Description de la zone :

Le terrain est composées de flaques d'eau, parfois grandes, d'une couleur allant du vert au gris en passant par toutes les teintes de bruns possibles et inimaginables. Entre ces flaques, il y a des morceaux de terrains spongieux, couverts de mousses, formant grosso modo des chemins, parfois coupés par de l'eau qu'il suffit de sauter... Il y a aussi quelques arbres, pas franchement denses, pas forcément marqué par une vie débordante, mais ils sont bien présents.
La vie quant à elle est bien débordante. Vous pouvez entendre des oiseaux pousser leurs chants rauques plus proches du corbeau que du rouge-gorge... Vous pouvez croiser de nombreuses araignées, des serpents sortant parfois de l'eau pour changer de flaques, des animaux gluants...



Zones adjacentes :
Zone 1 : Mangrove
Zone 3 : Mangrove/marais
Zone 5 : Lisière de forêt
Zone 23 : Mangrove/marais

@Serpent et Depheline : Vous atteignez une zone de marécages aux mottes de terre pour le moins spongieuses, mais plus solide que l'eau de la mangrove. Il est temps d'ailleurs, votre barque commence à percer peu avant que vous arriviez et si vous vous en sortez entiers, vos vêtements sentent désormais l'eau marécageuse, ayant été mouillé avant que vous ne touchiez terre.

Cette senteur ne vous gène pas plus que cela à vrai dire, car tout autour de vous sent une odeur dans le même style. Mais au moins ici, vous êtes relativement au sec.

(pour l'instant, vous ne voyez pas de maison contrairement à l'image)

Je bondis vivement sur la motte de terre la plus proche, râlant copieusement au sujet de mes vêtement imbibés d'eau croupie. Mes bottes s'enfoncent dans un bruit de succion écœurant dans l'humus et la boue, m'arrachant un juron.

" Foutre !" Crié-je, laissant l'abominable mot se joindre aux bruit ambiant.

J'aide, poliment, mes alliés à quitter l'embarcation et jette un œil autour de moi. La mangrove s'étend à perte de vue et je frisonne. C’est typiquement le genre de lieu idéal pour tomber malade, se perdre ou pire ... disparaitre dans une fondrière. L'ambiance est tout bonnement écœurante. Des croassements de corvidés et des insectes qui pullulent et grouillent autour de nous, m'arrachant une grimace de dégout.

"Avançons, je rêve d'un endroit sec et de manger un morceau..."
Lancé-je à mes compagnons en empruntant un des nombreux sentiers de boue entre les flaques. Me dirigeant approximativement vers le Sud.

Depheline ressentit de la satisfaction qu’elle jugea étrangère à sa personne, en posant enfin le pied sur ce qui pouvait s’apparenter presque à de la terre ferme, au regard de ce qu’ils avaient rencontrés jusqu’ici dans ce marécage. Derrière eux, leur barque était maintenant inutilisable et plus rien ne leur permettrait de repartir en direction du grand bateau. Ils avaient enfin atteint leur but, ou plutôt, celui que leur avait fixé le collier du ‘Maître’, mais à quel prix ?

« On est comme qui dirait prisonnier de cette île, maintenant... »

Les pieds poisseux et collant à l’intérieur de ses bottes nouvellement acquises faisaient un bruit immonde. Elle aurait bien aimé faire usage de ses dons pour les assécher, mais quelque chose lui disait que ça n’était pas encore le moment. Tout autour d’elle, des flaques l’attendaient et ses efforts ne lui auraient donc servi à rien, d’autant plus qu’elle ne s’était pas totalement encore remise du puissant sortilège qu’elle avait lancé sous l’eau. Au moins, cette traversée avait eu le mérite de lui apprendre de réellement toute l’ampleur de sa magie qui marchait même là où l’on s’y attendait le moins.

« Doucement les amis, restons groupés, vous voulez-bien ? Il est clair que manger un brin nous fera le plus grand bien, mais pas si on se retrouve couvert de vase de la tête au pied parce qu'on est tombé dedans tête la première. »

À l’arrière du groupe, Depheline les suivait plutôt lentement en tâtonnant pour ne pas chuter. Toute son ouïe était également en éveil. Elle tendait l’oreille pour notamment essayer de capter la présence au loin du capitaine et des autres, mais sans grand espoir puisqu’elle les avait vu s’éloigner dans une autre direction, bien qu'elle ne fût peut-être pas si éloignée que ça.

"Faudrait trouver un coin au sec pour manger... Puis faudrait à manger en fait."
"C'est sûr... A moins que quelqu'un ait bien sûr pensé à prendre à manger sur le navire avant de partir ? Parce que sinon, en plus d'un coin sec, faut trouver de la nourriture."

Vous avancez tant bien que mal, zigzaguant entre les flaques, faisant parfois des détours assez importants. Aucune trace de vie autre que des corbeaux, des araignées et des serpents d'eau pour l'instant...

Au bout de quelques minutes de marche, vous découvrez une maison sur pilotis, au milieu d'une flaque, plus loin. Avec un escalier couvert de mousse qui y mène...

Il restait bien quelques victuailles au fond du sac de la magicienne, prise avec elle lors de ses courses à Lehber avant le grand départ à l’aventure qu’elle n’avait pas crue si proche. Cela ne leur permettrait certes pas à tous de manger pendant plusieurs jours, mais au moins, ils pourraient tenir. Il lui sembla également que Serpent avait fait de même et qu’il avait donc aussi en sa possession de quoi manger, sauf s’il s’était goinfré durant la traversée de l’océan.

« Il y a probablement assez pour nous quatre dans mon sac. J’ai rien emmené du bateau, j’avais pris avant le voyage que je pensais plus long. On avait à la base prévu de repartir vers Kendra Kâr, avant de découvrir qu’on avait envie d’aller sur cette île. »

Une fois leurs réserves épuisées, il leur faudrait néanmoins songer à se mettre à la cuisine tôt ou tard. Manger des serpents d’eau et des araignées ne l’enchantait guère. Ils risquaient plus de s’empoisonner qu’autre chose.

Au loin se dessinait la silhouette d’une cabane montée sur pieds. Très haute, Depheline espérait y rencontrer un habitant de ces marais désolés.

« J’ai bien du mal à croire que quelqu’un ait un jour eu envie de s’installer ici ! », ironisa-t-elle en se dirigeant droit vers la maison en hâte. A ses pieds, se trouvait une énorme flaque. En s’en approchant à pas pressé, la jeune femme ne s’arrêta même pas. Elle y mit un pied, puis l’autre, sentant le liquide glacé pénétrer dans ses chausses. Il fallait qu’elle y passe, pour espérer pouvoir s’approcher de l’échelle qui menait au haut de la maisonnette.

« Venez, on se sèchera plus tard finalement ! », déclara-t-elle tout naturellement.

Vous entrez dans la cabane dont les marches d'entrée grincent. L'intérieur est moins décrépit que l'extérieur et, beaucoup plus surprenant, elle est manifestement habitée. Un feu couvent dans une sorte de cheminée, ne dégageant que peu de chaleur et guère plus de lumière. Sur la table, un couvert, avec de la nourriture fraîche pour autant que vous puissiez le déterminer vu l'apparence pour le moins rebutant.
Puis six peaux de petits animaux pendus sur une poutre, entrain de sécher.

Au niveau mobilier, il y a une table, deux tabourets, une paillasse et un coffre.

Trempée après cette traversée, la magicienne s'était mise à escalader la petite échelle menant à la porte du bâtiment la première, puisqu'elle s'était aventurée dans la flaque avant les autres. Elle n'avait pas hésité une seule seconde à entrer dans l'eau pour tenter de voir ce qu'il se tenait à l'intérieur de la bicoque et son comportement la laissait encore perplexe. Cette magie qui coulait à présent en elle la rendait vraiment beaucoup plus imprudente. Elle avait aussi du bon, car elle se sentait moins délicate et plus encline à supporter les conditions difficiles dans lesquelles ils allaient probablement continuer d'évoluer pendant un bout de temps durant cette nouvelle aventure farfelue.

En entrant, sa réaction fut à peu près la même que Serpent. Elle s'était attendue à tout sauf à ça mais reprit rapidement ses esprits :

"La personne qui vit ici est peut-être allée chasser. Quelle tête fera-t-elle lorsqu'elle s'apercevra que quatre personnes sont entrées chez elles ?"

Sur le moment, elle eut envie de rebrousser chemin, mais le confort, certes rudimentaire, que l'endroit avait à lui offrir, était trop séduisant, comparé à l'extérieur. Et puis, comment pousser ses compagnons à rebrousser chemin, alors qu'ils avaient ici de quoi se réchauffer un peu.

Depheline entreprit alors de manger les quelques victuailles qu'il lui restait dans son sac, peu intéressée par le plat étrange qui reposait dans une écuelle.

"On devrait tout de même faire vite..."

Dans son esprit, une petite voix intérieur lui soufflait que s'ils étaient arrivés jusqu'ici, il devait y avoir une bonne raison. La magie du collier ne laissait probablement rien au hasard.

@Serpent : Tu regardes par l'unique fenêtre, le marais aux moustiques et aux serpents que tu viens de quitter. Le soleil est bas sur l'horizon, dans 1 ou 2 heures maximum, il fera nuit.

Tu vois aussi une ombre, bipéde, approcher à travers les arbres, sans parvenir à définir exactement qui elle est...


Gloraël a l'air dérangé, il ne s'attendait manifestement pas à trouver un lieu habité dans un endroit aussi reculé.

"On pique le coffre et on s'en va ? J'ai pas trop envie de tomber sur la personne assez folle pour s'établir ici."

Nerion quant à lui semble plus à l'aise :
"Au contraire, attendons. Ca doit être une créature intelligente, elle pourra nous en apprendre plus sur cette île. Tant qu'à être ici, autant savoir si y a des trucs sympas à connaître !"

Soutenant Gloraël plutôt que Nerion, Depheline s’approcha du coffre dès qu’elle eut fini d’avaler les quelques morceaux de nourriture séchée qu’elle avait dans son sac. Elle était caoutchouteuse et peu appétissante, si bien que la magicienne se sentit rapidement rassasiée.

« Mh, ça dépend ce qu’il y a dedans. On va pas s’encombrer s’il n’y a rien d’intéressant à y trouver. On l’ouvre et on part ? Libre à toi Nerion de rester ici si ça te chante, cela dit. Ralala, des jumeaux pas d'accord, on aura tout vu ! Avec les précieux conseils de ton habitant des lieux, tu pourrais t'en sortir tout seul pour explorer cet endroit après tout ! Mais je suis d'avis qu'il ne faut pas se diviser...»

Puis, s’adressant à Serpent qui guettait à la fenêtre depuis qu’elle avait entrepris de se sustenter, elle lui demanda simplement :

« Et toi, tu crois pas qu’on devrait y aller ? Tu y vois quelque chose là dehors ? Les carreaux sont tellement sales... »

L’humaine se pencha sur le coffre et observa la serrure attentivement pour voir si elle était ouverte, avant de tenter d'ouvrir le couvercle. La malle n’avait pas du tout attiré son attention au moment de rentrer dans la cabane, mais maintenant que Gloraël en avait parlé, sa curiosité avait été piquée au vif.

Musique

Mon regard se porte sur les étendues mornes et boueuses en face de moi. Tout d'abord, je m'assure de l'heure par un rapide coup d’œil au ciel. Visiblement, la nuit tombera dans moins de deux heures et j'esquisse une moue.

Derrière moi, les équipiers chahutent et débattent sur la suite de nos actions. La majorité souhaitant piller l'endroit et s'enfuir avant que le propriétaire ne revienne. Personnellement, je ne crains absolument rien de l'éventuel habitant. Premièrement il n'y a qu'un seul lit, ce qui réduit le nombres d'habitants à un ou deux maximum. Deuxièmement, aucune décorations lugubres,aucune armes et rien de foncièrement maléfique ne se dégage de cette cabane. Je lance à la volée à mes compères:

" Calmez-vous. Nous somme quatre, armés et pour la plupart aguerries. Pourquoi craindre un autochtone vivant dans une cabane et chassant..." je jette un œil sur les fourrures. "chassant le bouloum, le ragondin ou je ne sais quel petits mammifères trainant par ici. Il n'y a qu'un seul lit et aucune arme de visible... Si vous claquez des genoux dans une cabane moisie, qu'est ce que se sera dans un donjon?"

Je ris légèrement, et reprend mon observation à l'extérieur. Ce que j'y voit me fait plisser les yeux.

" Je crois que notre hôte arrive..." Dis-je sur un ton plus bas. Faisant claquer ma cape dans un volte face énergique, je me dirige vers la porte d'entrée et me plaque sur le coté de la porte de façon à ce que, quand l'inconnu l'ouvrira, elle me dissimule derrière.

"Soyez polis, sais-t-on jamais" je les gratifie d'un sourire fourbe et me drape dans ma cape de dissimulation, sortant les griffes dans un chuintement métallique.

[Par précaution, je me fait discret sous le couvert de ma cape de dissimulation derrière la porte.]

"Trop tard pour partir donc... Depheline, tu rallumes le feu, notre hôte voudra peut-être nous préparer un thé."

Il ne faut guère plus de quelques toutes petites minutes pour que l'hôte en question apparaisse au seuil de sa porte.



Loin d'être un chasseur répugnant, vous voyez se diriger vers la salle une femme aux armures légères et à la cape d'ocre. Elle ne dégage aucun signe d'agressivité, malgré son épée au coté. Elle porte dans sa main deux petites proies d'origine inconnues et une poignée de racines.

Abandonnant l’étude du coffre, Depheline se mit à taper du pied en étouffant un « Merde... Merde... Merde... C'était finalement pas un bon plan du tout... », tandis qu’elle réfléchissait à la meilleure façon d’aborder la situation qui se présentait à eux. Elle n’avait aucune envie d’apparaître dans une position hostile à la personne qui était en train d’approcher. Serpent disait peut-être vrai, seul face à quatre personnes, il n’y avait pas grande menace pour eux. Pourtant, il se pouvait qu’ils aient à faire à un redoutable adversaire, qui pouvait le dire...

« Peut-être que l’on pourrait s’assoir... , déjà », murmura-t-elle en s’exécutant. Elle prit place sur un tabouret en croisant les jambes, s’armant de son plus beau sourire en agitant sa main doucement en direction du feu pour chercher à l’étoffer quelque peu. Au moins, sa magie serait déjà prête et elle n’aurait qu’à la dévier, si, au moindre mouvement hostile, il était nécessaire de réagir pour sauver sa vie. Son cœur battait à tout rompre et elle enviait presque la position de Serpent, caché derrière la porte. Quelle posture adopteraient donc les jumeaux ?