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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 29 Avr 2009 01:30 
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Après avoir goûté la liberté, cette douce, merveilleuse, délicieuse liberté, comment pourrais-je supporter d'être à nouveau entravé? La peur, une atroce peur, prenante, cette horrible sensation de ne pouvoir rien faire, d'être impuissant, la rage qui en découle, la rage à en perdre la raison... Tous ces sentiments sont de trop pour un esprit sain (si on considère comme "sain" un esprit assoiffé de vengeance après cent années de captivité...).

Je m'abandonne donc aux larmes, cherchant désespérément à cautériser la blessure morale béante due à ma captivité, à extirper de mon âme ces atroces sensations, les exorciser une fois pour toutes. Je cherche à faire sortir de mon corps agité de sanglots le traumatisme d'un sort que je ne serai certainement plus capable avant longtemps de lancer. Avant très longtemps, même. Kiana, près de moi, m'observe en silence pendant que les émotions coulent le long de mon visage rougi et humide. La compassion mêlée à la colère étincelait dans son regard, fixe. Sans doute dois-je lui faire pitié...

(Le grand Silmeï, réduit à une pauvre petite chose tremblotante et mouillée, tout juste bonne à inspirer la pitié... Et tout cela à cause de qui?!)

Après des minutes qui me semblent de petites éternités, mes larmes se tarissent enfin. Je me sens creux, vidé. Amorphe. Envolé, le bel optimisme qui teintait si sereinement ma vision de l'avenir, remplacé par un vide ahuri et sans aucun sens. Ma désagréable expérience avait fait remonter, pour le moins douloureusement, à la surface des sensations, des angoisses que la présence et l'aide réconfortantes de Kiana m'avait provisoirement faites oublier...

Un silence lourd, pesant, presque menaçant s'abat sur la petite cabane. L'elfe semble ruminer quelque sombre pensée, tandis qu'elle fixe la forêt au travers de la fenêtre. Je finis enfin par chuchoter, à peine audible:
"Je dois prendre l'air."

Le regard perçant de Kiana à nouveau fixé sur moi, celle-ci se contente d'acquiescer, consciente que dans mon état, les mots ne serviraient pas à grand chose. Une part de moi-même, encore à peu près lucide, ne manque pas de remarquer qu'elle me comprenait étonnamment bien, malgré notre connaissance très récente. Déployant mes ailes duveteuses, dont le doux bruissement claque comme un coup de tonnerre dans le silence de plomb, je prends mon envol. Quelques secondes plus tard, je retrouve l'oppressant mais rassurant couvert des arbres.

Je volète de-ci, de-là, au hasard parmi les troncs, avec un amer air de déjà vu. Je ne sais combien de temps je parcours ainsi l'étendue boisée, le regard vide et l'esprit embrumé. A coup sûr, je suis en train de me perdre. Mais peu importe. Je vole, vole et vole encore. Jusqu'à m'écrouler soudain par terre, une crampe douloureuse m'ayant paralysé les ailes. Hébété, je me relève en gémissant. Le choc aura au moins eu le mérite de me sortir de ma torpeur. Des pensées cohérentes se reforment enfin dans mon esprit.

(Plus jamais. Je me battrai jusqu'à la mort s'il le faut, et la vraie cette fois-ci! Mais plutôt crever, agoniser par terre, à moitié dévoré par les monstres gris, plutôt me damner éternellement que de retourner en cage. Plus jamais.)


Fort de ma résolution macabre, l'angoisse me quitte peu à peu. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour accomplir ma vengeance, pour rester un Aldryde libre. Je tuerai quiconque osera me menacer de m'enfermer à nouveau. Je tuerai ces folles. Pour la millième fois, je me promets leur mort. Mais cette fois-là est différente. Ma résolution n'est plus motivée par la colère, la rancoeur. Simplement une soif de vivre libre, intarissable, inexpugnable. Soif essentielle à ma survie.

Epuisé par tous mes déboires moraux de cette longue journée, je m'adosse à un quelconque tronc, perdu au coeur de la forêt, et laisse aller en arrière ma tête douloureuse. Je reste figé ainsi quelques instants, respirant profondément, écoutant les bruits discrets et harmonieux de la forêt. Pépiements de piafs, murmures lointains d'une rivière, vent bruissant dans les feuilles. L'harmonieux ensemble des différents bruits est des plus relaxant à écouter.

Soudain, un malaise me prend à la gorge. Un craquement me fait redresser la tête, et une sensation très désagréable d'être observé.
(Ca sent pas bon. Pas bon du tout...)

Méfiant, tous mes sens enfin réveillés, je me relève lentement, me collant par réflexe de préservation à l'écorce. Quelqu'un, ou quelque chose approche. Nom d'une fichue larve! Déployant silencieusement mes ailes, je grimpe en grimaçant de d'inconfort (il reste quelques traces de mes crampes) en haut de l'arbre en bas duquel j'étais assis. De là, je peux avoir une vue globale de la clairière qui s'étend sous la branche sur laquelle je me suis perché. Un mouvement furtif en contrebas attire soudain mon regard. Sortant d'un fourré, je vois émerger, comme au ralenti, un bras, une jambe, un autre bras, une autre jambe, puis une paire d'ailes.

Avec stupeur, une Aldryde apparaît sous mes yeux. La violence de la foule des émotions qui s'empare de moi me surprend et me heurte. La vengeance entame dans mon crâne une valse macabre avec la fureur, la tristesse, et l'anxiété.
(On m'a retrouvé. Elles m'ont retrouvé. Je suis mort. Elle est morte! Je vais la faire souffrir...)

A l'instant même où je l'aperçois, mon sang ne fait qu'un tour. Un dilemme déchirant s'impose alors à moi. Une partie de moi hurle au meurtre, à la barbarie. J'échafaude dans l'instant mille stratégies pour la faire gémir jusqu'à la mort. Une autre partie de moi, plus rationnelle, s'échine à me faire tenir tranquille. Si je veux rester dans la forêt avec Kiana encore quelques temps, je me dois de rester caché. En tuer une ne changera rien maintenant; elles sont tellement plus nombreuses que moi que la partie serait perdue d'avance...
Alors que je suis encore en train de me battre intérieurement pour savoir quelle conduite adopter, un oiseau surgit et se pose non loin de moi en poussant des pépiements aiguës. Je dois avoir un don avec ces foutus piafs. Presque résigné, je vois d'un coup sec la tête de l'Aldryde pivoter dans ma direction, puis ses yeux s'agrandir. Mon sort, et le sien sont scellés.

Nous restons immobiles une seconde encore, nos intenses regards scrutant chaque parcelle du visage de l'adversaire, chacun comprenant qu'une lutte sans merci était engagée. Puis l'Aldryde prend la fuite. D'un bond, elle saute vers le buisson d'où elle venait d'arriver, et déploie ses ailes, filant comme un moineau-garou. A peine le temps de grommeler mentalement (Elle parle et je suis mort!), et je m'élance à sa poursuite, battant frénétiquement des ailes.
De grands idéaux comme la liberté et le salut de mon âme me poussent à accélérer pour rattraper celle qui peut ruiner le semblant de vie que j'avais retrouvé. D'autres, bien moins reluisants, comme la vengeance, me cravachent violemment, réclamant à grands cris hystériques, satisfaction.

Ma condition de mâle, bien que chétif, me permet apparemment de gagner du terrain sur l'Aldryde, désormais proie. Le visage tendu et concentré, je m'absorbe dans la tâche d'éviter les troncs d'arbres, et de gagner du terrain. Comme lors de mon combat contre le moineau, comme lors de ma fuite nocturne, les arbres défilent à toute vitesse, mortels en cas de choc. Mes pensées ne sont plus qu'une litanie incessante, qui me plonge dans une sorte d'état second, impitoyable, endurci.

Chaque minute de poursuite est une minute qui me rapproche de la mort, de cela je suis certain. Mais centimètre par centimètre, je finis par me rapprocher, jusqu'à me retrouver juste derrière ma proie. Cette dernière coule des regards affolés dans ma direction, sentant peut-être quelle détermination m'anime. Et dans un dernier élan, poussant un cri rageur, je me jette sur elle, et réussis à attraper l'une de ses ailes. Bien évidemment, alors que je tire dessus de toutes mes forces, arrachant quelques plumes au passage, l'Aldryde hurle de douleur, et mes ailes ne pouvant supporter nos deux poids réunis, nous tombons comme des pierres.

L'impact sur le sol fut rude. Nous nous écrasons violemment ensemble, et cette fois-ci, nul moineau pour amortir ma chute. En gémissant de douleur, mais le regard implacable, je me relève et titube jusqu'à l'Aldryde, qui avait roulé un peu plus loin. Cette dernière semble inconsciente. Une occasion de la ramener chez Kiana et d'aviser ensuite? Je n'ai guère plus le temps d'échafauder des plans, car un violent coup de pied m'envoie manger la terre. Ah la bougresse avait joué la morte pour mieux frapper?! Eh bien elle va être servie!!
Ecumant de rage, je lui laisse à peine le temps de se relever, et je me jette sur elle, la plaquant au sol. Laissant s'exprimer cent longues années de ressentiment, je lui décoche le coup de poing le plus violent que j'ai en réserve, en plein visage. Prends ça, sale harpie!! Cette dernière pousse justement un sifflement qui n'est pas sans rappeler le monstre mythologique, et se débat comme une tigresse pour tenter d'échapper à mon étreinte. Je récolte plusieurs coups de poings, griffures, et même une morsure au poignet, tandis que je m'efforce de la garder plaquée au sol. Grognant de douleur et d'ire, j'arme mon poing pour lui faire ravaler sa sauvagerie. Avant d'avoir pu frapper, l'Aldryde se met à pousser des hurlements stridents, appelant à l'aide.

(Nom d'une fichue dégénérée, si des renforts arrivent, je suis cuit)

Alors, seulement, dans le feu de l'action, le temps semble se figer tandis que je prends conscience que la seule chose à faire est de l'abattre. A ma grande surprise, la haine reflue, et une tristesse insondable voile mon regard. J'approche doucement mais fermement mes mains de son cou. Devinant ce que je compte faire, l'Aldryde pousse des hurlements de plus en plus stridents, mais elle reste paralysée. La chute a dû lui faire plus de mal qu'en apparence.
Apposant mes mains sur son cou, j'exerce une forte pression. Le regard froid. Quelques secondes plus tard, je l'entends suffoquer, et ma victime se débat moins férocement. Ses mains se fixent comme des étaux sur mes avants-bras, et elle plante, alors qu'elle meurt, ses ongles dans ma chair, avec toute la puissance de sa détresse. Rendant son dernier souffle, ses yeux se révulsent, ses membres s'agitent d'un spasme morbide, et tout est fini. Mais jamais, jamais je n'oublierai ce regard, ce regard qu'elle m'a lancé, comprenant qu'elle allait mourir. Ce regard me hantera toutes les nuits.

(J'ai tué. J'ai tué. Ma vengeance a fait un pas. Et pourtant, je ne jubile pas. Ce regard... Suis-je un monstre de sacrifier autrui à ma survie?)

La question reste en suspend dans mon esprit, et je me relève brusquement. Je suis haletant. Ses hurlements n'ont pas dû passer inaperçus dans cette silencieuse forêt. Je dois fuir sans tarder. Ne prenant même pas la peine de cacher le corps, je déploie mes ailes et m'enfuis à toute vitesse.

Nom d'une larve, je suis perdu alors que je dois me rendre chez Kiana le plus vite possible. En chemin, tout en prenant de la vitesse parmi les arbres, je sens la panique s'insinuer en moi, dangereuse, et enfler démesurément. Je suis foutu, il n'y a pas d'autre mot. Fichtre et foutre, où est cette fichue cabane?! Je tourne ainsi quelques minutes dans la forêt, cédant de plus en plus à la panique, cette affreuse compagne. Puis avec un soulagement indicible, j'identifie la clairière familière, et je fonce dessus, comme si j'avais la mort aux trousses (ce qui est certainement le cas). Je déboule à toute vitesse dans la cabane, à travers la fenêtre, viens me poser devant Kiana. Je ne lui laisse pas le temps d'ouvrir la bouche -elle allait certainement m'interroger à propos de mon air paniqué-, je m'écrie:

" Kiana!! Je suis tombé sur une Aldryde dans la forêt!! Une Aldryde!! J'ai essayé de me cacher, je ne voulais pas qu'on me découvre, mais elle m'a vu, elle m'a vu Kiana!! Je n'avais pas d'autre choix! D'autre choix... Je l'ai poursuivie! Je l'ai rattrapée! Je l'ai tuée! Nom d'une Akrilla, j'ai une tué une Aldryde! Je l'ai étranglée, et son regard accusateur me rongera à jamais... Je l'ai tué Kiana! Tué!! Et maintenant, je suis sûr qu'elles sont à ma recherche! Elle vont me trouver Kiana, elles vont se venger!! Je dois fuir, partir, me cacher!! Oh bon sang, j'ai tué!!! "

Au fur et à mesure que l'elfe écoute mon discours décousu et bouleversé, son visage prend une expression horrifiée. Alors que je continue à débiter à mi-voix un discours incohérent, Kiana me saisit fermement par les épaules, et s'écrie:

" Silmeï calmez-vous! Si vous tenez un tant soit peu à votre liberté, taisez-vous et écoutez-moi! "

Cette réplique aura au moins eu le mérite de me clouer le bec. Retrouvant cette chère Kiana, qui prend les choses en main en temps de crise, l'elfe me donne ses instructions d'une voix claire et sans failles:

"Vous allez aller vous cacher sous le lit. Tout de suite. Je vais ensuite partir quelques instants, puis revenir. Ensuite seulement, vous fuirez. Allez, sous le lit! "

Hébété, je m'exécute. C'est presque réconfortant de me rouler en boule sous le lit, alors que j'entends des pas précipités quitter la cabane. Quelques minutes plus tard, Kiana revient et m'ordonne de sortir de ma cachette. Une foule de choses s'étend sur la table. L'elfe reprend la parole:
"Vous allez prendre ceci." Elle me remet un sac à ma taille, tressé en fibres de je ne sais quel plante. "Ce sac contient des provisions pour quelques jours, dans l'hypothèse où vous pourrez maîtriser votre appétit." Elle a un pauvre sourire. "A présent écoutez-moi attentivement. Je vais vous conduire jusqu'à un sentier connu seul de quelques ermites de la forêt. Il vous conduira jusqu'à la cité elfique de Luinwë. C'est le chemin le plus court pour fuir la forêt. Là, vous aurez trois jours de marche -de vol pour vous- pour arriver à la ville. Et arrivé là-bas, fuyez Silmeï! Prenez un bateau, un cynore, une calèche, que sais-je encore, mais fuyez. Je compte sur vous pour rester en vie, et profiter d'une liberté qu'une personne aussi belle que vous mérite. "

Les larmes aux yeux, je me jette autour de son cou, et sanglote pitoyablement. Ô cette imbécile d'elfe allait me manquer!! M'écartant , un peu gêné, je prends la parole:
" Merci Kiana, merci merveilleuse elfe, pour tout ce que vous avez fait pour moi. Si j'ai un seul regret dans notre rencontre, c'est le fait de devoir vous quitter si tôt..."
L'émotion m'empêche de continuer mon discours, et je resserre mon étreinte autour de son grand cou.

Nous restons ainsi quelques minutes, chacun faisant le deuil de l'autre, puis Kiana s'écrie d'une voix énergique:
"Allez! Il est temps de vous sauver une dernière fois la vie! "

Avec une sourire jaune, je la regarde franchir la porte, et m'attendre. Je jette un dernier coup d'oeil à la cabane, lieu de mes premiers bons souvenirs, puis déploie mes ailes pour suivre l'elfe.

Adieu.


Route entre Cuilnen et Lùinwë

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 Sujet du message: Cabane de Thomus
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 00:07 
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Je sors de ma cabane et me retourne pour mieux voir mon refuge. Il s'agit d'une petite cabane (adaptée à ma taille) et autour, un environement superbe. Il y a de grands arbres de partout, je trouve ça assez plaisant. Je retourne à l'intérieur pour récupérer mon équipement. Je met mon sac, range mes deux épées dans les lanières de cuir et revêtis mon pagne.

( Pour aller chez les elfes, le pagne est préférable... ). Je pense à une dernière altercation avec un sage elfique...

" Bon, il faut partir, j'ai faim... ".

Je fais demi-tour et part en direction de Cuilnen sans pour autant prendre soin de fermer la porte à clé.

( C'est pas pour ce qu'il y a à voler là dedans que je vais fermer à clé.)



Se dirige vers les Rues de la ville.

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 Sujet du message: Re: La cabane de Thomus
MessagePosté: Mar 2 Juin 2009 05:08 
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Nous arrivons de la forge

Une fois ma cabane atteinte et la porte fermée, je pose Esthalenia à terre. Je me couche sur une paillasse et prend la parole :

" Il y a quelque chose dont il faut que je te parle... J'ai beaucoup réflechis pendant mes deux années d'exil et... je pense partir à Kendra Kâr d'ici quelques jours. '

Quelques instants passent et elle me répond :

" Je me doutais que tu m'annoncerais ça. " Je sens du regret dans son regard.

" Je ne me sens pas chez moi, ici. La plupart des elfes me regardent d'un drôle d'oeil... Ils ont peur de moi, je le sais. De plus, avec ce qu'il s'est passé, tout le monde me prend pour le coupable. C'est terrible d'être mal vu quand on n'a rien fait. "

Cette fois, plusieurs minutes passent avant qu'elle ne dise quelque chose.

" Je comprend tout à fait... Je ne sais pas comment réagirait mon père si je lui dis que tu vas à Kendra Kâr avec moi... "

( Elle me surprendra toujours... je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part )

" Je cours demander à mon père ! Tu veux que je repasse te le dire ? "

" Non, je reviens à Cuilnen demain pour faire faire la visite de la ville à une famille de lutins... Tu ne voudrais pas t'en charger ? Moi, il faut que je vois du monde avant mon départ. "

( Quel affreux menteur je suis... m'enfin, je ne sais pas ce qui m'a pris de proposer une visite guidée à une famille de lutins ! )

" Si tu veux... je connais mieux la ville que toi, c'est plus logique. je laisserais un mot à la taverne, que je donnerais à Rod pour te faire part de la réponse de mon père... Bon, retournes toi et fermes les yeux, je vais ouvrir la porte. "

Sur ce, je me retourne, elle ouvre la porte et sort. Une fois que la lumière quitta mon logis, je retourna me coucher sur ma paillasse. Je suis heureux que Esthalenia ai retrouvé un peu de gaité... Je n'aime pas qu'elle soit triste... en fait je crois que je l'aime... Enfin, un Liykor amoureux d'une elfe, je ne crois pas que ça soit possible !


(((Passage au point de vue externe))) Sur ce, Thomus s'endormit tout de suite en pensant à son voyage...

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 Sujet du message: Re: La cabane de Thomus
MessagePosté: Jeu 4 Juin 2009 10:55 
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Après quelques heures de repos, je suis réveillé par un bain de lumière. J'attend que l'obscurité reprenne place dans ma cabane avant de me tourner vers la porte.
Dans l'entrée, je vois une elfe blanche d'à peu près 1m75. Sa peau est blanche et ses cheveux sont noirs corbeau, ce qui créé un constraste fort. Elle est jeune (120 ans), cependant un air de sagesse et de retenue se dégage d'elle, comme un aura mystérieux. Elle porte des vêtements simples et une cape violette à capuche. Dans sa main, son bâton de magicienne.

" Tu as pu récupérer ton équipement ? "

Esthalenia s'approche d'une chaise et me répond.

" C'est bon. J'ai aussi confié mon père à Rod. Il l'aimait bien et je sais que Rod en prendra soin. " (((Les elfes blancs incinèrent leurs morts. Ici, Esthalenia parle des cendres de son père. Cependant, ils croient que leur esprit est toujours présent, c'est pourquoi ils parlent souvent aux urnes.)))

Elle quitte sa cape et viens s'installer près de moi, sur ma paillasse.

" Nous prenons la route demain. Vu que tes yeux ne supportent pas le soleiln nous serrons obligés de faire les haltes le jour dans les auberges et marcher la nuit. "

" Entendu. Nous perdrons moins de temps dans la forêt, vu que tu la connais très bien... encore mieux que moi ! "

" Oui... nous devrons normalement marcher deux jours dans la forêt, un jour à longer la montagne puis marcher en direction de Kendra Kâr. Cependant, vu que nous ne voyagerons que de nuit, il faudra avancer vite, voir courrir et... " Je sais tout de suite à quoi elle pense. " enfin, il faudra avancer vite. "

" Nous avancerons, entendu. Bon, maintenant, reposons nous. "

Elle se retourne, s'éloigne un peu de moi et je l'entend bailler. Je m'endors de suite pour me préparer à ce long voyage...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 5 Juin 2009 00:34 
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La nuit fût courte... trop courte. Une ou deux heures après que je me sois endormis, j'entend déjà Esthalenia m'apeller. Elle n'a pas encore pris son équipement, j'ai donc encore le temps de prépare le mien.
Je me lève, engloutis quelques morceaux de viande et met le reste dans mon sac, emballé dans un morceau de tissu, ainsi que quelques morceaux de pain et de la verdure. J'enroule ma paillasse et la fixe au dessus de mon sac, de façon à ce que l'ensemble soit plus facile à transporter. Je propose à Esthalenia de prendre son sac (il doit y avoir quelques livres dedans) mais elle refuse en me prétextant que je ne suis pas une bête de somme. Je sors mes deux épées de leur rangement, une près de mon lieu de repos, la deuxième près de la porte et les range dans les lanières de mon sac, comme d'habitude. Enfin, le revêtis mon pagne et quitte ma cabane. Esthalenia sort quelques minutes après moi, avec l'intégralité de son équipement, cette fois.

'' Tu ne fermes pas la porte ? ''

Je dis non de la tête, en expliquant qu'il n'y avait plus rien dans ma cabane. Je la vois qui se retourne vers le mur et le touche. Elle baisse la tête et murmure quelque chose. L'instant d'après, un morceau d'écorce très épais commence à pousser devant la porte béante, protégant ainsi son accès.

'' C'est beau la communion avec la nature... '' lui dis-je en plaisantant.

Elle me répond d'un sourire, ce que je n'avais pas vu depuis très longtemps... Nous partons à l'ouest en nou enfonçons dans la forêt.

Nous nous dirigeons vers la route entre Cuilnen et Kendra Kâr.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 17 Juil 2009 21:48 
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La nuit était tombée il y a déjà plusieurs heures. Le cri d'une chouette à la pointe de l'arbre, au pied duquel je m'étais assoupi me sorti de ma méditation quotidienne.

Cette nuit était claire, la pleine lune éclairait le sous-bois. Je voyais comme en plein jour...

Par-ci par-là, des mulots profitaient de la nuit fraiche pour chasser de petits insectes. La chouette s'envola en poussant un cri strident.

J'attrapai ma gourde et me désaltéra pour remettre de mes émotions, suite à une méditation relaxante et apaisante.

Lorsque tout à coup, des chuchotements me firent bloquer la respiration et tendre mes oreilles.

(Qu'est-ce ? Je rêve encore ?)

Je pris mon balluchon, mon bâton, et j'allai en direction des ces chuchotements, accroupis en sautant de racine en racine pour ne pas faire de bruit.

Plus je m'approchais et plus je distinguais la lueur de flammes...

Je m'arrêtai net !

(Non ! Comment sont-ils arrivés jusqu'ici ?)

Caché derrière un immense arbre, je contemplais deux gobelins puants qui étaient entrain de se chamailler un bout de lard autour d'un feu tellement énorme que j'entendais les arbres aux alentours criés de douleur.

Un gros, un maigre... Ils étaient deux, répugnants et puants ! Ils n'avaient pas remarqué ma présence... (Normal vu leur discrétion...)
Il était inconcevable que ces deux créatures soient arrivées dans cette végétation luxuriante et aussi prêt de Cuilnen. Ils mériteraient la mort pour s'être approchés si prêt de la Reine Thelhenwen.

(Que fais-je ? Je vais annoncer leur présence ou je m'en charge ?)

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 18 Juil 2009 11:54 
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Les gobelins continuaient inlassablement leur boucan, mais on voyait bien que le plus gros allait finir par prendre l’avantage lorsqu’il aurait définitivement perdu patience. Il semblait se retenir d’en coller une au maigrichon, mais trop c’est trop, et son bras fini par s’abattre sur celui du petit qui n’eut d’autre choix que de lâcher prise…tout déconfit. S’en suivit moult grognements indécents et des râleries encore plus forte que les précédentes, mais le gobelin le plus imposant tourna le dos à l’autre en commençant son festin.

Entre deux grosses bouchées dégoulinantes et écœurantes tant les gobelins étaient dépourvus de manières, il daigna adresser la parole à son compagnon qui boudait sans garder le silence, causant tout seul dans son coin…

« Tait-toi donc grognard ! Si t’es pas content, va brouter de l’herbe ! »

Il se leva alors, le Petit, et fit mine de s’en aller vers la fôret comme il se l’était vu ordonner…

« Très bien, allons-y trouver de la viande fraiche dans cette forêt puante d'elfe, je ne partagerai pas avec toi ce coup-ci… »

Mais c’était autre chose qu’il avait en tête, et à mesure que ses pas le portaient vers les premiers arbres et les premiers buissons, en somme, dans ta direction, tu pouvais le voir sortir sa lame avec un sourire sadique et machiavélique figé sur son visage, tandis qu’il lançait des regards vers son compagnon lui tournant toujours le dos naïvement, trop occupé pour se soucier maintenant de lui. La faim pouvait faire faire n’importe quoi. Dans un murmure tu l’entendis prononcer de terribles paroles, avant de le voir se retourner définitivement vers l'autre.

« De toute façon, j’ai plus besoin de lui, je touche au but et j’arriverai à la gloire tout seul ! »

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 18 Juil 2009 20:20 
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Caché derrière cette immense arbre, je contemplai la scène. Deux gobelins qui allaient s'entre-tué, je me devais les laisse faire (hahahaha)... Bien évidemment j'allais les laisser faire !

(Provoquons les un peu...)

Je ramassai une petite pierre à mes pieds et m'apprêtai à la jeter sur ce gros gobelin écœurant, qui était concentré à bâfrer son bout de lard.

"PAF"

Le Gros se retourna vers le Maigre.

"Qu'est ce que tu as encore ? Tu n'as pas fini tes enfantillages ? Veux-tu ta raclée ?
- Grrrr, tu empestes, t'es qu'un idiot... Je n'ai plus besoin de toi maintenant... Nous arrivons à notre but, et je veux le trésor à moi tout seul !"
- P'tite vermine !
- Je vais te saigner comme un porc !"


Le Gros ingurgita son bout de bidoche et se jeta sur le Maigre. Tout deux tombèrent à terre. Des cris, des insultes, des aïlles, des ouïlles... le combat tourna court.

Le Maigre plus agile, esquiva un coup de poing et se retrouva sur le flanc de son adversaire. Il profita de l'occasion, pour enfoncer d'un coup sec sa lame dans les côtes du Gros.

La nuit retrouva son silence... Au sol gisait le corps d'un gobelin dans une mare de sang noir.

Le Maigre était trop fort pour moi, de plus armé d'une lame. Je devais fuir pour annoncer la visite d'un gobelin, d'un pilleur de trésor.

(Vite, vite !)

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 19 Juil 2009 08:38 
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(((HRP : Lorsque tu fais jouer des personnages autres que les tiens, utilise des autres codes de couleurs, ou reprend les miens lorsque c’est moi qui les donnes ! ^^ )))


Fuir était là une bien belle décision, mais dans ton empressement pour partir annoncer ce gobelin avide de trésor, puisqu’il n’en restait plus qu’un, tu froissais l’herbes et les buissons un peu trop fortement, malgré tes tentatives de rester discret. Maintenant que le sous-bois était retourné au silence et que ne s’entendait plus que le hululement des chouettes et le craquement du feu, le gobelin était sensible au moindre détail changeant, surtout qu’il était encore habité par l’adrénaline du combat, et que son attention était donc encore à son paroxysme…

Le bruit de tes premiers pas, aussi légers furent-ils, mirent les sens du meurtrier tout en alerte, et après avoir humé l’air, il s’écria :

« Qui va là ? Petit gibier, j’arrive ! »

Il s’était mis en tête qu’il allait pouvoir manger de la viande fraiche autre qu’une vieille carcasse de gobelin peu ragoutante, et derrière toi, tu pus entendre des pas qui eux ne cherchaient pas à être discret, car il était entrain d'essayer de te poursuivre, et il courrait vite tant il était petit. Néanmoins, il n’était pas visible, encore un peu trop loin de toi sans doute, et pas assez grand pour dépasser des buissons et les arbustes que tu contournais dans la pénombre. Si tu ne le voyais pas, c'était que lui non plus, il ne te voyait pas, et peut-être croyait-il vraiment que tu n'étais qu'une biche ou un sanglier ésseulé ?

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 20 Juil 2009 17:15 
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Inscription: Ven 17 Juil 2009 00:15
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Un hurlement raisonna dans toute la forêt. Par cette nuit, cela aurait fait froid dans le dos aux communs des mortels, pas à moi…

Je connaissais ce hurlement, c’était un loup et pas n’importe lequel, le chef d’une meute que je connaissais.

(((Rappel historique)))

J’ai fais connaissance avec Orko, c’est ainsi que je l’ai nommé, il y a déjà quelques années, lors d’un voyage vers le nord de la forêt à la recherche d’une plante médicinale, la Thélas, qui ne pousse que dans un lieu magique et tenu secret, uniquement connu par les druides les plus aguerri dans l’art de soigner, je n’étais que novice dans celui-ci, mais ma mère excellente guérisseuse m’avait fait découvrir ce lieu.

J’avais trouvé sur mon chemin ce loup à moitié mort, agonisant, blessé gravement par une lance humaine. La blessure était profonde et infecté. Il avait perdu une grosse quantité de sang.

Il était là, à attendre le repos de son âme (Oui, les animaux ont une âme… Pas comme ces sales orques, gobelins et toutes ces autres races, aussi puantes que dégoûtantes…Brrrr).

Sa meute était présente, couchée autour de lui. Ma présence ne les avait pas effrayé. Par des paroles apaisantes en langage elfique, j’avais peu l’approcher, le rassurer, l’ausculter et le soigner avec des élixirs de ma fabrication et quelques onctions. Il ne tardait pas à se remettre de sa terrible blessure.

Je suis resté à ses côtés durant trois jours, prenant soin de ce loup, qui jour après jour, me montrer des signes amicaux.

J’ai peu faire d’avantage connaissance avec cette meute qui su me remercier de l’aide apporter à leur chef, par leurs câlins et leurs lèches.

Puis le soir du troisième jour, Orko s’était levé, il m’avait fixé avec ses yeux perçants et je compris par son regard toute la sympathie et l’amitié qui était née entre nous. Il partit en trottinant et sa petite meute le suivi.

(((Fin)))

Je m’arrêtai net. Orko hurla une nouvelle fois… J’accélérai le pas en sa direction… Le Maigre me suivait toujours, la discrétion légendaire des gobelins était perceptible des lieux à la ronde, faisant craquer toutes les brindilles sous ces grosses bottines, ruminant, jurant…

Au bout de quelques minutes, j’étais face à Orko et sa meute.

« Bonjour mon brave, qu’il est bon de vous revoir, toi et ta petite famille … Quelle coïncidence, nos chemins se croisent cette nuit, à une heure où de l’aide me serait la bienvenue !
- Ahou ahouuu ahouu, couina Orko
- Si toi et ta meute se sentent d’attaque pour régler le compte d’un gobelin, c’est le moment… Le moment est mal choisi pour papoter et célébrer nos retrouvailles !
- Ahouuu Ahouhou »

Nous étions, depuis sa blessure, devenu très ami. Il est arrivé que nous parcourions de longs trajets ensemble sans se parler, juste pour se tenir compagnie, juste pour montrer l’affection que nous avions l’un envers l’autre, puis chacun continuer sa route, moi seul, et lui avec sa meute… jusqu’à la prochaine rencontre.

Inutile d’insister auprès d’Orko, son regard furtif voulait tout dire. Il se tourna vers ses semblables qui partirent se cacher dans les hautes herbes autour de nous, certains se couchèrent pour être presque invisible, leur fourrure se fondant avec le sous-bois, comme par mimétisme.

Le piège était prêt.

Seul Orko resta à coté de moi. Je posai mon baluchon au sol, je repliai ma cape en arrière et j’agrippai mon bâton à pleines mains et avec force. Je n’étais pas fière face à ce genre d’ennemi sanguinaire, mais la présence d’Orko me donnait du courage et j’étais heureux de l’avoir à mes côtés dans ce moment là.

(Maintenant, il faut que le Maigre se jette dans la gueule du loup… ah ah ah…)

Je sifflai.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 23 Juil 2009 10:21 
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Tu entendais les pas du gobelin qui arrivait vers vous, vers cet ambuscade, et même si étrangement, il s'arrêta à une vingtaine de mètres de vous sans vous voir car la lumière des étoiles et de la lune ne suffisaient pas à vous éclairez suffisamment, humant l'air comme s'il semblait se rendre compte de quelque chose, il reprit finalement sa course sans que tu ne saches trop pourquoi. Il venait de sortir une deuxième arme de son ceinturon, comme tu peux l'entendre dans un crissement de lame suivi d'un drôle de ricanement...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 10 Sep 2009 10:11 
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Localisation: Sous les arbres
" [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture."


Il fait encore nuit mais l'aube n'est plus très loin. Un vent léger et sourd soufflait entre le feuillage dense des arbres. Quelques sifflotements d'insectes venaient rompre ce silence délicat. Mes pieds s'enfonçait dans la mousse verdâtre et fraiche du sol de la forêt. Appuyais contre un vieille arbre j'élevais mes bras à la hauteur de mes épaules et je me mis à ressentir l'esprit de la nature qui m'enveloppait. L'écorce rugueuse de l'arbre m'apaisait. Je ne savais pas encore maitriser les éléments de la nature mais eux m'avaient sous leur emprise. Des lianes commençaient à parcourir mon corps m'enveloppant d'un feuillage doux et terreux, J'étais détendue et me laissait porter par la végétation. ...

Soudain Les lianes se dénouèrent et se renfoncèrent dans le sol. Je regardais perplexe le vieille arbre puis me retournais. Une Ombre informe se trouvait à quelques pas, je reconnue "l'ancien". Il me fixait de ses yeux noir.

-"Lightning approche"

-"Que me voulez-vous ancien ?"

-"Aujourd'hui tu es à l'aube de ton quatre-vingt septième anniversaire. Il est temps pour toi de savoir."

Mes yeux le fixèrent plus intensément. Le regard de l'ancien paraissait vide et lugubre. Je me mis à genoux et lui répondit :

-"je vous écoute"

-"Je vais te raconter à présent comment son mort t'es parents."

Mon coeur accélére tout a coup.

***********


Sous une pluie battante à travers la forêt, le hurlement du vent dévasté tout sur son passage. Une fille à terre immobile s'enfonce lentement dans la boue.

-"Ton heure n'est pas encore venue.."

La main de l'ancien l'agrippe par le bras. Ses membres s'extirpent difficilement de la substance visqueuse qui lui colmate à la peau. Son corps est froid et n'a que pour seule parure sa longue chevelure noir verdâtre dissimulant plusieurs cicatrices. Sa tête pendante laisse échapper un filet pourpre au sol tandis que ses yeux restent clos. L'ancien la bascule sur ses épaules et la transporte au campement Taurion le plus proche.

Une druide les remarquent et les stoppent sur leur chemin.

-"A la voir elle n'en a plus pour longtemps, le médecin le plus expérimenté se trouve à Cuilnen mais avec cette tempête et son état vous n'y arriverez jamais.

-"Avez-vous si peux confiance en la nature ?"

-"..."

L'ancien la conduit alors au campement. Il dépose son corps au creux d'une gigantesque carcasse végétale les abritant du vent et de la pluie. Il s'agissait de son abri qu'il s'était confectionné au fil des ans dans cette forêt dense et inquiétante pour n'importes quels étrangers s'y aventurant. Il prend une vielle besace en cuir accroché au mur de l'abri et en extirpe des plantes. Il commence à les mâcher et les appliquent sur les cicatrices de la jeune fille. Celle-ci ne réagit pas. Après plusieurs minutes à l'avoir pansée, il dépose ses mains contre le sol et entame une incantation dans un langage inconnue. Des racines, des plantes et des lianes sortent de terre et enveloppent la jeune fille tel l'embaumement d'un défunt et commencent à se planter dans la peau de la jeune Taurion à travers ses cicatrices, un flux de vitalité s'écoule alors à l'intérieur de ses veines. Le vieille elfe se lève et laisse agir la nature à sa guise et prononce alors ces mots :

""Linceule" forêt de mes songes...

Anti - chambre de mes noirceurs

Où mes ombres furieuses plongent

Quand la colère n'est que douleur...

Alors....

Je glisse sur la harpe soyeuse

De ta robe lumineuse

Me fondant aux mousses silencieuses

De tes terres caverneuses ....




"Linceule" forêt de mes trêves

Sous bois de mes blessures,

Où toutes ma hargne crève

Quand tes douceurs murmurent...

Alors...

Je plonge dans les eaux miroitantes et fétides

De mes humeurs crépusculeuses,

Arrachant le masque livide

De la belle écorniffleuse....




Mère Clairière...

Sous ta verrière volubile

Chahutée par les vents

Je livre cette âme docile,

A tes caresses plénières....

Refuge de l'enfant...

Lumière dans l'obscur

Escale du futur... "


Le lendemain matin les yeux de la jeune fille s'ouvrent, le visage de l'ancien se dresse devant elle.

-"Que c'est-il passé ?"

-"Ce n'est rien mon enfant, tu es désormais en sécurité"

Le vielle homme sorti de l'abri et fixa le ciel. Ses pensées se remémoraient encore et encore cet instant...

***********


-"Ne vous approchez pas !!"
Ses mains tremblantes tenait un poignard en fer en direction d'une elfe noire.

-"Hahahaha comme vous êtes pitoyable ! Votre sous race me répugne ! Mais ne t'inquiète pas ma jolie, d'ici quelques instant tu n'auras plus à supporter ton existence misérable et dépourvu d'intérêts ! hahahaha"

-"Ne la touchez pas !!!"


-"Tais toi sale vermine ! Les hommes sont encore plus misérable ! Et pour te le prouver je vais d'abord la tuer devant toi pour te montrer à quel point tu es impuissant et inférieur. Hahahaha


L'elfe blanc essaye de se débattre entre les mains des orques corrompus. Mais rien n'y fait il n'arrive pas à se sortir de leurs puissant bras.

La Shaakt s'approche de la faible Taurion à terre. Celle-ci se lève dans un élan pour l'atteindre mais trop lente, la lame tel un éclair de son adversaire la transperçe et lui arrache sa vie. Elle regarde son mari avec un léger sourire et lui dit : "Je t'aime" avant de s'effondrer au sol.

L'elfe blanc, le visage face au sol, les genoux dans la boue, la pluie se mêlant aux larmes ruissèlent sur lui. Il lève la tête lentement vers l'ignoble femme et lui dit avec un sourire:

-"Vous le paierez un jour, et ce jour là, je vous regarderai."

L'elfe noire s'approche lentement de celui-ci et se mit à sa hauteur, ses cheveux blanc effleurant le visage de l'elfe impuissant et lui murmura à l'oreille :

-"J'attends ça avec impatiente Hiniön"
elle le plante à son tour de son épée, les orques le laissant agoniser dans la boue.

-"Ner... wende... enfuis...toi..."

Les yeux de la fillette écarquillés regardaient la scène sanglante devant elle. Terrorisée elle reste immobile.

-"Papa.....Maman....."

-"Oh ! Un insecte.. Débarrassez vous d'elle"

Les orques s'approchèrent d'elle. L'un deux lui mit un violent coup à la tête avec sa masse. A terre il la mirent à t'abat puis s'en allèrent dans l'obscurité de la forêt.


***


***


Mes mains griffaient le sol avec force. Mes yeux ébahit fixaient le sol tandis que ces images ressurgissaient dans mon esprit par saccades.

-"Je ne t'empêcherais ni de te venger, ni de me haïr pour n'avoir pas eu le courage d'agir plus tôt. A présent tu es maître de ta vie et..."

-"LA FERME !!!!!!!!!!!!"

Impuissante une violente douleur s'emparait de moi , je perdais le contrôle de mon esprit.


***********

-hahaha Nerwende ça chatouille.


-"Arrête de pleurer je suis là"


-"Ner... wende... enfuis...toi..."

-"Nerwende je t'aime, mais la nature t'aime encore plus ...."

-"Papa maman! Je veux vivre avec vous toute ma vie !"


-"Oh ! Un insecte.."

***


-"Aaaahhhhh !!"

Je courrais aussi vite que je pouvais. Je courrais sans but jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Je suffoquais. Mon pied se pris dans une racine me projetant à terre. Immobile, mes mains arrachant la terre je gémissais de douleur le visage emplit de haine, de douleur et de colère. Mes larmes me brûlaient la peau. La lumière du jour commençait à se lever. ...


...



La nuit retombe, je regardais la lune avec tristesse. Accroupi en haut d'une branche, renfermais dans mes bras je restais seule. Soudain un bruit de poids surgit quelque mètres plus loin. Un paquet recouvert d'un vieux tissu était déposé au sol accompagnée d'une lettre. Je m'approche et en ouvre le contenu. Des jambières en cuir et en fer ainsi qu'un poignard était à l'intérieur. je me mis à lire la lettre :

"Cela appartenait à t'es parents, il seraient fière de toi aujourd'hui. Quelque soit la voie que tu décide de prendre, n'hésite pas."

J'enfile les jambières l'une après l'autre et saisie l'arme. Debout, je me retourne et lance le poignard avec force en le plantant dans un arbre. Je m'approche et le retire. Mon regard était déterminé et plein d'amertume.

-"Je vous vengeraient, quoi qu'il en coûte !"

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Ose si tu le peux...



.o0O° Lightning - Rôdeuse - Taurion °O0o.


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 20 Nov 2009 11:51 
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Je m'appelle Raëllyn. C'est bien la seule chose qu'il me reste. Un prénom. Quelle ironie!
J'ai 91 ans, et je viens de voir la pire chose au monde. Fermez les yeux, et imaginez. Oubliez le monde qui vous entoure et ressentez la douleur que j'ai ressentie. Si vous aviez vu vos parents, morts, vos soeurs, le visage déchiqueté, vos frères, vos amis, tous étendus sans vie sur le sol recouvert de mousse de la forêt, comment auriez-vous réagi? Qu'auriez-vous fait?
Je les ai aidé à se fondre dans la nature, comme mes ancêtres le faisaient, j'ai nettoyé le sang qui recouvrait la verte mousse pendant toute une journée.
Si je retournai dans cette clairière où les miens sont morts, je la verrais aussi immaculée et vierge qu'elle l'était quand j'étais enfant. Mais au fond. je saurai que cette impression est fausse. Car le sang a coulé au coeur de la forêt.

Un sang versé par les Hommes.

Je les hais. Désormais, ma vie tourne autour d'un sentiment que ma mère m'a toujours dit de bannir de mon coeur: la vengeance!

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Essayez de me comprendre... si vous y arrivez, c'est que vous souffrez vous aussi...


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 23 Nov 2009 14:29 
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La forêt me comprend. Voila ce que je pensais, allongée sur la mousse, les yeux levés vers les feuilles vertes et entremêlées formant une voûte au-dessus de moi. Il était étrange que ce sentiment de partage parfait et entier entre nous ne se fasse que lorsque j'étais au plus mal... A présent, je le savais, elle allait m'aider. Je fermai les yeux et me laissai dériver, défaisant les chaînes qui retenaient mon esprit. Lorsqu'il rencontra une résistance, j'eus un léger sursaut. Puis, la forêt engloba mon esprit, ne faisant plus qu'un avec lui.
La sensation que j'eus était plus forte que tout ce que j'avais vécu.

Tout était blanc et vert... Le monde semblait tourner plus lentement, au rythme lent des battements de la forêt... Je n'étais rien, un esprit parmis d'autre. Nul corps, nul forme. Je regardai autour de moi. Devant moi, une femme d'une beauté pure me fixait. Elle portait une robe d'un blanc étincelant et ses yeux semblaient refermer tous les verts de la forêt nimbés d'une lumière dorée.

Son esprit. Celui de la Forêt. Elle avança une main aussi blanche que sa robe.
Lorsque je la pris, une tourbillon m'assaillit. La douleur envahit ma tête, m'empêchant de prononcer un mot. J'étais réduite au silence, résignée à L'écouter.

- Dans ton coeur règnent la douleur et le sang, la peur et la rage... ton esprit est empoisonné par la haine et je ne peux que te comprendre. Les Hommes ont souillé la forêt, ils ont brisé les corps de ceux qui me respectaient! Ils doivent être punis! Malheureusement, il m'est impossible de quitter ma forêt, mais toi... toi belle enfant, tu pourrais. Me ferais-tu ce plaisir? Iras-tu jusqu'à Cuilnen, prendre un bateau pour échouer sur le continent humain? Me vengeras-tu?

Je fis un effort surhumain pour ouvrir la bouche et murmurer:

- Oui... pour vous je ferais tout cela et même plus. Vous êtes ma vie et mon âme. Jamais je ne renoncerai à les punir afin que vous soient rendu votre sérénité et votre pureté. J'en fait le serment.

Elle eut un sourire et retira sa main.


Lorsque je rouvris les yeux, un arc en bois clair et une cape elfique reposaient à mes pieds. Je les ramassai avec déférence. Les amres que me confiait la Forêt pour combattre ses ennemis, et les miens.

J'enfilai la cape, pris mon arc et m'enfonçai dans la nuit, prête à affronter la mal qui m'avait détruite.... définitivement!

cette couleur représente la Forêt
cette couleur me représente

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 6 Jan 2010 20:38 
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[HRP] Dans les discussions entre le Vieil elfe et N'Kpa des phrases ou des mots ne seront pas traduits. Ce n'est là que pour illustrer la langue elfique. S'il n'y pas de traduction, c'est que cela n'a pas de valeur pour la compréhension de l'histoire. Ces passages seront en italique




LE GRAND VOYAGE, préambule





Grande avait été sa peine...

Ce jour, la jeune
N'Kpa, Ithilglî avait fait ses adieux... Sa décision de quitter les membres de son peuple d'adoption avait pris du temps... des mois, des années. Pourtant sur son visage s'affichait une joie qu'elle n'avait pas connue depuis bien longtemps. Son cœur était léger et ses pas la menaient avec une agilité et une rapidité au milieu de cette forêt comme jamais. Son esprit recelait une foison d'idées préconçues, de plans, de fantasmes sur la manière de retrouver son géniteur...

Bien sûr elle ne savait pas grand-chose de son père. Sa mère
Tauraë avant de rejoindre volontairement le cycle de la vie, n'avait pas été très explicite sur ses origines. Sa famille adoptive n'en savait pas vraiment plus. Seule une personne était peut-être au courant...

... Le vieil elfe séjournait au fond d'une combe où une petite source chantait et dansait sur de petits galets gris. Son palais était un grand saule trois fois centenaire. On racontait que
Thilytanataë le vieil elfe était son père. Il l'avait planté là choyé et préservé du pourrissement. L'arbre était superbe et son feuillage en gerbe ruisselait comme une cascade jusqu'au sol. Ce lieu était un havre de paix source de méditation et de réponse. Souvent, la jeune N'Kpa était venue se ressourcer chercher réponse à ses questions.
Entre
Thilytanataë et N'Kpa s'était développée une sorte de connivence, de relation grand père et petite fille. La jeune elfe venait souvent voir le vieux druide et restait de longues heures en sa compagnie. Cependant, le vieil ermite vivait de plus en plus proche de son arbre. Le temps passait et à chaque fois la jeune femme trouvait le vieil elfe de moins en moins "vivant"… de plus en plus lent… "rabougris"… long à répondre à ses incessantes questions. N'Kpa savait que bientôt Thilytanataë rejoindrait le monde de Yuimen, ferait symbiose avec son arbre.
Mais pour l'instant il était là, en pleine méditation les yeux clos le port de tête fier, comme trop souvent au goût de la jeune femme impulsive, "pressée"… trop ... comme il aimait le lui rappeler.
Elle arriva en courant sans un mot, se jeta à terre devant lui. Elle prit la position du lotus comme il le lui avait enseigné, ferma les yeux, pour calmer son excitation et sa respiration essoufflée.
Il pouvait la reconnaître, parmi cent de ses disciples...

" Im batê combo suka nobudin kobussala N'Kpa? " Interrogea l'ermite.


" Yavë Thilytanataë, taumi galadim Tauraë bima halith pousha Cuilnen viti kabenomé? Bima tissa patéré nulminate com'bassat ouros at finitiaë? ... Oui "Grand Père"... ((( petite familiarité amicale entre eux qu'elle s'accordait et qu'il lui tolérait. ))) j'ai besoin de savoir... Je ne sais que deux choses concernant mon père… C'est qu'il s'appelait N'Kroën et qu'il était de la race des Worans sombres. Je suis une Humoran, son sang coule dans mes veines et je pars le retrouver... Je..." Elle laissa en suspend sa phrase. Une boule venait de se former dans sa gorge. Ses yeux s'humidifièrent en repensant à sa mère disparue trop tôt, faisant maintenant partie intégrante du cycle de la vie.

Le vieil elfe ouvrit les yeux regarda sa protégée, puis :


" Hum!... trop jeune et inexpérimentée tu es Ithilglî, ((( il l'appelait par son image, son nom elfique ))) pour affronter le monde extérieur. Jeune pousse, le cocon de la forêt ne recouvre pas la Pangée qu'est Nirtim. Tu feras des rencontres parfois bénéfiques, mais d'autres qui seront pour toi grand péril. Que connais-tu, ne serais-ce que de la grande ville de nos pairs, Cuilnen? Y as-tu déjà posé tes pieds, admiré ses rues, ses palais, l'émerveillement des premiers jours pourrait vite se transformer en cauchemar?..."

La jeune fille se tortillait sur place mal à l'aise, impatiente un peu renfrognée. (...Allons grand père, je n'ai pas besoin de tes sermons... je veux savoir pourquoi je ne connais rien de mon père... Et ce que toi tu sais et ne que tu ne m’as jamais révélé? )

" Qika m'enbaté tugli osti Thilytanataë justy ma'amil tessa rundé copa ! Thilytanataë, je veux que tu me dises ce que tu sais de mon père, ce que mère a pu te dire ! "...

Elle regardait Thilytanataë de dessous ses nattes revenues devant ses yeux un sourire narquois sur les lèvres. Ses yeux couleur miel reflétaient une expression larmoyante simulée... La jeune femme connaissait que trop bien le vieil elfe. Ce n'était pas la première fois qu'elle jouait avec la corde des sentiments pour faire chavirer le cœur du vieux druide. Elle chassa d'un revers de mains les nattes embêtantes, releva la tête, un sourire radieux.

" Comissa Thilytanataë, comissa ! S'il te plais, Thilytanataë, S'il te plais ! "

Alors l'elfe pencha la tête, soutint son regard quelque seconde et d'un mouvement de bras balaya l'air devant son visage dans un signe de consentement.

" Asha bilominë cultipidita om kossy...
D'accord jeune effrontée, je vais te révélé ce que je sais !..."

Il s'installa déplia ses jambes maigrelettes avec une lenteur exaspérante pour la jeune femme. Il prit une longue pipe, farfouilla dans un petit pot de terre cuite et bourra le fourneau de l'objet. Un tison et rapidement la petite lumière incandescente laissa s'échapper des volutes de fumées bleutées et odorantes. Alors, il reprit :

" Un jour, Tauraë ta jeune mère... juste âgée de quelques saisons de plus que toi... fit la rencontre d'un Woran. N'Kroën était son nom. Il était un jeune chef de clan... Tu portes un nom double, essence même de tes deux origines. L'un tribal d'origine Woran dont ta mère en souvenir de lui t'offrit... L'autre de ton peuple d'adoption, reflet de tes yeux uniques..." Un sourire fugace illumine le visage de la jeune femme, mais le long silence qui ponctue ce début l'exaspère. N'Kpa trépigne et se gratte la tête avec nervosité sourcils froncés. ( Allez, plus vite Thilytanataë... Tu es lent... Je n'ai pas de temps à perdre !) Le vieil elfe joue avec l'impatience de l'Humoran. Il aspire une bouffée de sa pipe laissa s'échapper un rond joliment formé. Il observe le petit nuage bleuté, diaphane s’évaporé en montant. La jeune femme fulmine presque... il sourit... "... Leur rencontre est mystérieuse... La destinée est parfois étrange... Tout n'est pas écrit dans la geste d'une existence. Quand Tauraë le trouva il était prisonnier d'un piège humain, gravement blessé et poursuivit par une horde déchaînée en colère. Il raconta à ta mère que les humains braconnaient sur le domaine de son clan. Des enlèvements de jeunes Worans étaient commis depuis quelques temps. Il avait trouvé le camp des humains et découvert des horreurs. Prit par sa rage, il les avait attaqués tout seul. Malgré son courage, il ne pouvait lutter contre le nombre. Il dut s'enfuir et tomba sur un piège... Tauraë entendit ses cris et sauva N'Kroën d'une mort certaine. La nature est imprévisible et leur rencontre scella entre eux une passion dévorante, envoûtante. Bien plus tard le jeune guerrier remit de ses blessures et malgré leur amour partit vers son village. Il ne sut jamais que tu allais naître et prospérer... "

Il fit une pose, il avait enchaîné une longue tirade. Ce n'était pas facile et lui demandait un grand effort. Il regarda l'expression de N'Kpa embarrassée qui comme à son habitude, allait le harceler de questions. Alors, il soupira et continua avant de recevoir une douche de paroles :

" ... Comme tu le sais les galadh (((arbres))) ont une mémoire et parfois ils parlent... quand on sait les écouter. Or, bien plus tard ta mère vint me voir... Tu n'étais qu'une jeune pousse de quelques années, insouciante et turbulente. (... encore que cela n'ai guère changé Ithilglî...) Je ne lui révéla rien de ce que j'entendais... Pourquoi me diras-tu? ... Hum !... Parce qu'il était hors d'atteinte, inaccessible, absent... pour ne pas dire perdu... Son chemin avait pris une route différente de celle de notre peuple et du sien. Il avait renié ses origines son combat au contact des humains. Je ne voulais pas créer plus de peine à ta mère... Ce fut peut-être une erreur... plus tard... "

Il savait qu'en disant cela il décevait probablement la jeune Humoran.

"... Wen taurë ((( fille des bois ))), ton père après être retourné vers les siens a bifurqué vers Cuilnen la ville... Je ne sais pas ce qu'il advint de lui là-bas. Sa trace se perd à la ville Elfique.... Voilà... nessima wen N'kpa ..." ((( Jeune fille N'Kpa)))

N'Kpa se tortilla pour enlever l'engourdissement qu'elle avait dans ses membres. Ses yeux étaient brillants. Étincelle de bonheur dans un visage sombre, car enfin elle en savait plus que jamais. Sa décision était prise et indéfectible. Elle partait pour Cuilnen.
Elle se releva s'approcha de
Thilytanataë sa pipe était éteinte. Une odeur douce de bruyère chaude entourait le lieu. La source se remit à faire son clapotis comme si elle s'était arrêtée le temps de l'histoire. Elle se pencha lui déposa un baiser sur le front et glissa un mot avec douceur.

" Soit béni Ô Thilytanataë le sage. Puisse le vent emporter longtemps ton fëa ... " ((( esprit )))

Le vieil elfe regarda s'éloigner la jolie Humoran... Il savait que c'était la dernière fois qu'il la voyait avec ses yeux...

... N'Kpa concentrée, l'esprit fermé à son environnement serra son arc et son carquois sur son dos. Elle vérifia son poignard à sa ceinture. La petite escarcelle contenait quelques plantes médicinales, une pierre à feu, de l'amadou et de la ficelle de chanvre. Un petit hameçon était planté dans un bout d'écorce de chêne-liège. Elle prit les deux pots contenant du maquillage, l'un noir, l'autre blanc. Se penchant au-dessus d'une marre, elle refit son maquillage sur son visage ses bras et ses cuisses. Elle avait pris l'habitude de se fondre plus facilement dans le paysage en imitant les rais de lumière. Les derniers préparatifs furent une inspection de ses jambières de peaux qui la protégeaient des ronces et morsures diverses...

Elle se redressa satisfaite. Elle jeta un œil en arrière en direction de son village... Un vent du sud secouait avec force les frondaisons de la canopée loin au-dessus. Le ciel était gris, le sous-bois était silencieux. La pluie n'était pas loin...
Alors elle s'en alla sans adieu ni au revoir... La forêt son domaine, lui tendait ses bras la happait comme pour ne pas la rendre. Elle était heureuse libre et ses pas l'emmenaient vers la ville elfique...


LE GRAND VOYAGE la première nuit

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