tout de suite, du moins dans les jours qui arrivent. Alors prépares-toi, fais mon confiance et oublis tout ce qui peut y avoir ailleurs, dans un autre temps, oublis-la ! Car d'autres troubles tu auras. Règles tes problèmes actuels, fais-moi confiance je te dis !)

(Ça va être dur !)

"Papa, hé papa, tu rêves ?" Ma fille agite sa main devant mes yeux pour me sortir de ma léthargie.

"Euh ouais, bon alors c'est bon on peut repartir là ?"

"Mais papa, c'est toi le responsable du camp, tu dois rester tant que des renforts n'arrivent pas, qui va s'occuper de ces gens ? Et des prisonniers ?"

Et voilà ce que je n'avais pas réellement pensé, je dois rester tant que d'autres miliciens ne sont pas là pour prendre le relais...

Je crie : "Mais ça peut prendre des jours !"

(Eh bien oui, sauf par une méthode que tu connais.)

(Laquelle Aakia ?)

(Appeler un ami... Dalhar, par sa faera Eghade, je sais faire la communication.)

(Ah oui bien sûr, tu me mets en contact ?)

(Oui vas-y... C'est bon, salut Eghade.)

(Dalhar ? Ici Lelma, j'ai besoin de ton aide.)

(Je t'entends mon ami, que t'arrive-t-il ?)

(Je suis en mission de milice, on est arrivé sur un relais auberge qui a été attaqué par deux étranges bêtes de métal... Qu'on a vaincu, mais tous les bâtiments ont été détruit. Les gens sont donc dehors sans protection. Ajouter à cela une attaque de brigands de bas étage, que nous avons capturés... Voilà la situation, nous devons absolument avoir des renforts de la milice pour s'occuper de cette situation de crise.)

(Je vois, merci du signalement, je vais venir avec les miens, où es-tu exactement ?)

(Sur une route pavée, en direction de Shory, à deux jours de charrette de Kendra Kâr).

(Très bien, on selle les chevaux et on est là dans une vingtaine d'heures, à demain mon ami.)

(A demain, faites attention à vous.)

"Papa, mais papa, arrêtes de rêver un peu, on fait quoi ???"

"On attend, Dalhar arrive dans vingt heures plus ou moins, avec des renforts de la milice, en attendant on reste ici et on garde le camp."

"Mais comment tu sais tout ça ?" Dit-elle fort étonnée.

"Communication faerique, très pratique !"

"Ahhhh, d'accord, comme quand tu me parles dans la tête grâce à nos faera ! Bien joué, j'y aurai pas pensé !"

Le reste de la matinée est tranquille, nous aidons du mieux que nous pouvons pour déblayer les ruines de l'auberge, sortant des pelletées de cendres, des bouts calcinés de poutres. La plupart des personnes du camp aident volontiers dans ce travail, d'autres arrivent par la route et s'arrêtent spontanément, demandant des nouvelles et nous aidant dans la tache fastidieuse. Vers le midi, on va prendre une collation correcte, on est dans un piètre état, couvert de suie. Peu après c'est une compagnie de marchands Hinions qui s'arrêtent sur le campement, intéressé par leurs produits je vais leur demander ce qu'ils ont.[/b]

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 10 Jan 2010 13:27 
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Je m'approche alors d'un Hinion fort bien vêtu, accompagné d'un cheval blanc tirant une charrette bâchée.

"Bonjour monsieur le marchand, où allez-vous ainsi ?"

"Bonjour mon ami, vous avez eu des problèmes ici, que c'est-il passé pour que cette belle auberge soit dans un état fort... ruineux ? Je vais, mon ami, à Kendra Kâr, livrer de mes productions hinionnes, un grand forgeron qui se nomme Argaïe."

"Ah oui je connais cette forge, mais je pensais qu'elle produisait l'entièreté de son matériel."

"Oh il a un fort bon talent pour ce qui est Kendran, mais tout le côté Hinion, fort prisé, vient de mes talents. Je ne me suis pas présenté, je suis monsieur Citronne, vous n'imaginez pas tout ce que monsieur Citronne peut faire pour vous !"

"Je me nomme Lelma Noteema, charmé de votre rencontre. Pour ce qui est arrivé ici... Un incendie fâcheux, mais tout est sous contrôle. Je suis responsable de ce camp, en temps que milicien de Kendra Kâr. Pouvez-vous me montrer votre équipement, c'est pour voir si je peux m'équiper, par les temps qui courent... Oh c'est possible au moins, je ne vous dérange pas ?"

"Bien sûr, bien sûr." En disant cela, il débâche sa charrette, alors des centaines d'objets forgés de tout genre sont dévoilés. C'est à ce moment que la petite aniathy et son compagnon nous rejoignent, fort intéressés par des équipements, je les laisse alors avec les autres marchands. Je parcours du regard ce qu'il y a, et rapidement deux choses que je ne possède pas me sautent aux yeux, une protection de bras, fort bien dessinée et articulée, et des jambières tout aussi bien réussie.

"Et bien voila, pouvez vous me dire combien valent ces protections de bras et ces jambières ?"

Le marchand regarde ce que je désigne, sort un petit carnet et rapidement me dit :

"Vous êtes un spécialiste, c'est mes plus belles pièces, mais elles sont très chères et très rares, il vous faudra exactement 2082 yus pour les acquérir... Désolé de vous décevoir." dit le marchand, persuadé que je ne possède pas cette somme.

"Attendez pour voir..." je sors alors ma bourse et sur une planche de son comptoir je verse le contenu de ma bourse bien pleine. De grosses pièces d'or en font la majorité. Je lui en avance vingt-et-une, d'une valeur de cent yus chacune. "Voila, c'est bien suffisant n'est ce pas ?"

"Mais vous êtes extrêmement riche ! Oui cela convient parfaitement, voici votre monnaie." Il me donne alors une pièce d'argent et huit de cuivre, pour dix-huit yus exactement. Je prends alors les deux pièces d'équipements, et les essaye. Elles me vont parfaitement, et ne me gênent absolument pas.

"Merci à vous monsieur Citronne, je suis très satisfait de mes achats, j'ai belle allure ainsi n'est ce pas ?"

"En effet, mais vous seriez bien mieux lavé et propre, je me doute que vous avez eu dur ces derniers temps..."

"Vous avez bien raison, on n'a pas arrêté ! Je vais suivre vos conseils ! Merci encore, à une prochaine fois."

Je reviens alors sur le camp, fier de mes achats. Kagnar me traite d'humain hinionné, je ne comprends pas vraiment, mais je sens que c'est péjoratif. Haured lui trouve que ça me va très bien, en accord avec le reste de mes équipements. Quand à Seyra elle trouve que je ressemble enfin à un chevalier... Ça m'aurais fait plaisir si elle n'avait pas rajouté un mineur derrière.

"Ça va j'ai compris, on est tous sale du voyage, des combats, du travail dans les ruines, et si on se lavait, ça serait pas mal non ? "

Réponse catégorique du torkin : "Non." , Haured fort gêné décline l'invitation et y pensera plus tard, en attendant il va aider à nouveau dans les ruines. Reste Seyra et moi.

"C'est vraiment obligé ?"

"Tu as vu ta tête ? C'est bien de rigoler de moi, mais faut se voir des fois !"

Accompagné de ma fille, je vais au renseignement auprès de l'aubergiste.

"Maître aubergiste, savez-vous où nous pouvons nous laver, ainsi que nos vêtements ?"

"Vous l'avez bien mérité, vous avez non loin, dans la forêt, un rivière de bonne taille, vous saurez vous baigner et vous lavez dans cette eau pure... mais un peu fraiche. Je suis désolé mais j'ai plus rien à vous donner comme serviette."

"Merci, heureusement qu'il fait beau, le soleil nous séchera."

Je vois l'aniathy dans le camp, avec un état aussi similaire au notre, qu'elle ait jouée dans les ruines ou qu'elle nous ait aidé au déblaiement.

"On va se baigner dans la rivière, tu veux venir avec nous ?"

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Dernière édition par Lelma le Dim 18 Déc 2011 17:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Ven 15 Jan 2010 11:06 
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La mignonnette ouvrit des yeux grands comme ça en voyant la petite taille de son paquet. Il était minuscule, et elle se demandait sur le coup si le Sinari de Noël ne s’était pas moqué d’elle. Seulement, à bien y réfléchir, elle était également petite, et le cadeau devait donc être en adéquation avec sa taille, voilà tout ce qu’il y avait à se dire afin de ne pas gâcher ce moment.

Par contre, c’était Kraemer qui n’allait pas être content, songea-t-elle en tenant entre ses fines paluches un tout petit emballage. Mais elle n’était tout simplement pas en mesure de s’imaginer que la taille ne faisait pas tout, et sûrement pas la préciosité de l’objet.


« Regarde, y'a quelque chose pour toi ! Ouvrons vite ! Il ne voulait pas te le donner en main propre, il avait peur que tu sois mal à l’aise avec lui… Mais qu’importe, vite ! »

Elle jeta presque à la figure de son ami le cadeau qu’elle tenait là pour lui et se mit à littéralement déchiqueter le sien, envoyant des bouts de papiers colorés en tous sens. Lorsqu’elle était pressée, Keynthara était une vraie tornade, mais heureusement, elle ne semblait pas être là seule à vouloir découvrir aussi hâtivement le secret que contenait ce paquet…

« Qu’est ce que c’est que ces trois petits… machins ? Je sais que je suis minuscule, mais quand même, ça ressemble à des ailes pour…lutin ! Oui, il s’est bel et bien moqué de moi je crois ! »

Sur le moment, elle n’en avait même rien à faire de savoir ce que son compagnon s’était vu offrir. Non, il n’y avait bien évidemment que son propre déplaisir et son incompréhension qui l’intéressait. Mais pourquoi s’en étonner, ça faisait partie de la personnalité de la Poupée et personne ne pourrait jamais rien y changer.

« Tu aurais dû lire l’inscription qu’il y avait à l’intérieur de ce qui reste maintenant du papier, au lieu de dire des bêtises. Moi je sais pas lire, alors j’ai des petits dessins, c’est pas mal aussi ! »

Fronçant ostensiblement un sourcil, l’Aniathy regarda le tas de petits morceaux traînant au sol et lança à l’attention de son compagnon :

« Et toi t’aurais pu me le dire avant, hein, au lieu de faire ton gros malin ! Je t’aiderai à déchiffrer les dessins si tu m’aides à reconstituer les morceaux, ça te va ? »

Le marché était conclu, et ils se retrouvèrent à genoux pour remettre le message dans l’ordre. Au final, ça donnait quelque chose comme :
Tu rêves de dominer le Monde,
En quelque sorte tu le pourras,
Car là-haut dans le ciel, tu seras Grande,
Lorsque sur ton dos ton cadeau grandira.

« Dit donc, il aurait pu faire un peu plus clair je trouve ! Enfin, si j’ai bien compris, je pourrai donc voler pour de vrai ? Ca serait vraiment…magique ! Wouhou ! »

Elle étendit ses bras sur les côtés comme de beaux ailerons et se mit à sillonner en courant le campement, se projetant déjà dans les beaux moments qu’elle allait passer en utilisant ses trois paires d’ailes. Bien sûr, il était hors de question de les utiliser déjà maintenant. C’était à garder pour les moments où elle aurait vraiment trop mal au pied, ou pour se sortir de situations problématiques.

« Bon alors, occupons nous maintenant de tes nimages… Montre-moi voir ! »

Elle parcourut du regard le bout de papier qui représentait tout d’abord un visage à la peau sombre, suivi, d’ un signe plus, et enfin un flacon qui devait sans doute représenter le cadeau. Après ça, il y avait le signe égal, et un nouveau visage cette fois-ci tout blanc. La conclusion s’imposait donc d’elle-même…

« Bah ça n’a rien de compliqué non plus ! C’est une sorte de baume qui te changera la couleur de ta peau ! Pratique pour approcher Cuilnen ça, c’est sûr ! Tu pourras être tranquille en utilisant ça du coup ! Punaise, généreux le Sinari ! »

L’elfe noir resta inexpressif, comme à son habitude, mais son hochement de tête parlait pour lui sachant qu’il avait toujours rêvé de changer de nature, d’origine, pour la bonne et simple raison que le peuple Shaakt auquel il appartenait malgré lui le répugnait au plus haut point.
Et puis, ils finirent tous deux par se rapprocher de Lelma et de sa fille, venant derrière eux sans être vu. La créature magique voulut leur expliciter les pouvoirs magiques de son cadeau lorsqu’elle comprit que ce dernier était bien occupé.


« Bla…bla…bla… », fit la Petite à l’attention de son compagnon de route, tout doucement, pendant que le milicien se rependait en bavardages semblant bien inutiles pour Keynthara. Elle fut néanmoins réprimandée par un regard noir qui lui indiquait que son comportement avait été des plus déplacés.

« Oh ça va hein, Monsieur le trouillard qui aime pas les gens ! »

Elle avait été sur le point de déclencher une dispute mais finalement, elle jugea plus intéressant d’aller jeter un coup d’œil à marchandises proposées par les commerçants. C’était d’ailleurs l’idée qui avait traversé l’esprit de la plupart des gens du campement.

Se contentant d’un simple bonjour à l’attention de l’Hiniön qui s’occupait encore de Lelma, elle se hissa sur une roue pour pouvoir mettre le nez dans la charrette, et sembla stupéfaite en voyant un si grand nombre de produits mis à leur disposition. Il y avait de tout, et de toutes les couleurs, de toutes les tailles, même pour enfant ! C’était de toute façon la seule chose qui pouvait lui convenir, et secouant sa bourse pleine, elle se réjouissait déjà à l’avance des emplettes qu’elle allait faire.


« Je vais enfin pouvoir te vider ma coquine ! Plus personne ne voudra te voler comme ça ! », murmura-t-elle à l’attention de sa bourse qui se contenta de tintinnabuler.

Remuant le tout, elle sortit un beau bouclier rond en métal élémentaire, luisant d’une belle aura dorée qui l’avait attirée parmi tous les autres.

« Excusez-moi Mademoiselle…mais vous n’êtes pas autorisé à toucher mes marchandises. Tu devrais demander à tes parents ou… »

Indignée, Keynthara répondit du tac au tac au commerçant sans lui laisser le temps de finir sa phrase.

« Mes parents ? Et puis quoi encore ! Les Aniathy, ça n’a pas de parents, et je suis adulte, quoi que vous puissiez en dire ! Bon, maintenant, je continue mes recherches, et je suis loin d’être pauvre ! »

Prenant un air renfrogné, elle tendait ses futurs achats à Kraemer qui n’allait bientôt plus avoir assez de main pour tout tenir.

« Ces belles petites bottes métallisées m’iront à ravir même si elles sont pas forcement super discrètes…et puis, han ! Trop belle la robe rose ! Avec des paillettes en plus ! Et puis elle est bien longue comme je les aime ! C’est un vrai vêtement de compte de fée ! Et puis, changer ma toute vieille baguette me ferait pas de mal non plus…En voilà une bien mieux, toute légère et en queue-de-cochon dorée ! Parfait… »

Se frottant ensuite les mains, elle attendit que ça soit à son tour de payer l’addition en frappant des pieds pour témoigner de son impatience.

« Bon, alors, voyons voir tout ce qu’on a là… »

Sur ses feuilles de papiers, il se mit à écrire des tas de chiffres, et on voyait que les calculs qu’il effectuait n’étaient pas de tout repos car cela semblait devoir lui prendre une éternité. D’ailleurs, la Petite en profita pour rajouter quelques autres objets qui n’étaient pas des équipements mais qui lui semblaient fort intéressants pour l’aventure qu’ils allaient entreprendre.

« Je vous rajoute une belle corde de dix mètres, et puis un grappin qui va avec, et des popos pour garder toujours la forme ! Voilà ! Bon par contre, j’ai tout ça à vendre…»

Et à côté du gros tas de ses achats, elle se mit à entreposer ses objets dont elle ne voulait plus. Robe, baguette magique, chaussures. Tout y passait, et finalement, ils tombèrent d’accord sur le prix magistral de 4949yus, faisant soudainement oublier à l’elfe blanc le fil a retordre que lui avait donné le calcul et le comportement bien hautain de l’Aniathy qui se retrouvait d’ailleurs à présent en petite tenue et sans aucune pudeur.

« Merci Monsieur le Marchand Hinion ! C’était pas forcement un plaisir de faire affaire avec vous, mais je suis contente de mes achats au final ! », et elle s’en alla sans rien ajouter, toujours toute nue, pour commencer à s’équiper. Elle était bien sûr suivie de près par son prétendu garde du corps qui n’avait quant à lui pas jugé utile de refaire sa garde-robe, s’étant contenté d'acheter des vivres.

Avec sa magnifique tenue rose fluo et son bouclier luisant, Keynthara était splendide, mais la discrétion n’allait pas être son principal atout dans la forêt de Cuilnen, elle en était bien consciente. Cela dit, elle était bien trop sûre d’elle pour s’en inquiéter, et la présence de son chevalier servant ne faisait qu’en rajouter une couche. Quitte à être téméraire, elle allait donc l’être jusqu’au bout…


« Je suis ébahi devant tant de beauté, Petit bout de femme ! Pour sûr que tu feras encore plus craqué tout le monde à présent ! » , et il se tourna vers les autres, prenant son courage à deux mains pour ajouter à gorge déployée :

« Admirez tous cette belle princesse ! Elle ira loin, sans aucun doute ! »
Quant à elle, forcement, elle ne savait plus contenir sa joie, et tournoyait sur elle-même pour faire un beau petit défilé plein de charme et d’élégance, rythmé par les cliquetis de ses bottes à petit talon.

« Mais ne t’inquiète pas Lelma, toi aussi tu es beau, avec tes protections ! N’écoute pas s’que dit le Torkin, il est juste jaloux ! Ma foi, c’est vrai que nous laver un peu nous ferait du bien, vraiment ! Je viens donc avec vous, et Kraemer sera de la partie, pas vraie ?»

Elle ne lui laissait pas le choix de rétorquer, et puis, de toute façon, elle avait déjà un argument tout cuit sous la main, puisqu’il pouvait lui arriver n’importe quoi s’il restait à l’écart de sa petite baignade. Elle pouvait par exemple se noyer, quoi que, non, sans poumon, elle ne risquait pas grand-chose, mais elle risquait d'être attaquée par Seyra ! Après tout, il ne savait rien d’eux, lui.

Ils se mirent donc rapidement en route après avoir rassemblé leurs affaires, promettant de revenir bientôt et réclamant de se faire chercher au moindre problème nécessitant intervention de leur part. D’autres gens suivirent d’ailleurs et c’est donc en petit groupe d’une dizaine d’individus qu’ils traversèrent donc la forêt, tendant l’oreille pour entendre les clapotis de l’eau contre les rives. Ils n’étaient donc plus très loin. Lorsqu’ils furent enfin arrivés, les gens se répartirent la rive selon les affinités et finalement, Keynthara, Seyra et Lelma se retrouvèrent seuls dans leur tronçon de rivière, Kraemer assis au bord en tailleur, l’air placide et inébranlable.


« Viens m’attraper Seyra ! » , lança-t-elle à la fille de l’aventurier l’air provocateur et amusée, à peine était elle entrée dans l'eau sans même remarquer sa relative fraîcheur. L’incident de la veille était déjà bien loin…


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 31 Jan 2010 01:29 
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C'est finalement une bonne dizaine de personnes qui viennent se laver à la rivière. L'aubergiste ne nous a pas trompé, une large rivière peu profonde, à l'eau claire et tranquille coule à quelques centaines de mètres de l'ancien relais. Une fois le bois traverse sans encombre, chacun va de son côté, jamais bien loin, mais suffisamment pour un peu d'intimité. L'aniathy dans son charmant costume est enchantée de la promenade et de la perspective de se baigner. Son compagnon Shaakt reste impassible, mais semble de mauvaise humeur... Pour ne pas changer. Espérons que cet épisode aquatique saura rapprocher cet être solitaire de nous.

En silence, celui-ci va se réfugier sur un petit monticule de pierre et s'assit en tailleur dessus, comme pour guetter tout danger.

"Viens m'attraper Seyra !" lance la petite aniathy en rentrant dans l'eau.

"Ah ah, attends pour voir !" répond ma fille et se débarrassant de ses équipements sur la berge et rentrant dans l'eau tout habillée à la suite de l'aniathy tout aussi habillée...

"Hé mais ! Les vêtements !" criais-je... Trop tard elles avaient plongées et se chamaillaient tel des enfants... Quelles étaient il est vrai, on a tendance à souvent l'oublier.

Me retournant vers le Shaakt, je l'invite à venir dans l'eau avec nous. "Allez, vous venez dans l'eau, elle doit pas être bien chaude, mais ça nous fera du bien."

Il répond poliment mais sèchement : "Sans façon, merci."

Prudemment, je retire mon équipement et mes vêtements, gardant seulement un dessous de façon à ne pas être totalement nu, il y a des enfants ici... Avec la même prudence je tâte l'eau de mes pieds.

"Brrrr, elle est glacée cette riv..."

Pas le temps de finir ma phrase que j'étais trempé entièrement, les deux furies m'ayant totalement aspergé par surprise !

"Guihaaaaaaaaaaaaaaaaaa..." est tout ce que je peux dire sur l'instant, congestionné par le froid mordant de l'eau. "Vous aller me le payer, je vais vous noyer !!!" criais-je.

"J'en était sûr ! Je ne le permettrai pas !" Le shaakt avait violemment réagit et était prêt au combat.

"Hé doucement là, c'est une façon de parler, je ne vais pas vraiment le faire !"

"Oui Kraemer, on se calme, on s'amuse, et si tu venais toi aussi ?" dit la petite aniathy consciente du danger que j'encourais.

"Non merci, mais que l'humain se calme !"

Sans rien dire de plus je fonce dans la rivière, ignorant le froid et attrape avant même qu'elle comprenne ce qui arrive. "Héhé, trop tard, goûte à mon humide vengeance !" lui dis-je en enfonçant la tête sous l'eau.

"Touche pas à ma copine, monstre d'homme !" L'autre petite m'attaque par derrière, agrippant ma tête et me renversant dans la rivière. Je lâche forcement ma fille et bois la tasse au passage. En me relevant je ne les vois plus du tout, mais où elles sont... c'est là que je sens mes pieds agrippés et je bascule à nouveau dans l'eau !

Je reviens à la surface furieux, prêt à en découdre, mais en voyant les deux têtes dépassant de l'eau qui se marrent je ne peux vraiment pas les noyer... Je me contente juste de les asperger d'eau. C'est alors que tous les trois nous avons une idée... C'est l'aniathy qui nous chuchote : "On va aller embêter Kraemer, il faut le laver lui aussi, il est tout crasseux !"

L'air de rien je fais semblant d'aller sur la berge, proche du shaakt tandis que les deux autres s'approchent de front, faisant semblant de rien pour ne pas éveiller les soupçons.

"Elle est froide, mais ça fait du bien." lui dis-je. A peine a-t-il tourné la tête vers moi pour me lancer une énième réponse courte et toute faite, qu'il reçoit sur lui des trompes d'eau lancées par les deux ravies de l'idée.

"Aller crasseux à toi de te laver !" dit la petite en riant.

"Je suppose que je n'ai plus le choix !" dit-il en se levant et en plongeant directement dans un endroit profond. Je fais de même pour les rejoindre et nous amuser à nouveau. J'évite les taquinerie avec le shaakt, mais ma fille et Keyntlara n'hésitent pas. Il ne reste pourtant pas longtemps dans l'eau et sort avant nous.

Finalement bien lavé et amusé nous revenons dans la berge. Je m'étend alors sur l'herbe, espérant que le soleil me réchauffe un peu et me sèche. Les deux petites c'est plus compliqué, elles dégoulinent d'eau, toujours habillées de leur vêtement.

"Ah ben c'est malin vous avez froid maintenant !" dis-je en voyant Seyra claquer des dents. En fait ce n'est pas totalement vrai, l'aniathy elle ne semble pas éprouver de souffrances vis à vis du froid de l'eau. "Allez vous déshabiller et sécher derrière ces rochers, on ne pourra pas vous voir."

"Bonne idée, toutes nues, toutes nues !" crie l'aniathy qui se déshabille déjà devant nous.

Je lui rappelle : "Derrière les rochers princesse."

Et les deux petites s'en vont, l'une gelée, l'autre joyeuse, se déshabiller totalement, elles font sécher leurs vêtements sur les pierres et leur corps à l'abri des regards indiscrets. Elles papotent un moment, se marrent et continuent à papoter. Moi je sèche lentement et me réchauffe, d'un oeil je surveille le shaakt qui s'est déshabillé et met à sécher avec une minutie effarante ses vêtements. Puis il s'allonge sur l'herbe et fait semblant de dormir.

Plusieurs heures passent, j'ai du m'endormir. Je me lève et m'habille sans bruit, le shaakt est debout et a repris sa position initiale. Les deux petites ne sont pas revenues.

"Seyra, Keyntlara, et si on y allait ?" leur criais-je.

Elles sortent toutes deux, nues entièrement de derrière les rochers, comme si de rien n'était...

"Euh... vous auriez pas oublié quelque chose par hasard ?" leur dis-je me frappant la tête de la paume de ma main.

Finalement pas grand chose ne distingue une aniathy d'une enfant, si ce n'est un détail fâcheux, enfin si vous voyez ce que je veux dire...

Les deux s'habillent en rigolant.

"Aller les princesses on rentre, il est déjà tard !"

On rentre au campement, les autres qui nous accompagnaient à l'aller sont déjà rentré depuis longtemps. Là une surprise nous attend, une troupe itinérante est arrivée et c'est installée non loin du camp, avec une représentation dans une heure de là. Nous décidons d'aller voir le spectacle, même Kagnar ne rechigne pas à venir, il faut dire que des tonneaux de bières sont arrivés pour l'occasion... Nous mangeons rapidement puis nous nous préparons à aller au spectacle comme tous ceux restant au camp et tous ceux étant arrivé ce jour-ci.

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Dernière édition par Lelma le Dim 18 Déc 2011 17:58, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 18:57 
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« On s’en fiche des vêtements ! Ca sèche ! Papa poule mouillée ! », cria Keynthara qui commençait déjà à se débattre sous les assauts de la sauvageonne Seyra. C’était bien parce qu’elle aimait les batailles d’eau qu’elle se défendait tant que ça, puisqu’au fond, elle le savait bien, elle n’avait aucune difficulté à rester immergée sous l’eau sans avoir aucunement besoin de respirer.

Remuant comme des petites furies, elles s’agrippaient à tout ce qu’elles pouvaient, n’hésitant pas à se faire mal parfois, même si ça n’était pas fait exprès.


« Hey, arrête de me tirer les cheveux, ou alors… », et sautant hors de l’eau comme un poisson volant après s’être propulsée grâce à la force du fond, elle se laissa totalement tomber sur la mignonnette en envoyant des gerbes d’eau en tous sens. Lelma fut bien entendu inondé alors qu’il avait essayé de rentrer progressivement dans la rivière.

« Oups… », murmura Keynthara en s’arrêtant soudainement de jouer, sondant le visage de l’aventurier pour y discerner une quelconque réaction. Il s’était figé telle une statue dans une bien affreuse grimace, après quoi il s’était jeté à l’eau sans plus aucune retenue pour venir se venger. La Petite, sur le coup, ne comprenant pas plus que Kraemer qu’il s’était agi là d’une taquinerie amicale, se mit à pousser un cri suraigu en implorant son Shaakt de venir lui porter secours. Il ne tarda pas une seconde et se leva en brandissant vaillamment son bâton en direction de Lelma, prêt à le transpercer à tout instant. Il prenait vraiment son rôle très au sérieux, un peu trop d’ailleurs.

Bien vite, le milicien donna des explications et l’Aniathy retourna alors soudainement sa veste, soulagée comme pas deux, pour présenter la situation à l’elfe noir sous un tout autre jour. Quand elle pouvait garder la tête haute, elle n’avait que faire de savoir si elle mettait les autres dans l’embarra ou même leur donnait l’impression d’être de gros bêta. Tout ce qui comptait, c’était que ce soit elle qui n’ait pas l’air idiote, et pour le coup, elle s’en sortait plutôt bien !


« Oui Kraemer, on se calme, on s'amuse, et si tu venais toi aussi ? »

L’hypocrisie aurait pu être un véritable don chez elle, sauf qu’elle ne se rendait pas vraiment compte des changements d’idées ou même d’humeur qui faisait une personne singulièrement bizarre. Il n’y avait aucune préméditation chez elle, et de toute façon, elle était bien incapable de réfléchir à des plans tant son esprit volubile sautait du coq à l’âne sans prévenir et sans jamais s’arrêter.

Bien sûr, il refusa l’invitation à aller remuer dans l’eau, et ça n’inquiétait pas plus que ça la poupée. Elle n’avait de toute façon pas besoin de lui pour s’amuser, loin de là ! Continuant de glousser tant elle était ravie de ce moment qu’elle passait avec ses amis, la Petite accueilla l’idée d’aller embêter Kraemer avec beaucoup d’entrain, et jetant un coup d’œil dans sa direction sans qu’il ne comprenne pourquoi, elle se mit à rire de plus belle avant de s’immerger sous l’eau pour cacher son ricanement.

Lelma sortit le premier, l’air de rien, et les jeunes ne tardèrent pas à en faire de même, Keynthara faisant de son mieux pour garder le plus d’eau possible dans les tissus de ses vêtements, prêtes à tout projeter sur la tête de Kraemer au moment où il s’y attendrait le moins.


« Un…deux… trois… DANS TA FIGUREEEEEEEEE ! », hurla l’Aniathy en se pliant de rire en deux tandis que Kraemer soufflait comme un bœuf en colère. Pour le coup, ça ne l’amusa pas du tout, mais l’énervement fit presque instantanément place à la lassitude, et même, à une pointe d’amusement face à tant de fraîcheur et d’enfantillage. Il finit donc par se lever et s’en alla se baigner. Il n’avait plus vraiment d’excuse à présent…

« C’est pas trop tôt ! »

Keynthara eu à peine le temps d’observer Kraemer commencer à barboter que déjà Lelma leur enjoignait d’aller se déshabiller pour essorer leurs vêtements et les faire sécher. Pour sûr que rester avec des habits collant à la peau, c’était très désagréable, et malgré le fait qu’elle prit ça, sur le coup, comme un ordre, et que ça ne l’enchantait guère de se voir donner des ordres, la mistinguette trouva l’idée très pertinente. Sans perdre une seule seconde, elle commença donc à ôter sa nouvelle robe et à se retrouver déjà à moitié nu, avant que Lelma ne lui dise d’aller se cacher derrière les rochers.

« Tu comprends toi Seyra, pourquoi qu’il veut que j’aille me cacher ? On a quoi à cacher ? Des bouts de peau ! Ca doit pas être correcte de faire ça, mais moi, j’aime pas du tout quand on se comporte correctement dans les règles… 'Fait pas ci, fait pas ça', qu’est ce que ça doit être embêtant d’avoir un papa toujours sur le dos, nan ? »

Seyra garde un moment le silence, se déshabillant bien consciencieusement, et elle réfléchissait à quoi répondre en attendant. Et puis, elle ne tenait absolument pas à ce que son père les entende, pour ne pas lui faire de la peine…

« Oh bien il est gentil, il me donne pas trop d’ordre tu sais, et il le fait que pour notre bien, alors je suppose que là aussi, c’est pour notre bien. Je crois que là, c’est parce que les garçons ne doivent pas regarder les corps des filles, que ça se fait pas, enfin, ce sont des choses particulières… »

Elle parut un peu gênée, et elle ne savait pas vraiment si Keynthara allait être en mesure de comprendre.

« Ma foi, je dois bien t’avouer que y’a des fois où j’aimerai bien qu’il arrête de me prendre pour un bébé ! On dirait parfois qu’il comprend pas que je grandis et qu’il aimerait me garder petite. Pourtant, je combats même à ses côtés ! Si c’est pas une preuve qu’on est plus une enfant ! »

Prenant une mine un peu déconfite, elle ne savait pas si elle pouvait poursuivre les confidences, et elle crut avoir bien raison de se réserver un peu, car Keynthara se leva à un moment brusquement pour aller tout répéter à Lelma, avant de constater qu’il était apparemment entrain de s’assoupir. Au même moment, Seyra lui avait sauté dessus prête à l’égorger, elle s’exclama alors en riant :

« Mais je voulais te faire une blaguounette voyons rohhh t’es trop froussarde, c’est pas possible ça ! Je garde les secrets moi, tu peux me croire ! »

Elle n’était pas elle-même convaincue de ce fait, mais ça ne faisait rien, pour le moment présent, c’était une vérité absolue et c’était tout ce qui comptait. Alors elles éclatèrent de rire toutes les deux, et continuèrent à faire les pipelettes, parlant du papounet adoré de Seyra et de bien d’autres sujets de rigolades encore, avant de se faire appeler par Lelma. En parlant du loup, on en voyait la queue, et les petites vinrent en vitesse le rejoindre, toute nue, forcement. Il parut fortement gêné, et ne parlons même pas de Kraemer qui se plaqua les mains sur les yeux dans un ultime réflexe. Il était déjà temps de partir et elles se dépêchèrent donc en hâte de se rhabiller. C’était que la journée avait bien avancé et que retourner au campement devenait maintenant une nécessité.

Ils se remirent donc tous les quatre en route, et découvrirent avec beaucoup d’intérêt qu’au soir, une représentation allait être donnée par des gens du spectacle passés par là. Bien sûr, Keynthara et Seyra étaient les plus ravies de toute, et l’Aniathy s’imaginait déjà elle-même entrer en scène pour essayer de faire comme les cracheurs de feu et les jongleurs.


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 Sujet du message: Re: Route entre Kendra Kâr et Cuilnen
MessagePosté: Jeu 11 Fév 2010 12:12 
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Keynthara avait entendu les personnes restées au campement dire qu’une représentation aurait lieu bientôt, mais la Petite avait cru à un simple petit groupe de quoi… quatre ? Cinq personnes tout au mieux ? Seulement, elle avait découvert en y regardant de plus près que les troubadours étaient entrain de s’atteler à la construction d’une espèce de… chapiteau. Un peu comme celui qui s’était trouvé sur la place de Kendra Kâr lorsqu’elle avait rencontré Kraemer. Ce souvenir semblait déjà bien loin derrière elle tant ils avaient fait de la route, alors que ça s’était passé il y avait à peine trois malheureuses journées.

Les yeux grands écarquillés, l’Aniathy s’était finalement assise devant le chantier de montage, et l’idée d’aller les aider ne lui avait même pas traversé l’esprit, bien heureusement pour elle sinon elle se serait sans doute fait refouler.

Apparemment, c’était donc une grande fête qui allait être organisée le soir, à en voir aussi tous les gens du campement s’agiter. Certains partaient là la chasse, d’autres fouillaient une fois de plus l’auberge en décrépitude pour cette fois-ci essayer d’y trouver des victuailles. Un spectacle sans nourriture, ça ne devait pas vraiment être un spectacle, mais Keynthara ne pouvait que le supposer, elle qui ne pouvait de toute façon rien avaler.


« Mademoiselle Keynthara, vous ne voulez pas nous aider à préparer les festivités ? Il y a du pain sur la planche, et un peu d’aide serait la bienvenue, non ?»

C’était Seyra qui s’était approchée d’elle pour venir poser son derrière à ses côtés. Elle se mit à son tour à contempler la troupe et attendit la réponse de la mistinguette qui ne savait pas vraiment trop quoi dire. Elle n’était pas du genre soucieuse des bonnes manières, c’est pourquoi elle ne continua pas bien longtemps à chercher comment s’y prendre…

« Je ne mange pas, je ne bois pas, alors je ne vois pas pourquoi je devrai encore m’embêter à aller me salir dans les décombres ou alors faire la chasse et risquer ma vie dans un milieu hostile alors que je peux rester bien sagement là assise. Et si les gens trouvent pas ça correcte, bah ils ont qu’à repenser à quand j’en ai soigné certains, voilà tout ! »

Elle avait parlé sur un ton des plus naturels, totalement neutre, sans aucune agressivité ni même de la provocation. Son message avait été transmis, maintenant, la fille de Lelma pouvait en faire ce qu’elle voulait.

Seyra, sans plus attendre, s’en était donc allée sans plus rien ajouter à cette brève discussion. Et le temps fila une fois de plus à grande vitesse, si bien que le soleil avait fini par disparaître derrière l’horizon et que quelques feux de camps avaient été dressés, en plus des belles torches enflammées disposées tout autour du chapiteau grandiose. Il ne restait plus qu’à espérer maintenant que le spectacle allait être à la hauteur de cet impressionnant édifice en toile multicolore.


« Ouah ! Mais c’est une troupe de Cuilnen ! », s’écria finalement Keynthara en voyant la bannière qui venait tout juste d’être installée alors que les campeurs se bousculaient devant l'entrée, après que le spectacle eut été annoncé par un des troubadours à forte voix. Deux hommes d’armes étaient finalement venus se disposer de part et d’autre de l’entrée, et il y avait donc tout à parier qu’il s’agissait de miliciens venus de la cité elfique.

« Quelle perspicacité, Poupette », répondit placidement son compagnon de route qui se tenait droit comme un pic derrière elle, n’ayant pas voulu lâcher son bâton. Il n’aimait pas être collé de si près par tant de monde, et tant d’inconnus surtout, c’est pourquoi il se réfugiait dans le regard de Keynthara, cherchant un soutien et une petite bulle dans laquelle s’isoler un peu. Sa respiration était forte, et l’angoisse que tout son être émanait était presque palpable.

Alors, l’Aniathy lui tendit sa petite main et lui offrit le plus beau des sourires, lui murmurant un
« Tout va bien se passer, on va passer un bon moment, ne t’inquiète pas ! » qui s’était voulu le plus rassurant possible. Autour d’eux se pressaient aussi Lelma, sa fillette, son compagnon nain, plein de mondes qu’ils fréquentaient déjà depuis la veille après tout ! La Petiote avait donc du mal à comprendre pourquoi est-ce que Kraemer était toujours aussi craintif, et elle se jura à ce moment-là d’avoir une discussion sérieuse avec lui lorsqu’ils seraient un peu seul à seul. Elle devait comprendre une bonne fois pour toutes ce qui clochait dans sa tête.

Et le petit groupe se mit finalement à entrer en faisant don de quelques piècettes au passage. Ils découvraient avec plus ou moins de fascination le décor hors du commun, et surtout, le vaste espace mis à disposition de la troupe pour mettre en oeuvre tous leurs numéros. Sans doute était-ce l'effet d'une étrange magie, car de l'exterieur, ça ne semblait pas aussi grand que de l'interieur, loin de là.



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