L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 31 Juil 2012 18:40 
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Il retint alors un juron : ils avaient disparu ! Il tend une élégante oreille pointue et perçut des bruits de branches cassées. Ils n'étaient pas loin mais les arbres étaient denses, ici, il était donc impossible de savoir par où exactement ils étaient partis. N'ayant guère le choix, Faëlis s'enfonça dans la forêt droit devant lui, espérant retrouver des traces.

Il regretta un moment de ne pas avoir tenté de métier de pisteur, préférant la chasse avec des pièges (qui évite de devoir analyser des crottes ou s'agenouiller dans la boue pour observer une piste), mais bientôt, il vit des branches qui semblaient fraichement cassées. Heureusement, les deux colosses n'étaient guère discrets, surtout avec leur prisonnière qui les embarrassait et les ralentissait.

Faëlis continua d'avancer... et se précipita de justesse derrière un arbre. Les deux brutes étaient de retour. Déjà ? Le jeune elfe ne put s'empêcher de frémir. En même temps, c'était peut-être sa chance. Il prit son arc, encocha une flèche et, toujours collé à l'arbre, tenta de trouver un angle de tire qui ne le fasse pas repérer.
Les deux hommes, en fait des elfes, mais parmi les plus larges qu'il ai jamais vu, commentaient grassement leur « exploit ».

« J'espère que le patron va nous en laisser un peu, ricana l'un, cette petite salope est vraiment bonne ! »

Le patron ? Bon sang, il ne fallait pas que l'un d'eux pousse un cri de douleur, où leur chef risquait de se débarrasser de sa malheureuse victime avant de s'enfuir... Faëlis se rapprocha donc aussi silencieusement que possible. Ils n'étaient pas vraiment face à face, ils étaient à demi tournés vers l'endroit d'où ils venaient. C'était sa chance. Il arriva doucement derrière eux, puis lança calmement :

« Levez les mains là où je peux les voir, sinon, votre souci sera plutôt de savoir si je vais laisser un peu de vous pour votre patron. »

Les deux hommes se tournèrent lentement vers lui, les mains levées. La vision de la flèche encoché dans un arc officiel de l'armée de Cuilnen et braqué sur eux produisit un effet que Faëlis trouve des plus satisfaisant.

« Votre patron est par là ? demanda-t-il avec un signe de tête vers l'endroit vers lequel ils étaient tournés et où il devinait l'orée d'une clairière. Si vous parlez trop fort, il va y avoir au moins un mort... »

Ils hochent la tête dans un bel ensemble et un sourire sauvage s'étira sur les lèvres de Faëlis. Ils étaient décidément bien moins courageux dès l'or qu'il s'agissait d'autre chose que de maltraiter une jeune fille sans défense !

« Retournez vous. J'y vais »

Ils se retournèrent et Faëlis put presque deviner que leurs esprits tordus se préparaient à l'attaquer dans le dos, mais il n'était pas bête à ce point. Dès qu'ils se furent tournés et alors qu'ils s'y attendaient le moins, il posa son arc... et leur cogna la tête l'un contre l'autre.
Ils s'effondrèrent, assommés. Comme quoi avoir une bonne musculature ne servait pas qu'à parader devant les filles !

Un hurlement perçant retentit depuis la clairière. L'estomac noué, Faëlis se précipita dans cette direction tandis que le bruit d'une gifle incroyablement violente parvint jusqu'à lui.

« Ta gueule, catin ! Tu n'as que ce que tu mérites ! Tu m'as volé, humilié ! Ce n'est que justice ! »

Arrivé devant la clairière, il vit alors la jeune fille attachée à un arbre solitaire, au main d'un homme élégamment vêtu qui la brutalisait. Il portait un masque doré orné de perles multicolores qui figurait un visage rigolard. Le genre de masque que portaient les nobles quand ils allaient dans des maisons de tolérance, histoire de passer inaperçu. Faëlis aussi fréquentait ce genre de lieux, mais il ne portait pas de masque. Quand on est débauché, il faut savoir assumé. Visiblement, la fille devait être une prostitué qui avait dérobé son client, lequel était décidé à se venger.
Le jeune homme était tout de même perturbé, il connait toutes les maisons closes de la ville mais ne se souvenait pas de cette fille. Pourtant, une pareil beauté, non seulement il s'en souviendrait, mais en plus, il aurait payé le triple rien que pour un baisé et quelques câlins !
La voix de l'homme lui semblait aussi familière, mais elle était déformée par le masque. Sans doute quelqu'un qu'il avait croisé lors d'une réception. Étant donné les imbéciles pontifiants qui s'y trouvaient, lui donner la correction qu'il méritait ne dérangera aucunement le jeune homme !

Mais il fallait agir vite. Déjà, il déchirait le haut de sa victime pour la malmener avec des ricanements lubriques. Faëlis prit une flèche et l'ajusta. Comble de l'horreur, il devait prendre son temps pour ajuster son tir, malgré le spectacle insoutenable, sous peine de risquer de blesser la malheureuse.

La fille gémit faiblement, vaincue, ce qui n'empêcha pas son agresseur de la frapper violemment au visage. Le sang coula. Le visage tordu sous la haine et la tension, Faëlis termina de viser soigneusement. De l'avis de son professeur, il ferait un excellent archer car, tant qu'il prenait la peine de se concentrer, il était capable d'une précision exceptionnelle. C'était le moment de vérifier cela.

La flèche. La cible.
La cible. La flèche
La flèche partit et frappa la cible.

La cuisse transpercée de part en part, l'homme s'effondra en hurlant de surprise et de douleur. À nouveau, un sourire sauvage s'étira sur le visage du garçon.

(Prend ça, ordure !)

Il s'élança ensuite vers l'arbre solitaire, complice bien malgré lui d'une tentative de viole. L'homme rampait comme il pouvait, sur le dos, en gémissant après sa blessure. Il ne retirait pas la flèche, était-il conscient que cela ne ferait qu'aggravé la blessure ? Ou avait-t-il juste trop mal pour oser y toucher ? Faëlis s'en fichait. Il ne prit même pas la peine d'encocher une nouvelle flèche et déclara froidement :

« Ce que vous avez fait est hors la loi. Voilà, j'ai dit ce qu'il fallait dire... Sa voix se charge de colère. Maintenant, j'aimerais ajouté à titre plus personnel que vous êtes la pire ordure de cette ville ! Et que seul le désire de ne pas souiller une flèche innocente avec votre âme infecte m'a convaincu de ne pas viser un point vitale ! »

L'homme se tourna péniblement vers lui en gémissant :

« Toi ? Non, c'est impossible ! »

Ainsi c'est donc bien quelqu'un qu'il connaissait. Qu'importe, il y avait plus urgent que de s'occuper de ce salopard. Il se diriga vers l'arbre et la jeune fille qui y était attachée. Il remarqua au passage qu'elle était en fait un peu plus vieille qu'il semblait. Ce n'était pas facile avec les humains, ils sont si petit ! Mais en fait, elle devait avoir en équivalence le même age que lui, à peu de choses prêt.
Elle semblait perdue et en état de choc, ce qui était compréhensible. Le garçon s'affaira à la détacher avant de ramasser la traine de sa cape pour l'enrouler autour de sa poitrine. La pauvre n'avait sans doute pas besoin de se sentir toute nue en cet instant.

« Tout va bien, lui murmure-t-il doucement. Vous êtes sauvé, il ne va plus rien vous faire. »

Il était lui même surpris mais très heureux de constater qu'il n'avait aucune peine à ne pas la toucher plus que nécessaire. Aussi désirable soit-elle, elle n'avait certainement pas besoin de ça !

(C'est bien la preuve que je vaux mieux que ce genre d'ordure...)

Elle murmura d'une vois douce, visiblement égarée :

« Acktar... »

De qui parlait-t-elle ? Elle était sans doute un peu perdue et invoquait un ancien compagnon...
Tout en la soutenant du bout des doigts pour ne pas l'effrayer, il se tourna d'ailleurs vers l'homme, qui était toujours à terre, et grinça :

« Enlevez votre masque. »

« Non ! » répondit l'autre, paniqué.

« Il faudra bien l'enlever quand vous serez devant la garde pour répondre de vos actes ! »

« NON ! » hurla-t-il en reculant.

Faëlis était surpris devant sa résistance. A quoi bon ? Il ne pouvait rien faire pour s'échapper !

« Il va falloir apprendre à assumer les conséquences de vos actes... »

« Mes actes ? cracha-t-il. Prendre revanche d'une salope humaine ? Ce n'est qu'une vulgaire voleuse ! Comme tous les fils de porc de son espèce ! Pourquoi la défends-tu ? Ne me dit pas que tu t'accoquines avec cette engeance ! »

Le racisme évident de l'homme retourna le cœur du jeune elfe. Il savait que ce genre de sentiments existaient, et était en grande partie responsable de la pauvreté de la plupart des humains installés dans la ville, mais c'était la première fois qu'il y était directement confronté. Mais ce qui le surprenait le plus, c'était la familiarité de cet homme. Était-ce donc quelqu'un qu'il connaissait bien ?
Il ne savait pas quoi faire.

(suite)

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Dernière édition par Faëlis le Ven 31 Aoû 2012 10:02, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 1 Aoû 2012 13:26 
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Seule...

--"Qui êtes-vous ?"

Pas de réponse, rien. Je ne vois rien, je ne vois qu'elle, cette ombre qui vient d'égorger mon agresseur sans hésitation, cette ombre qui vient de me sauver la vie, cette ombre qui a stoppé mes hurlement en même temps que les battements du cœur de cette pourriture...
Mais déjà elle se retourne et s'en va.

"Non, je..."

Tout tourne autours de moi tourne mais je reste éveillée. Il faut...

"Je suis Acktar, et tu es Célimène... On se reverra, notre sang nous réunira..."

Puis plus rien, plus de bruit, plus se sensation...
--


Va-t-elle revenir ? Va-t-elle de nouveau me sauver ? Je n'y crois plus. Mon agresseur est trop violent, j'ai trop mal et trop de larmes obstruent ma vue... Mes jambes sont sur le point de m'abandonner et mon dos me fait grandement souffrir.

Mais je remarque que je ne ressent soudain que la douleur. Plus de caresse violente, plus de pulsions perverses, plus de... plus d’agresseur collé à moi.

A non, le revoilà... Je m'abandonne, je ne peux pas lui résister... Mais c'est étrange, il est soudain plus doux, et ne s'affaire plus sur ma poitrine ni ma peau. Il s'occupe de mes poignets. Il défait mes liens, mais... pourquoi ?

Je murmure le nom que m'avait donné l'ombre, mais j’entends une autre voix que celle de mon agresseur, et différente de celle de l'ombre. Je ne parviens plus à réfléchir, je me sens tomber, mais des bras me rattrapent et me soutiennent. Ils sont à la fois fort et doux, comme si mon sauveur ne voulait que mon bien.

Mes larmes commencent à se tarir, et j'ouvre les yeux. Mon agresseur est au sol, la jambe en sang, une flèche la traversant. Et je suis dans les bras d'un homme qui me recouvre de ma cape pour cacher ma nudité.

" Tout va bien. Vous êtes sauvé, il ne va plus rien vous faire."

Sa voix est douce et rassurante. Et j'en ai bien besoin. Je regarde mon agresseur. Il porte effectivement un masque richement décoré, si bien qu'il m'est impossible de le reconnaitre. Mais il semblait me connaitre... Il s'agit sûrement d'une de mes victimes.

Mon sauveur, que je ne parviens pas à voir du fait qu'il me soutient, s'adresse à l'homme qui rampe sur le sol, lui quémandant de retirer son masque.

C'est étrange, l'agresseur refuse. A-t-il peur que je le reconnaisse ? Pourquoi, son visage, même s'il m'est connu, ne me donnerait aucun avantage. Je suis une voleuse, je ne peux avoir aucun avantage de ce genre...

Quoi que ce n'est peut être pas de moi qu'il a peur. En effet, il parle principalement à mon sauveur, comme si je n'étais pas là.

Soudain, il s'énerve et se met à m'insulter ouvertement. Je ne suis peut être pas une sainte, mais il ne faut pas exagérer ! Il me rabaisse complètement, insultant carrément mon espèce, et me traitant de tous les nom ! Je sens les mains de mon sauveur se crisper légèrement, et mon cœur s'accélérer.

"Comment osez-vous dire une chose pareille !"

Ma voix est faible mais pleine de colère. Je me dégage doucement des mains de mon sauveur qui ne me retient pas et m'avance vers mon agresseur. Il semble inquiet et essaie de s'éloigner. Mais la flèche dans sa jambe et le sang qu'il a perdu l'ont beaucoup affaibli. Je parviens ainsi à m'agenouiller doucement à côté de lui.

"Dans l'histoire, le pourri c'est toi. C'est toi qui as accepté de me suivre et de tromper ta femme, ce n'est pas moi. Et tu m'as sûrement rapporté gros, qui plus est... Maintenant, enlèves ton masque que je te reconnaisse."

Mais il refusa net. Je fronce les sourcils et lui met une claque avant d'attraper le masque de force. Il tente de le maintenir en place. Sa résistance est surprenante et incompréhensible. Il devra l'enlever un moment ou a un autre.

Finalement, après quelques efforts (et quelques claques), je parviens à retirer le masque.

Je ne met pas longtemps à le reconnaitre. En effet, il a été ma victime. Une victime plutôt facile à attraper d'ailleurs. Par contre, mon sauveur semble stupéfait en voyant le visage de mon agresseur...

La nuit tombe

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Merci Itsvara


Dernière édition par Célimène le Sam 17 Nov 2012 19:25, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 1 Aoû 2012 15:04 
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Sous l'effet des insultes de l'homme, la belle sembla reprendre quelques forces. Son exclamation fit sursauter Faëlis, le sortant de ses pensées :

« Comment osez-vous dire une chose pareil ! »

Sa voix était encore frémissante de terreur mais son énergie revenait. Elle se détacha de l'étreinte du garçon et se diriga d'un pas mal assuré mais déterminé vers le blessé. Elle s'agenouilla devant lui et Faëlis ne put qu'être impressionné par son courage pour faire ainsi face à son agresseur. Elle murmura d'une voix sourde :

« Dans l'histoire, le pourri, c'est toi. C'est toi qui a accepté de me suivre et de tromper ta femme, ce n'est pas moi. Et tu m'as sûrement rapporté gros, qui plus est... Maintenant enlève ton masque, que je te reconnaisse. »

Visiblement, le jeune elfe ne s'était pas trompé. Bah, après tout, ce ne serait pas la première fois qu'il sauvait une prostitué des griffes d'un agresseur, bien qu'il s'agisse plus souvent de clients de taverne ivres...

« Non ! » gémit l'homme de plus en plus faible.

Visiblement en colère, la jeune femme tenta de lui arracher son masque, quitte à le gifler. Faëlis, impressionné mais devinant qu'elle ne tenait quasiment plus que sur les nerfs, décida de venir l'aider.
A ce moment là, le masque fut arraché par les doigts agiles de l'humaine et le visage apparut.

Faëlis manqua de tomber à genou. Il s'affaissa sur lui même, horrifié, son esprit se rebellant contre se qu'il voyait.

« Comment... non, NON ! »

Il ne savait pas quoi faire, le monde tourbillonnait dans une farandole vertigineuse comme pour se moquer du jeune homme qui vit son innocence s'évaporer. Il tenta d'y résister, de se dire qu'il y avait eu un malentendu...
… que ce n'était pas son père qui avait tenté de violer une malheureuse prostitué.

« Comment as-tu pu... »

« Laisse moi t'expliquer ! »

Mais le jeune elfe était dans une rage apocalyptique :

« Tu n'es qu'un monstre ! Comment un père comme toi... peut cacher une âme aussi ignoble ?! Tu trompes maman avec des catins, tu fais appel à des soudards pour... pour... Je te renie pour mon père ! Tu entends ? Je ne veux plus jamais entendre parler de toi ! »

L'elfe blessé, le visage grisâtre, souffle :

« Fiston... Tu ne peux pas... »

Faëlis était déjà sur lui. Il le souleva et le rejeta par terre.

« Je ne peux pas ? Je ne peux pas quoi ?! Foutre le camp d'ici ? Bien sûr que si ! J'aurais trop envie de vomir en ta présence ! Je vais quitter cette ville ! Et si maman demande pourquoi... tu n'auras qu'à lui expliquer TOI-MÊME ! »

Le visage baigné de larme, le garçon oubliait tout ce qui l'entourait tandis qu'il sentait sa conscience vaciller. Il tituba, fit demi tour et prit la fuite, incapable de continuer à faire face à l'horrible visage paternel.. Quelle distance avait-t-il parcouru ? Sans doute pas grand chose. Il était sorti de la clairière. Il s'était affalé contre un arbre et pleurait toutes les larmes de son corps.
Épuisé par sa course, il tenta de se reprendre. Il avait l'impression d'être brisé, ravagé. Il voulait partir... il ne s'attendait pas à ce que cela arrive comme ça...
Ses pensées se tournèrent alors vers la fille. Il l'avait laissé là-bas. Que lui était-il arrivé ?

(suite)

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Dernière édition par Faëlis le Ven 31 Aoû 2012 10:09, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 10:21 
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Et le masque tombe...

Il y a un instant de flottement, un instant silencieux où ni mon sauveur ni mon agresseur ne bouge. Je n'ose pas l'interrompre, sentant que quelque chose n'allait pas. Puis tout s'emballe. Mon sauveur tombe à genoux, puis explose littéralement de colère.

Je met quelque secondes à comprendre ce qu'il se passe, à analyser les propos vociférés par le jeune archer. Mais je fini par savoir pourquoi il se met dans un tel état. Mon agresseur est... son père.

Je ne sais plus quoi faire. Je suis exténuée par ce que je viens de vivre, je tiens à peine sur mes jambes. Je les regarde donc sans rien faire n'aillant ni la force ni le désir d'intervenir dans leur dispute particulièrement violente.

Le jeune archer vient d'ailleurs de se relever et de d'attraper son père au sol pour le rejeter plus loin. Je suis impressionnée par sa force, qui ne transparait pas aux vues de sa silhouette plutôt fine. Peut être que sa rage et -sûrement- sa déception, la décuplent aussi.

Je recule jusqu'à l'arbre auquel j'étais attachée pour ramasser mon haut. Il n'a pas grand chose, mais nécessite que je répare l'attache à l'arrière que mon agresseur avait arraché sans ménagement. Mon sauveur est encore en train de hurler devant moi. Il est clair qu'il en veut à son père. Ca se comprend d'ailleurs.

Et soudain, il se détourne et s'enfonce dans la forêt en courant. Il a le visage baigné de larmes et manque plusieurs fois de tomber. Mais je le perd vite de vue, et ne sais pas quoi faire. Mon agresseur est toujours là, affaibli, blessé et lui aussi en larmes.

Il fallait que je fasse quelque chose, je ne pouvais pas rester là à attendre. Je regarde de nouveau mon agresseur, une envie de meurtre me traversant l'esprit. Mais je la repousse rapidement. Il souffrirai bien plus en restant en vie, maintenant. Et puis je n'ai pas d'armes...

Je lui jette donc un regard dédaigneux puis m'élance à mon tour dans la forêt, dans la direction de mon sauveur. Il faut que je le retrouve, que je le remercie, que je...

J'ai soudain un vertige et manque m'étaler par terre. Je m'arrête près d'un arbre. Malgré mon intelligence et ma culture, je ne suis pas très douée en soin et médecine. Mais là, pas besoin d'être une génie pour savoir que je vais mal.

Mon dos est complètement déchiré et me fait mal, tout comme mes deux blessures à la tête. De plus, je commence à avoir des vertiges et mon ventre fait des siennes. Je ne vais pas tarder à m'évanouir, j'ai l'impression.

Il faut que je le retrouve, que je lui parle. Il m'a sauvé, peut être sait-il quelque chose sur l'ombre, peut être... Une violente douleur me traverse le crâne, brièvement, mais assez fortement pour me faire poser un genou à terre. Je gémit, puis me relève doucement.

Il faut que je le retrouve, je ne m'en sortirai pas seule. Je ne suis pas douée en médecine, mais mon intellect me permet de comprendre et d'anticipé la psychologie des gens. Et ça me permet de savoir que mon sauveur ne doit pas être loin. En espérant qu'il soit comme le autres gens de cette citée...

Je me remet en marche, doucement, essayant de me ménager. Et finalement, après quelques minutes de marche, je le retrouve, assis au pied d'un arbre, le visage baigné de larmes, le dos affaissé. Lui non plus ne vas pas bien.

Je m'approche doucement, et m'agenouille à côté de lui, enroulant ma cape autours de moi. Après tout, ça reste un homme, et il n'est sûrement pas insensible à mes formes, surtout que ma poitrine est dénudée... Et le moment n'est pas venu de jouer la voleuse ou la tentatrice.

Je pose délicatement un main sur son épaule, et me crispe soudain, une nouvelle douleur traversant ma tête de part en part. Je ferme les yeux et gémit de nouveau. Puis je me reprend et approche mes lèvres de son oreille.

"Merci... Merci beaucoup, je..."

Mais je ne parviens pas à finir ma phrase. J'ai l'impression que mon crâne va éclater, et des étoiles commencent à danser autours de ma tête. J'ai l'impression que la nuit est tombée d'un coup, et j'ai mal...

Faëlis

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Merci Itsvara


Dernière édition par Célimène le Sam 17 Nov 2012 19:29, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 13:37 
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Soudain, elle était là. Elle semblait en encore plus piteux état à l'ombre des arbres. Son ventre n'était qu'une énorme ecchymose et sa pommette continuait à saigner. Elle tomba à genou à côté de lui et murmura :

« Merci... »

Le reste se perdit dans le néant tandis qu'elle semblait s'évanouir. Le jeune elfe la retint pour ne pas qu'elle tombe, s'efforçant tout de même de ne pas tâcher de sang ses vêtements. Elle était magnifique, délicieuse, même. Comment pourrait-il ne pas lui porter secours ? D'autant plus que c'était la faute de son père... Il avait beau savoir que c'était ridicule, il se sentait un peu responsable.
Il se pencha vers elle et, espérant qu'elle allait l'entendre, il murmura :

« Tient bon, je vais t'emmener au temple... »

Il chercha un moyen de la porter. Elle avait le dos en sang et son ventre avait l'air bien atteint. Il la prit donc par le flanc, position inconfortable mais plus douce que de subir des frottements contre ses blessures...
Une fois sa prise assurée, il la souleva. Heureusement elle était légère comme une plume, et la porta vers la ville. Sentir sa délicate poitrine contre son torse émoustilla quelque peu le garçon qui ne s'en trouva que plus déterminer à l'aider. Bon sang que cette fille était jolie !
Il décida de longer Cuilnen en restant dans la forêt. Le temple de Gaïa était en bordure de la ville, comme tous les autres temples, et traverser les rues avec un corps en sang dans les bras risquerait de lui attirer des ennuis. Il prit donc le chemin du temple de la lumineuse.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 17 Aoû 2012 13:31 
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Une fois en haut de l’arbre, ce fut Keynthara qui sortit la première, clignant des yeux pour s’assurer qu’ils ne rêvaient pas. La lumière était si vive qu’elle pensa un instant se tromper, en reconnaissant les mêmes individus qu’ils avaient laissés derrière eux depuis des semaines entières.

« Chef ! Nous revoilà ! Vous nous attendez ici depuis le début ? », s’était exclamée l’Aniathy dans une envolée de sourcils, fascinée par la patience des Taurions.

Kraemer s’extirpa lui aussi de l’arbre, mais extrêmement fatigué car il était vouté en avant. L’ascension n’avait pas été des plus évidentes pour lui qui avait angoissé de ce qu’il allait découvrir au dehors.

Ses yeux s’adaptèrent plus facilement que ceux de la poupée magique et rapidement, il détecta que dans son environnement, quelque chose ne tournait pas rond. La chaleur et le vert des arbres laissaient à penser que l’été était toujours là, alors qu’ils étaient partis de Yuimen depuis si longtemps que l’automne aurait dû être depuis un bout de temps déjà installé.


« Ola ! Que se passe-t-il ici ? », tonitrua-t-il en dégainant son arme. Tous ses sens lui indiquaient que ce qu’il voyait était bien réel, pourtant, son esprit lui criait de se méfier, car il avait l’impression d’être en proie à une puissante hallucination. Même sa faera ne parvenait pas à l'apaiser.

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Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 17 Aoû 2012 14:03 
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Les faeras se contentèrent de ricaner dans la tête de leur maître, simple preuve de leur présence.

"Depuis le début ?"

Les elfes verts se regardaient, se demandant manifestement s'ils étaient victimes d'une mauvaise farce...

"Que se passe-t-il ? Voilà bien une question que nous devrions vous poser ! Pourquoi êtes-vous déjà de retour ? Vous avez eu peur ?"

"Chef, regardez, ils ont de nouvelles armes !"

La sagacité du jeune Taurion était bien réelle, entre vos colliers et vos nouvelles armes.

"En fait, vous êtes venus juste pour piller un trésor ou quoi ?"

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 17 Aoû 2012 15:46 
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Alors que les faeras avaient pris le parti de se jouer de leur double de pensée, l’angoisse de Kraemer se mua en colère, qu’il retourna contre son amulette. Il commençait même à la soupçonner d’être responsable de ce qu’il estimait être la plus mauvaise des tromperies.

« Assez ! », hurla-t-il en arrachant son bijou de son cou sans ménagement, le lançant au sol en le piétinant pendant que sa faera essayait de le faire arrêter, en vain. Celle de Keynthara cessa alors immédiatement de rire, en lui demandant mentalement :
(Mais qu’est-ce qu’il fait, il est fou !)

Ce à quoi l’Aniathy ne put que répondre par une affirmation, alors qu’elle était également consternée par ce comportement des plus déplacés. Préférant ignorer le Shaakt enfermé dans son délire, la poupée fit quelques pas dans la direction des Taurions et leur recommanda d’en faire de même :

« J’ai beaucoup de choses à vous raconter, laissons-le un peu là, il va se calmer. »

Elle se trouva une souche d’arbre à sa taille et s’assit dessus, sans même prendre garde à ce que sa robe ne se salisse pas, elle qui était maculée de taches en tous genres, qu’elle savait pertinemment irrécupérables.

Elle ouvrit la bouche pour prendre la parole, puis la referma, avant de déclarer :
« En fait, je sais même pas par où commencer, voyons voir… »

Se remémorer tous les évènements passés depuis le début lui demandait des efforts de concentration considérables, auxquels elle n’était absolument pas habituée, tête de linotte insouciante qu’elle était.

« Quand on est descendu dans l’arbre, on est passé à travers une sorte de… portail, qui nous a amené dans un autre monde, une autre planète quoi. Elle s’appelle Warshaarin. Il y a des deux peuples qui y vivent, tout aussi bizarre les uns que les autres. Les premiers, ils sont comme des machines, mais ils pensent et ils parlent comme nous. Quoi que, ils n’ont pas d’émotion par contre et ils comprennent pas du tout, mais alors pas du tout l’humour ! Les seconds, ils font de la magie à longueur de journée et ils adorent se transformer en animaux, aussi. »

Pendant que la Petite poursuivait le récit de leurs aventures, le Shaakt était revenu vers elle, après avoir trouvé un terrain d’entente avec sa faera. L’amulette était certes cassée, mais il avait accepté de la reprendre.

« On a été retenu sur cette planète durant des semaines entières, presque comme des prisonniers. Jusqu’à ce que les deux peuples décident de s’affronter et que moi et Kraemer, on s’interpose pour essayer de les réconcilier. A ce moment-là, il y a la déesse Gaïa qui est venue, parce que je l’ai appelé tout fort. J’ai pas fait ‘youhouuuu Gaaaaïaaaaaa’, faut pas croire ! Non, je l’ai prié pour qu’elle vienne arrêter le malheur des deux peuples. Alors elle est venue et elle a décidé de confisquer la Larme de Thimoros qu’on était venue chercher ! Parce que je vous ai pas dit, mais en fait, les deux peuples ils se faisaient la guerre parce que y’a trèèèèès longtemps, Gaïa elle était venue les voir une première fois pour leur demander de garder la Larme de Thimoros pour pas que des méchants venus d'un autre monde la prenne et du coup, chacun voulait la reprendre à l’autre, depuis presque toujours. »

Dans une logorrhée sans fin, Keynthara avait tenté de donner un maximum d’information aux Taurions, pour leur prouver que non, ils n’avaient pas pillé l’arbre. Le Shaakt, n’en pouvant plus, interrompit la poupée et acheva ce qu’elle avait à dire :

« En bref, nous n’avons pas pu ramener l’objet magique que nous recherchions, tout simplement parce qu'il a été détruit. Les forces du mal qui cherchaient à s’en emparer n’ont qu’à s’en retourner chez-elles à présent. Il n’y a plus rien à chercher. Voilà, tout est bien qui finit bien, on dirait. Chacun peut avoir l’esprit tranquille, je suppose que les créatures métalliques qui rôdaient ici ne reviendront plus. Nous avons tenu notre parole, je crois ! »

Il ne put tout de même pas s’empêcher de questionner, l’air aussi grave que possible :

« Ce que j’aimerai comprendre maintenant, c’est pourquoi ici, le temps ne semble pas avoir avancé, alors que de l’autre côté du portail magique, des semaines ont passées… »

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 17 Aoû 2012 16:20 
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Plus la petite avançait dans son récit, plus les Taurions se regardaient, leurs regards de doute s'étaient changés en mépris. Même s'ils n'étaient guère bavards sur ce qu'ils ressentaient, il était impossible de se tromper, ils vous prenaient tous les deux pour des fous. Et parler d'une rencontre avec une déesse ne fit qu'aggraver leur impression d'ailleurs, tout autant que l'attitude pour le moins étrange du Shaakt.

Leur chef sembla hésiter à répondre à la question implicite de Kreamer tout autant qu'à vous tuer sur place; mais il choisit finalement une troisième direction : celle de croire que vous n'étiez que des simples d'esprit inoffensifs.

"J'en sais rien. Mais je crois connaître quelqu'un qui pourra vous aider..."

Il n'y avait pas à discuter, bien que dit sous le ton de la lassitude, on sentait une menace sous-jacente à son ordre...

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 18 Aoû 2012 10:26 
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La Petite avait mis beaucoup de temps pour se rendre compte qu’elle n’avait pas le moins du monde était prise au sérieux, elle qui avait pourtant mis tout son cœur à l’ouvrage, pour raconter ses aventures fantastiques.

« De toute façon, vous y connaissez rien à l’aventure ! », déclara-t-elle en boudant. Elle ne put s’empêcher de rajouter : « Vous avez qu’à aller voir en bas dans l’arbre, si vous me croyez pas ! Vous allez voir ! »

Kraemer saisit l’importance de ce taire, en cet instant de confusion générale. Contrairement à la poupée qu’il devait protéger, il comprit que le discours qu’elle avait tenu aux Taurions les avait conduits à les croire fou et ne chercha plus à communiquer avec personne, résolument renfermé sur lui-même à présent.

« Quelqu’un qui pourrait nous aider ? », répéta Keynthara, dont la curiosité avait été piquée au vif. Elle en avait oublié sa déception et sa contrariété du moment.

« On a besoin d’une aide pour être raccompagnés aux frontières de Kendra Kâr, surtout. Là-bas, on a plein d’ami, vous savez… Et puis on voudrait pas rester sur votre dos plutôt longtemps ! Mais c'est gentil ! »

Elle suivit néanmoins les Taurions, sans ressentir la pression implicite qui leur avait été faite. Pendante ce temps, sa Faera était restée des plus silencieuses, comme si elle attendait que l'Aniathy apprenne à se sortir d'elle-même des situations bancales dans lesquelles elle avait toujours le don de se fourrer. Pour le moment, les choses n'avaient pas l'air d'être dangeureuse, si bien qu'elle n'avait aucune raison d'intervenir.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 18 Aoû 2012 11:50 
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Les Taurions, silencieux, vous guidèrent durant une journée de marche -sans prendre de repos, pour le malheur de Kreamer d'ailleurs- à travers la forêt. Vous avez ainsi marché une journée et une nuit et au petit matin, du haut d'une colline, à l'orée de la forêt, vous découvrez où ils vous emmènent : Luinwë, la deuxième ville du pays. Pour la première fois, le chef consent à reprendre la parole pour vous annoncer l'objectif de votre voyage :

"Nous allons là-bas, nous y serons d'ici une heure maximum." dit-il en pointant le rempart Ouest.

Il semblait avoir hâte de pouvoir se débarrasser de vous et repris de suite la marche.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 19 Aoû 2012 11:51 
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La marche sembla durer une éternité, aussi bien pour la poupée que pour le Shaakt, bien qu’il ait eu plus de difficulté à suivre le rythme que Keynthara, car il n’avait pas eu de temps pour procéder à la moindre méditation.

L’Aniathy s’était occupé l’esprit en conversant avec Faera. Elle avait été assaillie d’une multitude de questions mentales, si bien qu’elle n’avait eu d’autre choix que de lui répondre. Elle lui présenta l’histoire de la région, lui parla des grandes personnalités, du conflit qui existait entre la ville des elfes noirs de Caix Imoros, les troupes d’Oaxaca et le territoire de l’Anorfain qu’ils étaient en train de traverser de part en part.

En fin de nuit, elle fut entièrement renseignée sur la ville qu’ils étaient en train de rejoindre, même s’il y avait fort à parier que d’ici quelques jours, elle aurait tout oublié de cette masse d’information trop rapidement et superficiellement assimilée. Elle aura au moins eu le mérite d’occuper durant le temps du voyage, alors que les Taurions s’étaient montrés distants et silencieux.

Le Shaakt s’était fait rappelé à l’ordre plus d’une fois, alors qu’il avait tenté à plusieurs reprises de faire stopper l’avancée du groupe. Il fut donc très heureux de voir la silhouette d’une cité se dessiner dans l’horizon boisée.


« C’est Luinwë, la deuxième cité elfique de la région de l’Anorfain. », commenta la poupée d’une voix monocorde, à la suite des Taurions, comme s’il s’était agi d’une évidence et qu’elle avait connu cette ville toute sa vie. En réalité, elle était très fière de pouvoir en boucher un coin à ces individus plus rigides encore que ne l’avaient été les Zaistras de Warshaarin.

C’est d’un pas provisoirement redynamisé que Kraemer avança durant l’heure qu’il resta, usant de ses dernières forces pour rejoindre une ville où il pourrait peut-être enfin se reposer quelques heures, au calme.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 23 Aoû 2012 19:28 
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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 28 Aoû 2012 17:53 
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Il porta quasiment Célimène jusqu'à une zone où l'herbe était plus tendre. Il la déposa délicatement.

« J'espère que tu n'as pas peur d'un repas végétarien, car c'est tout ce qu'on aura ce soir. Mais je vais déposer des collets, et ça devrait aller mieux demain... »

Il déballa tout son sac pour sortir une couverture qu'il tendit à la jeune fille, ainsi que les pièges pour attraper ce qu'il pourrait. Les abords de la ville n'étaient pas la meilleur zone pour chasser mais bon... on ne sait jamais.

Il jeta un dernier regard à sa protégée qui s'était enroulée dans sa couverture et semblait vouloir s'endormir sans y arriver. Il lui expliqua qu'il reviendrait bientôt et s'en alla sans savoir si elle l'avait entendu.

Maintenant, c'était le moment d'admettre la difficulté de la situation dans laquelle il était. Il devait nourrie deux bouches affamés alors qu'il n'avait pas été un élève chasseur très assidu. Il se souvenait vaguement d'histoires de pistes de gibier mais n'aurait su en dire plus...

Il observa les collets et retrouva bien vite comment les monter. Restait à les placer. Il partit donc se promener dans la forêt., à la recherche des mystérieuses 'pistes de gibier'.
À quoi cela ressemblait-il ? Il lui semblait qu'il s'agissait de trouées dans le forêt, qui rejoignaient le plus souvent la rivière. Il n'y a avait pas de rivière ici, en revanche, la forêt était si clairsemée qu'il y avait des trouées partout.
Il chercha s'il ne pouvait pas trouver des pistes particulières, mais non. Rien.

De temps à autres, des animaux fuyaient dans les buissons mais il ne parvenait pas à savoir par où ils passaient, ni même s'ils suivaient une piste en particulier. De plus en plus exaspéré, il continua à parcourir la forêt, jusqu'à se décider à poser les collets où il pouvait, en espérant les retrouver facilement par la suite.

Il en mit donc au bord de buissons et d'arbres divers, à des endroits où il lui semblait que des animaux pourraient passer. N'ayant pas de rivière il se fia à ce qui lui semblait le plus logique : déposer les pièges à des endroits qui semblaient idéales pour de petits animaux qui voudraient contourner la ville.

Avec un soupir las, il se résolut à se contenter de ça. Il n'y avait peut-être pas qu'aujourd'hui qu'ils mangeraient végétarien...

En rentrant il remarqua un buisson avec des baies comestibles et une petite plante dont il savait pouvoir consommer les tubercules. Cela permettrait de changer des mures...

Il revint finalement au camps, la nuit étant maintenant bien tombée. Il ramassa quelques mures et mélangea tout ce qu'il avait. Le repas semblait misérable mais bon... C'était mieux que rien... Il déposa ça dans un petit bol et s'approcha doucement de Célimène pour voir si elle dormait.

A sa grande surprise, ce n'était pas le cas. Elle semblait pleurer doucement... Ses maux de tête ?
Ou peut-être le désespoir de perdre tout ses repères... Lui, il s'y préparait psychologiquement depuis quelques temps, et pourtant, il ne se sentait pas bien non plus. Mais elle avait besoin de quelqu'un de fort...
Il vint s'agenouiller prêt d'elle :

« Tu as faim ? » dit-il en lui tendant le bol.

Elle se releva légèrement pour piocher une malheureuse petite baie et la manger du bout des lèvres. Il sourit légèrement :

« C'est tout ? »

Elle en reprend quelques autres. Ne sachant pas trop quoi dire, il se décida à demander diplomatiquement :

« Hem... Tu avais l'air... d'être encore mal remise... »

Remarque stupide ! Comment pourrait-elle se remettre aussi facilement d'une telle journée ? S'embrouillant quelque peu dans ses mots il ajouta :

« Tu devrais peut-être dormir encore un peu. »

Elle ne répondit qu'en divaguant, elle semblait vraiment mal en point. Il reconnut ces mots :

« J'ai tout... perdu aujourd'hui... »

Il hocha tristement la tête, comme pour lui même.

« Ouai, moi aussi. Faut peut-être mieux pas trop y penser. Se dire que c'est aussi une nouvelle vie qui commence. »

Oui, c'était ce qu'il fallait se dire... Se convaincre que le cauchemar pouvait devenir un rêve... Hélas ! Tout ce qu'il lui restait, c'était ses maigres possessions... et une superbe fille bien mal en point.
Elle s'étonna d'ailleurs qu'il puisse trouver ça si simple, ce qui lui arracha un petit rire :

« J'ai passé ma vie dans la simplicité, alors non, je pense que ça va être horriblement compliqué ! Mais on a pas le choix... »

Elle se rallongea sur le dos, lasse, et murmura :

« Vous... au moins, vous avez une famille. »

Il lui lança un regard vif. Comment osait-elle... Non, elle se perdait dans ses paroles, ce n'était pas sa faute. Mais la moindre mention à... Il ne fallait pas y penser, juste pas y penser.

« Je n'ai plus de famille. » affirma-t-il d'un ton péremptoire.

Il se mit à manger lui même pour détourner son esprit de l'horrible réalité. Elle dû comprendre son erreur car elle s'excusa, de sorte que le garçon se sentit un peu coupable de sa réaction un peu trop vive :

« Ce...ce n'est pas votre faute. »


Pour changer de sujet, il lui tendit le bol pour lui proposer de manger un peu plus mais elle refusa. Il continua donc à manger seul ce frugal plat.
Finalement, ses pensées revinrent à la dague qu'il avait vu chez le marchand, elle était en deux morceaux, ce qui l'avait intrigué. Tout en ce demandant pourquoi il tenait tant à parler de ce genre de futilité, il demanda ce que c'était exactement comme objet.

Elle, hésita, soupira...

« Pourquoi cela m'arrive-t-il a moi ? »

Il eut un haussement d'épaule fataliste. Que pouvait-il répondre à cela ? Cette fille était bizarre.

« Je... vous m'avez sauvé la vie... je vous dois beaucoup... mais... »


Pour une fois, elle parvint à fixer son regard, droit dans les yeux du jeune elfe qui en fut légèrement prit par surprise. Il y avait tant d'émotion dans ce regard, tant de force, mais aussi de peurs refoulés qui menaçaient de rejaillir... Il se demanda comment elle faisait pour supporter ça.

« ... Puis-je vous faire confiance ? »

Il ne put retenir un sourire ironique. Quelle question ! Qui était le noble ? Et qui était la voleuse ? Il était celui qui avait le plus à craindre ici !

« Et moi, est-ce que je peux vous faire confiance ? »

Comme elle restait silencieuse, il ajouta :

« Aucun de nous ne sait s'il peut faire confiance à l'autre, mais on est dans le même bateau, alors il va falloir faire un effort... »

Elle ne sut visiblement pas quoi répondre. Au bout d'un moment, elle bascula à nouveau dans sa couverture.Puis, elle déclara, comme si l'échange avait été oublié :

« Je n'ai jamais connu mes parents... Enfin si, mais j'étais trop petite pour vraiment m'en souvenir... »

Pourquoi changeait-elle de sujet ainsi ? Surtout pour passer dans un registre aussi personnel... Ce n'était peut-être tout simplement pas le moment pour avoir une conversation avec elle !
Mais contre toute attente, elle poursuivit :

« Je... la dague, je ne sais pas... c'est une clef, et ... »

Visiblement, elle devait simplement répéter pèle-mêle ce que lui avait dit le marchand. Elle tenta à nouveau de se relever et dévoila une de ses épaules, geste qui surpris le garçon. Elle lui montra un tatouage qu'elle avait là et lui demanda s'il l'avait déjà vu.

Le tatouage figurait un papillon inscrit dans un serpent se mordant la queue. Dès qu'il le vit, Faëlis sut que ce dessin ne lui était pas inconnu, mais où l'avait-il vu ? Il chercha dans sa mémoire mais n'y trouva que le néant. Une autre fille ? Il était à peu près sûr de n'avoir jamais couché avec Célimène, il l'avait donc déjà vu ailleurs.
Mais pas sur quelqu'un.
Un livre ?
Oui ! Une gravure sur un livre ! Stupéfait par cette découverte, il expliqua :

« C'est... c'est étrange... Ça me dit quelque chose ! C'était il y a plusieurs années. Un marchand venu de Kendra Kâr, qui vendait des bouquins sur des sujets divers... Ma mère en avait avait acheté un et j'avais commencé à le lire. Il y avait ce symbole à l'intérieur... Mais j'étais petit et cette lecture m'ennuyait, j'avais arrêté bien vite. »

La belle semblait toute aussi surprise que lui.

« Vous... Vous savez ce que c'est ?! »

« Non, je sais juste que c'était dans un livre que ma mère avait acheté... Elle s'était jeté littéralement dessus alors je m'étais dis que ça devait être bien mais, j'ai arrêté en cours de route, c'était ennuyeux et ridicule... »

« Je... Te souviens-tu de quoi il traitait ?... C'est... important. »

« Je devais avoir... pfff... même pas quarante ans ! Je ne peux pas me souvenir ! C'était un roman classique... un truc de sociétés secrètes et de trésor perdus... Ma mère adore ces machins, mais moi j'ai toujours trouvé ça ridicule. Pourquoi inventer des trésors alors qu'il en existe peut-être vraiment ? C'est le meilleur moyen de se perdre ! »

Elle baissa les yeux et expliqua que c'était ses parents qui lui avaient fait ce tatouage, et que la dague portait le même symbole. Faëlis ne put retenir une exclamation amusée :

« Ben c'est dingue ! Peut-être que tes parents sont les auteurs de ce bouquin ! »

« Je ne sais pas... Mais Angela n'a jamais su ce qu'était ce symbole... »

Il fronça les sourcils. Angela ?

« Qui est Angela ? »

Elle expliqua que c'était la fameuse tante qui l'avait élevée. Mais très vite, elle perdit ses moyens à cette pensée et se mit à pleurer. Il lui prit l'épaule avec maladresse. Bon sang, il n'y connaissait rien pour consoler les filles ! Que devait-il faire ?
Les choses se mirent à empirer et il paniqua. Cèlimène pleurait maintenant à chaudes larmes, presque hystérique. Gémissante de terreur pour sa tante, craignant qu'elle ne soit attaquée. Désespéré et lui même au bord des larmes par effet de mimétisme, Faëlis la prit dans ses bras pour la bercer tendrement :

« Allons, allons... Tu m'as dis toi même qu'il n'avait aucun moyen de remonter à elle... Tu devrais peut-être dormir, maintenant, ça ira mieux demain. »

Elle s'abandonna complètement contre lui.

« J'ai peur... Je... n'ai plus rien... Vous êtes, tout ce qui me reste... »

Au bout d'un certain temps, elle finit par se reprendre. Elle le regarda de nouveau droit dans les yeux, pleine de reconnaissance. Elle s'allongea pour dormir avec un « merci » plein de sincérité. Ne pouvant pas la laisser comme ça, il rappela :

« Je dors, juste à côté... Je ne serais pas loin, hein ? »

« Merci... »

Il sourit. Dans un vain effort pour détendre l'atmosphère, il ajouta :

« Tu recommences à radoter, ma vieille. »

Il ne parvint même pas à se faire sourire lui même. De toute façon, elle s'était déjà endormie.
Il se laissa lui aussi tomber sur sa couverture. Quelle journée ! Il fallait dormir, et pourtant, il avait à peine sommeil ! Une véritable catastrophe à laquelle il ne fallait surtout pas penser.
Célimène ? Oui, c'était mieux de penser à Célimène. Elle était belle, mystérieuse... Une inconnue dont il avait sauvé la vie comme un prince charmant...
Nul doute qu'elle accepterait bien un jour de partager sa couche ! Ce serait géniale ! Et puis, ce mystérieux symbole... Une quête ! Il fallait trouver... quoi ? Que ce n'était qu'un vulgaire roman dont les auteurs ou des lecteurs particulièrement fan avaient tatoués le symbole sur le bras de leur fille ?
Bah, de toute façon elle n'en démordrait sans doute plus, c'était tout ce qu'il lui restait... Et lui, il la suivrait parce qu'elle était tout ce qu'il lui restait aussi.
Au fond, ils étaient tout simplement pathétiques...
Pathétiques...

Est-ce qu'elle dormait ? Oui, sa respiration était plus lente...

Il laissa les flots de larmes trop longtemps contenues glisser sur ses joues.

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 16 Sep 2012 12:51 
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Humour

Je n'en peux plus. Je suis complètement épuisée et j'ai vraiment mal au crâne. il faut que je dorme. Faëlis a cessé son numéro et se révèle très galant quand il le veux, ce qui est assez appréciable.

Il m'aide à m'allonger près du bosquet et me tend une couverture en m'apprenant que le repas du soir serait frugal. De toute façon, je n'ai pas faim. J'ai presque des nausées, et mon état actuel ne me donne aucunement envie de manger.

Je m'allonge dans la couverture et ferme les yeux. Il faut que je dorme. Mais ce mal de tête lancinant m'en empêche, et malgré le tapis de mousse sur lequel je repose, mon lit me manque déjà.

Derrière mes paupières défilent des images tordues, pleines de couleurs, agressant mes yeux. Ceux ci se mettent d'ailleurs à pleurer. Je n'arrive plus vraiment à me contrôler, ma fatigue prend complètement le dessus...

Soudain, je ressens une présence près de moi, douce et amicale. C'est Faëlis qui me propose à manger. Ainsi il est déjà revenu ? J'ai l'impression qu'il vient de partir, mais peut être me suis-je endormie...

Je me relève doucement et prend quelques baies dans le bol qu'il me propose. Il semble inquiet que je n'en prenne pas plus, je replonge donc ma main dans le contenant. Mais malgré le goût sucré et la texture juteuse de ces baies, je ne pourrai en avaler plus, je suis trop mal...

Faëlis s'inquiète pour moi, je suis touchée. C'est gentil... Et oui j'ai besoin de dormir. Mais je n'y arrive pas. Cette douleur lancinante m'en empêche, et ce n'est pas le manque de sommeil qui va la calmer...

Et il y a les évènements de la journée. Je n'ai plus rien, et j'ai peur, très peur, à la fois pour moi, mais aussi pour Blanche et Angela... Elles vont me manquer.

« J'ai tout... perdu aujourd'hui... »

Il est vrai que lui aussi à perdu beaucoup aujourd'hui. Mais comment ne pas y penser ? Comment simplement dire que c'est une nouvelle vie, comme il le suggère ? Je lui fais part de mes incertitudes, et il me répond que pour lui non plus ce n'est pas simple. Il est originaire d'une famille noble... Une famille.

« Vous... au moins, vous avez une famille. »

Je regrette immédiatement d'avoir dit ça. C'est méchant, et ça ne me ressemble pas. Il a perdu plus que moi aujourd'hui... Il le confirme durement, mais semble comprendre que je suis complètement à bout et m'excuse de mon écart.

Le sujet est lourd et semble autant l'incommoder que moi, il tente donc de le changer en me proposant de nouveau quelques baies, que je refuse. J'ai l'impression que tout mon corps est près à craquer, et qu'il n'attend qu'une petite baie en plus...

Faëlis me parle soudain de la dague, me questionnant dessus. Qu'en sais-je déjà ? Elle est une clef, mais pour quoi ? Pour où ? Me permettra-t-elle de retrouver ma famille, de remonter la pente ? Vaut-elle vraiment ce qu'elle a couté ?

Je soupire de fatigue.

« Pourquoi cela m'arrive-t-il a moi ? »

Il hausse les épaules. Comme s'il pouvait le savoir... Seul Zewen est apte à connaitre les tenants et aboutissants de cette journée. Je dois d'ailleurs le prier... Mais ça attendra demain, je ne suis pas du tout en état...

Je me tourne vers Faëlis. Il risque d'être mon interlocuteur pour longtemps...

« Je... vous m'avez sauvé la vie... je vous dois beaucoup... mais... »

Je plonge mon regard dans le sien. Il semble sincère et honnête. Le mien doit plutôt refléter folie et fatigue...

« ... Puis-je vous faire confiance ? »

Il sourit légèrement. Se moque-t-il de moi ? Je n'arrive pas à le déterminer, mais il me retourne rapidement la question. Et il n'a pas tord, je ne suis qu'une petite voleuse, belle, certes, mais seulement voleuse...

« Aucun de nous ne sait s'il peut faire confiance à l'autre, mais on est dans le même bateau, alors il va falloir faire un effort... »

Je n'ai plus rien, plus personne, à part lui, un elfe noble qui sort d'un monde opposé au mien... Et Acktar, mais où est-il ? De toute façon, je n'ai pas vraiment le choix, je dois lui faire confiance. Je ne m'en sortirai jamais seule...

« Je n'ai jamais connu mes parents... Enfin si, mais j'étais trop petite pour vraiment m'en souvenir... »

J'hésite un instant sur le moyen d'engager le sujet...

« Je... la dague, je ne sais pas... c'est une clef, et ... »

Il vaut mieux que je lui montre. Je me relève en essayant d'épargner mon dos et me dénude l'épaule, dévoilant ce tatouage qui m'a toujours suivit, et dont je ne sais la raison d'être...

Il s'embrase soudainement à la vue de mon tatouage, de manière inattendue, me faisant presque sursauter. Il l'a déjà vu, il y a longtemps. Mais il l'a déjà vu !

« Vous... Vous savez ce que c'est ?! »

Il ne sait pas, évidement... Il l'a vu dans un livre. Alors ce tatouage à une signification, mais laquelle ? Que veut-il dire ? Et pourquoi est-il sur mon épaule ?

« Je... Te souviens-tu de quoi il traitait ?... C'est... important. »

Il m'explique ne pas savoir, ne pas s'en rappeler. Je baisse les yeux, un peu déçue. Je lui explique d'où vient se tatouage, qu'il a été fait par mes parents et que la dague possède le même.

« Ben c'est dingue ! Peut-être que tes parents sont les auteurs de ce bouquin !

Faëlis semble amusé, et sa remarque me surprend, même si ce n'est pas possible.

« Je ne sais pas... Mais Angela n'a jamais su ce qu'était ce symbole... »

Il ne sait pas qui est Angela. Il n'est pas rentré chez moi... Je sens les larmes remonter. J'ai peur, très peur, et...

Faëlis tente de me rassurer, et même si ce n'est guère efficace, ça me fait plaisir. Il me prend dans ses bras et me berce. Il peut être doux, finalement.

" J'ai peur... Je... n'ai plus rien... Vous êtes, tout ce qui me reste... »

Je laisse mes larmes coulées, je suis bien là. Mais finalement je parviens à me reprendre. Je m'écarte et le remercie doucement, avant de retourner dans ma couverture. Il faut que je dorme, je ne tiendrai pas longtemps sinon...

Je l'entend me dire qu'il dort à côté, mais déjà sa voix se fait lointaine. Je le remercie doucement, puis sombre dans ces lumières psychédéliques qui semblent se déchirer derrière mes paupières, dans la douleur et la fatigue...

Réveil

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Merci Itsvara


Dernière édition par Célimène le Dim 18 Nov 2012 12:37, édité 2 fois.

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