For déçu de n'avoir pu garder les élégants vêtements, mais ne pouvant pas courir après la servante, je fus abordé par l'elfe qui nous avait ouvert hier soir.

« Bonjour Vedd… Quelle belle tenue as-tu là ! Le petit déjeuner aura lieu dans vingt minutes, mais j’ai à te parler d’abord… Mais c’est assez délicat, je n’aimerais pas être entendue… Entrons dans ta chambre. »

Très intrigué, je la précédai dans ma chambre. Elle entra à ma suite et verrouilla la porte derrière elle. Son regard était nerveux, et ses mains se tordaient d'angoisse. Mais qu'a-t-elle donc à me dire ?

Réponse à Vedd:

La dénommée Luna regarde le sol devant elle et sa voix chancelle quelque peu.

« Cela fait une semaine que chaque nuit est une véritable torture…Je suis désolée, mais ça ne peut plus durer Vedd ! »

Tu peux alors voir des larmes échouer sur ses joues blanches tandis que ses mains tremblent comme des feuilles battues par le vent.

Tout d'abord, je ne compris pas. Interloqué, j'imaginais le vieil elfe souiller la jeune Luna, et la scène me parut d'une abomination si forte que je fermai les yeux. De telles pratiques ont-elles aussi lieu chez les Hinions ? Puis, confus, je tentai de trouver le rôle que je jouais dans cette histoire... Des larmes coulaient sur sa peau blanche et ses mains frémissaient d'horreur. Je fus profondément désolé. Mais je ne peux rien faire pour elle... C'est absurde, je suis même muet, comment pourrais-je l'aider en aucune chose ? Je finis par prendre dans mes mains celles tremblantes de la jeune elfe, pour en faire partir ce tremblement et cesser ces larmes. Je vis ses yeux, mouillés et révoltés... et j'eus l'impression qu'elle s'appuyait sur moi de toutes ses forces, pour que je la soutienne.
Et brusquement, je compris. Une vague de soulagement me submergea, et un sourire très peu adéquat flotta sur mes lèvres. Quel imbécile je fais !
Les rêves ! Evidemment, elle me parlait de ces cauchemars dont tout le monde était torturé. Et comme Maylee, elle croyait que j'avais le pouvoir de faire quelque chose. Je serrai ses mains et la regardai de mes yeux durs, attendant qu'elle continue. Peut-être serait-elle encline à m'en apprendre plus...

Réponse pour Vedd :

Luna se jette sur toi et porte ses mains à ta gorge. Tu les sens maintenant se serrer de plus en plus ton cou. Son regard est triste et montre une certaine peur. (- 2pv)

« Désolé petit… Mais il y a que ça pour que mes cauchemars cessent. »

Artiel ne répondit pas à Larn, il se contenta de manger et de boire. Sa faim rassasié, il salua son compagnon et se dirigea vers le comptoir. Après s'être entretenu avec le tenancier, il alla vers les escaliers et s'arrêta au passage devant le jeune humain.

"Rendez-vous ici demain matin."

Il grimpa les marches et pénètra dans sa chambre. La fatigue le meutrissait, surtout au niveau des muscles, il ôta ses affaires qu'il posa sur une chaise. Puis il s'allongea sur son lit les yeux ouvert.

Les pensés affluaient dans sa tête, que devait-il vraiment faire à présent ? Il était à un nouveau tournant de sa vie, entre le choix de revenir sur ses pas et reprendre la succession du royaume ou partir pour sauver ce monde.

(Jamais ! Je ne serais jamais roi!)

Cette pensée fusa sans qu'il puisse la contrôler, il se calma et s'endormit doucement bercé par les bruits au rez-de-chaussé.

Mon compagnon me salue et monte à l’étage. Je dois faire de même pour être en forme. La journée a été riche en événements. Hypnotisé par la fumée qui s’échappe de la tasse, je repense à tout ce que j’ai fait aujourd’hui. Le bilan n’est pas trop florissant. Seule la rencontre avec Danal a été intéressante bien qu’elle ne m’a pas appris grand-chose sur ces cauchemars ni sur cette guerre que demain je m’en vais observer.

(Mission d’observation…Mon œil oui !)

En soupirant, je me lève et comme mon camarade, je demande une chambre.

Lentement, je me déshabille et m’assois sur le lit, j’ai peur de m’endormir maintenant, je sais qu’elle reviendra, me dira des choses mystérieuses. Si seulement je pouvais demander son nom dans mon sommeil, je pourrais me renseigner et en apprendre plus, au lieu d’être manipulé comme un pantin défectueux. J’aurais dû demander qu’on me monte de la bière, ça n’empêchera pas la femme aux yeux verts de venir me voir, mais au moins j’aurais été un peu plus serein et moins angoissé.

Je me glisse sous les couvertures, je laisse les lanternes et les fenêtres de la chambre ouverte, c’est toujours rassurant un peu de lumière.

Les yeux au plafond, je chuchote.

« Viens je t’attends ! et t’as intérêt de m’apporter des réponses ! »

Elle ne m’attend probablement pas, et je trouve soudain ridicule de provoquer une personne qui peur prendre aussi facilement le contrôle de votre esprit somnolant.
Je tourne et me retourne dans le lit, à la recherche de la position le plus confortable. Finalement, je m’endors qu’après avoir recensé toutes les lézardes du plafond que je fixe.

Mais en une seconde, l'elfe se dégagea et m'agrippa le cou de ses mains qui ne tremblaient plus du tout.

« Désolé petit… Mais il n'y a que ça pour que mes cauchemars cessent. »

L'étau se resserra, tandis que je restai immobile et pétrifié, me laissant étrangler. Ma peau se tordait sous la pression et j'avais l'impression que ma trachée allait rompre. D'un mouvement convulsif, je tentai de me dégager, en attrapant ses poignets et en essayant de lui balancer mes bottes dans le ventre.
Avec stupeur, je vis son regard. Loin d'être celui d'un criminel, ses grands yeux étaient tristes et effrayés, comme si elle n'était pas certaine de vouloir me tuer. Une question me traversa brusquement: mettais-je ma vie en jeu en suivant Maylee ? Depuis quand lui en voulait-on, à ma vie ?
Mais l'étau se resserra, encore, et je cherchai à grande peine une bouffée d'air.

Réponse à Vedd :

Jet d’esquive : Réussi
Jet d’attaque réussi

Tu réussis à temps à te dégager des mains de la servante grâce à tes coups de pieds faisant mouche. Celle-ci, ayant mal entre les jambes, se plie en deux avant de venir t’attaquer une seconde fois. Cette fois-ci, elle arrive à te prendre les deux bras et à te mordre à l’épaule. (-2 pv)

Pliée en deux, la servante lâcha mon cou et je pus respirer, les deux mains sur la gorge. J'étais tout mou sur le lit, ne m'attendant pas à une seconde attaque quand l'elfe bondit à nouveau, m'attrapa les deux bras et m'enfonça ses dents dans l'épaule. Ma bouche s'ouvrit dans un cri silencieux et je me secouai violemment, tentai de me lever en la jetant au sol.
Elle est complètement folle... Que fait Maylee, que font ses parents ?
Je cherchai des yeux quelque chose que je pus faire tomber et qui fît du fracas, et mon regard s'arrêta sur la haute table d'appoint. Cela ferait l'affaire... Mon épaule m'élançait, je tirai sur mon poignet et voulus dégager ma main droite pour saisir mon poignard.

Réponse à Vedd :

Jet d'esquive : Reussi
Jet de tapage dans la table : Reussi
Jet d'extirpartion : Echec

La servante hôte ses dents de ton épaule. Pendant ce temps, tu réussis à faire tomber un gros vase en cristal dans la chambre. Malhereusement pour toi, Luna te tient bien le poignet et tu n'arrive pas à attaper ton poignard. Celle-ci te pousse sur les débris du cristal mais tu as réussis à garder ton equilibre et à rester debout devant elle.

"Arg... Pourquoi tu résistes..." dit-elle en pleurant.

Je réussis à faire tomber un vase en cristal qui se brisa sur le plancher, mais je ne parvenais pas à me soutirer à l'étreinte de l'elfe qui me poussait vers les débris de verre tranchant. Je conservai mon équilibre, et tournai pour passer de l'autre côté — le plus loin possible du verre brisé. Tout en me serrant les poignets jusqu'à les faire bleuir, Luna ne tentait plus rien. Les larmes affluaient à nouveau sur ses joues, et ce qu'elle dit dans un sanglot me stupéfia:

« Pourquoi résistes-tu ? »

Trois petits mots d'incertitude et d'incompréhension... Pourquoi je résistais ? Je ne voulais pas mourir, évidemment. Lui semblait-il juste que je meure ? Comment pouvait-elle espérer que je me laisserais assassiner... Je la contemplai, très troublé. Puis, brusquement, je tentai une dernière fois de la faire tomber sur le lit et de la maîtriser. Je visai déjà la ceinture de ma robe de chambre pour lui lier les mains, et d'un violent mouvement du torse, j'essayai de la faire basculer. Est-ce que quelqu'un dans cette maison va finalement accourir ? Me croira-t-on d'ailleurs, moi qui ne peux pas parler ? Et que se passera-t-il, s'il elle m'accuse... de... je ne sais trop quoi... Comment me défendrai-je ? Heureusement que j'ai pas attrapé mon couteau, je vais devoir m'en passer...

Réponse à Vedd :

Jet de maitrise : Réussi


Tu réussis à la faire tomber sur le lit et à la maîtriser. Tu entends soudain des pas dans le corridor. Ceux-ci viennent en direction de la chambre. Luna arrive à se libérer de ton étreinte et à ouvrir la fenêtre. Quand une autre servante ouvre la porte, Luna saute par l'issue et te laisse seul dans la chambre.

"Mais qu'est ce qu'il c'est passé ici?" Demande t-elle d'une voix mécontente

Je la fis bel et bien choir sur le lit, mais à cet instant retentirent des pas dans le couloir et la garce m'échappa. Les pas se rapprochaient. Elle courut à la fenêtre, l'ouvrit, et sans que je n'eus rien le temps de faire, elle enjamba le balcon et sauta.
Les pas étaient juste là, le vase était brisé en mille morceaux, le lit défait, le plancher ciré plein de traces de bottes. Eh ben, voyons donc... La porte s'ouvrit. Une seconde servante entra. Elle avait un visage fin et pointu, et des airs sérieux. Sa bouche s'ouvrit en un petit rond mécontent. Elle était offusquée. Elle s'enquit des raisons d'un tel désordre, et aussitôt, je l'amenai à la fenêtre par où l'elfe s'était enfuie. Je désignai les traces sur ma gorge, les traces sur mes poignets... Vous abritez des folles furieuses chez vous !

La servante, habillée de la même robe sobre que les autres, regarde, paniquée, le capharnaüm qu’est devenu la chambre.

« Un truand a encore tenté de s’introduire dans le manoir ! Ca va il ne t’as pas trop violenté mon petit ? »

Je poussai un énorme soupir mental. Ces elfes étaient tous bouchés. Enfin, non, mais bon... Je hochai la tête: j'allais bien.
Je rajustai ma veste, vérifiai d'un geste rapide que tout y était place, puis attendis que la servante se rappelât que je devais manger et partir.
J'allais dessiner ce qui s'était passé à Maylee plus tard, elle saurait m'écouter. Façon de parler encore...