Araknor a écrit:
La température ambiante m’était devenue agréable depuis ma sortie de l’auberge, au début la froideur me meurtrissait le corps de brûlures abominables. A présent j’étais à l’aise et fut surpris de ma résistance quant à cela, c’est certain, j’étais rarement dehors par pareil temps. Ma vie de prince était douce et agréable, et ce que je regrette bien aujourd’hui, c’est ce confort perpétuel et la protection paternel. Maintenant c’était tout l’inverse, plus aucun confort et la rue comme maison à longueur de journée. Etrangement, j’étais animé d’une joie de vivre intense et cette nouvelle destinée me convenait.
Mon compagnon me posa une question qui me surprit, Larn n’avait visiblement jamais embarqué dans ce moyen de transport, qui pourtant ici semblait rependu. De toute façon, un jour je devrais bien lui dire d’où mes origines me portent, alors autant commencer dès maintenant. Je ralentissais le pas pour me mettre à ses côtés, d’une voie fluide et agréable je lui répondis simplement :
« C’est la première fois en effet, et je ne sais pas à quoi elle ressemble à vrai dire. Je n’ai jamais vu d’engin volant, mise à part des débris hier au rempart nord. »
Nous arrivâmes devant une esplanade tout particulièrement étrange, il me fallut un moment avant de comprendre que c’était ici la zone d’embarcation. En effet, les enchevêtrements de bois, qui sans doute étaient réalisés avec merveille, semblait conçut spécialement pour des embarcations volantes. Vu la taille de cette zone, je me demande si ce ne serait pas des bateaux volants. L’œuvre d’une magie très puissante.
Un homme semblait très âgé, portant des vêtements de fourrures conçus pour l’extrême froid et une petite barbe blanche conversait avec un autre semblant milicien. Ils étaient visiblement très inquiets sur ce qu’ils appelaient un « cynore », et l’accident d’hier ne semblait pas un cas isolé. « Serais-ce encore la magie de cette démone ! » dis-je d’une voix basse. La haine que je portais à Oaxaca s’intensifiait considérablement, à croire que tout les problèmes se reportaient à elle !
Ils parlaient également d’une force de guerriers venus de plusieurs endroits, ainsi que ceux de cette ville, pour combattre à Mertar. J’étais inquiet non pas pour le moyen de transport, mais combien seront nous contre les armées noires ? A ses dires, très peu d’hommes allaient jusque la ville assiégée. Et connaissant Oaxaca mes craintes étaient absolu, pour la combattre il faudrait des milliers d’hommes ! A moins que ce ne soit qu’une ruse, une petite force pour écarter les hommes de la réelle attaque…
Je remuais la tête pour sortir de ces pensés dérangeante, lorsque je sortis de ma léthargie, je remarquais une petite foule, dont la plupart armée et près à se battre, arrivait autour de nous. Mes yeux se posèrent sur les deux personnes que nous avions vus juste avant, l’enfant et l’elfe. Je fis signe à Larn de la tête, les montrant des yeux avant de lui dire :
« Ils vont jusque Mertar, sans vouloir être de mauvaise langue, un enfant n’a pas sa place dans une guerre. »