L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 8 Fév 2010 20:56 
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... La jeune femme rassemblait toute l'énergie dont-elle avait besoin. Ses muscles étaient tendus prêts à se libérer. Ses bras et ses mains étaient liés dans son dos. Que cela ne tienne, son atout majeur était ses jambes... elles étaient libres.
Elle avait bien remarqué que les gardes avaient eux aussi préparés anticipés sa rébellion, le capitaine le premier. Elle allait pour la première fois devoir se battre, non pas contre les éléments de la nature ou un animal, mais contre des gens réfléchis aguerris et elle n'avait aucune expérience. Mais son instinct de survie reprenant le dessus, un plan d'action ce dessinait dans son esprit.
Un regard de biais sur le soldat le plus proche, sans bouger la tête d'en dessous ses nattes, son oeil blond se porte sur le capitaine. Il est le fer de lance du groupe, elle sait que c'est lui qu'elle doit paralyser le premier. Elle veut frapper la main gauche, celle qui tient le saya (((fourreau d’un sabre en japonais))) de l'épée. Et du même coup l'empêcher de dégainer. Ça doit être fait le plus rapidement possible, avant qu'il puisse réagir. Elle n'est sur de rien... si elle sera assez rapide. L'instant est décisif, si elle tarde elle perd sa chance, si elle le fait trop tôt elle risque de le rater... Tout doucement, elle change ses appuis libère sa jambe droite du poids de son corps... Et...

... Soudain un énergumène étrange surgit de la foule et interrompt le processus. L'épée du capitaine est déjà sortie du fourreau de la largeur d'une bonne main. N'Kpa a son pied droit à peine décollé du sol, mais prêt à être lancé...

Tous les regards se portent maintenant sur l’étrange elfe vert au yeux gris malicieux… N'Kpa ne comprend pas tous le sens des mots qu'il utilise.
En forêt, coupée de toute civilisation, les besoins linguistiques sont moins importants. Les sens, l'instinct priment sur les paroles. Mais le ton avenant et moqueur de l’elfe, au début, arracha un sourire à la jeune femme. Elle relâcha alors ses tensions, oublia un court instant son malheur.

(Etrange elfe, dommage que je ne comprenne pas tout ce qu’il dit… Il est marrant à gesticuler ainsi et à parler autant... Oui… définitivement trop bavard !) … Mais cette admiration ne dura pas.

Elle tendit une oreille vers Finduilas lorsqu’il commença à montrer de l’impatience. Petit à petit le discours de l’elfe vert devint pour elle une source d’incompréhension supplémentaire. Quand elle réalisa qu’il prêchait la sanction ferme pour une « odieuse voleuse » dans un but soi-disant de la remettre dans le droit chemin, son visage afficha une surprise des plus expressive. Ses oreilles, signe incontournable de son expression, s’étaient effondrées comme un château de carte…

(Je… je… n’en crois pas mes oreilles ?!? … Cet elfe… je… je croyais qu’il allait m’aider et au contraire, il… il cherche à me nuire plus ! … C’est injuste… Qu’ais-je fait de si « odieux » pour mériter un tel traitement une telle haine?…) Elle se décomposait, mais la colère remontait comme la pression dans une machine à vapeur. (Toi mon gaillard si je sors vivante de ce traquenard, je saurais me rappeler à ton souvenir !… Tu peux me croire. ) Elle chercha tant bien que mal à défaire ses liens qui nouaient ses poignets… Quelques fibres cédèrent... Pas encore assez…

N’Kpa n’était pas au bout de ses surprises. Le bijoutier afin de conserver une réputation correcte se devait de donner le change à l’impertinent trouble fait et à la foule de nouveau intéressée par ce qui se passait. Le ton de Finduilas changea et désireux de s’aliéner les services de l’Humoran à moindre coût, opta pour la défense de la jeune étrangère. Il ne voulait pas la perdre, elle était trop… " mignonne" pour finir dans les geôles ou s’évaporer dans la nature.
Bien éduquer son exotisme pourrait rendre de bons services et lui permettre d’augmenter son capital. Un peu de chantage et de pression morale bien dosée ne le rebutaient pas.
Quelque part cette situation lui rappela un événement similaire arrivé, il y avait maintenant bien longtemps...
… C’était un jeune Woran sombre mâle, une force de la nature, avec qui il avait eu des déboires, du nom de N'Kroën… Oh ! bien sur il était rare que des Worans viennent visiter la ville blanche. Celui-ci semblait intelligent, avait un port de tête fier et avait des compétences martiales indéniables. Mais il bouillonnait d’une colère et d’une haine envers les humains qu’il n’arrivait pas à contenir. Finduilas, désireux de poursuivre son travail itinérant, l’avait engagé comme garde du corps.
A cette époque il sillonnait les routes de Nirtim et rencontrait parfois des embûches. Finduilas avait commis l’erreur de sous-estimer "l’animal". ((( Il est de ces elfes qui considèrent que sa race est la seule digne de ses origines… Alors, quand des étrangers de races impures ou souillées le côtoient, de vieux démons re-surgissent… Donc plus que maintenant, il y eu une période où le racisme envers certaines races était plus exacerbé, pouvant aller très loin. Les Worans n’étaient pas des plus appréciés.))) Le marchand avait contribué en échange de son aide, de permettre au Woran d’assouvir une vengeance contre un groupe de chasseurs humains. Ces exactions faites, les autorités diverses mirent à prix la tête de N’Kroën. Finduilas sentant le danger se resserrer, heureux de trouver un prétexte à s'en débarrasser, le vendit… Mais cela n’en resta pas là. Il s'était alors fait un ennemi dangereux...

A ce souvenir, Le marchand esquissa un sourire en coin, secoua la tête pour chasser ces mauvaises pensées. Il reprit son manège avec l’étrange elfe. Il était résolu à ne pas se laisser marcher sur les pieds par ce vaniteux beau parleur. Il ne serait pas dit qu’il ne se sera pas fait l’avocat de la défense.


" Mais… parce que... parce qu’elle est fort jeune et qu’elle n’est au fond peut-être pas mauvaise."

Le petit elfe déployait une telle ardeur à vouloir faire enfermer la criminelle qu’il allait jusqu’à vouloir la faire passer pour une meurtrière… avec préméditation. Les rires de la foule exaspérèrent la jeune femme apeurée. Son regard hagard, ses oreilles affolées allaient des uns aux autres dans un étonnement constant. Elle ne comprenait plus rien. Imperceptiblement elle se ratatinait se courbant de plus en plus vers le sol… Mais si elle était effrayée, sa colère était à son comble et sa détermination de plus en plus forte.

" Mais que racontez-vous ? Si elle a refusé c’est qu’elle n’avait tout simplement pas compris la question. Voyez comme elle est terrorisée, la pauvre, c’est que, capitaine, vous ne l’avez pas ménagé..."

Disant cela le marchand c’était tourné vers le capitaine. Celui-ci énervé par la remarque de Finduilas commençait à s’échauffer. Ces hommes abasourdis en avaient oublié leur proie.

" Elle non plus ne nous a pas jeté de fleurs ni à moi, ni à mes hommes."

" Vous devriez la détacher et je suis sûr que nous parviendrons à un arrangement acceptable."

(Par Gaïa, c’est maintenant que je dois agir… ) Les liens à force d’être tordus par ses mouvements répétitifs se relâchaient suffisamment pour sortir une main. Elle réussit à assouplir son poignet meurtri et libéra sa main. Une étincelle de joie brilla dans ses yeux couleurs miel. L’espoir revenait et comme ils étaient tous accaparés par le bavardage de l’elfe et l’émoi qu’il avait créé, plus personne s’occupait d’elle.

( … MAINTENANT ! … ) … " YAHIIIIIIIIIIiiiiiiIIIIIiiiiii ! … "

Le cri fut si soudain, si aigu que tous écarquillèrent les yeux et se bouchèrent les oreilles sans comprendre ce qui se passait et d’où il provenait.

Un des gardes répondit avec plus de rapidité que les autres et abattit sa lance en direction de l’Humoran. La pointe ne trouva que le sol de terre et se ficha dedans. Il fut fauché comme un blé et se ramassa les quatre fers en l’air tout penaud. Une ombre grise bondit par-dessus, un sifflement d’air frôla la tête de la jeune femme, l’épée du capitaine l’avait ratée. Un boulet de canon enfonça l’estomac du capitaine et lui coupa le souffle. Il tomba à la renverse, la jeune femme sur lui. D’une main leste, elle lui arrache son escarcelle et sa bourse. Son expression farouche et ses feulements paralysèrent le troisième elfe porteur de ses armes, qu’il laissa tomber de surprise et de peur en même temps que sa propre lance.
La pagaille ne dura que cinq petites secondes et surprit tout le monde…
Un mouvement dans la foule, des cris féminins, N’Kpa s’évapore. Elle s’éloigne au raz du sol… Le capitaine beugle quelques ordres en s’élançant aux trousses de la fugitive, suivi par deux de ses hommes... Il fulmine de s’être fait honteusement mouché par cette sauvage…

L’Humoran était plus rapide, agile, prompte à saisir toute opportunité que lui offrait le terrain, même si elle était désorientée par la méconnaissance de la ville. Elle passe par la ruelle où elle a caché son bracelet… puis s’envole en direction des grands arbres et des passerelles bousculant au passage des elfes surpris, parfois outrés.
Le souffle court, elle s’éloigne du centre où les cris et les cavalcades laissent supposer que le capitaine n’a pas relâché sa poursuite. Mais elle est déjà loin et bientôt a rejoint la forêt primaire. Elle laisse derrière elle les faux bourgs de Cuilnen, les cris et appels, quittant la ville elfe avec un désir de ne pas y retourner. Sa faim reste intacte… Elle n’a pas eu le temps de visiter la belle auberge. Elle a perdu son compagnon Lutinaura et c’est fait des ennemis. Pour l’heure, elle court droit devant elle, s’éloignant le plus possible, jouant avec les arbres et les sous-bois pour se fondre...



LA FUITE

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Jeu 18 Mar 2010 20:38 
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Heureux d'avoir décrocher son diplôme Tylas se promenait en ville. Enfin son rêve atteint il était guérisseur, il pourra sauvait des vies. La joie l'emplit. Puis il repensa a ses parents qu'étaient-ils devenus ? Fier de lui, Tylas décida de retourner à l'auberge ou il a travailler depuis sa jeunesse pour pouvoir vivre. Il allait revoir l'aubergiste.
(Comment s'appelait-il déjà ? Mince, j'ai oublier son nom ! )
En route, il remarqua un vieillard étrange qui le suivait des yeux, après tout il attirait souvent les regards. Mais le jeune liykor avait un pressentiment cet homme n'est pas comme les autres. Pensif, il poursuivit son chemin. Néanmoins cet évènement ne s'attarda pas dans l'esprit de Tylas, trop concentré à essayer de ce souvenir du nom de l'elfe qui avait veiller sur lui pendant son enfance.
(Rom … non, Rion… non, Rops’ mal …. Ahhhh c’est pas ça ! Ron’nal … OUI c’est ca Ron’ Nal Sir )
Plusieurs ruelles plus loin, le même vieillard attira son attention, accélérant le pas Tylas s’éloigna de cet étrange vieillard. Enfin il arriva devant l’auberge.

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Tylas liykors batracien guérisseur


- La vitesse de la Lumière étant supérieure à celle du son, certaines personnes paraissent brillantes avant d'avoir l'air con.
- Biliii ?
- ... la preuve....


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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 21 Juin 2010 20:39 
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le palais

Sirat remontait la coursive qui devait le ramener à sa chambre. Il s'arrêta un instant et inspira l'air frais de la nuit. Il contempla la cité endormie, massive et entouré par la forêt. Elle formait une enceinte tout autours des bâtiments, une muraille impénétrable et vivante. Il s'étira, profitant de l'aisance que la tunique elfe lui donnait.

(quelle belle nuit)

"tu rentres enfin."

Kaawin se tenait au bout du chemin, dans l'encablure d'une porte. Le crépuscule se reflétait dans ses yeux bleus. Ses cheveux blonds se fondaient sur son visage pale. Habillé comme elle l'était on comprenait facilement son appartenance à la royauté elfique et son rang.

"Les vêtements te vont bien."

La chemise blanche arborait un col en v joliment brodé, elle était un peu trop petite pour la carrure de Sirat ce qui le rendait encore plus impressionnant. La couleur blanche faisait ressortir son pelage ocre. Il fit la moue mais lui rendit son sourire.

"Tu comptes repartir?"

Il se posa près d'elle, fixant la pleine lune qui se dressait dans le ciel étoilé.

"Demain je pense, cette cité est magnifique mais je risques de m'ennuyer ici, même si la pinte n'est pas mauvaise."

"Et pour moi tu resterais ?"

Il la regarda avec beaucoup de compassion, lui passant la main dans les cheveux.

"Tu ne me supporterais plus au bout de deux jours. Et puis que ferais un barbare comme moi dans un palais."

"Tu me ferais rire."

Il esquissa un rictus.

"Tu m'as pris pour un ménestrel ?!"

"te vexe pas, je blaguais, c'est vrai que tes un barbare."

Il se renfrogna, pliant ses bras comme pour bouder. Elle ria aux éclats, brisant le calme ambiant.

"Je vais devoir y aller sinon ma gouvernante va s'inquiéter."

"Je déteins sur toi."

"Tu crois ?"

Il se rendirent un sourire complice

"n'oublie pas de revenir me voir."

"Promis"

elle lui déposa une bises sur la joue et s'en alla dans l'obscurité du couloir. Sirat resta un instant a contempler les étoiles profitant de ces dernières minutes de calmes.

(Demain est un autre jour)

suite

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 02:17 
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Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture. [:attention:]

Me voilà arpentant les rues de la cité qui m'a vue naître. Cuilnen est vraiment incroyable, elle semble être épargnée par le temps, rien a changé. Au détour d'une rue, je croise quelques enfants qui jouent, ils m'arrachent un léger sourire, je repense à mon enfance. Je les regarde rire et s'amuser, j'en oublie presque la fatigue de mon long voyage. Qu'il est bon de rentrer chez soi ! Un milicien me salue et me fait quitter mes souvenirs, je lui réponds poliment, je souris, je suis heureuse. Je ne me souviens plus de son nom, j'ai un peu honte, alors que lui se permet même de m'appeler par mon diminutif, "Lilo". Il me parle du bon vieux temps, je ne sais pas quoi répondre, je suis confuse mais je ne laisse rien paraître et j'acquiesce ses propos de temps en temps, lorsque cela me semble opportun. Soudain, il me parle de nos cours de chant et la mémoire me revient, en partie du moins. Je suis toujours incapable de mettre un nom sur son visage, par contre ses traits me semblent familiers et je me rappelle de ses souvenirs, comme si j'y étais. Nous avions vingt ans, il faisait chaud et une corde de notre harpiste avait lâché. Pourquoi me parle-t-il de cela ? Je rajoute quelques détails à la scène, histoire d'avoir une vraie conversation, puis je m'excuse de ne pas pouvoir rester plus longtemps avec lui, mes parents m'attendent, je viens à peine d'arriver.

Je continue ma route et je continue de me demander pourquoi il m'a parlé de ce cours de chant, il était si banal ce jour... J'ai beau chercher dans ma mémoire, je ne me rappelle pas de son nom, je ne sais même pas où habite sa famille. Je m'arrête quelques minutes, mes lacets sont défaits et j'ai un peu soif. Cette petite fontaine me rappelle d'autres souvenirs de jeunesse, mais rien y fait, le prénom du milicien ne me revient toujours pas. Alors que je reprends le chemin, mon odorat est caressé par une douce odeur de miel chaud, je souris et j'arrête mon regard sur l'échoppe de mon enfance, mais pas mes pas. J'aurais tout le temps de saluer mes les gens que je connais et de prendre de leur nouvelle. Pour le moment, je n'ai qu'une envie, c'est de retrouver mes parents. J'imagine ma mère, impatiente, déjà sur le perron de notre maison, à guetter le moindre mouvement, à espérer entrevoir ma silhouette. Mon petit frère, lui, comme à son habitude, doit être en train de faire le pitre, avec ma mère, mais il est aussi impatient qu'elle, il a hâte de me retrouver. J'imagine que mon père doit m'attendre sagement dans le salon, il lit une nouvelle mais ses pensées sont plus occupées par mon arrivée que par ce qui est écrit dans son livre. Thelma, lui, attend impatiemment son heure, nous avons prévu de nous retrouver à la grande fontaine après le souper, je le vois trépigner et faire les cent pas, changer d'habit autant que de discours qu'il répète inlassablement dans sa tête. Il m'a dit qu'il devait me parler, je sais déjà ce qu'il veut me demander et je connais déjà ma réponse.

Je suis heureuse, je marche lentement, je veux prendre le temps de tout savourer, les odeurs, les architectures, les conversations de voisinage, tout. Je suis aussi impatiente que l'est surement ma mère, je me sens grisée par l'émotion, je suis prête. Je suis prête à te dire oui, Thelma. Je veux partager nos vies, je veux te combler, je t'aime. J'espère même que tu balbutieras ta demande en mariage, je t'aime encore plus quand tu es gauche. Le vent se lève, le soleil se couche et moi, j'arrive à la fin de mon périple. Encore une rue. Mon coeur se serre, je n'ai qu'une hâte, voir le sourire de ma mère, entendre les rires de mon frère et les pas précipités de mon père. Les miens font la même chose, alors qu'avant je prenais mon temps, j'ai décidé d'accélérer le pas. Je croise un homme à capuches, il me regarde avec des yeux étranges, ils sont insistants, il me sourit mais ce n'est pas un sourire que j'aime voir. Mon coeur se resserre encore plus. J'ai une intuition. Les battements de mon coeur qui bat rythment mes pas, j'ai abandonné mon sac de voyage, je cours dans la rue. Pourquoi ais-je peur ? Cet homme avait un tatouage sur la joue, ce signe me fait peur, je n'ai pas envie d'y repenser et pourtant ma mémoire s'active aussi vite que mes jambes, je l'ai déjà vu quelque part. Bon sang, ma mémoire me joue encore des tours, je ne me rappelle pas. Je vois enfin le perron de notre maison, personne. Une larme roule le long de ma joue, je me sens bête et faible. Non pas maintenant, ce qu'il se passe maintenant ressemble à un vil cauchemar sauf que tout est vrai. Personne. Je pousse la porte. Silence. Un silence de mort, seule une casserole semble vouloir communiquer. La maison sent le sang et les baies sauvages. Je suis perdue.

Tout se brouille autour et en moi, ma joie s'efface, elle fait place à la peur, au dégoût, à la haine et à la tristesse. Mon père git au sol, son livre en main, il baigne dans son propre sang. J'ouvre la bouche, je veux crier mais rien ne sort. Mes jambes sont inertes. Elles sont comme moi, elles refusent ce que je viens de découvrir. je perds mes repères, je perds mon sourire et je perds mon temps à regarder la vie fuir de mon père. Tout est si rouge, si froid. Moi, je suis encore aux côtés de mon père, je prie pour un mauvais rêve, mais mon corps arpente l'escalier, je tremble, je passe la porte de la chambre de mon frère et là, je crie. Son regard croise le mien, il est vide d'expression, je suis terrorisée. Sa tête est là, posée sur le sol, son corps est plus loin, je vacille. Mes larmes coulent, le sang de mon frère aussi. J'entends son rire, je deviens folle, je m'accroche à l'espoir que ma mère est toujours en vie. Je suis là, à terre, le sang encore chaud de mon frère qui vient lézarder ma robe de soie et je pense que ma mère est en vie. Quelle idiote je fais. La voix de mon maître résonne dans ma tête, il me dit de me lever, je m'exécute. "Tourne à gauche", je tourne à gauche, "fais quelques pas", je m'avance comme un pantin guidé par son propre esprit devenu malsain. Ma mère est là, morte aussi, son sang tapisse les murs, je ressens bien toute la cruauté qu'elle a dû subir. Elle s'est défendue, cela se voit. Je pleure et je souris en même temps. Les voiles de son passé s'écartent lentement, je commence à entrevoir la vérité. Un hiniön suit le chemin de ses parents, il faut croire que malgré leur silence, j'en ai fait de même sans le savoir. Ce n'est pas la tisserande que je vois gisante sur le sol de sa chambre, mais une guerrière accomplie, morte au combat. Le destin me frappera sans doute de la même façon. Je veux me venger, je veux comprendre, je veux savoir. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Je veux tout savoir.

Je reste là à caresser les cheveux de ma mère et même quand ma voisine crie à son tour, je reste immobile. Le temps s'est arrêté comme il s'est arrêté sur la ville. Je vois mais je ne bouge pas, je suis un rocher. Des miliciens rentrent chez moi, je les entends mais je ne bouge pas. J'entends leur stupéfaction, leurs pas pressés mais je m'en fiche. Je voudrais bouger, je voudrais... L'homme à la capuche ! Il faut que je sache s'il est le responsable de cette boucherie sans nom. Alors que je me lève, les miliciens rentrent dans la chambre de mes parents. Je me retourne, ils me parlent, je m'avance et je suis prête à faire parler le fer. Quel qu'il soit, celui qui barrera mon chemin entre l'homme à capuche et moi, je l'affronterai. Et là celui qui me barre la route, il s'agit du milicien que j'ai croisé juste avant. Tout me revient. Son nom, sa famille, sa maison, le livre que cachait mon père, le signe qui était dessus. Avant de m'écrouler dans les bras de mon camarade d'enfance, je susurre son nom...

"Taulë Penga... Tu es Taulë Peng..."

>> Les habitations

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 21:54 
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suite du dirigé GM8 : "l'auberge et Fenouil"

Sirat finit de parler. Il observa les deux jeunes femmes, il était clair qu'il attendait plus de compréhension de la part d'Azalée, Sibelle le crucifiant du regard. L'humaine fronça les sourcils, elle ne semblait pas dupe de la récente amitié qui liait Sirat et son voleur, mais elle accepta.

"Et bien qu'il en soit ainsi !"

Elle ne dit rien d'autres, Sirat resta perplexe, il avait prévu toute une argumentation, mais elle n'avait pas jouer là où il l'attendait. Cette réponse le mit sur ses gardes, bien que cordiale ses deux femmes et surtout Azalée semblait lui cacher des éléments. Cependant, la curiosité l'emportait et le bâtardé était bien content d'être invité à les suivre. Sibelle ne partageait pas cet avis. Elle sortit de l'auberge, telle une furie, claquant la porte derrière elle. Sa comparse ne teint pas compte de cette saute d'humeur, impassible et pondérée, elle se retourna vers la sortie intimant Sirat et Fenouil de la suivre.

"Et bien suivez-moi, on y va."

(Elle doit être habituée. Valyus protège moi des foudre de Thimoros)

Fenouil et Sirat la suivirent, la taverne avait repris son calme et ils sortirent dans la plus grande indifférence. Une fois la porte refermée sur eux, Sirat fut surpris. Sibelle hurla derrière lui lame à la main.

"Ce sera toi ou moi, affreux félin !"

Le glaive était haut, prêt à s'abattre sur lui, lancé comme la foudre pour le fendre en deux.

"Casse sa distance ! "

Les conseils de son oncle lui revinrent comme un flash rapide mais clair. Il se revit, jeune adolescent, bâton à la main. La sueur lui piquait les yeux et troublait sa vue, les coups le déchiraient dans sa chair et le torturaient. Son oncle devant lui, roc inébranlable, l'examinait tentant d'apprendre sa leçon.


"Quand on t'attaque haut, plutôt que de reculer et de te mettre à la merci de la lame, comme n'importe quel abruti, casse la distance de ton adversaire."

Cela dura un dixième de seconde et Sirat s'extirpa de ses pensées, prêt à répondre à l'attaque. Il avança de deux pas plutôt que de reculer se retrouvant ainsi sous les bras de la jeune elfe et non sous sa lame. Une fois au corps à corps il tenta de la pousser de toutes ses forces contre la porte de l'auberge, refusant de frapper cette pauvre femme hystérique.

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Dernière édition par Sirat le Sam 24 Juil 2010 20:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 23:34 
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Sibelle n’a pas vu venir ta riposte et tu réussis à la pousser sans difficulté. Elle atterrit lourdement contre la porte de l’auberge.
Elle se relève le plus rapidement qu’il lui est possible, craignant sans doute que tu profites de sa position de faiblesse.
Son expression est plus meurtrière que jamais, elle ne semble pas prête à déclarer si vite forfait. En effet, sitôt debout, elle ramasse son sabre et repart à la charge, bien décidé de te blesser cette fois.

À ta gauche, tu peux voir et entendre le petit gobelin te crier :

"Donne-lui une bonne leçon à cette affreuse elfe "

Azalée le maintient fermement par l’épaule pour s’assurer qu’il ne lui prenne pas l’idée de se mêler à la bagarre. Il ne résiste pas à la poigne de l'humaine et va même pousser l'audace jusqu'à s'appuyer la tête contre elle.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mar 6 Juil 2010 14:12 
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Sibelle s'écroula contre la porte laissant tombé son glaive à terre. Sirat resta debout à l'observer, il sentait son cœur commencé à battre la mesure de Thimoros.

(reste à terre)

L'elfe se releva, la rage dans les yeux. L'affront que Sirat venait de lui faire l'avait rendu folle. Elle fonçait sur lui, la bave aux lèvres, la poussière balayant son visage, les cheveux dansant frénétiquement.

"par Gaïa tes plus têtu qu'une mule !!"

Il dégaina son épée tandis que Sibelle récupérait la sienne.

"Donne-lui une bonne leçon à cette affreuse elfe"

A sa gauche le gobelin était au côté d'Azalée, elle le maintenait fermement afin qu'il ne puisse pas troubler le règlement de compte. Mais celui-ci ne se bouleversait pas de cette situation, il en profitait même pour se frotter à l'humaine.

Sibelle attaquait, Sirat frappa de toutes ses forces dans la lame de l'elfe afin, de la déstabiliser et la désarmer.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mar 6 Juil 2010 20:58 
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Jet de dés Sirat: (7) Échec !

Jets de dés riposte de Sibelle : 52 Réussite de justesse, -3pv pour Sirat

Sibelle esquive facilement ta lame en faisant un pas de côté. Ta lame frappe le vide et Sibelle profite de ton déséquilibre, pour t’envoyer un coup de pied dans le derrière ce qui te projette par terre. Elle a accompagné son coup de pied d’un cri de rage, envoyer un mastodonte de ta sorte n’est pas chose facile pour une elfe de petite stature comme elle.
Fenouil fait un mouvement pour te venir en aide, mais Azalée resserre sa poigne et le garde près d’elle.

Tout en reprenant son souffle, Sibelle te crie :

« Relève-toi gros minet que j’en finisse avec toi ! »

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Jeu 15 Juil 2010 01:24 
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Si on avait demandé à Yuimen, il aurait dit que c'était le côté worans de Sirat qui s'était exprimé. Le coup qu'il avait donné était si brutal que l'elfe n'eut aucune peine à l'esquiver. Elle se décala doucement sur son flanc pour le frapper.

(qu'es que ?!)

Sirat tomba à terre, mordant grossièrement l'herbe verte le long de la ruelle. Sibelle jubilait, faire tomber cette montagne de muscle lui procurait une grande satisfaction et savoir qu'Azalée l'observait, pendant ce bref instant de gloire, la comblait. Elle laissa s'échapper un cri de colère, clameur gutturale ponctuant son attaque. Haletante la jeune femme, toisait sa victime. Il avait creusé un sillon de terre avec sa masse, balafrant l'accotement de verdure.
Fenouil fit un mouvement pour lui venir en aide, mais Azalée resserra sa poigne et le garda près d'elle.
Sibelle reprenait son souffle, toujours aussi fier. Dans sa vanité elle ne put s'empêcher de marquer son adversaire en tentant de l'humilier.

"Relève-toi gros minet que j'en finisse avec toi !"

Si on avait demandé à Thimoros ce qui battait dans les tréfonds de l'âme de Sirat, il aurait répondu que c'était l'humain qui hurlait sa rage.
Sirat sentait en lui, le son des tambours de guerre, qui remontait et martelait son esprit. Il pilonnait les derniers remparts d'honneur que son oncle lui avait inculqué et qui l'avait empêché de frapper à mort la jeune elfe. Quand finalement, le bastion de la raison finit par céder, il s'était relevé. Debout, le molosse tournait encore le dos à son adversaire. La crinière flottant légèrement dans la brise, les muscles bandés, on pouvait sentir toute la puissance émanée du titan, qui restait silencieux et imperceptible.

Dans le combat qui opposait la terre à l'ombre, la force à la haine, le coeur de Sirat venait de choisir un camp.

"Tu vois Sibelle les Worans ont un code d'honneur qui leur est vitale. Les humains quant à eux n'ont pas ce genre de considération. "

La voix était calme, il se retourna et lui fit face, géant à la fourrure ambré face à la pâleur hynion. Le regard sévère, le visage frappé par sa crinière ocre. Il récupéra son épée lentement, dans un mouvement presque hypnotique et intemporel. Le climat autour des deux combattants semblait avoir changé, obscure et inquiétant, comme si la nature se mettait au diapason de l'humeur de Sirat. Il s'avança vers elle, pour reprendre le combat, cette fois si bien déterminé à en finir, quoi qu'il lui en coûte.

"Pour ton malheur, je ne suis qu'à demi Worans."

L'annonce était cinglante et sonnait le tocsin d'une nouvelle attaque de Sirat. La jambe en retrait pour stabiliser son appui. Il feinta l'attaque à gauche puis s'élançant vers la droite avec énergie. Il frappa son adversaire dans le but de la transpercer.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Jeu 15 Juil 2010 17:27 
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Jets de dés de Sirat : 60 réussite

Jet de dés Riposte de Sibelle: 54 Réussite (de peu)


Ta feinte fut très bien réussie. Sibelle n’a rien vu et ta lame l’a bien touchée, mais lorsque que cette lame se met à la transpercer, elle a le réflexe de se reculer. Son abdomen est transpercé, le sang coule sur ses vêtements, mais elle n’abandonne pas pour autant. Elle te regarde droit dans les yeux, tu peux y lire une détermination surprenante, sauvage même. Elle prend une grande respiration, lâche son arme et te saute dessus, ses bras entourant ton cou, et ses jambes entourant ta taille. Bien qu’elle ne soit pas pesante, elle réussit à te déstabiliser (effet de surprise peut-être, c’est à toi d’en juger). Vous êtes tous les deux au sol, elle est par-dessus toi. Son souffle est court, elle souffre mais semble se contenir pour ne rien y laisser paraître :

« Si tu croyais que je n’étais bonne que pour faire le ménage, tu te trompes !»
Ce disant, elle rassemble toute la force qu'il lui reste et s’apprête à tenter de te flanquer un coup de poing.

Tu peux voir Azalée s’approcher de vous deux, l’arme dégainée. Elle semble décidée d’arrêter le combat. Elle est suivie de près de Fenouil qui lui est content de voir Sibelle blessée, mais aussi inquiet pour toi.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 00:46 
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Un geyser éclaboussa le visage de Sirat, Sibelle avait esquiver de justesse. Le sang tiède coulait le long de sa cuisse dénudée et glabre, s'échappant de son abdomen. Le liquide rouge carmin humidifiait sa tunique, la rendant collante. Elle caressa légèrement la plaie dans un réflexe de la panser. Fenouil ne put contenir sa joie de la voir blessée. Elle jeta un regard noir à son adversaire, bien déterminé à ne pas le laisser gagner.

Sirat soupira, l'entêtement de la jeune fille, l'exaspérait. Il la respectait pour son courage et son adresse, mais il conspuait son manque de calme. Il esquissa un sourire.

(c'est moi, mais en version femme)

C'était peut-être le rictus de trop pour l'elfe, qui vexée et survoltée par sa rage laissa tomber son arme pour se jeter sur lui. Galvaniser par les endorphines ce libérant dans son corps, s'insinuant dans sa chair, elle fit un bon qui déconcerta Sirat. Sibelle s'accrocha à lui, l'enlaçant comme pour un baiser funeste. Ils tombèrent en arrière emportés par la force de cette étreinte fatal. Au sol, le souffle court, vociférant, en proie à la douleur, Sibelle contenant sa géhenne maintenait sa prise, les entrainants dans une saillie mortelle.

(par Yuimen !)

"Mais tu es complètement barge ma pauvre ! faut te faire soigner !!"

"Si tu croyais que je n'étais bonne que pour faire le ménage, tu te trompes !"

Sibelle rassembla ses dernières forces, levant le point afin de le frapper. Sirat vit les jointures se rougirent, prête à éclater, dernier espoir décidé à fondre et à transpercer sa cible. Il n'eut le temps que de lancer un coup de tête hargneux afin de pulvériser le nez de Sibelle. Avant de donner son ultime coup, unique perspective de ne pas se faire molester par une hystérique en plein délire féministe, il aperçut Azalée l'arme en main. Elle semblait s'être lassé du combat et était décidé à y mettre fin.

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Dernière édition par Sirat le Mar 3 Aoû 2010 02:00, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 04:37 
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Ton coup de tête, t’évite certes d’avoir son poing dans la figure, mais il ne la défigure pas pour autant, elle reçoit ton coup de tête, mais pas sur le nez. Le coup est puissant et elle se retrouve sur le dos épuisé. Elle consent enfin à céder :

« D’accord, je m’avoue vaincu, tu peux venir avec nous ! »Elle respire difficilement et sa plaie ouverte saigne abondamment.
C’est ce moment là qu’Azalée choisit pour intervenir. Elle s’approche d’Azalée puis prend la parole :

« Non Sibelle tu restes ici. Tu as été très claire lorsque tu as amorcé le combat, de façon non loyale en plus. Tu as bien dit, que c’était lui ou toi… Et c’est lui qui a gagné, alors toi, tu restes ici. »

Elle lève la tête en direction de l’auberge pour faire signe à l’aubergiste d’approcher. Ce dernier arrive avec des bandages propres, de l’eau et tout le nécessaire pour panser la plaie.
Azalée rajoute ensuite :

« Et puis, tu as besoin de te faire soigner. »

Azalée se tourne vers toi, elle te regarde attentivement pour apparemment évaluer ton état, puis t’adresse la parole, toujours sur le même ton neutre de soldat :

« Il faudrait prendre la route maintenant, ce n’est pas que le trajet est long, mais c’est que nous sommes attendus et qu’on devrait être à destination avant la tombée de la nuit. »

C’est à ce moment qu’une serveuse de l’auberge t’adresse la parole:

« Je crois que vous avez oublié ça ! »

Elle te présente un sac qui n’est pas le tien, ni celui de Fenouil. Un client l’a sans doute oublié.

Fenouil s’empresse de répondre à ta place :

« Oui, c’est bien à mon ami, je viens le récupérer ».

Joignant le geste à la parole, il s’empresse de récupérer le sac et de te le donner.


Azalée vous attend, elle est prête à quitter la ville !

(((Lorsque tu regarderas dans le sac, tu trouveras les 3 fioles que tu as eu en récompense de l’une de tes corrections)))

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Sam 24 Juil 2010 14:32 
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Le vacarme du combat avait fini par attirer les buveurs de la taverne, qui avaient quitté la douce quiétude de leur auberge pour observer ce qui se passait dehors. La petite assemblée finit d'entourer les protagonistes, en prenant soin de garder ses distances. Sibelle encaissa le coup de tête, elle lâcha Sirat et se laissa tombé sur le côté. A bout de souffle, allongé sur le dos contre Sirat, elle prit un instant avant de parler.

"D’accord, je m’avoue vaincu, tu peux venir avec nous !"

Sirat expira, il était heureux d'en être venu à bout. La ténacité de l'elfe l'avait décontenancé et il était fier d'être sorti vainqueur. Il se releva posant sa main dans l'herbe collante et imbibé du sang de la jeune femme qui ruisselait le long de son flan. Là, souillé, sans force et blessé elle redevenait un être fragile.

"Est-ce que sa va ?"

Sirat ne put attendre la réponse, coupé par Azalée qui était arrivée à leur hauteur. Elle était suivie d'un Fenouil heureux et sautillant.

"Non Sibelle tu restes ici. Tu as été très claire lorsque tu as amorcé le combat, de façon non loyale en plus. Tu as bien dit, que c'était lui ou toi... Et c'est lui qui a gagné, alors toi, tu restes ici."

Elle leva la tête en direction de l'aubergiste, sans dire mot celui si s'éloignât pour revenir quelques instants plus tard avec de quoi panser Sibelle.

"Et puis, tu as besoin de te faire soigner."

Sirat s'était redressé, sa masse provoquant le recul de l'attroupement.

"Quoi vous avez vu Thimoros ?! Bande de plouc !"

Seule Azalée resta devant lui, fière et droite. Elle l'observa attentivement, cherchant une faille dans le colosse, mais Sirat semblait en forme. Il avait rapidement retrouvé son souffle et scrutait la foule avec insolence. Les badauds semblaient lui reprochés l'état de Sibelle, celui-ci se sentait léser, il n'avait fait que de se défendre.

"Par Gaïa ! C'est elle qui m'a attaqué et dans le dos en plus ! "

Une rumeur désapprobatrice courra dans l'attroupement. Sirat leva les épaules au ciel.

"Allez-vous faire foire !"

Azalée prit alors la parole coupant court à une réponse probable du groupe.

"Il faudrait prendre la route maintenant, ce n'est pas que le trajet soit long, mais c'est que nous sommes attendus et qu'on devrait être à destination avant la tomber de la nuit."

Sirat hocha la tête en signe d'approbation.

(pour ce qui me reste à faire ici...)

Une voix tremblante s'extirpa de l'amas de curieux.


"Je crois que vous avez oublié ça !"


C'était une des serveuses, fluette et chétive elle tendait un sac en direction de Sirat. Il n'eut pas le temps de réagir que Fenouil en opportuniste avéré sauta sur l'occasion.

"Oui, c'est bien à mon ami, je viens le récupérer"

Il récupéra la sacoche qu'il tendit à l'affable bâtard. Sirat s'empressa de la récupérer et observa ce qu'il y avait dedans : trois petites fioles se battait en duel, clinquant au rythme des balancements du sac. Il lança un dernier regard sur Sibelle que l'on relevait doucement, il soupira puis se retourna vers Azalée qui attendait silencieuse et imperceptible.
En la rejoignant, Sirat esquissa un sourire.

"Et ou allons-nous, très chère ?"

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Lun 26 Juil 2010 12:59 
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À ta question, Sibelle te repond qu’elle va s’en sortir. Avant de se laisser emporter à l’extérieur, elle se rapproche de vous deux, te fait un petit sourire sincère et te dit :

« Désolée, je t’avais pris pour un ivrogne. »

Elle n’en dit pas plus, elle arrache une mèche de ses longs cheveux blancs puis les remets à Azalée. La dernière a compris ses intentions et lui fait un signe positif de la tête. Sans perdre un instant, elle pratique un nœud à l’extrémité, puis avec des doigts de fées, ce qui est surprenant pour un guerrier, en fait une tresse. Sans demander ta permission, elle s’empare de ton poignet gauche et noue la tresse de cheveux à ton poignet.

Le geste du Sibelle poursuivi pas Azalée, a fait changer le comportement de la foule à ton égard. Ils sont désormais plus respectueux.

Après on avoir terminé avec ton bracelet, Azalée te libère de sa douce étreinte et te répond enfin toujours sur ce même ton de soldat:

« On s’en va chez Jean, dit Ti-Jean le baptiste. Pour ce faire, il faut traverser une forêt étrange. »
Elle s’arrête un instant songeuse puis reprend.

« Il est de loin préférable de la traverser en plein jours, croyez-moi. »

Sur ce, elle tourne les talons et emprunte le chemin pour quitter la ville. Sibelle est à présent dans l’auberge. Les spectateurs sont retournés à leur occupation respective. Fenouil et Sibelle se lance des regards remplis de haine.

Fenouil se rapproche de toi et d’un air tout à fait sérieux et inquiet, il te préviens :

« Surtout ne t’avise pas de tomber amoureux de Sibelle… Elle a tué son dernier amoureux !»

Azalée qui a tout entendu, éclate d’un rire sonore et franc. C’est la première fois depuis votre rencontre que tu la vois ainsi.
Elle s’immobilise, se détourne la tête et te dit avec un sourire :

« Fenouil n’a pas menti, mais pour une fois je suis d’accord avec le geste de Sibelle, il l’avait trompée le salaud ! »

Puis elle se retourne et reprend la route. La femme est partie comme elle est venue et le guerrier qu’est Azalée a repris le dessus.
Vous sortez donc de la ville, empruntez un petit sentier à travers champ puis après une demi-heure de marche, vous vous retrouvez à l’entrée d’une forêt qui semble tout à fait normal.
Azalée s’arrête regarde le ciel afin d’évaluer la hauteur du soleil, puis se tourne vers toi et Fenouil et vous dit gravement :

« Vous êtes prêts ? Une fois engagée dans cette forêt, nous marcherons sans aucune pause, nous nous devons de la traverser rapidement et de jour. »

(((Je te laisse le soin de rp votre sortie du village jusqu’à l’entrée de la forêt, continue à poster ici… ma prochaine réponse se fera par contre dans les alentours à la forêt de Cuilnen)))

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 Sujet du message: Re: Les Rues et Passerelles
MessagePosté: Mer 28 Juil 2010 16:55 
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Au moment de partir, Sibelle se rapprocha de Sirat et d'Azalée. Elle échangea un sourire sincère à Sirat.

"Désolée, je t'avais pris pour un ivrogne."

(ce n'est pas faux, mais aujourd'hui j'étais sobre)

Sirat était déconcerter face au changement radical de personnalité de Sibelle. Elle apparaissait comme une jeune femme douce et calme, comme apaisée par le combat. Elle arracha une mèche de ses cheveux qu'elle tendit à Azalée. Sans un mot la guerrière humaine en fit une tresse avec une extrême dextérité. Elle prit le poignet de Sirat, auquel elle attacha le bracelet. Sirat était désemparé, lui le guerrier bourru ne savait pas comment réagir à ce genre de situation. Il sentit une vague de chaleur le submerger et se trouva penaud et stupide, sensation qu'il réprima rapidement.

(tu es un guerrier, un vrai, qu'es qui t'arrive !)

"Heu... merci"

Il laissa échapper ce remerciement sous la forme d'un murmure. La foule semblait moins lui en vouloir, pour eux l'histoire se terminait bien. Ils se détournèrent rapidement du trio ramenant Sibelle dans la taverne. Azalée termina de nouer le présent, sa peau douce et tiède effleura le bras de sirat. A son contact Sirat retrouva cette effervescence gênée, ce qui le contraria. A la fin de l'étreinte, elle s'exprima sur un ton directif comme à son habitude.

"On s'en va chez Jean, dit Ti-Jean le baptiste. Pour ce faire, il faut traverser une forêt étrange."

Sirat retrouva les repères auquel la jeune femme l'avait habitué, ce qui le rassura. Après une légère pause elle reprit.

"Il est de loin préférable de la traverser en plein jours, croyez-moi."

Elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie de la ville. Après quelques échanges de regard hostille avec fenouil, Sibelle finit par rejoindre l'auberge. La rue était maintenant déserte et retrouvait sa quiétude habituelle. Fenouil observa Sirat qui n'avait pas encore bougé. D'un air sérieux et inquiet il se rapprocha de lui.

"Surtout ne t'avise pas de tomber amoureux de Sibelle... Elle a tué son dernier amoureux"

Azalée qui était encore à distance respectable, entendit les mots du gobelin et éclata de rire. Elle pivota vers Sirat.

"Fenouil n'a pas menti, mais pour une fois je suis d'accord avec le geste de Sibelle, il l'avait trompée le salaud ! "

"Ne t'inquiet pas Fenouil, je ne pratique que l'amour tarifer, cela m'évite beaucoup de souci. "

Le trio quitta la ville le sourire aux lèvres. Cuilnen était calme et serein, la brise portée par les arbres, parties inhérente de l'architecture elfique, berçait nos compagnons. Ils arrivèrent devant l'orée de la forêt. Sirat jugea les alentours sans rien y trouver d'anormal. L'endroit était tranquille et le sous bois semblait ressembler à tous ceux qu'il avait déjà vue auparavant.

(en même temps je suis arrivé inconscient à Cuilnen)

Azalée s'arrêta pour regarder le ciel afin d'évaluer la hauteur du soleil, puis elle se tourna vers Sirat et Fenouil.

"Vous êtes prêts ? Une fois engagée dans cette forêt, nous marcherons sans aucune pause, nous nous devons de la traverser rapidement et de jour."

Conjointement, ils répondirent qu'ils étaient décidés à la suivre. En posant le pied, sur le sol ombragé par les épicéas centenaires, Sirat prit conscience de sa décision, d'apparence anodine au bar, mais qu'il l'avait conduit jusqu'ici. Bien qu'interloqué par cet enchainement d'évènement, l'esprit du guerrier reprit le dessus.

(j'aurais tout le temps de disserté là-dessus devant une pinte, une fois cette histoire finit)

"Au fait qu'es qu'elle ouvre cette clef et qui est ce : Ti jean ?"

--> dirigé de GM8

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