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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 16 Fév 2010 22:20 
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LA CONFRONTATION


LA FUITE DE CUILNEN




( Peuf ! … me… voilà … bien avancée… je cours… sans savoir … où je vais… fuyant la ville mythique… le ventre vide… et j’ai pas revu Luty… j’espère qu’il n’aura pas de soucis… Il doit avoir trouver une auge à sa démesure hi hi hi !.. au revoir… petit glouton… Que Zewen et Jen te soient favorables…)

N’Kpa ralentit sa foulée. Elle s’arrête et s’adosse à un tronc pour souffler. Depuis combien de temps c'était-elle enfuie de la vile blanche? Elle ne savait plus vraiment. Elle avait perdu le court du temps. Il luis semblait, en rassemblant ses impressions que cela faisait des heures. Des heures qu'elle courait s'enfonçant plus avant dans la forêt primaire, sans avoir vraiment réfléchit à sa direction. Bien sur, les bois étaient son domaine. Mais si
elle connaissait sur le bout des doigts le domaine de de son enfance, cette partie de la forêt était vierge pour elle.


( Et maintenant, que vais-je faire ? … je n’ai pas eu le temps d’apprendre quelque chose sur mon père… Je ne suis pas plus avancée... Je ne sais même pas où je suis.)

Elle se posa donc quelques minutes pour faire le point et décider d'une ligne à suivre... Elle chercha le soleil à travers la canopée et s'aperçut que la journée était bien avancée. Elle reprit sa route désormait plus calme et sereine. Elle était loin de la ville et de ces bruits, de ces odeurs et de ces... idiots. Elle se sentait revivre…
Elle s’arrêta alors proche d’un églantier et de pommiers sauvages. Les quelques fruits ratatinés restant ne seraient pas d’un grand réconfort pour son estomac. Mais c’était mieux que rien. La journée touchait à sa fin, elle chercha alors un petit coin de fougères odoriférantes et douces et se pelotonna dedans. Ce soir pas de feu… Elle avait froid, était fatiguée et devait méditer sur ce qu’elle venait de vivre.


( … Thilytanataë vieux fou, tu m’avais bien prévenu et comme souvent tu avais raison… je dois l’avouer. Je vais faire plus attention… Sinon la chance qui m’a souri aujourd’hui risque de disparaître comme les ombres de Tihimoros… Je crois avoir compris aussi ce qu’est un « voleur ». Je ne suis pas une voleuse.) dit-elle bougon… Je l’ai échangé le bracelet… Et l’échange était correct…)

Elle était convaincu de son bon droit et de la valeur de son échange. Le marchand lui était un voleur, à son idée. Allongée dans les fougères, elle faisait jouer les éclats du bracelet à son poignet au-dessus de sa tête… Elle avait déjà oublié l’étrange elfe vert… Pourtant, elle ne savait pas encore qu’il la retrouverait très rapidement… Malgré un estomac en colère, les émotions passées elle trouva rapidement le sommeil…

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Mar 16 Fév 2010 23:11, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 16 Fév 2010 22:22 
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Au beau milieu de la nuit, alors que tu étais endormie, une petite humaine de dix ans, peut-être douze, court à en perdre haleine, guidée par les quelques reflets de la lune et des étoiles qui réussissaient à filtrer au travers des arbres. Elle est essoufflée, à bout de souffle, et elle s’approche de toi à grand pas, dans ta direction plus ou moins. Elle est à une dizaine de mètres maintenant et elle est très bruyante.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 00:37 
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La forêt et les oiseaux


(Ils ne vont pas s'échapper comme ça ! Je les embrocherai un par un ! Quitte à les étrangler avec la corde de mon arc, ils périront.)

Il faisait beau, les oiseaux chantaient, tout était réuni pour que ce soit une bonne journée, mais les événements qui venait de se passer changeaient complètement l'aspect de cette journée.
Elle voulait avant tout, une vengeance claire et nette de ses parents. Des voleurs les avaient tués sans aucune raison.
C'était pourtant sûr qu'une archère périsse sous une demie dizaine de voleur expérimentés, mais elle ne réfléchissait pas, elle agissait.

Des voyageurs circulaient tranquillement, ils étaient joyeux.

« Bonjour mademoiselle ! Qu'arrive-t-il à votre sourire, une femme si jolie ne devrait pas faire une tête comme ça. » disait l'un des voyageurs qui semblait être le meneur de groupe.

« Vous avez vu des personnes qui allait dans la même direction que moi ? » répondait Ivania, ignorant totalement ce qu'il disait précédemment.

« Non. Désolé. Mais qu'est-ce qui vous arrive ? »

« Vous en êtes sûr ? »


« Si je vous dit que non, c'est non, ne cherchez pas plus loin. »

« Dans ce cas, déguerpissez avant que je ne vous embroche... »

Ils partirent, stupéfiés de cette réponse agressive, et continuaient à ricaner comme si rien ne c'était passé.
Quant à elle, elle s'effondra à genoux dans la boue en pleurant.

Elle n'avait désormais plus de famille, et par la même occasion, plus rien du tout. A part une profonde tristesse et une colère qui s'abritaient sous sa pensée.

(Je ne vais pas les décevoir, ils vont voir ça !)

Elle continuait son chemin, sans avoir à manger, ni savoir où elle allait.

***Une heure plus tard***


(J'aurai dû suivre ces voyageurs, mes chances de survie aurait dépassé le moindre... Il n'y a rien dans cette forêt, les dangers ne sont pas là. Peut-être la vie s'est-t-elle arrêté ? Gaïa en avait sûrement assez de voir ce monde tant de cruauté en train de s'entretuer.)


Mais dans le même moment, le forêt se termina, en laissant une parcelle de terrain visible pour le soleil. Des fleurs avaient réussi à pousser, laissant le lieu dissociable de la forêt. Des pierres étaient un peu placés partout. Un ruisseau passait d'ailleurs par cet endroit.

(Un bon endroit pour s'arrêter.)


Elle s'asseyait sur une pierre, et prit un peu d'eau dans ses mains afin de se désaltérer. Elle jetait un coup d'œil à son carquois, il était plein de flèches finement taillées.

(J'en en ai pour un bon moment, j'espère que je ne vais pas devoir trop m'en servir...)

Un petit oiseau, sans défense vint se poser sur une branche d'un arbre. Le premier réflexe de la jeune femme fut de prendre une flèche et l'enfiler à son arc.
Après, deux-trois secondes d'hésitation, elle refusa, et s'approcha lentement de cet oiseau.
Il semblait perdu, désorienté. Elle le prit dans ses mains, et curieusement, le petit oiseau ne réagissait pas.

(Lui aussi à dû souffrir et perdre ses parents peut-être...)

Puis soudain, un rapace vint dans les mains d'Ivania, très probablement pour manger l'oiseau sans défense, mais sans réussite.

Elle fit immédiatement un bond en arrière, elle n'était pas très puissante mais sa dextérité l'était.

Elle prit son arc, banda une flèche de toute ses forces, et tirait en direction du rapace.
La première flèche fut raté. Elle retentait sa chance, mais le féroce volatile fonçait droit sur la petite femme. La flèche traversa son aile droite, et il atterrit sur la femme en essayant de faire le plus de mal possible, mais la cotte de maille la protégeait de ses coups qui en revanche abimait le bec du rapace.
L'oiseau s'acharnait sur la femme tant qu'il pouvait, car il savait qu'il sortira perdant du combat. A un moment d'inattention du rapace, elle prit une flèche à la main et le plantait le long de son corps. Il eu une impulsion et resta figé par la mort.

(Prends ça, et regrette-le toute ton existence.)

De simples griffures avaient marqué les bras de la femme.

(Je vais avoir quelque chose à manger pour ce soir au moins.)

Le petit oiseau était tout chamboulé, et ne partait toujours pas.

« Ne t'inquiètes pas, je te protègerai autant que je le ferai pour moi. » dit-elle comme si l'oiseau pouvait comprendre ce qu'elle disait.

La nuit tombait à grande vitesse, et Ivania n'avait pas bougé, le coin était idéal pour dormir. Mais il était trop humide pour pouvoir faire de feu, l'oiseau mort servait donc d'avertissement.

***


Le lieu s'était complètement transformé, ce n'avait plus l'allure d'une forêt ou alors après un énorme incendie. Quatre personnes qui étaient assis sur un morceau de bois discutaient, assez joyeusement, et une autre était en train de dormir sur le côté, à part des autres.

« On a été dans ce campement pour rien, et on a tué des gens, par ta faute ! » disait un des hommes.

« J'en savais rien, je lis pas dans les pensées des gens moi ! Et puis, si tu voulais pas les tuer, fallait le pas l'faire. » répondait un autre.

« En tout cas, ils l'ont bien senti passé. Ahahahahah... » disait en ricanant le premier, mais il marqua une pause en regardant son ventre. « Aaaaah ! » Et il s'étala par terre.

« Je vais tous vous tuer ! Comme vous avez fait à mes parents ! Préparez-vous, priez, pardonnez vos pauvres esprits de ce qui vous leur avaient fait ! Mourrez ! »
disait Ivania, totalement transformée.

« Tu viens de tuer le coupable. » disait sagement l'homme.

Elle encochait une autre flèche et transperça celui qui venait de parler.

« Vous allez tous mourir ! »
cria-t-elle, prête à tirer.

Et soudain, une épée sortit du ventre d'Ivania, la laissant à genoux.

« Non, pas tous. Mais toi si. » chuchotait l'homme en retirant sa lame du corps.

***


Elle se réveilla en sursaut, et l'oiseau qui était auprès d'elle s'envola dans la forêt en vitesse.

« Non ! Ne pars pas ! »

(Mauvais cauchemar qui fait même peur à cet oiseau, j'espère qu'il s'en sortira seul, sinon Gaïa devrait le protéger.)

C'était le matin, le soleil commençait à sortir mais la météo ne s'annonçait pas aussi belle que la veille. L'oiseau qui servait d'avertissement s'était fait mangé dans la nuit.

Elle continuait alors son chemin tranquillement, mais la faim commençait à se faire sentir pour Ivania.

Elle se sentait nerveuse, et surtout triste. Mais sa vengeance avait quasiment disparu, son but était plutôt celui de la réussite que celui du sacrifice...

<L'eau et les poissons>

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Ivania, archère humaine.


Dernière édition par Ivania le Dim 21 Fév 2010 23:09, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 01:32 
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LA FUITE DE CUILNEN 2 (suite)




… La forêt était silencieuse et pourtant un brouhaha lointain résonnait et attirait son attention. La jeune Humoran releva la tête se dirigea par curiosité dans la direction. … Quelque chose l’intriguait, la poussait à aller voir ce que c’était, comme un ours attiré par l’odeur du miel d’une ruche. Chose étrange, aucun de ses sens pourtant affûtés ne l’avertissaient d’un quelconque danger. C’est en toute confiance, droite comme un « i » qu’elle s’approche de la clairière d’où proviennent les bruits, les paroles.


" Thilytanataë ?!? Mais… mais que fais-tu là ??? Et en compagn…"

Dans sa surprise se mêle joie et suspicion. Ses oreilles sont dressées, ses yeux ronds comme deux soucoupes. Le vieil elfe ermite se tient assis en tailleur face à elle. De dos, Finduilas le marchand se tourna en l’entendant, un rictus sur les lèvres et une expression compatissante.

" Ithilglî ? Oui, je t’en prie approche, je ne te veux aucun mal. Vois-tu je discutais avec mon ami Thilytanataë… Nous parlions de toi et de ton avenir… prometteur, le sais-tu ? Allons approche !… N’ai crainte… Je ne suis pas ton ennemi… au contraire. "
(Mais comment connaît-il mon nom elfique ? Comment ce connaissent-ils? Pourquoi Thilytanataë lui a t-il révélé ? … Je ne comprends pas… )

Le vieil ermite la congratula d’un réel sourire et l’invita du chef à les rejoindre. Les oreilles de la jeune femme se tournèrent légèrement en arrière, méfiante… Quelque chose la chagrinait, sans savoir quoi… Pourtant, elle était heureuse de pouvoir retrouver son ami. Même si sa présence pouvait être des plus étonnante. Alors, elle mit un pas en avant, puis un deuxième… avec une certaine lenteur, comme si le temps c’était figé ou simplement ralenti. Elle arriva prêt de la silhouette du grand elfe détourna son attention pour la porter sur Thilytanataë, il ouvrit les bras pour l’accueillir. Elle se précipita dedans.

" Attrapez la ! je la veux vivante ! "

Oui ! Oui ! Attrapez là Hu ! Hu ! Hu ! La "VOLEUSE" Soyez sévère, point d'indulgence, si elle n'expie pas ses méfaits maintenant, elle n'apprendra jamais et ses vices se développeront, augmenteront et un jour elle vous dépouillera Finduilas. Sans compter qu'elle lance un défis à la justice. Soyez inflexible ! Hu ! Hu ! Hu !

Son sang se glaça, une sueur froide dégoulina de son échine, ses poils se hérissèrent. Devant ses yeux le vieil ermite c’était volatilisé. A sa place l’image du capitaine des gardes se tenait debout et elle sentit des mains vigoureuses se refermer sur ses bras, son cou, ses jambes et l’immobilisèrent au sol. Derrière elle un rire tonitruant, déformé et machiavélique retentit, Finduilas buvait sa victoire. L'elfe vert était là lui aussi avec le groupe un peu en retrait et maintenait son discours sévère illogique pour l'Humoran. Elle ne comprenait pas pourquoi tant d'acharnement. Elle maudissait cet être et ce mot de "voleuse" qui sonnait faux dans sa tête... Elle réussit à jeter un regard rempli de haine à Lien, qu'il intercepta. Il lui rendit un clin d'oeil un air narquois se peignit sur son visage... Elle ne comprenait plus rien.

" Alors jeune péronnelle, comme ton ancêtre Woran, tu croyais pouvoir m’échapper ? … Le rire reprend… " Mais personne n’échappe à Finduilas ! Et je vais t’apprendre à me respecter. Tu vas me servir, tu seras mon esclave. Tu boiras au calice de mes lèvres et me remercieras !… Ou je te briserai, t’anéantirais comme les spectres D’Oaxaca HA ! HA ! HA ! "

Elle n'en croyait pas ses oreilles. Elle pleurait, se pouvait-il que Finduilas est connu son père? Dans un effort surhumain elle se cabre, joue avec sa souplesse, pour sortir de se guêpier. La peur, la hargne et la colère ont fait cause commune pour l’aider. Dans un souffle elle expulse sa haine :

" Gnéé ! LOSSO TI MANIPATAMENAE CHO TATE CUROTH YAHHIIIIIiiiii !…"

Derrière elle, le rire continu assourdissant insupportable et se transforme petit à petit vers un râle lugubre comme venu d’outre tombe. Elle se libère, pose la main sur un bras décharné et froid aux vêtements en lambeaux. Elle relève la tête, son regard est accueilli par le sourire sans lèvres d’un crâne blanchi par le temps, sans chairs, aux yeux malveillants profondément enfouis dans des orbites vides. Elle pousse un cris d'horreur, se jette sur le coté, rampe de toute ses forces pour s’éloigner. Une grimace déforme son visage de peur, paralysé, en proie à une frayeur grandissante... Les spectres ou squelettes ricanent et se rapprochent. Finduilas où ce qu’il en reste, tourne alors son visage maintenant squelettique aux yeux rouges vers elle.

" Allons viens, rejoins-moi N’Kpa Ithilglî ton père est mort, c’est moi qui l’ai tué. Il n’était plus bon à rien et devenait dangereux… Suis moi et je te raconterai pourquoi je l’ai vendu, pourquoi je te protègerai et te sauverai de toi même… Viens embrasse-moi et tu seras sauvée, tu apprendras tout ce que tu dois savoir… "

" NOOOOOOoooon ! …"

****


La jeune femme se réveilla en sursaut, haletante, le souffle difficile. Son cœur bat la chamade comme s’il voulait sortir de sa jeune poitrine. Elle essuie son front, frissonne. Elle était trempée de sueur malgré la fraîcheur importante de la nuit au milieu de son massif de fougères. ( Ouf ! un rêve? Ce n'était qu'un cauchemar? ... Ce peut-il que Zewen et Thimoros s'associent pour me troubler, jouer avec moi? ... Par mes ancêtres, je revit. Mais est-ce possible que dans tout ça il y ai une partie de vérité? Le marchand aurait-il connut et tuer mon père? …) Soudain, encore sous la stupeur de son cauchemar, son ouïe l’avertit bien avant de le voir d’une course éperdue... ( La chose court sans prendre le soins de se dissimuler ? Qu’est-ce donc ? …)

N’Kpa chasse ses nattes de son visage, vérifie son poignard. Elle sort la tête avec précaution de son buisson et jette un œil. Sous le dais lunaire de Sithi, elle aperçoit une petite forme humaine, une jeune fille, au bord de l’épuisement. Elle s’approche au pas de course, les yeux hagards dans l'effort surhumain qu'elle accomplit. Alors qu’elle se trouve encore trop loin, N’Kpa décèle son odeur de peur qui la précède.
(Qui es-tu néwen (((jeune fille))) et pourquoi cours-tu à en mourir si loin de tout et en pleine nuit ?... Quel danger te pousse de l'avant comme ça? ... )
Son esprit calculait avec rapidité ses chances de stopper la jeune fille et de ce cacher toutes les deux si elle était poursuivit. Qu’elles seraient ses chances qu’elle ne pousse pas un hurlement et alerte son prédateur ? Il n’y avait pas le temps de réfléchir plus, la demoiselle était déjà là. Dans son état de frayeur, la petite ne devait pas l’avoir vu et encore moins l’avoir senti. N’Kpa confondait son odeur avec celle des fougères. Elle attendit que celle-ci arrive à sa hauteur, la happa tel un faucon sur sa proie coupant son élan et plongea sous le couvert du buisson. Elle lui mit une main sur la bouche, de l’autre lui intima le silence, lui offrit un sourire se voulant des plus rassurant et lui parla avec douceur quelques mots en commun…Heureusement, N'Kpa n'avait pas pris le temps de se maquiller, de faire ses peintures faciales qui auraient affreusement terrifié la jeune fille. Le visage de la jeune Humoran était doux de nature et pouvait aider dans se sens...

" Schuuuut ! Ne cris pas néwen… je ne suis pas une ennemie, fait silence et calme toi… Je veille... si tu fuis un danger. Quand cela ira mieux, tu me diras qui te fait si peur..."

Sans la lâcher, elle reporta son attention sur le trajet de la petite. Que pouvait-elle fuir avec tant de hâte et de désespoir ?… Pour l'instant l'espace était vide, pas un bruit, pas un mouvement... Elle leva son nez huma l'air. Mais l'odeur de sueur et la peur de la gamine tremblante à ses cotés l'empêchait d'être efficace.

(Pauvre sotte, dans quelle problème encore te jettes-tu ? … Si au moins Luty était là, je serais un peu plus rassurée…)

Elle regarda la pauvrette apeurée n'ayant plus la force de parler ou même de se battre. Sa respiration était difficile rauque et sifflante. Ses traits pourtant jolis disparaissaient sous le masque de la frayeur, de l'abandon et de la mort... L'instinct maternel prit racine en cet instant, bien devant le sentiment de danger. N'Kpa lui sourit, la serra entre ses bras, posant sa tête de la jeune fille sur sa poitrine...

" Calme toi petite... reprend vie... Je suis là pour t'aider, tout va bien allez... Tu es sauvée..."

Tout en disant cela, elle se demanda une fois de plus si elle faisait le bon choix, si elle était à la hauteur de ses affirmations. Mais le destin était lancé, les dés roulaient déjà...

(Oh ! Gaïa déesse de la lumière protège nous, illumine nos chemins devant le tapis que déroule Phaitos, j’ai peur et je ne peux le laisser paraître devant cette pauvre petite. Aide moi à être forte !… )

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 21:04 
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La Petite te montre alors ses poignets, ou plutôt, te les fais sentir, puisque dans ces ténèbres, et caché dans le buisson, dur d'y voir quelque chose. Ils sont ligotés l'un à l'autre, et elle te murmure :

"Merci... Merci... Merci", en sanglotant, son coeur battant terriblement la chamade.

Elle se lance alors dans quelques succintes explications :

"Je suis chassée...par des voleurs d'enfants. J'ai réussi à m'enfuir mais ils me cherchent...oh..."

Elle s'arrêta brusquement, entendant du bruit, et se remit à trembler de plus belle. Les pas dans l'herbe qui raisonnaient et qui s'approchaient étaient signe que quelqu'un d'autre se trouvait dans le coin, tout proche de vous deux, et le fait qu'il n'était plus entrain de courir indiquait qu'il soupçonnait peut-être la présence de la fillette dans les parages...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 23:15 
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LA FUITE DE CUILNEN 3 (suite)




... Le sombre bosquet ne la gênait aucunement. Sa vision nocturne était parfois meilleure que celle diurne. La lune suffisait à lui donner assez de clarté pour déceler les détails de son environnement. L’Humoran écarquilla les yeux, cela faisait deux fois dans sa courte vie qu’elle entendait parler d’enlèvements d’enfants. (Pour quelles raisons, dans quels buts, des gens enlèvent-ils des enfants?) se demanda t-elle.
Elle se renfrogna, plissa les sourcils. Des questions se bousculaient à la porte de sa bouche. Une pointe de colère montait en son for intérieur. Elle n’avait pas eu la jugeote de demander le nom de la jeune fille. Elle s’apprêtait à la libérer, quand la gamine montra des signes nouveaux de panique. N’Kpa glissa un doigt sur ses lèvres intimant à la jeune fille à faire silence. Elle s’approcha de son oreille et murmure :


" Je vais attirer ton poursuivant plus loin?… Ne bouge pas de là et prends ça… Je te retrouve plus tard, repose-toi, mange quelques fruits, reste silencieuse comme une ombre…"
Avec un mouvement fluide et précis, elle tranche les liens retenant la captive. Lui donne son escarcelle contenant les maigres restes de sa cueillette. Puis N’Kpa lui tendit le poignard. Elle lui sourit…
Elle se tourna alors avec moult précautions, rampa sous le couvert des hautes fougères, jusqu’à la lisière… pas un bruit, pas un mouvement… Qui était donc ce poursuivant ? Tous ses sens en alerte, N’Kpa scrutait les environs. Elle huma l’air, mais n’était pas dans le vent et cela la gênait. La jeune femme tenait d’une main ferme son arc, une flèche encochée, prête à libérer le trait vers sa cible. Elle avait dit qu’elle entraînerait le malfrat plus loin… Alors elle décida de bouger… Soudain, elle bondit de son couvert et fonça dans une direction perpendiculaire à sa planque où était réfugiée la jeune fille, sans prendre la peine d’être silencieuse. Elle chercha juste à rester sous le couvert des ombres du feuillage…

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Dim 21 Fév 2010 23:26, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 23:25 
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L'elfe à la peau foncée dont tu pouvais distinguer la silhouette à travers la végétation maintenant qu'il était assez proche parrut sursauter en voyant tant de feuillage s'agiter. C'était bizarre pour lui, et il s'élança finalement dans ta direction, en disant "Petit petit... revient me voir, tu sais qu'on te nourrit bien, ici dans la forêt, tu ne survivras pas bien longtemps. Soi raisonnable Ilda"

Il se mit alors à crier "Frank, ramène toi", criant assez fort pour essayer d'apeller quelqu'un qui devait être à 50 bons mètres au moins voire plus.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 19 Fév 2010 10:42 
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LA FUITE DE CUILNEN 4 (suite)




... L’Humoran fonce droit devant elle sous le couvert du sous-bois. Elle adapte sa vitesse à celle du Shaakt, pour ne pas trop le distancer et simuler le jeune âge de la gamine. Elle zigzague, se cache d’arbre en arbre, passe à travers des fourrés. Pour l’instant la jeune femme est confiante, dans son domaine, elle applique les techniques de chasses apprises, répétées avec les maîtres Elfes de son village. ( Un Shaakt ?… Que fait donc un membre de cette race honni ici ? Je comprends mieux pourquoi j’ai eu tant de mal à le déceler… Nous allons jouer à chat, noiraud… Hi hi hi… )
La jeune femme s’adosse à un arbre calme un peu sa respiration, ferme les yeux pour se concentrer. Elle projette sa conscience au-delà de son cercle corporel primitif. Là, plus loin, à quelques pas en arrière l'elfe noir poursuit sa course, plus proche. ( Ilda, ainsi tu t’appelles Ilda…) Petite pause dans ses réflexions. (…Quoi ! ils sont deux ? Où est-il le deuxième larron ? ) Elle jette un œil rapide en arrière. L'elfe sombre est à trente pas derrière et scrute les fourrés. Ses cheveux cendrés éblouissent sous la lumière lunaire, de concert avec son sabre au clair étincelant d’un éclat lugubre et froid.
Avec prudence, elle se déplace courbée au raz du sol, gardant le tronc de l’arbre dans l’axe de vision du Shaakt pour se dissimuler.
( Je vais les contourner.) Tel un chat, son déplacement devient plus précautionneux. Elle s’écarte de la zone de recherche redouble de prudence en posant ses pieds au sol… Elle ne sait pas où est le deuxième, existe t-il ? … Oui sûrement mais il est trop silencieux. ( Prudence ma fille ce n’est pas des débutants… je n’aime pas ça. ) N’Kpa petit à petit prend de la distance, laisse d’elfe sombre sur sa gauche, descend dans une combe et poursuit son contournement à l’abri d’un petit vallon. Elle s’arrête un moment. Reprends son souffle. Elle sait ne pas devoir perdre de temps pour aller chercher Ilda. Les deux étrangers n’entendant plus de bruit feront demi-tour et risquent de tomber sur la petite… Elle remonte les pentes et sait se trouver à une encablure du fourré où elle a laissé la jeune fille. Un arrêt… elle scrute les environs écoute le moindre son. Au loin elle perçoit la colère de l'elfe qui pourfend des buissons et exulte des insultes.
Alors, en rampant elle rejoint le bosquet et retrouve la jeune fille qui sursaute.

" Shuuut ! Ilda prends mes affaires et suis-moi le plus doucement possible. Nous allons descendre dans un vallon et nous éloigner… Ils te cherchent plus loin."
Elle congratule la jeune fille surprise d’un joli sourire et lui fait signe de la suivre… La nuit est bien avancée et les prémices de l’aube commencent à se faire sentir. Les premiers chants des oiseaux retentissent… Il est grand temps de partir et de fausser compagnie aux voleurs d’enfants.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 20 Fév 2010 12:30 
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L'elfe noir se laissa prendre par ton petit jeu et il finit par s'éloigner du buisson de la petite, battant les feuillages pour essayer de retrouver Ilda, mais en vain.

La Petite te suivie doucement, un peu moins habillement que toi, mais sans attirer l'attention. Une fois que vous êtes éloignés, elle se redresse et te prend la main, avant de se jeter dans tes bras pour te faire un énorme calin. Elle finit par te murmurer, l'air gênée...

"Je suis... sauvée ? Ils m'ont tellement fait du mal, je suis blessée... et je suis fatiguée, je veux rentrer à ma maison, à Kendra Kâr...Ramene-moi je t'en prie..."

Elle avait une petite voix emplie de larmes. Son chez elle lui manquait, elle voulait retrouver ses parents sans doute, et sa vie d'avant, et puis aussi, voir ses blessures guérir. Elle avait le dos en sang, sous le coup des fouets, et les poignets dans le même état à cause des liens trop serrés.


(A toi de jouer maintenant, la Petite fille est entre tes mains ^^)

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 21 Fév 2010 23:23 
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LA FUITE DE CUILNEN 5 (suite)



...Le duo féminin avait réussi à fausser compagnie aux malfrats. Alors qu'elles avaient quitté depuis une bonne heure le vallon, mettant assez de distance, la jeune fille prit la main de N'Kpa et se jeta dans ses bras. Un tonnerre d'émotions ébranla la jeune Humoran, les larmes lui vinrent, sans qu'elle ne puisse les retenir.
D'un revers elle chassa les perles liquides et serra fortement la gamine. Une sorte d'instinct venait de se déclencher... Les larmes reprirent malgré elle.

Mais N'Kpa ne répondit pas tout de suite. Quelque chose la dérangeait dans la demande d'Ilda.
Non pas qu'elle avait l'intention d'aller jusqu'au bout, de ramener la petite à ses parents. Elle avait souffert le martyr, son corps en portait les stigmates et son esprit à jamais devait être imprégné de cette souffrance. Pour un enfant sauvé, combien devait mourir sous la cravache de ses esclavagistes?
Non, c'était autre chose, quelque chose d'enfoui, de caché au plus profond de son être... la peur indicible d'affronter l'inconnu. Qu'y avait-il donc au dehors de la grande forêt? ... Une décision s'imposait, mais elle souhaitait la repousser à un ou deux jours. Le temps que la jeune fille reprenne un peu des forces et soigne ses blessures. Ainsi, la jeune femme se donnait le temps de considérer la demande la petite.

Le jour était maintenant levé et la brume hivernale recouvrait d'un linceul le sous-bois. La petite était épuisée, titubait et devait avoir une faim de loup. La faune était bien réveillée et la forêt était en pleine vie. Toutes deux avaient besoin de repos...
N'Kpa attrapa le menton, plongea son regard couleur miel dans celui azuré de la jeune fille, un franc sourire sur les lèvres.


" Oh ! Ilda... Je... et bien nous allons d'abord nous reposer, faire un brin de toilette, manger, panser tes blessures... "

Elle fit signe à la petite de faire silence. Elle se redressa, fit un tour d'horizon pour se repérer, humer l'air écouter les bruits. N'Kpa ne dépassait la petite humaine d'une dizaine d'années que de deux têtes. Elle lui reprit la main l'attira sur leur droite.

" Viens par là Ilda, nous allons trouver ce qu'il nous faut. Nous ne sommes pas très loin de la ville de Cuilnen, enfin peut-être un jour tout au plus. Nous avons beaucoup de chemin à parcourir. Mais pour l’instant j’entends le bruit doucereux d’un petit ruisseau et, si je ne m’abuse, je devrais vite pouvoir trouver ce qu’il te faut pour calmer ton estomac… le mien aussi hi hi hi. " Dit-elle entendant son estomac gronder. La jeune humaine la regarde avec des yeux rieurs et se met à pouffer. Il y a longtemps que cela ne lui ai pas arrivé.

« Hmf ! hmf ! hmf ! N’Kpa, c’est Yuimen qui t’a mis sur ma route. Beni soit-il… »

N’kpa lui jeta un clin d’œil de connivence. Les deux jeunes filles arrivèrent en vu du petit ruisseau qui terminait sa course dans un petit étang entouré de bambous. En cette période de morte-saison peu d’animaux chantaient autour, pas de grenouilles, peu d’insectes… Un ragondin se faufila dans les ronces avec nonchalance. Quelques saules pleureurs surplombaient l’étang et laissaient pendre leurs ramures grisâtres jusque dans l’eau. En été le lieu devait être reposant.

" Ilda, peux-tu rassembler un peu de bois et préparer un bon petit feu sans fumée ? Installe toi prêt de ce grand arbre. Nous y serons bien… je pense… "

« Oh ! Bien sur, je peux faire ça… Mais toi que vas-tu faire ? Tu… tu ne vas pas me laisser là ? hein ? »

" Mais non, jeune pousse égarée… hi ! hi ! hi ! observe et apprend… "

N’Kpa contourna le bout de l’étang, coupa un roseau, l’épointa et pénétra dans l’eau glaciale. Elle se figea la pointe de sa sagaie improvisée à un pied de la surface… Au bout de quelques minutes qui parurent à l’humaine des jours, dans une parfaite immobilité, la sagaie creva la surface et en sortie avec une triomphale joie " YAhiiiiiii ! … " une belle carpe frétillante.

" Ton repas est assuré Ilda, hi hi hi…. "

La queue de l’Humoran fouettait l’air comme un chat.

« YOUUUUPIiiiii ! Bravo N’Kpa. »

La jeune fille applaudit sa sauveteuse et se précipita à terminer sa tache. Quand N’Kpa la rejoint, trois gros poissons qui ornaient son morceau de bambou... C’est avec un appétit dévorant que les deux jeunes femmes engloutirent leur repas. Rassasiée la jeune fille s’endormit rapidement abattu par la fatigue l’émotion et tant de privations…
N’Kpa l’observa et lui déposa un baiser sur le front et dit tout bas :


" Dors petite, dors, reprends des forces. Nous resterons ici le temps qu’il faut pour te redonner un peu de vie… "

N’Kpa alors en profita pour faire un tour des environs. Elle savait ne pas être très éloigné de Cuilnen et bien trop prêt des deux malfrats. Dans leur fuite, elle n’avait pas vraiment pris le temps de dissimuler leurs traces.
N’Kpa trouva un peu au dessus de l’étang une petite falaise cachée par une forêt de bambous. Là au pied de l’escarpement le rocher formait un petit surplomb qui les protègerait de la vue et de toute investigation, surtout si elles faisaient toutes deux attention. La jeune femme s’assit confortablement sur un lit de mousse quelques instants pour réfléchir.

(Hum ! ma fille il va falloir te décider… Pourquoi n’as-tu pas envie de raccompagner Ilda à sa ville natale ?…) ( Parce… parce que … tu as peur ma fille ! ) lui dit une petite voix intérieur. ( Pfff ! Peur moi ?.. non mais des fois !… J’ai peur de rien et de personne, Môa ! ) ( Je crois que tu as tout faux ma fille. Ecoute ce que te dis ton cœur ma fille et tu sauras pourquoi tu hésites, creuse le fond de ta pensée et tu y liras ce que tu dois faire. ) (Oh ! c’est facile à dire ça… mais…)
La petite voix c’était tu… Quelques minutes passèrent… L’air renfrognée la jeune femme la tête dans ses mains pesait le pour et le contre.
(Humpf ! tu as gagné… Je ne peux pas la laisser ici. Oui… tu as raison, j’ai peur. Peur de quitter la forêt, d’affronter l’inconnu et peut-être des dangers nouveaux et une autre grande cité… Je ne suis pas une voleuse, je ne veux pas revivre ce qui c’est passé. )
Elle était résolue, sa décision prise. Mais avant elle ne voulait pas quitter la forêt sans un minimum de précaution. Elle n’avait aucune idée du temps qu’il lui faudrait pour rejoindre la ville de la jeune fille. Elle aurait encore quelques jours sûrement à passer en forêt.
Puis, elle était curieuse d’entendre l’histoire d’Ilda, comment elle était arrivée là, qui étaient ses voleurs d’enfants et pourquoi ? D’autres questions lui trottaient dans la tête concernant la route, sa ville natale et bien d’autres choses…



****



… Elle s’était arrêtée trop longtemps sous le petit surplomb rocheux. Si jamais Ilda se réveillait et se trouvait seule, peut-être paniquerait-elle et s’enfuirait. Alors la jeune femme redescendit vers les abords de l’étang et de leur campement provisoire. La jeune fille dormait toujours. N’Kpa s’attarda et s’allongea à coté d’elle…

… Un cris la réveilla en sursaut, elle saisit avec rapidité son long poignard le cœur battant. Un rapide tour d’horizon l’a rassura. Ilda sa tunique relevée et attachée par une cordelette tenait avec fierté la sagaie ornée d’un poisson au-dessus de sa tête. Elle regardait dans sa direction un air de triomphe. L’Humoran sourit, c’était la tombée de la nuit et déjà le soleil avait disparu derrière la cime des arbres. La fraîcheur humide commençait déjà à ce faire sentir. Ilda sortit de l’eau et approcha heureuse.


« Regarde, j’ai réussi ! … Comme tu dormais bien, je n’ai pas osé te réveillée et je me suis inquiétée de notre repas… J’ai trouvé aussi un arbuste, un sureau et j’ai cueilli les baies noires. Cuites, elles deviennent mangeables, ma mère en fait parfois en purée ou confiture. Tu verras je m’en occupe… »

La jeune fille était joyeuse et débrouillarde. N’Kpa apprécia… Elle ne voulu pas la décevoir en lui révélant qu’elle savait aussi pour les baies… Mais avant tout, la découverte de l’enfant l’intéressait au plus haut point dans son projet. Elle avait besoin de plusieurs matériaux pour réaliser ce qu’elle voulait.

" Félicitation Ilda, je ne doutais pas de toi. Hi ! Hi ! Hi !. Dis-moi, où as tu trouvé le sureau ? Je voudrais faire quelque chose et j’ai besoin d’un petit nombre de… enfin tu verras… " Un petit silence pour émoustiller la curiosité de l’enfant " Ha ! Ilda, nous allons passer un ou deux jours ici, afin que je puisse réaliser ce que je veux faire. J’ai trouvé un endroit qui nous mettra à l’abri des importuns et des prédateurs si nous restons discrètes et prudentes ! " Elle appuya un peu plus les derniers mots. " Prends nos affaires et suis-moi… "

L’enfant montra la direction où se trouvait l’arbuste et resta bouche bée. Aucun son ne sorti, pourtant elle aurait voulu exprimer son empressement à prendre le chemin de Kendra Kâr. Cependant, le ton de N’Kpa l’en dissuada, puis elle sentait bien que l’Humoran ne lui avait pas confirmé si elle l’accompagnait. C’est avec un pincement au cœur qu’elle suivit jusqu’à la cachette improvisée. N’Kpa se devait de prendre un peu d’initiative et être dirigiste. Elle était dans son milieu, les rôles changeraient à l’approche des villes.

" Voilà Ilda, je te laisse préparer le poisson et les baies. Je vais chercher du bois et je reviens. Ne t’éloigne pas et essaye de ne pas faire trop de bruit. D’où nous sommes la forêt de roseau devant nous devrait dissimuler la lumière du feu, mais pas l’odeur de cuisson. Si je mets un peu de temps, ramasse quelques bois bien secs un peu de tourbe, pas de fumée si possible. A tout de suite… "

N’Kpa S’éloigna comme un chat sans bruit glissant comme un courant d’air. Sous la lumière blafarde entre chien et loup, son pelage gris prenait le ton de son entourage.
Ilda frissonna, comme prise de peur… Elle souffla et secoua la tête.
(Non, non ne craint rien Ilda, elle veille sur toi, c’est une personne bien, elle t’aidera.) Elle secoua la tête pour chasser ses mauvaises pensées et s’activa. Le petit feu crépita et le poisson fut jeter sur des braises…

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Jeu 25 Fév 2010 23:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 26 Fév 2010 00:23 
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UN LONG FLEUVE PAS SI TRANQUILLE


… L’humoran se tenait debout devant le bosquet de sureau. L’arbuste se composait de grandes tiges rectilignes aux feuilles longues, coupantes et montait haut. N’Kpa fit le choix de deux branches longues et régulières, d’une grosseur d’à peu prêt un pouce dépaisseur. De son poignard elle s’attaqua à leur base et élagua toutes les petites branches et départs de pousses. Rapidement elle obtint deux belles perches d’environ 7 pieds de long. Elle fit le détour par l’étang ayant aperçu du chanvre à l’allée et connaissait les propriétés multiples de cette plante, elle avait besoin de cordage et celle-ci le lui en fournirait. Les feuilles séchées de sureau pouvaient servir aussi à calmer les angoisses et parfois des douleurs.
La dernière chose dont-elle avait besoin devrait attendre un peu. Il y avait du travail avant de pouvoir faire des finitions.
De retour au campement, elle avait les bras charger par des cannes de bambous, les perches de sureau et le chanvre.
L’odeur du poisson lui piqua les narines bien avant d’arriver, elle fit la moue. Seul un petit filet blanchâtre s’élevait droit vers le ciel étoilé et signalait la position de leur petit campement. La lumière était en partie dissimulée par les gros buissons de bambous, le promontoire rocheux surplombant et formant un petit toit recouvrait le tout. N’Kpa s’arréta à l’orée de leur cache, jeta un œil, tendit l’oreille et pénétra à l’intérieur.


" Ilda, après le repas, pourras-tu aller me chercher des galets au bord de l’eau. Pas trop petit s’il te plaît ? Merci… Ça sent bon dis-moi ? "

Ilda sursauta, accaparée par la surveillance de son poisson sur sa branche et plongée dans ses pensées, elle n’entendit pas arriver l’Humoran silencieuse comme un chat.

« Heu oui ! … Bien sûr N’Kpa, mais vient te restaurer. Nous verrons ça après… »

N’kpa sourit, acquiesça du chef, s’approcha de la jeune fille et tendit la main pour prendre une brochette. N’Kpa apprécia la préparation avec les baies. Ilda n’avait pas oser poser tout de suite la question qui lui brûlait les lèvres. Les deux femmes mangèrent en silence, la curiosité démangeait fortement la jeune fille… et ?

« Euh ! N’Kap, peux-tu me dire ce que tu veux faire avec tout ça ? »

Ilda désignait le tas de branches de cannes et plantes que l’Humoran avait déposé un peu plus loin. [/]

" Hi ! Hi ! Hi ! … Mais bien sûr Ilda, j’attendais que tu me pose la question. Alors voilà, je vais te montrer comment fabriquer une arme discrète efficace et peux encombrante si on sait utiliser quelques connaissances en plantes, être adroit de ses mains et maline. Je vais te montrer comment fabriquer une "til-nassaë". "

« Une quoi ?… Une til ? quelque chose… Qu’est ce que c’est ? »

" Hi ! Hi ! Hi ! … Une til-nassaë est, je crois, ce que vous appelez vous les humains une sarbacane. Un long tube dans lequel tu souffles et projettes une petite flèche enduite d’un poison. Voilà le processus n’est pas facile et requiert d’avoir plusieurs éléments que nous trouvons ici. Et comme je vais t’accompagner, je ne voudrais pas me retrouver… enfin… toute nue? "

[i] Les jeunes femmes s’éclaffèrent en concert. La joie inondait la gamine, son cœur explosait de bonheur. Elle se jeta sur l’Humoran et la serra fort en larmes.


" Bien, allons, tu vas me raviver un peu ton feu et tu vas aller me chercher les galets et les glisser sous les braises. Il faut qu’ils soient très chauds. Prends aussi des mousses humides sur le bord, merci… "

La jeune fille s’exécuta avec hardiesse et précipitations toute émoustillée. N’Kpa entama le processus sous les yeux ébahis de l’enfant. Elle creusa deux tranchées dans la terre à ses pieds, attrapa des galets brûlants avec deux branches, les déposa dans la rigole constituée. Elle y poussa ensuite des braises. Elle prit alors les deux longues branches, une par une, les fit tourner sur le bras l’œil au ras d’une extrémité et en jugea la rectitude. Ensuite elle déposa la première sur le lit de galets brûlants coinça celle-ci par des tiges de bambous de façon à redresser les petites irrégularités. Puis de sa gourde, elle fit tombée de l’eau dessus. La vapeur se dégagea dans un crépitement décroissant. Elle répéta l’opération jusqu’à ce que l’eau chaude recouvrît la tige. Alors elle échangea les galets refroidis par ceux encore dans les braises du feu.

" Ilda, tu vas continuer d’arroser et de changer les galets. Je dois préparer la suite. "

Ilda accepta et accomplit son travail comme il faut. L’opération dura une bonne heure, le temps que les branches se soient suffisamment assouplies par l’action de l’eau chaude. Alors l’Humoran retira de l’eau les branches et vint les caller dans une presse faite de pierres et de bois.

" Nous allons attendre demain pour quelle soient refroidies et aient pris la forme correcte. "

Ensuite elle coupa des bambous de la taille d’un doigt de diamètre et d'une longueur d’une main. Elle les tailla en sifflet à la limite d’un nœud, puis fit tourner dans les flammes la pointe pour les durcir un peu.
La nuit était déjà bien avancée quand N’Kpa sentit la fatigue la arrivée. La petite avait capitulé depuis… elle ne savait pas, ne s'en était même pas aperçue. Elle était en boule prêt du feu, un pouce dans la bouche. N’Kpa bailla regarda son premier travail, sourit jeta encore un peu de bois dans le foyer. Elle allait recouvrir de son manteau la petite quand, son regard fut attiré par les blessures et traces de sang coagulé qu’elle apercevait sur son dos.

(Tu as été fouettée, pauvre chérie et tu ne t’es même pas plainte une fois. Demain si tu l’acceptes, je te mettrais un peu d’onguent sur ces vilaines blessures, cela te soulagera. Dort bien petite…)

Elle lui caressa avec affection le front et les cheveux. Ensuite elle se blottit contre la paroi rocheuse à un bon mètre du feu, elle ne souffrait pas des basses températures, protégées par son pelage soyeux...

****


… Au petit matin une odeur de viande grillée réveilla N’Kpa, Ilda n’était plus là. Un lièvre embroché finissait de rôtir sur un feu tout récent. Mais il avait roussi plus d’un côté que de l’autre et c’était douteux, inquiétant et prouvait l’absence trop longue du maître coq.
N’Kpa sortit de leur cachette avec précaution, quelque chose était étrange dans le silence oppressant autour de l'étang à cette heure-ci de la matinée.
Cachée derrière ses bambous, son regard parcourut les bords de l’étang… Plus elle cherchait, plus son angoisse augmentait. Son ouïe détecta quelque chose à la périphérie de son regard. Puis le vent changea de sens et l’odeur de la grillade laissa la place à une autre qu’elle avait déjà rencontrée, il n’y avait pas si longtemps. Elle chercha et soudain ce fut clair.


« N’Kpa fuit, ils m’ont… » SHTOCK ! (((bruit sourd d'un coup sur la tête et d’un corps qui tombe au sol.))) « Outch !»

Le sang de la jeune femme ne fit qu’un tour et se glaça. Elle se rejeta en arrière le cœur battant la chamade, les yeux exorbités. Elle réagit vite et se faufila le plus vers leur campement. Elle récupéra son poignard, la corde en fil d’araignée et rampa le long de la muraille de roche en direction de la voix de l’enfant...

« Hey ! Humoran… nous avons repris notre bien. Si tu ne te mêles plus de nos affaires tu auras la vie sauve, sinon… Passe ton chemin et tout ira bien. On ne se connaît pas, on ne c’est jamais vu, oublie... Compris ? »

(maudit sois-tu ma fille, tu as péché par excès de confiance. Tu as été imprudente et voilà où tu en ais ! Comment vas tu t’en sortir et sauver Ilda ?… Réfléchit et vite…) Elle se maudit d’avoir cru être assez loin des ravisseurs de la gamine. Ils les avaient pistées et les avaient retrouvées. Ils tenaient la petite en otage. Le sang battait fort sur ses tempes et sa langue était pâteuse dans sa bouche. Elle n’avait jamais eu à affronter le monde de cette façon et se heurtait à la réalité d’une vie sans pitié.

La voix rocailleuse était celle du Shaakt. N’Kpa tremblait de frousse et de frustration.

(Bien, ma fille il va falloir prendre une décision et agir, pour toit et pour Ilda… Alors crois-moi infâme oreille pointue, je ne vais pas te laisser l’enfant, même si je dois y laisser des poils.)

De l’endroit où elle s’était faufilée la vue était occultée par la végétation. Mais une faille dans la falaise se présenta sur sa gauche et elle s’y engouffra. Avec d’extrêmes précautions elle grimpa, se retrouva en surplomb et pu jeter un œil sur le domaine en dessous. A la première recherche rien n’était visible, puis ses sens aux aguets repérèrent cependant un bruit dans un bosquet d’arbustes, plus loin au bord du précipice. Une branche craqua, un petit juron fusa.
N’kpa plissa les yeux sa pupille se rétrécie son regard s’illumina d’une lueur carnassière. Le poignard glissa avec lenteur dans sa main, ses muscles souples se mirent en action. Comme un fauve, elle se rapprocha et découvrit un homme qui était embusqué dans une position semi accroupi, peu facile, cherchant à voir en contre bas le campement des deux femmes. Il tenait un arc court en main et portait un sabre dans le dos et un petit bouclier. La flèche était encochée prête à être tiré. Sa position mal à l’aise et l’attention qu’il développait pour surveiller en dessous l’empêcha de sentir le danger. N’Kpa n’était pas une grande chasseuse, encore moins un maître assassin. Mais elle avait une bonne idée instinctive des points faibles d’un corps, elle avait pratiqué la chasse.
Curieusement elle ne ressentait plus aucune peur ou appréhension, juste une certaine détermination poussée par le besoin de réussir pour sauver Ilda. Elle avait retrouvé un calme intérieur, la peur l’avait abandonnée et un instinct de prédateur coulait à présent dans ses veines.


(Hum ! C’est sûrement le dénommé Franck. Tremble pas ma fille, soit précise, pas de souffrances. Pardonne moi Yuimen, je vais tuer pour sauver une jeune humaine. Phaitos excuse lui ses erreurs et accueille son âme.)

Elle se redressa doucement au-dessus de lui, comme une ombre grandissante. Par chance le vent était contraire et l’homme ne pouvait l’avoir senti. N’Kpa approcha sa main avec lenteur des cheveux longs de l’homme attachés en catogan.
L’homme prit conscience du danger fit un mouvement…
N’Kpa fut rapide, la tête de l’homme bascula en l’arrière, offrant au ciel sa gorge. L’homme surprit n’eut pas le temps de comprendre, la lame trancha… Il eut un soubresaut lâcha son arme et porta ses mains au cou, son regard ébahit fixait l’Humoran, choqué, juste un son rauque, un borborygme incompréhensible noyé par un flot de sang accueillit sa torpeur. Il Leva une main en direction de la jeune femme, s’accrocha avec l’autre à sa jambe la maculant de sang, les yeux déjà vitreux cherchant à comprendre. Il s’affala se vidant dans des spasmes non contrôlés. La mort survint en quelques secondes.

N’Kpa resta quelques instants choquée, debout, observant son œuvre macabre, ses jambes et jambières tachées par le fluide vitale de la victime.


(Par mes ancêtres comme cela peut être si facile de donner la mort et si difficile d'engendrer la vie ! Pardon Frank, si tel était ton nom… )

Elle secoua la tête, chassa ses idées humanistes. Elle savait maintenant que dans l’autre sens l’homme ne lui aurait laissé aucune chance et n’aurait pas eu le moindre sentiment. Le plus dur restait à faire, trouver le Shaakt et reprendre Ilda. La partie n’était pas terminée et si elle avait eu de la chance, les cartes étaient juste redistribuées…
Par contre elle possédait maintenant un arc, un sabre et un petit bouclier. Pour le premier, elle maîtrisait en partie. Bien moins pour l’arme de contact… Elle ne prit pour l’instant que le petit bouclier et l’arc.

Combien de minutes c’étaient écoulées depuis l’appel de l’elfe… longtemps, trop ?…


« Ho ! L’Humoran montre-toi, je ne te ferais rien, je te laisse le temps à un renard de disparaître de ma vue pour que tu te pointes devant moi et me dise ton choix !
De toute façon on ne gagne pas toutes les fois et cette fois je suis le vainqueur.
À moins que tu aies déjà filé de frousse ? Ha ! Ha ! Ha ! … Alors tu as eu raison, je vais m’en aller avec la petite ne cherche pas d’histoires, encore une fois, passe ton chemin… La mioche n’a aucune valeur pour toi, pas de bêtise et tout ira bien ! Au plaisir de te rencontrer une autre fois… ailleurs et peut-être pour autre chose. Sans rancune ! Ha ! Ha ! Ha ! »


Il venait de donner l’indication de sa position à l’Humoran, N’Kpa rengaina son poignard encocha une flèche et se rapprocha du surplomb. L’elfe ne devait pas être à plus de soixante-dix pas de sa position. De plus elle était en plongée par rapport à lui. Alors elle se permit un petit déplacement latéral le long du front de la corniche et soudain elle l’aperçu effectivement. Il reculait en tirant le corps de la petite inerte par les cheveux. Il tenait à la main un sabre courbe typique de sa race, son regard scrutait tous les environs.
La cible était lente, dans une bonne ligne de tir et bien moins loin que prévu… L’elfe donnait l’air d’être inquiet. Ses cheveux longs blancs détachés le gênaient parfois, le distrayaient, l’obligeant à des mouvements de tête ou de main...
Alors N’kpa posa un genou à terre pour assurer sa stabilité, arma l’arc, amena la corde et l’empennage à son œil. Elle expira longuement pour vider ses poumons, puis inspira avec calme, bloqua sa respiration deux secondes et ouvrit les deux doigts tenant la corde…
Dans un sifflement aérien le trait s’envola et atteignit sa cible qui fut projetée en arrière.
N’Kpa jeta l’arc sur ses épaules, sauta dans la faille s’aidant de ses griffes. En trente secondes elle courait en direction de l’agresseur...


****


« Ha ! Ha ! Ha ! tu croyais pouvoir m’avoir comme ça pourriture de bâtarde ? Approche et je lui fais la fête à la mioche. Tu auras tout gagné Ha ! Ha ! Treuh ! Hreuuu ! Hreuuu ! Merde ! ça fait mal ces choses … Il cracha un caillot de sang. Teu dieu ! que fou Frank ? Attends qu’je te savonne crevure ! Tu me payeras ça !…» dit-il pour lui.

La stupeur se lisait sur les traits de N’Kpa. La flèche avait bien atteint sa cible. Le trait était fiché dans le poumon droit de sa victime. Mais si la blessure était grave et réduisait les capacités de l’elfe, elle n’était pas assez importante pour l’immobiliser. Il tenait la petite inerte contre lui un poignard sous la gorge et s’éloignait en la traînant.
Son regard se porta sur les jambières maculées de l’Humoran, il releva les yeux et vit l’arc dépassé dans le dos et reconnu le carquois. Il comprit et frissonna.


(Ah ! bougre d’andouille de Franck, la bâtarde t’a donc fait la peau vieille fripouille et bien comme ça je n’aurais plus à partager pour ton inaptitude… Mais là j’ai un problème, il va falloir le jouer fin avec celle-ci… Thimoros, j’ai besoin de ton aide ?…)

N’Kpa découvrit des canines pointues et feula comme un félin. Ses pupilles étaient rondes et couvraient presque la totalité de son iris couleur miel. Sa queue marquait par des mouvements fébriles sa tension et ses oreilles étaient rabattues en arrière. Si elle n’avait pas des griffes rétractiles, celles-ci cependant c’étaient incrustés dans la terre meuble du pourtour de l’étang. Elle jeta l’arc au sol et se débarrassa du carquois. Le long couteau surgit de son dos, le petit bouclier dans la main gauche. Une grande détermination était plus que palpable. D’une voix cassée par la colère elle dit :

Tu es fini oreille pointue, Où iras-tu courir avec un pieux dans le poumon ? J’ai saigné ton compagnon et si tu ne relâchas pas Ilda, je vais te découper en lanières et t’arracher ton cœur encore vivant pour m’en délecter ! "

Le ton était sans équivoque, avec toute l’intonation désirée et les traces de sangs qui tachaient ses mains, sa peau et ses jambières attestaient que ses paroles pouvaient être prises au sérieux. Mais il en fallait un peu plus pour le Shaakt, ce n’était pas un enfant de cœur.

« Treuh ! Treuh ! Chreuuuh ! Regarde, regarde bien, tu vois ce poignard sous la gorge de la petite ? … Treuh ! Treuh ! Un pas de plus et il glisse de gauche à droite… Treuh ! Treuh ! Treuh ! … Je te laisse comprendre ce qui va ce passer ? … Alors voilà, tu vas déposer ton dard et tout doucement reculer et t’allonger par terre, bras sur la tête. Treuh ! Treuh ! … Au moindre mouvement de ta part, « couic ! » Je tranche.

A chaque toussotement il crachait du sang, il s’affaiblissait, mais c’était un gaillard vaillant, résigné. Il savait que l’Humoran s’exécuterait ou bien la gamine mourrait. Et contre toute attente, il sentit le fauve face à lui capituler. Un sourire en coin apparut sur son visage.

(NON ! C’est pas possible ! je ne peux pas … Oh ! Ilda, si tu pouvais revenir à toi même qu’un instant, pour le distraire, je lui saute dessus et le trucide. Oh ! Gaïa, Gaïa déesse de lumière entend ma supplique fasse que Ilda bouge un œil !… )

Réticente, elle mit quelques secondes à réagir pour gagner du temps. Le Shaakt fit mine de couper la gorge. N’Kpa recula d’un pas et fit signe de se baisser pour déposer le poignard. L’autre avança d’un pas, son fardeau et sa blessure l’incapacitaient fortement. N’Kpa se retrouvait dans une fâcheuse impasse...

Mais à ce moment, comme si la prière de la jeune femme avait été entendue, Ilda ouvrit un œil, bougea légèrement, grogna et... L’elfe sombre s’en rendit compte et raffermit sa prise. La jeune fille cria et déstabilisa l’elfe :


« N’Kpa ! ne m’abandonne pas ! »

Le ton de la petite était implorant, elle se débâtit…

« Treuh ! Tais-toi et calme toi gamine, ta vie ne tient que si ton amie exécute ce que je lui demande… Treuh ! Treuh ! … Bouge pas et peut-être tu t’en sortiras. Treuh ! … Allez Humoran… recule…

Tout fut très rapide, la jeune fille profita que la pression du couteau se fit soudain plus légère se cramponna au bras qui la tenait et le mordit à sang, le cri de l’elfe déchira les nues. Quelques oiseaux s'envolèrent, les canards sur l'étangs s'éloignèrent dans un concert de caquetages.
La petite tomba au sol et roula sur elle-même. L’elfe se jeta sur elle…


" YAHIIIIIIIIiiiiiii ! … " Le cri de l’Humoran répercuta contre les parois rocheuses de la petite falaise. Un formidable coup de pied prit l’elfe en plein vol au niveau de son estomac et l’envoya à la renverse deux bons mètres plus loin, dans un cris de douleur impressionnant. Au sol sur le dos, il haletait tenant la hampe de la flèche, cassée. Dans sa chute, il avait senti une fulgurante décharge dans le dos, ses jambes ne répondaient plus. Une pierre lui avait brisé le milieu du dos, le simple fait de respirer était douleur.

(NOOON ! Je me suis fracassé des cotes et la colonne.. Je le crois pas... que ça fait mal... Saloperie, approche je te crèverais ! )

Il avait perdu son couteau et prit de plein fouet l’Humoran en furie.

" Fuit Ilda, reste pas là ! "

La jeune femme était à califourchon sur l’elfe et le frappait, le cognait, lui lacerait le visage de ses griffes avec une rage non contenue. La victime criait, crachait, et se débattait, mais ses forces l’abandonnaient rapidement, il sentait sa vie fuir sous les coups de ce démon. Son poumon percé inondait sa bouche d’un liquide poisseux au goût âcre. Il avait perdu la vision un œil était mort, l’autre ne voyait plus qu’une ombre floue. Le poids de l’Humoran sur lui enfonçait plus loin la pierre pointue dans son dos. Tout son corps criait souffrance, il avait perdu le sens des réalités et sombrait de plus en plus dans l’inconscience. Mais il s’accrochait à la vie et ne renonçait pas.

(finir ici je rêve, sous cette crevure ?Je t’emporterai avec moi voir Phaitos, Bâtarde si j’y laisse ma vie ! )

Il ne sut jamais si les mots sortirent de sa bouche ou ne furent qu’une vague pensée vengeresse. Sa main malencontreuse tomba sur un objet dur et froid. Dans un ultime effort, il frappa à laveuglette, frappa jusqu’à ce que l’objet atteignît quelque chose.
La pluie de coups cessa soudainement et une formidable secousse repoussa son corps. Il ne sentait plus rien, la douleur ne l'accablait plus, son côté et ses jambes non plus. Lever un bras lui coûtait un effort qu’il n’était plus capable de réaliser. Il avait froid et du mal à respirer. Sa conscience était là, mais son corps ne réagissait plus aux ordres de son esprit...

... Loin, très loin, il lui sembla entendre une voix qui appelait, criait, ou peut-être pleurait. Il eut Juste une joie… une joie d’avoir peut-être touché l’Humoran retint toute son attention, il esquissa mentalement un rictus de bonheur...


(Crêve charogne crève et rejoint moi, nous pourrons continuer cette discussion… au royaume de Phaitos... Ha ! Ha ! Heurt ! Heurt ! … j’ai si froid… fro… fr….) ...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 2 Mar 2010 23:23 
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UN LONG FLEUVE PAS SI TRANQUILLE (suite 2)




… Dans un dernier souffle le Shaakt rendit l’âme… Probablement n’avait-il pas cru un jour finir ses jours sous les coups d’une sauvage. Aujourd’hui deux chasseurs, esclavagistes venaient de trouver un terme à leurs basses besognes…

« N’Kpa ! N’Kpa ! Nooon ! Par Yuimen c’est pas possible ?…»


Ilda se jeta sur N’kpa en larmes. La jeune fille venait de la tirer en arrière par les bras, après avoir assisté à la scène. Le Shaakt dans ses convulsions avait réussi à poignarder son amie. La blessure saignait abondamment et semblait profonde...
N’Kpa ne comprenait pas comment elle s’était retrouvée si loin du cadavre. Les yeux hagards, l’adrénaline retombait et elle tremblait de tous ses membres, une sueur froide dégoulinait sur ses tempes. Elle entoura de ses bras la petite, l'observa avec un air étonné.
Elle ne souffrait pas et n’avait pas pris vraiment conscience de l'existence de sa blessure. Le regard alarmé de la jeune fille inquiéta N’Kpa, qui baissa les yeux et aperçu enfin la plaie. Tout de suite elle porta ses mains à son flanc, le sang filtrait entre ses doigts, elle releva la tête vers sa benjamine interloquée.


" Je… je crois m’être fait épinglée par ce pourceau !… "

Dit-elle avec une certaine pointe d’humour, un sourire mi-figue, mi-raisin. Elle réagit vite sentant que le temps lui était compté. Déjà elle commençait à ressentir un froid intense et la sueur froide reprit son action, ses forces l’abandonnaient.


" … Ilda… je vais avoir besoin de ton aide… Je… Vite s’il te plais va chercher de l’eau et rallume vite un feu assez fort j’ai froid je vais essayer de retourner à notre campement rejoint moi vite on ne peut pas laisser le cadavre du Shaakt ici il va attirer les charognards il y en a un autre en haut de la falaise récupère leur équipement Ilda regarde s’ils ont une gourde ou tout objet utile quand tu m’auras aidé à me penser il te faudra les recouvrir de branches et de terre… Je vais avoir à dormir un peu… je crois…"

N’kpa accusa le coup d’une si longue tirade sans respirer et s’effondra. La jeune fille se précipita :

« N’Kpa ! reste éveillée ne t’endort pas, s’il te plais… Allez courage je vais t’aider... »

L’Humoran revint à elle et s’accrocha à la gamine.

… Oh, Ilda aide moi… je me sens si fatiguée, épuisée…j’ai froid… "

Ilda avec grande peine aida N’Kpa à se traîner jusqu’à leur couche sous la falaise. Elle appliqua en urgence un linge déchiré de sa tunique de lin contre la plaie et avec une bande de tissus pressa l’ensemble. Elle s’activa avec fébrilité sur le foyer, réactiva le feu. Puis comme l’avait demandé N’Kpa, elle alla chercher ce dont-elle avait besoin. Elle commença par la fouille du Shaakt et prit le couteau, le sabre, découpa des pans propres dans la tunique et embarqua la besace qu’il avait autour du cou, une gourde.
L’urgence était d’arrêter l’hémorragie de sa compagne. Il lui fallait trouver au plus vite une pique pouvant servir d’aiguille et elle se souvenait comment N’Kpa avait épointé le bambou. Cela lui donna l’idée de confectionner une aiguille avec une lamelle de bois, prise dans les fibres de l’écorce du bambou. Elle prit une petite tige de jonc, retourna auprès de N’Kpa qui était évanouie. Alors elle déposa la lame du couteau du Shaakt dans le feu puis commença à défiler le bas de sa tunique pour obtenir un fil qu’elle accrocha à l’aiguille fabriquée en urgence. Elle découpa la gourde et se servit du fond comme un bol. Elle y plongea un galet retiré du feu pour faire chauffer l’eau.
N’Kpa n’avait pas repris connaissance, Ilda prit un gros morceau de tissus trempa le torchon dans l’eau tiède, défit le pansement provisoire et rinça la plaie qui saignait toujours. Ilda jeta encore du bois dans le feu. Elle recouvra la jeune femme du manteau de laine et entreprit de recoudre la blessure… La tâche était ardue, mais après quelques minutes les deux lèvres de la plaie étaient recollées l’une à l’autre. Ilda avait appris à coudre avec ses parents chapeliers à Kendra-Kar.
Elle se saisit du couteau rougeoyant et sans le poser sur la plaie l’approcha. Les poils se mirent à brûler et les chairs ensuite, une odeur affreuse lui prit les narines. N’Kpa poussa un cri et se tordit. Ilda appliqua ensuite un gros tampon de tissu et serra l’ensemble par des bandelettes déchirées. Sa propre tunique avait fondu sous les besoins. Elle contempla ses mains rouges de sang, les morceaux de tissus par terre et ses vêtements maculés, mais elle sourit, elle avait fait l’impossible. Elle alla se laver les mains dans l’étang et retourna voir le cadavre du Shaakt avant d’aller inspecter le second sur la falaise…


( Par Yuimen dieu qu’elle horreur !… )

Elle ne put réprimer un haut-le-coeur et vomit plus loin. Le corps de l’humain baignait dans une marre de sang coagulé. Il avait été saigné comme un porc. La terre n'avait pas réussi à imbiber la quantité.

( Oh ! N’Kpa je regrette de t’avoir obliger à être aussi cruelle. Puisse Gaïa briller encore dans tes yeux. Je te dois tant.)

La jeune fille redescendit les bras chargés d’objets divers ayant appartenu à l’humain. Elle était épuisée, il lui avait fallu une bonne heure pour recouvrir le corps de l’humain et dissimuler les restes sous des feuillages. Elle n’avait pas le cœur de s’attaquer au corps du Shaakt. Celui-ci attendrait plus tard.
Elle s’approcha de l’Humoran endormie et lui posa la main sur le front. N’Kpa ouvrit un œil.


" … Ilda… j’ai soif, s’teuplais… " Demanda t-elle d’une voix faible.

« Bouge pas mon amie… tiens … Tu es sauvée, j’ai recousu ta blessure… Tu ne saigne plus. »

La jeune fille sourit, releva la tête de l'Humoran et approcha la gourde prêt de ses lèvres sèches. N'Kpa cligna des yeux pour remercier et se rendormit…

La journée se déroula dans l’angoisse pour la jeune fille de perdre sa nouvelle amie. Souvent elle revenait veiller la blessée, au soir venue son inquiétude commença à se dissiper un peu. N’Kpa se réveilla et même si elle était faible sa joie semblait renaître.
Elle réussit même à avaler un peu de poisson frais et quelques noisettes glaner par-ci par-là. La nuit se déroula sans grand changement.
Au petit matin suivant. N’Kpa se sentait mieux. Ilda était heureuse.


" Ilda, merci pour tout. Nous ne pouvons pas rester là trop longtemps. Je dois terminer ce que j’ai commencé et tu vas m’y aider. Demain nous quittons ce lieu. Je vais aller faire un brin de toilette, je me sens … sale. Après dans ma besace j’ai un onguent que tu mettra sur ma blessure, cela aidera à la cicatrisation. Ensuite, j’en mettrait sur les traces de fouets que tu as sur le dos."

« Allons N’Kpa, je te dois combien de fois la vie? Si au moins tu guérissais je serait heureuse d’avoir été efficace… Par contre concernant ton désir de bouger, je crois qu’il est un peu trop tôt… Je voudrais bien te changer le pansement ? Je ne sais pas si prendre l’eau maintenant est bien recommandée, je vais t’aider, tu sais? »

" Merci Ilda, je veux bien, j’ai mal et cela me brûle… "

Ilda défit le pansement avec toutes les précautions possibles. N’Kpa fit la grimace, le sang coagulé avait adhéré au chiffon. Mais Ilda, fit la moue, la plaie n’était pas des plus jolie. Une légère couleur étrange teintait les bords. Elle évita d’inquiéter son amie, mais craignait de penser à quelque chose de nocif. Elle avait bien vu parfois le soir Shilderik le shaakt faire couler quelque chose sur la lame…
Elle aida la jeune femme à s’approcher de l’étang et la laissa.

« N’Kpa je reviens si tu as besoin de moi appelle et je viendrais t’aider. »

N’Kpa la dévisagea étonnée, mais trop épuisée ne posa pas de question.
Ilda retourna vite voir la besace de l’elfe noir et y trouva une fiole verdâtre avec un liquide nauséabond qu’elle n’identifia pas, son inquiétude grandie.
Le poignard était-il empoisonné ?
N’Kpa clopin clopan rappliqua. Elle ne semblait pas avoir de fièvre…


" Allez ma belle… reprenons, j’ai hâte de partir maintenant. "

Ilda surprise replongea la fiole dans la sac de l’elfe et se fit un masque sans expresion.

« Je ferais comme tu veux… N’Kpa, mais comment vas-tu, te sens-tu fiévreuse ? Ne crois-tu pas qu’il est un peu tôt, tu as perdu beaucoup de sang ? »

" Ben... ce n’est pas la grande forme, comme tu dois t’en douter, j’ai les jambes toutes molles et froid... J’ai faim aussi hi ! hi ! hi ! Mais ça va... "

« Mon dieu ! il reste un peu de lièvre, je sais que tu n’aimes pas la viande, mais exceptionnellement cela serait bon pour retrouver un peu la forme non? »

" Hum !… je n’y tiens pas vraiment Ilda… sans façon. Mais si tu pouvais aller me glaner quelques noisettes et un ou deux poissons j’aimerais bien. Merci. "

Elle sourit à son amie de toutes ses dents.
N’Kpa se baissa avec peine en geignant. Elle attrapa avec les morceaux de sureaux redressés et maintenant bien sec. Elle récupéra les bambous épointer et creusa le centre tendre des bois en gardant le diamètre des bambous coupés.
Ilda alla donc pêcher et chercher ce que son amie lui avait demandé.


(Oh Gaïa aide moi, j’ai si peur que mon amie ai été empoisonnée… Que vais-je pouvoir faire pour la sauver? )


Quand Ilda revint les bras charger par les victuailles trouvées, N’Kpa accusait le coup, la fatigue se lisait dans ses yeux et Ilda qui la surveillait lorsqu’elle prépara le poisson s’inquiéta de plus en plus. La jeune Humoran laissait paraître des signes par moments d’absence et radotait un peu. Ses yeux couleur miel étaient ternes et des cernes grises se formaient en dessous.

" Ilda… tu vas frotter les deux morceaux de bois, l’un contre l’autre, jusqu’à ce que les deux surfaces entre ne laissent plus apparaître de fissure... Je … je… enfin après tu iras me chercher de la résine de pin et me feras avec les tiges de chanvre des cordelettes solides et longues… Je vais manger un peu… J’ai froid et chaud à la fois, je vais dormir un peu…"

Ilda ouvrit la bouche pour répondre, mais déjà N’Kpa s’allongeait se couvrant, chose curieuse, du manteau de laine. Elle n’était même pas allée prendre le poisson sur sa brochette. Ilda frissonna et posa une main sur le front de son amie déjà endormie. Elle n’avait pas de fièvre apparente. Cela ne voulait pas dire que quelque chose de grave ne soit pas en action. En attendant ne pouvant rien faire de plus, elle s’exécuta et pendant deux heures polis les deux bois en attrapant des ampoules et en pestant.
De temps en temps, elle allait voir N’Kpa et s’inquiétait… A son réveille, N’Kpa était méconnaissable. Ses yeux étaient enfoncés dans leur orbite, elle avait les lèvres blanches et craquelées. Ilda craqua et rompit le silence.


« N’Kpa, ça va pas tu n’es pas très … en « beauté » et je suis inquiète… J’ai vraiment peur que le poignard était peut-être empoisonné ?…»

N'Kpa se sentait faible et l'attention d'Ilda l'exaspérait un peu. Fait étrange et pas logique dans son comportement.

" Je ne sais pas Ilda, je vais manger... ça va, finissons en et partons…. "

Alors le jeune Humoran alla manger un poisson et quelques noix. Puis elle revint sur son petit chantier titubant, la tête qui tourne. Elle enduit les parties planes des bords des demi-tubes avec la résine de pin et les plaqua l’un contre l’autre. Puis elle prit les liens de chanvre préparé par Ilda. A deux elles ficelèrent sur toute la longueur les tubes en serrant le plus possible. Plus tard elle confectionnait des fléchettes avec des escarbilles de bambous prises dans la longueur des fibres de chaque tronçon. Pour le plumeau, des plumes de duvet de canards ramassées bien avant firent l’affaire.
En tout une vingtaine de fléchettes furent fabriquées. Un dernier tronçon de bambou avec bouchon servit de réceptacle pour loger les fléchettes… Restait plus qu’à essayer l’objet et sa précision. Mais…

… Au soir N’Kpa était épuisée et avait une fièvre naissante.
Ilda était alarmée, les deux femmes mangèrent en silence. Ilda prépara un baluchon où elle mit le bric à braque des deux cadavres et des provisions récoltées en se promenant. Elle en avait profité pour récupérer quelques parties de vêtements pour pouvoir se couvrir un peu plus.
Hormis la crainte de voir sa compagne en si mauvais point, elle était heureuse de revivre, de goûter enfin à une liberté qui lui avait été arrachée. Grâce à N’Kpa, elle avait le cœur léger et savait qu’elle ne serait pas poursuivie, tout du moins pas par le reste de la bande. Il faudra sûrement des jours aux complices pour se rendre compte que quelque chose n’était pas normal.
En attendant, Leurs ressources alimentaires étaient maigres et N’Kpa n’avait pas pu aller pêché. Juste un lièvre avait été pris dans un collet qu’Ilda avait réussi à poser en tombant sur sa piste…

Le lendemain, après une nuit malgré tout assez bonne, les deux jeunes femmes reprirent le chemin. Elles devaient avoir environ deux jours de marche en forêt avant d’en trouver la sortie et rejoindre une route en direction de Kendra Kâr.
N’Kpa n’était pas très vaillante, s’appuyait sur un bois en guise de canne. Ilda avait pu constater que son amie était fiévreuse. Elle avait pris le temps de refaire les pansements. La plaie n’était pas vilaine, un mal plus profond, insidieux devait être à l’action…



LA ROUTE VERS LA GRANDE VILLE

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 10 Mar 2010 20:26 
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(Tel une plume je plane
Parmis les arbres et les platanes
Et ni le soleil naissant
Ni le ciel me surplombant
ne me ferait retourner
À l'endroit d'où je venais.)


Tels sont les quelques rimes qui volent sans cesse dans ma tête, quoique le soleil qui par endroit traversait les arbres pour empreindre ma fourrure noire d'une douce chaleur ne me gênait pas outre mesure. Quitter la meute ne me laissait qu'un lointain souvenir amère des 20 ans que j'avais passé avec des gens me considérant à peine comme un chasseur valable et une gueule à nourrir, aussi était-ce sans tristesse que j'étais cette nuit même partit vers d'autres horizons ...

Et maintenant je suis là, portant mon regard sur un océan de bois et de verdure qui me laisse, grâce à de rares trouées, quelque fois voire le soleil. Mon visage reflète ma jubilation : j'affiche un sourire carnassier, dévoilant mes crocs d'une blancheur éclatante. Soudainement, je ralentis, puis m'arrête sur une branche légèrement courbée sous mon poids.
Je me ramasse sur moi même avant de sauter vers la branche suivante, l'attrapant au niveau de la base avec ma main droite, je m'aide de l'autre en plantant mes griffes dans le tronc, puis commence une ascension des plus souple. Quand je sent que les branches ne tiendront pas, je m'agrippe fermement au tronc, et continue encore mon ascension : peu à peu, le ciel s'offre à moi : j'admire un instant le bleu violacé avant de tourner lentement mon regard vers le soleil levant. Mes pupilles se rétractent au maximum, essayant de contenir la lumière bien trop éblouissante pour la race nocturne dont je fais partit, mais je détourne tout de même la tête, éblouis et me jurant que je m'habituerait d'abord à la lumière diurne avant de regarder à nouveau le soleil en face.

Étourdis, je redescend avec une précaution née de l'habitude, puis me pose sur la branche que j'avais quitté. C'est alors que mon ventre se fait entendre, me ramenant à la condition de simple mortel. Je sourit : c'est ma première chasse en tant qu'être indépendant, il s'agit de ne pas la rater.
Avec silence et prudence, je recommence à nouveau ma course folle, prenant garde de me déplacer en contre vent tout en essayant de ne pas m'éloigner de mon chemin vers Cuilnen. Je saute habillement de branches en branches en amortissant le choc par une flexion presque exagérée de mes jambes, n'émettant qu'un infime bruissement à peine perceptible, même pour moi.

Je repère enfin l'objet, ou plutôt le gibier, tant recherché : c'est un troupeau de biche, et je n'apperçois qu'un cerf parmi tous les cervidés. Je les observe un instant, cherchant une proie facile. Ce n'est pas difficile : je distingue justement une biche entrain de boîtier vers un arbre. Je saute vers celui ci et regarde : ils ne m'ont pas aperçu. J'attend pendant un temps puis, quand je la trouve à l'endroit où il faut, m'apprête à sauter sur elle.
C'est le moment que choisis mon ventre pour se faire entendre, émettant une série de gargouillis qui fait lever la tête à tout le troupeau. Je tente la carte de la dernière chance : dans un feulement, je saute sur ma proie en dégainant mon poignard en os. Aussitôt, c'est la débandade : le troupeau s'égaye de manière totalement anarchique, me prenant au dépourvu. La biche sur laquelle je me suis installé commence à ruer, et je met plusieurs coup à l'aveuglette jusqu'à sentir s'enfoncer mon poignard dans la chaire molle. Je regarde en dessous de moi et voix que j'ai touché la cuisse, aussi s'écroule-t-elle sur le flanc.

Je vais commencer à la charcuter quand j'entend un brame derrière moi. Je me retourne, craignant de voire ce qui m'attend. Devant moi se dresse le cerf imposant, me regardant d'un air menaçant.

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Dernière édition par Koetil le Ven 12 Mar 2010 16:46, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 11 Mar 2010 22:59 
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Je dois être la personne la plus haïe de la planète ... mais j'espère qu'une divinité quelconque veille sur moi, car en ce moment, le besoin de sa bénédiction m'est pressant ...

Devant moi ce dresse le cerf, fier et impassible. Je m'attarde un instant sur son pelage brun, puis mon regard ce porte sur ses bois me faisant penser aux multiples ramures d'un arbre. Son cou puissant, ses sabots énormes et noirs de jet, et enfin ses yeux me fixant d'un air hautain (si un cerf peu prendre un air hautain) m'inspirent le respect ... mais je ne ploie pas : me redressant de toute ma hauteur, je n'essaie pas de prendre la carrure que je n'ai de toute manière pas, mais croise son regard impassible et profond. Nous nous guettons, ce combat sera, en quelque sorte, mon premier équitable. Je m'imagine un instant, la cape grise que j'ai trouvé par terre flottant derrière moi, et mes yeux verrons plongés dans les siens, affichant une lueur de détermination et de sauvagerie.
Nous nous faisons face ainsi pendant une seconde, une minute ou une heure, dans les prunelle de l'animal, le temps m'a parut s'estomper. Puis, sans signe avant coureur, il commence à foncer vers moi. Je me ramasse et bondit sur le côté, mais l'ongulé n'en est pas à son premier combat vu les quelques cicatrices qu'affiche son corps, et a prévu ma manœuvre : à peine ai-je le temps de me rendre compte de la situation qu'il c'est déjà tourné vers moi et galope, ne me laissant aucun autre choix que de répéter mes gestes, et me retrouvant cette fois acculés contre un arbre.

L'animal a apparemment compris que je n'ai cette fois aucune chance de m'échaper, et fonce tête baissée. Je regarde la lame de mon épée courte et soupire : dans les prochaines seconde à venir, elle va m'être inutile, aussi, dans un effort décuplé par l'adrénaline, je la jète sur le cervidé. La lame tournoi un instant dans l'air, décrivant une courbe harmonieuse, puis vient heurter la tête de mon attaquant. Peu importe : cette la me m'aurais gêné. Je plante fermement mes griffes dans l'écorce, puis, quand il n'est plus qu'à quelque mètres de moi, je saute, effectuant un demi saltaut que le bois rugueux du chêne derrière moi vient arrêter, j'aciste, la tête à l'envers, la rencontre de l'arbre et des bois (d'un cerf), la bataille est ardue, mais à la fin, le résultat de mon opération se voit : l'arbre, profondément marqué par endroit, a immobilisé l'animal, qui a ses cornes coicés.
Il se débat encore un instant en silence, puis s'arrête, semblant comprendre que se débattre face à ce nouvel adversaire ne servira à rien. D'une légère pression du pied, je me fais basculer sur lui, puis saute légèrement à terre. En dessous de moi, le chef de son arème a un frémissement de rage, mais ne rue pas, s'avouant vaincu.
Je vais lentement chercher mon couteau, mon ventre se faisant à nouveau rappeler par une série de son mélodieux. Je me dirige à nouveau vers cet ancien maître de ses dames, protecteurs de ses biches.
D'un geste cérémonieux, je lève la semi épée qui me sert d'arme, souriant intérieurement de ce que je vais faire. Je voix ses yeux s'agrandire, il comprend mon geste; d'un coup, il se débat furieusement, comme si il voulait s'échapper, d'ailleurs, il n'y a pas de "comme" : il veut s'échapper.
Mon sourrire, cette fois est bien physique, et c'est avec une joie légèrement teinté d'amertume que j'abaisse ma lame. Pendant un temps qui me paraît infini, il se dirige vers son but, prêt à couper. Enfin, mon couteau mord, envoyant plusieurs écharde sur moi et l'animal, entayant largement l'arbre au niveau du bois coincé. Je répète l'opération 3 ou 4 fois, puis fait de même pour l'autre corne.
Le cerf se dégage alors, et nous nous faisons à nouveau face à face. Je plonge encore une fois dans ses prunelles noires et impénétrables, brillant d'une lumière vivace et sauvage. Il a compris. iI courbe l'échine, regarde un instant la biche blessé qui essaye tant bien que mal de boitiller plus loin, puis s'en va. Je l'observe un instant dans sa course, sachant de toute manière que mes remords quand à la boucherie que j'aurais fait sont totalement injustifié. En le tuant, j'aurais put compromettre l'équilibre, mon acte ne l'aurait pas seulement condamné : c'est toute son groupe dont la survie aurait été compromise.
Ce sacrifice aurait d'ailleurs était pour le simple plaisir de voire un grand gibier être tué de mes propres mains, sachant pertinemment que la biche n'aurait pas eut le temps de repartir. C'est sans rage que je me retourne, puis, d'un geste cette fois parfaitement mesuré, lance mon couteau dans le flanc de la biche, qui n'émet qu'un râle expirant avant que je n'ai le temps de parcourir les quelques mètres nous séparant et de mettre fin à ses souffrances en le lui enfonçant cette fois dans la tête. Je sens déjà que je vais mettre un temps fou à dépecer cet animal, puis à couper ses tendons pour m'en faire des cordes, et encore à prendre ses os pour les laver.

(On dit souvent « dans le cochon tout est bon ». À défaut de savoir ce qu'est un cochon, je croix que je vais prendre pour exemple la biche.)

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 13 Mar 2010 14:59 
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Intervention GMique pour Koetil :


Pendant que tu es entrain de dépecer ton animal abattu, tu n’entends pas très loin de toi des cris d’enfants et des claquements de fouet qui les font cesser. Ton oreille affutée te permet de savoir que ça vient plutôt du Nord Ouest.

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
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