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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Ven 15 Sep 2017 14:06 
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-Arkalan reste silencieux pendant l’échange entre les Izurithiens.
-Il incline la tête pour approuver l’idée de laisser Aeglos s’infiltrer chez les patriarches
-Il approuve également l’idée de la Matriarche au sujet des rations de nourriture.
-Il demande d’un air cynique à Aënilia si le fait de diriger une dictature est vraiment répréhensible chez une espèce comme les Shaakt.

((Post squelette au cas ou je n'ai pas le temps de répondre d'ici dimanche))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Sam 16 Sep 2017 00:08 
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Si le ton ferme et tranchant de l'ancienne matriarche sindel, Amënilia, renseignait Aeglos de la ligne jaune à ne pas franchir, étant celle de créer un conflit au sein même des Patriarches et surtout de les mêler à toute cette histoire de successions et de trahisons successives, son ton plus pragmatique avait semble-t-il convaincu les dirigeantes déclarées ou officieuses de cette illustre assemblée en plein cœur du manoir de la matriarche Kara. La voie diplomatique sembla faire son chemin, si bien que l'opposition larvée des deux matriarches il y a quelques minutes semblait si lointain. Amënilia semblait considérer qu'ils avaient largement le temps de s'opposer sur le plan politique aux Patriarches, si bien que ce groupe devait être bien moins préoccupant pour la sindel et la shaakt que le clan de la Rose et à sa tête, la Matriarche Suprême. A ce propos, la sindel fournit un historique bien plus détaillé encore que l'histoire officielle, ce qui ne manqua pas de faire vivement réagir la matriarche Kara, nullement au courant de la blessure de la Matriarche Suprême. La shaakt semblait réellement découvrir cette affirmation, sa réaction étant bien trop spontanée.

Amënilia démonta petit à petit le mythe d'immortalité de la Matriarche Suprême. Une part du mage sindel était peinée d'apprendre cela, si celle-ci avait pu connaître Eden avant sa destruction, il aurait pu détenir de précieuses informations, bien plus précieuses et potentiellement contradictoires avec le dogme des Ithilausters. D'un autre côté, cela permettait de vaincre plus aisément la Matriarche Suprême, en dépit du fait que le terme "aisément" était un doux euphémisme par rapport à la réalité.

La suite de son propos plongea l'assemblée dans une certaine confusion, si bien que cela montra les différentes contradictions au sein même des membres présents dans cette salle. Aënalia était la plus prompte à s'exprimer, concluant que la direction du campement elfique devait relever du peuple entier, avant d'être coupé sans sympathie par la matriarche Kara qui, sans surprise, constata que cela ne ferait qu'affaiblir le pouvoir nouvellement mis en place du fait d'une guerre des clans, des races et de sexes.

Son ancienne guide shaakt, Ethëne prit la parole de manière vindicative. Elle semblait avoir un sérieux différend avec elle et gardait une certaine rancune sans qu'il ne puisse en soupçonner sa teneur.

Kara reprit en affirmant qu'elle ne dirigerait pas le campement et qu'il leur fallait un symbole à la tête de l'Etat elfique, un symbole fort représentant tant l'union elfique que le nouvel ordre introduit par la révolution. Amënilia et Kara se mirent d'accord en désignant Aënalia qui refusa presque cette charge au motif que le peuple ne l'accepterait jamais. Il y avait de fortes chances en effet si elle continuait à paraître aussi peu déterminé quant au fait de diriger. A cela, la matriarche shaakt ajouta qu'ils la feront accepter auprès du peuple avant de soulever la question de garanties pour éviter que tous les pouvoirs ne soient réunis en une seule personne.

Aeglos n'était pas dupe sur le fait qu'Aënalia risquait de devenir une marionnette entre les mains expertes d'Amënilia et de Kara. Il fallait absolument éviter cela ou dans le cas contraire, vérifier les intentions des deux matriarches.

Par la suite son idée d'infiltrer le groupe des Patriarches reçut un succès modéré de la part des deux matriarches, l'une soulignant qu'elle n'avait aucune autorité pour le forcer à faire quoi que ce soit, l'autre, bien plus manipulatrice mais peut-être plus honnête, rappela l'intérêt d'obtenir des informations capitales les concernant. En gros, Kara faisait peu de cas de sa demande et songeait que les convaincre de revenir dans le droit chemin n'était qu'une perte de temps.

Ce qui rassura néanmoins Aeglos était que d'une part sa demande était acceptée et d'autre part que l'idée de rationner la nourriture allait être revu, son argument ayant finalement fait mouche. Il savait cependant qu'il ne pourrait enlever de leurs esprits cette idée de rationnement sans mettre en péril les gages qui lui ont été donnés. Il s'agissait d'un compromis acceptable qu'il allait devoir s'en saisir.

Aënalia termina par répondre à Arkalan en relatant les crimes de sa mère et la dictature qu'elle avait mise en place. A force de l'écouter, il doutait de plus en plus de sa capacité à diriger le campement d'Izurith.

Aeglos clarifia certaines choses, sans pour autant s'épandre plus.

- Le peuple elfique n'a pas besoin d'un pouvoir fantoche, le dirigeant ou la dirigeante de ce campement devrait de par son charisme légitimer sa position toute seule, rien n'empêchant par la suite de contrôler son action. A ce titre, un couple comprenant un homme et une femme, shaakt et sindel, permettrait de par leur union de permettre une paix durable. Cependant tout cela ne sont que des conjonctures, des théories, le seul problème pour l'instant est d'affaiblir le clan de la Rose et de garantir la paix sur Izurith.

Il reprit la parole après un bref silence, regardant Amënilia.

- Y-a-t-il d'autres choses d'utile à savoir sur la Matriarche Suprême ? Son nom, son ascendance, son comportement ou son lien particulier avec la déesse de ce monde ?

Il espérait surtout que la sindel l'éclaire sur les intentions de cette étrange divinité qui semblait à la fois si présente sur Izurith et à l'écart de ce monde.

(934 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Jeu 21 Sep 2017 13:47 
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Campement elfique – Manoir Kerrela (Aeglos, Arkalan)


    Ce fut Amënilia qui répondit aux premières paroles d’Aeglos, relatives au pouvoir à mettre en place après la révolution.

    « En quoi choisir un couple au hasard rendrait le pouvoir moins fantoche que de placer une jeune femme légitime en bonne relation avec les humains, les sindeldi et les shaakts ? Le peuple ne connaît que peu de personnalités dissidentes prêtes à endosser le rôle de chef ici. Il faudra forcément choisir quelqu’un d’inconnu que nous mettrons nous-même sur le devant de la scène, à moins de choisir quelqu’un comme Kara ou les Patriarches. »
    « Et il en est hors de question, » ponctua la Matriarche shaakt, refusant visiblement le pouvoir suprême du campement.
    « Mais vous avez raison sur un point, » reprit l’autre. « Nous devront nous inquiéter de cela plus tard. Lorsqu’il sera temps de présenter un dirigeant de cette résistance à l’opinion publique. Ce qui n’est pas envisageable pour le moment. »

    Kara, ensuite, rebondit sur les propos d’Arkalan, qui commentait encore une fois avec haine les us du peuple shaakt.

    « Je suis consciente que votre expérience avec notre peuple n’a pas été des plus agréables, » fit-elle. « Mais je vous assure que notre culture ici est bien loin de celle que nous possédions il y a de cela quelques millénaires. Je sais que je ne vous ai pas fait la meilleure des impressions, mais voyez cela comme les manœuvres d’une politicienne, guère plus malveillante que la représentante de n’importe quel autre peuple, plus que comme la personnalisation des désirs de tous les individus de ce peuple. Je suis fourbe car je dois l’être. Mal intentionnée car les personnes qui comptent sur moi ont besoin que je le sois. Mais mon peuple… notre peuple, » reprit-elle en le regardant dans les yeux, « a appris de ses erreurs, sur Izurith. Si vous ne me croyez pas sur parole, gardez au moins cela en tête lorsque vous côtoierez les autres shaakts de cette cité. »

    Sur ces paroles, un léger silence pesa dans la pièce avant qu’Amënilia ne reprenne la parole, répondant aux derniers mots d’Aeglos.

    « La Matriarche Suprême est plus ou moins une fille de personne… Elle n’était même pas noble lorsqu’elle a réussi à se faire catapulter, par ses propres actions, à de hauts postes dans la hiérarchie. Jusqu’à fonder son propre clan, le Clan de la Rose, qui a pris le pouvoir lors de notre arrivée sur Izurith. Depuis elle ne l’a pas quitté, instaurant une dictature d’abord relativement souple, mais se durcissant après notre exil. Quant à son lien avec Zarha’Eïla… Peu de gens le connaissent vraiment. D’après ce que j’ai cru comprendre, elles ont passé un pacte toutes les deux. Zarha lui a permis d’atteindre un statut proche de celui d’une déesse elle-même, et en échange la Matriarche Suprême devait faire travailler ses scientifiques sur la création d’un moyen de transport d’ici à Yuimen, votre monde… Je n’en sais pas beaucoup plus, si ce n’est que la Matriarche Suprême a passé les millénaires qui ont suivi à dépenser des fortunes de moyen pour tenter, en vain, d’accomplir sa part du contrat. Et aujourd’hui… Vous voilà. Ce qui me laisse penser que soit les professeurs humains ont trouvé les travaux des Sindeldi et les ont continué par curiosité ou coïncidence… Soit Zarha’Eïla a conclu un pacte similaire avec les humains. »

    Une déclaration qui jeta un nouveau froid sur l’assemblée. Personne ne semblait pleinement comprendre les objectifs de cette déesse… Sauf peut-être ceux ayant traité avec elle.

    « Bien, je crois que nous avons pour le moment fait le tour du sujet. Le soir arrive et je propose que nous passions la soirée ici, à nous reposer et nous préparer, avant de commencer réellement demain les opérations. Sieurs Arkalan et Aeglos, je peux, comme promis, vous fournir en équipements efficaces. Ainsi qu’en femmes… Ou en hommes. Si vous le désirez. Je ferai venir des servantes pour escorter tout le monde à mes chambres d’amis, des repas seront servis d’ici une bonne heure… Et toutes les personnes de mon clan arpentant ces couloirs sont également au menu, si vous voyez ce que je veux dire… En dehors de ma fille évidemment. »

    Elle se tourna ensuite vers Amënilia.

    « Vous ne pouvez faire venir ici que les personnes en qui vous pourriez confier votre vie, » expliqua-t-elle. « Mais dans le soucis de notre bonne entente, je vous laisse à chacun la possibilité de rentrer et sortir comme bon vous semble, malgré le secret que représentent ces lieux. Prenez cela comme un gage d’amitié et de confiance. »

    Sur ces paroles, elle se leva.

    « Si vous avez à me parler, je serai dans ma chambre : les servants vous l’indiqueront. »

    Puis elle disparut sans un autre mot, avant que quelques jeunes femmes shaakts n’entrent dans la pièce pour se mettre à la disposition de tous.

    [HJ : Voyez avec moi en privé si vous voulez faire autre chose que manger ou dormir (discuter avec un PNJ, demander des équipements ou autre). Si vous allez dormir, ne RPez pas après le début de la nuit.]

[Arkalan : noté si complété
Aeglos : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Sam 30 Sep 2017 15:33 
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Après encore quelques mise au point la séance est levée et Kara quitte la pièce pour rejoindre sa chambre dans laquelle elle dit être disponible. En sortant, j’attrape le bras d’Aënalia.

"Avez-vous quelques minutes à m'accorder ?"

Elle m’observe d’un air curieux avant de répondre.

"Oui ? Qu'y a-t-il ?"

"Je préférerais un endroit plus discret."

"Eh bien... Allons dans une chambre."

Elle appelle une servante qui me mène à une chambre. Situé à l’étage où il n’y a à priori que ça. La servante nous invite à entrer dans ce qui doit être la chambre d’Aënalia, grande et luxueuse. Je ne doute pas qu’elle ait l’habitude. Avant de prononcer un mot, je fais le tour de la pièce, je déplace les tableaux, j’observe le plafond et le sol. Je voulais m’assurer que personne ne pouvait nous espionner. Ne trouvant rien de particulier je prends finalement la parole en me justifiant d’abord de ma légère paranoïa.

"Je voulais être certain... Pouvez-vous me dire, êtes-vous issue d'une union entre Shaakt et humain ? Ou Sindel et humain. Plutôt"

Elle semble hésiter quelques secondes avant de répondre que c’est le cas.

"Cela se voit presque comme le nez au milieu de la figure, vous savez. Ma deuxième question est plus importante. Cet humain est-il de la famille Koyabashi ?"

Elle garde le silence 5 secondes. Puis hoche la tête avouant qu’elle est la demi-sœur de Shizune.

"C’était un viol ou un amour interdit ?"

"Ni l'un ni l'autre. Une faiblesse passagère de mon père envers ma mère."

"Pourquoi votre mère ne cherche pas la paix avec les humains, si à priori, elle peut très bien vivre avec eux."

"Ce n'est pas un problème de racisme. Juste une situation politique qui lui convient mieux de cette manière."

"Vous n'avez jamais discuté avec elle d'une paix possible ?"

Elle secoue la tête, crispant ses poings.

"Vous ne comprenez pas. Elle ne peut pas accepter la paix. Et elle ne le fera pas."

"C'est justement ce que j'essaie de comprendre."

"La Matriarche Suprême veut simplement reprendre son pouvoir absolu. Ce ne sont pas des considérations raciales... Elle pense simplement être capable de tout reprendre et elle ne s'arrêtera pas tant qu'elle n'aura pas tout repris."

Je garde le silence un instant, mémorisant ce que je viens d’entendre. Finalement peut être qu’assassiner la mère d’Aënalia ne serait pas utile. C’est la Matriarche suprême le problème. C’est elle qui faut atteindre. Je reprends continuant à creuser les origines de l’elfe pâle.

"J'imagine que peu de gens connaissent vos origines..."

"Uniquement ma mère, ses conseillères et la Matriarche Suprême."

"Il va venir un moment où vous devrez sortir de l'ombre et vos origines peuvent servir."

"C'est ce que ma mère pense également. Si ça doit servir la paix, alors je veux bien en jouer."

J’en étais sûr à présent, sa mère est une pièce importante du puzzle ici. Je ne devais pas me précipiter pour la tuer.

"J'ai une dernière question. Qu'est-ce que tu penses, toi, de tout ceci ?"

"Je suppose que mon lien avec les Kobayashi peut nous aider à établir un climat de confiance avec les humains."

"Surtout si un humain se montrait ici. En votre compagnie."

"Un humain ? Ici ? Que voulez-vous dire ?"

"Imaginez qu'on entende qu'une paix soit vraiment possible entre elfes et humains et qu'un membre d'un clan puissant de ce campement se montre au grand public, main dans la main, avec un humain qui a une certaine notoriété. L'effet serait très réussi. J'ai entendu dire que les Kobayashi avaient une certaine réputation."

"Quand il sera temps de faire la paix avec les humains, je suppose que des émissaires viendront, oui."

J’hoche simplement la tête ne voulant pas m’expliquer plus longuement. Je lui souhaite finalement une bonne nuit avant de quitter sa chambre satisfait des réponses que j’ai obtenues. Je connais maintenant le lien entre les sœurs Koyabashi et leur contact. L’origine de cette mi elfe mi humaine et j’en ai même appris un peu plus sur sa mère.
Non loin de là, une servant attend, rigide. Ravissante elle aussi, parée de nombreux bijoux et d’un regard profond. Je lui adresse quelques mots. J’ai encore quelqu’un à voir.

"Pouvez-vous me conduire à la chambre de Dame Kerrella? "

Elle sourit, hoche la tête, m’invite à la suivre. Elle me mène à un étage plus haut dans un autre couloir sombre éclairé de quelques lanternes, garni d’un tapis de sol qui semble de bonne facture. Elle s’arrête devant l’unique porte à double battant pour y toquer. La voix de Kara se fait entendre pour nous inviter à entrer. La servante ouvre la porte et se met sur le côté pour me laisser entrer. La pièce est très spacieuse et élégante, décorée de la même manière que le petit salon, mais avec un lit à baldaquin. A l'intérieur, Kara s'est défait de ses vêtements habituels pour arborer une simple robe de nuit courte et moulante qui laisse largement voir tout son corps, nu en dessous. Sans surprise, une tenue de Shaakt. Pire, une tenue de Shaakt qui veut quelque chose. Peu de choses sont plus dangereuses que ça. Elle sourit en me voyant Arkalan. Du même sourire légèrement narquois que d'habitude, mais en plus provocant.

"Vous voilà. Je suppose que vous venez quérir de nouveaux équipements ?"

Indiffèrent à sa tenue, je fronce un instant les sourcils, sachant déjà où va me mener ce genre d’entrevue avec une Shaakt déguisée de la sorte.

"Oui. Qu'avez-vous à me proposer."

Elle fait la moue.

"En l'état, rien de guère mieux que ce que vous possédez déjà. J'aurais bien une armure un peu plus... shaakt... Mais je suppose que ce n'est pas forcément à votre goût."

Elle laisse une légère pause, s'approchant de son lit pour s'y asseoir, croisant les jambes et posant les mains sur ses genoux, élégamment.

"Il y a bien ces possessions familiales... Des objets d'une rare qualité... Mais elles sont familiales. Je me demande bien s'il serait avisé de m'en défaire d'une... ou deux... pour vous."

Elle me demande ce que j’en pense. J’observe un instant la pièce avant de me déplacer, me mettant dans un coin où la porte et les fenêtres se trouvent dans mon champ de vision. Prudence est mère de sureté. Je lui réponds alors.

"L'origine m'importe peu, tant que c'est efficace. Si vous me dites que ce sera utile à notre mission je ne peux que vous conseiller de me les prêter. Je peux vous les rendre après si vous y tenez tant. Je ne suis pas un brigand."

Elle sourit, d'un sourire franc.

"Ce ne sont pas des équipements qui se prêtent, je le crains. Cela peut paraître idiot, mais ces équipements sont si ancrés dans notre famille et si... puissants... Qu'ils en ont développé une sorte de semi-conscience. Ou en tout cas c'est ce que semblent penser nos scientifiques. Ce ne sont pas les seules dans ce cas... Mais le fait est qu'elles n'accepteraient pas d'être échangées de main sans raison de la sorte."

Elle finit par se lever pour s'approcher d'une armoire en bois massif, qu'elle ouvre. Dedans il n'y a que des vêtements, certains convenables, d'autres biens plus provocants que ceux qu'elle porte sur le dos. Mais elle les pousse pour faire glisser le fond de l'armoire, puis elle me fait signe d’approcher. Je plisse les yeux avant de décroiser les bras pour m'avancer en demandant.

"Est-ce que c'est de la technologie ou de la magie ?"

Elle sourit en me répondant que c’est de la simple mécanique puis elle me présente ses artefacts familiaux. Un arc, une paire de gants, une cuirasse, un poignard et une bague. Tous sont d’excellentes factures, je peux le voir et même le sentir. J’observe avec attention sans oser les toucher.

"Qu’ont-ils de si particulier ?"

Elle les désigne d'un élégant mouvement des bras, m’invitant à les prendre.
Je l’observe d'un air méfiant avant de tendre un bras sans rien saisir.

"Je ne vais pas entendre des voix hein ?"

Le souvenir de ses maudites bottes lors d’une hallucination me hanteront à vie j’en ai peur. Elle retient un léger gloussement m’assurant qu’il n’y aura rien de tout ça. Je pousse un souffle nasal avant de me saisir des gants. Une certaine pulsion me saisis. Je sens qu'ils ne sont pas normaux, qu'ils ont quelque chose en plus. Je ressens instinctivement leur puissance hors norme. Leur vie. Un désir sain et apaisant s’empare de moi.

"Je comprends pourquoi vous hésitez à vous en séparer."

Elle secoue la main nonchalamment.

"Ce sont des biens familiaux avant tout. Je ne suis pas une combattante, je n'aurais que faire, personnellement, de tels objets. Mais il semble vous apprécier."

Elle ajoute avec un demi-sourire tout à fait sincère qu’elle ressent que j’en ferais bon usage.

"Tout ça est très étrange... Mais je sens aussi qu'ils me seront utiles. Que puis-je prendre encore ?"

Elle sourit.

"Je n'ai pas encore donné mon accord pour que vous les emportiez. Comme je vous le disais, ce sont des biens familiaux, très précieux. M'en séparer est une déchirure que je ne peux prendre à la légère."

J’observe les gants avec un désir certain mais parviens à les reposer à leur place.

"Vous savez. J'arriverai sans doute à faire sans si c'est trop dur pour vous. Je vous l'ai dit. Je ne suis pas un brigand."

Elle semble déçue. Après quelques secondes, elle fait un pas dans ma direction, se retrouvant à quelques centimètres de moi. Je me sens d’un coup oppressé, bien trop proche d’une femelle. Je me contrôle pour ne pas la bousculer, l’envoyant hors de mon périmètre de sécurité.

"Il semble que je n'ai pas été suffisamment claire. Vous pouvez les avoir. Je peux vous en laisser disons... deux. Mais je dois en tirer un bénéfice également."

"Evidemment. Quel genre de bénéfice."

Je plisse les yeux, évidemment qu’elle voulait quelque chose en échange. Je peux m’attendre au pire. Elle sourit, doucement, tendrement, avant de s'éloigner en direction de son lit et de s'y asseoir lascivement.

"J'ai besoin de votre influence, Sieur Arkalan. Pour cette révolution, nous avons besoin de héros, de figures de proue. Vous qui êtes étranger et neutre, vous serez irrémédiablement l'une d'elle si nous vainquons. Et c'est une bonne chose. Je sais que vous me prenez pour une simple arriviste désireuse de gagner du pouvoir... Mais je ne me sers pas de mon peuple. Je le sers. Et j'ai besoin de votre légitimité pour mener les shaakts d'Izurith vers une nouvelle ère. Vers une ère de paix et de prospérité."

Elle laisse un temps de pause, comme attendant une réaction de ma part. J’hausse simplement les épaules avant de déclarer d’un air cynique.

"Je suis trop laid pour être un héros"

J’ai du mal à voir où elle voulait en venir. Elle sourit encore.

"Vous serez considéré comme le plus beau des hommes lorsque le campement sera libéré."

"J'en doute. Mais vous avez raison, il faut des personnes pour guider votre peuple."

C’est un fait, un peuple ne se libère pas seul. Des moutons ont besoin d’un guide, d’un berger. Qu’importe le peuple d’ailleurs.

"Alors me prêterez-vous votre légitimité ? M'aiderez-vous à convaincre les shaakts qui ne le sont pas encore ? Et les sindeldi et hybrides qui me verraient comme une menace ?"

Je jette un œil vers l'armoire avant de regarder Kara à nouveau. Je ressens encore le désir de posséder ces objets. Je me sens piéger. Obligé d’être utile à cette femme pour pouvoir réussir mon but ici.

"Qu'est-ce qui vous fait croire que j'en serais capable ?"

Elle laisse échapper un sourire en coin légèrement pervers.

"Ce n'est pas bien compliqué, ne vous en faites pas. Tout ce que vous avez à faire... C'est accepter de faire partie de ma famille. Un détail pour vous. Un détail insignifiant qui n'aura plus la moindre importance lorsque vous quitterez Izurith."

Elle laisse un léger silence puis continue, son sourire s'intensifiant tandis que mon visage je fige, ayant peur de bien la comprendre. Elle poursuit.

"Pour ça vous n'avez qu'à m'épouser ou me faire un enfant."

Elle s'étale légèrement sur son lit, lascivement.

"Je dois avouer avoir une préférence pour la seconde option."

C’est une blague. C’est forcément une blague. Je m’'approche du lit pour observer la Shaakt allongée, pour plonger son regard dans le sien, un rictus sur le visage.

"C'est hors de question."

Son sourire se transforme en une expression de légère tristesse.

"Pourquoi me méprisez-vous tant, Arkalan ?" demande-t-elle doucement. "Je ne vous demande qu'une nuit pour emporter ces objets millénaires avec vous pour toujours. Une simple nuit."

"Je connais ce subterfuge. Je le connais par cœur. Les tenues transparentes, les poses lascives, les regards appuyés. Vous n'êtes pas la seule Shaakt à avoir un corps qui suffirait à faire obéir n'importe quel mâle. Je sais, par expérience, que je ne dois pas tomber dans ce piège. "

Par expérience oui, j’étais déjà tombé dans le piège, au début de ma cavale. Une Shaakt seule qui avait besoin de compagnie. J’étais jeune à l’époque. Mes pulsions étaient difficiles à contrôler. Quels regrets j’avais eu alors quand ses complices m’étaient tombés dessus alors que j’étais nu et encore en train de gigoter comme un hareng. Difficile de me souvenir, par contre, comment je m’en étais échappé.

Kara se redresse légèrement et secoue la tête, fermant les yeux.

"Vous vous trompez d'ennemie, Arkalan,"

Elle plonge son regard dans le mien.

"Je suis fourbe lorsque je dois l'être, implacable lorsque c'est nécessaire... Mais je n'ai rien de vos Matriarches qui torturent et tuent pour le plaisir. Je n'ai rien de ces femelles qui piègent les hommes pour leurs propres bénéfices. Il n'y a aucun subterfuge ici. Si vous me faites un enfant, il sera élevé dans les meilleures conditions qui puissent exister en ces terres. Dans une Izurith en paix, si c'est bien ce que nous parvenons à accomplir. Le cas contraire, il ne naîtra pas du tout, de toute manière. Vous pourrez venir le voir tant que vous le voudrez, vous comporter comme son père, ou non. Je vous ai dit tout ce qu'il y avait à savoir sur cet échange."

Elle referme les yeux, soupirant.

"Je vous demande de me donner la légitimité nécessaire pour éviter que notre peuple ne se déchire dans des luttes intestines, se battant pour telle ou telle matriarche, reniant ses sœurs et ses mères pour les Patriarches... Aucun subterfuge, je vous dis. Vous pourrez même à tout moment revenir ici pour vérifier que je n'ai pas abusé de mon pouvoir. Et si vous êtes érigé en héros, une simple déclaration publique défera toute ma légitimité si vous ne la supportez plus. Je ne demande rien de plus qu'un échange de bons procédés... Et une confiance mutuelle, aussi stupide que cela puisse vous paraître."

Je croise les bras avant de répondre bien décidé à ne pas changer d’avis. C’était une demande inacceptable de toute manière. Contraire à tous mes principes de prudence.

"J'ai accepté le fait que vous n'êtes pas mon ennemi. Mais m'allonger avec vous et vous toucher est impensable pour moi. C'est au-delà de ce que mon esprit peut supporter."

J’ajoute sincèrement.

"Ça n'a rien à voir avec vous. "

Pour elle non plus ça n’était pas sûr. Même si je parvenais à me coucher à côté d’elle, elle n’était pas à l’abri d’une pulsion violente de ma part. Je pourrais l’étrangler, la battre. Elle ne comprend pas qu’en la regardant je vois toutes les autres femelles qui m’ont causés du tort. Elle soupire.

"Alors épousez-moi."

"Je ne comprends pas en quoi ça nous aiderait. Je suis un homme de l'ombre, en vous épousant je serais connu de tous. C'est trop tôt."

"Après tout cela. Lorsque ce sera terminé. Un mariage qui sera décrit comme un mariage d'amour, avant que vous ne repartiez pour votre monde."

Je reste silencieux un long moment sans quitter la shaakt du regard. Un mariage me donnerait une certaine notoriété, c’est vrai. Je pourrais me faire entendre et comprendre des elfes de ce campement. Cela pourrait servir pour atteindre mon but. Mais épouser une Shaakt ! Jamais je n’aurais cru me poser cette question ! Ce n’est pas prudent. Les objets peuvent servir. C’est trop dangereux. C’est nécessaire pour rester en bon terme avec le meilleur allié que j’ai ici. Je lâche finalement un bruit de bouche agacé avant de répondre.

"L'arc, l'armure, les gants et je vous épouserai."

J’observe un instant le sol. Vaincu. Peu fier de mon choix. J’ai tourné le dos à mes principes. Si je devais le regretter, je me jure qu’elle ne s’en sortirait pas indemne. Elle semble hésiter, faisant une grimace.

"Pour un enfant, je vous les aurais tous donné, s'il avait fallu," fit-elle. "Pour un mariage... Je me sens quelque peu flouée."

Elle réfléchit quelques instants avant de finalement hausser les épaules.

"Oh et puis... Prenez-les. La sauvegarde de notre peuple vaut bien quelques sacrifices."

Elle se redresse rigidement, semblant néanmoins vexée, contourne le lit et va jusqu'à la porte, qu'elle ouvre.

"Prenez vos nouvelles possessions et disparaissez donc. Je ne me suis jamais senti si laide qu'en ce soir, par votre faute."

Il n'est plus question de sourire ou de séduction. Le jeu est terminé. Bien qu’elle ait gagnée. Elle est visiblement froissée, peut être peu satisfaite de sa victoire comme je le suis de ma défaite. Elle semble néanmoins sincèrement vexée. Je me dirige vers la porte et la ferme calmement sans rien dire. J’abaisse ensuite ma capuche, montrant mon visage balafré et mon oreille déchirée puis après une légère grimace de honte je défais le haut de ma cape pour me défaite de mon haut, affichant à la vue de Kara mon torse et mes bras mutilés. Enfin je lui demande.

"Si on vous avait fait subir tout ceci, pourriez-vous partager un moment d'intimité avec quelqu'un leur ressemblant. Vous êtes loin d'être laide, vous le savez. Seulement ce n'est pas vous que je vois quand je vous regarde. Est-ce que vous pouvez le comprendre ?"

Elle approche une main de mon torse, s'arrêtant à quelques millimètres sans le toucher. Encore une fois, l’avoir dans mon espace vitale est difficile à accepter. Dire qu’elle voulait que je couche avec elle l’instant d’avant alors que j’ai du mal à tolérer sa présence si proche de moi.

"Je ne leur ressemble qu'en apparence," fait-elle simplement.

Puis elle recule sa main et colle ses yeux dans les miens. J’y perçois quelque chose d’étonnant, de difficile à décrire. Le souvenir du regard de Linwen jaillit à nouveau dans mon esprit. Ce regard triste, plein de regret. Ce regard qui pouvait me faire entendre que toutes les femelles n’étaient pas pareilles. Une pensée vite balayée par les souvenirs plus bruyant et encombrant des femmes Shaakts qui m’ont prouvées être toutes les mêmes garces.

"Ma porte ne sera pas verrouillée, si vous changez d'avis dans la nuit."

"J'en prends note."

Dis-je en me rhabillant. Je récupère ensuite les reliques de famille dans l'armoire avant d'ajouter.

"Et j'en prendrais soin."

Je me dirige vers la porte pour quitter la chambre, me gardant de lui dire de verrouiller sa porte ce soir car ce serait plus sûr. Beaucoup d’inconnus sont dans son manoir cette nuit et je n’accorderais pas autant de confiance qu’elle le fait.

En sortant, je demande à la servante de m’indiquer ma chambre. Elle me ramène à l’étage en dessous dans une chambre ressemblant à celle d’Aënalia. Je remercie mon guide et referme la porte derrière moi. Je m’équipe ensuite de mes nouvelles possessions. Laissant les anciennes au pied de mon lit.

Impossible pour moi de me reposer. J’ai un mauvais pressentiment et je ne me sens pas en sécurité. Un sentiment me surprend un instant avant de me plonger dans une colère profonde. Je ne suis pas certain que Kara soit en sécurité. Pourquoi diable me souciais-je de sa sécurité ! Je fronce les sourcils, serre les poings. Elle m’a fait quelques chose, jeté un sort c’est certain. Je cherche à me raisonner mais mes pensées sont confuses. Inquiet malgré tout, je décide de sortir de ma chambre pour patrouiller dans les couloirs. A l’affut du moindre bruit suspect.

((environ 2500 mots))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 1 Oct 2017 18:26 
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Armënilia lui répondit presque immédiatement concernant ses propositions quant à la suite de la révolution qui allait être menée au sein du campement d'Izurith. Elle considéra que placer un couple au hasard ne serait pas plus efficace que de placer Aënalia qui était une matriarche légitime et en bonne relation avec les humains, ce qui n'était pas des plus étonnants. Elle ajouta que le peuple n'avait que peu de personnalités influentes dans lesquelles il pouvait se projeter, cela laissait au moins l'opportunité à Aeglos de créer en quelque sorte des personnalités influentes qui auraient à cœur de pacifier les quartiers du campement elfique et qui pourraient s'entendre avec les humains. Il semblait inenvisageable que la matriarche shaakt, Kara, ou les Patriarches prennent le pouvoir.

Kara semblait contre l'idée de gouverner ce campement, une aversion bien étrange pour une elfe noire, mais peut-être que les shaakts d'Izurith n'avaient pas la même culture que ceux sur Yuimen. Cela ne les rendait pas moins dangereux pour autant et le mage sindel était presque certain que Kara cachait encore bien son jeu et avait d'autres atouts dans sa manche. Que dire de cette ancienne matriarche sindel qui s'alliait pour la première fois à la matriarche shaakt, bien qu'elles semblaient se connaître depuis des siècles. Cette dernière ne tarda guère d'ailleurs à considérer qu'il serait temps de doter le campement d'Izurith d'un dirigeant après avoir annihilé l'influence du clan de la Rose.

La matriarche shaakt discutait avec Arkalan, un shaakt qui ne semblait guère goûter à ses idéaux et à sa volonté de faire de la diplomatie plutôt que de l'assassinat ciblé. Il semblait tenir rigueur aux femelles shaakts, il était vrai que même les elfes noirs entre eux se haïssaient. Malheureusement ce phénomène touchait également et de plus en plus fréquemment les sindeldi.

Un léger silence s'installa avant qu'Amënilia répondit finalement à ses questions concernant la Matriarche Suprême. Ce qu'elle lui expliqua l'éclaira énormément sur la psyché de la dirigeante. Roturière ou de basse extraction tout comme lui, elle avait gravi les échelons, luttant pour atteindre ce poste. Cela indiquait une personnalité forte, peu scrupuleuse et craignant sans nul doute de tout perdre du jour au lendemain. Un instant, Aeglos l'admira légèrement, avant de se rappeler qu'elle avilissait aussi son peuple, qu'elle se comportait comme un tyran. Là encore, la matriarche pouvait se comporter de cette manière soit par simple soif de pouvoir soit par nécessité, tout comme la matriarche Kara. Il apprit également sans grande surprise qu'elle avait fondé le clan de la Rose, une nécessité pour structurer Izurith et asseoir son autorité sans nul doute.

La suite de ses propos ne manqua pas d'éveiller la curiosité mais aussi la crainte du sindel. La déesse d'Izurith ne manquait pas d'ambition en cherchant à atteindre à tout prix Yuimen. Il existait une pluralité de mondes et pourtant la déesse ne s'intéressait qu'au leur. Pourquoi ? Que désirait-elle ? Aeglos avait tellement de questions mais peu de réponse, la seule chose qui était sûre, était qu'elle n'était pas là pour faire du tourisme. La déesse en tout cas jouait sur les deux tableaux et cela ne lui plaisait guère.

Le discours avait jeté un froid dans le salon, ce qui ne le gêna pas outre mesure, plus habitué au calme et à la température glaciale du Nosvéris qu'aux mouvements de foule et aux caquètements incessants des humains. La matriarche shaakt mit fin à leur assemblée, assurant qu'elles pouvaient les fournir tant en équipements qu'en divertissements. Aeglos ne tarda pas à exprimer un léger dégoût quant à cette seconde possibilité. Il ne put cependant critiquer la proposition puisqu'elle s'empressa de leur faire comprendre que seules les personnes de confiance pouvaient venir ici et qu'il leur suffisait de demander aux servants s'ils voulaient lui parler.

Lorsqu'elle disparut, de jeunes femmes shaakts entrèrent dans la pièce et à n'en pas douter, elles consistaient en ce fameux divertissement. Arkalan rejoignit Aënalia, il semblait vouloir lui parler de quelque chose d'important. Bien vite, Aeglos se retrouva légèrement désemparé. Soupirant légèrement, il se dirigea vers l'une des servantes qui lui indiqua sa chambrée. Refermant la porte, il s'allongea et commença à méditer, songeant que demain il devait tout faire pour atteindre Eïlemyr Eniëm et cela nécessitait qu'il obtienne la confiance des Patriarches.

(756 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 8 Oct 2017 15:56 
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Campement elfique – Manoir Kerrela (Aeglos, Arkalan)


    Alors qu’Arkalan rôdait dans les couloirs, il croisa Kraël gardant une autre chambre d’amis, visiblement celle d’Ethëne. Elle lui jeta un regard suspicieux mais le laissa passer sans mot dire, adossée au mur à côté de la porte, bras croisés. Il ne se passa rien les premières minutes. On pouvait encore entendre les bruits des différentes conversations qui se déroulaient dans certaines chambres, sans pour autant déceler les mots utilisés, il y avait une certaine agitation dans certaines d’entre elles, certainement provoqués par les amis d’Ethëne et d’Amënilia, arrivés plus tôt dans la soirée, mais guère plus.

    Après un certain temps cependant, alors que les torches technologiques accrochées au mur semblaient émettre une lueur bien plus faible depuis déjà deux bonnes heures, un léger bruit se fit entendre dans les couloirs. C’était le son du métal glissant contre la pierre, lentement. Il ne fallut pas longtemps à Arkalan pour se retrouver devant le responsable de ce léger bruit, à l’entrée des couloirs abritant les résidants. Même dans la pénombre, il décela sans mal la silhouette très imposante d’un sindel d’âge mûr, musclé mais svelte et le dépassant de deux bonnes têtes. L’homme, grattant une épée contre le mur, avait un sourire en coin collé sur le visage.

    « Bonsoir Messire, je viens réquisitionner Aënalia Mylaëna, » fit-il avec courtoisie.

    Et à peine eu-t-il prononcé ces mots qu’un vacarme assourdissant retentit dans la plupart des chambres. Cela ressemblait fort à des bruits de luttes. Très vite Kraël arriva près d’Arkalan, dégainant son épée courte.

    « Eïlemyr ! » cracha-t-elle.

    C’était donc lui, le chef des Patriarches.

    « Ne vous en faites pas, je ne reste pas, » continua-t-il d’un ton toujours aussi calme et poli. « Je m’en irai dès que la fille Mylaëna sera entre les mains de mes amis. »

    Il semblait beaucoup trop sûr de lui, et même Kraël hésitait visiblement à simplement l’attaquer.

    Peu avant cela, Aeglos fut lui sorti de sa méditation par un étrange cognement contre son mur. Quelques secondes plus tard, il entendit alors un message, de la part d’une voix féminine, murmurée sans qu’il ne puisse identifier la personne prononçant ces mots. La connaissait-il seulement ? Toujours est-il que ces paroles semblaient doucement retentir dans toute la pièce, sans qu’il n’en décèle l’origine.

    « Trahit. Trahit les Kerrela pour gagner la confiance d’Eïlemyr. »

    L’exacte seconde qui suivit ce message, une silhouette brisa la vitre de sa chambre de ses bottes avant d’atterrir prestement devant lui et de lui coller une épée sous le menton. C’était un sindel guère plus âgé que lui, en armure moulante sombre.

    « Ne m’oblige pas à te tuer, » clama-t-il. « Rends-toi ! »

    Il le toisait d’un air impérieux et suffisant, sa lame à quelques centimètres de la gorge d’Aeglos, mais il ne semblait y avoir aucune soif de sang dans ses yeux.

[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 1 (apartés) ; 0,5 (questions) ; 1,5 (Reliques de Passion Mortelle) ; 0,5 (promesse de mariage) ; 2,5 (bonus longueur)
Aeglos : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Sam 14 Oct 2017 22:08 
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Alors qu'Aeglos méditait, il entendit un cognement contre le mur de la pièce, et ce bruit suffit à rompre ses souvenirs du Nosvéris et son lourd manteau neigeux. Il ouvrit rapidement les yeux, ses sens à l'affût du moindre mouvement, et c'est alors qu'une voix à la tonalité purement féminine sembla s'adresser à lui seul, lui commandant presque de trahir la matriarche shaakt, Kerra et toute sa famille. Le mage tenta d'identifier la source de cette voix, mais n'y parvint pas, la voix semblant provenir de partout en même temps, tout autour de lui. Aeglos ne reconnaissait pas cette voix féminine, cependant il était pratiquement sûr qu'il ne l'avait jamais entendu auparavant, ni à Yuimen, ni sur Izurith et encore moins lors de l'assemblée au cœur du manoir à laquelle il a participé. Le mage sindel craignit de comprendre qui était cette étrange femme qui lui fournissait de biens utiles informations.

Il n'eut guère le temps de s'y appesantir que la vitre de la chambrée se brisa, laissant apparaître un sindel ayant pratiquement son âge vu ses traits et la dureté de son regard. Aeglos n'eut guère le temps de faire quelques pas supplémentaires qu'une lame s'arrêta à quelques centimètres de sa trachée. Il lui hurla presque de se rendre, clamant qu'il ne voulait pas le tuer, mais assurément le ferait il s'il esquissait le moindre mouvement suspect.

Ses yeux bleus comme la glace rencontrèrent ceux de son assaillant qui portait une armure sombre très près du corps, une tenue d'assassin en somme ou tout du moins ce qui s'en rapprochait. Aeglos garda le silence un mouvement, analysant la situation. Le sindel était sans conteste un Patriarche et au vue du bruit ambiant, il ne devait pas être seul. Kerra leur avait assuré qu'à part elle, seule sa famille connaissait l'existence de ce manoir. De trois choses l'une, soit un espion des Patriarches s'était glissé dans le manoir, soit ils les avaient suivi jusqu'ici, soit la famille de Kerra avait trahi la matriarche, ce qui, connaissant les shaakts n'était guère surprenant.

Il observa son adversaire, sans doute pouvait-il lancer un sort pour le geler sur place ou le blesser mortellement, cependant il ne désirait nullement blesser ou tuer l'un des siens et de surcroît il n'obtiendrait jamais la confiance d'Eïlemyr en semant les cadavres des Patriarches sur son chemin. Son adversaire le regardait de haut manifestement, il est vrai que ses atours et son armement ne faisaient pas de lui un grand guerrier, mais il disposait d'autres atouts. Ce qui le rassura légèrement était l'absence de soif de sang dans son regard, une chose qu'Aeglos reconnaissait immédiatement pour avoir fui les Ithilausters pendant des siècles.

- Patriarche et loin d'être le seul ici, je présume... Sache que je ne t'oblige en rien, tu es le seul maître de ta destinée, je suis sur Izurith pour aider les miens et non pour les tuer ou leur faire du tort. Notre peuple a suffisamment souffert de la perte d'Eden et des matriarches, il mérite bien mieux que cet endroit poussiéreux.

En cet instant, il n'avait guère besoin de lui mentir, car il pensait chacun de ces mots. Il tenta de s'approcher légèrement mais la lame de l'épée se rappela à son bon souvenir.

- J'espionnais à vrai dire la matriarche Kerra et sa famille, j'ai eu vent de leurs plans avant de finir emprisonné ici dans cette cage dorée. Je pourrais en parler à Eïlemyr, si ce dernier le souhaite, et aider les Patriarches à triompher sur Izurith. Eïlemyr aurait dû remplacer la Matriarche Suprême, il sert mieux nos intérêts que cette dernière, ne penses-tu pas ?

Son regard bleuté continua de fixer celui du patriarche. Le mage était resté évasif quant aux plans des Kerrela, il fallait d'abord attirer son attention, attendre que le poisson morde à l'hameçon avant de remonter lentement la ligne pour l'attraper. Aeglos avait été à bonne école à Tahelta, lieu de toutes les manigances des Ithilausters et d'autres sindeldi. De sorte qu'habitué aux mensonges et aux demi-vérités, il gardait une voix calme, paisible et son regard était assuré, de celui qui disait la vérité. La seule chose qui inquiétait le sindel, même s'il ne le montrait pas, était l'origine de cette mystérieuse voix et l'intention masquée qu'il y avait derrière. Il n'était pas sot en songeant que cette mystérieuse inconnue l'aidait pour son propre bien, elle servait ses propres intérêts dans cette histoire. Il pouvait s'agir tant d'une servante ou d'une femme du groupe d'amis de l'ancienne matriarche sindel que de la déesse d'Izurith elle-même ou encore la Matriarche Suprême qui était utilisée par la déesse elle-même. Quand bien même il y réfléchissait calmement, toutes ces hypothèses paraissent absurdes et le sindel ne pouvait nullement savoir qui cela était et ce qu'elle désirait, mis à part qu'il gagne la confiance du chef des Patriarches.

- Si tu veux m'interroger, libre à toi, sache cependant que je ne parlerai que des grandes lignes de leur plan avec toi, la totalité du plan ne sera exposée que devant Eïlemyr lui-même. Comme je l'ai déjà dit, je souhaite que notre peuple retrouve sa splendeur d'antan et je suis convaincu qu'Eïlemyr est capable de ce miracle.


(929 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 15 Oct 2017 18:51 
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Mon appréhension ne fait que s’accentuer alors que je progresse dans les couloirs. Je croise Kraël qui monte la garde devant une porte. Un invité à surveiller ou une inquiétude semblable à la mienne ? J’incline simplement la tête en passant devant elle et continue ma patrouille. Le temps passe et au moment où je me dis que la lueur des torches est bien basse j’entends un bruit de raclement. Le glissement du métal glissant contre la pierre et alors que je jure intérieurement d’avoir eu raison de me méfier, l’origine du bruit apparaît devant moi. A l’entrée de l’aile des chambres se dessine la silhouette imposante d’un Sindel , grattant son épée contre le mur. Malgré son aura clairement hostile il me se salue poliment, m’annonçant qu’il vient réquisitionner Aënalia Mylaëna. Las, je gonfle les joues avant de souffler.

" J’imagine, oui. "

Pas besoin d’être un savant pour deviner qu’il ne vient pas boire le thé. J’ignore simplement qui il est exactement. Un vacarme dans les chambres autour m’indique qu’il n’est pas venu seul et que l’assaut est lancé. Kraël arrive près de moi, l’épée à la main et me donne une réponse en crachant le nom de la silhouette. Eïlemyr. Un patriarche. Une autre question s’immisce dans mon crâne, prenant la place de la précédente. Comment sait-il qu’Aënalia est ici ? Il n’y a pas trente-six réponses possibles. Soit il y a un traitre dans ce manoir soit nous étions surveillés. La première hypothèse me semble compromise. Pas que j’ai confiance en mes alliés mais aucun n’a un intérêt à s’associer avec les Patriarches. Nous étions donc sous surveillance. Qui ? Depuis quand ? Aënalia avait tout simplement disparu pendant nos déplacements dans le campement. Je venais d’arriver dans ce campement et difficile à croire que les Patriarches savaient d’où je venais. La question reste donc plus ou moins en suspens par manque d’informations. De plus, la situation se prête peu à la réflexion. Rapide résumé de ce qu’il se passe. Le manoir est envahi par les patriarches, j’ignore combien ils sont mais je sais que leurs chef est devant moi. Imposant certes, mais seul tandis que nous sommes deux. Même si Kraël semble hésiter à l’attaquer. Il veut simplement l’héritière du Clan de la Rose pour des raisons plus qu’évidentes. Impossible cependant de la trahir. Elle est la clé qui me permet de réussir ma mission et de rentrer sur Yuimen avec les moyens nécessaires pour détruire la société Shaakt. Nous avons des combattants dans ces murs, nous pouvons et nous devons nous défendre. Il n’y a qu’une seule chose à faire.

"On nous a prévenu de votre arrivée. Messire."

Une diversion et une attaque rapide. J’espère que cela suffit pour neutraliser cet elfe. Je jette un regard par-dessus son épaule, comme si je regardais quelqu’un derrière lui prêt à agir. Un bref regard que je veux faire paraître inaperçu avant de m’exclamer.

" Attrapez-le ! "

J’ose espérer qu’il détourne le regard une demi-seconde à peine pour me donner un avantage mais je n’attends pas de le savoir. Je saisis mon arc et une flèche à la vitesse de l’éclair, visant ses jambes. Sans attendre j’attrape une seconde flèche, bande mon arc et tire, visant à nouveau ses membres inférieurs. Viser plus haut serait sans doute plus efficace mais lui donnerait plus de chances de parer les projectiles. Si ses jambes sont touchés, il sera difficile pour lui de résister à un assaut de la fille Kerrela.

(( 580 mots. Tentative de diversion plus utilisation de la CCAJ Tirs fourbes : Permet de tirer [lvl/4]fois, arrondis à l'inférieur, maximum 4 fois, en attaque simple à la vitesse de l'éclair dans les pieds d'une cible. Ceci l'empêche ainsi de combattre au tour d'après car il tombe à terre et est blessé. (Pour le reste du combat, init-0,5/lvl, non cumulable, for+0/lvl) sur Eïlemyr.))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Ven 20 Oct 2017 18:24 
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Campement elfique – Manoir Kerrela, Chambre (Aeglos)


    Le jeune sindel sembla douter aux paroles d'Aeglos. Après un long silence, finalement, il fit un pas en arrière, baissant légèrement son épée, sans toutefois baisser sa garde.

    « Très bien, si tu dis vrai alors mène moi jusqu'à Aënalia Mylaëna, nous sommes venus pour la capturer.»

    Son ton était plus calme, il semblait croire Aeglos, même s'il ne lui faisait pas encore confiance.


Campement elfique – Manoir Kerrela, Couloirs (Arkalan)

Arkalan : Attaque simple, échec

    Si la diversion fonctionna, elle n'arracha qu'un léger mouvement de la tête à Eïlemyr, qui se repositionna rapidement. Les flèches qui arrivèrent bien vite dans sa direction furent détruites par quelques coups très rapides d'épée, réduisant les efforts d'Arkalan à néant... Ou en tout cas c'est ce que le sindel pensait jusqu'à ce qu'une ombre se dessine à sa droite. Kraël s'était rapidement glissé près de lui et lui asséna un coup d'épée courte en direction du cou. Il parvint à reculer à temps pour éviter une blessure létale, mais l'attaque changea de direction au dernier moment pour méchamment entamer le gantelet de son bras dominant, lui infligeant une estafilade profonde qui projeta un jet carmin au sol et lui tira une grimace de douleur. Il pouvait toujours tenir son épée, mais elle semblait moins vive dans sa main.

    Kraël recula bien vite et de nouveau ils se firent face, cette fois à deux mètres de distance à peine. Il était certes blessé, mais Kraël pourrait-elle en venir à bout sans l'aide d'Arkalan ? Eïlemyr ne sembla pas convaincu de sa propre défaite, car il afficha bien vite un sourire confiant.

    « Intéressant,» fit-il seulement.

[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (diversion) ; 0,5 (attaque) ; 0,5 (bonus longueur)
Aeglos : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bluff) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 22 Oct 2017 14:41 
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Rater un Sindel dans un couloir. Une expression que je n’hésiterai pas à utiliser plus tard. Si je survie. Je ne l'ai pas vraiment raté. Il a simplement paré mes projectiles. J'assiste rarement à ce genre de prouesse, surtout quand je vise aussi bas. Cela me prouve la rapidité du combattant que j'ai en face. Heureusement mon action n'est pas complètement inutile. Krael parvient à blesser le Patriarche au bras. Une bonne nouvelle, cela comble le désavantage que nous avons dans un couloir étroit. Elle fait maintenant face à notre assaillant et une courte distance les sépares. Peu de choix s'offrent à moi. Je peux me battre ou fuir pour retrouver Aënalia qui était peut être déjà capturer ou qui avait réussi à s'enfuir grâce à sa capacité de disparaître complètement. Je peux aussi aider les personnes dans les chambres, Krael doit pouvoir tenir un individu blesser seule. Bien que le Sindel semble encore très confiant. Je plisse un oeil méfiant. Certains peuvent avoir ce comportement par pur surestimation de ses capacités ou sous estimation de celles de ses opposants. Mais avec la technologie je ne sais pas à quoi m'attendre. Inutile d'essayer d'établir un dialogue maintenant que nous avions fait couler le premier sang. De toute manière, dialoguer ne nous mènerait nulle part. Il faut se battre. Battre le chef pour affaiblir l'assaut. Je saisis une flèche. Plus de tir à la va vite. Avec Krael devant, je me dois d'être précis. J'abaisse ma capuche pour ne pas être gêné. J'inspire. Krael est sans doute intelligente, elle va sûrement attaquer du côté de son bras blessé. J'encoche ma flèche et me décale légèrement sur l'autre côté, me donnant un angle plus ouvert. J'expire. J’espère qu'ils tiennent le coup dans les chambres. J'inspire à nouveau, bande mon arc et vise. Concentré sur ma cible. Si le combat s'engage, je suis prêt à profiter de la moindre ouverture pour le toucher. Si rien ne se passe, il peut être certain que mon projectile va partir. Ce n'est pas un avertissement, tôt ou tard, je vais tirer. Je retiens ma respiration, je vise.

((280 mots. Tentative d'apprentissage de la CCAJ Tir précis : Permet de viser avec une grande précision la cible afin d'augmenter les chances de la toucher. Cette attaque a besoin d'un peu de temps pour être menée à bien et s'étale sur deux tours : le premier, il vise avec précision, le deuxième, il attaque (For+1/lvl, maîtrise AJ+1/lvl)))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Dim 22 Oct 2017 21:44 
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Aeglos sentit une certaine appréhension de la part du patriarche, ce dernier semblait soupeser ses paroles et finit, après un silence de mort qui s'était abattu pendant de longues secondes, à faire un pas en arrière en abaissant quelque peu le fil de son épée tranchante comme un rasoir. Le patriarche ne semblait nullement lui faire confiance pour autant, rien d'étonnant en ce monde désertique où les sindeldi faisaient peu de cas de l'amitié et de l'amour. Ces sentiments n'étaient plus qu'une gêne qu'autre chose lorsqu'il fallait survivre, au moins sur ce plan, Aeglos pouvait comprendre la réticence du sindel.

Son gardien finit par lâcher quelques brides d'information. Apparemment, ils étaient venus capturer Aënalia Mylaëna, la fille de la conseillère de la Matriarche Suprême. Comment avaient-ils fait pour la pister alors qu'elle s'était efforcée à rester invisible pendant toute la traversée des bas quartiers ? Lentement, le mage se dirigea vers le coin de la pièce, récupérant sa lourde armure qu'il enfila avec une certaine maladresse, plus habitué aux longues robes de mage ou aux étoffes portées à la cour de Tahelta plutôt qu'aux armures sur le champ de bataille. Au moins, cette maladresse le servait en cet instant, cela ne faisait que rendre plus crédible sa capture et son emprisonnement facile dans le manoir des Kerrela. Réfléchissant à toute vitesse à ce que tout cela impliquait, il gagna un peu de temps en enfilant son épée et en s'armant de son bâton avant de se retourner en direction de son gardien.

- Elle n'a aucune valeur en tant qu'otage, tout du moins si le but d'Eilemyr est de faire chanter sa mère. Sa simple présence ici et les propos que j'ai entendus de sa bouche lorsque je furetais dans le manoir prouvent que sa mère préférait la tuer plutôt que de la récupérer. A moins que...

Il se tut un instant posant son regard de glace sur le sindel.

- A moins que le chantage ne concerne pas sa mère mais son père. Quoiqu'il en soit, elle doit être dans l'une des chambres, mais j'ignore laquelle, je crains que nous devrions toutes les faire, si tant est qu'elle se trouve encore dans le manoir.

Aeglos espérait secrètement qu'elle ait eu la présence d'esprit de disparaître sans demander son reste, mais s'il devait la capturer, il le ferait si cela devait lui permettre de sauver les siens. Il lui fit signe de la main de le suivre et se dirigea près de la porte, l'ouvrant doucement pour aviser de la situation à l'extérieure.

- Et les Kerrela, quels sont les ordres les concernant ? J'ai un petit compte à régler avec la matriarche Kerra à vrai dire...

Il s'était exprimé en adoptant un ton plus bas, l'air légèrement hautain et pourtant calme. Le mage espérait que son petit numéro fasse son effet sur son gardien dont il ignorait le nom au passage.

- Au fait, je m'appelle Aeglos. Comment tu t'appelles ?

(525 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Lun 23 Oct 2017 15:55 
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Campement elfique – Manoir Kerrela, Couloirs (Aeglos)


    Le Sindel fit une moue aux paroles d'Aeglos.

    « Ce pourquoi Eïlemyr veut Mylaëna, tu le sauras s'il daigne te faire confiance quand on sera rentré. Quant à Kara Kerrela... La priorité c'est l'héritière, dès qu'on l'a on se tire, mais si on tombe sur la mère Kerrela en passant t'en fais ce que tu veux. »

    Puis il passa devant pour ouvrir la porte, passant dans le couloir en premier. Ils faisaient dos, tous deux, à un combat entre Arkalan et Kraël d'un côté, et un [url]grand sindel[/url] de l'autre. Celui-ci les aperçut mais ne le montra aucunement.

    « Moi c'est Aïlë, » se présenta-t-il à voix extrêmement basse.

    Puis il posa son doigt sur ses lèvres pour lui faire signe de ne pas faire de bruit et lui montra le bout du couloir, lui faisant signe de passer le premier vers les escaliers menant à l'étage supérieur. Aeglos pouvait voir qu'Arkalan et Kraël étaient en sérieuse difficulté. Allait-il leur venir en aide d'une quelconque manière, ou suivre sa mission principale ?


Campement elfique – Manoir Kerrela, Couloirs (Arkalan)

Arkalan : CC, échec
Apprentissage, échec


    Ce fut Eïlemyr qui attaqua le premier cette fois, profitant de son allonge pour faire un pas vers Kraël. Son coup était rapide et précis, mais légèrement ralenti par sa blessure. Ca, plus la flèche d'Arkalan qui fila vers lui, le forçant à se décaler d'un pas, la jeune elfe put éviter l'attaque de justesse, la lame passant à un pouce de son visage. Elle profita de ce temps pour contre-attaquer, plus rapide avec son épée courte. Elle se précipita vers sa gorge et il recula d'un nouveau pas, esquivant l'attaque de peu.

    Bien vite, tous deux se repositionnèrent, à environ deux mètres de distance l'un de l'autre. Son sourire s'était très légèrement estompé, comme s'il appréciait toujours ce combat mais qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il soit si difficile.

    [HJ : L'apprentissage était vraiment trop court pour le valider, même si c'est en Quête, il y a toujours moyen de faire une véritable introspection pour valider un apprentissage.]

[Arkalan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (attaque)
Aeglos : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bluff) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Sam 28 Oct 2017 15:25 
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Inscription: Dim 25 Mar 2012 14:07
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Il profite de ma concentration pour prendre l’initiative, attaquant Kraël d’un mouvement rapide. Heureusement, elle parvient à l’éviter pour contre attaquer mais le Sindel réussi à esquiver à nouveau. A nouveau, les deux combattants se font face. Ma flèche manque encore de se planter dans ma cible. Nous nous y prenons mal et plus le combat dure plus nous sommes perdant. Il faut en finir rapidement.

Je comprends que je n’ai pas besoin de le toucher si Kraël peut le faire. Théoriquement, il ne peut pas éviter deux attaques combinées. Ma première diversion a échoué mais si j’arrive à l’obliger à éviter mes projectiles, Kraël devrait parvenir à le toucher.

A nouveau, j’encoche une flèche et tire avant qu’il ne puisse prendre l'initiative. Visant les jambes pour le forcer à se concentrer sur le bas de son corps, laissant le haut plus vulnérable. L’instant d’après, j’encoche une autre flèche et tire à nouveau en visant les jambes en me calquant sur l’attaque de Kraël.

J’espère qu'elle sera assez intelligente pour comprendre où je veux en venir car si ça ne fonctionne pas, nous risquons de voir débarquer dans le couloir les sbires des patriarches.

((environ 200 mots. Utilisation de Tirs fourbes : Permet de tirer [lvl/4]fois, arrondis à l'inférieur, maximum 4 fois, en attaque simple à la vitesse de l'éclair dans les pieds d'une cible. Ceci l'empêche ainsi de combattre au tour d'après car il tombe à terre et est blessé. (Pour le reste du combat, init-0,5/lvl, non cumulable, for+0/lvl)))

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Lun 30 Oct 2017 12:03 
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Le plan ne fonctionna pas si bien que prévu si on se référait à la moue du Patriarche qui semblait encore des plus méfiants voire des plus suspicieux. Le sindel lui répondit laconiquement que la priorité restait l'héritière du clan de la Rose tout en estimant qu'il ne saura la raison que si Eïlemyr estimait qu'il était digne de confiance. Cela compliquait ses plans qui s'annonçaient risqués au vue de la situation d'urgence dans lequel le mage se trouvait. Sans connaître les plans du chef des Patriarches, il livrait l'héritière sans aucune assurance qu'aucun mal ne lui sera fait. Quant à Kara Kerrela, il lui laissa carte blanche s'ils la rencontraient au passage d'un couloir.

Avant de s'engouffrer dans le couloir, le sindel passa devant lui et Aeglos put voir un grand sindel à la musculature plutôt sec qui les aperçut sans pourtant ne le montrer à ses deux adversaires qui n'étaient autre que Kraël, la fille de Kara Kerrela et Arkalan, le shaakt de Yuimen qui considérait que la paix ne pouvait être possible sans exécuter des cibles précises et sans affamer la population au risque d'une situation de guerre civile.

Tournant la tête en direction du patriarche qui se nommait Ailë, il lui fit signe de passer en premier en direction des escaliers vers l'étage supérieur. Il hocha simplement la tête, poursuivant silencieusement sa mission, montant discrètement les marches.

(244 mots)

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 Sujet du message: Re: Campement elfique (Izurith)
MessagePosté: Mar 31 Oct 2017 12:13 
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Inscription: Mer 24 Fév 2010 10:07
Messages: 6214
Campement elfique – Manoir Kerrela, Couloirs Supérieurs (Aeglos)

    Les deux jeunes sindeldi montèrent ainsi les marches au fond du couloir quatre à quatre avant de se retrouver à l'étage, plus richement décoré, pourvu de moins de portes mais, surtout, plus bruyant. Car si en bas les échanges semblaient aériens et graciles, en haut il n'en était rien. Aënalia, en effet, se trouvait aux prises avec deux elfes gris de l'âge environ d'Aïlë. Et ces deux derniers semblaient bien moins expérimentés que les combattants de l'étage d'en dessous, brassant beaucoup d'air à grands renforts de cris de guerre. Ils n'étaient cependant pas dépourvu de talent, vu que gisaient à leurs pieds deux jeunes femelles shaakts équipées de dagues, baignant dans du sang sans qu'Aeglos ne puisse déceler si elles étaient ou non en vie.

    Mais le gros du bruit venait de la magie de lumière qui s'échappait des mains d'Aënalia, aveuglant, étourdissant et faisant chuter ses adversaires inlassablement sans qu'ils ne parviennent à avancer plus. A la gauche des deux nouveaux arrivés se trouvaient une grande porte à double-battants par laquelle Aeglos pouvait entendre les gémissements et cris de Kara Kerrela, semblant se débattre de l'autre côté. Aënalia, quant à elle, sembla lui jeter un regard plein d'espoir à sa vue. Parviendrait-elle à contenir un adversaire de plus ? Qu'en était-il de deux ? Rien n'était moins sûr et la participation de l'elfe réglerait certainement la question une bonne fois pour toutes.


Campement elfique – Manoir Kerrela, Couloirs (Arkalan)

Arkalan : CC, échec
Apprentissage, réussite


    Encore une fois, l'attaque d'Arkalan échoua, même si à dessein cette fois. Son but étant cependant majoritairement d'occuper l'attention d'Eïlemyr, elle permit néanmoins à Kraël de passer, même si très faiblement, outra la garde du sindel et à toucher une fois de plus sa protection au bras. Plus superficiellement cette fois, ce qui ne fit que défaire l'attache du gant, qui tomba au sol, sans toucher la chair de l'elfe.

    Celui-ci contre-attaqua rapidement, mais encore une fois les forces ainsi combinées des deux shaakts semblaient mettre à mal celle, visiblement égale, de l'elfe gris. Ainsi il ne rencontra une nouvelle fois que le vide, amoindri par son bras. L'enchaînement ne fut cependant pas vain pour la petite coalition, puisque dans un geste magnifiquement exécuté de la jeune elfe, elle se dégagea de la voie du Patriarche sans avoir à bouger. Elle n'eut ensuite qu'à faire une gracieuse pirouette sur elle-même pour se trouver derrière le sindel. Ainsi celui-ci se retrouvait maintenant pris en tenaille entre Arkalan et Kraël, ce qui lui tira un froncement de sourcils plus accentué que précédemment. Il se positionna de côté, tâchant d'avoir une vue sur ses deux opposants, mais il serait complexe pour lui d'échapper à une nouvelle attaque combinée.

    Seulement quelque chose interpella Arkalan à ce moment là. Dans son for intérieur. Sa cuirasse semblait résonner étrangement dans son corps. Il ressentait que Kara était en grand danger.

[Arkalan : 0,5 (attaque)
Aeglos : 0,5 (introspection)]

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