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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 23 Mar 2010 23:42 
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UN LONG FLEUVE PAS SI TRANQUILLE 2




LA ROUTE VERS LA GRANDE VILLE (premier jour)



… La forêt étendait ses bras vers les terres du sud comme un bras de mer qui s’avance loin dans les terres. Même si depuis quelques siècles elle était en net recule, elle restait toute de même une barrière infranchissable et crainte pour les non initiés. Peu de personne, d’aventuriers ou de marchands osaient s’aventurer à l’intérieur non muni d’un guide.
Les deux jeunes femmes progressaient avec circonspection. Non pas qu’Ithilglî ou Ilda soient inquiètes outre mesure, mais juste parce que la fièvre qui affaiblissait l’Humoran les obligeait à de fréquentes poses.
Au loin le brame d’un cerf retentit et fit frissonner la jeune humaine. Elle se réfugia dans le giron de N’Kpa.


" Ilda ma chérie ne t’inquiète pas, ce n’est qu’un mâle, un cerf qui appelle ses compagnes ! "

« Oui… N’Kpa je sais, mais il me semble dans ce son entendre autre chose qu’un simple appel à son harem. Il souffre ou appel au secours… Ne le sens-tu pas mon amie, toi la fille de la forêt ? »

N’kpa ne répondit pas. Elle serra la jeune fille contre elle. Des frissons de fièvre parcouraient son épiderme. Non elle ne ressentait plus les choses comme avant… Comme si ses sens étaient occultés par le poison qui parcourait ses veines.

" Ilda … Je ne sais pas ce que… je… je ne sais pas ce que j’ai ? Je tremble de froid et pourtant mon corps semble en feu. Je me sens faible et … Allons… laissons le roi de la forêt avec ses problèmes… Le notre est de rejoindre au plus vite une route pour te ramener chez toi… Aides moi jeune fille. "

S’aidant de sa canne improvisée et des épaules de la jeune citadine le couple reprit son chemin. Ilda ne pouvait s’empêcher de donner des coups d’oeils de-ci de là inquiète, quelque chose de sournois rôdait, chassait et elle le ressentait. Elle avait peur de servir de cible au prédateur qui était par là. Elle n’était que trop pressée de quitter les lieues. Puis son amie l’inquiétait de plus en plus, elle la voyait d’heure en heure changer et perdre de plus en plus ses capacités. Maintenant elle était convaincue de l'empoisonnement de N’Kpa et dans son état elle ne pourrait pas se défendre en cas d'agression et elle encore moins.

Doucement les deux femmes progressaient, la journée fut longue et le soir venu, Ilda confectionna une couche de feuilles mortes pour sa compagne. N’Kpa s’endormit sans manger le peu de provisions qu’elles avaient.


(Oh N’Kpa, que puis-je faire pour te sauver ? Comme je regrette de t’avoir mêlé à mes problèmes. Maintenant je te dois la vie et je ne sais comment préserver la tienne… Oh Gaïa si tu m’entends déesse de la lumière fasse que ta lumière l’inonde et l’aide à revenir à la vie saine et forte comme avant.)

Ilda n’alluma pas de feu de peur d'attirer des prédateurs nocturnes et surtout de signaler leur position. Elle ne dormit pas beaucoup et souvent sursauta au moindre bruit suspect… Comme par malveillance, cette nuit, des cris d’enfants retentirent au loin se mêlèrent à ses rêves cauchemardesques. Ilda s'éveilla, pleura de lourdes larmes silencieuses, ne sachant si c'était une illusion ou une réalité, il lui semblait avoir reconnu des voix, celles de ses camarades d'infortune, ceux avec qui elle avait partagé les douleurs de la captivité. Cette nuit égoïstement, elle ne dit rien, se blottit contre un arbre serrant ses jambes contre son corps et laissa les larmes inonder ses joues. Malgré la tentation forte de secouer N'Kpa, elle laissa son amie dormir à coté d'elle, celle qui l’avait arrachée au prix de sa vie aux enleveurs d’enfants…

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Ven 13 Mai 2011 23:11, édité 8 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 27 Mar 2010 16:44 
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Cela faisait deux jours qu'Eathos marchait dans la forêt. A présent, l'elfe n'était plus très loin de Cuilnen. Eathos suivait une rivière depuis de nombreuse heure lorsque son regard fut attiré par une forme humanoïde, au loin, allongée. Se disant qu'une personne avait peut être besoin de lui, que celle ci serait évanouie ou peut être morte et n'écoutant que son courage et son coeur, Eathos partit à la rencontre de ce mystérieux individu...

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N'est pas mort ce qui à jamais dort et au fil des siècle peut mourir même la mort...

Craint les Hommes de main du malin car ils se délectent du Chaos...


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 29 Mar 2010 22:47 
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… La jeune humaine n’arrivait pas à dormir, trop de choses bousculaient son esprit. La première était les bruits nocturnes de la forêt, la seconde l’état de son amie. Elle venait de se lever pour aller chercher de l’eau fraîche à la rivière pas très loin. N’Kpa était fiévreuse et parfois délirait dans une langue incompréhensible pour elle. Ilda avait prit soin d’emprunter le poignard de la jeune Humoran au cas ou, mais elle doutait fortement d’être capable de s’en servir. Cependant, il lui était rassurant de pouvoir serrer le manche de l’arme entre ses doigts et d’apprécier les éclats bleutés de la lame sous la lune. La gourde pleine elle s’en revenait vers la couche improvisée de son amie… Au loin, dans les bois, les cris c’étaient tus et un certain calme c’était installé, pas des plus rassurant pour la jeune fille. Seuls les grillons rythmaient de leurs crissements l’ode noctambule et jouaient de concerts pour les lucioles dansantes. Quelques grenouilles annonçaient que le printemps ne tarderait plus à avancer son voile pour recouvrir d’un linceul un hiver trop long.
Ilda s’avança, prit dans la besace de la jeune Humoran un chiffon, l’imbiba d’eau froide et essuya le front perlé de sueur de la malade. N’Kpa frissonna et ouvrit un instant les paupières.


" Kamilitanitanaë odë Ilda ! … Fissa umili to tanaketa në… Do minithiel finduil atametane…"


« N’Kpa, pardon… pardon, je ne comprends pas ce que tu me dis… j’ai si peur de te perdre, si peur de trop comprendre le mal qui te ronge… » De grosses larmes coulaient sur les joues de la jeune fille, impuissante… « Maudits soient ces Shakkts ! … J’ai si peur… accroche toi, crois en Gaïa et sa lumière… Encore quelques heures et nous trouverons une route et de l’aide j’en suis sur… Oh ! s’il te plais n’abandonne pas… Bats toi ! … »

Elle arrêta soudain son monologue. N’Kpa était retombée dans son sommeil troublée… Mais c’était surtout un craquement de branche qui alerta la jeune fille. Elle se déplaça doucement et se blottit derrière un tronc. Ses doigts étaient crispés sur le couteau elle tremblait comme une feuille. D’où elle était, elle pouvait voir N’Kpa couchée sur le dos. Sa silhouette formait une forme plus sombre que le décor autour. Elle pouvait observer sa poitrine fléchir sous l’influence de sa respiration difficile… Un nouveau craquement… Au-delà l’épaisse forêt lui cachait tous les détails qui auraient pu lui indiquer le danger.

(Dieux du ciel, qu’est ce ? Je suis sur qu’il y a quelque chose qui approche. Que puis-je faire ? … )

Soudain elle réalisa qu’une forme humanoïde s’approchait de son amie. Elle était élancée, plutôt masculine, encore qu’une certaine chevelure longue épousait un visage jeune. L’apparition s’accroupit et posa une main sur le front de N’Kpa… Ilda sortie comme une furie, poussée par une décharge d’adrénaline.

« ARRIERE MECREANT OU JE PLONGE MA LAME DANS VOS SALES ENTRAILLES ! »

la jeune fille venait de bondir de derrière l’arbre. Un air farouche peignait son visage, les jambes flageolantes, le poignard tenu droit devant elle menaçait l’inconnu en y mettant toutes ses tripes...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 5 Avr 2010 22:12 
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Je considère un instant mon gibier, puis commence à procéder à une fouille de quelques minutes pour trouver des racines, ou des ronces, qui me serviraient de cordes. Je trouve difficilement ces objets, qui doivent avoir une taille assez considérable pour encercler un tronc, mais, après quelques fouilles infructueuses, je dégote enfin un arbre me fournissant assez pour attacher les pattes du cadavres à deux arbustes me paraissant plus ou moins robustes ainsi que parallèles. J'entame alors la chaire quelques centimètres au dessus des sabots, faisant un tour complet des pattes mais ne coupant pas les os. Je part de cette incision, puis remonte pour les pattes avants jusqu'à la cage thoracique, et pour les pattes arrières vers le bassin. Pour finir, Je coupe brutalement la tête de l'animal après plusieurs coup violent, puis descend de la coupure encore fraîche jusqu'à l'entre jambe. C'est lors de cette opération d'une précision chirurgicale que des cris aiguës, provenant sûrement d'enfants non woran, suivis de claquements de fouets se font entendre. La soudaineté de ce bruit me fait déraper, pas de quoi en faire un plat, mais ce trouble dans le calme apparent de la forêt m'intrigue, si ce n'est me révolte, aussi, d'un bond agile, je me hissais sur une branche et me dirigeais-je vers le : nord-ouest. Une deuxième série de claquements de fouets, suivis cette fois d'un cri unique d'où une douleur déchirante perçait, vint me conforter dans la position de mes agresseurs. Je m'arrête sur une branche assez haute, devant laquelle un épais feuillage me camoufle tout en étant assez éparse pour me laisser distinguer la procession. Ce sont des enfants, comme je l'avais présumé, qui marchent en file indienne. Ils vont pieds nus, beaucoup courbent l'échine et ceux levant encore fièrement la tête sont marqués par nombre de coups de fouet. Je remarque que la tranche d'âge ne dépasse, à vu d'oeil, jamais 12 ans sur des critères humains, quoiqu'il y ai quelques elfes, sûrement atteignant les 30 ans. Je regarde donc ce défilé macabre, n'étant pas spécialement sûr de la conduite à tenir : les voyageurs n'ont jamais parlé de cela à mon clan, mais il se peut qu'ils veuillent taire cette coutume ethnique des plus infâmes, qu'aucun woran, toute race confondue, se permettrait d'appliquer. Je compte rapidement le nombre d'enfants, puis le nombre de gardes ... une quinzaine pour seulement six brutes sanguinaires, me paraissant peu abordables. Je reste figé, ne voulant pas révéler ma présence à ces gaillards costauds qui me réduiraient en bouilli, et ne voulant pas non plus perdre une miette de la conversation qui se déroule.

Bordel, où qui sont !
T'as raison Horl, faut pas vingt ans pour aller chercher une gamine !
Y rentrent, je leurs passe un savon, c'pas possible ça de prendre autant de temps !
Si ça s'trouve, y s'sont perdus !

Les autres s'esclaffent en coeurs, je ne vois personnellement pas ce qu'il y a d'hilarant dans cette phrase : si l'on ne connaissait pas cette forêt, y tourner en rond était chose facile, moi même en avait fait l'expérience à mes frais.

- Ouais, ben merde ! Moi c'est qu'jen ai marre d'les attendre, au pire on engagera un aut' archer à Lùinwe, et pis on se passera de la morveuse, vu les gains qu'on aura !
- Bon, maintenant vos gueules les gars, faudrait pas s'faire trouver par les elfes !

Nouveaux rires gras, mais légèrement empreint d'anxiété cette fois ci. C'est ce que je veux savoir : cette activité n'est pas légale, tout du moins pas en ces terres. Si des enfants elfes sont parmi eux, ces personnes peuvent payer gros si elles se font attraper. Je m'étonnais par contre de la passivité de grands nombres de ces enfants, les coups de fouets sûrement, à moins que ...
Mes yeux plongent dans ceux d'un des esclaves, puisqu'il s'agis apparemment d'un trafique d'esclavage - des plus odieux soit dit en passant. - Le gouffre sans fin que j'y trouve confirme mes soupçons : drogués, sûrement aux spores d'alnathea. J'étouffe un grognement, cette substance que je méprise au plus haut point ne m'est pas inconnue, chaque jeune ayant atteint l'âge adulte en consommait lors de la cérémonie d'initiation, afin d'entrer en osmose avec la nature, pour qu'on lui décerne sa plante-totem. Je frissonne à l'évocation de cet épisode, peu glorieux pour moi puisque j'avais obtenus ... non, ce n'est pas le moment d'y penser, cette honte fait partit de mon passé. Je me reconcentre sur le moment présent, tentant à nouveau de me plonger dans les événements. C'est alors que je me rend compte que, tout à mes pensées, j'avais laissé le cortège prendre de l'avance. Pas grand chose, 10 bons mètres seulement, mais ces 10 bon mètre les mettait de manière à ce que je me retrouve dans le dos de mes adversaires. Ils sont six, armés et forts. Je suis seul, ne peux sûrement pas compter sur une quelconque aide des enfants, et n'ai que pour seul connaissance du combat la chasse. Mon seul atout : l'effet de surprise, ainsi que le fait qu'ils ne me connaissent aucunement. Je réfléchis un instant : foncer ne me sert à rien, les attaquer frontalement non plus, et si j'allais prévenir à Cuilnen, ils seraient partit avant que quiconque n'arrive. Que puis-je faire ? Je jette un coup d'oeil vers la direction qu'ils suivent.
Je les regarde encore une fois, puis reviens à mon point de départ, c'est à dire la biche. Là, je termine grossièrement mon travail, puis attache les racines qui m'ont servies de cordes entres elles, formant des bretelles sommaires. Je hisse ensuite le tout sur mon dos, les racines vont sûrement me lacérer légèrement les épaules, mais ce n'est rien par rapport à ce qu'ont subit les enfants. Leur image flotte un instant dans ma tête, celles de petits martyres, de multiples marques de fouet saillant leur dos. Mon ascension est gênée par ce poids nouveau, cela ne m'étonnerait pas qu'une branche casse. En chemin, je ramasse des branchages, sûrement totalement inutiles, mais qui sait.

J'arrive enfin à l'arbre où je les ai vu la dernière fois et suis leur piste encore fraiche. Moins de 5 minutes plus tard, je les voie. Leur progression a sûrement était freinée par le rythme des enfants, qui traînent les pieds sans émettre une seule plainte. Tout comme eux, je me tait, adoptant une respiration ample et mesurée. Je cherche du regard une branche assez solide pour me supporter tout en passant au dessus de leur tête. Par chance, il y en a une à quelques mètres seulement. En deux-trois acrobaties aériennes des plus silencieuses, je m'engage sur celle ci, appartenant à un jeune frêne. Arrivé au milieu, elle commence à courber sous mon poids, et je m'arrête là, craignant de trop la faire bouger, ce qui entraînerait sûrement une légère réaction en chaîne légère mais qui avertirait tout de même les esclavagistes de ma présence. Le cortège passe, j'ai plus de temps pour distinguer leur disposition : deux à l'avant, deux autres encadrant les enfants et enfin deux fermant la marche. Mon dévolu ce jette sur ces derniers, faciles à atteindre et difficiles à couvrir par leurs camarades. Je défais mes bretelles, puis, pendant les quelques secondes d'attente que me permet leur procession, médite sur leur sort : mort ou blessures et immobilisation ? Les deux me paraissent inconvenant, et je sais qu'il n'est pas à moi d'en décider : dans la bataille, mes gestes seront guidés par la fureur et le hasard. Je frapperais, que faire d'autre ? Mes maigres capacités en matière de combat ne me permettront pas de viser précisément. Enfin, ils sont à ma portée. D'un geste brutal, je jette ma proie et mes branchages sur eux, puis saute à mon tour. Je plis légèrement les jambes, afin de me réceptionner ... sur la tête d'un des leurs. Je commence tout de suite à frapper au hasard ou presque en dessous de moi. Par cinq fois, mon couteau et mes griffes s'enfoncent, je distingue le visage de mon adversaire : une plaie sanguinolente, puis regarde un instant l'autre, touché au ventre et à l'épaule. Je bondis, l'action n'a pas durer 3 seconde, mais déjà je suis visé. Une flèche se plante sur la masse informe et rouge qu'est le daim. Du rouge, du rouge et encore du rouge. Je me sens défaillir, des instincts primaires resurgissent en mon sein, rugissant et assoiffés de sang. Je leur laisse libre court, bondissant à la recherche d'un adversaire. Je dois faire peur à voir, car les cris stridents des enfants emplissent la forêt, exacerbant ma fureur. Je me précipite vers un des esclavagistes. Il tient un sabre, mais qu'importe. D'un saut, je suis sur lui, et lui, d'un coup, il me lacère un bras. Rouge, encore et encore. Je le frappe au visage, je frappe, frappe encore. Je fais taire la douleur, je frappe toujours, de mon couteau cette fois, lui lacérant la poitrine. 2 autres sont sur moi, le troisième est à l'arrière, entrain de tirer maladroitement des flèches. Je me jette sur l'un d'eux, le plus proche, et lui mord sa jambe. Il frappe, martelant mon dos de coups ... de poings, cet idiot n'a pas dégainé son arme ! Dans le rouge qui emplit mon esprit et ma vue, une part de logique subsiste. Je m'empare du glaive, et le frappe avec à plusieurs reprises. Il hurle, un cris teinté de douleur et de peur à en casser les tympans, mais déjà je me désintéresse de lui, me retournant vers un autre. Il me regarde un instant, je lis la terreur dans ses yeux, un sentiment de puissance m'envahit, je souris de ce plaisir malsain, dévoilant des crocs rouge de leur sang ... et du mien. Je ne réagis pas, lui non plus ... mais l'archer si, ce momment d'acalmie lui a permit de me viser. Je gémit, émettant un miaulement de douleur : une flèche est plantée dans mon flanc droit. Le rouge commence à refluer, mais mon adversaire à avancer. Il brandit au-dessus de sa tête une masse d'arme. Son bras s'élance, et dans le sillage du baton, chaine et boulet suivent. Cette scène se déroule au ralentit, comme dans certaines histoire, mais défaut de voire ma vie défiler, c'est du métal que je vois passer devant mes yeux. Je le regarde s'écrouler avec fracas devant mon nez, suivis du corps de l'homme. Je le fixe un instant sans comprendre, puis voit du sang s'écouler de sa tempe. Le temps reprend son cour. Je comprend rapidement : à quelques mètres de moi se trouve un petit elfe, le bras encore tendus. Cette être à l'attitude si chétive avait lancé une pierre afin de me sauver. Je tourne ensuite ma tête vers l'archer, recouvert de trois quatre enfants le frappant à coup de leurs poings frêles ou de petites pierre. Si le feu de la bataille ne brûlait pas en moi, j'en aurais ri. D'ailleurs, j'en rit, enfin je tente. Ma gorge se contracte, mais à la place du rire chaleureux, peut être légèrement stressé, qui m'est propre, c'est du sang qui sort part ma bouche. Du rouge, et maintenant, du noir ...


Du rouge, a cédé la place au noir, et le noir au blanc. Je flotte dans un blanc lumineux et cotoneux, et à côté de moi, elle. Elle, mon totem, ayant pour cheveux des feuilles de chêne cascadant jusquà ses reins, une peau rugueuse et pourtant douce à mon goût ... c'est elle. L'oudio me berce, indirectement, mon totem est le chêne ... directement, c'est toute la nature. J'ai était destiné à devenir druide ... et je suis partit. Mes yeux se remplissent de larmes, elle m'appelle, me berce, elle, source de mes malheurs et pourtant restant chère à mon coeur. Elle entonne une berceuse en langage elfique, que, malgré ma connaissance de cette langue, je n'arrive pas à déchifrer. Je ne veux pas la déchifrer. Je me laisse entraîner par ce refrai lancinant, triste et noble à la fois, puis, je l'entend prononcer d'autres mots, que je comprend parfaitement eux :

- Woran, gentil woran, youhou, woraaaaan !

J'ouvre les yeux, et voix. Elle ne me fait plus face, mais à la place me surplombe des têtes d'enfants inquiètes. La réalité ce projette à moi violement, d'un bond, je tente de me lever ... mais n'arrive qu'à tousser du sang sur leur visage fin et où l'innocence aurait dut demeurer. Il fronce les sourcils, soudain inquiet. L'un d'eux me dit, comme si il était ma mère.

- Enfin, méchant woran ! Tu bouge pas, sinon tu va avoir très bobo !

À sa voix, je comprend que c'est lui qui m'a réveillé.

- Enfin gamin, laisse moi ...
- Non ! Méchant woran ! Pas bouger ! - il énuméra ensuite les endroits où j'était touché avec une aisance étonnante, pour un enfant je veux dire. - Le méchant woran a eut de la chance de n'avoir que son bras d'endommagé ! La flèche ne t'as presque rien fait, mais tu as une côte de cassée, oh, c'est pas très grave, peut être une légère hémorragie interne, c'est pour ça que tu crache du sang.
- Mais, il faut bien que quelqu'un vous allume un feu, chasse pour vous, fasse le guet et ...

Un elfe m'interrompt alors

- Tu as entendus l'enfant humain, woran : ne fait rien qui puisse te nuire. Nos malfaiteurs sont on ne peut plus mort, et nous savons nous débrouiller. Maintenant reposes toi, nous sommes certes des enfants, et certains seraient mieux dans les robes de leur mère qu'ici, mais d'autres sont moins imbéciles, et d'autres ... - Il jeta un coup d'oeil vers le troisième enfant, un elfe lui aussi – D'autres sont familiers à la magie, ne prend pas cette air la : nous ne sommes pas des benets, et malgré notre apparente juvénilité, nous avons 45 ans, woran.

Je ferme ensuite mes paupières, mais mes oreilles restent ouverte.

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Koetil, woran sombre et rôdeur

Mes crocs ont des raisons que la raison ne connaît pas.


Dernière édition par Koetil le Sam 10 Avr 2010 22:42, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 9 Avr 2010 23:10 
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… L'inconnu n'avait pas bronché et semblait de marbre. Soudain du plus profond de la forêt retentit des rugissements, des cris d'enfants mêlés à ceux d'humains…
Ilda en perdit son poignard qui ricocha sur les racines et alla rouler en dessous.
La jeune fille porta ses mains à sa bouche, ses pupilles s'agrandirent comme celle d'un chat nocturne, l'effroi lisible était en proportion de la stupeur qui la paralysait. Son sang se glaça au point d'en oublier la présence de l'inconnu. Ses genoux tremblaient et ses jambes flageolantes ne la portèrent que juste le temps à un fruit de tomber de sa branche.
Par terre la jeune fille, les mains sur sa tête sanglotait de plus belle. Elle n'avait pas de doute sur l'identité des jeunes cris. Elle ne savait que trop à qui ils appartenaient. Ses anciens compagnons succombaient probablement au danger qu'elle avait senti ou cru sentir. En cet instant son imagination délirante lui projetait des images fantasmagoriques d’animaux plus sauvages et fantasques les uns que les autres remontés des peurs ancestrales de l'humanité.
Elle en avait oublié dans ses délires et le flot de larmes qui inondaient ses joues l'inconnu et son amie aux portes du monde de Phaitos.
Si tout son corps l'avait pu, elle aurait pris ses jambes à son cou et tracé derrière elle une ligne droite de salue. Mais voilà, tout en pleurnichant et tremblant elle s'était rapprochée et sa main se posa par accident sur le bras brûlant de N'Kpas. Le contact au bout de quelques secondes la fit revenir à la réalité.
Elle leva timidement la tête tremblant de tous ses membres et embrassa du regard le corps allongé devant ses yeux gonflés. Au loin vers l'est le ciel déjà rosissait et annonçait la venue du jour. L'angoisse de la nuit allait se retirer pour laisser place au drame, elle tourna la tête… l'ombre de l'inconnu était plus là. Elle se redressa, essuya ses joues et porta une main sur le front de l'Humoran. Ce pouvait-il que son esprit, sa folie passagère l'ai faite déliré au point d’imaginer une présence ? … Elle se sentait encore trop faible pour se relever. Ses jambes trop molles, la sueur de peur perlait encore sur son front. Elle posa sa tête sur la poitrine de N'Kpa, pour écouter son cœur...


« Oh ! N'Kpa, je t'en prie, reviens à la vie, je ne veux pas finir comme les autres, sous les griffes d'une créature monstrueuse ou retomber entre leurs mains. Sinon à quoi cela aurait-il servi que tu fasses tant de chose pour me sortir des pattes de nos bourreaux? ... NON !... Je t'en conjure, reviens !… J'ai si peur … Je veux que tu vives, j’ai besoin de toi… mon … amie… »

Dans un demi-coma N'Kpa grogna. La fièvre semblait avoir prit complètement possession de son corps et de son esprit. Elle se mit à délirer en marmonnant des phrases inaudibles. Ilda relava la tête, les yeux gonflés et rouge des pleurs qu’elle versait. Son attention se porta à la forêt, elle écouta, étrangement les bois matinaux était silencieux, les oiseaux n'accueillaient pas l'astre diurne. Il semblait que toute ce lieu c'était vidé de la quintessence de toute vie… à part toutes deux, rien ne bougeait, Ilda pouvait entendre les battements faibles du coeur de son amie et son souffle court.
Elle observa tout autour d’elle, aucune trace de visite ne prouvait la venue de cet humanoïde, étrange rêve qui semblait l’avoir, il y a encore quelque minutes, mis dans une telle panique.
Elle se résigna, tourna la tête à droite et à gauche, vida complètement ses poumons dans un souffle long pour se calmer, essuya ses yeux d'un revers de manche. Elle chercha le poignard puis se rappela avoir été proche de l'arbre derrière elle. Alors encore faible à genoux, elle rampa plutôt que de se relever et atteignit les grosses racines. Quelques minutes plus tard Ilda sortait l'objet de sa convoitise. Elle se sentit un brin soulagée, plus rassurée. Puis accueillant ce nouveau sentiment, un merle, puis deux, puis d'autres vinrent se poser et chanter au-dessus d'elle. Elle jeta un oeil et sourit timidement. Enfin la vie reprenait un sens… alors que celle de son amie s’étiolait. Elle expira un grand soupir et toujours à quatre pattes, rejoignit N’Kpa. Un instant encore une pensée coupable vint la perturber quelle chassa aussitôt, elle était résolue à trouver de l’aide.


( Allons ma fille ressaisit toi ! tu as la chance de vivre, de sentir ton sang couler dans tes veines… Tu dois redonner vie à N’Kpa à qui tu dois ta liberté. Oublie les autres, ils n'ont pas su prendre leur chance quand elle se présentait, alors que toi … oui ! …Tu dois sauver ton amie… Tu connais des plantes… vas, lève toi… la forêt qui t'environne sera la terre nourricière qui sauvera ton amie…Tu es forte et la forêt n’est pas ton ennemi… Cours, voles, la vie de ton amie ne tient plus qu’à un fil ! )

Alors s'étant auto-suggestionnée, la jeune fille se releva en s'appuyant aux grosses racines. Cahin caha elle attrapa la petite besace de son amie, la vida et serra fortement le poignard contre sa poitrine. D'un pas lourd de conséquence et de volonté, elle se dirigea vers la masse sombre devant elle… jetant un dernier regard à la blessée.
Elle s'enfonça alors dans la forêt tremblante de crainte, mais avec un désir fort de tout faire pour sauver son amie. Une arrière-pensée de trouver les cadavres de ses anciens compagnons d'infortune lui taraudait l’esprit… Peut-être trouverait-elle l'antidote, car elle avait le doute de pouvoir par des plantes simples trouver à sauver son amie...

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Dim 4 Juil 2010 08:31, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 15 Mai 2010 09:42 
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… Il se passa du temps… beaucoup de temps, combien d’heures s'étiolèrent avant que transit de froid, Ilda se résigna à la constatation qu’elle c’était perdue ?
Au début sa volonté l’avait poussée de l’avant, même si pas rassurée une certaine curiosité l’avait guidée et emmenée de l’avant pour retrouver le groupe d'enfants dont elle avait fait parti…
Puis petit à petit ses pas devinrent plus difficiles, plus lourds et la fatigue commença à ce faire sentir. L’adrénaline était retombée et la panique la reprit à nouveau. Elle c’était perdue et désespérait de ne plus retrouver le chemin. Cette forêt pour les non-initiés était un piège déprimant voir parfois mortel. Le soleil était haut et la faune sauvage l’environnait, alors dans un grand désespoir elle appela N’Kpa ; ses cris restèrent sans réponse, rien, ni personne ne lui répondit... Epuisée, découragée, affamée, elle se blottit au creux de grosses racines d’arbres gigantesques et s’endormit…

***


… Une légère fumée blanche montait presque à la verticale et une odeur doucereuse d’herbes macérées stagnait autour du couple.
Un attirail hétéroclite jonchait le sol autour du corps allongé sur son lit de feuilles de fougères.

Le vieux druide Thilytanataë observait la plaie les sourcils froncés, une main posée sur le front de sa protégée… Il était arrivé alors que les premiers rayons de soleil venaient se poser sur le visage blême de l'Humorane. Il avait pu remarquer la présence de traces autour de la jeune femme mais n’avait pas chercher plus loin, car il y avait urgence.
Rapidement il avait fait un premier diagnostique et c’était enquis des ingrédients qu’il aurait besoin. Bien sûr, en averti confirmé, il ne s’était pas déplacé sans son matériel, mais ne sachant à quoi s’en tenir avant d’être devant la blessée, il avait rapidement compris et saisit l'essentiel du mal qui tuait sa protégée. Alors il avait fait appel à son sang froid et ses connaissances.

Il alluma un petit feu, posa un nécessaire dessus et répandit dans l’eau frémissante un ensemble d’herbes diverses dont lui seul connaissait les vertus. Il y rajouta le contenu d'une ou deux petites fioles en terre cuite et peintes et laissa l'ensemble refroidir.
La suite fut un mélange savant de gestes maintes fois répétés et de préparations savantes. Dans un petit bol il écrasa une pierre blanche y joignit un liquide à l'odeur forte et épicée, visqueux et malaxa l'ensemble. La préparation terminée, il en oignit le visage et le corps dévêtu de l'Humorane, d'un ensemble de signes tous très mystérieux. Les arabesques blanches sur le pelage soyeux et gris de la jeune femme s'entremêlaient parfois, s'enroulaient autour des membres dans une harmonie définie et calculée.
il accompagna d'une voix rauque tout ce travail d'un chant diphonique étrange, puis disposa ensuite une série de petites bougies tout autour du corps de la jeune femme. Il termina la préparation par la disposition de trois coupelles remplies de poudres de couleurs différentes.

Vint l'instant où le cérémonial était prêt.

Il attrapa un linge, le plongea dans l’eau tiédie et baigna la plaie à plusieurs reprises.
Le vieil elfe ferma les yeux entonna alors un nouveau chant. Au-dessus de lui le feuillage de l’arbre sembla frissonné en réponse. Le corps de la jeune femme convulsa imperceptiblement et elle émit un petit râle. Son visage livide grimaça et les perles de sueur redoublèrent...


" Soco him tanintanaël ole Phaitos lina’eulë to N'Kpa… Tomo linataë be comba too lassimea… "

Le vieil ermite avait parlé doucement, il secoua la tête pensif et inquiet.

" Je t’avais averti Ithilglî jeune écervelée… Grande est ta chance que le vent porte les murmures colportés par les arbres, car encore un ou deux jours et tu ne revoyais plus les doux rayons de Gaïa… Tu vas devoir combattre avec mon aide pour revenir parmi les bien portants… Hum ! … Et puis j’ai besoin de t’entendre me conter tes aventures, comment tu t’es retrouvée en si mauvaise posture et qui est la jeune fille qui t’accompagne apeurée qui dort sous la garde du grand chêne... La forêt sans toi est comme… "

Le vieil elfe s’arrêta de parler, il chassa d’un mouvement ses pensées parasites… Pour le vieil ermite après un examen des traces, les empreintes sur le sol lui avaient parlé comme un livre ouvert.
Il se tourna, prit dans sa besace une fiole de terre cuite puis deux autres, un gobelet, il y versa un peu de produit de chaque. Il souleva la tête de N’Kpa, ouvrit avec délicatesse sa bouche et part petites lampées lui fit avaler la mixture. Il la coucha sur le coté de façon à ce qu’elle ne s’étouffe pas et appliqua sur la plaie un cataplasme sortit d’un bocal de terre cuite. Celui là même qu’il avait offert à sa jeune élève avant qu’elle parte.
Il attendit un instant, posa la main sur le front de la jeune femme et reprit ses prières… Il attrapa une poignée de poudre de la première coupelle et la jeta en l'air au dessus du corps. Ses incantations augmentèrent en puissances à mesure que l’intensité de la réaction se faisait sentir.
Il ne fallut pas longtemps pour que la jeune femme tremble de tous ses membres. Il jeta de la poudre de couleur de la deuxième coupelle sur le corps, continua le chant montant ou rabaissant l'intensité des notes en fonction des réactions. De la bouche de la jeune femme suinta une bave jaunâtre, ses yeux se révulsèrent et un son d’outre-tombe s’échappa de sa gorge…Cela dura quelques minutes tout son être prit de spasmes, enfin elle se détendit et retrouva un calme plus serein. Thilytanataë prit une troisième poignée de poudre et la lança au dessus pour la dernière fois. Son chant s'amenuisait et retombait doucement avant de se terminer sur une petite complainte dans sa langue natale.

L’ermite soupira avec force. Il avait les traits tirés et la sueur perlait aussi sur son front et tout son coprs. Il regarda la jeune femme, sourit et la recouvrit d’un plaide… Il s’accroupit alors près du feu le raviva. De son giron, il sortit une longue pipe de terre cuite à petit culot, bourra le fourneau d’une herbe très prisée chez les humains et l’alluma. Après quelques minutes et quelques bouffées, il reprit son monologue…


" Ithilglî c’est à toi maintenant de travailler… Ta vie est entre tes mains... Pendant que tu te reposes, je vais essayer de ramener ta compagne perdue… "

***


Une brise soudaine se leva, un étrange murmure passa dans les branches, un bruissement secoua les feuilles. Un craquement sourd raisonna, Ilda se réveilla en sursaut l’air étonné. Elle ne se rappelait pas s’être assoupi, encore moins au sein des grosses racines de cet immense chêne. Son regard parcouru les environs, elle avait bien dormi et ce sentait reposé. Son attention fut attirée par le murmure au-dessus de sa tête et chose curieuse, elle n’avait plus un souvenir très précis du pourquoi de sa présence ici.
Elle si intimidée, apeurée par la grande forêt ne se sentait pas en danger. La présence et la majesté du vieux chêne lui donnaient l’impression d’une aura impressionnante rayonnant au-delà même de sa ramure. Elle se leva étira ses membres endoloris par sa longue pose au milieu des racines de l'arbre. Quelque chose cependant titillait son esprit, un message à la limite de sa conscience.
Enfin petit à petit elle se rappela s’être perdue… mais, quelque chose lui donnait l’assurance de pouvoir rejoindre N’Kpa et la mettait en confiance. De forts craquements, des bruits de raclements derrière l’arbre ancestral, la terre vibra, Ilda sursauta émit un petit cri porta ses doigts à sa bouche. Elle leva les yeux vers la ramure de l’arbre ancestral qui bruissait sous l’action mystérieuse d’un vent artificiel. Timidement elle s’approcha du vieux tronc rugueux et boursouflé de grosses verrues et de larges crevasses. Sa main toucha l’écorce frémissante, elle l’a retira avec vigueur, un regard apeuré. Devant elle sembla se dessiner une piste entre les arbres. Alors dans un élan de confiance, sans savoir pourquoi, elle comprit que la forêt lui ouvrait le chemin de la sortie.
Les légendes, les histoires transmises par les ménestrels prirent alors tous leurs sens. Ilda découvrit la forêt comme elle ne l’avait jamais connue, les histoires sur la forêt vivante raisonnaient dans sa tête.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 17 Mai 2010 21:54 
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Thilytanataë


... Le vieil Elfe était perdu dans ses pensées lorsque déboucha à l’orée de la forêt à quelques encablures du couple, la jeune humaine fatiguée mais heureuse de sortir d’un si grand pétrin.
En cet instant elle ne se posa pas trop de question. Seule la joie de retrouver son amie obnubilait tout son esprit. Étrangement elle n’eut pas de crainte à s’approcher de l’ermite, comme mue par un message hypnotique et rassurant ... Elle marqua juste une petite pose à quelques pas, une hésitation quand celui-ci releva la tête, retira sa pipe et lui sourit.


Je… ‘jour… je suis Ilda l’amie de N’Kpa… Je cherchais des plantes pour la soigner et je… me suis perd… Mais qui êtres vous ? J’ai comme l’impression de vous connaître, ou de vous avoir vu, mais je n’arrive pas à savoir où ? Je ne me trompe pas n’est ce pas?

" Hu ! Hu ! Hu ! … oui jeune fille oui, tu me connais… ou du moins me côtoies depuis plusieurs jours… Enfin, pardon pas moi, mais tout ça… "

Il fit un large mouvement de bras circulaire montrant les bois qui les entouraient. Ilda écarquilla les mirettes ne semblant pas comprendre l’allusion.

" Oui jeune humaine, oui… Je lis dans le cœur des arbres, des plantes, les murmures du vent et je peux ressentir leurs émotions. J’ai appris des choses, mais peut-être m’en diras-tu un peu plus… Ilda… et comment Ithiglî c’est retrouvée si proche de Phaïtos ? Mais approche je ne te mangerais pas, tu as sûrement faim et tu dois être éreinter après une si longue promenade… Je m’appelle Thilytanataë "

La jeune adolescente regarda le vieil elfe vert les yeux encore plus grand et la bouche béate... Son ventre se rappela à elle en émettant un gros gargouillis révélateur. Elle haussa les épaules et fit une moue gênée.

Je… je… et bien… j’ai faim, oui… et je, je elle jeta un œil à son amie allongée et remarqua pour la première fois que son visage avait reprit un teint plus coloré… son visage alors s’illumina et elle se jeta au cou de Thilytanataë. Oh ! c’est donc vous, n’est ce pas, c’est vous ? Vous avez sauvé N’Kpa ! Je le savais, vous étiez la présence que je sentais, pas celle qui m’effrayait mais celle qui m’a parlé au grand chêne ? …

L’ermite esquissa un sourire fugace, se sentit un brin gêné par ces paroles et le geste de compassion de la jeune humaine. Il lui tapota dans le dos d’un signe amical et la repoussa doucement.

" Bien… bien, maintenant que les présentations sont faites et la confiance instaurée, je te prierais de bien vouloir me raconter ton histoire et celle de ta rencontre avec Ithiglî … " Il lui tendit de quoi se sustenter et une gourde…
" Manges petite, mange… Après tu me conteras ton histoire et nous veillerons cette nuit sur cet enfant… Demain il fera jour et du repos tu as besoin… Yuimen veillera…"

Ilda s’empiffra, puis après avec une certaine impatience elle raconta son histoire et celle de sa rencontre avec N’Kpa…

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 17 Mai 2010 22:48 
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LE VOYAGE VERS LA GRANDE VILLE … ENFIN




… Deux jours passèrent… Ilda étaient accompagnée par le vieil ermite et à eux deux trainaient le travois sur lequel reposait N’kpa. Ils étaient arrivés aux abords de la grande forêt. Devant eux les plaines verdoyantes épousaient les collines ondoyantes sous le souffle d'un vent d'ouest. Loin au dessus de leurs têtes planait en cercle une buse aux larges ailes en quête de sa pitance. Le vieil elfe s’arrêta soudain.

" Ilda jeune fille, ici s’arrête mon chemin… Ici tu quittes l'Anorfain. Vois-tu le ruban clair qui s’allonge là bas et se découpe sur la land ? C’est l’ancienne grande route de Cuilnen vers Kendra-Kar… ta ville. "

NON ?... Vous ne pouvez p...


Les mots étaient sortis plus vite qu’elle ne l’avait pensé… un vrai cri du cœur. En compagnie du vieil elfe, elle s’était sentie en sécurité pour la première fois depuis des semaines et ses histoires avaient enchantées leurs soirées. N'Kpa semblait reprendre des couleurs et avait même refait de brefs retours à la conscience.
Il avait dit cela sans se retourner vers la jeune humaine, dardant son regard droit sur la plaine dans une profonde contemplation de l’espace devant eux.
Son cœur saignait pourtant de la séparation qu’il ne sentait que trop proche. Sa protégée allait s’en aller loin, trop loin peut-être pour qu’il puisse encore veiller sur elle. C’était ainsi, c’était son destin... Il avait toujours su qu’un jour comme cela arriverait. Depuis la disparition de sa mère la jeune Humorane n'avait cessé de le harceler pour en savoir plus sur son père. Il n’avait jamais pu se résoudre à accepter qu’elle puisse le faire et partir si loin… Il ne l’avait pas cru capable de s’éloigner et pourtant tout la poussait pour le faire et voler de ses propres ailes. Elle n’était pas de la même race que lui et de son peuple d'adoption…
Ce jour était venu…
Il se tourna reposa les bras du travois et posa une main sur le front de l’Humoran. Elle allait mieux, elle était sauvée… Elle dormait en ce moment et avait même parlé le soir précédent…


" Shila totuno um cassi palathé kossi at N’Kpa Ithilglî. Senaë Ôm Gaïa. Odraluimen um patalaté Yuimen… "

Il déposa un baiser sur son front, reposa la longue sarbacane qu’il avait terminé pour elle et le petit réceptacle en bambou contenant les fléchettes…

" Va Ithilglî… va et que Yuimen veille sur toi … "

Il se tourna alors vers Ilda …

" Que l’onde sur la plaine porte vos pas… Veille sur elle Ilda, car N'Kpa n'est pas armée pour affronter ton monde. Elle apprendra, mais aura besoin de toi. Tlilith'ab Ôm Gaïa Ilda um patalatéa..."

Ilda avait les yeux larmoyants, pas une goutte perla sur ses joues… Elle savait que le vieil elfe ne changerait pas d'avis. Elle le regarda, sourit timidement et :

Merci à vous Thilytanataë… merci pour N’Kpa… je ne vous oublierais pas. Je vous promets de faire tout ce que je peux pour garder un œil sur N'Kpa.

Le vieil elfe se retourna et reprit la direction de la forêt. Ilda le contempla jusqu’à ce qu’elle le perde de vu… Puis elle se résigna, attrapa avec difficulté la civière de fortune et se mit à la tirer maladroitement… Quelques minutes plus tard elle rejoignait enfin la route et jusqu’au soir après de multiples haltes pour reprendre haleine et se reposer un peu, elle atteignait les abords du premier pont sur le fleuve… Alors Elle quitta pour le soir la route et se cacha un peu plus à l’écart dans les ruines d’une maisonnette.
Elle n’alluma pas de feu. Des rôdeurs traînaient parfois et le coin n’avait pas bonne réputation. Elle était épuisée, affamée par une journée avec tant d’efforts et d'émotions. Thilytanataë lui avait fournit un remède à donner à la convalescente qui, ce soir hébété regardait sa compagne humaine d'un air interrogateur.

N’Kpa avait reprit connaissance, parla, inonda de questions son amie… Ilda sombra trop vite dans le sommeil, avant d’avoir pu assouvir l’assaut verbal de l’humoran…

La jeune femme récupérait bien et reprenait goût à la vie…

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 24 Mai 2010 17:46 
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Pour la mini-quête de GM14 : Jour 6


Le gros mensonge de Keynthara avait été un véritable succès. Elle avait eu peur, l’espace d’un instant, que les gardes ne se mettent à se poser trop de questions, mais ils se contentèrent finalement de dévisager Kraemer, l’air bête et très étonné, avant de pousser un profond soupire qui témoignait d’une certaine déception. Sans doute avaient-ils étaient contents de trouver un peu de piment à mettre dans leur longue journée de garde monotone, mais au final, il n’en avait rien était.

« On a pas encore reçu de cadeau, faut croire qu'on est pas assez sage ! Aller, passez donc, alors, et ne vous avisez plus de faire les malins, vous pourriez être tués à vue sans même avoir l’occasion de prouver votre réelle identité ! »

Reprenant alors leur chemin, ils avancèrent sur un sol qui recommençait à se faire plus régulier avant de bientôt pénétrer dans l’immense forêt de Cuilnen qu’ils convoitaient tant. De l’extérieur, elle semblait un énorme nuage prêt à les happer sans ménagement dans sa masse effervescente. Les feuilles des arbres remuantes au gré du vent étaient comme un appel à les rejoindre, et c’est avec plaisir que Keynthara se rua à l’intérieur de la forêt tandis que le Shaakt s’y risquait prudemment, surveillant ses arrières comme s’il avait eu Thimoros lui-même à ses trousses. La Petite ne manqua pas d’éclater de rire en voyant son ami trembler et refuser d’avancer le temps de contrôler chaque recoin de la forêt.

« Pourquoi faut-il toujours que tu essayes d’attirer l’attention sur toi ? »

Faisant la petite prétentieuse parfaitement parfaite, Keynthara dévisagea l’elfe noir qui n’en était plus vraiment un. C’était un comble venant de cette poupée qui ne supportait pas de vivre sans le regard bienveillant des autres, et il ne s’agissait là que d’une pointe de jalousie qu’elle n’avait su canaliser que de cette façon. Zewen lui-même savait qu’elle aurait pu être capable de bien pire, mais il fallait croire qu’en cet instant, une lueur de contenance avait eu la bonne idée de traverser son esprit tortueux.

Kraemer inspectait partout, scrutant la moindre ombre de fougère comme si elle avait été capable de cacher un être maléfique sous ses feuilles. Il tenait son bâton fermement et s’était résolu depuis quelques kilomètres à ne jamais baisser sa garde, redoublant d’attention qui ne manquait pas de le fatiguer terriblement.


« À force de tout surveiller sauf ta route, tu vas finir par trébucher sur une branche d’arbre bien placée pour te donner des leçons, mon cher ! Note que ça sera bien amusant pour moi… »

Imaginant déjà la scène où le Shaakt se ratatinerait par terre sans ménagement, la Petite était hilare, projetant de passer un bien agréable moment qui saurait enfin la divertir un peu. Certes, la forêt était un environnement qu’elle n’avait pas été beaucoup habituée à côtoyer autrement qu’au travers des livres de son ancienne maîtresse très cultivées, mais elle n’avait pas beaucoup l’esprit à la contemplation, elle qui trouvait que cette dernière heure avait manqué considérablement d’action. Sur le coup, elle songea même à aller chercher le bout de bois qui saurait avoir raison de l’équilibre de Kraemer, avant de se raviser bien vite. On ne cherchait pas d’ennui à un ami, aussi austère, silencieux et placide qu’il eut été.

« Ce sera moins amusant pour toi lorsque la chose qui me cause tant d’inquiétude aura fini par montrer le bout de son nez. J’en ai assez d’être sur mes gardes, tu peux me croire, ce n’est pas pour mon bon plaisir ! »

Il semblait être à bout et au bord de la crise de nerfs, si bien que Keynthara comprit que la plaisanterie sur son comportement ne devait plus être de mise. S’approchant doucement de lui pour ne pas le perturber plus qu’il ne l’était déjà, elle étendit ses bras autour de lui pour lui faire un câlin rassurant. Elle espérait ainsi l’apaiser un peu et lui donner un peu de courage pour reprendre leur route. Il leur faudrait sans doute encore bon nombre de jours de marche pour parvenir à la grande cité elfique Cuilnen, là où l’Aniathy espérait pouvoir obtenir des informations sur l’endroit qu’ils recherchaient, car ça n’était pas en errant à travers bois que l’Arbre de la Folie se présenterait à eux.

À mesure de leur avancée, la route devenait de moins en moins bien définie et fréquentée, sous le couvert des arbres millénaires. Keynthara commençait à se demander si cette voix était bien celle qui allait les mener à Cuilnen,elle qui avait toujours entendu dire que la ville des Hinions était très dure d’accès, pour elle ne savait trop quelle raison. Maintenant qu’ils se confrontaient à de plus en plus de bifurcations entre les arbres, et à de moins en moins de mondes croisés et allant dans une seule et même direction, la poupée devenait elle aussi nerveuse.


« Avec toutes tes histoires qui nous ont déconcentré de notre but initial, on saura jamais comment rejoindre Cuilnen ! On a même pas pensé à demander aux gardes de nous indiquer la route ! Pas plus qu’on a suivi un groupe de commerçants qui s’y rendait sans aucun doute ! »

La Petite pouvait d’un instant à l’autre glisser dans une colère noire, et si Kraemer ne voulait pas que cela se finisse en des cris et des pleurs incessants, il se devait de rapidement désamorcer l’affaire.

« Personne ne nous aurait pris au sérieux si on avait été demandé à qui que ce soit de nous dire par où aller ! Tu m’as vu, moi, Kraemer l’elfe blanc, qui ne sait même pas comment on va à Cuilnen ? Non ça n’aurait pas été crédible, surtout avec une totale absence d’accent Hinions de ma part. Ma foi, cette forêt ne doit pas être si grande que ça et on va bien finir par tomber sur les remparts de la cité ! Tu peux te rassurer maintenant, d’accord ? »

À son tour, il la cajola, oubliant presque qu’il s’était donné pour mission de démasquer la furtive présence. Tout sembla rentrer dans l’ordre et ils repartirent d’un bon pas en écrasant mousses, herbes folles et feuilles mortes au passage en suivant les traces d’un apparemment récent passage de personnes et de carrioles. Le vent commençait à se lever, et ça n’était pas bon signe du tout pour Kraemer qui sentait la menace toute proche, entourant Keynthara d’une main protectrice avant de distinguer deux impressionnantes ombres se poser sur eux. Le danger était enfin devenu réel et ce fut presque un soulagement pour le Shaakt que de voir qu’il n’était pas totalement fou.


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Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 26 Mai 2010 22:45 
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… Le lendemain, N’Kpa encore faible s’était levée aux aurores. La fraîcheur humide de la nuit l’avait tirée de son sommeil. Elle se sentait mieux, avec difficulté elle arpentait les environs de leur campement afin de déceler le lieu où elles se trouvaient, recoller les morceaux d'une mémoire altérée. Le temps était couvert, une fine pluie commença à tomber et s’intensifia. Elle rejoignit le campement et trouva Ilda réveillée, grelottante. Elle s’approcha sourit de toutes ses dents blanches et serra fort la jeune humaine.

… ‘jour Ilda ? je suis heureuse de pouvoir sentir ton corps contre moi et pouvoir te parler. Je… enfin j’ai fait beaucoup de cauchemars ses derniers temps et je n’ai pas de souvenir précis… comment sommes nous arrivée ici? J’ai même cru voir et entendre mon ancien maître Thilytanataë le vieil elfe.

Tu as raison N’Kpa, il est venu, t’a sauvé et moi aussi....

… Il est là ? … où ça? Je veux lui parler !… .

… Non, non, il est reparti hier et m’a confié ta garde. Je suis moi aussi heureuse de te voir enfin sur pied. Tu es passée très près de confier ton âme à Phaïtos et pendant des jours j'ai tremblé de te perdre. Mais le vieil ermite est venu et t’a soigné… Je t’ai traîné jusqu’ici depuis hier.
Nous sommes au premier pont vers l’est en direction de Kendra-Kar. Je t’avouerai être heureuse de te voir sur pied. Car te porter est une épreuve trop difficile pour moi et je ne crois pas avoir pu aller plus loin.


Elle marqua une pose, interrompue par la bouillante Humorane.

…Hum ! oui tu as raison…. Pardon pour mon égoïsme. Avançons nous avons du chemin et tu dois avoir du monde qui s'inquiète pour toi. Nous avons déjà assez perdu de temps. Puis je suis un peu impatiente de découvrir la grande ville des hommes.

Ilda acquiesça d’un mouvement de tête, un petit sourire en coin. Elle n’était pas sur que sa famille ait gardé un espoir de la revoir un jour.

(Hum, oui moi aussi je suis un peu pressée de retourner chez moi...mais comment mes parents vont-ils t'accueillir mon amie? J'en tremble un peu. )

Après un petit encas rapide, les deux jeunes femmes chargèrent leurs bagages et reprirent la route sous une pluie battante abandonnant le pavois. L'Humorane enveloppa soigneusement la sarbacane terminée par le vieil ermite, après l'avoir observé. Elle était heureuse du travail, même si son coeur criait un peu son absence. Elle aurai tant voulu lui parler...
N’Kpa ne semblait pas trop perturbée par la pluie, la jeune humaine beaucoup plus.
Deux jours passèrent mornes et moroses la route détrempée, boueuse les ralentissait dans leur progression. Derrière les nuages le soleil disparut et la nuit tomba très vite. Elles ne purent même pas allumer un feu, Ilda était épuisée N'kpa abattue. Chaque soir par prudence, elles quittaient les abords de la route et cherchaient un endroit où se blottir et se tenir l’une contre l’autre pour se réchauffer.
Le troisième jour le temps s’améliora, le soleil revint grâce à un vent descendant des monts du nord qui chassa la masse nuageuse vers les côtes. La température chuta et la jeune humaine tomba malade. La fièvre de Ilda les obligea à faire un campement dans un bois. N’kpa veilla la jeune fille et agit avec les herbes dont-elle disposait pour lutter contre le mal.
Deux jours d’immobilisations. L’Humoran braconna pour fournir à la jeune humaine quelque chose de plus consistant que les baies et fruits sauvages qu’elle trouvait. Ce fut l’occasion pour elle de tester et d’améliorer sa sarbacane.
Elle découvrit que dans le petit étui contenant les dards, le fond était tapissé d’une pâte dans laquelle les pointes trempaient.


(Un poison sûrement conçu par Thilytanataë, tu me manques vieille ramure. Pourquoi es-tu parti sans me dire au revoir?…)

... sa question resta sans réponse, une tristesse était lisible dans son regard... Sa blessure se rappela à elle en la faisant souffrir...
Elle était à l'affut derrière un tronc d'arbre quand des petits bruits de brindilles cassées et un grignotage l'a surpris. Un énorme écureuil des montagnes noir, astiquait ses dents sur une grosse pomme de pin pour en extraire les graines. N'Kpa, connaissant l'animal rapide et alerte, prit toutes les précautions pour préparer son arme originale. Cela faisait pas mal de temps qu'elle ne s'était entrainée. Les deux fuseaux de l'arme était déjà montés. Elle glissa un dard dans l'embouchure, sortit la tête pour voir sa cible et doucement remonta le tuyau. L'écureuil alerté par un instinct de survit maladif tourna la tête vers elle et se figea. N'Kpa le tube à la bouche souffla.
Au même instant l'animal alerte se débina plus rapide que l'épine mortelle.


(FLUTE ! Yuimen n'a pas souhaité ton sacrifice petit Yölae. )

Elle reprit sa recherche et bientôt c'est sur une ure et ses marcassins qu'elle dénicha. Les huit petits couinaient autour de la mère sans vraiment trop s'en éloigner. Celle-ci semblait tenter de jouir d'un repos mérité et si la moitié de la harde dormait l'autre s'activait en tout sens, fouissant de leur groin le sol de feuilles.
Avec la plus grande précaution, N'Kpa grimpa sur une branche basse, connaissant que trop bien le danger que représentait ces animaux. Une fois installée, à portée, elle prépara son arme, choisit un animal et le suivit un court instant. Elle n'était pas habituer à chasser pour se nourrir et un pincement au cœur retint son geste.



( Pardonne mon geste Serkë, je prends ta vie pour en sauver une autre... )

Il y eu un petit "fUUUUITTTTT ! " la cible se cabra, émit un cri et fonça se blotir contre la mère tout à fait réveilée et alertée. L'ensemble de la troupe inquiète grognait, soufflait. L'ure renifla son petit entre ses pattes, huma l'air ambiant et gronda, tournant la tête et son museau en tout sens. Elle savait qu'elle allait perdre son petit, le marcassin déjà groggy se coucha se roula dans la boue et resta sans mouvement. Un dernier coup de museau et la mère en colère entraina les rescapés dans les fourrés et s'enfuit dans un vacarme de grognements... La jeune femme attendit un peu, sachant ces bestiaux rusés. Au bout d'un long moment, elle descendit, s'approcha de la dépouille de la petite créature encore chaude. Elle s'accroupit, posa une main sur le ventre de la bête et énonça une petite prière.
Il ne fallait pas trop trainer ici des fois que le mâle rapplique ou simplement la mère...
Elle attacha les pattes de la bête, la déposa autour de son cou et reprit le chemein de leur campement.

A l’aube du cinquième jour, Ilda requinquée, les deux jeunes femmes reprirent la route, le soleil du matin dans le dos.

Ce jour là un bruit grandissant provenant de derrière elles, dissimulé par une colline, les poussa à se cacher dans les hautes herbes dans une crainte d'un mauvais présage. Un chariot venant de l’est remontait la route en direction de la grande ville. La roulotte dandinait sur les cailloux de la route émettant un bruit de plus en plus assourdissant. N'Kpa, se boucha les oreilles, le dos tourné à la route. L’homme s’arrêta à leur hauteur, comme s’il les avait vu s’étioler dans les fourrés...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 27 Mai 2010 23:16 
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RENCONTRE FORTUITE


Allons mes jolies, sortez de derrière vos herbes. Il est rare de rencontrer du monde sur cette vieille route et je pense que vous n’êtes pas bien dangereuses su vous essayez d’esquiver un vieil homme comme moi. Hu ! Hu ! Hu !

Les deux jeunes femme se regardèrent souligné d’un rictus et une lueur passa dans le regard de l’Humoran. Elle se releva doucement sans quitter des yeux l’homme en haut de son perchoir.
Il était vêtu de chausses bariolées à carreaux de couleur à dominance brune et jaune. Un long manteau étrange aux tons changeants selon la luminosité tombait sur sa cuisse et pendait jusqu’en bas du siège de bois du chariot. L’habit attirait l’œil et hypnotisait le regard.
Il affichait un sourire et des yeux gris clair pétillants de bonheur et de confiance. Une petite barbe grise bien entretenue entourait son visage longiforme. Une mèche de cheveux tombait sur son front et sa chevelure drue encadrait le haut de son crâne. Il ne portait pas en apparence d’arme, juste une aumônière accrochée à une jolie ceinture ouvragée faisait office de décoration.
Le chariot ou la roulotte, était lui petit et léger, encadré par de grandes roues fines à bâtons, cerclées de fer. Une ouverture à l’arrière permettait l’accès grâce à une petite échelle de trois marches.
Dans l’ensemble la rencontre ne paraissait pas des plus terribles et le cœur de la jeune humaine au bout d’un moment bondit de joie. Elle reconnut dans l’accoutrement un ménestrel. Elle entrevoyait là l’opportunité de voyager plus rapidement et en plus grande sécurité. Elle sortie de sa cachette, encouragée par N’Kpa qui avait fait le premier pas et restait là, la tête penchée sur une épaule, les bras croisés sur la poitrine, la bouche bée.


Bien le bonjour à vous Maître chansonnier. Auriez-vous la place pour deux voyageuses épuisées ? Au moins jusqu’à la première Auberge ?

Hu ! Hu ! Hu ! Oui da ! Je dois pouvoir vous faire un brin de place ici à côté de moi, quand vous m’aurez présenté à qui je dois faire obédience ?

Depuis le début, il n’avait pas quitté d’un œil l’Humoran… Il était rare de faire une telle rencontre. Il savait bien à qui il avait à faire.Trop d’histoires et parfois de contes parlaient de cette race, mélange étrange. Il avait voyagé par monts et par vaux et c’était la deuxième fois qu’il rencontrait ce genre de personnage. Ici tomber en plus sur une femelle l’intriguait au plus haut point. Avant que N’Kpa subjuguée ne réponde, Ilda reprit la parole. Elle n’avait pas comprit certain mots employés par le troubadour, mais connaissait leur langue parfois mielleuse et dangereuse. Certain disait parfois que des royaumes étaient manipulés par ces gens à l’esprit vif et cultivé et maître des mots...

Oh ! et bien, je me présente : Ilda Camberlin et voici, mon amie N’Kpa. Nous voudrions rejoindre au plus vite la ville de Kendra-Kar.

L’homme, regarde l’une après l’autre les deux femmes. Il se tâte la barbichette :

Très bien… montez mesdemoiselles, je m’en vais aussi en direction de la grande ville. Ce sera un plaisir de pouvoir faire route en si bonne compagnie. Nous aurons l’occasion de faire connaissance. Peut-être entendrais-je aussi la voix de votre amie, miss Ilda et me dira t-elle d’elle-même son nom et d’où elle vient ?

Ma voix ? Qu’a t-elle ma voix ? … Ithia om N’Kpa Ithilglî, umi od ethilnaë om lumpina codeth... Mais et vous comment vous appelez-vous ? (Tout de même qu'il est étrange ce bonhomme, il est marrant tout plein de couleurs hi hi hi, mais…. enfin très bizarre...)

La jeune femme avait sciemment parler sa langue.

Ah ! J’entends ici la langue chantée des Taurions. Je me trompe ? … Je manque cependant à tous mes devoirs, comme vous le faites remarquer … Il fit une courbette… On me surnomme Chantepluie, mais mon nom est : Tancred Adalbéron, je suis originaire de Kendra Kar et par conséquent, j’y reviens après une longue absence. Donc je suis ravi de pouvoir vous venir en aide.

Oui, ma famille peuple Cuilnen…

Il sourit aimablement et d’un geste les invita à prendre place.

Allez montez, nous discuterons sur le chemin.

… Pendant trois jours, ce fut un voyage courtois et plein de surprise. Chantepluie les émerveilla en chanson et histoire autour d’un feu chaque soir… La route était enfin devenue une escapade pleine de bonheur et d'insouciance. Les deux jeunes femmes reprenaient enfin un peu de couleur et d’espoir, rigolaient et plaisantaient… Chantepluie était courtois, cependant à aucun moment il ne laissa les deux jeunes femmes voir ce qu'il transportait dans sa roulotte. Le soir, après un repas au coin du feu, il les laissaient toutes les deux dehors avec couvertures et s'enfermait.
Au crépuscule du troisième jour, ils arrivèrent en vu d’une bâtisse assez grande à étage. Ce fut une grande surprise et émerveillement pour la jeune Humoran. Ils passèrent sous un porche, un page vint chercher la bride du cheval et mener la roulotte devant une grande porte de grange. Ils descendirent, N’kpa avait les yeux brillants, était intimidée et sursautait à chaque bruit étrange et inconnu. Ilda sans hésitation l’attrapa par la main et l'attira à la suite du troubadour…
Ce soir-là l’auberge en compagnie de Chantepluie et Ilda, fut pour N’Kpa la découverte d’un monde nouveau, plein de surprises et beaucoup de bruit, d’odeurs, de monde et autres choses étranges pour elle… La soirée fut animée par Chantepluie en échange du repas et du couché pour les deux jeunes femmes et lui. Il s’acquitta seulement des frais pour le cheval.
N’Kpa resta malgré tout crispée et tendue toute la soirée. Des gens de toutes sortes occupaient la grande salle. Elle put surprendre des regards envers elle mitigés, parfois curieux, parfois dédaigneux. Ilda repoussa quelques curieux avinés afin de préserver son amie stressée. Entre deux chansons Chantepluie revenait à la table, buvait et repartait aussi vite réclamé par l'assistance. N'Kpa l'observait, songeuse. Vint un moment, où il interrompit son ode et rejoignit un personnage encapuchonné qui n'avait pas bougé de la soirée. Il s'attabla et discuta un long moment avant de reprendre le show.
La dernière expérience que N’Kpa avait eu avec la société civilisée de la ville de Cuilnen c’était soldée par une fuite. La jeune femme était méfiante et sur le qui vive.
Elle refusa les boissons offertes par certain client, repoussa quelques invitations avec l'aide de Ilda et ne mangea que très peu… La nourriture lui piquait le nez et l’odeur la révulsait un peu. Après s’être informé auprès d’Ilda sur la composition, le plat à base de viande ne lui plaisait pas. Elle ne prit donc que les quelques légumes et soupe offerts accompagnés d’un pain.


(Par Gaïa c’est donc cela le monde des humains ? Qui sont ces gens ? Comme il peuvent être bruyants et d’une conduite étrange… Je n’aime pas ce lieu, pas plus que celui de Cuilnen…)

La soirée se déroula sans grands heurts… Profitant d’une danse où s ‘était joint Ilda, N’Kpa s’éclipsa pour retrouver la fraîcheur de la nuit printanière. Elle avait besoin de réfléchir de peser le pour et le contre de la situation et ce qu'elle avait entendu. Elle accueillit avec joie le calme à l’extérieur, l’odeur des chevaux dans l’étable la calma un peu…
Depuis cette journée, elles avaient traversé les premiers pâturages, les premières cultures et aperçu les premières fermes. Maintenant qu’elles n’étaient plus qu’à une journée de la grande ville et après cette soirée étrange à l’auberge, elle doutait de pouvoir survivre dans un dédale de maisons hautes grouillant de monde...
Dans l’auberge courait un bruit, une rumeur qui troubla fortement la jeune femme : Des gens à Kendra-Kar et ses environs disparaissaient mystérieusement et parfois réapparaissaient gravement blessés… Ils racontaient tous des histoires plus effrayantes les unes que les autres. Des hommes bleus aux visages effroyables et sanguinaires enlevaient des innocents et leur volaient leur âme…

Elle se posait des questions :
(Y a t-il un rapport avec les esclavagistes qui ont enlevé Ilda et les autres enfants ?)
Quoiqu’il en soit, la nuit s’avança jusqu’à ce que dame Sithi daigne rejoindre les bords du monde et céder ta place.
N’Kpa s’était endormie dans le foin au dessus des chevaux alors que derrière le son des instruments et des voix peuplaient la nuit. Assez tard, alors que le soleil était haut, Ilda accompagnée du palefrenier, délogèrent de sa cachette l'Humoran, par leurs appels.


N’Kpa ? N’Kpa ! Où es-tu ?…

Une heure plus tard la roulotte et ses passagers reprenaient la route…

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Jeu 3 Juin 2010 20:08, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 1 Juin 2010 16:34 
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Pour la mini-quête de GM14 : Jour 6


Un cri de rapace strident déchira l’atmosphère et Kraemer s’élança à même le sol, plaquant la petite sous lui pour la protéger de terribles bourrasques de vent qui déferlaient sur eux à toute vitesse. Les arbres s’agitaient en tous sens et les feuilles volaient tout autour d’eux, déchirant leur visage crispé.

« Qu’est ce que c’est ? », hurla Keynthara coincée sous son elfe noir qui résistait pour ne pas finir emporté par la puissance du vent. Il ne savait pas comment une telle chose pouvait être possible, mais il ne faisait aucun doute que s’ils restaient là à se cramponner au sol, ces oiseaux qui les avaient désignées comme leur proie ne tarderaient pas à ne faire qu’une bouchée.

« Des créatures…qui ressemblent à des aigles, mais géantes ! Il y en a deux, regarde ! »

Les bourrasques avaient brusquement cessé et le Shaakt s’était retiré de dessus la petite en pointant le ciel du doigt, à moitié caché par le feuillage, mais aussi par ces deux rapaces d’acier. Leurs ailes reflétaient la lumière puissante du soleil, car le métal était poli, et c’était à se demander comment de tels êtres, sans doute très lourds, massifs et solides, parvenaient encore à se hisser dans les airs. La puissance de leurs ailes devait être colossale, et Keynthara songea au fait que se frotter à un de leurs battements pouvait sans doute leur être fatal.

« Alors qu’est ce qu’on fait maintenant, dit ? On fuit ? »

Ils se regardèrent une fraction de seconde, le temps qu’il fallut pour voir les deux animaux métalliques fondre sur eux en déchiquetant les branches au passage. L’heure n’était pas à la fuite et ils allaient devoir les affronter, pour les affaiblir au moins. Kraemer savait qu’il en était capable, mais il ignorait tout des capacités de Keynthara au combat.

« Couvre mes arrières, Petite, moi je vais leur faire la peau ! »

Au moment où l’un des oiseaux passa à côté de Kraemer pour essayer de le faucher en plein vol, il roula sur le côté vaillamment, brandissant son bâton telle une haie que l’oiseau évita de justesse tandis que Keynthara s’était ruée sur la deuxième bête, sautant sur son dos en se rattrapant de justesse à ses plumes arrière. Ce n’était pas exactement ce qu’avait voulu le Shaakt, mais ils allaient devoir improviser, du coup.

La matière était brulante et glissante à la fois, et l’Aniathy savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps comme ça, voyant le sol s’éloigner de ses yeux alors que le rapace remontait vers la cime des arbres en se secouant de toutes ses forces.

La Petite avait peur et criait de plus belle, les pieds pendant dans le vide alors que ses doigts commençaient à la couper. L’acier était tranchant et elle était secouée en tous sens. La bête était déstabilisée et Kraemer sauta sur l’occasion pour s’en prendre à elle, concentrant ses fluides intérieurs qu’il n’avait plus utilisés depuis longtemps. Il le faisait pour une bonne cause : celle de mener à bien sa mission de protection de la Poupée, mais également celle de porter secours à une amie, avant tout.


« Fait la redescendre, saleté ! »

Brandissant en l’air son arme de bois, il laissa s’en échapper un long filé noir et ténébreux qui s’élança à grande vitesse vers la cime des arbres, s’enroulant tel un serpent autour de sa cible pour l’enserrer, forçant ses ailes à se replier tout en le blessant. L’aigle métallique se mit alors à grincer, forçant sur ses mécanismes pour pouvoir continuer à voler. Il avait beaucoup de mal à garder son équilibre et finit par amorcer sa chute dans les branchages tandis qu’une nouvelle tornade s’abattait à nouveau sur eux, ralentissant la descente aux enfers de l’oiseau enserré et de la malheureuse Poupée terrorisée. Cette maîtrise de la magie aérienne, comme Kraemer en avait été le témoin, était redoutable et totalement immaîtrisable. Il fallait donc les empêcher de l’utiliser et air au plus vite.

Ce fut ensuite au tour de Keynthara d’invoquer ses pouvoirs magiques, maintenant qu’elle était retournée sur la terre ferme. Les jambes toutes tremblantes, elle douta un instant de réussir à se concentrer, mais les flèches de lumière parvinrent à son arme et s’échappèrent en direction de l’oiseau qui s’était maladroitement redressé avant de reprendre du poil de la bête. Les étincelles de lumière rebondirent sur lui sans grandement l’affecter, au grand désarroi de la poupée qui commençait à désespérer. Ses capacités magiques étaient pourtant grandes et elle ne comprenait plus rien.


« On y arrivera jamais, ils sont trop puissants, à chaque fois qu’on fait quelque chose contre eux, ça tourne mal et… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle vit s’échapper du bec de son rapace une nouvelle vague de vent qui était en train de s’abattre droit sur elle. Keynthara fut violemment emportée en arrière, finissant sa course la tête contre un arbre, complètement sonnée. Elle était au bord de la perte de connaissance, mais pouvait encore voir la bête, à quelques dizaines de mètres, faire demi-tour en battant vivement des ailes pour aller aider son compagnon de vol. Kraemer devait être dans une bien fâcheuse posture et la Petite se sentait incapable de bouger, de se lever, ni même de réfléchir. Sa tête lui faisait mal et elle voyait trouble.

Ses fluides bouillaient dans son corps et n’attendaient qu’une seule chose : être utilisés pour venir en aide à la santé de Keynthara qui se laissait peu à peu aller à la somnolence sans même rien pouvoir y faire. Elle ferma finalement les yeux et se détendit, laissant circuler à l’intérieur d’elle-même toute l’énergie dont elle disposait encore, sentant ses membres se réchauffer et la conscience lui revenir petit à petit. Elle commençait à être réparée de l’intérieur et son esprit se remit alors en marche, en même temps que son corps, lui permettant de se diriger en courant à toute vitesse vers son ami qui luttait du mieux qu’il le pouvait contre les douleurs infligées par les coups d’ailes et le vent magique qui le malmenaient de toutes parts. Les bêtes étaient féroces et elles alternaient leur attaque, tout là-haut dans le ciel, ou au contact à terre.


« Kraemer, vite, vient avec moi, on s’en va, cours, cours, ne t’arrête pas ! »

Comme une petite furie, elle vint l’attraper par la main et l’emporter dans son élan, alors qu’il invoquait un nouveau sort obscur qui lui permettait de repousser et de diminuer les bêtes acharnées sur leur proie. Ils se mirent alors à zigzaguer entre les arbres pour semer les oiseaux qui ne se laissaient pas distancer, les suivant par la voie aérienne comme si leur vision perçante n’était pas handicapée par la végétation dense.

« Vers où on va ? Il faut absolument trouver une cachette ! »

Kraemer se montrait de plus en plus essoufflé et même si Keynthara, elle, ne pouvait avoir de problèmes de souffle, elle sentait tout de même son réservoir d’énergie diminuer considérablement. Il ne leur restait que peu de temps devant eux pour pouvoir se mettre à l’abri, et la Petite scrutait les alentours du mieux qu’elle le pouvait tandis que son ami gardait les yeux rivés sur les rapaces énormes.

« Halte-là ! On s’arrête ! », ordonna soudainement une voix puissante qui venait de derrière eux au pas de course sans donner la moindre impression de fatigue ni d’essoufflement. L’Aniathy détourna rapidement la tête pour se rendre compte qu’il s’agissait d’une troupe d’elfes à la peau verte, et un sourire naquit alors sur son visage, songeant qu’ils tenaient peut-être là leur chance de victoire. Les deux amis firent alors volte-face et se ruèrent vers le groupe de Taurions, un air désespéré bien marqué sur leur visage.

Keynthara prit alors la parole, avalant ses mots tant les secondes semblaient lui être comptées.


« Des rapaces d’acier nous ont attaqués dans la forêt, nous ne sommes pas assez forts à nous deux, ils sont là-haut, regardez ! Mon compagnon est blessé et moi j’ai été assommée, nous ne sommes pas de taille ! Attention, ils lancent des tornades avec leur bec et d’ailleurs, là, ils foncent droit sur nous ! Tout le monde à terre ! »

Les derniers propos de la poupée mirent tout le monde en garde et les réactions furent immédiates. Tous à genoux, les elfes verts décochèrent flèche après flèche avec une extrême rapidité. Certains projectiles furent déviés par les bourrasques magiques, d’autres ricochèrent contre les plumes métalliques, mais une bonne partie parvint à se nicher dans des creux et à blesser considérablement les deux rapaces d'acier qui n’arrivaient plus à mouvoir leurs ailes correctement. Les flèches empêchaient les articulations de fonctionner et des lianes finirent par sortir de la terre afin d’enserrer définitivement les deux énormes oiseaux coulés au sol, sans défense maintenant qu’ils semblaient à court de fluide aérien.

Keynthara avait regardé la scène ébahit sans participer à l’assaut final, mais maintenant que le danger semblait être éloigné, elle se précipita vers les monstres prisonniers. Ils gesticulaient comme des forcenés et elle avait presque pitié d’eux tant ils semblaient à présent ridicules.


« Vous êtes maintenant hors de danger…jusqu'à la prochaine fois. »

Un elfe vert vint à ses côtés, posant une main amicale sur son épaule. Il semblait déjà sous le charme de la petiote qui le regardait avec admiration, clignant de ses grands yeux bleu azur. La paix serait totalement rétablie en ces lieux lorsque les Taurions achèveraient les deux animaux d’acier, mais ça, l’Aniathy se refuserait à le voir, préférant se réfugier en courant dans les bras de son ami essoufflé tandis que les elfes fairaient ce qu'ils avaient à faire.


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Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 7 Juil 2010 15:15 
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Livre premier: La forêt de Cuilnen



*Jour 1:


"Le tremblement des feuilles, le bruit des animaux, le vent fouettant mes oreilles...Je ressent tout!"

Eonidil était assis sur une souche d'arbre, en tailleur, les yeux fermé, et méditait déjà depuis des heures.

"Cela fait maintenant deux ans que je suis ici, à faire ces prières pendant plus de la moitié de la journée. Mes sens sont en ébullitions. je ressens tout ce qui se trouve autour de moi. Je me demande comment va Tahelta. La crainte et le souci sont des sentiments qui me sont complètement étranger depuis deux ans. Mais je me pause tout de même la question. Peut-être y retournerai-je un jour."

Il se leva ramassa ses affaires, quelques vêtements, son arc, et partit vers le sud.

"J'ai faim. Il faut que je chasse. Voilà un mois que je ne mange que des bais et quelques fruits. Un peu de viande me fera le plus grand bien.
Tien, voilà mon repas, qui se balade!"


Il avait repéré un chevreuil non loin, qui mangeait les glands d'un chêne tombé au sol.
Il se baissa, campé sur ses suspensions, prêt à bondir, restant ainsi pendant quelques secondes. Il attendait, et se délectait de sa supériorité sur sa cible.


"Un peu...Encore un peu...Oui, montre moi comme je maitrise cet arc. Montre moi comme je suis supérieur à toi. Monte moi ma force!"

Sur ces mots, il tendit son arc, et bondit en avant, pour faire peur à l'animal. Il attendit que ce dernier prenne de l'avance, puis, lentement, mit son arme devant ses yeux, et la pointa sur ca cible.

"Court, court tant que tu le peut! J'aime ce sentiment! Ce sentiment de force! Serai-je un peu sadique? Peut importe!
Maintenant!"


Il décocha sa flèche, qui alla se planter en plein dans l'épaule de la bête. Celle-ci chuta immédiatement, s'écroulant sur les feuilles mortes tombées pour l'automne.

"Un tir parfait! Vraiment parfait! Je devient meilleur d'année en année. Je crois que je ne vais pas tarder à m'exercer sur des cibles plus coriace! Au nord de la forêt peut être...Une ou deux bestioles!"

Il était en train d'arracher la flèche emprisonnée dans le corps du pauvre animal encore vivant. Il sortit sa dague, et trancha la jugulaire de celle-ci. Non sans satisfaction par rapport à son tir, il regardait sa victime sur le sol, avec un léger sourire sadique.

"Bon, ça me fera un peu de viande pour la semaine. Ce soir je vais manger de la cuisse je sens! Hé hé! Ça faisait longtemps que j'avais pas chasser un si gros gibier."

Il prit le chevreuil sur son dos, et retourna dans sa cahute, plus loin dans les profondeurs de la forêt. Là bas, il prépara un feu, et mit la bête à cuir. Il avala un bon morceau de la cuisse de l'animal, puis s'endormit à coté du feu, bercé par ses flammes dansante dans le noir.

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Dernière édition par Eonidil le Jeu 8 Juil 2010 02:19, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 02:08 
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*Jour 2


Il se réveilla près du feu, juste à coté de la carcasse du chevreuil de la veille.

"Tiens, le soleil se lève à peine. Je vais pouvoir commencer la journée assez tôt aujourd'hui."

Il mit la bête dans sa tente, s'habilla avec ses peaux d'animaux, prit son arc et son carquois et parti dans la forêt.

"Bon, on va commencé par trois heures de méditation dans un arbre, puis, on va aller au Nord. Je sens que je vais chasser du gros cet après-midi. La petite chasse d'hier a aiguisé mes talents d'archer hors paire."

Comme prévu, il trouva un grand arbre, qui devait mesurer près d'une quinzaine de mètres de hauteur, grimpa dessus, s'installa sur l'une de ses grosses branches en son faîte, s'assit et ferma les yeux. Pendant plus de trois heures il ne bougea pas d'un pouce, ne dégluti pas une seule fois, et n'esquissa pas même un sourcil.


"Haaa...Et voilà! Trois heures de prière, je suis tout chaud pour aller me faire un ou deux tigres là!"

Il partit alors en direction du nord, cherchant une proie à sa hauteur. Il croisa quelques bestioles tel que des chevreuil ou des rats, mais aucun n'était à son goût. Il parcourra plusieurs kilomètres, sans s'arrêter.

Soudain, devant lui, se dresse une créature bizarre. Un sarinsa. Un animal doté de trois grosse pointes sur sa tête, et d'une queue à piquants. Il ne mesurait qu'une quarantaine de centimètres au garrot, mais semblait quand même assez dangereux. Eonidil s'agenouilla dans l'herbe, et le scruta durant une longue minute.


"Haha! Voilà la proie idéale. Je suis sûr de l'avoir en une flèche celui là. Si je la place bien..."

Il visa la bête avec son arc, pointa bien sa flèche en direction de sa tête et retint son souffle. Tout d'un coup, l'animal releva légèrement la tête. Eonidil n'attendit pas une meilleur occasion et décocha. Le projectile vint se planter directement sur le crane du sarinsa. Mais la bête ne ressenti rien.

"Mais qu'est ce que c'est que cette caboche en pierre?! Il a rien senti! Il aurait pu prévenir qui fallait pas viser la tête! Haa, et voilà qu'il se ramène!"

L'animal était en train de foncer droit sur lui. Eonidil n'eut pas le moins du monde une once de peur, et se mit à réfléchir.

"Bon résumons la situation. Je suis accroupi dans la forêt, avec pour seul moyen de me défendre, un arc qui ne lui fait aucun dégât. J'ai devant moi une grosse créature poilu toute moche qui me fonce dessus et qui veut ma peau, et il ne me reste pas beaucoup de temps pour me décider. Humm... Je vais grimper à l'arbre et attendre qu'il dégage bien gentiment. En voilà une solution! Je suis un pur génie! Ou pas, remarque...J'aurai pu le tuer, tout aurait été plus simple!"

Il bondit sur la plus basse des branches de l'un des arbres qui se trouvaient à proximité, et grimpa ensuite pour prendre de l'altitude. Le sarinsa, lui, attendait en bas, sans savoir où avait disparu son agresseur. Eonidil restât là, planté sur son arbre pendant toute l'après-midi. Le sarinsa ne bougeait pas, et s'était remit à brouter.

"Mais tes sérieux le yacht?! Tu peut pas bouger là? Jvais devoir dormir ici je crois moi...On se les gèle en plus là!
Bon bha je vais piquer un somme, et demain il sera surement partit..."


Il accrocha son arc sur l'une des branche proche, se blottit contre l'arbre, ferma et yeux et s'endormit.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 8 Juil 2010 03:14 
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*Jour 3


Il se réveilla au petit matin, les rayons du soleil lui agressant les yeux. Il se trouvait dans une position bizarre, avec des jambes dans un sens et les bras dans l'autre.

"Mais qu'est ce que...?! Haa oui, c'est vrai...J'ai dormi ici à cause de l'autre pignouf en bas! Il est toujours là d'ailleurs?"

Il regarda vers le bas, espérant ne rien y voir à part des feuilles morte et de l'herbe. A sa grande surprise, le sarinsa s'y trouvait toujours, endormi contre l'arbre.

"Il va pas me lâcher lui hein?! Je crois que je me suis fais un ami..."

Il prit son arc et ses affaires, puis, lentement, descendit le long de l'arbre, sans un bruit. Il passa à deux doigts de l'animal, retint son souffle, et partit en direction de sa cabane.

"Ouf! C'est fini! Je vais pouvoir vaquer à mes occupations maintenant. J'éviterai à l'avenir de m'attaquer à ce genre de bestiole!"

Il arriva jusqu'à sa cahute, y posa son arc et son carquois, et sortit la carcasse du chevreuil. Il remit à cuire un morceaux de cuisse, et s'assit devant le feu.

"Bon, je commence à en avoir assez de cette vie...Il va falloir que j'arrête ces méditations, j'ai atteint un niveau déjà plus que suffisant dans cet art. Peut être rejoindre la ville. Le calme m'ennuie. Un peu d'action me fera du bien. Je commence à me ramollir ici! Ce n'est pas comme cela que je deviendrais un grand shaman."

Sur ces quelques mots, il retira la bête du feu, et commença à la découpa en fine lamelles de viande. Il mangea quelques bout, puis alla se promener dans la forêt. Il voulais la contempler encore un peu, avant de prendre la décision de partir.

"Quels beaux paysage malgré tout. J'y aurais passé du temps dans cette forêt. Je connais presque toute la flore d'ici.
Je devrais aller vers Darhàm. Ce sera mon départ pour un nouvel apprentissage. Je devrais en avoir pour six jours à pied. Ce sera un bon moyen d'explorer la région."


Il passa la journée entière à se promener, regardant chaque plantes et chaque arbres pour la dernière fois. C'était pour lui, une sorte d'adieu à la nature d'ici.
Son retour à sa cabane fut mouvementer. Le sarinsa était là, et était en train de manger tout les fruits que Eonidil avait emmagasiner dans sa cahute. La tente était écrouler au sole, le feu renverser, et ses affaires éparpillées.



"Mais...mais...Tu veut ma mort toi hein?! C'est la flèche qui ta pas plut c'est ça? Tu la même pas senti!"


Il s'agenouilla, et regarda la bête continuer son carnage. Il ne savait que faire à part regarder. Il se passa plusieurs heures, pendant lesquelles l'animal mangea, se promena autour de la tente, brouta, et pendant lesquelles l'elfe la regardait. Au bout d'un certain temps, alors que la nuit était noir, la bête décida qu'il n'y avait plus rien d'intéressant ici, et qu'il pouvait partir.

"Haa...Ca y est...Tes parti enfin, sale bête!"

Il se releva, se fit une petite place dans sa cahute coucher, et sans la remettre en état, s'endormit sur son lit d'appoint. Il était trop fatiguer pour redresser la tente maintenant, et surtout, il avait prévu son départ pour le lendemain.



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Dernière édition par Eonidil le Jeu 5 Aoû 2010 21:52, édité 3 fois.

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