Cromax a écrit:
Soudain, sans que je puisse en expliquer la source, une brise fraiche vient me caresser le visage, faisant virevolter mes mèches ensanglantées. Le vent soudain levé fit disparaître les deux prêtres claqueurs de doigts, et leur image s’effaça petit à petit devant mes yeux blasés. Plus rien ne pouvait me surprendre, dans ce monde maudit. Alors, Phaïtos, sans un mot, commence à léviter sur place, puis s’envole à une vitesse vertigineuse vers le ciel mordoré poinçonné de ce petit trou bleu.
Alors, le sol se meut, et il semble se tourner, comme si tout s’inversait soudainement. Il prend la place du ciel, et le ciel sa place, bien que nous restions à la notre, collés contre le sol, la tête en bas. Je plaque mes affaires contre mon corps, de peur qu’elles ne tombent, mais finalement, ce n’est pas leur chute que j’aurais du craindre… Je sens mes pieds se décoller du sol, et l’attraction m’attirer vers le ciel sous nous.
Je me sens partir, je ne peux rien contrôler, et je me laisse tomber, flottant dans les airs comme si je volais, sans pour autant savoir maîtriser ma direction qui semble inévitable : le trou de ciel bleu…
(Je vais mourir, ça y est, c’est la fin ?)
Je suis comme résigné, mais Lysis intervient.
(Non gros bêta, la sortie n’est pas loin ! Plonge-y les pieds en avant !)
Et je plonge, et tout devient noir…
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Un doux bruit mélodieux, une chaleur réconfortante, voici que s’ouvrent mes yeux et tout ceci m’enchante. Le soleil brillant de ses mille rayons foisonne à présent sur tous mes compagnons. Je me lève, circonspect, semblant avoir rêvé de tant de choses étranges que je ne peux m’en rappeler. Nous sommes tous entier, et aucun n’est blessé, mais la porte géante n’est plus devant nos pieds, la voilà disparue, et nous tous retourné dans ce qui semble le passé !
Des sables mouvants sont à côté de nous, et Lothindil semble soucieuse, tirant violemment son épée en enclenchant son pouvoir poilu. J’observe les buissons, partout aux alentours, mais aucune touffe végétale ne me paraît suspicieuse. J’en conclus donc que la druide a perdu l’esprit, et que sa parano est pire que je ne l’avais imaginé. Mais quand à son tour, Daïo se met sur ses gardes, je pose une main assurée sur mes armes rangées.
(Que se passe-t-il ici ? Pourquoi sommes-nous là ?)
(Tant de questions, mon amour…Contente toi d’y être, ça vaut mieux, crois-moi…)
Un bruissement, un frétillement, un buisson se met à bouger, et un être en sort, courant à pleine vitesse sur la druide effarouchée.
(Ello ?)
Je suis heureux de revoir à nouveau cette petite boule de poil, bien que je ne sache plus trop quand nous l’avons quittée. Mon esprit semble lavé de quelques souvenirs, dont je ne trouve la clé en fouillant ma mémoire. Mon esprit est un vrai trou noir !
C’est alors que Lothi, répondant à De, se met à réciter des paroles insensées à propos d’araignées qui nous auraient attaqués. Je la regarde, perplexe, avant de citer, avec simplicité :
« Mais…Quelles araignées ? »
Je regarde alentours, ne voyant que la forêt, la nature, le soleil, et de rares oiseaux, chantants et virevoltant librement sous les branches et les feuilles de cet endroit paisible.