Ma griffe entaille mortellement une de ces sales chouettes et l'envoi s'écraser contre un arbre, puis j'entreprends de m'éloigner un peu plus du centre de l'attention. Je fais un roulé-boulé pour esquiver un autre rapace qui vole en rase motte, me redressant immédiatement derrière pour commenter la tentative: "Raté !" nargué-je
Un autre nocturne pique vers moi et d'un simple mouvement de bassin sur le coté je l'esquive également, sourire aux lèvres. "Encore raté !" Exulté-je avant de me faire soudainement bousculer par une chouette furieuse, qui me griffe le bras au passage. Je la chasse d'un geste vif, furieux, tout en jurant: "Harr merde ! Saleté !". D'un coté, l'envolée de piafs avait rudement payé leurs assauts. Sur la douzaine d'attaquants, il ne restait guère que la moitié et la plupart, sacrément déplumés, battaient rageusement des ailes pour reprendre de l'altitude.
Je frotte mon bras abimé en grimaçant et je regarde ces satanées bestioles se préparer au prochain assaut. Les chouettes passent comme des chauve-souris devant la lune, silhouettes sombres et artistiques se dessinant dans une sphère pâle, jalonnée de dunes désertiques et mortes. Cette vision a quelque chose d'hypnotique, d'enchanteur et sur ce bref instant, je me prends à rêvasser. ("Ha voler... Planer sur les vents de Rana...et étendre mes ailes parallèlement à l'horizon. Atteindre la lune... la lune...").
Les cris des nocturnes et de mes alliés me rappellent à l'ordre. Cette brève illusion n'a duré qu'une seconde et pourtant, j'ai l'impression de devoir faire honneur à la muse des vents, surement l'inspiratrice de cette vision, en l'accomplissant du moins en partie. Cette pensée me redonne un semblant de courage et d'audace et pendant que mes compagnons bataillent, je profite de mon éloignement pour entreprendre l'escalade d'un arbre proche. Non seulement je suis un vrai chat de nature, mais mes gants magiques m'assurent une prise confortable et la montée se passe sans souci.
Arrivée sur l'une des plus hautes branches, je prends un temps pour respirer l'air de la nuit . Les jambes fléchies et mes deux mains sur l'écorce de la branche me soutenant, j'attends les nocturnes qui seront bientôt à nouveau sur moi, il me reste peu de temps. Au fond de moi, brûle l'inspiration créatrice et je sais qu'il est de mon devoir de cristalliser cette vision "d'envol" dans une attaque que je qualifierai de magnifiquement suicidaire, superbement folle et délicieusement osée.
("Un saut...un seul saut pleins de grâce, les bras et le visage vers le ciel comme si je m'élançais vers les nuages... Puis un salto pour l'esthétique et le piqué du faucon pour la mort...")
"Pop" - Mask apparait sur mon épaule et se croit utile de me questionner d'un "Ben...qu'est c'tu fout?" curieux. J'ignore calmement sa question. Il me faut me concentrer car je suis à 5 mètres du sol et à ce niveau une mauvaise réception me ferait vraiment mal. Je ferme les yeux et me détends, les cris des chouettes s'intensifient, elles m'ont certainement repéré et doivent déjà se ruer sur moi. Mon sang bouillonne et je lève les yeux au ciel avant de me dresser sur la branche, ma longue silhouette décorant à mon tour la lune, svelte, gracieuse et parfaitement dessinée. J'étends mes bras, griffes au vent, je ne fais qu'un avec le souffle de l'inspiration. Oui c'est une évidence, je dois tenter cette acrobatie. "Ho ! Arrête tes conneries et descend de là !" couine Mask en tirant sur ma cape. Trop tard. Soudainement, je fléchis mes jambes avec souplesse et bondis tel un chat sauvage, toutes griffes dehors, les bras en croix, le buste bombé et la tête en arrière. Dans cette position j'espère donner à mon saut la beauté qu'il sied à un acte aussi farfelue. Avec l'élégance d'un cygne en plein envol au dessus d'un bois de nuit je plonge vers le bas.
"La Mort vient du ciel !!!" hurlé-je, ou bien était je tout simplement en train d'exprimer la peur qui me prenait les tripes à cet instant. Je tente un "salto avant piqué" vers les nocturnes venus me débusquer. Le doute m'envahit si rapidement, je ne sais plus si j'ai réellement réfléchis à cet acte, je me demande même si je suis un brin conscient de l'acte complétement irrationnel que je viens de commettre.
Le temps semble se ralentir et la chute se temporiser durant une brève seconde, je prends la pleine réalité de ce que cette attaque risque de me coûter dans un tumulte de pensées. Mon instinct de survie se réveille, et je commence à battre des bras pour me racrocher à une branche, mais il est trop tard pour reculer, je rencontrais mes ennemis dans les airs... et la pluie de griffes s'abattit sur mes ennemis, plus motivé par le désir de ralentir ma chuite que de blésser réellement les volatiles... mais la rage du désespoir y était et le sol se rapprochait...
[Tentative d'apprendre la CSA: Art du Cygne : « Sa silhouette se découpait dans le soleil couchant, immobile, puis soudain ce fut l'envol. » L'art du cygne est un art de combat mêlant attaque et esquive dans une gracieuse danse aérienne. Le corps détendu, il joui alors d'une souplesse et d'une légèreté lui permettant d'éviter aisément les attaques et frapper dans la foulée avec de beaux coups de pieds sautés très rapides combinés à des saltos. Parmi eux : L'arabesque du Cygne (salto arrière), L'envol du Cygne (salto avant) et l'ombre du cygne (salto latéral). For+30%, esquives+20%.] (évidement je vais tenter de me réceptionner au sol si possible :d)
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Serpent Ménestrel (origine Voleur) Niveau 15 "Oaxaca contre-attaque." (Quête 30)
Réputation : ¤ Il est beau ¤ Une navigatrice dans la quête 27 ¤ Il est fantastique ! ¤ Un tavernier de Dahràm ¤ rchhhtll blll rll !! ¤ Le dieu pieuvre des mines de Lebher ¤ Il est trop rapide pour moi ¤ Le Dragon Noir d'Oaxaca ¤ Il m'a faite danser, et j'ai aimé ça ¤ Silmeria, l'anima noire
Dernière édition par Serpent le Lun 26 Aoû 2013 08:59, édité 1 fois.
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