L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 21 Juin 2013 22:39 
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Localisation: La foret aux alentours de Cuilnen
Premiere partie
Destinée


Premier chapitre
Destin caché


Au revoir mes amis


Je me trouve dans ma paisible maisonnette, aux alentours de Cuilnen au cœur de la forêt.
C’est un cadeau de mes amis les elfes verts et même si elle est petite et en hauteur, elle est cependant très confortable et accueillante et porte le symbole de mon amitié envers Enetari, Elros et Lorin. En effet ces derniers m’ont recueilli et appris à survivre en pleine forêt après m’être fais exiler de Cuilnen.
Ce sont des orphelins qui vivent à l’écart des autres Taurions, ils habitent dans une maison dans les arbres à trente minutes de marche de la mienne. Ils sont mes amis et même ma famille. Ils ont eu une enfance très difficile, ils sont nées dans la servitude et ont dus traverser la guerre et la mer avant d’arriver à Cuilnen.
J’aime les richesses naturelles de la forêt, les animaux, les plantes, les rivières, l’odeur fraîche de la rosée du matin et le murmure des arbres anciens.

Quand les premiers chants des oiseaux me sortent tout doucement de mon sommeil, je pense à qui je suis et ce que j’ai vécus et pendant de longues minutes je revois la mort de mes parents, les monstres, les insultes, les violences que j’ai subis. En un mot je revois les fantômes de mon passé.
Mais maintenant je suis prêt, mon apprentissage de la magie et de l'alchimie est enfin terminé et le monde m’attend.

(Voilà quarante ans que je vis ici, mon destin s’ouvre à l’horizon et je me dois de le suivre. Je serai puissant et rachèterai l’honneur des miens, je montrerai a tous de quoi je suis capable mais mon cœur sera bon.)

Je me lève avec enthousiasme, il est presque temps de partir. Je vérifie une dernière fois mon sac (livres, couverture, cape elfique de mon père, baguette magique de ma mère, des vivres, une carte, de l’or et de quoi faire du feu) quand je fus pris d’un sentiment nostalgique, je pensai a mon père, lui qui me manquai tant, je me souvins alors de cette fameuse nuit, celle de mes 38 ans ou il se pencha sur moi et me dis :

« Tu seras un grand magicien mon fils ! »

Mais il me mit tout de même en garde car il avait vu ce qu’il m’attendait et me dis :

« Le chemin sera semé d’embuches et de dangers mais tu es intelligent et courageux et si tu gardes ton cœur dans la bonne direction, tu inspireras la confiance et la sagesse auprès de ceux qui croiseront ta route. »

Sa voix était douce, son visage gracieux et dans ses magnifiques cheveux couleur argents se reflétait dans la lune.
Je le regardai dans les yeux et intimidé par sa grandeur, je restai là à boire ses paroles…

Il rajouta alors :

«Ne t’inquiète pas, un jour tu comprendras. »

Après cette parenthèse, il est temps de finir de préparer mes affaires car mon voyage sera long…

(C’est bon, tout t’y est.)

Les oiseaux chantent sur le bord de ma fenêtre et leur air si enjoué me donne envie de les accompagner :

« J’arrive le monde, pour percer tes secrets.
J’arrive les esprits, car j’ai à vous parler.
Au nord au sud, et au-delà j’irai.
Un jour, un grand magicien je serai.
Et ce jour-là à Cuilnen je reviendrai. »


Entendant frapper à la porte, je m’arrête de chanter.
Ayant ardemment deviné le nom de mes visiteurs, je lance :

« Entrez.»

Enetari, Elros, et Lorin entrent à toute vitesse dans ma maisonnette et leur enthousiasme pour ma quête me touche énormément.

De sa voix si douce, Enetari, la plus jeune du groupe s’approche de moi et me chuchote :

« Bonjour Celeborn, je t’ai apporté du pain que j’ai fais-moi-même, pour ton voyage et pour que tu penses a moi. »

Je prends soigneusement le pain de ses petites mains et la remercie :

« Merci à toi, et sache que où que je sois, je penserai toujours à toi ma petite Enetari. »

Elros et Lorin, s’avancent à leur tour vers moi avec un grand sourire et me disent :

« Nous avons un livre de magie pour toi, trouvé dans la forêt et gardé jusqu’à ton départ. »

Je reconnu ce livre au premier regard, c’était un ouvrage de Géomancie.

« Par Gaia et Yuimen je vous remercie infiniment mes amis ! »

Elros mit un bémol à ma joie car un enchantement rendait le texte du grimoire invisible et une inscription y était écrite au dos :

« Quand la lune sera pleine, le chemin s’éclairera par la lumière de Ramnen. »

« Mais bien sûr s’exclama Lorin, il s’agit des chutes de Ramnen. C’est un lieu connu pour la beauté de ses cascades. »

« Mes amis, j’ai maintenant ma première destination, certes le chemin sera long à parcourir mais grâce à votre soutien, la tâche me sera plus aisée. Vous êtes ma famille et je ne vous oublierai jamais.»

Mais au moment de partir, Enetari se jette dans mes bras et me dit d’une voix tremblante en sanglotant :

« Fait attention à toi, le monde est dangereux et je ne veux pas, non, je ne veux pas te dire adieu. »

Elros intervient, regarde Enetari et lui dit :

« Mais il reviendra t’inquiète pas et ce jour-là, nous ferons la fête et chanterons son retour jusqu’au coucher du soleil. »

Lorin, mes ses main sur les épaules d’Enetari et dit son tour :

« Oui, il a raison, sèche tes larmes et laisse lui plutôt voir ton sourire, il reviendra. »

Je la prends alors dans mes bras pour la consoler et lui dit :

« Oui, je reviendrai. »

Enetari sèche ses larmes, fait un grand sourire, puis se met à rire en éclat. Le groupe se regarde dans les yeux et tout le monde se met à rire. C’est le cœur léger que je m’en vais grâce à mes amis, je m’avance maintenant vers le seuil de ma porte, mes amis me souris et ça me donne du courage, en marchant doucement, je regarde le ciel, les arbres, la mousse fraiche sous mes pieds, je m’arrête, je prends une grande respiration et je pris les dieux :

(Gaia, Yuimen, Zewen, aidez-moi à surmonter les épreuves o grand dieux, montrez-moi le chemin. Je veux être utile à se monde et le protéger au péril de ma vie ainsi que toutes les bonnes âmes qui méritent d’être sauvées.)


[Lire la suite : plus bas.]

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 23 Juin 2013 01:29 
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Une rencontre inattendue


Je me remets à marcher et à m’enfoncer tout doucement dans la forêt, ma maison est maintenant derrière moi, je suis seul, guidé par les dieux, qui sait sur quoi j’allai tomber. Adorant la nature, je marche tout en contemplant la vielle forêt, ses arbres vivants et cette mousse qui adoucit mes pats et qui s’étend à perte de vue, le ciel qui perce à travers le feuillage des arbres, et tous ces petits bruits d’animaux qu’on peut entendre mais qu’on ne voit pas.
Après deux heures de marche dans ce vert infini, je commence à entendre des bruits de chevaux venant dans ma direction, paniqué, je me dissimule sous ma cape elfique, derrière un arbre. Les chevaux passent devant moi à toute allures sans que je puisse voir les cavaliers mais j’entendis pendant leurs passages, quelque mots sortirent du brouhaha des sabots.

« Aller, on se bouge, je veux être rentré avant la tombée de la nuit, il n'est pas ici »

C’étaient surement des bandits ou des mercenaires humains, ils étaient une dizaine et a la recherche de quelqu'un.

(Heureusement que j’ai cette cape, sinon...)

Le bruit des chevaux se perd petit à petit dans la forêt, les bandits sont assez loin, je peux maintenant sortir de ma cachette tout en regardant autours de moi pour m’assurer que tout danger est écarté. Mon cœur bat fort et ma respiration est profonde, après un instant, je me remets alors en route et marche prudemment à travers les arbres.
Je me dirige vers les chutes de Ramnen qu’Elros m’a indiqué sur ma carte avant de partir.
Je marche un long moment et après que trois heures se soit écoulé sans que rien de particulier ne se soit passé, je commence en entendre le son de l’eau qui s’écoule au loin, un ruisseau doit être proche.
Lors ce que tout à coup, un grognement retenti un peu plus loin, celui d’un loup. Je décide donc de rebrousser chemin à toute vitesse, je cours tout en regardant derrière moi de peur d’être poursuivit mais après quelques foulées, un appel au secours perce alors mes oreilles :

« Au secours, à l’aide, AAAAAAAAH. »

En entendant ça, je m’arrête et reprend ma respiration, je suis tirailler entre le courage et la peur mais mon altruisme me pousse à agir. Je ramasse une pierre et cour guider par les appels de la victime. En arrivant sur les lieux, un vieil homme est couché au sol, la jambe droite blessé par la bête.
Le loup m’a senti arrivé, et me regarde agressivement, d’un coup, il bondit sur moi avec rage mais je ne me laisse pas surprendre. D’un coup de baquette, je lance un bouclier de terre qui stop le loup en plein vol et le fait chuter au sol. Je profite de ce moment pour lui lancer une pierre en pleine gueule et après un léger gémissement, l’animal s’enfuit au loin.
Je me précipite alors vers le vieillard, et constate qu’il est inconscient et gravement blessé à la jambe. Mais l’homme en question, a en jugé par ses habits, est surement un magicien et par chance, je trouve dans son sac une potion de soin que je lui administre immédiatement. Je trouve aussi des herbes et des plantes aux vertus médicinales que je commence à préparer pour accentuer la guérison. La concoction terminé et la blessure nettoyée, j’applique alors généreusement la mixture sur la blessure et fini par un garrot.

(Sa vie n’est plus en danger, je vais dormir ici ce soir et veiller sur le monsieur, je sens beaucoup de bien en lui…)

J’ai un peu de temps devant moi avant que la nuit ne tombe, et je décide donc d’explorer les alentours. En passant devant le ruisseau, j’en profite pour remplir ma gourde et en me relevant, je remarque un peu plus loin des plantes susceptibles de m’intéresser. En me rapprochant, je fais la découverte d’un grand arbre à la ramure magnifique, autour duquel se développe divers plantes aux vertus intéressantes. Il y a des papillons de sang, je les manipule soigneusement pour ne pas me piquer et les met dans un tissu. Je trouve aussi de la Malarrhes, parfait pour faire du feu.
Je continue à me promener tout en surveillant la course du soleil, mais en revenant vers le camp, je suis tout à coup pris d’un mauvais pressentiment et ressens une présence autour de moi, je regarde tout autour de moi mais rien n’y fait, personne à l’horizon. Puis, la tension redescend, comme si le mal était partit, soulagé, je reprends alors la marche et de retour au camp, la nuit commence à tomber. Le vieux magicien va bien, mais je m’inquiète de ce que j’ai ressentis tout à l’heure, je me pose beaucoup de questions et je comprends alors que ma quête sera plus dur et dangereuse que prévue.
Apres avoir fini le reste de mon pain, je prépare un feu pour nous protéger des loups qui pourrait roder, puis je me couche et m’endors en pensant à ce qui va se passer demain.

(Qui est ce vieux monsieur ?, les chutes de Ramnen sont telles encore loin ?...)
(Et qu’elle était cette étrange présence ???)



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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 23 Juin 2013 15:47 
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Une reve étrange


Dans mon sommeil profond, je fais un rêve étrange, comme provoquer par une force supérieure et dans un blanc infini résonne une voix douce et bienfaisante :

« Celeborn… Celeborn, n’est pas peur, je suis Aéwin, une amie de tes parents et je suis là pour t’aider et t’expliquer la vrai raison de ta quête. Il y a beaucoup de vérités cachées que tes parents n’ont pas eu le temps de te dévoiler. Mais Je te parlerai de tout ça quand nous nous rencontrerons car des forces obscures nous espionnent. Tu es bien plus important que tu ne le penses Celeborn et sache que la mort de tes parent cache un grand secret, mais le plus urgent est de me rejoindre, je dois compléter ton enseignement sur la magie, Je suis, quoi, que se passe-t-il, c’est toi, sale monstre. Désolé je reviendrai je te le promets Celeborn, reste en vie, par tous dieux reste en vie. »

"AAAAH, AH AH AH AH AH AH AH AH... Il est trop tard, seul la mort vous attend"

Je me réveils en sursaut en plein milieu de la nuit, tout est calme autour de moi mais les paroles d’Aéwin que remplissent d’effrois et la présence étrange de tout à l’heure ne me dit rien de bon.
Je dois me concentrer sur apprentissage de la magie pour devenir plus fort, et donc me concentrer sur les chutes de Ramnen, de plus le vieux magicien pourra peut-être m’aider. Comme le dit Aéwin, je dois tout faire pour rester en vie et même si je connais cette personne que depuis quelques minutes, je lui fais étrangement confiance.

(Je pense à Aéwin, elle voulait me dire ou elle se trouve pour la rejoindre mais quelque chose l’en a empêchée. Mais qu’elle était cette voie de terreur ???)

Je dois dormir et me reposer mais beaucoup trop de choses se bousculent dans ma tête, surtout au sujet de mes parents, de leurs morts et de mon exile.

(Fini de penser, il faut dormir maintenant.)


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 24 Juin 2013 23:41 
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L’enseignement de Radagrand (1er partie)


Au petit matin, une odeur de fruit me réveil et en ouvrant les yeux, je vois une petite motte de Byëller, des petits fruits ronds et bleus que le magicien vient de déposer devant moi. Il a le visage d’un vieil homme sage, une longue barbe grise et porte une grande robe verte. Il me regarde comme heureux de me rencontrer et me dit :

« Merci à toi jeune elfe, tu m’as sauvé la vie et risqué la tienne, j’ai une dette envers toi et si je peux t’aider, je le ferai avec grand plaisir. Je m’appelle Radagrand, magicien et ermite de la forêt. »

Je le regarde avec enthousiasme est lui dit :

« C’est normale d’aider ceux dans le besoin et vous m’avez l’air de quelqu’un de bien. »

« Les personnes comme toi se font rares, mais dit moi, que fait tu seul au milieu de la forêt ? »

Apres un moment d’hésitation, je décide de lui parler du livre de géomancie et des chutes de Ramnen mais je ne dis rien sur les véritables objectifs de ma quête :

« Je cherche les chutes de Ramnen, pour percer les secret de ce livre »

« Oh! Tu es donc magicien »

« Oui, je m’appels Celeborn est je veux devenir un grand magicien. »

Radagrand me sourit et me dit :

« Nous y voilà, notre rencontre n’est pas un hasard. »

Je reste surpris et dubitatif, il met alors la main droite sur mon épaule et me dit :

« Je vais partager mon savoir et t’apprendre un nouveau sort, je te dois bien ça. »

Je saute en l’air de joie et le remercie :

« Merci, merci, merci. »

Le vieux Radagrand se met à rire, puis reprend un air plus sérieux et me dit :

« Garde tes forces mon ami, l’apprentissage de ce sort durera toute la journée, tu seras fatigué, très fatigué. »

Je redeviens alors plus sérieux et lui demande :

« Mais au fait, vous aller m’apprendre quel sorts ? »

« Je vais t’enseigner la Frappe du golem, un sort d’attaque. »

Nous restons là, à parler pendant une bonne heure de théorie magique tout en dégustant les fruits fraichement cueillis. Je le regarde les yeux grand ouvert et l’écoute avec attention car bannit de Cuilnen étant jeune, je n’ai pas eu la chance d’être dans une école de magie. J’ai appris tout ce que je sais tout seul et il est donc mon premier professeur. Nous partageons aussi la même passion pour la forêt et la nature et il me raconte aussi sa vie d’ermite dans la forêt.
La discussion terminer, nous nous levons et nous mettons face à face, le véritable entrainement va maintenant commencer.


[Lire la suite : plus bas.]

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 25 Juin 2013 02:55 
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L’enseignement de Radagrand (2e Partie)


Radagrand commence à me montrer les gestes et les incantations nécessaires pour effectuer la Frappe du golem. Je suis extrêmement concentré et attentif à tout ce qu’il fait.

« Recule toi Celeborn, tu pourrais être blessé. Maintenant regarde et apprend. »

Radagrand pointe sa baguette magique vers un tronc d’arbre mort, puis, la lève vers le haut tout en récitant une formule magique :

« Par la pierre, que la Frappe du golem écrase et détruit. »

Une grande colonne de pierre magique, se forme au-dessus de la cible. Radagrand d’un geste vif, rabats sa baguette vers le sol et la, la colonne de pierre s’abat violement sur le tronc et l’écrase comme on écraserait un insecte avec son pied. Le sol tremble un peu et après un instant le sort se dissipe et le tronc d’arbre n’est plus qu’un tas écorces broyées.

(Ouaaa!)

Impressionner et encore sous le choc, je le regarde et lui dit :

« C’était très impressionnant, vous étes vraiment doué et je vous remercie de m’apprendre un tel sort. »

« Merci Celeborn… Maintenant c’est à ton tour, ne doute pas et reste concentrer, je sais que tu en es capable. »

Je vide mon esprit et me concentre uniquement sur l’exécution du sort, je me mets à reproduire les gestes et les paroles de Radagrand tout en concentrant mon mana, les yeux fixés sur ma cible. D’une voix forte et inflexible je récite la formule :

« Par la pierre, que la Frappe du golem écrase et détruit. »

Une petite pierre prend forme et tombe au sol sans faire aucun un bruit, j’ai honte de moi, mais ce n’est que le début de mon entrainement et je me dois d’y arriver.

(Aller, concentre toi, et donne tout ce que t’as.)

Mais avant de faire une autre tentative, Radagrand interrompt mon entrainement pour me dire quelques choses :

« Pendant que tu t’entraines je vais chercher de quoi manger pour ce soir, tu devras reprendre des forces et te reposé toute une nuit car apprendre un sort demande beaucoup d’effort. »

« Oui Radagrand, fait attention à toi, à tout à l’heure. »

Je m’entraine toue la journée pour maitriser ce sort, et tout à coup, après des heures d’entrainement, je réussis enfin à maitriser la frappe du Golem. Une énorme colonne de pierre s’abat sur le sol, le faisant trembler et après un instant, j’entant au loin des applaudissements. C’est Radagrand qui revient de sa recherche de vivre, il est contant et fier de moi.

« Bravo Celeborn, tu es vraiment doué et tu apprends vite, tu maitrise afin la Frappe du golem. »

Extenué, je reprends mon souffle et lui répond :

« Merci mais Je me sens par très bien ! »

Je tombe au sol de fatigue mais Radagrand me rattrape et m’installe en m'adossant à un arbre.

« Tu dois manger et boire maintenant, tient prend ça »

Apres avoir mangé et bu, je suis quand même extrêmement fatigue par mon entrainement qui a duré toute la journée, la nuit commence à tomber et je dois maintenant me reposer.

Avant de m’endormir, Radagrand me parle de ce qui va se passer demain :

« Je sais que tu ne m’as pas tout raconté et sur ton visage, je vois un passé très douloureux. Mais ne t’inquiète pas, je vois en toi quelque chose que je n’arrive pas à expliquer, quelque chose de bon et de puissant. Demain nos chemins se sépareront, mais un jour ils se croiseront de nouveaux j’en suis sûre. Su ces dernière parole je te souhaite bonne chance pour les chutes de Ramnen, repose toi bien mon ami et que les dieux veilles sur toi. »

Tellement fatigué, je ferme les yeux et sans pourvoir lui répondre, je m’endors paisiblement.


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Dernière édition par Celeborn le Sam 27 Juil 2013 17:02, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 27 Juin 2013 18:12 
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Fuite

Juste au dessus de moi, un brigand au visage édenté et répugnant sourit vicieusement, la pointe de son épée près de ma gorge. Je sens les larmes me monter aux yeux et reste immobile. j'ai envie d'appeler Faëlis à la rescousse mais je terrorisée.

"L'patron veut te récupérer vivante, alors pas d'bêtise !"

Je pousse un nouveau cri et me débat alors qu'il essaie de m'attraper pour me soulever. Et lui rigole, d'un rire gras et dégoutant.

Les visages baigné de larme, je m'acharne sur lui, jusqu'à finalement parvenir à lui planter ma dague dans le bras. Il pousse un cri et me lâche. Ma tête frappe la mousse et une douleur m'inonde un court instant. Mais je n'y fais pas attention, la peur me stimulant, et rouvre les yeux après avoir roulé sur le côté. Je me relève et tend ma dague devant moi, vers le brigands qui se tient le bras.

Je repense à mon duel contre Faëlis et me dit que je n'ai que très peu de chance de m'en sortir, surtout face à une épée de cette taille.

"Allez-vous en !"
"Hors de question, le patron paie bien !"
"Mais... Pourquoi ?"
"Qu'est-c'que j'en ai à faire ?"

Je m'essuie les yeux d'où s'écoulent toujours des larmes et le regarde. Il s'est relevé et a toujours son épée en main. Sa blessure saigne mais il ne semble pas plus gêné que ça.

"Faëlis !"

J'ai crié aussi fort que j'ai pu. J'espère qu'il a entendu, je ne vais pas pouvoir m'en sortir sans lui. Le brigand se rapproche de moi doucement. J'agite ma dague devant lui mais il rigole.

"Tu veux faire quoi avec jouet ?"

Et soudain, il s'lance et m'attrape le bras. Un instant après, je me retrouve le dos contre lui, un bras bloqué et sa lame contre ma gorge.

"On fait mions la maligne hein !"

Je lui attrape le bras avec lequel il tient son arme mais il est trop fort, je ne parviens pas à desserrer son étreinte. Je ferme les yeux. J'ai ma dague dans une main, l'autre sur son bras, mais je suis bloquée. Et au moindre mouvement il peut me trancher la gorge. Quoique... son patron à besoin de moi vivante.

"Vous avez besoin de... de moi vivante, non ? Alors lâchez-moi ! Sinon je me..."

Je fais mine de pousser sa lame sur ma gorge et il la retire rapidement pour éviter que je ne me sectionne les veines. j'en profite pour lui écraser le pied et ainsi me libérer. Je le pousse en arrière et me retourne pour lui sauter dessus. Un bruit sordide se fait entendre lorsque ma lame s'enfonce dans sa chair, et je m'écroule avec lui.

La chute me blesse un peu plus. J'ai mal partout. Je me relève et regarde le brigand à côté de moi. Et je pousse un nouveau cri avant de reculer frénétiquement.

Les mains sur mon visage je n'en crois pas mes yeux.

"Je l'ai... je..."

Seule

_________________
Célimène

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Merci Itsvara


Dernière édition par Célimène le Ven 11 Juil 2014 20:45, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Jeu 27 Juin 2013 20:46 
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Il se précipita et la trouva à terre, en larme, un cadavre étendu à côté d'elle. Elle avait visiblement réussi à tuer le brigand qu'elle combattait, mais, Faëlis se maudit de n'y avoir pensé, elle n'avait pas été entraîné à l'idée de tuer, elle...
Il oublia ses blessures et se jeta sur elle.

"Tout va bien ! Je suis avec toi. Tu as fais ce que tu devais, tu n'as rien à te reprocher..."

Il l'aida à se relever.

"Il faut qu'on parte d'ici..."

Mais à peine avait-il dit ça qu'il vit d'autres bandits qui arrivaient. Son sang se glaça. Que pouvait-il faire ? Il n'avait pas le choix. Sentant des larmes de désespoir lui monter aux yeux, il prit la tête de la jeune fille entre ses mains

"Douce amie... Sèche tes larmes. C'est l'heure pour nous deux de faire preuve de courage. Cours ! Ne te retourne pas ! Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te retrouver. En attendant promet moi d'être forte et de ne pas succomber au désespoir..."

Les yeux humides, elle demanda :

"Tu veux me laisser toute seule ?"

Elle semblait complètement perdue, sans doute le choc. Il la secoua légèrement :

"Reprends toi ! Ils sont partout ! J'ignore dans quoi tu es impliquée mais dans cette histoire tu es plus importante que moi ! Fuis pendant que je les retiens, un jour, je te retrouverais, je t'en fais le serment. Cours ! Va à Kendra Kâr, j'essaierais de te rejoindre..."

Puis, sans un regard de plus mais l'âme déchiré, il se retourna face aux bandits. Comment pouvaient-ils être aussi nombreux ? Pris d'une froide lucidité, il planta son épée dans le sol, reprit sont arc et tira. Le premier malandrin s'effondra, une flèche dans la gorge, les yeux exorbités.
Il n'avait pas le temps de tirer une seconde fois. Il repris donc son épée et se mit à frapper, frapper, frapper encore. Célimène n'était plus visible, plus rien n'était visible. Il était encerclé de toute part et sentit encore plusieurs blessures. Certains adversaires tentaient de le contourner pour suivre la fuyarde, mais il se précipitait aussitôt sur eux pour les arrêter, les bousculer, les blesser aux jambes...
Mais s'ils semblaient tenir à la jeune fille, ils n'étaient pas tendre avec lui, et ses manœuvres lui coûtaient de plus en plus de blessures. Sans sa carrure imposante, il serait déjà mourant. Mais sa vision se brouillait, ses muscles étaient brûlants, prêt à lâcher. Célimène pardonnerait-elle à son âme pour lui avoir fait une promesse qu'il ne pourrait tenir ?
Finalement, il succomba sous le nombre. Les bandits passèrent autour de lui, enfin libre de pouvoir courir après leur proie. Certains furieux, s'arrêtèrent néanmoins pour lancer une volé de coup de pied au jeune homme. Il se recroquevilla, attendant la mort.
Un cri, un autre, des chocs et des hurlements, une explosion de lumière...

Le néant.

_________________
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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 16 Juil 2013 17:59 
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Le chemin vers Ramnen


La nuit passe rapidement et surement, mon sommeil bercé par l’eau qui s’écoule.
A mon réveil, Radagrand est déjà partit mais en me levant, je remarque que le vieil homme m’a laissé des fruits comme provision pour la suite de mon voyage. Je range les fruits dans mon sac tout en pensant à lui, un sourire se forme sur mon visage et un sentiment de gratitude vient alors m’envahir.

(Merci pour ton enseignement Radagrand, j’espère te revoir un jour, prends soin de toi.)

Ensuite, je remplis ma gourde en me penchant au bord du ruisseau, mon visage se reflète alors sur la rive, je me souris à moi-même pour me donner du courage. Puis, je sors ma carte et commence à l’examiner pour trouver le chemin le plus court vers les chutes de Ramnen.

En regardant ma carte, je constate que le ruisseau mène aux chutes de Ramnen et que je dois le suivre en remontant le courant. Il me reste un jour de marche avant d’arriver au mur d’eau et je décide donc de me mettre en route immédiatement car ce soir, la lune sera pleine. C’est ma seule chance pour résoudre l’énigme du tome de géomancie, je dois me hâter. Je range toutes mes affaires et me mets en route pour les chutes, le chemin et droit devant, j’ai juste à suivre le ruisseau.

(Aller, c’est repartit, Ramnen me voici.)

En marchant, je ne peux m’empêcher de penser aux paroles Aéwin et à cette terrible force obscure. La cause de la mort de mes parents est remise en question et un ennemi veut ma mort, un ennemi que je ne connais même pas mais qui a un lien direct avec l’histoire de ma famille. Mais pour le moment, je dois me concentrer sur les chutes de Ramnen et après quelques réflexions, je me focalise sur mon voyage et toutes les choses qui m’entourent.

La rosée du matin sent bon et le bruit du ruisseau me donne le sentiment d’être moins seul. Je marche à travers la forêt pendant une bonne heure, puis, je remarque, quelques mètres a côtes du ruisseau un arbre magnifique, C’est un Lendora, appelé aussi Le flamboyant jaune. Ils y a deux choses intéressantes sur cet arbre, ses fleurs et son écorce et je décide donc de faire une petite halte pour ramasser ces nouvelles trouvailles. Par chance, je trouve par terre une de ses fleurs qui est reconnue pour son encre de très bonne qualité, c’est l’hiver avant l’heure pour moi aujourd’hui car les fleurs de cet arbre ne tombent quand hiver. Après avoir enveloppé la fleur de Lendora dans un de mes tissus, je récupère comme je peux avec mes mains, quelques morceaux d’écorces et les mets dans mon sac.

(Dommage que je n’ai pas de couteau ou un truc dans le genre, enfin, il faut que je reparte maintenant.)

Je me remets alors en route et accélère un peu le pat, la forêt est belle mais je n’est point le temps de la contempler d’avantage, mon regard est fixé droit devant. Mais après deux heures de marche, je commence un peu a fatigué et décide donc de ralentir pour économiser mon énergie. Puis, après quelques minutes, je commence à entendre des chants d’oiseaux, ce sont des Merenras, les oiseaux de mon enfance que je surnommé étant petit, les oiseaux invisibles. Je les surnommé ainsi car leurs plumes a la couleur du feuillage des arbres et il est donc très difficile de les voir. En entendant ça, je pense à mes amis de la forêt. A peine deux jours se sont écoulés et ils me manquent déjà. Elros et ses cheveux d’argent qui dansent sur le vent, Lorin et son visage jeune et sage, Enetari et ses grands yeux verts, son sourire aussi, oui, ils me manquent et je veux qu’eux aussi soient fiers de moi.

(Elros, Lorin, Enetari, je vous aime comme ma famille…)

Penser à mes amis me redonne de la force et je marche sans m’arrêter le long du ruisseau, qui commence à s’agrandir et à former une rivière au fur et à mesure que je progresse. C’est le signe que je me rapproche des chutes de Ramnen, le bruit de l’eau recouvre maintenant le chant des oiseaux, je me languis d’arriver et de découvrir le secret de mon livre.

Le soleil est maintenant au zénith, la matinée se termine et en travers de la rivière, se trouve une immense statue ancienne, là, couché sur la rivière, surement les festives d’un passé lointain. Je profite de ce moment pour faire une pause car j’ai un peu d’avance. Je m’assois sur le bord de la rivière, puis, je contemple la vielle statue tout en mangeant quelques fruits. Elle représente les restes d’un guerrier elfe en armure, coupée en son milieu, surement détruite pendant une bataille.

Mais le calme de la rivière s’en va tout à coup et subitement remplacé par cette sensation bizarre que j’ai ressentie quelques jours auparavant, cette fameuse présence, sombre et oppressante, elle est de retour. Mon cœur se vide petit à petit de tout sentiment de joie et comme sous l’emprise d’un mauvais sortilège, je tombe à genoux terrorisé par une peur sans nom.

(Que m’arrive-t-il, je… Je ne peux plus bouger !!!)

Je suis maintenant paralysé par la terreur que dégage mon agresseur, totalement vulnérable et a sa merci. Toute ma vie défile dans mon esprit, mes parents, mes amis et tous les moments passés en leurs compagnies. Mais en un instant, mes pensées sont balayées par des visions morbides qui me plongent encore plus dans les ténèbres.

(Non, je ne veux pas mourir, pas maintenant, j’ai tellement de choses à accomplir.)

« Toi qui me veux du mal, qui est tu et pourquoi fais-tu ça ? »

Puis, après un bref silence, un hurlement terrible retenti a l’intérieure dans ma tête.

« AAAH AH, AH, AH, AAAAAH…. »


[Lire la suite : plus bas.]

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Dernière édition par Celeborn le Sam 27 Juil 2013 17:03, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mar 16 Juil 2013 18:08 
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Nagareth l’éradicateur


« Je suis… Je suis Nagareth l’éradicateur, le maitre m’envoie te chercher. »

A quelques mètres de moi, l’ennemi sort de l’ombre et se montre enfin. Une grande ombre s’avance vers moi en lévitant au-dessus du sol, avec à ses côtés d’autres ombres plus petites. Tout ce que je vois de mon ennemi est sa grande cape à capuche, noire, comme son aura tel une fumée et ses yeux rouge comme la braise. Je peux aussi distinguer une épée mais la fumée qui l’entoure m’empêche de voir plus. Je suis toujours sous l’emprise de sa magie et paralysé, je ne peux plus rien faire et l’espoir que j’ai toujours gardé au fond de moi me quitte peu à peu.

« Pourquoi, je ne comprends pas ! Non… »

« Arrête, il est trop tard, tu ne peux rien contre nous, la seul chose qui te reste à faire… C’est mourir… »

L’éradicateur lève sa main droite vers moi et aussitôt, toutes les ombres qui gravite autour de lui se tournent vers moi, il a les doigts longs et fourchus et les ongles noires. Apres un claquement de doigts, les ombres se jettent sur moi comme des furies et je me rends compte que ma vie aller bientôt se terminer.

(……….)

« NON, Par Gaia et sa lumière, lâche Celeborn ou je te détruit à cet instant. Tu sais qui je suis. »

« Quoi, toi ici, mais comment ??? »

Je reconnue cette voie aux premières paroles, c’est Aéwin, elle vient pour moi je le sens, tout n’est pas perdu. Tout à coup, une lumière se met à briller, une lumière pur et d’une puissance incroyable. Elle se propage et s’intensifie tel le lever du soleil. Les ombres disparaisse aussitôt déchirées comme des feuilles de papier et le sortilège qui me paralysé est maintenant rompu. Nagareth est éblouit par la lumière d’Aéwin et forcé de se protéger contre celle-ci.

« Ce n’est pas possible !!! Elle n’est même pas là et sa magie est quand même aussi puissante !!! »

Aéwin profite de ce moment pour me parler et me permettre de m’enfuir.

« Celeborn, court vite, va aux chutes de Ramnen, il ne pourra pas te suivre ni même pénétrer ce lieu magique protéger par les elfes et la magie. Courage Celeborn, tu peux y arriver, je vois en toi l’avenir du monde, tu te dois de survivre. »

Je me relève, prends une grande respiration et me met à courir le plus vite possible en direction de Ramnen.

(Oui, je peux le faire.)

« Ce n’est pas fini. Ta magie et puissante mais l’utiliser a un tel distance demande beaucoup d’énergie. Aéwin, je sens déjà ta lumière faiblir et quand elle aura disparue, je tuerai se misérable pantin. »

En effet la lumière faiblit petit à petit et commence à disparaitre au loin. Il me faut prendre le plus d’avance possible, avant que l’éradicateur repart à ma poursuite.

« Il a raison Celeborn, je dois partir maintenant, désolé de ne pas pouvoir faire plus, bonne chance. »

« Merci Aéwin, merci pour tout. »

La lumière disparait aussitôt, Nagareth est maintenant libre et près à finir son travail. Je ne me retourne pas et cours à toute vitesse, mais mon ennemi est plus rapide et ne tardera pas à me rattraper.

(Je ne me laisserai pas faire, qu’il vienne.)

Nagareth se trouve maintenant à quelques mètres derrière moi, je dois tenter quelque chose ou il va me rattraper pour de bon. Tout en courant, je lève ma baguette magique pour exécuter la frappe du golem.

« Par la pierre, que la Frappe du golem écrase et détruit. »

Une colonne de pierre s’abat violement sur la trajectoire de Nagareth, le forçant à s’arrêter en pleine course pour éviter l’obstacle. Le sol tremble dernière moi mais je peux entendre devant le bruit sourd des chutes d’eau et des grandes cascades de Ramnen. Je redouble d’efforts pour arriver au plus vite mais je peux sentir derrière moi l’aura maléfique de Nagareth.

(J’y suis presque, je peux y arriver.)

Les arbres défilent à vive allure et je vois, à une cinquantaine de mètres, une des premières chutes d’eau de Ramnen. Elle se déverse dans une étendue d’eau, là où la rivière commence. Nagareth est presque sur moi, je sens ses ombres me frôlées le dos. J’utilise le peu de force qu’il me reste pour une dernière accélération, c’est ma seul chance. Mon plan est de plonger et me réfugier derrière la cascade, là-bas, je serai sur le territoire de Ramnen et donc protégeai contre les êtres maléfiques comme Nagareth.

(Plus que quelques mètres…)

(Yuimen, dieu de la terre, dieu de la nature, protège moi et aide moi, par Yuimen…)

« AAAAAAAAAAAAH »

« ... »


[Lire la suite : cliquez ici]

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Lun 21 Oct 2013 21:42 
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>>> Faire marcher sa mémoire

Ballade en forêt


Je m’enfonce dans la forêt qui entoure la ville de Cuilnen. La limite entre la ville et la forêt est assez peu marquée, tellement les habitations les plus éloignées se fondent dans la végétation ambiante. Seules quelques runes elfiques, gravées sur les arbres encadrant la ville, marquent la délimitation par la barrière magique protégeant la ville de toute intrusion extérieure non voulue.

La matinée est déjà finie et le soleil brille bien haut dans le ciel. Quelques gouttes de rosée perlent encore sur les feuilles des arbres et l’herbe verte. Mes pas sont silencieux, la mousse au sol absorbant tous les bruits et masquant mes traces après mon passage. La forêt est globalement très calme, d’ailleurs. Seul le bruit du vent dans les branches les plus hautes apporte un peu d’animation à cette sérénité ambiante. Cette atmosphère apaisante me rend directement ma tranquillité naturelle, malgré les évènements récents, et je me ressens presque comme revigoré après mon utilisation de la magie de ce matin.

Les arbres ensorcelés de la forêt se meuvent dès qu’on a le dos tourné, et j’ai donc du mal à me souvenir exactement de la position de la chute. Les esprits des bois peuvent se montrer extrêmement espiègles et joueurs quand ils le veulent : il peut nous arriver de passer des heures à chercher quelque chose en particulier et finalement le trouver en quelques minutes quand le besoin s’en fait moins ressentir. Les étrangers se laissent en général facilement décourager et rebroussent leur chemin, ce qui apporte une protection supplémentaire à la capitale elfique de l’Anorfain. Nous autres, résidents de Cuilnen, avons appris à faire avec cela et plusieurs petites astuces nous permettent de retrouver notre chemin dans ces bois enchantés.

L’une d’elle consiste à penser à autre chose, de faire semblant de ne pas chercher, et la forêt nous guidera vers notre destination si nos intentions sont bonnes. Je fais le vide dans mon esprit, essaie de chasser toutes mes pensées qui convergent vers ce qui est arrivé ce matin. Pas facile… J’essaie d’en profiter pour flâner un peu, laissant mes pas me porter, perdu dans mes pensées. Difficile de maintenir cet état à tel point la situation de ce matin me préoccupe. Et si je n’arrivais pas à trouver l’antidote ? Et s’il était déjà trop tard ? Et si le temple me chassait après avoir appris que je me suis échappé en forêt ? Et si la ville de Cuilnen me chassait du fait de mon échec ?

(Il faut que je pense à autre chose !)

Dans mon esprit, que j’essaie de maintenir le plus vide possible, se forme soudainement l’image de mes parents qui affichent tous les deux un sourire effacé. Cela fait depuis bien longtemps que je ne les ai pas vus. Presque depuis que je suis devenu apprenti dans le temple de Gaïa en fait. Je repense à mon enfance. Mes parents étaient sur mon dos en permanence, luttant avec mon tempérament pour essayer de m’enseigner les bases de la culture elfique, et leur présence ne me manque presque pas. Malgré mon désir de connaissance permanent, mon côté espiègle et farceur a vu défiler un bon nombre de professeurs, tous plus persévérants les uns que les autres. Il est vrai que j’ai du mal à rester assis en place pendant trop longtemps, ceci au grand désespoir de ma famille.

Au moins, l’affinité magique familiale pour la magie lumineuse s’est manifestée relativement tôt ce qui a permis de diminuer un peu leurs doutes quant à mon avenir. Avec l’âge, j’ai un peu pris en maturité et ma concentration s’est étoffée, de telle sorte que je pouvais rester à écouter des cours barbants pendant plus de temps. Cependant, la tentation d’aller voir ce qui se passe ailleurs était bien trop forte parfois, et j’esquivais plus ou moins subtilement des cours pour aller vagabonder dans la demeure familiale. J’aimais ces instants de solitude. Personne sur mon dos pour me donner des ordres : Fais pas ci, fais pas ça ! Assieds toi ici ! Ecoute quand je te parle ! Ecris ce que je suis en train de te dicter ! Lis ce paragraphe ! Concentre toi ! Je préférais de loin m’évader dans la bibliothèque pour me nourrir des récits des ancêtres de ma lignée, buvant leurs exploits et rêvant de faire un jour partie de ces légendes fantastiques.

(Elrath… Par ici…)

Je me stoppe net. Quelqu’un me suit. Je me colle rapidement contre un tronc d’arbre assez large et essaie d’observer autour de moi, épiant le moindre mouvement, tout en essayant de rendre ma respiration la plus silencieuse possible, pour la faire disparaître dans le souffle du vent. Aucun bruit. Pas un son. Et puis, s’il s’agissait de brigands humains, je les aurais sûrement entendu approcher vu leur manque de grâce et de discrétion naturelle. Peut-être ai-je imaginé cette voix en étant perdu dans mes pensées…

(Elrath… Approche…)

Non, je n’ai pas rêvé. Encore cette voix qui résonne à mes oreilles. Le plus étonnant est que son propriétaire connaisse mon nom, ce qui veut dire qu’il s’agit de quelqu’un de proche, venant de Cuilnen. Pourtant, je n’arrive pas associer cette voix à quelqu’un de connu. Je me souviens des légendes que me racontaient mes parents à mon plus jeune âge. Elles faisaient intervenir des esprits des bois qui enlevaient des enfants elfiques quand ceux-ci se montraient trop curieux ou pas assez sage, et les emmenaient dans les profondeurs les plus lointaines des bois. Personnes ne revoyaient jamais ces enfants. En grandissant, je me suis qu’il s’agissait surtout d’histoires inventées pour éviter que les jeunes elfes aillent faire un tour dans les bois jugés trop dangereux par les adultes. Mais aujourd’hui, je n’en suis finalement pas si sûr…

(Elrath… Dépêche toi…)

La voix est calme, douce presque magique. Mais en la réécoutant je me rends compte qu’elle vient directement résonner dans ma tête, sans passer par mes oreilles. Etonnant… Pourtant, la voix semble venir de ma gauche. Tout aussi étonnant. Encore un mystère du monde qui je suis sûr ne trouve pas de réponse dans les livres. Emporté par ma curiosité et oubliant ma première intention en venant dans la forêt, je décide d’essayer de voir d’où provient ce son. J’avance entre les arbres qui semblent s’écarter sur mon chemin, mais je n’y prête pas réellement attention tellement je suis concentré sur cette voix.

(Continue, tu es sur la bonne voie…)

Encore et toujours cette voix enchanteresse qui s’adresse à moi. Cette fois, je me mets presque à courir. Mes pas frôlent à peine la mousse du sol. Je suis irrésistiblement attiré vers un endroit que je ne connais pas, comme si mon cerveau était déconnecté de mon corps, répondant instinctivement à cet appel de la forêt. J’ai vraiment envie de savoir où je vais arriver, guidé par ce messager inconnu.

Soudain, un bruit d’eau arrive à mes oreilles et s’intensifie au fur et à mesure de mon avancée : je suis arrivé aux chutes du Ramnen, ma destination originelle.


>>> L'arbre blanc

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 23 Oct 2013 13:56 
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Le retour vers la ville


Le retour vers la ville devrait prendre moins de temps que l’aller. En effet, autant les esprits des bois peuvent se montrer joueurs quand nous errons dans la forêt, autant nous autres résidents de Cuilnen avons plus ou moins réussi à déjouer leurs pièges quand il s’agit de retrouver la capitale. Tout elfe, qu’il soit blanc, vert ou bleu, originaire de l’Anorfain connaît les sentiers secrets permettant d’accéder à la cité blanche, et les étrangers doivent se faire accompagner s’ils désirent rejoindre la ville. Des raccourcis bien cachés permettent de rejoindre la ville en un rien de temps, ce qui peut-être utile en cas d’attaque. Ces raccourcis m’ont été enseignés par ma famille, car ils se doutaient bien qu’un jour ou l’autre ma nature me rattraperait et m’emmènerait dans les bois. Et aujourd’hui, je les en remercie.

Raccourcis qui me seront bien utiles au vu de l’urgence de la situation actuelle. D’autant plus que le soleil est en train de se coucher et que je préférerais à tout prix éviter de faire une mauvaise rencontre. Je me remets à peine de mon utilisation récente de la magie et mes compétences au combat ne sont pas des plus incroyables. Je n’étais pas particulièrement un mauvais élève lors de mes leçons d’escrime ou de tir à l’arc, mais je n’ai jamais ressenti d’élan d’adrénaline au cours des entraînements que je trouvais trop rigides et pas assez amusants. D’autant plus que je ne porte pas la moindre arme ou protection sur moi. Et je doute que ma cape de dissimulation puisse mettre de réelle utilité si des brigands ont décidé de me faire la peau. Fichue curiosité qui me fait prendre des risques en permanence ! Je mériterai des claques parfois !

Un très léger rire cristallin vient sonner dans ma tête, comme une petite clochette agitée par le vent. Apparemment, ma réflexion a fait rire mon interlocuteur invisible. Ou plutôt interlocutrice au vu du son de sa voix. Interlocutrice qui, au passage, sait lire dans mes pensées, mais ça ne me surprend quasiment plus. Je n’ai jamais rien lu de tel dans aucun des livres auxquels j’ai eu accès lors de mon apprentissage au temple de Gaïa, et aucune créature possédant des pouvoirs télépathiques ne me vient à l’esprit. Peut-être tout simplement les esprits des bois qui se jouent de moi ? Ou alors je commence à devenir fou…

Au loin, je commence à voir le halo lumineux de la ville. Je ne suis vraiment plus très loin. Tant mieux, car il commence à se faire tard et j’ai peur que l’état du blessé ait encore empiré depuis ma visite ce matin. J’accélère mon allure. Faire une infusion avec les feuilles que je viens de cueillir ne sera vraiment pas long, juste le temps de faire bouillir de l’eau, mais j’ai peur que la puissance de l’antidote ne rivalise pas avec celle du poison. Et c’est malheureusement le seul remède dont je me suis souvenu.

Si échec il y a, il faudra que j’aille chercher un de mes supérieurs pour réaliser une véritable guérison, ce qui signifierai un échec encore plus cuisant pour moi, et très certainement la jubilation d’Holïmion. Et cette journée aura été une perte de temps pour tout le monde. Tout ça parce que j’aurais privilégié pendant un après-midi la liberté apportée par mon escapade, plutôt que de mettre en avant la vie du blessé qui est en jeu. Ce qui est bien entendu contraire aux principes enseignés aux guérisseurs du temple de Gaïa. Mettre les autres avant soi-même. D’autant plus que si le blessé succombe à ses blessures, je pourrais être expulsé du temple, voire même de la ville ou encore pire, subir le courroux de la déesse blanche…

(Je m’emporte peut-être un peu là…)

Cette remarque me redonne le sourire. Être aussi pessimiste ne me ressemble pas, mais il est vrai que c’est la première mission d’importance qui m’ait été donnée et je veux la mener le mieux possible seul. J’ai agi, certes par impulsion, mais jusqu’à présent il ne me semble pas avoir fait de fautes ou d’erreurs graves. Aujourd’hui j’aurais appris à mettre en pratique les enseignements théoriques accumulés pendant de longues années, ce qui commençait à me tarder. Et les Cheveux de Gaïa sont connus pour soigner la plupart des poisons. Et puis, apparemment, une entité surnaturelle a décidé de me venir en aide, ce qui peut que me porter chance. Du moins, je l’espère…

Me voilà enfin aux abords de la ville blanche. Pas le temps de rêvasser dans les rues cette fois ! Je cours directement vers la maison des éclaireurs, où ils m’attendent sûrement avec impatience depuis que je suis parti.


>>> Fabrication de l'antidote

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Sam 2 Nov 2013 19:10 
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>>> Entretien avec une faera I

Entretien avec une faera II


La forêt est tout aussi calme que les ruelles de la capitale. Pas un bruit, tous mes pas étant toujours absorbés par la mousse qui pousse au sol. Cette fois, même pas un brin de vent dans les hauteurs. Cependant, je sens comme une certaine agitation, une certaine tension presque imperceptible dans l’air. J’interroge Eilistraée.

(Tu sens ça ?)
(Oui… Les esprits des bois sont nerveux… Comme si quelque chose, quelqu’un avait réussi à les tromper…)
(Tu crois que ça à un rapport avec l’individu que l’on vient de croiser juste avant ?)
(Peut-être…)


Je sens que je n’en apprendrai pas plus… Déjà qu’il n’est pas toujours évident de se repérer dans ces bois, si leurs gardiens sont de mauvaise humeur, je sens que je risque d’y passer ma journée…

(Ne t’inquiète pas pour ça. Je vais te guider comme la dernière fois. Suis juste toutes mes indications sans poser de questions.
(Très bien !)


Face à quelqu’un d’autre, j’aurais sûrement essayé d’argumenter le pourquoi du comment je dois suivre ses ordres, mais avec cette faera, je n’ai comme pas envie de discuter. De peur qu’elle me grille le cerveau, on ne sait jamais… Je jette un coup d’œil sur mon épaule et je vois Eilistraée qui est à nouveau devenu visible. Elle a à nouveau adopté sa forme de fille-fée, son visage toujours aussi beau et malicieux, mais je perçois une sorte de raideur dans ses yeux qui me paraissent beaucoup plus froid que ce matin.

(Tu es à nouveau visible ?)
(On ne risque rien dans ces bois. On devrait arriver aux chutes dans moins d’un quart d’heure. A gauche. Vise ce grand chêne et essaie d’éviter de te laisser distraire par les mouvements que tu pourrais percevoir. Les esprits ne nous feront pas de cadeau aujourd’hui.)
(Et si nous croisons quelqu’un ?)
(Ne t’inquiète pas pour moi. Ça fait depuis longtemps que je sais me cacher aux yeux des mortels et ce n’est pas aujourd’hui que j’ai décidé de me laisser prendre.)

Sa voix et beaucoup plus posée et sérieuse. Je sens qu’elle n’a pas envie de plaisanter et je la sens concentrée sur le chemin à suivre. Il vaudrait mieux que j’évite de la fâcher. Malheureusement, j’ai encore envie d’en apprendre plus sur elle, sur son passé…

(Tu m’as parlé de contrat tout à l’heure. Qu’est-ce que ça veut dire ?)

Elle pousse un long soupir. Elle a les yeux fermés et a l'air extrêmement concentrée.

(A droite. Quand tu arriveras au sorbier, un peu plus loin, tourne autour et rebrousse chemin. Ça va être plus dur que ce que je pensais.)

Je suis ses indications. Arrivé à l’arbre indiqué, je le contourne et reviens sur mes pas. Et là, à ma grande surprise, les arbres ont complètement changé de position en quelques secondes. Effectivement, les gardiens de la forêt ont décidé de jouer plus que d’accoutumée avec nous. Je retente avec Eilistraée.

(Tu ne m’as pas répondu…)
(Oui, désolée, je suis concentrée pour essayer de nous faire sortir de ce labyrinthe le plus rapidement possible.)
(Oui, je comprends…)
(Tu continues tout droit maintenant. On est plus très loin…)
(Ok, merci !)


Je me dis que j’ai quand même énormément de chance d’être tombé sur cette faera. Je sens que je risque d’avoir besoin d’elle bien plus souvent que je ne pensais. Je suis à la lettre ses indications, car je suis de plus en plus pressé de ce qui va arriver par la suite. Je sens le poids de la pochette dans mon dos et j’ai hâte de savoir ce qu’elle contient.

(Tu as vraiment une patience proche du zéro absolu…)
(Désolé…)
(Il n’y a rien de mal, je trouve juste ça marrant. Et puis arrête de t’excuser tout le temps, ça devient pénible à la fin. Je m’amuse juste avec toi !)
(Désolé…)


Je la sens qui me foudroie du regard.

(Maintenant que trouver notre chemin n’est plus un problème, je vais enfin pouvoir répondre à ta question. Nous les faeras nous associons de temps en temps à des mortels qui méritent notre attention. Nous n’avons pas de prénom en temps normal. C’est ce prénom qui nous lie à notre maître. D’où l’histoire de contrat. Ce contrat prend fin si le maître à décider d’y mettre fin ou s’il meurt. Après nous retournons parmi les fluides du monde à la recherche d’un autre maître. Cette recherche peut parfois durer des années voire des siècles ou des millénaires.)
(Tu as donc eu plusieurs autres maîtres avant moi ?)
(Oui bien sûr ! Tu ne crois quand même pas que tu es la première personne à qui je me lie.)
(Est-ce que je pourrai les connaître ?)
(Tu es vraiment beaucoup trop curieux ! Cela me regarde ! Je ne t’en parlerai que si cela devient vraiment nécessaire, mais je considère que pour l’instant, tu n’as pas besoin de le savoir.)
(Ok…)


Je suis quelque peu déçu de ne pas en apprendre davantage. Mais finalement, je trouve qu’aujourd’hui a été l’une des journées les plus remplies en terme d’apprentissage depuis bien longtemps. J’ai découvert l’existence des faeras ce matin et un grand nombre d’informations venant avec. Je suis déjà bien content que mon cerveau n’ait pas encore explosé sous la quantité de renseignements que je viens d’apprendre en quelques heures. Je mets ma curiosité de côté pour le moment et je reviendrai à la charge dans quelque temps, le temps de digérer tout ce qu’Eilistraée vient de m’enseigner. D’autant plus que la journée n’est pas encore finie…

(On est bientôt arrivé ?! J’ai vraiment envie de passer à la suite !)
(Prends ton mal en patience petit scarabée ! Si tu es trop excité, ça risque de prendre plus de temps que prévu… Et je n’ai aucune envie de t’enseigner de nouvelles choses si tu es dans cet état d’esprit. Commence à te concentrer et arrête de trépigner d’impatience. J’ai l’impression de voir un thorkin découvrir un filon de mythril…)


Ah oui quand même… La comparaison avec un nain n’est pas des plus agréable, je dois le reconnaître. On m’a souvent reproché ce côté puéril quand il s’agissait d’apprendre de nouvelles choses quand j’étais plus jeune. Côté puéril qui s’intensifiait d’autant plus quand je découvrais qu’il fallait passer par l’étape théorique avant l’étape pratique… Etape que j’aurais bien préféré esquiver la plupart du temps, et qu’il m’arrivait de réellement shunter quand la théorie devait trop longue et pénible à supporter.

(A droite et on y est.)

Je suis les ordres de ma faera et me retrouve à nouveau dans cette grande clairière où se trouve les chutes du Ramnen.


>>> Fiat Lux

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Ven 15 Nov 2013 21:09 
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>>The show must go on

La fin de la piste


Océma ne faisait plus attention à son compagnon, elle épiait les hommes qui s'avançaient à l'endroit qu'ils venaient de quitter à l'instant. D'après la lueur des torches ils étaient trois, humains, avec un pas mal assuré. Ils tournaient entre les arbres en restant collés les uns aux autres. Elle n'aurait certainement pas répondu aux questions d'Elrath si il ne l'avait obligé à le dévisager en la prenant par les épaules pour la retourner. Ses interrogations étranges _entendre par là qu'elles ne rentraient pas vraiment dans l'idée complètement fausse que se faisait Océma de la situation_ eurent pour effet de centrer l'attention de la magicienne sur l'elfe pour quelques secondes :
Il était jeune... Trop jeune. Rien de comparable avec elle bien sur, mais on ne laissait pas un elfe de cet âge là partir à l'aventure et risquer sa vie. Ses vêtements étaient également peu adaptés à la forêt, voyants et encombrants. Aucun individu sensé ne se lancerait sur une piste forestière dans cette tenue. Tout cela, ajouté à l'air ahuri que son compagnon arborait, aurait du éveiller des soupçons chez la rouquine et soulever un tas de questions. Mais, outre sa capacité à se concentrer sur un sujet important avoisinant le néant inter-portail, elle ne pouvait concevoir de croiser un promeneur dans la forêt en pleine nuit ce qui, à sa décharge, était fort peu probable.

Ils ne cherchent rien. Enfin... Maintenant qu'ils ont vu la lumière ils nous cherchent, mais je doute qu'ils sachent combien nous sommes. À l'origine c'est moi qui les traque depuis le début de la journée. Je ne connais pas encore leurs intentions si c'est le sens de ta question : j'approchais à peine de leur campement quand tu es arrivé.

Elle retourna son attention vers les hommes. L'un était bien bâti et tenait une épée à la main. À la lueur de la torche on pouvait voir la crasse sur son visage recouvert par une barbe de plusieurs semaines. Ses yeux accusaient des cernes noirs indiquant le manque de sommeil. Il n'était pas de Cuilnen, la jeune femme pouvait l'affirmer, tout du moins il ne s'était jamais montré en plein jour. Il se tenait sur ses gardes, attentif, sa nervosité se ressentait seulement par les regards inquiets qu'il jetait alentour. Pour ses deux acolytes il en allait autrement : ils étaient plutôt maigrelets et affamés, exténués aussi, et la peur se lisait dans chacun de leurs mouvements saccadés. Aucune arme forgée sur eux : ils tenaient en main des gourdins taillés hâtivement. Ils échangeaient des propos à voix basses et sur un geste agacé de l'homme à l'épée ils se séparèrent.
C'est à ce moment que la magicienne fut soulevée de terre et emportée par l'elfe. Elle tenta bien de résister, mais elle n'était pas la plus forte et élever la voix aurait été malvenu. Elle se contenta de marmonner en trottinant pour rester à hauteur de son compagnon afin de garder intact son deuxième bras.

Lâche-moi ! Je ne vais pas fuir ! Je te suis, mais n'allons pas trop loin.

Ils marchèrent jusqu'à ce que les torches ne soient plus visibles. Elle bougonnait et mettait un maximum de mauvaise foi à chaque pas, mais elle suivait. Leurs poursuivants avançaient avec tellement de réticences qu'ils n'eurent pas beaucoup de distances à parcourir pour retrouver le calme de la forêt. Elle devinait que les recherches s'arrêteraient rapidement : la lumière insuffisante de la lune peinait toujours à traverser l'épais feuillage et les lucioles ne suffisaient pas à éclairer le sol. L'ambiance redevenait incertaine. Mais ,en y prêtant attention, derrière cette tranquillité apparente il y avait une tension ; la forêt n'était pas tranquille. Le vent dans les arbres ressemblait à un chuchotement nerveux.  Océma accéléra le pas et dépassa l'elfe ; l'impression d'angoisse et d'urgence qu'elle ressentait périodiquement ces derniers jours la reprenait. Elle ne prit plus garde à rester silencieuse, elle bifurqua à droite et s'enfonça dans un sous-bois dense. Elle batailla contre les épineux pour se frayer un chemin dans l'obscurité la plus totale. Une odeur qu'elle refusait d'identifier flottait dans l'air. Lorsqu'elle écarta les dernières branches elle se figea.

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Par Yuimen!

Sa voix ne fut qu'un souffle. Elle fit un pas de côté pour laisser le spectacle se dévoiler à son compagnon. La lune éclairait parfaitement cette partie de la forêt ; nul canope ne subsistait pour arrêter ses rayons : un arbre immense, comme ceux de Cuilnen, était couché. Dans sa chute il avait abattu la forêt sur une longue distance, les souches des arbres les plus solides sortaient lamentablement du sol, tordues comme les membres d'un agonisant et séparées de leurs racines. Le tronc du géant gisait, creusé de l'intérieur : il avait fini par se briser alors qu'il ne lui restait plus de cœur, ses pourtours avaient céder sous son énorme masse. Ils ne lui avaient rien laissé, ils avaient raclé autant que possible.
Des silhouettes s'agitaient encore au loin. Des feux brûlaient, dégageant une fumée noire qui emplissait l'atmosphère d'une odeur âcre, irritante pour la peau et les yeux. Des traces de charrettes probablement chargées très lourdement s'enfonçaient dans la forêt, d'autres étaient en cours de chargement à la tête de l'arbre. Chaque branche avait soigneusement été débitée et il ne restait nulle trace du bois de l'intérieur du tronc. Océma avait la certitude d'avoir tenu dans les mains un morceau de ce bois, pas plus tard que ce matin. Le visage contrarié de sa belle-sœur et sa nervosité trouva enfin une explication.

Le travail n'était pas terminé dans la clairière : il régnait une sorte de frénésie et on s'activait, on brûlait ce qui ne pouvait être emporté. La magicienne chancela et trouva appui sur l'elfe. Elle contemplait enfin la source de son angoisse, de celle de Torië, du prêtre de Yuimen.... Même sa sensibilité misérable lui permettait de ressentir la souffrance de la forêt ; les fluides se coupaient, s'arrêtaient, disparaissaient, laissant un vide terrifiant. Elle ressentait cette amputation dans tout son être, son cœur se serrait et semblait vouloir s'arrêter de battre, ses muscles se crispaient et elle aurait voulu hurler. Mais aucun son ne pouvait traverser le nœud qui lui serrait la gorge. Son regard errait sur le paysage défait tandis que des larmes d'indignation et de colère dessinaient des sillons sur ses joues noires de suie.

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Dernière édition par Ocema le Lun 24 Mar 2014 23:50, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Mer 20 Nov 2013 23:37 
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Le rituel


L’humaine me dépasse rapidement lors de notre fuite. Je lâche son bras pour ne pas me laisser entrainer par sa course effrénée. Elle semble être inexorablement attirée par une force mystérieuse, qui la pousse à courir sans même réfléchir où elle va. Je la vois bifurquer entre les arbres à plusieurs reprises et tache de la suivre du mieux que je peux. Je n’ose pas lui demander où elle se dirige pour éviter d’alerter les silhouettes entraperçues quelques moments auparavant. Je pense que j’en ai déjà suffisamment fait au niveau indiscrétion pour la nuit.

La lueur de la lune a du mal à traverser l’épaisse canopée de la forêt. Je colle de mon mieux ma nouvelle rencontre, qui a l’air de ne pas se fier à sa vision, mais à d’autres sens, plus affutés et adaptés à cette situation. Peut-être son affinité pour les fluides de terre lui permet de mieux se repérer dans cet espace ? Il faudra que je pose la question à Eilistraée une fois que nous nous serons tirés de cette affaire. Autour de nous, les arbres sont agités. La forêt n’est pas tranquille et les esprits qui la surveillent semblent être perturbés.

(Tu crois qu’il y a un lien entre l’homme que nous avons croisé dans les rues, les ombres de la forêt et l’agitation des esprits ?)
(Je ne sais pas. Mais je pense que nous n’allons pas tarder à le savoir. Ta nouvelle meilleure amie a l’air d’avoir une piste.)
(Ça n’est pas ma meilleure amie !)
(En tout cas, elle a du flair…)


Océma s’arrête net, son bras valide tenant fermement son autre bras blessé. Je m’approche d’elle et me place à sa gauche. Sous mes yeux, se dresse une scène inimaginable, éclairée par les rayons lunaires. Un arbre titanesque est couché sur le sol, entièrement évidé. Dans sa chute, il a entrainé la mort de nombreux autres de ses congénères, formant une clairière artificielle qui permet à la lune d’éclairer ce spectacle d’un éclat morbide. De petits feux, dégageant une odeur nauséabonde forment un cercle autour de la souche de l’arbre. Plusieurs charrettes sont chargées de ce qui semble être le cœur du bois. De lourdes et profondes traces indiquent que d’autres véhicules ont déjà commencé à être évacués. Il n’y a pas âme qui vive. Le vent dans les branches, forme une plainte lugubre, intensifiant l’aspect malsain de la scène.

Ma partenaire s’appuie sur moi, sonnée par ce qu’elle voit. Je ne sais pas quoi dire, moi-même abasourdi, contemplant ce qui se passe sous mes yeux d’un air effaré. Des larmes coulent sur les joues de l’humaine. Elle semble être particulièrement touchée par la mort de cet arbre. J’essaie, tant bien que mal, de la réconforter, assez peu convaincu par mes paroles.

(Ce sont ses fluides de terre qui la mettent dans cet état ?)
(Oui. Tu n’es pas affilié à Yuimen, ni constitué de fluides. Tu ne peux donc pas ressentir ce qui se passe ici. Cet arbre est nœud tellurique, un des centres des fluides terrestre de la forêt. En coupant l’arbre, le nœud a disparu, et la magie s’en trouve affaiblie… La sensation est extrêmement désagréable…)


Je suis un peu dégouté d’être le seul à ne pas ressentir ce qui se passe réellement ici. En même temps, je suis le seul à ne pas être affecté et donc le seul capable d’agir. Je me soustrais du poids d’Océma, prêt à partir. En coup d’œil à gauche et à droite m’indiquent que la clairière est définitivement vide. Je me lance et entre dans la clairière formée par la chute de l’arbre, tout en essayant, cette fois, d’être le plus discret possible, aidé par ma cape elfique. Je m’approche à pas de loup de la souche, poussé par ma curiosité et attiré, à mon tour, par un détail qui m’a frappé. Les torches disposées en cercle autour de l’arbre ne me disent rien qui vaille et je commence à les observer de plus prêt. En m’approchant, l’odeur s’intensifie et je suis obligé de me boucher le nez pour éviter de respirer la fumée.

Des cercles ont été tracés dans le sol et sont ornés de glyphes inscrits dans une langue qui m’est inconnue. Un rapide examen du tronc laissé en place m’indique que d’autres glyphes y ont été gravés autour. Je passe ma main libre et reçois une très légère décharge électrique. Je retire ma main précipitamment. Cette sensation désagréable me rappelle celle que j’ai eue en tenant en main la flèche shaakt deux jours auparavant.

(Encore des fluides d’ombre ? Ce sont des glyphes shaakts ?)
(Non. C’est une langue ancienne qui n’est plus utilisée de nos jours. En revanche, oui, on dirait bien un rituel associé à des fluides noirs.)
(Pourquoi visaient-ils cet arbre ? Certes, il s’agit, comme tu me l’as dit, d’un nœud tellurique, mais ils en ont vidé l’intérieur. Ils doivent donc chercher quelque chose en particulier. Et j’ai la forte intuition que l’inconnu encapuchonné y est mêlé. Il va falloir creuser plus loin…)


Je tourne la tête vers Océma qui est restée debout au même endroit, essayant de croiser son regard pour voir si elle est plus au courant que moi sur cette découverte macabre.

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 Sujet du message: Re: La Forêt entourant Cuilnen
MessagePosté: Dim 24 Nov 2013 14:03 
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Une situation délicate


La jeune femme répugnait à poser un pied dans la clairière. Elle avait observé son compagnon sans oser bouger. Les glyphes lui étaient inconnus, elle ne savait même pas ce qu'était un fluide d'ombre. On le lui avait certainement dit un jour mais les mots « important » et « rappel t'en » avait dû y être associés, ainsi elle n'y avait pas prêté d'importance. Elle comprenait vaguement qu'une magie obscure avait aidé à terrasser l'arbre. Pourquoi vouloir le bois de cet arbre en particulier ? Torië aurait sûrement répondu à cette question et le plus sage était de retourner à Cuilnen maintenant. Ou peut-être valaient t-ils mieux récupérer des informations. Cette hypothèse l'emporta : elle avait le grand avantage de satisfaire la curiosité de la magicienne, ce qui passait à peu près avant toutes choses y compris la sécurité d'un jeune elfe mêlé à tout ça par hasard. D'ailleurs personne ne ce souciait de ce dernier point et il n'effleura jamais l'esprit d'Océma. Son regard quitta le pied de l'arbre et se porta plus loin, à l'endroit où les chariots étaient prêt au départ. C'est là-bas qu'ils iraient, elle et son pauvre compagnon.

Un craquement se fit entendre dans la forêt. Elle agita la main de haut en bas à l'adresse d'Elrath, ne sachant pas bien ce qu'elle voulait signifier mais sentant que ce geste était de circonstance, il comprendrait ce qu'il pourrait, puis elle recula dans le sous bois. Un des hommes qui les cherchait déboucha à la lisière des arbres à quelques mètres sur la droite et observa un moment la clairière. Océma tenta de voir l'expression de son visage mais il faisait trop sombre. Elle commença à paniquer lorsqu'il cse mit à longer les taillis dans sa direction.
Elle n'eut pas le temps de se demander quoi faire : quelqu'un venant par l'arrière tenta de la ceinturer. Elle s'accroupit instinctivement et glissa entre les bras de son agresseur. Sans se retourner elle couru dans la clairière. Elle ne voyait plus Elrath. Elle était seule. Elle entendait les pas des hommes qui la poursuivaient. Sa course s'acheva au pied du tronc brisé : une douleur fulgurante irradia dans son dos et elle trébucha prêt d'une torche. Le gourdin était tombé entre les omoplates.

C'est pas une elfe. Juste une femme handicapée.

Il y avait du soulagement dans cette voix. Océma attrapa le piquet de la torche avec sa main valide et s'en servit pour se remettre debout.

Qu'est c'qu'elle fout là ?

Les deux hommes se tenaient devant elle. L'un d'eux lui attrapa le bras et approcha son visage crasseux. Son haleine empestait quelque chose entre la viande faisandée et le cadavre pas frais, le reste de son corps exhalait à peu prêt le même fumet. La magicienne détourna la tête avant de rendre son repas ; la situation ne s'annonçait pas brillante. Elle ne fit aucun mouvement pour se débattre, son dos lui rappelait que leurs bâtons grossièrement taillés n'étaient pas exempts de danger. Elle cherchait l'elfe du coin de l'œil.

Hé! C'est elle qui poursuivait l'mioche ?


Un coup de coude dans les côtes l'obligea à considérer à nouveau ses agresseurs.

On t'cause fouille-merde !

La peur et l'indécision qu'elle avait aperçu plus tôt avaient totalement disparu de leurs visages. Ils se sentaient maintenant en position dominante et la serraient encore de plus près. Elle connaissait cette attitude : les enfants agissaient de même dans leurs rapports. Si elle résistait ils la frapperaient, ou pire, car ils n'étaient plus des enfants. Et l'odeur... Elle vomit tout ce qu'elle avait avalé dans la matinée ce qui eu pour effet de faire reculer son agresseur.
Elle ferma un instant les yeux et des larmes descendirent sur ses joues.

Je... Je n'agis pas seule... Je vais tout vous dire.

Aussitôt les deux hommes se mirent sur leur garde. Leurs muscles se raidirent et le sourire victorieux qu'ils arboraient s'effaça.

Vous... Vous connaissez l'elfe qui habite dans la forêt... L'archère...

L'étreinte sur le bras d'Océma devint molle. Elle vit la panique s'allumer dans les yeux des deux misérables. L'esprit humain est merveilleusement créatif et s'emballe vite, elle n'en avait pas espéré autant. Ils jetaient maintenant des regards inquiets vers la forêt.

C'est... C'est elle qui m'envoie, et d'autres aussi. Ils veulent... Venger la forêt. Ils...

Elle pleurait toujours, inoffensive, ayant peine à articuler entre ses sanglots. Celui qui la tenait la repoussa et elle fit tous les efforts possibles pour chanceler de façon convaincante en direction du tronc creux.

Tais-toi ! Merde ! Oh ! Merde ! Qu'est c'qu'on est v'nu fout' ici?

Il s'était tourné vers son camarade. Ce dernier restait muet et tremblant, les yeux fixés vers la forêt.

C'était ton idée c'contrat ! T'es v'nu nous faire crever dans c'te forêt.

Ils... Ils viennent seulement tuer les ennemis de la forêt...

L'attention générale fut de nouveau à elle. La suggestion peina à se faire un chemin dans la tête des deux hommes dont l'intelligence était comparable à celle des grosses limaces jaunes qui rampaient dans les parages. Océma suivit les changements sur leurs faciès tandis qu'ils assimilaient les implications de son annonce. Ce fut laborieux et l'un d'eux resta complètement idiot, le regard dans le vague sous le coup de l'effort.

Les ennemis ? Hé ! Toi ! On peut t'aider pas vrai ? On peut aider la forêt ?

Elle essuya ses larmes et les dévisagea l'un et l'autre avec un regard étonné et encore craintif.

M'aider? Pour... Pourquoi ? Vous n'allez pas me tuer ?

T'comprends vraiment rien hein ?

Elle secoua la tête et se mordit la langue. Deux larmes apparurent aux coins de ses yeux, elle y était allé un peu fort. Son interlocuteur reprit de l'assurance, mais cette fois l’agressivité l'avait quitté, il se voulait protecteur.

Écoute, on n'est pas tes ennemis. C'était un contrat, un mauvais contrat. Mais la forêt, nous, on lui veut pas de mal. On peut aider tes elfes, faudra leur dire, c'est tout.

La magicienne eut du mal à retenir un soupir de soulagement. Le reste dépendait de son compagnon elfe ; elle espérait que la conversation ne lui ait pas échappé.

Heu... Oui. Je... Je pourrais leur dire...

>>les inconnus

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Dernière édition par Ocema le Lun 24 Mar 2014 17:22, édité 3 fois.

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