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 Sujet du message: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Dim 1 Jan 2017 17:56 
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Les portes de la ville de Bouhen


Il n'y a qu'une seule et unique paire de portes fortifiées, dans la partie Nord-Est de la ville. Ces immenses édifices en bois solides de plus de quinze mètres de haut sont enchassés dans les beaux remparts de la cité. Une petite poignée de gardes les sureveille distraitement. Les grandes portes sont ouvertes pour laisser passer les convois de marchands, mais mis à part ça, il n'y a qu'une petite porte de la taille la plus standard qu'il soit qui reste ouverte pour laisser passer les voyageurs ou sortir les habitants.

*****


Alors que vous vous dégourdissez les jambes, Cassius, qui semble avoir arrêté de faire la tête (encore que ça ne soit pas évident, avec lui), vous désigne la ville :

« Si vous souhaitez passer par la ville, il va falloir se décider maintenant. Nous avons un peu de vivres, nous pouvons partir directement pour la ruche aldryde de Sartori, aller à Bouhen, ou rendre visite à une autre ville du petit peuple, Bouh-chêne. Elle est principalement peuplée de lutins, mais peut-être y aura-t-il quelques aldrydes... »

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Sam 7 Jan 2017 19:40 
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Gorog n’eut guère vraiment l’occasion de profiter du voyage aérien. Il se borna à rester crispé, enfoncé dans son siège, la tête baissée et le regard fixé sur le sol du cynore. Muré dans un silence profond, il ne prononça mot, semblablement à ses pairs qui semblaient tous ensevelis sous une chape lourde et peu enviable. Tout le monde avait l’air de se faire profondément chier. Y compris le fier Krassus la Nouille, qui bougonnait comme un mioche dans son coin.

Lorsqu’ils débarquèrent enfin, Gorog se précipita hors de la machine et s’accroupit au sol pour baiser de ses lèvres la terre bien aimée qu’il aima retrouver. Heureusement pour la vue chaste de ceux qui suivaient, il avait pris la peine d’équiper les braies de cuir de la milice, et n’offrait plus à qui osait baisser les yeux sur lui une vue imprenable sur son postérieur guère plus prenable, d’ailleurs.

Lorsqu’il se releva, Krassus annonçait qu’il leur faudrait choisir entre trois destinations. Bouhen, la cité où ils étaient atterris, notre objectif final, la cité aldryde de Sartori – qu’il nomma ruche, rien de bien choquant pour des mouches - et un village du petit peuple, surtout habité par des lutins : Bou-chêne. Curieusement, ce nom sonna bien aux oreilles rougeaudes du rouquin, qui lui rappela le nom d’un breuvage des montagnes, humain, fait à partir de miel et de jus de pommes fermentées. Le Chouben… Bouchen… Chouchen. Un truc de ce genre, quoi. Aussi argumenta-t-il en ce sens :

« On pourrait aussi se séparer, té ! J’ai plus envie d’avoir à faire à ces gougnafiers d’humains pour le moment, j’passe donc mon tour pour Bouhen. Mais j’ai pas envie d’me jeter dans la gueule du moucheron tout de suite. Sans doute que les deux ailé miniatures là, pourraient aller à Sartori tout de suite comme éclaireurs. Ils sont tout petits, ils passeront inaperçus. Quant à moi, j’irais bien voir si les lutins ont recensé d’autres cas de connerie suprême parmi les mouches de chez eux. Sait-on jamais, comme disait mon grand-oncle Sainto Mah. On croit que c’qu’on voit. »

Et il laissa la parole à ses pairs, histoire de voir quelles âneries sortiraient encore de leur bouche bée.

[368 mots]

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Gorog, nain.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Sam 7 Jan 2017 20:32 
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Au final, je n'ai pas franchement besoin de garder un oeil sur mon compagnon. Les grandes-gens font presque tous la gueule et la bouclent, ce qui n'est pas pour me déplaire. Perché sur la table, je me contente d'extirper un des hamacs du sac de mon oiseau pour m'en servir de siège. Lyïl s'installe d'ailleurs derrière moi, me permettant de m'adosser à lui. Il ne faut que quelques minutes après le décollage pour qu'un Dae'ron un peu dépité me revienne. Il prend place sans bruit à mes côtés tandis que je vérifie l'état de mon arbalète, une spirale toujours tendue au cas où un abruti viendrait me déranger.

Un certain silence tombe sur notre trio, mais je finis par percevoir une forme de tension chez mon voisin. Sa javeline d'argent contre lui, il se triture les mains. Sans le regarder directement, je pousse mon aile sombre contre la sienne, l'y accolant comme par inadvertance. Le mâle se fige puis il pousse un léger souffle un peu plus détendu. Apaisé, il se laisse un peu aller. Je sens son poids se renforcer contre mon bras. La première heure de la quinzaine qui nous attend passe, et si je demeure sur mes gardes, Dae'ron lui s'est assoupi contre moi. En temps normal, son attitude m'aurait grandement agacé ou étonné, sans oublier m'aurait fait douter de son instinct de survie. Mais là, non. Comment lui en vouloir de préférer fermer ses beaux yeux plutôt que de les salir sur les formes géantes ? Je l'imite donc, mais demeure assez alerte pour rouvrir un œil dès que ma monture se meut dans mon dos.

Finalement, après un voyage des plus ennuyeux, l'engin s'immobilise à proximité de Bouhen. Dae'ron est en pleine forme, quoique gêné de sentir une trace sur son visage, et bleuissant quand il comprend qu'il s'est servi de moi comme oreiller. Casse-pied se fait entendre une fois dehors, proposant plusieurs possibilités entre aller dans la cité humaine, partir directement pour la ruche ou aller à Bouh-Chêne. Le nain roux est le premier à se faire entendre, et si je suis à peu près d'accord sur le projet, apprendre qu'il veut se servir de nous comme simples éclaireurs m'agace grandement. Mais au moins, on ne l'aurait plus dans les plumes !

Je pousse un souffle nasal méprisant avant d'afficher un sourire glacé.

"Un thorkin n'est pas une de ces raclures d'humains, mais reste plus grand qu'un lutin. Et ces crétins à bonnets ont aussi du mal avec les grandes gens."

"Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas une bonne idée, Nessandro.", fait mon brun en me regardant.

"Hors de question d'y retourner. Point."

"Mais enfin, c'est juste chez Mathurin."

"Surtout chez lui.", sifflé-je.

"Et tu es remonté contre lui car ?", demande le Protecteur avec un soupçon d'amusement dans la voix.

"C'est le frère de ce... Cette enflure de Célestin.", fais-je en effleurant ostensiblement ma balafre. "Livraison de bibelot pour lui, contre des infos sur tes projets.", craché-je. "Content ?"

Le Protecteur semble pâlir un peu. Il sait que j'ai horreur de la contrainte, et donc, que par sa faute, j'ai encore du me plier à l'exigence d'autrui. Après un instant où se lit sa culpabilité, il se tourne vers le rouquin et reprend la parole sans difficulté.

"Si vous y allez, vous pourrez peut-être demander à voir Mathurin Dubosquet. Un lutin qui vit au logis Beau-Laid d'Ombrechêne. Il connaît les aldrydes et peut peut-être vous aider."

Je sais qu'il hébergeait un mâle à mon passage, un dénommé Bahadïuul, mais ils peuvent toujours courir pour que je donne mes informations comme ça. En attendant, je grimpe sur le dos de mon harney et tends la main vers mon congénère.

"On part pour la ruche.", lancé-je durement, pressé d'en finir avec toutes ces bêtises.

Et surtout, craignant loin en mon for intérieur qu'il commence à vouloir se rapprocher d'une de ces créatures terrestres.




(651 mots)

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Dim 8 Jan 2017 14:04 
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Malgré ce que les instances supérieures avaient décrétées, le voyage ne fut en rien maussade pour Eyllwë. C’était son premier trajet en aynore. Et un premier voyage en aynore reste un souvenir impérissable. Inconsciente de la mauvaise humeur ambiante, elle passa le trajet le front collé au hublot, regardant avec émerveillement les paysages défiler et ignorante du Capitaine bougon. Elle n’avait rien compris à son absence de réponse, pas plus qu’il ne répondait à ses questions. Il avait désigné l’air vide à sa question et Eyllwë en avait conclus qu’il n’y avait définitivement rien à tirer de cet homme. S’il continuait à faire preuve d’autant d’irrespect et qu’elle se retrouvait obligée de le côtoyer, elle s’en irait, voilà tout. Rien ne la retenait parmi ces gens.

A l’issue du trajet, le milicien (Eyllwë se refuse à continuer de l’appeler Capitaine avec une attitude telle que la sienne), propose de passer ou non par la ville pour refaire le plein de vivres ou de continuer directement vers leur destination. Il propose aussi de rendre visite à une autre ville du petit peuple. Ah ! En fait les aldrydes sont un terme pour qualifier les nains, ou les semi-hommes ! se dit-elle, ravie d’avoir percé le mystère. Elle en a entendu parler dans les histoires, mais n’en a jamais vu en vrai, aussi est-elle ravie de pouvoir enfin poser les yeux sur eux. Il y aurait même des lutins ! Encore une créature qu’elle ne pensait pas exister pour de vrai. Le monde au-delà du désert s’avère tout à fait fantastique.

Le nain propose un premier plan d’attaque qui lui semble intéressant. Elle se tâte un instant à aller à Bouhen pour récupérer des affaires et les rejoindre après, mais se demande si elle n’aura pas un peu de mal à les atteindre. Elle observe un petit conciliabule entre les deux volatiles, conciliabule qu’elle se garde bien d’écouter. Toujours est-il que le plus désagréable des deux ne semble pas vouloir suivre les nains, et Eyllwë a dans l’idée qu’elle n’a pas envie de suivre cette créature-là. Il vaut mieux, donc, le laisser aller de son côté, vers cette ruche, donc (quelle drôle de façon d’appeler une habitation, mais, après tout, qui est-elle pour juger ?). De leur côté, les nains ont l’air fort sympathiques et d’une compagnie assez agréable, bien plus, en tout cas, que cette parodie de Capitaine. C’est pour cette raison que le choix le plus judicieux se fait naturellement dans son esprit.

Finalement, elle ouvre la bouche pour dire :

- Je vais avec les nains. Capitaine, pourquoi n’iriez-vous pas récupérer plus de vivres, puisque vous n’en avez pas prévu assez pour votre équipe ? Vous pourrez toujours nous rejoindre plus tard, le sac plein, cette fois. J’imagine que là-bas nous pourrons trouver de quoi nous nourrir, ou nous chasserons en vous attendant. Si vous revenez.

Eyllwë a donc la politesse d’attendre la réponse du Capitaine, espérant de tout cœur qu’il sorte de son attitude enfantine pour voir qu’il s’agit là de la meilleure solution : les aventuriers ne perdront pas de temps dans des tâches ingrates qui auraient dû être faites avant leur départ tandis que le Capitaine qui, refusant de répondre aux questions, ne sert pas à grand-chose à part renforcer la mauvaise humeur ambiante, se rendra utile.

(551 mots)

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Dim 8 Jan 2017 17:44 
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Alors que le soleil s'élève dans le ciel, d'autres passagers descendent du cynore, vous regardant d'un air curieux. Il est vrai que votre groupe à de quoi surprendre... Cassius vous écoute soigneusement et, bientôt, une expression passablement horrifiée se dessine sur son visage. Le voyage l'a calmé, aussi, c'est avec un certain calme qu'il répond à Gorog :

"Dès que nous nous éloignerons de Bouhen, nous courrons le risque de rencontrer des aldrydes mal intentionnés ! Vous voulez vraiment que notre groupe se sépare ? Et vous pensez vraiment que des aldrydes, sous prétexte de leur petite taille, pourront passer inaperçu de patrouilles entre des factions d'aldrydes s'affrontant ?"

Il se tourne vers Nessandro et Daer'on :

"C'est très risqué... et ne vous en déplaise, vous ne semblez pas les plus aptes à la diplomatie... l'idée que vous soyez les premiers à rencontrer les rebelles ou les troupes de Sartori m'inquiète. Pourquoi ne pas nous guider, plutôt, vers ce lutin que vous connaissez ? Ce peuple n'est pas forcément très accueillant avec les grandes-gens, votre aide serait précieuse."

Il ne semblait pas avoir entendu totue la conversation entre les deux aldrydes... Puis, répondant au groupe, et plus particulièrement à Eyllwë :

"L'idée de se rendre à Bouh-chêne pourrait être intéressante, oui. Quoique vous en pensiez, nous avons en effet assez de vivre pour l'équipe, mais la ville des lutins pourrait nous fournir quelques produits frais, si vous voulez. Ne vous en déplaise, je vais rester avec le groupe parce que c'est mon devoir."

Eyllwë : 0,5 (post) + 0.5 (longueur)
Gorog : 0,5 (post) + 0,5 (proposition)
Nessandro : 0,5 (post) +0.5(conseil) + 0,5 (longueur)

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Mer 11 Jan 2017 15:10 
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L'entrevue avec le Roi se termina bien vite après les interventions de chacun, et ils furent congédiés sans plus de courtoisie, guidés par les trois miliciens qui devaient leur servir d'escorte. Arrivés dehors, les groupes se formèrent alors qu'une jeune femme à la peau noire se joignait à l'expédition vers Bouhen. Alistair dut bien vite se résoudre à suivre la masse plutôt qu'à faire cavalier seul, car de toute manière le prochain voyage en Cynore ne partirait certainement pas avant que tous aient fini leurs préparations. Alors, après une attente interminable à la milice, le groupe entier se dirigea vers la zone d'embarcation et monta à bord de l'un des engins volants. Le voyage fut maussade et Alistair se concentra sur Loona plutôt que sur les idiots qui l'accompagnaient, peu intéressés par ce qu'ils avaient à dire.

Arrivés à destination, tous débarquèrent et se dirigèrent vers les portes de la ville de Bouhen, où Cassius leur demanda... quoi faire. Ainsi, le soldat n'était réellement là que pour les aider et non pour les guider. Autant dire que son intérêt dans une telle affaire était limité. Le nain nommé Gorog et la jeune femme nommée Eyllywë décidèrent de partir en direction de Bouh-Chêne pour essayer de trouver des informations alors que les aldrydes du groupe voulaient déjà partir pour Sartori. Mais le soldat, qui prouva une fois de plus son inutilité, s'opposa à cette proposition, demandant à ce que tous restent groupés et déplorant que Nessandro puisse être le premier à rencontrer les factions aldrydes. Alistair choisit ce moment pour sortir de son long mutisme.

« Connaissez-vous la taille de Yuimen, Capitaine ? » demanda-t-il. « Nous devons trouver des informations concernant un phénomène dont personne ne sait rien à Kendra Kâr, éviter que des sectes mettent les cités de ce monde sans dessus dessous et en sus mettre fin à une guerre civile qui menace la sécurité des marchands parcourant l'une des routes les plus empruntées du continent. Et vous voulez qu'on se rende à quinze à Bouh-Chêne alors que vous avez vous-même dit qu'il n'y avait que peu d'aldrydes, tout ça parce que vous avez peur qu'on ne sache pas se débrouiller seuls ? »

L'assassin poussa un soupir las avant de continuer, plus cinglant que jamais.

« Si le Roi a fait appel à nous, c'est que les méthodes habituelles de la milice ne semblent pas fonctionner correctement, Capitaine. Et je commence à comprendre pourquoi. Il ne sert à rien de se retrouver trop nombreux dans une ville minuscule, dans laquelle déjà trois personnes de grande taille seraient de trop. Alors je vais devoir réitérer la proposition de mademoiselle : vous devriez profiter d'être proche de Bouhen pour faire le plein de victuailles pendant que ces trois-là se rendent à Bouh-Chêne pour tâcher de trouver des informations. Quant à moi, je suggère à Messire Nessandro et... Dae'ron, n'est-ce pas ? Je leur suggère de ne pas vous écouter et d'aller vers Sartori. C'est là direction que Loona et moi-même prendrons, en tout cas, quels que soient les choix de chacun. »

Et, sur ces paroles, il entama la marche en direction de l'Ynorie, Loona sur ses talons.


(((Un peu plus de 500 mots. Bon, désolé pour les absences répétées, et désolé pour le début bâclé, mais j'aurais jamais eu la motivation de tout reprendre depuis le début.)))

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Sam 14 Jan 2017 23:59 
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Ma décision prise, j'attends que le Protecteur prenne la main que je lui tends. Toutefois, il faut qu'il hésite une seconde de trop, et c'est ce qui permet à l'imbuvable casse-pied de la ramener. Pour un type censé en avoir vu assez pour grimper les échelons, il est aussi lisible qu'un bouquin. Non, un codex est trop complexe. Pour lui, une vulgaire affiche suffit amplement. Il prend le nain pour un bambin, réfutant la proposition du roux que nous partions en éclaireur. Si encore il s'était arrêté à cela... Mais non, évidemment ! Il ne prend pas de gants pour nous dire qu'il s'inquiète de notre manque de diplomatie, du mien, plutôt... Et le voilà qui veut que nous les guidions dans Bouh-Chêne.

Je m'assombris de nouveau, mon calme restant s'effilochant d'instant en instant. Sauf qu'avant de lui cracher mon avis à la figure, l'humain au nez de travers la ramène, lui qui n'avait rien dit de tout le trajet. La première chose qu'il fait est de donner une leçon de logique et d'organisation à un capitaine de milice... Franchement, c'est à se demander ce que la reine noire craint de la part de ces imbéciles. Et je ne m'étonne plus de leur incapacité à résoudre les problèmes. S'ils sont tous aussi incompétents que ce gugusse, c'est même étonnant que le royaume n'ait pas été déjà rasé par quelques troupes de pillards de passage...

Et là, un miracle se produit. Oui, miracle, parce qu'entendre un géant faire preuve de bon sens et même d'une sorte de respect envers des êtres de petite taille tient de l'improbable. Presque de l'impossible. Mais son "messire" pour nous désigner sonne faux à mes spirales. Il n'a aucune raison de le faire, à part pour mettre une certaine distance polie entre nous. Mais au moins, il a le mérite de voir aussi à quel point le gradé est un mouton.

Un rictus se dessine sur mes traits alors que j'avise le milicien.

"Ca m'écorche la langue de le reconnaitre, mais pour une fois, un humain a sorti quelque chose de réfléchi.", fais-je en apposant un regard lourd et glacé sur le gradé. "Et ce n'est pas celui que j'ai sous les yeux."

Je laisse un peu de silence se faire avant de persiffler.

"Ça a des esgourdes grandes comme mon torse, et c'est pas foutu d'entendre correctement. Alors je vais être extrêmement gentil et répéter dou-ce-ment, pour que ça rentre.", grondé-je avant d'articuler comme si je m'adressais à un vieillard sourd comme un pot. "Plutôt. Crever. Que. De. Remettre. Les. Plumes. Dans. Cette. Bourgade. De. Lutins. Vous demandez Mathurin Dubosquet et vous vous dé-brou-illez !"

Je m'apprête à empoigner le Protecteur, mais à ma grande surprise, il glisse de lui-même sa main dans la mienne. Mes yeux scrutent les siens. Je m'attends à une remontrance de sa part, mais non. Au contraire, il semble même content de moi. Que je n'ai pas tenté de planter un carreau dans la gueule du milicien pour nous avoir pris pour des larves à chaperonner en permanence, peut-être ? En tous cas, il se laisse attirer jusqu'à moi et prend place sur le harney.

Je pousse mon oiseau à avancer, mais alors que nous rejoignons l'humain au nez de travers et la femelle qui l'accompagne, mon passager me tapote entre les ailes.

"Un instant, Nessandro. Je t'en prie."

Claquant de la langue, je fais ralentir mon oiseau sombre et jette un regard en coin au duo de géants. Dae'ron se tourne vers eux, s'efforçant de se faire entendre.

"Nous prenons les devants. S'il y a danger, nous reviendrons vous en informer."

Encore en train de se préoccuper d'autrui... Il m'énerve à le faire tout le temps, sans jamais comprendre que ses attentions ne recevront jamais la reconnaissance qu'elles mériteraient ! Mais en même temps, je l'imagine mal agir différemment. En tous cas, je rejette déjà ces détails énervants pour me concentrer sur d'autres. Des patrouilles de femelles. Rien que l'idée me file la nausée, mais songer qu'elles ont en plus une ruche suffisamment évoluée pour porter un nom... C'est encore un lieu assoiffé de mâles, et ma quête implique que nous allons leur en servir un sur un plateau.

Oui, un. Dae'ron, beau mâle dont je ne peux que reconnaître les qualités aussi bien morales que physiques. Car je sais que ma balafre me met à l'abri de leur sale attention. Le "toutou" de l'étalon, ha ! Saloperies d'emplumées. Les femelles sont si superficielles... Mais si l'une d'entre elles a l'audace de te dévorer du regard, mon compagnon... Ou simplement de poser ses hideuses mirettes sur tes magnifiques ailes brillantes, je les lui arracherai ! Et les lui ferai avaler ! Puis lui découperai la langue, l'étoufferai avec avant de la déplumer et de piquer chacune de ses monstrueuses plumes dans le gouffre béant de ses orbites évidées !

"Euh... Tu... Tu ne devrais pas penser à cela... À voix haute, en tous cas.", fait une voix embarrassée dans mon dos.

Ah. Évidemment, il suffit que je relâche ma vigilance une seule fois et voilà le résultat. Je détourne le regard, le reportant sur l'horizon. Il faut que je me concentre sur notre destination, sur ces dangers qui nous attendent et sur ce que je pourrai faire pour rapidement remédier à ce probleme d'emplumées. Ne pas penser à sa remarque, ni à ce que je viens de dire. Non, ce n'était pas une forme poussée de jalousie. Aucune chance... Ou peut-être que si. Mais non.

Rah, par mes ailes !

Je dévoile mes dents avec énervement avant de me figer. Entre mes membres de plumes, Dae'ron vient de coller sa pommette contre moi, son bras enserrant mon abdomen. Pourvu qu'il n'entende pas. Je crois que mon coeur vient de battre une fois de trop. Il n'a pas l'air épouvanté malgré ce que je viens de débiter, ni ne semble me le reprocher. Décidément...

Ce type est unique. Vraiment. Il faudra que je le lui dise... Un jour... Une fois toute ces histoires d'aldrydes emmerdeuses terminées !




(1 007 mots)

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Dernière édition par Nessandro le Sam 21 Jan 2017 20:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les portes de la ville de Bouhen
MessagePosté: Dim 15 Jan 2017 12:23 
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Cassius leva les bras au ciel dans un geste fataliste et laissa partir ceux qui s'étaient exprimés, tout en répondant :

"Encore une fois, nous avons assez de vivres. Par contre, vous êtes en train de partir sans en emmener...

Il sort un paquet de son sac et le lance. C'est Loona qui le récupère et le range.

"Soyez prudents et ne prenez pas d'initiatives malvenues. Les aldrydes ont un poste de commerce, prêt de la route. Nous vous rejoindront là-bas, sans doute quelques jours après votre arrivée..."

Puis, il se tourna vers ses compagnons restants pour marmonner :

"Bon, alors nous on se met en route pour Bouh-chêne, c'est ça, votre plan ?"

(((Alistair et Nessandro, vous continuez sur la route vers Oranan Gorog, Broginn et Eyllwë, vers Bouh-Chêne
Alistair : +0.5(post) +0.5(longueur)
Nessandro : +0.5(post) +0.5(longueur) )))

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