Kafziel a écrit:
Face à la remarque du capitaine, je ne dis rien, je suis toujours lié par le sang contre Naral.
Puis j'examine le garde, non sans un certain dédain dans le regard, ma queue battant l'air, la tension montait dans la pièce, et n'attendait qu'une réaction pour être relachée.
(Je sens le piège, je n'ai pas confiance en cet énergumène..)
Je m'en approche , sans rien dire, avec un visage inexpressif, puis lui décoche un coup de poing sur le nez, prenant soin de ne pas le griffer et de ne pas toucher ses yeux. Après quelques crochets, je le prends par les habits et fait violemment rencontrer son front et le mur. Il s'écroule sur le sol, avec un bruit sourd, le visage marqué.
Les regards sont braqués sur moi, mais je ne dis rien, ni ne tourne la tête, j'ai un peu honte quand même.
Je sors silencieusement, avec méfiance, observant chaque recoin du couloir.
Je respire profondément, c'est un bonheur que de pouvoir à nouveau faire plus de trois pas sans rencontrer un mur, même si on est pas encore tirés d'affaire.Mais pour l'instant, je m'étire de tout mon long, sentant ma colone vertebrale craquer, à nouveau, tout mon être sort de sa torpeur, un sourire de satisfaction s'affiche à mes lèvres, je suis en colère, et je ne le cacherais à aucun de nos ravisseurs, s'ils venaient à nous croiser.
Mais c'est surtout à Naral, que je dédiais cette colère, je mettrais à nu cette histoire de meurtre, et, démélant le vrai du faux, je donnerait ceux qui sont fautifs en pâture à cette rage, je suis certes très loin d'être invincible, mais je suis déterminé, c'est la seule issue possible désormais.
Mais pour l'heure, les deux gardes gisent au sol, dans la poussière, l'air figé et complètements innofensifs.
Je m'en approche, ramasse leurs faux, et en lance une dans notre cellule, au cas ou ils se réveilleraient, gardant la deuxième pour moi.
Je la prends dans mes mains, la manipule, brassant l'air avec sa lame acérée, produisant un sifflement terriblement satisfaisant.
Puis je la contemple quelques secondes, les ornements sont magnifiques, elles sont plus faites pour être regardée et impresisonner que pour les combats acharnés, mais qu'importe.
Puis je renifle, à la recherche d'une odeur qui me laisserait suspecter la réelle absorbtion d'un quelconque poison sur les deux gardes, juste pour m'assurer qu'ils ne jouent pas la comédie.
Finalement, je m'approche de la seconde cellule, et regarde à travers les barreaux.