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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Mer 29 Juin 2016 12:15 
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Le soldat me regardait, non, me scrutait. Il regarda d’abord mes oreilles, puis mes cheveux, ma peau, mes yeux... bon, il allait arrêter de me regarder comme ça ?

« Vous êtes... une elfe blanche ? Le Colonel dit que vous êtes réglos... Bien, suivez-moi… » conclut-t-il en nous ouvrant le chemin.

Genre. Genre être une hinïonne pouvait me servir de laisser passer. Et si je sortais mon titre il me lécherait les pieds ? Enfin, si il y avait un bon point, c’était que la race dont Vadokan faisait partie n’avait pas suscité de mépris, ou peu. Le soldat nous traitait tous les deux en égaux. C’est ce que nous sommes, lui et moi. Ce petit rien me satisfaisait, et c’est fière que je me dirigeai vers la tente. Vadokan me laissa passer, me tenant le tissu de la tente. Sauf que nous n’étions pas seuls à rentrer. Un adorable petit gobelin entrait lui aussi, tout mignon. Son sourire innocent, ses yeux emplis de naïveté, tout en lui respirait la gentillesse et la joie de vivre. J’avais envie de lui faire un câlin, de le prendre dans mes bras et de le serrer le plus fort possible. Je me retins, au prix de nombreux efforts de concentration. Ce n’était pas le moment. Il dit à Vadokan qu’il trouvait ses oreilles jolies, puis se tourna vers moi. Selon lui, mon habit était beau, mais je devrais craindre le froid.

« C’est gentil de t’en inquiéter, petit gobelin. » le remerciai-je avec un sourire.

Puis, je décidai de regarder a quoi ressemblait la tente autour de moi, à la recherche de certains détails qui pourraient m’en apprendre un peu plus. C’était assez compliqué de le faire sérieusement, parce que dans cette tente, il n’y avait rien. Enfin, rien a part trois personnes et un fauteuil. Pour une tente de cette taille, c’était étonnant. Mon ami nous présenta assez sommairement, il était inutile de leur en dire plus pour le moment.

« Cette tente est comme le cerveau des nobles de Cuilnen. Très gros, mais très vide. Elle ne suffirait même pas a contenir leur ego. » murmurai-je de façon a ce que seul Vadokan m’entende.

Puis ce fut le tour du gentil petit gobelin, qui se présenta comme Fenouil. Juste Fenouil. Cela ne m’étonnait pas, les gobelins n’avaient pas l’esprit de famille, et ne pensaient souvent pas a laisser un nom de famille à leur enfant. Peut-être avait-t-il même été abandonné. C’était triste.
Les trois humains n’étaient pas égaux entre eux. Une d’eux était assise sur un fauteuil, confortablement pendant que les deux autres, étaient debout. En plus, cette femme portait une étrange combinaison, elle n’était pas de Yuimen, assurément. Pourtant ses traits étaient typiquement Ynoriens, y avait-t-il les mêmes ethnies que sur Yuimen sur cet autre monde ? Je me promis de lui demander. L’autre femme a côté avait des cheveux bruns bouclés, une robe rouge vif, un bandana sur la tête, et un décolleté vertigineux dans lequel j’aurais pu ranger tous mes livres sans souci. Vadokan n’était pas en reste pour regarder, aussi lui donnai-je un discret coup de coude en fronçant les sourcils. Il faisait ce qu’il voulait, mais je ne voulais pas que la première impression qu’ils aient de nous soit dégradante. Qu’il le fasse plus tard si il voulait, je n’irais pas vérifier.

« Esprit ancien, esprit savant, mais incapable de résister a la vue d’un décolleté hein ? » murmurai-je en me moquant de lui.

Le dernier homme était blond aux yeux bleus, ou plus a l’œil bleu. Il ne lui en restait plus qu’un, et une cicatrice lui barrait l’œil qu’il n’avait plus. Mais ce qui m’étonnait le plus, c’est que c’était un vrai géant. Il me dépassait de beaucoup, et je ne me souvenais pas d’un humain aussi grand. Je n’en avais juste jamais vu d’aussi grand. Ses traits semblaient oranais, mais je ne pus me résoudre a le classer dans cette catégorie. Je me tournai vers la militaire, et commençai mon speech. Valait mieux annoncer la couleur de suite.

« Enchantée de vous rencontrer. Nous sommes, comme l’a indiqué mon ami, venus vous apporter notre aide. Avant de vous aider, j’aimerais savoir quel est votre problème, et avoir plus d’informations sur votre monde pour commencer. » déclarai-je assez fort pour que tout le monde m’entende.

Je voulais en savoir plus sur ces gens. Je voulais savoir. Je voulais ce savoir inconnu qu’ils possédaient. Parce que je voulais comprendre.

Le savoir est la clé de la compréhension.

[750 mots]

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Mer 29 Juin 2016 21:06 
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Campement (Arkalan)


    Lorsqu'Arkalan lui tendit son arc, le soldat sembla se relâcher quelque peu, reprenant une posture normale. Puis, quand ce fut au tour de la dague, pourtant cachée, il observa l'arme pendant quelques secondes, sans parler.

    « Heu... merci... » lâcha-t-il finalement, visiblement penaud.

    Quant à ses paroles concernant les femmes de son peuple, elles semblèrent faire douter le garde plus encore.

    « Alors ici aussi, leur société est matriarcale ? » demanda-t-il. Mais sa question n'attendit pas de réponse, il se tourna immédiatement, lui faisant signe de venir avec lui. « Si tout se passe bien, nous vous rendrons vos biens très vite. »

[Suite plus bas.]


Campement (Ama A'as)


    Le pauvre soldat aux prises avec la vieille hybride ne semblait pas s'en sortir, ne trouvant aucun moyen de la faire taire. Il avait, d'ailleurs, complètement oublié la demande d'eau de sa part. Mais lorsqu'elle finit par lui dire qu'elle savait lire dans les pensées, il prit finalement la parole.

    « Ah, » fit-il, d'un ton neutre. Il ne semblait pas convaincu. « Alors jouons à un jeu, si vous devinez ce à quoi je pense maintenant je vous laisse passer, sinon vous partez. »


Campement (Phyress)


    Le soldat accueillant Phyress hocha la tête à ses paroles, s'en contentant visiblement.

    « Bien, suivez-moi, » lui dit-il d'un ton neutre avant de se tourner vers la tente centrale.

    Il la conduisit devant celle-ci. Un pan était relevé, lui permettant d'en voir l'intérieur.

    La tente était spacieuse. Il y avait de quoi faire tenir une bonne trentaine de personnes sans le moindre soucis. Et pourtant, elle était presque intégralement vide. En dehors d'un large fauteuil où était assise une femme entre deux âges et aux traits Ynoriens accompagnée d'une jeune femme (voir description de Tina), de quelques chaises vides à l'aspect relativement confortable dont seule une était occupée, par un géant blond (voir description de Duncan), et un trio particulièrement intriguant, debout près de l'entrée voir description de Vadokan, Fenouil et Yuélia) rien ne semblait justifier un tel espace.

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    La femme aux traits Ynoriens se tenait nonchalamment sur le canapé : sa posture n'avait pas grand chose de militaire. Si son accoutrement n'était pas aussi étrange que ceux des soldats à l'extérieur, il restait étrange : une combinaison moulante bleue foncée qui semblait faite dans une matière inconnue, plus ou moins proche du cuir, visuellement.

[HRP : Quand tu arrives chacun a déjà parlé, à part Duncan à la condition que tu répondes avant lui. Comme tu as déjà répondu, et eu une MàJ, je ne t'impose pas de RP avant Lundi, mais même si tu n'as pas répondu d'ici là je ferai ma MàJ pour ne pas retarder les autres]


Campement (Irina)


    Les gardes qui faisaient face à Irina semblèrent peu enclin à répondre à ses interrogations.

    « Tu verras bien, » cracha le premier des deux en lui arrachant l'arme des mains sans aucune douceur. « Maintenant suis-moi. »
    « Je m'en occupe, » intervint l'autre.

    Son collègue sembla hésiter quelques secondes, mais il finit par abdiquer et s'éloigner, laissant au moins agressif des deux le soin de guider la jeune shaakt.

[Suite juste en dessous.]


Campement - Tente N°4 (Arkalan, Irina)


    La tente où furent menés les deux shaakts était la moins visible des quatre. Située juste derrière la tente centrale, en retrait par rapport au campement, elle était à peine plus petite que celle-ci. A l'intérieur, de quoi laisser entrer près d'une trentaine de personnes sans poser le moindre soucis spatial, mais aucun meuble, et aucun garde en dehors des deux qui les accompagnait. Ils arrivèrent presque en même temps, mais ils durent patienter une bonne minute sans qu'aucun des deux gardes ne parle avant que quoique ce soit ne vienne perturber leur mystérieuse captivité. Finalement, une jeune femme entra dans la tente, par la même entrée qu'eux.

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    Elle était particulièrement peu impressionnante de par sa taille, mesurant près d'une tête de moins que les deux premiers gardes. Pourtant, une aura de dangerosité s'échappait d'elle, et son armure d'un mélange entre ce qui semblait être du métal et une matière proche du cuir ne faisait qu'accentuer cette impression. Pour couronner le tout, le manche métallique d'une épée apparemment trop grande pour elle dépassait de son dos.

    « Laissez les armes ici et laissez-nous, » dit-elle immédiatement aux deux gardes, qui s'exécutèrent sans la moindre hésitation.

    Sa voix semblait juvénile, plus encore que ne le laissait présager son visage.

    « Excusez-nous pour notre accueil, » fit-elle finalement à l'attention des shaakts lorsqu'ils furent finalement seuls. « Mais les shaakts et les sindeldi sont nos ennemis historiques, alors leur présence a tendance à mettre nos idiots... mal à l'aise. »

    Elle laissa un petit silence s'installer dans la tente avant de reprendre la parole.

    « Même si vous venez avec les meilleures intentions du monde, ils ont peur que vous les trahissiez. Mais ne vous en faites pas, moi je n'ai pas peur... Parce que si vous nous trahissez, cela signifie que j'aurai le droit de vous charcuter jusqu'à ce que mort s'ensuive. »

    Son ton avait un quelque chose d'étonnamment joyeux. Mais lorsqu'elle conclut finalement, il était revenu à son état normal, plat, presque monotone.

    « Alors voici ce que je vous propose : vous me promettez de dominer les pulsions traitresses et viles propres à votre race répugnante, en échange de quoi vous repartez vivants - et croyez-moi, c'est déjà bien - et avec les récompenses de vos choix. Or, technologie, alliances, vous choisirez à votre retour. »


[HRP : J'ai MàJ ceux qui étaient dehors pour faire rattraper un peu de retard à Ama A'as et Phyress et lancer les shaakts dans leur propre intrigue, je m'occuperai de l'xp de ceux dans la tente quand je les MàJerai, donc dès que tout le monde aura répondu]

[Arkalan : 0,5 (désarmement)
Ama A'as : 0,5 (introspection)
Phyress : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bonus longueur)
Irina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (désarmement) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 14:11 
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Le garde semble se détendre quand il me sait désarmé. Il prononce alors quelques mots, une question qui n'attendait même pas de réponse car à peine posé il se tourne et me fait signe de le suivre. Est-ce qu'ici aussi la société Shaakt est matriarcale ? Ces gens-là viendraient vraiment d'un autre monde comme le disent les rumeurs ? Je pensais que c'est simplement une façon de parler, une expression pour dire qu'ils venaient du fond d'une caverne de Yuimen.

J'ai un rictus incontrôlable en pensant que quel que soit le monde, le modèle Shaakt reste le même.

Nous traversons le campement, dépassons la tente centrale pour rejoindre une autre tente juste derrière, à peine plus petite.

Je suis mon guide quand tout à coup mon sang ne fait qu'un tour. Une autre Shaakt. Alors c'était bien un piège. Machinalement je cherche ma dague à la ceinture, oubliant que je l'avais confié au garde. Une seconde passe et je remarque alors qu'elle aussi est accompagnée. Je reprends ma marche comme si de rien était, observant discrètement cette horreur couleur cendre. Une silhouette élancée, des traits fins. De longs cheveux blancs ondulés. Une horreur de séductrice, une arme que toutes les femelles usent pour assouvir leurs ambitions perfides.

En observant le garde qui l'accompagne, je remarque qu'il tient une dague surmontée d'une tête de corbeau probablement l'arme confisquée à la Shaakt. Mais elle n'en a sûrement que faire car comme le souligne sa tenue. L'arme de cette femelle, c'est son corps.

Nous nous arrêtons tous devant l'entrée de la tente. Personne ne parle. Je détourne mon visage pour éviter un regard de ma semblable, me tenant tout de même prêt à agir en cas d'attaque.

Si ce n'est pas un piège, est-ce qu'elle vient pour apporter son aide ? Non impossible. Les femelles ne viennent pas en aide à des inconnus sans une raison plus sombre derrière. Est-ce qu'elle est différente des autres ? Je jette à nouveau un regard vers elle. Non. L'expérience me montre que toutes les femelles Shaakt que j'ai croisé ont toutes été des garces. Je plisse les yeux, fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'elle prépare ?

Mes pensées sont interrompues par une petite jeune femme qui entre dans la tente. D'aspect Ynorienne, équipée d'une armure semblable à celle de nos gardes et armé d'une épée trop grande pour elle. Elle aboie un ordre aux gardes d'une voix juvénile qui s'exécutent sans tarder, déposant nos armes et filant sans en demander plus.

Nous entrons dans la tente et la jeune femme s'excuse alors de l'accueil, expliquant pourquoi les gardes se sont montrés si méfiants. Un silence s'installe. Suivie d'une menace sur un ton jovial avant de nous faire une proposition d'un ton monotone.

Je réponds à sa proposition, m'éloignant de quelques pas de la femelle hideuse.

"Les pulsions traîtresses et viles n'appartiennent qu'à nos femelles de notre race répugnante. Je leur laisse volontiers. "

Je cesse de m'éloigner mais je ne la quitte pas du regard.

"Je suis là pour apporter mon aide. Il se trouve que moi aussi mes ennemis historiques sont les Shaakt. "

Je n'en dis pas plus sur la récompense que je souhaite. J'ai déjà assez provoqué cette Elfe noire. A jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler.

Malgré l'aura qu'émet cette jeune femme en armure, je me sens plus en sécurité avec elle dans la tente. J'aime me dire qu'elle ne permettrait pas qu'on en vienne aux mains ici.

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 17:42 
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Les informations déferlent enfin, plus ou moins. Certaines plus agréables à entendre que d'autres...en fait non. La plupart des mots qui sortent de la bouche du Colonel Shizune me font, les uns après les autres, l'effet d'un couperet rouillé venant entailler petit à petit le peu de confiance que je pouvais avoir en elle. Tout d'abord, le fait qu'elle réprimande Dame Tina sur son attitude alors qu'elle semblait fortement l'apprécier, l'admirer quelques minutes plus tôt, me prouve qu'elle veut juste bel et bien se servir d'elle. Et visiblement elle ne cherche pas à le cacher. Un manque de respect flagrant qui ne me plait pas des masses, mais comme la demoiselle concerné ne réagit pas ou peu, je décide de ne pas m'en mêler et d'en faire autant.

S'enchaine ensuite un deuxième manque de respect. En effet, le Colonel Shizune insulte ouvertement les Sindeldi de Yuimen, déformant de ce fait mes propos. Elle insulte ouvertement un peuple dont elle ne connait rien et qui n'a visiblement rien à voir avec les siens. Je trouve ça affligeant...Quand on vient quérir de l'aide auprès d'un monde dont on ne connait rien, n'est-ce pas la moindre des choses de faire preuve d'un peu de diplomatie et de retenue ? N'est-ce pas la moindre des choses de ne pas laisse la colère obscurcir son jugement ? Quoique...Je suis sur le point de me rendre compte que c'est bien plus facile à dire qu'à mettre en pratique.

Car les mots qui viennent de tomber occultent tout ceux qui suivent. Ces mots me font, instinctivement, reprendre mon arme en main. Des accords avec Omyre...Comment des gens qui ont subit l'esclavage et qui cherche visiblement à lutter du mieux qu'ils peuvent contre, peuvent accepter de passer des accords avec Omyre. Et surtout comment quelqu'un peut être assez stupide pour balancer cette info de but en blanc à un Ynorien. Je ne peux m'empêcher de lâcher quelques mots en serrant les dents, faisant craquer ma mâchoire.

"Des accords ? Avec Omyre ?"


Ma main agrippe le manche de mon Guandao de plus en plus fort, à tel point que je ne sens presque plus ma main. Je sais que j'ai dit qu'il ne fallait pas céder à la colère, qu'il ne fallait pas laisser cette dernière obscurcir le moindre jugement, mais il y a des choses qui sont incontrôlables. Des choses qu'il est difficile de laisser passer tout en restant impassible. Enfin, je suppose que je garde un certain contrôle puisque je n'ai pas encore essayé de faire rouler la tête du Colonel Shizune au sol, mais tout de même. Comment ? Comment un peuple qui a été opprimé et qui semble vouloir lutter avec tout ce qu'il a pour ne pas que ça recommence, peut passer des accords avec les Omyriens ? Et quel est la nature de ces accords ? Qu'ont-ils promis en échange de l'acceptation de quelques Shaakts à leurs côtés ? D'ailleurs, pourquoi ces accords ont été passés avec Omyre ? Pourquoi pas avec les cités de Khonfas ou de Caix Imoros ? Tout ça est bien trop louche.

Alors que j'entends des voix dans mon dos, multiples, je décide de les ignorer pour le moment, mon attention étant concentrée toute entière sur le Colonel Shizune et sur les prochains mots qui sortiront de sa bouche. Ces mots qui pourront tout aussi sceller son destin et que me simple présence en ces lieux. Alors que je me relève, dans le but de la dominer de toute ma stature, ma lance tenue droite, posée au sol, je pose un oeil plein de colère et de détermination sur elle. Mon ton est sec, sans appel.

"Je vous laisse trente seconde pour vous expliquer quant à ces accords avec Omyre."

Et j'ose espérer que cette fois, elle choisira ses mots avec soins, car je ne lui pardonnerai pas le moindre écart. Je ne tolèrerai pas la moindre faute.

[651 mots]

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 19:07 
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Campement - Tente Centrale (Tina, Duncan, Vadokan, Yuélia, Fenouil, Phyress)


    Les trois nouveaux venus, Yuélia, Fenouil et Vadokan, pénétrèrent dans la tente juste après la question, de Tina concernant leur destination, coupant Shizune qui s'apprêtait visiblement à prendre la parole. En voyant le bâtard garzok-shaakt, la Colonel fronça les sourcils un bref moment, mais son attention fut bien vite accaparée par deux faits qui amplifièrent plus encore son froncement. Tout d'abord, il y avait les mots de Yuélia à son encontre. Deuxièmement, la colère menaçante de Duncan. Elle les observa tour à tour pendant quelques secondes, avant d'appeler d'une voix forte :

    « Yumiko. »

    De l'autre côté de la tente, un pan se souleva pour, immédiatement, laisser entrer une autre femme aux traits Ynoriens.

    Image
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    Elle était particulièrement peu impressionnante de par sa taille, se faisant largement dominer par tous en dehors du gobelin. Pourtant, une aura de dangerosité s'échappait d'elle, et son armure d'un mélange entre ce qui semblait être du métal et une matière proche du cuir ne faisait qu'accentuer cette impression. Mais le plus impressionnant chez elle était sans aucun doute l'énorme épée, aussi grande qu'elle, qu'elle manipulait d'une seule main sans la moindre difficulté. En quelques pas rapides, elle rejoignit le Colonel et se plaça devant elle dans une posture visiblement protectrice.

    « Lui, » fit-elle en montrant Duncan du regard.

    La seconde d'après, la jeune femme était sur lui et lui assénait un violent coup de pommeau sur la tempe, le faisant chuter au sol, inconscient. [Suite plus bas pour toi]

    « Mettons les choses au clair, maintenant, » fit Shizune en posant son regard sur chacun d'eux. Elle s'arrêta finalement sur Yuélia : « Toi, dans un instant tu vas m'expliquer comment tu sais que nous venons d'un autre monde, mais avant » puis, se tournant vers le corps inerte de Duncan : « Cet homme m'a menacé, et je veux que vous compreniez tous ce qu'il en coûte de me menacer. Aucun de vous n'est en danger, tant que ce genre de choses ne se reproduit pas. La prochaine fois, Yumiko sera peut-être moins clémente. »

    Son ton se fit légèrement plus doux lorsqu'elle continua, à l'encontre de tous.

    « Donc mettons les choses au clair pour tout le monde ici. Je vais résumer la situation, vous donner les informations que je juge nécessaires, et vous n'aurez droit à aucune question ; vous devrez me donner votre réponse immédiatement après : viendrez-vous avec nous pour nous aider, ou repartirez vous sans plus d'information chez vous, laissant de côté toutes les récompenses potentielles que l'on pourra vous donner ? »

    « Nous venons effectivement d'un autre monde, dans lequel les humains ont été réduits en esclavage pendant plusieurs millénaires par les Sindeldi et les Shaakts. Nous nous en sommes sortis il y a plus de sept siècles, et depuis les elfes de notre monde sont en exil, en attendant une opportunité pour reprendre le pouvoir. Et cette opportunité est là : une guerre de succession se profile à l'horizon, et il est devenu clair, récemment, que certaines maisons convoitant le pouvoir se sont alliés à eux pour parvenir à leurs fins. Personne n'est à l'abri des soupçons, c'est pourquoi nous avons besoin d'étrangers. Le but de votre mission sera donc d'enquêter à travers la ville pour déjouer ce complot. A la clé : or, droit d'étude de notre technologie avancée, alliances... Ce que vous voulez, en bref. Pour ce faire, nous avons, effectivement, des accords avec Omyre. »

    Son regard se porta sur Duncan, et elle marqua un bref silence avant de continuer.

    « De même qu'avec Kendra Kâr. Et cet accord consiste à n'interdire l'accès à personne ici. Les Kendrans autorisent des habitants et des alliés d'Omyre à venir nous rejoindre pour nous aider, en échange de quoi nous autoriserons Kendra Kâr à observer nos moyens technologiques. Ne vous trompez pas, nous abhorrons l'esclavage, mais il est des concessions dont notre peuple ne peut se passer s'il veut survivre. Car si les Sindeldi reviennent au pouvoir, nul ne sait combien ils laisseront d'humains vivre. Alors je vous le demande, ne me jugez pas moi : je suis exécrable, c'est pour cela qu'on me paie. Jugez plutôt si vous désirez laisser tout un peuple, toute une population souffrir pour un Colonel de mauvaise humeur. Alors j'attends votre réponse. Surtout la tienne, Yuélia. »

    Son discours terminé, elle fit un signe de tête à la dénommée Yumiko, qui lança Duncan sur son épaule comme s'il n'était pas plus lourd qu'un oreiller et s'en alla par où elle était venue.

    « Ne vous en faites pas, il ira très bien, » conclut Shizune pour balayer d'éventuelles questions.

    [HRP : Phyress, tu entends tout depuis ta position, derrière le pan de la tente, mais personne ne t'a encore remarquée]


Derrière le Campement (Duncan)


    Duncan fut réveillé par une gerbe d'eau lancée en plein visage. S'il ouvrait les yeux, il pourrait voir la dénommée Yumiko au dessus de lui, tenant son guandao d'une main, un seau vide de l'autre. Ils étaient seuls, non loin de la tente qui se trouvait derrière la Centrale qu'ils avaient quitté.

    « Pour une raison qui m'échappe, Maman te veut. Avec nous, je veux dire. »

    Sa voix était juvénile, plus encore que son visage ne le laissait présager.

    « Je ne comprends pas pourquoi, mais elle a toujours été douée pour jauger les gens, alors je vais t'accorder le bénéfice du doute avant de te démembrer. Alors je vais te donner un petit problème à résoudre, tu me diras ce que tu en penses, et je déciderai si tu dois vivre ou non. »

    « Des Sindeldi et des Shaakts réduisent une population humaine en esclavage. Plus tard, ces humains se libèrent et réussissent à chasser ces elfes jusque dans des terres désolées dans lesquelles ils meurent peu à peu de faim et du manque de natalité provoquée par cette même faim. Mettons maintenant que, sept siècles plus tard, ces elfes viennent te voir pour te demander de l'aide. Ces mêmes elfes qui ont réduit ton peuple en esclavage, qui l'ont torturé, parqué comme du bétail, utilisé comme des outils et n'ont jamais hésité à sacrifier la vie de n'importe quel de tes ancêtres, du vaillant mâle à la plus frêle des petites filles. Ils te demandent de les laisser revenir. Ils te promettent, malgré le peu d'honneur que représente leur parole, qu'ils se tiendront à carreau, et que tu n'auras rien à craindre d'eux. Que fais-tu ? »


[Tina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (bonus longueur)
Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 1,5 (bonus longueur) ; 0,5 (bonus : jolies descriptions)
Fenouil : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (bonus longueur)
Yuélia : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (bonus longueur)
Duncan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (menace) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 20:45 
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[6]



La belle a à peine posé sa question qu'un trio de nouveaux-venus se présente. Tina a beau avoir grandi à Tulorim et rencontré toutes sortes de gens, cette tente recèle maintenant une bien étrange troupe. Un tout petit être à la peau verdâtre, de grands yeux et un air un peu innocent. Il lui manque une touffe de cheveux sur le haut du crâne. Serait-ce un sekteg ? Il n'a toutefois pas l'air vicieux des petites pestes parfois aperçues dans les recoins les plus sombres de la cité. Et il sait parler assez aisément. Fenouil donc.

Ensuite, un être... Étrange. Une peau sombre, des oreilles en pointe, une posture de sage et d'être capable de bien se tenir. D'ailleurs, il a un profil marqué et anguleux. La brune cligne plusieurs fois des yeux en le regardant. On dirait un elfe mais... Également un garzok ? Juste un garzok à la peau sombre ? Son physique est déjà surprenant, mais il a aussi des capacités d'élocution étonnantes. Vadokan Og'Elend. Un nom avec une consonance mixte, mais pas désagréable. Les yeux bleus-vers de la brune l'observent un peu, et elle finit par remarquer un détail. Cet être a beau le masquer, il a aussi jeté un petit regard sur son décolleté, avant de remonter à son visage. La tulorienne ne fait aucune remarque, habituée à ce que sa tenue rouge fasse cet effet.

Elle reporte son attention sur la dernière. Une elfette, toute vêtue d'une tenue plus échancrée et courte encore que celle de la tulorienne. Et qui n'a rien des frusques d'aventuriers. Blanche, bleue et or. De la qualité, devine aisément la couturière, mais plutôt portée dans les quartiers aisés, pas dans la campagne. Une hinïonne à en croire son allure générale. Elle a pourtant un air bien jeune et innocent, cette Yuélia, mais Tina est de celles sachant que les apparences trompent vite. Toutefois, que ce soit l'intriguant Vadokan, qu'elle appelle son ami d'ailleurs, qui la présente conforte l'humaine dans l'idée que l'elfe blanche est du genre à se faire servir. Comment l'un de ces elfes connus pour être pompeux et arrogant a pu se lier d'amitié avec quelqu'un qui n'a visiblement rien d'un hinïon ? Ou est-ce également une paria ?

L'humaine se tait mais fronce imperceptiblement les sourcils quand celle-ci prend la parole. Directe, mais imprudente demoiselle. Elle dévoile son jeu et des connaissances en une seule tirade, sans sembler penser aux conséquences.

Mais la brune n'a pas le temps de s'y attarder que le gigantesque Duncan semble prendre la mouche. Tina se fige, mais manie imperceptiblement sa magie lorsque l'homme blond affiche ostensiblement son arme. Brutal, il demande des explications quant aux accords passés avec Omyre, en les accompagnant d'une menace ouverte.

(Pas très adroit, mon chou. Vraiment pas.)

Et visiblement, le Colonel Shizune est du même avis. Elle appelle d'une voix forte une certaine Yumiko, jeune femme elle-même étrange. Une coupe de cheveux semblable à celle de leur interlocutrice, une tenue qui semble encore plus métallique, mais un air différent. Tina ne bouge pas un muscle. Elle connait cet air. C'est celui de quelqu'un que le combat n'effraie pas, voire qui a vu et fait couler beaucoup de sang. Elle porte d'ailleurs une épée aussi grande qu'elle, dont elle se sert... Pour assommer le gigantesque humain.

Interdite, Tina croise lentement les bras sous sa poitrine, s'intimant le calme et la plus grande neutralité possible. Attentive malgré la surprise, la belle écoute Shizune les mettre en garde contre toute nouvelle menace de ce type, avant de se décider enfin à donner des détails supplémentaires. Aucune autre question possible. Il faudra décider de les aider ou repartir sans en savoir davantage.

La tulorienne inspire lentement, toute ouïe. Ces étranges humains sont bel et bien issus d'un autre monde, chose que Tina a du mal à concevoir. Le Colonel ne semble pas faire référence à un continent inconnu, mais bien à un... Ailleurs... Là-bas, Shaakts et Sindeldi sont en exil depuis la rébellion humaine, et sont en passe de profiter d'un conflit de succession pour faire leur retour. Des maisons se seraient alliées à eux pour prendre l'ascendant dans la course au pouvoir. Et comme la jeune femme en rouge l'avait envisagé, le rôle des étrangers est d'enquêter en ville afin de déjouer ce complot.

Le colonel répète qu'ils ont des accords avec Omyre ET Kendra Kâr. Tina incline légèrement la tête, repoussant avec nonchalance une mèche sombre. Des esclavagistes et les monstres décriés dans le folklore des wiehls... Il faut être désespéré pour en arriver à de telles mesures.

Si Shizune explique que la capitale kendraine autorise des ressortissants d'Omyre à les aider contre un regard sur leur technologie, elle demeure muette quant à ceux passés avec la Cité Noire. Étrange, mais là encore, c'est un point que quelqu'un d'autre aura davantage de facilités à éclaircir. Puis la gradée revient sur les dangers d'un retour des Sindeldi au pouvoir pour la population humaine. Sur un signe, elle permet à la dénommée Yumiko de... La belle reste coite, les yeux ronds, lorsque la jeune épéiste charge le géant blond sur son épaule avec la plus grande facilité.

Si parmi les récompenses font partie des savoirs concernant tous ces prodiges, Tina se sent bien plus intéressée. Quelles autres merveilles peut receler leur monde ? Son cœur palpite un peu. Les intrigues de cour, la fréquentation d'autres milieux, le danger calculé, l'établissement de relations... Tout ceci était réservé à son jumeau à Tulorim, mais à présent, elle aussi va pouvoir intégrer le jeu.

"Point de questions pour moi pour le moment, Colonel Shizune. Je ne serais pas Tina de Tulorim si je revenais sur ma décision maintenant.", fait-elle avec un léger sourire et un clin d’œil. "Et puis, quelque chose me dit que vous seriez déçue de mon départ.", ajoute-t'elle avec une assurance enjouée.

Après tout, vu l'accueil qu'elle lui a fait plus tôt, la gradée a certainement des projets précis ou une cible en tête pour elle. Tina a grand hâte de découvrir tout cela.




(1 005 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 21:17 
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Tiens ? Aurais-je touché un point sensible Colonelle ? Ou as-tu tant besoin de nous cacher des informations que l’on devine aisément ? Très bien. On ne trouve nul part sur Yuimen d’armures pareilles. Ce n’est pas discret. Ensuite, votre annonce. Vous recherchez des Yuiméniens pour faire le sale boulot. Si vous veniez de Yuimen, pourquoi rechercher ce que vous êtes ? Pour des personnes extérieures au problème ? Peu probable, ou les autres pays en auraient entendu parler, donc moi avec. Le bouche à bouche, tout ça. La prochaine fois que tu comptes nous cacher quelque chose, fais le correctement. Tu es payée pour ça Colonelle. Donc, au lieu d’assomer vos alliés, vous devriez mieux nous traiter si vous souhaitez qu’on coopère. Enfin, je te dirais juste de ne pas me donner d’ordres.” dis-je avec un sourire ironique.

Elle me prenait vraiment pour une conne. Avec des années passées dans un environnement toxique, il suffit de quelques détails pour deviner ce que les gens cachent.

Donc Colonelle, je vais t’aider. En plus, considère juste que j’ai fait gagner du temps a tout le monde ici. Toi y compris. De toute façon, je n’avais pas l’intention d’user de diplomatie pour un problème comme celui-là. J’aurai le temps d’en user plus tard.” affirmai-je, avec calme et sérénité.

Rentre dedans, mais efficace. Si elle croyait qu’elle allait me cacher des choses, elle se fourrait le doigt dans l’œil. Je comptais bien me placer en position de force par rapport a elle. Et puis ma fierté me poussait a l’énerver un peu. Mais bon, si je l’énervais trop, je manquerais une occasion unique. J’étais casse-pieds si je le voulais de toute façon, on se refait pas. Point. Et puis valait mieux qu’elle ne me sous-estime pas. Faire peur a son adversaire, lui dire qu’on en sait plus qu’il ne croit, c’est la base de la pression que l’on peut exercer sur une personne. Si je réussissais, je pourrais repartir avec plus que le butin proposé. C’était quitte ou double. Mais j'aimais jouer. En plus elle allait le dire, autant la prendre de vitesse et jouer sur l’effet de surprise.
Miss décolleté fronçant les sourcils, je compris que elle ne me prenait pas au sérieux. Puis elle assura la colonelle de son engagement a les aider. Tina, de Tulorim donc.

Tina encore rien vu, pardon, tu n’as encore rien vu…” balançai-je, moqueuse.

Fallait pas se foutre de moi. Le géant assomé se fit emporter par une certaine Yumiko. Qui le porta sur son épaule sans souci. Elle avait de sacrées capacités physiques visiblement. Ou peut-être l’aide de la technologie, qui nous serait bien utile. Et que je comptais embarquer avec moi après les avoir aidé. Tout était si simple. Non. Malgré tout, la vérité était que

Tout semblait si simple.


[472 mots]

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Sam 2 Juil 2016 15:40 
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- Ah.

Elle entendit tout juste la réponse du soldat. Étouffée par ce casque intégral qu’il portait, sa voix ne laissait transparaitre si cela avait exclamation de surprise curieuse ou d’indifférence sceptique. Àma aurait aimé pouvoir lire l’expression de son visage et juger quel type d’individu elle cherchait à manipuler : Etait-il une jeune recrue inexpérimentée qu’elle pourrait influencer ou un vieux roublard qui en avait vu d’autres ? Appartenait-il à une race humaine, et pouvait-elle user de l’aura mystique que revêtent les elfes aux yeux de certains de leurs voisins yuiméniens de plus courte longévité… ? Heureusement, une opportunité s’offrit à elle lorsque le soldat lui demanda de prouver ce qu’elle avait avancé…

Avec la même lenteur qu’elle avait affecté jusqu’à présent, Àma se pencha et se saisit de sa lance par la lame posée sur son pied avant de petit à petit redresser celle-ci et de finalement poser l’autre extrémité de la hampe sur le sol. Ne voulant cependant pas excéder la patience du soldat, la rôdeuse décida d’en arrêter là avec les histoires de vieille femme sénile, et elle entreprit aussitôt de se hisser sur ses pieds en s’aidant de son arme, simulant tout de même une grimace de gêne pour conserver les apparences.
Maintenant qu’elle était debout, à guère plus d’une vingtaine de centimètre de son interlocuteur, celui-ci lui parut moins impressionnant. Elle était de la même taille que lui et leur regard se rencontraient d’égal à égal, ou plutôt les yeux mi-clos d’Àma et leur réflexion dans la visière sombre du soldat. Peut-être est-ce cela qui l’enhardi par la suite ? Car déjà, l’ancienne éleveuse bovine tendait sa main flétrie vers l’épaule du soldat, comme elle l’aurait fait pour instaurer un rapport de confiance avec un taureau… mais un taureau domestiqué dont elle ne pensait pas avoir à craindre.

- Je sens… marmonna-t-elle… Je sens…

Mais elle ne savait pas encore ce qu’il fallait qu’elle sente, ce qu’il voulait entendre ?

- Je sens … de l’incertitude, commença-t-elle d’une voix posée et grave aux antipodes de sa voix habituelle. De la confusion, de l’incompréhension même… Ou bien…

Àma renifla d’un air agacé et se rapprocha du soldat jusqu’à ce que de la buée se forme sur la visière de celui-ci, floutant les sourcils froncés et la mine contrariée de la télépathe improvisée. Elle renifla bruyamment une seconde fois et cette fois se recula d’un pas avant de rompre le contact physique avec le soldat et de poser sa main sur sa hanche. Alors finalement, elle inclina la tête sur le côté et, marquant le retour de sa voix aigrelette, elle déclara d’un ton sec :

- Il faut qu’t’enlève ton casque. C’est fait en quoi c’truc d’abord, pour qu’ ça m’ renvoie mes propres pensées ?!

(((460 mots)))

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Sam 2 Juil 2016 22:59 
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De toute cette hétéroclite compagnie, le petit être vert semblait, étonnamment, le plus posé et le plus avenant. Alors que nous pénétrions dans la tente, il m’avait, tout en se présentant, octroyé d’un compliment inattendu sur la beauté de mes oreilles, précisant qu’il les trouvait à son goût car elles étaient semblables aux siennes. Après coup, peut-être aurais-je dû répondre plus amplement à ce vif et gentil légume sur pattes dénommé Fenouil. Ou en tout cas autrement qu’avec un muet sourire qui, avec mon visage sombre et marqué par les traits orques de mes aïeux, pouvait tout aussi bien passer pour une grimace dévoilant mes protubérantes canines inférieures. S’il avait connu des garzoks avant moi, celui que j’aurais du mal à ne pas considérer comme un enfant n’en ferait pas grand cas.

Mais désormais, il était trop tard pour vraiment s’en soucier. Car alors que nous avancions, et avant que je ne nous présente à la délégation humaine en place, la jeune Yuélia commenta tout ce qu’elle voyait, comme une enfant émerveillée devant un spectacle nouveau. L’innocente candeur en moins, sans doute, comme le prouva le côté mordant de certains de ses commentaires allant jusqu’à dénigrer, non sans humour, les traits les plus stéréotypés des siens. Je roulai des yeux dans les orbites, tâchant de ne pas perdre mon sérieux en ces graves circonstances. Elle était peut-être habituée à se montrer à l’aise en société, mais j’avais pour ma part conscience qu’une trop grande aise, avec ce corps controversé, cette ethnie haïe de tous par son existence même, pouvait m’être néfaste. Je ne pus cependant retenir un soupir soufflé lorsque le coude de la minette se planta dans mon torse en me coupant la respiration, alors qu’elle commentait, fidèle à sa verve sans retenue, mon appréciation muette et cependant discrète du décolleté de la jeune femme en rouge désormais allongée non moins lascivement que sa consœur bridée dans le confortable canapé. Elle conclut pour l’heure son discours en précisant nos présentations, et en s’enquérant sans plus attendre des raisons exactes de notre présence ici. Pour ma part, j’étais surtout là pour échapper aux contrebandiers qui nous avaient enlevés tous deux à Cuilnen la forestière. Comme elle me l’avait présenté, elle parla ouvertement de ce qu’elle nommait leur monde d’origine, souhaitant ardemment en découvrir les problèmes.

Mais cette introduction qui aurait pu bien se passer tourna vite à l’aigre, lorsque le géant blond, ne prêtant aucune attention à notre récente irruption, se mit debout avec une vigueur colérique pour demander des comptes à celle qui se plaçait comme la commanditaire de cette mission étrange et mystérieuse. Apparemment, avant notre arrivée, elle lui aurait signifié l’existence de liens qu’elle aurait conclus avec Omyre. À cette hypothèse, je grimaçai. L’homme borgne était certes formé comme un kendran, mais il était vêtu et armé comme un ynorien, et il n’est pire ennemi de la Noire Oaxaca que ce fier peuple d’Ynorie, pris en tenaille entre ses alliés et anciens-maîtres et les forces invasives et raids orques incessants de la puissante capitale de l’Empire Noir. Celui-là ne semblait en rien faire exception, se faisant presque menaçant pour obtenir des réponses à ses vives interrogations.

Celles-ci ne vinrent cependant pas. Pas directement. Et certainement pas de la manière dont il avait pu les attendre. Jaugeant sévèrement son attitude invasive, la militaire en uniforme moulant héla d’une voix forte une certaine Yumiko, qui ne tarda pas à rappliquer tout de go, comme si elle n’attendait que ça, calfeutrée derrière les toiles de la tente. La jeune femme, humaine elle aussi, bien que son accoutrement eut pu sans aucun doute remettre cette affirmation en question, avait des cheveux corbeau ornés d’une mèche argentée. Ses traits, pourtant, du moins de la partie haute de son visage, la seule qui était visible, étaient ynoriens, avec des yeux noisette, une peau pâle et une cicatrice balafrant son visage, de laquelle je notai subrepticement la similitude avec celle du géant blond. Elle arborait une armure similaire à celle des gardes de l’extérieur, en plus lourd peut-être, les pièces métalliques étant cette fois plus présentes que celles de cuir. Celle-ci, contrairement aux gardes, n’enveloppait pas tout son visage, mais lui remontait néanmoins jusqu’au-dessus du nez, englobant bouche et oreilles en passant. Une bien curieuse protection, s’il en était. Mes yeux noirs, alors qu’elle approchait d’un pas décidé, étaient rivés sur elle. Toute menue qu’elle était, il ne faisait aucun doute de sa puissance, ce fut-ce qu’en observant l’arme, aussi grande qu’elle, qu’elle arborait. Je n’en avais jamais vu de telles. Elle semblait être une lame gigantesque, comme une épée large, mais ouvragée de sorte qu’il était évident que son tranchant possédait d’autres vertus cachées, et des utilisations sans doute dévastatrices. De quoi craindre de s’y frotter, sans aucun doute.

Lorsqu’elle arriva au milieu du groupe de ce pas décidé, je me plaçai en bouclier devant celle qui, depuis peu, était comme ma petite protégée. La seule que je connaissais un tant soit peu ici : la jeune elfe blanche. Une main sur son frêle bras, la retenant, j’observai avec circonspection la militaire gradée désigner le grand borgne. Mon regard s’emplit d’une surprise outrée lorsque sans sommation, elle lui asséna un coup du pommeau de son arme impressionnante sur la tempe, l’envoyant dans les choux, inconscient. Je reculai d’un pas, choqué par cette démonstration gratuite d’une violence inexplicable. Je ne pus dévisser mon regard de celle qui avait frappé sans hésitation un être dont elle ne savait sans doute rien sous le poids d’un ordre tacite – chienne de garde obéissant au doigt et à l’œil - que lorsque la maîtresse en ces lieux commença un long discours explicatif sur les tenant et aboutissants de ce à quoi nous venions d’assister, et des raisons de notre présence ici. Une amertume naquit et persista dans ma gorge lorsqu’elle décrivit l’action du kendro-ynorien comme une agression menaçante à son égard. Il l’avait juste approchée, la toisant pour lui demander des comptes, et elle l’avait fait violenter.

Sous couvert d’une défense légitime, elle justifiait une agression inexplicable et digne des tyrans les plus cruels de ce monde, ainsi que les menaces qu’elle proféra sans ombrage à notre égard, précisant ferment que nous ne risquions rien si nous faisions tout ce qu’elle disait. Une manière comme une autre de nous asservir par la peur et la menace d’une violence peut-être létale. Fermé, je serrai les poings en crispant la mâchoire. Mes yeux, ces deux puits de ténèbres, étaient vissés sur elle avec un mécontentement ostensible. Pour qui se prenait-elle, cette « Colonelle » ? Je restai néanmoins immobile, figé, attentif au moindre indice qui pourrait percer de ses lèvres abruptes. Sur la défensive, désormais, j’écoutai le discours qui suivit, enrobé d’une voix plus douce qui ne me laissa pas dupe. La douceur de son ton ne minimisait ni ce qui venait de se passer, ni la violence de ses propos, alors qu’elle précisa que nous n’aurions droit à rien de plus que ce qu’elle nous donnerait comme informations. Une fois encore, mes sourcils se froncèrent, sombres.

Sans plus attendre, elle révéla leur venue d’un autre monde, sur lequels les humains furent réduits en esclavage par deux peuples elfiques : les sindeldi et les shaakts, avant de s’en libérer, exilant les oreilles pointues pour reprendre le pouvoir, assurant une défense de cette liberté retrouvée en se prémunissant du retour en force de leurs anciens maîtres. La succession d’un pouvoir dont nous ignorons tout semblait être au cœur de leurs problèmes actuels, car certains prétendants arrivistes auraient conclu un pacte avec ces démons esclavagistes pour s’assurer un morceau de choix, augurant une guerre civile intense entre les différents partis. Notre but, en tant qu’étrangers : déjouer ce complot où tout le monde est présumé coupable. Une lourde tâche confiée à de parfaits inconnus. Si je comprenais les raisons de l’utilisation de peuples étrangers pour s’assurer une vision neutre et extérieure, je ne saisissais pas la logique de ne pas contacter des personnalités renommées. Nous pourrions très bien, sur ce monde étrange, rejoindre à notre tour l’une ou l’autre faction. Étaient-ils naïfs à ce point ? Or, technologie, alliance… Tant de choses que leurs ennemis tapis dans l’ombre sauraient nous conférer également. Je restai muet, pensif, alors qu’elle continuait de parler. Elle parla de ses alliances avec Kendra Kâr, avec Omyre. Sciemment, j’avais toujours refusé de choisir un camp dans cette guerre séculaire. Mon but était de trouver l’origine du Sang Ancien, une recherche dépassant ces querelles puériles, non de me battre aux côtés d’être qui me mépriseraient sûrement, quel que soit leur camp, par les préjugés qui pèseraient sans l’ombre d’un doute sur moi.

Elle termina ses paroles par un dédouané de son propre comportement, tentant presque de nous prendre par les sentiments nobles d’un peuple en danger pour excuser ses débordements. Yumiko, sur ces entrefaites, avait juché l’assommé sur son épaule, sans paraître souffrir de son poids. Une nouvelle démonstration de force qui me fit inspirer d’un air peu engagé. Un moment d’insouciance, d’inattention, qui laissa à l’occasion de la vive et flambante Yuélia pour s’engager dans un discours provocateur et familier à outrance envers la colonelle de cette armée humaine en péril, sur leur monde, mais clairement en position de force, dans la présente situation. Par chance, elle conclut son discours par l’affirmation d’une aide apportée à ce peuple dans le besoin, qui ne me décrispe qu’à moitié. Elle était gonflée, la petite. Pas autant, sans doute, que le corsage de celle qui se présenta comme Tina de Tulorim, mais tout de même. La demoiselle en rouge, donc, donna à son tour, d’un ton plus détaché, sans se mouiller plus que de rigueur, son accord pour l’aide à ce peuple. Fort plaisamment, d’ailleurs, puisque ses bras croisés sous son exubérante poitrine mettaient une fois de plus celle-ci en valeur. Je tachai de ne pas m’y attarder, cette fois, de crainte de l’hypnotisme où elles pourraient m’emmener, pour me concentrer sur la Colonelle Shizune et la réponse que je lui fis, intercédant en la faveur de ma petite protégée du moment pour qu’elle n’en prenne pas trop pour son grade.

D’un ton amenant la tempérance, je m’adressai à elles :

« Calmons-nous. Il ne sert d’envenimer une situation déjà si délicate. »

Je forçai le regard sur la jeune elfette, l’intimant au silence, ou au moins à la retenue, dans ses interventions à venir, et me tournai de nouveau vers Shizune.

« Madame, sachez que j’exècre au plus haut point les manifestations violentes comme celle dont vous fûtes à l’origine, ici, que cet homme vous ai ou non paru menaçant. Vous souligniez l’importance de baser notre choix sur les besoins de votre peuple et non votre humeur néfaste. J’y rétorque l’incongruité des vôtres d’avoir confié une tâche de recrutement à un être doté de si peu de patience et de discernement. »

Je ne mâchai pas mes mots, fussent-ils prononcés sur un ton des plus neutres, calmes et sobres. M’avançant d’un pas volontaire, mais pas suffisamment pour avoir l’air de la toiser comme le blondinet précédemment, je poursuivis.

« Néanmoins, je vais laisser une chance à votre peuple, et rejoindre votre expédition. Non pas que vous le méritiez personnellement, mais les humains de votre monde, tout comme ces elfes, vos ennemis, ne méritent pas la guerre, et je tâcherai de mettre en œuvre mes capacités d’analyse pour résoudre ces complots qui pèsent sur les vôtres. »

Je n’avais pas vraiment le choix, de toute façon : c’était la meilleure manière pour échapper à ces poursuivants qui devaient sans doute avoir accosté, désormais, pour nous retrouver, précieuses marchandises dont ils ne pouvaient sans doute se départir. Je lançai néanmoins une ultime mise en garde à celle qui se croyait un peu tout trop permis.

« Ne vous faites cependant pas d’illusion, Colonelle Shizune. Au moindre nouvel acte de violence abusive perpétré sur l’un des membres de cette expédition, » j’avisai du regard les êtres présents : le frêle Fenouil, la chétive et volontaire Yuélia et la charmante Tina, « vous obtiendriez le mépris de tout ce monde pour vos causes, si nobles soient-elles. Et le mien personnel. Car s’il est certain que je n’apprécierais en rien vous affronter, vous n’aimeriez pas plus me compter parmi vos ennemis. »

Je saluai la dame d’un signe de tête, marquant à la fois mon accord à sa mission, l’appui de mes propos, et la fin de mon discours. J’étais un être sincère, ne mâchant pas mes mots, même si je savais rester à ma place lorsqu’il le fallait. Mais jamais je ne laisserais la violence sceller mes lèvres si elles pouvaient encore bouger pour défendre mes idéaux. Jamais.


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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Dim 3 Juil 2016 03:00 
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Fenouil aimait bien la compagnie des gens et n’avait aucun préjugé sur les races, enfin presqu’aucun. De toutes les races rencontrées, lorsqu’il travaillait à l’auberge de son patelin, il n’y avait que les gobelins qu’il ne pouvait tolérer. Il n’avait pas apprécié côtoyer ces petits êtres méchants et sans scrupules et refusait qu’on puisse penser un seul moment qu’il appartenait à cette race.

Il était heureux d’être dans la tente en compagnie des cinq autres personnes et son sourire en témoignait. Puis, alors qu’il ne s’y attendait pas, le colosse aux cheveux blonds et à la balafre lui barrant le visage, se leva. En colère, il menaça la colonelle de s’expliquer et lui donna trente secondes pour le faire. Les yeux ronds, la bouche ouverte de surprise, quelque peu effrayé, Fenouil s’approcha un peu plus près de Vadokan.

( 1, 2, 3,4, 5 …)

Il ne put se rendre aux trente secondes promises puisque la colonel en costume bleuté ne semblant aucunement intimidée prononça un mot : Yumiko.

Intrigué, et se demandant si ce n’était pas le début d’une incantation, Fenouil regarda les mains de la colonelle s’attendant à y voir les mêmes éclairs que ceux dans ses yeux.
Mais, il n’en fut rien. Un pan de tente se releva et une jolie femme de petite stature y entra. Armée d’une lourde épée qu’elle maniait aisément comme s’il s’agissait d’un petit poignard, elle se dirigea droit vers sa supérieure. Fenouil la trouvait aussi très jolie et aimait particulièrement son costume métallique aux reflets bleutés, mais il se retint d’y toucher, il avait compris la leçon.

Aussitôt que Duncan fut désigné du doigt, la jeune femme à l’épée plus imposante qu’elle, se tourna vers lui et l’assomma d’un coup de pommeau. Le colosse chuta pesamment au sol, inconscient. Fenouil, plein d’empathie, allait faire un pas en avant pour s’enquérir lui-même de l’état de santé du blondinet, mais la colonelle prit la parole d’un ton si autoritaire qu’il figea sur place.

Elle apostropha d’abord Yuélia qui s’était montrée trop familière et qui avait semblé en savoir trop sur leur provenance. Elle désigna ensuite le corps endormi de Duncan et expliqua qu’il se retrouvait dans cet état suite aux menaces qu’il avait proférées. La remontrance était on ne peut plus claire, Fenouil ne risquerait en aucun moment de la menacer.

En adoptant un ton légèrement plus doux, elle leur donna de l’information supplémentaire sur l’objet de leur mission. Fenouil l’écoutait attentivement, mais ne pouvait cesser d’observer la petite Yumiko. Son regard envers la jeune femme se révélait à la fois admiratif et effrayé. La colonelle leur parla donc du monde d’où elle provenait. D’un monde où les humains avaient été réduits à l’esclavage pendant plusieurs milliers d’années par les elfes gris et les elfes noirs. Bien que les humains avaient réussi à sortir de cet état, et que les elfes envoyés en exil, leur retour était imminent suite à une guerre de succession où les gens avides de pouvoir n’hésiteraient pas à recourir aux services de leurs pires ennemis. Le but de leur mission était d’enquêter à travers la ville afin de prendre connaissance du complot et le déjouer.

Fenouil tourna enfin son regard sur la colonelle, son sourire retrouvé. Cette mission lui convenait et il pensait pouvoir être utile à sa façon. Il ne s’attarda pas à comprendre cette histoire d’entente entre le monde de ces gens et les villes de Yuimen, jugeant que ça ne le concernait pas.

Il regardait Yumika emporter sur son épaule le grand Duncan comme s’il s’agissait d’un petit bambin lorsqu’il entendit la voix calme et posée de la jolie Tina qui confirma accepter la mission.

Ce fut ensuite au tour de la jeune elfe de s’exprimer. N’ayant pas compris les remontrances de la colonelle, elle argumenta sur ses propos tout en adoptant une attitude familière et si impertinente que Fenouil , surpris et effrayé, fouilla dans son sac à la recherche d’un pain de savon. Chez lui, sa mère avait coutume de faire manger du savon aux jeunes gamins qui se montraient fort impolis afin de laver leur propos justifiait-elle. Et Fenouil jugeait qu’il était approprié d’en faire goûter à Yuélia. Mais comme il arrive souvent lorsque l’on cherche à aller trop vite, il ne trouva pas ce qu’il cherchait. Au lieu d’un pain de savon, il sortit donc une bonne part de miche fraîche de pain de seigle.

Puis Vadokan prit la parole, et le petit Fenouil poussa un gros soupir de soulagement en constatant que cet homme à la peau foncée tentait d’une voix posée, mais ferme de ramener le calme dans la tente. Et le regard perçant qu’il posait sur Yuélia n’échappa pas à Fenouil qui le comparait à celui de son père adoptif. Tout en écoutant le discours de Vadokan, Fenouil s’approcha de Yuélia et lui murmura tout bas :

« Tiens, mange ce pain. Pendant ce temps, tu ne parleras pas et ce sera plus prudent pour toi. »

Ces paroles prononcées innocemment étaient dénudées de toute condescendance ou moquerie. Le petit Fenouil cherchait juste un moyen d’éviter à la demoiselle de gros ennuis. Il ne prit pas le temps d’écouter sa réponse puisqu’il jugeait qu’il n’y avait pas lieu de répondre et retourna en vitesse prendre position à côté de celui qu’il considérait sage.

Lorsque son tour vint, il releva la tête, gonfla le torse et d’une voix assez forte, solennel et fière, il prononça son serment :

« Moi, Fenouil je m’engage à vous aider dans votre enquête.. et aucune violence ne sera nécessaire à mon endroit. »

Il s’était prononcé le dernier, il attendit donc impatiemment la suite des informations. Il avait hâte d’explorer ce monde inconnu et s’en mettre naïvement, sans arrières-pensées, dans les poches.

(((958 mots )))

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Dernière édition par Fenouil le Mer 6 Juil 2016 14:38, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Lun 4 Juil 2016 00:24 
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Malgré le ton autoritaire qu'elle tenta d'adopter, les paroles de la jeune elfe furent vaines. S'entendant à avoir ne serait-ce qu'une réponse, aussi courte ou floue qu'elle puisse être, la Shaakt dut reprendre son mal en patience et ravaler, une fois de plus, sa fierté.
Alors que le soldat belliqueux s’apprêtait à guider Irina vers le campement, ce fut le plus clame des deux qui prit en charge l'elfe noire, changement qui rassura un tant soit peu l'escortée, qui s'attendait à se faire poignarder à tout moment par l'autre querelleur.

Ainsi, le deuxième soldat accompagna la ténébreuse créature vers une des quatre tentes du campement, érigée étonnamment à l'écart des autres. Dépassant la tente centrale, la Shaakt se questionna à nouveau sur l'origine de l'horripilation qu'avait les soldats à son égard. Et surtout, si l'envie de l'étriper les hantait, pourquoi n'avaient ils pas lever la main sur elle ?
Une de ses premières interrogations trouva rapidement sa réponse lorsque la jeune Shaakt croisa à l'entrée de la tente un mâle de sa race, accompagné également d'un guignol en métal. Jugeant la créature des pieds à la tête, la manipulatrice reconnut en lui tous les mâles Shaakt qu'elle avait vu martyriser et qu'elle avait pu contrôler durant son enfance à Caix Imoros. Plus grand qu'elle d'une demi tête, le quidam sombre avait l'air perturbé à la vue de la jeune elfe, tentant vainement de garder son calme et discrétion envers son homologue féminin. De part la dague et l'arc qui lui furent confisqués, Irina en déduit que le jeune mâle était un archer, rien d'extravagant. Aucunement impressionnée par cet individu balafré, elle s'égara à nouveau dans ses réflexions. Ainsi donc, c'était leur race qui alimentait l’exécration qu'avaient les soldats à leur égard. ( Voilà qui est un début, voyons la suite. )

L'oreille alerte et l’œil vif, la Shaakt pénétra dans la tente, aussi vide qu'immense, bien plus qu'elle ne semblait l'être de l’extérieur. Le néant qu’abritait la tente interloqua d'ailleurs Irina, s'entendant à être reçue ou encore à faire face à une dizaine de soldats. Du vide naquit l'attente et le mal être qui s'installa sous les tissus du chapiteau. Un instant, l'elfe ténébreuse pensa à la belle Pulinn et à tous les badauds qu'elle avait plaisir de contrôler lors de ses longues nuits kendrannes. Elle en vint presque à regretter son départ, se demandant que diable est elle venue faire dans cette galère.

L'entrée d'une jeune demoiselle interrompit ses pensées nostalgiques. L'humaine, imposante par son aura à défaut de sa taille, chassa les gardes et entreprit des explications envers les deux Shaakts.
L'humaine semblait très jeune, de par sa taille, petitesse d'autant plus mise en avant par la détention d'une arme gigantesque, et de par sa voix fluette. Bien que les soldats auraient pu paraître bien plus impressionnants pour la plupart des gens, Irina était troublé par la frêle créature qui lui faisait face. De son corps recouvert du même métal étranger et d'un tissu lui même inconnu émanait un halo menaçant. Les propos tenus accentuaient d'autant plus le fossé entre l'image et l'aura qu'elle renvoyait, comme une menace sous-jacente d'une mort longue et douloureuse, exprimée avec une pointe de gaieté. Irina en frissonna, à la fois d'inquiétude mais également de plaisir, imaginant quelle serait la délectation que serait de manipuler une créature telle que cette jeune humaine.
Son monologue se conclut sur un marché : les récompenses de leur choix ainsi que la vie sauve contre une maîtrise sur leur penchant traître et sadique. ( Je n'en demandais pas tant. )

Entreprenant de répondre, la Shaakt fut coupée par l'archer noir, se défendant en pestant sur les femelles de son espèce et en s'appuyant sur leur seul point commun : leur ennemi. En effet, le corps du jeune Shaakt portait les marques des sévices que subissaient les mâles de leur espèce durant leur enfance, violences physiques ou verbales dont Irina fut de nombreuses fois témoin. Les mâles Shaakts étaient des êtres faibles et dominés, d'autant plus marqués qu'ils étaient rebelles. Cependant, Irina savait qu'il y avait quelque chose à exploiter en chacun d'eux et elle savait qu'il serait complexe mais jouissif de trouver quelles sont les capacités à contrôler chez ce mâle, malgré les traumatises évidents qui lui feront obstacles.

Irina se tourna à nouveau vers l'étrange humaine afin de lui adresser sa réponse.

" Sachez que si des pulsions traîtresses et vils m’animaient, je serais restée chez les miens. Cependant, si je suis venue à vous, ne connaissant de vous ni votre nature, ni vos ambitions, c'est uniquement de mon propre chef et que votre appel à l'aide à éveiller en moi l'envie de venir à vous. "

Sentant encore le regard insistant du Shaakt sur elle, l'elfe noir continua son discours, s'avançant d'un pas, laissant tout de même un périmètre de sécurité entre les femelles des deux races.

" J'aurais cependant deux simples questions, si vous avez l’amabilité d'y répondre. Premièrement, si votre aversion envers les gens de notre race est encrée en vous depuis la nuit des temps, qu'est ce que vous ne donne pas "le droit" de nous massacrer sur-le-champ ? Et deuxièmement, qu'allez vous faire de nous, afin que nous puissions vous apporter l'aide que vous avez demandée à tout Yuimen, n'excluant en aucun cas la candidature de créature de notre espèce ? "

( 882 mots )

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Dernière édition par Irina le Lun 4 Juil 2016 08:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Lun 4 Juil 2016 05:46 
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Le soldat ne semblait pas prendre en compte sa gêne et son malaise visible. Il ne la raillait même pas, elle qui semblait si mal en point n'était pas plus intimidante qu'un oiseau sorti du nid. L'homme en armure noire l'accompagna vers une des tentes, ces dernières étant extraordinairement spacieuses. Phyress avait déjà vu quelques tentes de chasseur suffisant à peine à s'abriter de la pluie et tout juste assez longue pour dormir, aussi elle s'imaginait quel confort devait abriter ces installations qui n'avaient rien d'un campement de fortune. Laissée devant la tente par le soldat, Phyress s'apprêta à entrer lorsque sa jambe lui lança une alerte aussi pénible que douloureuse.

La plaie encore fraiche avait mal choisi son moment pour lancer. La jeune femme s'accroupi un instant devant le fermoir de la tente, reprenant son souffle et massa la cheville endolorie à travers le bandage. La blessure démangeait mais il en découlait un sentiment d'inconfort permanent. Il lui était impossible de se gratter sans en souffrir et la jeune femme se résigna en frottant doucement le bandage déjà sale d'avoir passé sa nuit en forêt.

Quelques bruits filtraient de la tente et sans s'en rendre compte, la jeune femme avait de l'extérieur l'allure d'une vilaine espionne. Curieuse, elle entendit quelques bruits de conversation qui furent suivi d'un choc sourd et d'un gémissement. Quelqu'un venait-il d'être tué ? Ce genre de bruit n'avait rien d'anodin et elle jeta un rapide coup d'oeil.

Ce qu'elle vit ne la rassura en rien. Ce fut court et la jeune femme n'eut pas le temps nécessaire pour analyser correctement la situation. Il y avait plusieurs voyageurs, ça, elle l'avait remarqué à leur tenues très différentes de celles des aides de camp, des gardes et des personnes qui peuplaient la tente, à savoir un mélange ingénieux de cuir moulant et de métal. Les traits des femmes qui surplombaient le corps étendu d'un homme lui évoquait vaguement les habitants d'Oranan, elle qui venait tout juste de quitter cette ville se retrouva face à ce qui devait être un détachement de cette armée si réputée, bien que les armures des Samourais étaient très différentes de ses souvenirs.

Phyress se redressa, sous le choc. L'homme étendu était-il mort ? Elle se demandait où elle avait bien pu atterrir et surtout si le jeu en valait la chandelle. Un temps, Phyress se dit que non, ce n'était pas une excellente idée d'entrer alors qu'on venait surement d'abattre un voyageur. Allaient-ils estimer qu'elle même ne conviendrait pas et s'embarrasseraient-ils de sa présence ? La jeune femme paniqua et recula de quelques pas, toujours en observant la tente où se déroulaient cette scène dont elle ignorait tout.

Tentant en retour de reprendre ses esprits et de ne pas s'infliger une situation embarrassante, elle se retourna vers le soldat de plus tôt pour l'interpeler.

" Dites.. Excusez-moi. Je... J'ai une blessure à la jambe qui s'est ouverte, je... Où est-ce que je peux nettoyer mon bandage ? "

Elle avait prononcé ces mots en se mordant la lèvre, honteuse d'avoir été aussi couarde et espérant que le garde n'y entraverait rien.

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Lun 4 Juil 2016 14:15 
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Campement - Tente N°4 (Arkalan, Irina)


    Aux paroles d'Arkalan, la jeune femme hocha la tête en sa direction. Puis elle se tourna vers Irina pour répondre à ses questions.

    « Nous ne vous tuons pas parce que nous avons besoin de vous, tout simplement. Quant à ce que nous allons faire de vous... C'est assez simple : vous allez infiltrer les Shaakts et Sindeldi pour identifier les partisans de l'esclavagisme. Voyez-vous, nous avons eu des informations suggérant que les elfes étaient divisés sur cette question : certains souhaiteraient asservir les humains, d'autres faire la paix avec nous. Vous êtes là pour faire pencher la balance, d'une manière ou d'une autre, en faveur de la paix, et contre les factions esclavagistes. »

    « Maintenant passons aux choses sérieuses : si vous ne voulez pas prendre part à cette opération, vous êtes libres de reprendre vos armes et quitter cet endroit définitivement. Sinon, nous voyagerons jusqu'à notre destination et discuterons des détails seulement quand nous serons arrivés. Est-ce bien clair ? J'attends donc votre réponses. »


Campement (Ama A'as)


    « BON ! » s'énerva le soldat après le petit numéro de son interlocutrice. « J'ai assez perdu du temps comme ça. Alors maintenant donnez moi une bonne raison de vous accepter parmi nous. Qu'est-ce qu'une vieille qui tient à peine sur ses deux jambes pourrait nous apporter, hein ? »


Campement (Phyress)


    Le soldat qui avait escorté Phyress baissa la tête en direction de sa jambe à ses paroles, avant de déclarer :

    « Oh, ne bougez pas, je vais appeler un soigneur. » Puis, se tournant vers la tente à sa gauche, il cria un : « Collin ! »

    Quelques secondes plus tard, un jeune homme habillé en resortit, s'approchant d'eux immédiatement.

    Image
    (Cliquez pour la version grande)
    (Oubliez la clope et le sang, mais pas les cicatrices)


    Il était vêtu d'une tenue étrangement décontractée comparée à celles des autres habitants des lieux, ce que son collègue ne manqua pas de remarquer.

    « Qu'est-ce que tu fais en civil ? » lui demanda-t-il.
    « Je repars avec le Colonel, j'ai été choisi pour être guide, » répondit le dénommé Collin. Puis, se tournant vers Phyress : « Qu'est-ce qu'il y a ? »
    « Elle a une blessure à la jambe. »

    Sans attendre l'accord de la jeune archère, le nouveau venu s'accroupit devant elle et retira le bandage. Puis il posa sa main sur sa cheville et, après qu'une douce tiédeur se soit répandu dans sa jambe à travers une faible lueur, se releva. La blessure était complètement guérie, mais il la mit cependant en garde.

    « Essayez de ne pas trop mettre cette jambe à contribution, les blessures aux articulations ont tendance à se rouvrir facilement. »

    Immédiatement après, le Colonel Shizune apparut à l'entrée de la tente.

    « Sergent, nous partons. »
    « J'arrive tout de suite, » répondit Collin. Puis, se tournant de nouveau vers Phyress, il lui proposa son bras : « Vous venez ? »

    [Suite plus bas si tu décides de le suivre, je te dirai à partir de quand la MàJ suivant te concerne]


Campement - Tente Centrale (Tina, Vadokan, Yuélia, Fenouil)


    Après la réponse de Tina, Shizune hocha la tête en sa direction. Son visage se durcit cependant lorsque Yuélia prit la parole. Elle s'apprêta à répondre, mais Vadokan lui coupant l'herbe sous le pied, elle l'écouta avant de prendre la parole. Finalement, lorsque Fenouil eut lui aussi répondu, elle se leva de son fauteuil et fit mine de réfléchir quelques instants.

    « Je suppose que tu es trop stupide pour être une espionne, » fit-elle finalement à l'encontre de Yuélia. « Donc je vais te laisser le bénéfice du doute. Quant à vous messire Vadokan... Je comprends vos réticences, mais il serait de bon ton de rappeler que cet homme s'est dressé devant moi avec une arme à la main et m'a posé un ultimatum. De mon expérience de militaire, c'est une chose qu'il ne faut pas prendre à la légère, car elle finit bien souvent en bain de sang. Ou auriez-vous préféré que j'attende qu'il ne m'attaque, pour être forcée de le tuer pour protéger ma vie ? Ou, mieux, aurait-il été plus à votre convenance que je meure ? En fait, peu importe ce que vous pensez, je ne compte pas mettre ma vie en danger pour le simple plaisir de ne pas légèrement abîmer le crâne d'un homme qui a visiblement connu bien pire. »

    « Quant à ma venue ici à la place d'un diplomate, la raison en est simple : je suis la seule personne de confiance. Ce que vous avez vu ici, partout dans le campement, Yumiko et moi-mêmes, tout ceci est ce qu'il reste de confiance au Seigneur Valaï, dirigeant suprême d'Izurith - notre ville. A deux trois exceptions prêt. Quoiqu'il en soit, je ne prends aucun plaisir à être ici, le Seigneur Valaï lui-même n'a eu aucun plaisir à m'envoyer ici, mais il n'y a pas grand chose à faire contre ceci. »

    « Bon, vous avez tous dit oui, donc je suppose que nous sommes prêts à partir. »

    Aussitôt, le Colonel s'avança vers le pan de la tente par lequel tout le monde était entré et sortit quelques secondes.

    [Phyress, si tu le suis tu peux reprendre la MàJ à partir d'ici]

    Lorsqu'elle revint, elle sortit un petit objet métallique circulaire de sa ceinture, qu'elle plaça au centre de la tente. Il ressemblait à un socle, sauf qu'il était troué au milieu. Après quelques tripatouillages que les autres ne pouvaient voir, elle s'écarta vivement du socle, et, quelques secondes plus tard, un énorme "trou" apparut de nulle part devant eux. Il ne semblait pas être fait de quoique ce soit, il était un simple trou dans l'air, à travers lequel on pouvait voir un autre lieu, sans aucun rapport avec le pan de la tente que l'on pouvait voir quelques secondes plus tôt en regardant au même endroit. A la place, des murs gris clair fait d'une matière toute aussi inconnue que ce qu'ils avaient pu voir depuis qu'ils étaient arrivés sur place et quelques étranges machines.

    « Vous pouvez traverser, c'est sans risque, » déclara Shizune. « Après vous. »

    [Suite dans Izurith - Palais si vous décidez de traverser]
    [HJ : Vous pouvez RP le passage : ça vous donne le tournis quelques secondes, mais en dehors de cela aucun problème. Vous n'avez pas l'impression d'être transporté, juste de passer un seuil.]


[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (bonus longueur)
Irina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (bonus longueur)
Ama A'as : 0,5 (introspection)
Phyress : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bonus longueur)
Tina : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (engagement) ; 1 (bonus longueur)
Yuélia : 0,5 (introspection) ; 0,5 (information) ; 0,5 (engagement)
Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (engagement) ; 2 (bonus longueur)
Fenouil : 0,5 (introspection) ; 0,5 (informations) ; 0,5 (engagement) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Mar 5 Juil 2016 13:02 
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Le cœur d’Àma battait d’une vigueur renouvelée. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentit ainsi au bord du précipice, les orteils dans le vide, à guetter sur sa peau de quel côté le vent l’entrainerait…. Elle avait jeté les dés avec ce dernier coup de bluff et ne pouvait plus qu’attendre de voir si le soldat aurait l’imprudence de retirer son casque. Car bien que les intentions de la rôdeuse n’était pas belliqueuse, elle savait bien que les questions posées avec une lame sous la gorge avaient généralement plus de poids ! Alors, ses doigts serrés discrètement sur sa lance, elle attendait la réaction de l’étranger en armure. Et son cœur tomba comme une pierre.

- BON ! s'énerva le soldat après le petit numéro de son interlocutrice. J'ai assez perdu du temps comme ça. Alors maintenant donnez moi une bonne raison de vous accepter parmi nous. Qu'est-ce qu'une vieille qui tient à peine sur ses deux jambes pourrait nous apporter, hein ?

Ses manigances l’avaient visiblement conduite à se mettre à dos le garde du campement… La patience de celui-ci était à bout et Àma opta à contrecœur et non sans une certaine amertume pour ravaler sa fierté et jouer cartes sur table :

- Oui, bon… d’accord : j’lis pas dans les pensées des gens. Et j’sais pas c’que vous fichez ici. Seulement qu’vous cherchez du monde pour vous aider à faire j’sais pas quoi. Y a aut’ chose sur lequel j’ai menti, enchaîna-t-elle avec un regain de fierté dans la voix, et c’est qu’j’ai beau êtr’ vieille, j’suis loin d’êtr’ décrépie.

Àma marqua une pause, défiant de son regard d’aigle le soldat de la mettre en doute. Mais comme elle ne voyait pas son visage, il aurait pu hausser les sourcils ou ricaner qu’elle ne l’aurait pas su. Et cela la frustrait au plus haut point : il avait cet avantage sur elle depuis le départ et elle avait échouer à l’en priver. Et c’est donc avec un haussement d’épaule fataliste qu’elle avoua ensuite :

- Mais c’est sûr, j’ai jamais été une guerrière. Une chasseuse à la rigueur, et encore j’suis un peu rouillée… Par contre, j’suis pas née d’la dernière pluie et j’sais bien c’qu’les gens pensent en m’voyant : que j’suis une vieille peau sénile mais inoffensive. Alors, j’en joue : j’simule la faiblesse pour qu’i’ baissent leur garde, et là… PAAAF, lança-t-elle en accompagnant son exclamation bestiale d’un coup sec de sa lance contre le sol.

Et avant que le soldat n’ait le temps de protester contre les quelques postillons qui avaient échappés aux lèvres fripées de l’elfe hargneuse, celle-ci poursuivit :

- Et ça, comment obtenir c’que j’veux des gens, j’l’ai appris auprès d’ma famille de dégénérés. J’ai grandi dans la cour de Téheltan mon p’tit, révéla-t-elle en affectant un port altier qui lui conférait pour la première fois une certaine noblesse, et on est diplomates chez les À’as. Mais, j’suis la bâtarde d’la famille – et ma mère est une elfe bleue, précisa-t-elle pour répondre à la question du soldat concernant la couleur de sa peau – alors, j’ai dû observer les rouages du pouvoir dans l’ombre et apprendre à obtenir c’qu’je veux par la manigance, en me r’posant non pas sur l’poids d’mon nom d’famille com’ ces péteux d’la cour grise, mais sur la pointe d'ma langue et sur ma débrouillardise. Suffit d’s’attirer les faveurs des roturiers tu sais, parce qu’ils entendent tout et voient tout dans un palais. Et moi, j’sais les brosser dans l’bon sens parce qu’j’sais c’que c’est qu’d’êtr’ traitée com’ d’la boue sur une chaussure.

Ladite langue qui l’avait effectivement tant servie par le passé commençait à devenir sèche. Et sa prétendue soif à devenir réalité. Alors, Àma tourna sept fois sa langue dans la bouche et conclut avec sincérité :

- Alors oui, j’peux vous êtr’ utile si vous avez besoin d’une paire d’yeux et d’une paire d’oreilles qu’on n’soupçonnent de rien. Mais pour ça faut me mettr’ au parfum. Parce que clair’m ment quand j’improvise sans savoir à qui j’parle, com’ là, ajouta-t-elle avec un geste de sa main libre désignant l’espace entre les deux interlocuteurs qui l’avait vu jouer son infructueuse comédie de vieille mystique, bah j’peux pas trouver l'ton juste.

La balle était désormais dans le camp du soldat. Et, Àma souhaitait rencontrer ses supérieurs, bien qu’elle commençait à avoir la conviction que ces étrangers, qui à en juger le représentant qu'elle avait devant elle, étaient serviables, patients et qui ne connaissait même pas l’existence des elfes bleus, ne pouvaient être ceux qui avaient commis au village earion ces exactions qui appelaient vengeance. Mais elle espérait obtenir en retour de son aide le moyen de punir les responsables lorsqu’elle leur mettrait finalement la main dessus. Alors elle attendit le verdict du garde… Mais n’ayant pas la patience de celui-ci, elle ne put s’empêcher de rajouter :

- On va poireauter longtemps, ou tu t'décides à m'conduire à c’ui qui commande ici ?

(((830 mots)))

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 Sujet du message: Re: Campement au Sud de Bouhen
MessagePosté: Mar 5 Juil 2016 23:36 
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Cette femelle est sûrement aussi fourbe que les autres elle en est également aussi intelligente. Elle pose les questions nécessaires. Pourquoi et comment.

La jeune humaine nous répond que si nous ne sommes pas tués à vue c'est parce qu'ils ont besoin de nous. Notre rôle ? Infiltrer les Shaakt et les Sindeldi pour faire pencher la balance d'un côté… Ou de l'autre, pensais-je en observant la femelle.

" Je suis prêt. "

Dis-je sobrement.

" J'ai entendu dire que chez vous les Shaakts étaient aussi dirigés par des femelles. Ce sera un plaisir de leurs causer des problèmes. "

J'expire du nez, de haine, rien qu'en pensant à des femelles et cette haine me fait penser à mon ancien acolyte Aldryde qui partageait avec moi cette haine des femmes. Me souvenir de lui m'apaise quelque peu.

" Où va-t-on ? "

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