Araknor a écrit:
Artiel était sortis depuis une poignée de minutes à l’extérieur de l’auberge, il fut surpris par la température excessivement basse pour la saison. Il resta immobile un moment à tenter de comprendre le phénomène, ne trouvant aucune explication logique, il rabattit son capuchon et s’emmitoufla dans sa cape. Les tremblements causés par le froid lui meurtrissait le corps, ses mains étaient devenu violette et son visage plus froid que de la glace. Il décida de partir marcher dans les rues pour se réchauffer un peu en attendant son compagnon.
Il fut fort stupéfait de ne voir que quelques personnes accourant presque et grelottant mortellement. Plus le temps passait, et plus il lui devenait sûr que quelque chose se préparait. Etait-ce encore la jeune femme aux yeux d’émeraudes ? Il ne savait pas, mais ce qu’il savait et était presque certain c’était qu’elle avait d’immenses pouvoirs. Peut-être même au dessus de son imagination.
De rues en rues, il déambulait songeant à son départ qui ne tarderait plus maintenant. Un sourire se gravit sur ses lèvres, il allait bientôt vivre une des plus grandes aventures de sa vie, et ceci, il en était persuadé. Sens sentiments se mélangèrent, passant de l’énervement, impatient comme jamais à une tristesse lugubre lui rappelant son père. Sa haine envers Oaxaca avait grandit pour atteindre un sommet hors de contrôle.
Le plus dur pour lui sera certainement de ne pas suivre les tintements des épées, sa rage et sa colère le pousseront certainement dans la bataille tandis qu’elle voudrait autre chose. Essayerait-elle de le manipuler comme un vulgaire pantin ? A cette seule idée, il serra ses poings en serrant ses dents, si elle osait lui faire un tel affront il la chercherait… Et la tuerait.
Il chassa de sa tête ces pensés lugubres, son honneur il y tenait certainement mais avant tout il ne devait pas tuer sans raison. Et pour lui, ce n’était pas une raison suffisante pour donner la mort. Cette règle, c’est chez les ermites qu’il l’avait apprise lorsqu’il fut choisi par Yuimen.
Artiel retroussa sa manche pour laisser entrevoir son tatouage sur son poignet droit, maintenant encore il avait du mal à se faire à l’idée qu’il ait pus apparaître subitement.
Il fut subitement tiré de sa léthargie par des cris qui lui glacèrent le sang, aucune chose dans son imagination ne pouvait produire de tels rugissements. Il attrapa son arc en gardant une main prête de son carquois, qu’est-ce qui pouvait bien produire un tel son ?
Le jeune homme regagna la rue de la taverne rapidement pour narrer ses peurs à son compagnon, est-ce que sur ce monde ces créatures étaient répandues ? Il n’en savait rien, et voulait se renseigner. Lorsqu’il arriva devant l’auberge, Larn était déjà dehors et au fond de la rue trois hommes portant l’uniforme de la milice déboulèrent.
(Une patrouille à cette heure-ci ? Il doit vraiment se passer quelque chose de louche ici. Et plus le temps passe et plus ça me fait froid dans le dos.)
(Gardes ton sang froid Artiel, entretiens toi avec ces miliciens, ils répondront sûrement à tes interrogations.)
(Maintenant que j’y suis, je ne suis pas sûr de vouloir le savoir finalement.)
(La curiosité est parfois utile, je te conseil d’y aller.)
(Bon d’accord…)
Le prince marcha d’une allure lente et soutenu jusqu’aux hommes. Ils s’arrêtèrent devant lui le scrutant de la tête aux pieds, l’un deux mit même sa main sur la garde de son épée. Pourquoi tant de méfiance ? Est-ce le capuchon qui inspirait cette peur ? Peut-être…
Danal les dévisagea à son tour un par un, lorsqu’il eût fini de les observer il s’adressa à celui du centre qui semblait plus gradé.
« Bonjour nobles miliciens. Sauriez-vous me renseigner sur l’origine des bruits d’il y a quelques minutes ? »
Il resta immobile un moment en réfléchissant plus ardemment, poser une question si directement sans expliquer qu’il était pourrait lui attirer quelques petits ennuis. Il n’était plus sur son monde où là, il dominait toutes personnes excepté son père par sa stature. Il rajouta en imitant le comportement d’un simple habitant.
« C’est que de nos jours, la vie est rude. Cette guerre qui nous inflige tous, l’accident d’hier et ces bruits ne sont pas rassurants du tout… Est-ce que la guerre arriverait à nos portes ? »