Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28 Messages: 984
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CUILNEN L'ALTERCATION La jeune femme se dirigeait vers l'auberge, d'un pas rapide, suivant les indications de l'elfe. Son compagnon, poussé par un appétit grandissant, la précédait de quelques encablures. Comme l'avait dis l'elfe, l'odeur alléchante leur arrivait aux narines, à chaque foulées les rapprochant de leur but. Après avoir à plusieurs reprises demandé conseil, ils arrivèrent au pied de l'édifice majestueux. Le tableau était saisissant. Tout d'abord, elle était un peu en retrait du reste de la ville. N'Kpa y arriva par un sentier bordé de bosquets fleuris, étonnant à cette époque. Le chemin serpentait avant de laisser le voyageur embrasser une vue panoramique sur le petit édifice construit, ou devrions nous dire sculpté à même les troncs d'arbres. Un petit ruisseau, cavalait sur des galets argentés sous le soleil et coupait en deux l'étrange édifice. Comme toutes les créations de Cuilnen, l'auberge avait une originalité propre à celle de ces créateurs et à leur maîtrise de la magie blanche. Les papilles gustatives de l'animal le poussèrent à bondir de l'avant, sans attendre sa patronne. Il s'envola avec rapidité et fonça droit devant lui.
A cet instant, le temps s'arrêta...
Un piège s'abattit sur l'animal. Un filet plombé le ramena au sol dans une chute non contrôlée. " SHIIIiiiiii... Youip... Hiii... pi... Youip... YHiiiiiii ! " L'animal s'égosilla en cris de stupeur, mais ne pu lutter contre les trois elfes en tenue militaire. Très rapidement, il fut maîtrisé et maintenu dans la cage improvisée par le filet. " HEy ! HAHASCHY NOMOSTARDÉ AT RUMANITOBA SCHASTY DI HINIÖN SCHRRRRRRRRRRIIIIIiiiiiii !…" N'Kpa avait réagit sur le coup de la surprise. Elle avait cracher son venin. Mais paralysée par la surprise, elle était restée interloquée quelques courtes secondes de trop. Elle bondit en avant sur les deux gardes et sauta toutes griffes dehors, lorsque deux paires de bras vigoureux arrêtèrent son élan. Le coup avait été violent et rapide et l'avait frappé au plexus. Elle se retrouva suffocant au sol, une main sur la poitrine le souffle coupé. Ces mêmes bras la saisirent et la soulevèrent sans grand ménagement. " YAHIIIIIIIiiii HASHY…. LACHEZ MOI ! LAISSEZ MOI ! GNIIIIiii !…"Ses cris en ce lieu ouvert portaient loin et se perdaient dans les feuillages. Elle se débattait comme une furie, se tortillant, crachant son venin comme un serpent. Sa queue fouetta dans l'air, comme celle d'un chat en colère et frappa de concert à plusieurs reprises. Les gardes durent très vite se mettre à quatre pour lui tenir jambes et bras. Sous la décharge d'adrénaline et ses origines qui refaisaient surface, la jeune Humoran était difficile à contenir et maîtriser." Silka umani fila Humoran ! Tuti fissëa uno putilivë ! … Arrête de gigoter Humoran ! Tu n'iras nulle part ! … On a à te parler et te demander quelques petites choses. "" Voilà bien longtemps que nous n'avions pas eu de furie de la sorte ! Hein capitaine? "" Oui da ! Tu as raison… Il y a surtout bien longtemps que nous n’avions pas eu des gens de cette race à Cuilnen. La première que l'on aperçoit est en plus une voleuse !... Nous manquons de nous faire étriper... Tout pour plaire ! ..."" Ouaip ! Boh ! ... Ce qui ne gâche rien, c'est que cette fois, nous attrapons une Humoran charmante, pas comme les "ratés bastardés" que nous avons déjà rencontré et fichu dehors. Au moins elle, elle a du sang elfe. Regardez son corps, ses yeux, son joli minois et ses oreilles, hu ! hu ! hu ! quoique bien grandes. J'me dis qu'on devrait lui couper ! ... "Les autres gardes elfes s'esclaffent. La jeune femme surprise par le verbe des gardes n'en croit pas ses oreilles et, si elle avait pu rougir, elle aurait rosi de honte et de colère. Jamais on ne lui avait parlé de la sorte, encore moins de la part d'elfes dont les légendes racontaient tant de bonnes choses... Toujours est-il qu'elle ne comprenait pas toutes leurs conversations et leurs allusions. " GNIIIiinn… ! … VOLEUSE? QU'EST CE QUE C'EST VOLEUSE? voyant qu'elle ne peut plus gagner une once de liberté et de mouvement, elle se détend un peu et reprend d'une voix plus basse : " Laissez moi, relâcher le Lutinoran ! Il n'a rien fait !…"" Lui ? ... non... Mais toi voleuse, tu as pris quelque chose à Finduilas le bijoutier... devant témoins. " dit le capitaine d'un ton sérieux et impérieux. " Ça va te coûter un petit séjour dans les geôles du palais. Il y avait longtemps qu'elles n'avaient pas servi. Elles doivent être poussiéreuses… Ha ! Ha ! Ha ! " Les autres accompagnèrent leur chef, dans son rire moqueur… Une sensation étrange lui traversa l'esprit, une incompréhension totale du sens du mot "geôles". (Je ne comprends pas?… Je lui ai donné un rond jaune au marchant. J'ai fait un échange… Alors pourquoi toute cette violence et ces mots comme "voleuse" ?… Qu'est que c'est? Je ressens comme de la haine dans ce mot…) " Allons Humoran trêve de rigolade, quel est ton nom? Qu'as tu fais du bijou volé? … Allez, je te laisse dix secondes ! … " Vu son expression étonnée et son manque de coopération, le garde fait un signe à ses hommes qui la serre plus fortement. Elle laisse s'échapper un petit cris de douleur. Elle se rebiffe et ils la plaquent au sol l'écrasent de leurs genoux dans son dos. Avec de grandes difficultés, elle tente de répondre, de respirer, de se plaindre... en vain. " Aïeuuu ! Humpf !… Vous meffffaitessssmal… laisssssez moi… ! Des larmes commencent à humidifier ses joues. Elle a du mal à inspirer sous le poids de trois gardes. Ils lui tordent les bras dans le dos et son visage est écrasé au sol. Des mains fouillent sa petite escarcelle, puis ses jambières. Ses brassières lui sont arrachées, ses armes confisquées et son carquois vidé. Une main s'attarde sur sa peau soyeuse, elle ressens avec dégoût une paume brûlante et des doigts s'aventurer… Son poil se hérisse, elle frissonne, feule comme un fauve. Une main palpe sa coiffure à la recherche de quelque chose.
Des badauds se sont amassés en périphérie. Des commentaires en tout genres circulent. N'Kpa est morte de peur, de honte. " Bon allez, nous nous sommes assez amusés. On a assez traîné ici. On l'emmène voir Finduilas. Nous verrons bien si elle avoue et rend à notre joaillier son larcin, ou nous dis où elle l'a caché. Après on verra ce qu'on fait d'elle... " Avec force et sans ménagement, ils soulèvent la jeune femme, lui maintiennent les bras dans le dos, nouent ses poignets, pendant que le quatrième gardes ramasse le Lutinora silencieux, apeuré, prisonnier de son filet et les affaires de leur prisonnière. La jeune femme commence à craindre le pire et se met à hurler. " NON... JE N'AI RIEN FAIT LAISSEZ MOI ! ... AU-SECOURS !!!... Excédé, le capitaine se tourne vers elle et lui décoche une forte gifle. Sa lèvre explose, giclant une petite gerbe de sang pourpre. Elle est sonnée, le souffle coupé. Le sang coule de sa blessure et la lèvre la brûle. Un hoquet survient. " Il SUFFIT BÂTARDE ! TAIS TOI ! ... Il l'a fixe avec ses yeux gris injecter de colère. " JE TE DIRAIS QUAND TU DEVRAS OUVRIR LA BOUCHE ! JE NE VEUX PLUS T'ENTENDRE ! ... COMPRIS ?... " N'Kpa, tremble de tout ses membres sur le coup. La stupeur se lit dans son regard. De la peur et de l'inquiétude, elle pleure. Mais son regard change, une étincelle de vengeance semble naître. Un goût amer de sang empuantit sa bouche. Elle crache le liquide chaud et poisseux qui coule de sa lèvre tuméfiée. Elle se retient cette fois de parler, juste marmonne t-elle quelques mots inaudibles pour les soldats. Ses tortionnaires ne lui prêtent plus vraiment attention. Ils se contentent de la traîner comme un sac de sable, vers un lieu qu'elle ne connaît pas... Peut-être dans un premier temps, vers la boutique du marchand... Alors l'espoir n'est pas perdu...LA CONFRONTATION
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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Mar 26 Jan 2010 23:56, édité 2 fois.
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