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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 31 Mai 2016 22:15 
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Nous arrivons dans la cour du palais, précédé par un messager beuglant que Vallel est dans les plaines au sud d'ici. La bataille est proche. Je sens mon ventre se nouer. Surtout que Fin' m'assure qu'il est impossible de couvrir toute la muraille avec sa magie.

Je rassure le conseiller qui vient d'apprendre la nouvelle.

"La bataille est gagnée, ils sont entrain de reprendre Andel'ys. Je viens d'avoir un message. Je vous avais prévenu qu'ils étaient nombreux. Mais on a nos chances, nous ne sommes pas des pigeons éclamés. On devrait se réunir sans plus attendre. Vos hommes sont déjà là ?"

Et sans en dire plus, je m'attend à devoir le suivre dans les couloirs du palais.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 4 Juin 2016 15:00 
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Fan-Ming – Palais.

    Alors qu’ils se dirigeaient vers la salle à manger du palais, Tsukiko souffla à l’attention de Xël :

    « Une victoire, oui. Mais à quel prix ? Ils sont loin, et désormais une armée innombrable nous sépare d’eux. Ils ne seront jamais là à temps. »

    Ils arrivèrent ensuite dans la salle à manger, où une douzaine de gradés de l’armée était rassemblés là, avec des tenues similaires :

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    Seuls les différenciaient la couleur de leurs crins équins, sur leur casque, et de leur robe gambisonée, sous les plaques d’acier. Seul l’un d’eux se démarquait particulièrement. Le capitaine Chigiru, en charge des archers de la cité, entièrement vêtu de violet.

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    Chikanori Chiyo, le maître d’armes, était également présent, mais attablé un peu à l’écart. Sa présence semblait tolérée, même s’il ne faisait pas partie des officiels. Tsukiko s’approcha de la table, et permit aux gradés de prendre place. Ils s’étaient levés comme un seul homme à l’entrée des trois hommes. Non loin du maître d’armes, Simaya Sombreroc, Arthès Raisonvive et Egregor Carminès observaient la scène. Finarfin alla vite les rejoindre, sans demander son reste. Tsukiko commença donc à parler.

    « Officiers, les nouvelles sont graves. Une armée de plusieurs milliers d’hommes a été aperçue au sud des Plaines Ynoriennes, où elle monte son campement, nous coupant de la Troupe Omega et des éventuels renforts d’Andel’Ys. Nous ne pourrons compter que sur nous, et sur la présence des réfugiés esserothéens, pour tenir le siège, en priant pour qu’on nous vienne en aide. »

    Il désigna les quatre représentants d’Esseroth présents, puis poursuivit.

    « Le sieur Xël, ici présent, nous conseillera en matière de stratégie militaire et de prise de décision. À ce titre, il est nommé temporairement Lieutenant d’honneur de Fan-Ming. Vous lui devez respect et obéissance. »

    Le mage montait en grade… Mais il devrait assurer, à partir de maintenant. Tsukiko, qui n’y connaissait pas grand-chose en stratégie militaire, véritable politicien qu’il était, laissa la parole au Capitaine Chigiru pour qu’il résume la stratégie actuellement en place pour la défense de la cité, tout en passant en revue le nombre de troupes. Xël se devait d’être particulièrement attentif, ici.

    « Mes trois cent archers de la compagnie Alpha se tiendront sur les murailles. Ils seront couverts par les deux cents piquiers des troupes Delta et Thêta des capitaines Mochimoto et Sawasaka. »

    Cinq cent hommes sur les murailles, donc. Il poursuivit.

    « Les quatre cent cavaliers des troupes Bêta et Gamma seront en poste derrière la porte, prêt à intervenir si l’ennemi se rapproche trop de la cité et tente une percée. Les capitaines Matsuba et Nobukami en auront la charge. Ils seront secondés des trois cents épéistes des troupes Iota, Kappa et Sigma des capitaines Kakashi, Sadamizu et No, qui n’interviendront que si les portes sont franchies, pour repousser l’ennemi hors de la cité. Les cent épéistes de la troupe Zêta du capitaine Shi resteront en renfort derrière le mur affaibli, au cas où l’ennemi parviendrait y créer une brèche. »

    Huit cent soldats de plus derrière les murailles, prêts à intervenir. Chigiru comptabilisa les troupes manquantes :

    « Le capitaine Aokawa et sa troupe Pi resteront en retrait, dans les maisons en bordure de cité, pour recueillir avec ses cent soigneurs et infirmiers les blessés. L’intendance sera assurée par la troupe Psi, dirigée par le capitaine Ie. Il nous reste une décision à prendre pour la position de la troupe Lambda du capitaine Kuni : ses 50 génies de siège se répartissent entre des catapultes et scorpions. Nous devons décider où les placer : déployés hors de la cité, vulnérables mais très efficace contre l’infanterie ennemie ; derrière les portes, pour couvrir une brèche éventuelle et soutenir les épéistes ; sur les murailles, les scorpions étant efficaces contre les armes de siège et les catapultes contre l’infanterie. Ou un mix des trois propositions… »

    Il se tourna vers Xël, afin de voir s’il avait un commentaire à donner, à ce niveau, et concernant leur stratégie générale. C’est à lui que revenait le rôle d’organiser tout ce foutoir, avantage ou inconvénient à être le seul aventurier sur place. Arthès toussota, comme pour lui rappeler qu’il avait promis de parler de quelque chose concernant la magie, également.

[Xël : 0,5 (transmission du message). Mot : 1 bon ! – incarnat.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 6 Juin 2016 17:48 
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Avant d'atteindre la salle à manger, Tsukiko me fait encore part de ses inquiétudes et j'essaie de le rassurer :

" Dites-vous plutôt que son armée est prise entre les nôtres. "

Je lui souris et nous pénétrons dans la pièce où une douzaine de militaires nous attendent. Tous habillés de la même façon sauf un, vêtu de violet. Le vieux de la salle d'entraînement est aussi là, un peu à l'écart. Je le salue chaleureusement d'un signe de la main. Comme je leur avais demandé, Arthès, Sim et le mec flippant sont là également et Fin' s'empresse de les rejoindre.

Le conseiller va lui aussi s'installer et commence son discours tandis que moi, je reste debout, face à eux. Assez impressionné.

Il commence par faire un bref résumé de la situation et me nomme Lieutenant d'honneur de Fan-Ming.

" Wow. Ca chie la classe. " Soufflais-je bien que je ressens un poids se rajouter sur mes épaules.

Il laisse alors la parole au mec en violet que j'écoute attentivement tout en allant m'installer avec les Esserothiens. Aussi incroyable que ça paraisse, je comprends ce qu'il me dit et j'arrive à le suivre. Une fois terminé, il se tourne vers moi, attendant probablement un commentaire tandis que le toussotement d'Arthès me fait comprendre que je ne dois pas oublier de demander la désactivation du bouclier. Je hoche la tête dans sa direction avant de me lever.

Je me gratte la tête à travers mon bonnet, me racle la gorge, toussote, me racle à nouveau la gorge puis enfin je prends la parole, nonchalant.

" Nous ne devons rien laisser dehors. Les rats atteindraient les scorpions avant que ceux-ci soient efficaces. J'ai déjà expliqué au conseiller comment Vallel a pris Esseroth et comment il allait sûrement attaquer ici. Il jette ses troupes contre les murailles jusqu'à ce qu'elles passent. Des rats géants montés par des orcs arriveront en premier. Leurs griffes leurs permettent d'escalader la pierre et de décimer les hommes sur les remparts, laissant le passage libre aux tours de siège et aux échelles. "

Pris d'une soudaine confiance en moi, je me mets à tourner autour de la table, prenant une voix plus assurée :

" Il faut contrer les vagues ennemis les unes après les autres et ensuite nous devrons frapper pour les pousser à abandonner le champ de bataille. "

Je montre Fin' d'une main.

" Grâce à cet homme, Finarfin, nous pourrons renvoyer les attaques ennemis et frapper n'importe où sur le champ de bataille. Il a aussi une idée pour fermer la faille dans vos murailles et il vous expliquera comment il compte faire. "

J'essaie de regrouper les informations dans mon esprit pour être le plus clair possible.

" Point par point donc. Vos génies de sièges seront mieux sur les remparts. La magie de Fin' ne pourra pas couvrir tous les remparts, nous devrons donc les répartir de la façon la plus efficace. Je laisse cette charge au Capitaine Kuni. "

Je m'arrête au bout de la table de façon à ce que tous puissent me voir.

" Les rats. Ils sont rapides, puissants, meurtriers. Mais ils ont des faiblesses. Ils craignent le feu et ce sont des animaux. Si nous arrivons à en enflammer certains ils céderont à la panique et deviendront incontrôlables pour ceux qui les montent. Fin' peut ouvrir des portails nous permettant d'en enflammer certaines avant qu'elles ne chargent. Elles pourraient faire d'énormes dégâts dans les rangs. Les pièges que vos hommes ont posés en arrêteront certaines. Si nous tendons des cordes devant nos murs, elles s'empêtreront dedans. Il est très important qu'aucune d'elles ne parviennent au sommet des murailles. "

J'insiste bien là-dessus, ce serait une catastrophe et je m'assure qu'ils en prennent bien tous conscience avant de continuer.

" Fin' pourra également leur ouvrir un portail devant le museau pour les renvoyer dans les rangs orcs, dans leurs armes de siège. Leurs catapultes, c'est la deuxième priorité. A Esseroth nous nous en sommes débarrassés grâce à un pyromancien qui les enflammait à travers les portails de Finarfin. Nous pouvons aussi user de cette stratégie mais Fin' aura déjà beaucoup à faire. Simaya, tu pourras t'en occuper n'est-ce pas ? "

Dis-je en la regardant, attendant une réponse de sa part avant de poursuivre.

" J'imagine que je peux également compter sur vos propres armes pour nous en débarrasser ainsi que des tours de siège. "

Dis-je en regardant vers l'officier en violet.

Je me sentais presque à l'aise à présent dans cet exercice. Au fond, organisé une bataille n'était pas si diffèrent que d'organiser un cambriolage.

" Il ne restera alors que l'infanterie, leurs arbalétriers" dis-je en me massant le bras "et les horreurs noires. "

Je grimace.

" Je ne vous cache pas qu'il faudrait éviter que l'une d'elle parvienne jusqu'à nous. Contre eux nous pouvons diriger les projectiles lourds sur eux. A nouveau grâce aux portails. Si jamais elles devaient nous atteindre, privilégiez les attaques à distance et la magie. Evitez le corps à corps. "

Mon sort contre eux s'est montré très efficace. J'hoche la tête, confiant.

" Là encore, j'espère que les pièges serviront et que nos défenses supporterons l'assaut de l'infanterie. Si nous écartons rapidement les rats, les engins de siège et les créatures sombres, nous avons toutes nos chances. "

Je souris, me voulant rassurant.

"Nous pourrons alors passer à l'étape deux. Le harcèlement. Vos hommes devront défendre les murailles contre l'infanterie. Fin' créera des portails aléatoirement au-dessus de l'armée ennemi dans lesquelles nous jetterons huile bouillante, flammes, projectiles. "

Je fais un geste des bras signifiant qu'on pouvait jeter tout ce qu'on voulait.

"Frappé de partout, à l'abri nulle part. J'espère les faire fuir la bataille. Voilà donc ce qu'il faut préparer. De l'huile, des sources de flammes, des projectiles. J'ai aussi besoin de vos yeux. Grâce à Fin' et Sim' nous pouvons viser des points bien précis et j'ai besoin de vous pour les trouver et nous les annoncer. "

Je me gratte la joue, me souvenant de la demande d'Arthès.

" Biensûr pour nous servir de la magie il faut désactiver le bouclier anti magie. "

J'observe le conseiller puis me tourne vers Fin'

"Tu peux expliquer comment tu voulais reboucher la muraille ?"

Je laisse alors la parole à Fin' le temps qu'il explique son plan pour contacter Mathis.

"Salut, c'est Xël ! Vallel monte son camp au sud des Plaines Ynoriennes. Nous continuons à préparer les défenses. Soyez prudents en revenant à Fan-Ming. Bisous. "

Je plisse un œil après avoir vu le message. Pourquoi j'ai dit bisous ? Je secoue la tête et revient auprès des officiers, attendant que Fin' est terminé pour reprendre la parole.

"Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?"

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 12 Juin 2016 14:22 
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Fan-Ming – Salle à manger du palais.

    Chacun écouta attentivement les paroles de Xël sur la stratégie à adopter. Certains semblaient impressionnés, d’autres opinaient du chef gravement, indiquant leur compréhension du plan. D’autres encore, optaient pour une mine peu convaincue, notant ostensiblement leur incompréhension du plan, ou leur désaccord tacite de quelques points de celui-ci. Lorsque le mage laissa la parole à Finarfin, celui-ci devint aussi rouge qu’une pivoine, et bégaya quelques hésitations, incapable d’expliquer ce qu’il lui avait dit plus tôt devant une telle assemblée d’officiels militaires.

    « Heu… Ben… Je pensais que… Non… Peut-être… »

    Il chercha à capter le regard de Xël pour qu’il lui vienne en aide dans ce qui semblait être une torture pour lui. S’adresser ainsi à des inconnus en étant le centre de l’attention semblait être une difficulté qu’il n’était pas prête à surmonter. Le capitaine Chigiru, l’officier en mauve qui avait fait le rapport des troupes en présence, intervint en s’adressant à Xël, sans un regard à Finarfin.

    « Sauf votre respect, comptez-vous vraiment baser toute notre stratégie de défense sur les pouvoirs de cet homme ? »

    Le mépris dans sa voix était notable. C’était sûr : il ne lui faisait pas confiance. Ou en tout cas doutait clairement de ses capacités à leur apporter la victoire. Il s’expliqua plus avant, alors que Fin’ baissait les yeux au sol, défait.

    « Je ne remets pas en question les pouvoirs de votre ami d’Esseroth, mais comment voudriez-vous qu’un seul être, ou même deux, puissent gérer de leurs pouvoirs l’intégralité d’une charge aussi nombreuse que celle qui va déferler sur nous. Je n’y connais rien en magie, mais pour un être normalement constitué, cela requerrait des réflexes hautement surhumains. Et un don d’omniprésence et de prescience. Nous ne parlons pas ici d’une troupe de vingt ennemis chargeant un point précis. Nous parlons de milliers d’adversaires assoiffés de notre sang qui assailliront plusieurs centaines de mètres de murailles. Nul doute que ses pouvoirs puissent être efficaces, sur une petite parcelle… Mais il est impossible qu’il gère l’intégralité de la défense comme vous semblez le décrire. »

    Il secoua la tête, comme pour remettre ses idées en place après avoir effacé de ses songes l’incongruité de ce qu’il venait d’entendre.

    « Nous placerons les cordes, comme vous l’avez indiqué. Les piques dressées le long des murs ont déjà pour but de stopper ou de ralentir les rats. Mais nous ne serons jamais trop prudents. Nos archers ont déjà prévu de s’armer d’armes enflammées, dès que l’on a appris que ces « créatures noires » étaient sensibles au feu. Nous les utiliserons également sur les rats, lorsqu’ils seront à portée. Leurs tours de siège et autres armes massives passeront difficilement les piège dans la plaine. Nos catapultes, postées sur les murs, pourrons s’en charger si l’une d’elles passe. »

    Tsukiko intervint à son tour, sévère devant la remise en question de ses directives.

    « Nous ne pouvons pas prendre le risque de désactiver le bouclier. Nous ne savons pas quels sont les pouvoirs magiques de nos adversaires, et ils ont peut-être plus qu’une dizaine de sorciers pour les épauler. C’est un risque qu’on ne peut pas prendre, je vous l’ai déjà expliqué. La magie pourra être utilisée, oui : hors des murs. »

    Chigiru le regarda d’un air surpris, conscient, sans doute, que ça signifierait leur arrêt de mort. Il souffla, et précisa, sans remettre en question l’ordre du régent de la cité-Etat :

    « Nos troupes de fantassins à l’épée pourront les protéger en dehors des murs, s’ils sont vraiment efficaces. »

    Du côté Esserothéen, c’était le silence le plus absolu. Simaya et Egregor semblaient serrer leurs mâchoires pour contenir un énervement latent, Finarfin essayait toujours de se faire oublier en fixant le sol, rouge pivoine, et Arthès semblait pensif, réflexif. Ce fut alors qu’un garde essoufflé pénétra dans la pièce :

    « Messires. Fiou. Quelqu’un demande à vous… pfeuh. Vous voir. »

    Tsukiko n’eut guère le temps d’autoriser ou non l’interruption qu’un homme pénétra les lieux. Un homme à l’apparence singulière, dans les neiges de Fan-Ming.

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    Sans préambule, il se présenta à l’assemblée muette de surprise.

    « Je suis Ayoub El’Haris, représentant des Cadi Yangin du Désert du Raa’ska. Nous avons été mandés ici par Dame Charis Kel Asheara pour la défense de la cité, moi et les miens, sorciers de Feu et de Vision. »

    Une interruption opportune, à bien des égards. Tsukiko, hébété devant une telle irruption, et l’aide promise enfin révélée, mit un certain tempr avant de finalement répondre :

    « Vous êtes plus que bienvenue, Seigneur du Désert. Installez-vous, je vous prie. Nous sommes en pleine réunion pour l’organisation de la bataille, vous y avez pleinement votre place. »

    L’homme salua l’assemblée et, altier, s’attabla avec les autres, attendant de voir ce qui se disait ici.

[Xël : 0,5 (stratégie) + 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Mathis) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. - mithridatiser.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 12 Juin 2016 18:04 
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Je n'aurais pas dû laisser Fin' seul. Visiblement prendre la parole en publique ce n'est pas son truc.

A présent les personnes presentes doutent de lui et le mec en violet l'annonce clairement.

Je lui réponds calmement, sûr de moi.

"Finarfin nous a enmenés à Esseroth. Avant nous, il en a envoyé d'autres et encore avant ca il leur a permis de venir jusqu'ici pour vous prévenir et vous demander de l'aide."

Dis-je en indiquant le groupe d'Esserothien présent.

"A Esseroth, il nous a permis à tous de fuir la cité, évitant le massacre total des siens et de recommencer à Ouessort. Tout ca grâce à ses portails. Et encore avant, hors de ces murs il m'a montré ce qu'il pouvait faire et m'a dit qu'il pouvait reboucher le trou dans votre mur grâce à un pic rocheux. Si il y a un homme en qui j'ai confiance ici. C'est bien lui."

Je fixe le capitaine sans ciller avant de tourner la tête d'un air rassurant vers Fin'.

"Mais vous avez raison, il va falloir qu'on se dépasse. On ne pourra pas tout couvrir grâce à la magie. C'est pour ca que nous devons d'abord nous concentrer sur des cibles précises. Mais si vous me dites que vos hommes peuvent s'occuper seul de la défense, c'est très bien. Nous pourrons nous concentrer sur le harcelement dès le début de la bataille. "

J'hôche la tête d'un air entendu, attendant l'avis de l'officier.

Mais voilà que Tsukiki l'ouvre, me manquant de le rejoindre pour le ramener à la raison en lui pinçant les tétons. Je remarque également que les plus vifs d'Esseroth contiennent leurs colères. Meme Chigiru semblait surpris devant le refus du conseiller de lever le bouclier.

Je m'appretais à hausser la voix pour lui dire à quel point il était stupide mais une entrée fracassante m'interromps, annonçant la venue d'un homme qui ne tarde pas à lui aussi pénetrer dans la salle. Un homme d'une classe certaine, habillé d'une robe et coiffé d'un turban. Il se presente. Ayoub El'haris, sorcier du feu. A ce que je comprend il n'est pas seul. Le conseiller l'invite à prendre place et je le salue chaleureusement d'un geste de la main avant de m'adresser au conseiller d'un ton plus détendu que celui que j'aurais eu sans l'intervention du sorcier.

"Vous ne pouvez pas nous envoyer dehors, ce serait notre mort et de celles de vos fantasins."

Dis-je brievement en m'adressant au capitaine mauve.

" En plus, nous couper de la magie avantagerait plus notre ennemi que nous. Lui il pourrait encore en faire même si il ne peut pas la diriger vers nous. Alors que nous on se retrouverait à poil. Sans magie autant que je remballe mes affaires et que je rentre. Nous ne servirons à rien. Je vous avais pourtant prévenu."

Je me tourne alors vers Ayoub:

"Qu'est ce que vous pouvez nous apporter pour gagner cette bataille ? Vous seriez favorable à l'utilisation de la magie ou non ?"

Je lui pose la question d'un air nonchalant, demandant simplement son avis et voulant savoir de quoi sont capables ces sorciers du déserts vers qui je voulais me tourner dès le départ.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 20 Juin 2016 11:45 
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Fan-Ming – Entrée (Mathis, Azra, Sirat, Endar)

    La nuit était noire alors que quatre chevaux ailés venaient de déposer leur aventurier en marge de Fan-Ming. À l’extérieur de la cité, car celle-ci était toujours couverte et protégée d’un invisible bouclier d’anti-magie, empêchant les canassons du Titan de magie d’y pénétrer. Proches de la porte, ils se retrouvèrent, alors que du ciel une neige fine tombait en flocons épars, augurant des promesses de champs de bataille immaculé pour bientôt, dès le lendemain peut-être. Ces quatre êtres qui arrivaient avaient, pour certains, de bien sombres allures. Et pas forcément dans leur apparence. Endar, elfe noir. Azra, liche nécrotique masquée d’ombre. Sirat, humoran sauvage destructeur de murailles. À côté, Mathis le blond kendran séducteur aurait fait pâle figure, s’il n’était pas lui-même accompagné d’une sorcière d’Esseroth, aux cheveux vifs et à l’air revêche. Glanaë. Et s’il n’avait pas été à l’origine de l’évasion des Esserothéens.

    Leur arrivée fut remarquée, indubitablement, car les gardes, armés de piques et de lames, vinrent leur barrer la voie en les menaçant directement. Quatre hors la loi, ici à Fan-Ming. Plus Azra, qu’ils ne reconnaissaient pas. L’accueil, tout comme la météo, était glacial. Un sergent ynorien, responsable du passage de la porte, s’approcha de ce groupe retors.

    « Remettez moi vos armes sans tarder et suivez-moi sans faire d’histoire. »

    En plus de la menace des piquiers réunis là pour les menacer, il désigna du haut des murs des archers prêts à tirer. La muraille, à gauche de la porte, portait encore les stigmates de la destruction de Sirat. Elle avait été raccommodée de lourdes poutres de bois formant une palissade solide, quoique moins que le mur originel. Sans doute ne fallait-il pas s’attendre à tant de pitié de leur part, alors qu’il s’était montré en ennemi.

    Mais de derrière Endar, une petite voix perça, bien plus assurée qu’elle n’avait pu l’être dans la Tour de glace. Celle du Gouverneur de cette cité, le jeune Teruki.

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    « Celui-là, laissez-le passer. Il m’a sauvé. »

    Il désigna Endar. Le sergent de l’entrée écarquilla les yeux devant cette apparition, et s’exclama, le souffle coupé :

    « Gouverneur ! »

    Il ploya le genou pour saluer son dirigeant, imité par les piquiers derrière lui. Une occasion pour passer de force ? Ou une ultime chance de montrer patte blanche.


Fan-Ming – Salle à manger du palais.

    Chigiru fut le premier à répondre à Xël et à son plaidoyer pour défendre Finarfin.

    « Je ne doute pas de ses qualités. Je doute juste de sa capacité à faire peser sur lui seul la défense de la cité. Pour le reste, nous devrons improviser sur le moment, je le crains, et nous adapter à ce qui viendra en face. Il est difficile de prévoir, pour l’heure, si vous serez plus efficace en défense ou en harcèlement. Il vous faudra prendre la décision sur le moment, indéniablement. »

    À Tsukiko de réagir, ensuite, soupirant de lassitude, aux arguments concernant le bouclier.

    « Le bouclier restera levé jusqu’à l’heure de la bataille. Alors, nous pouvons imaginer le baisser pour permettre aux mages dans nos rangs d’agir avec leurs pouvoirs tout en étant à l’abri de nos murs. Mais au moindre indice de l’utilisation d’une magie permettant à l’ennemi de détruire aisément nos murailles, comme ça a pu être fait par l’un d’eux il y a peu, alors nous le relèverons définitivement. Je ne peux offrir plus. »

    Et c’était déjà beaucoup, apparemment.

    Le mage du désert avait assisté à la scène sans rien dire, observant la discussion d’un air analytique. Lorsque Xël le prit à parti, il se passa la main dans la barbiche et donna sa réponse.

    « Je suis sorcier. Nous sommes inutiles si la magie nous est enlevée. La pyromancie est un art puissant que nous, Cadi Yangin, maîtrisons dans ses nombreuses directions. Mais il n’y a pas que ça : la divination est également notre spécialité, et c’est des pierres que vous avez en votre possession que nous tirons notre pouvoir. »

    Il regardait Xël, apparemment clairement au fait qu’il possédait une pierre de vision.

    « Lors de notre arrivée, j’ai eu une vision. La vision d’une armée tellement nombreuse qu’elle recouvrait la plaine de sa noire présence. Et Fan-Ming n’était pas prête. Les défenseurs étaient trop peu nombreux. Avez-vous des nouvelles de ceux qui se battent à Andel’Ys ? Arriveront-ils à temps ? »


[Xël : 0,5 (enquête) + 0,5 (informations reçues) + 0,5 (argumentaire) + 0,5 (bonus longueur. Mot : 0. - odalisque.
Sirat : mot : granularité.
Mathis : mot : pellucide.
Azra : mot : étamine.
Endar : mot : impavide.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 20 Juin 2016 16:05 
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Endar toujours accompagné du Gouverneur s'approchaient de Fan-Ming dans l'obscurité la plus totale éclairée en partie par le manteau neigeux et les flocons qui tourbillonnaient dans l'atmosphère chargée et rendue lourde par l'imminence de la bataille. Depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti cela ? Au moins deux bonnes décennies depuis la dernière incursion des troupes shaakts dans la forêt d'Eniod et leur défaite plus que cuisante contre les humains de la ville minière et côtière. S'attendant à atterrir au milieu de la forteresse censée impénétrable qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque le cheval ailé les déposa au pied des murailles et de la grande porte mais le shaakt n'était pas au bout de ses surprises lorsqu'il croisa la route de trois autres aventuriers ayant également utilisés leur sifflet donné par le Titan de magie.

Il n'eut aucun problème pour observer les visages des arrivants dans la nuit noire, son œil mauve n'avait pas perdu de sa capacité de voir dans le noir comme tous les autres shaakts. Il vit ainsi un humain aux cheveux blonds accompagné d'une autre humaine aux cheveux d'un mauve vif, si sa compagne ne semblait guère venir de Yuimen, l'humain, lui, semblait venir de Kendra-Kâr. Un autre s'avançait masqué dans la nuit et semblait en permanence nimbé d'ombre, chose étrange était qu'il ne produisait aucun nuage de vapeur comme s'il ne respirait pas du tout. Le dernier et pas le moindre, Endar le connaissait bien, trop bien semblait-il. A chacun de ses pas, il se trouvait en face de l'élu de Zewen comme si Zewen lui-même orchestrait leurs rencontres. Dangereux et susceptible étaient les deux adjectifs qui le définissaient.

Leur arrivée ne sembla guère être discrète puisque des gardes armés de piques et de lames diverses venaient leur barrer la route tandis qu'Endar put entendre des archers bander leur arc sur les murailles où il observa les stigmates laissées par l'humoran sur un pan du mur. Un ynorien s'approchait du groupe hétéroclite et bigarré en ordonnant de leur remettre leurs armes et de les suivre bien sagement.

Endar faillit lui rétorquer qu'ils avaient de drôles de manières d'accueillir un allié mais le gouverneur le prit de court en déclarant qu'il l'avait sauvé et qu'il fallait ainsi le laisser passer.

(Décidément le Gouverneur s'avère plus utile que le Conseiller) se fit-il remarquer.

La réaction du sergent ne tarda pas à arriver et une palette d'émotions défilait sur son visage avant de ployer le genou et d'être imité par la totalité des piquiers. Légèrement, il poussa l'enfant en direction de la porte et se retourna pour faire face aux aventuriers tout en reculant pour traverser les portes avec le gouverneur. Dégainant son arc, il en apprécia un moment sa courbure et plaça une flèche dans l'encoche, l'empennage près de sa joue, prêt à tirer à la moindre velléité de l'un d'entre eux.

- Reformez la ligne ! Si l'humoran bouge d'un pouce, abattez sur le champ et ne le laissez pas toucher les murailles, n'oubliez pas que c'est lui qui a endommagé un des pans du mur et qu'il prend ses ordres de Vallel. Sergent, ni vous ni vos hommes ne doivent s'approcher de lui, restez impavide à ses provocations ! Quant aux autres, s'ils sont nos alliés, vous savez ce que vous avez à faire, dans le cas inverse que personne ne rentre ! Donnez nous un de vos hommes pour qu'il nous conduise auprès du Conseiller, de Xël et de Simaya.

Lentement, il fit marche arrière afin de traverser la porte et d'emmener en lieu sûr le gouverneur. Il se concentra intensément, pinçant la corde du bout de ses doigts, l'empennage de la flèche venant caresser sa pommette tandis qu'il faisait circuler son ki dans tout son corps. Ressentant son ki, il le sentit d'abord affluer dans la partie basse de son corps pour alléger le poids de ses jambes, puis il redirigea le flux en direction de ses bras et de ses yeux.

Sa vision s'accrût considérablement, la pointe de sa flèche passant de l'un à l'autre des protagonistes. Le shaakt fit baisser son rythme cardiaque et sa respiration devint de plus en plus ténue alors que son énergie intérieure lui permettait d'éviter d'avoir une crampe au niveau de ses bras à force de maintenir sa position. Il se souvenait de ce moment dans la forêt d'Eniod où, à la première lueur de l'aube, sa troupe et lui-même avaient attendu le moment venu avant de tirer à son signal.

- Gouverneur, si je peux me permettre, peut-être que vous pourriez me donner le droit de régir ce bastion, du moins momentanément, à la place du Conseiller ? Il vous a servi loyalement jusqu'ici et il ne peut être que remercier pour avoir géré Fan-Ming, cependant, dans cette bataille, vos troupes doivent avoir un général pour les diriger et non un politicien, proposa-t-il à l'enfant en baissant légèrement la voix pour n'être entendue que de lui.


Tentative d'apprentissage CC:
Focalisation : L'archer-mage mobilise toute sa concentration et sa maîtrise pour augmenter considérablement ses chances de touche les [lvl/3] prochains tours. (maîtrise AJ+0,75/lvl)
Tentative de combinaison avec CC tir critique (en cas d'attaque)

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 20 Juin 2016 19:54 
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Je laisse le capitaine, le conseiller et le sorcier s'exprimer avant de leur répondre, l'un après l'autre. D'abord au mec violet :

" Je ferai en sorte de prendre les bonnes décisions dans ces cas-là. J'espère aussi que vous saurez nous faire confiance quand le moment viendra. "

Je lui souris en inclinant la tête avant de me tourner vers Tsukiki :

" C'est tout ce que nous demandons. La levée du bouclier pour ne pas être inutile pendant la bataille. "

Enfin' j'observe le mec du désert qui, comme nous, avoue être inutile sans la magie. Je souris et avant même qu'il me pose une question, je reçois un message avec la réponse à celle-ci.

" Je viens de recevoir un message d'un mec qui s'appelle Alistair. Il me dit qu'ils seront plusieurs à venir à Fan-Ming demain matin grâce aux poneys volants. Il demande de lever le bouclier. Il a peur d'apparaître devant Vallel. "

J'observe Tsukiyo.

" Mais j'imagine que vous allez refuser. "

Je me gratte la tête, observant les personnes présentes.

" Il reste à savoir où vous et vos hommes peuvent être placés Monsieur Ayoub. "

Je jette un regard vers lui et les personnes autour de la table.

" Une idée ? Moi je pensais à les mettre en renforts avec les épéistes du Capitaine Shi. Au cas où ils arrivent à rentrer dans la cité. Et j'ignore comment fonctionne vos sorts mais ils sont peut être compatibles avec les portails de Fin' et Sim' pour attaquer en dehors de la cité si nous tenons le mur. "

J'interroge Chigiru du regard. En attendant les suggestions, je réponds à Alistair.

(Salut ! Le conseiller refuse de lever le bouclier avant le début de la bataille. J'ai déjà eu du mal à le convaincre d'enlever ce truc pendant la bataille. Il voulait nous envoyer combattre hors des murs ! Il est fou ce conseiller.)

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 21 Juin 2016 09:49 
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La descente s'annonçait tout aussi difficile, si ce n'est encore plus dur. Les prises étaient recouvertes de cette glaise luisante et elles se dérobaient à l'humoran. La visibilité était nulle et il ne vue rien quand un son sourd de craquement fit trembler ses pieds. Il ne put que constater son univers chaviré alors qu'il chutait dans le vide. Il était mort, il le savait, le vent dans sa crinière n'indiquait juste la vitesse qu'il prenait. Il comprenait déjà la finalité de ce moment, il allait finir écrasé sur le sol dans quelques secondes. Il ne resterait rien de lui et il n'aurait pas le temps de s'angoisser qu'il serait déjà une bouillie informe sur un sol de verre. Instinctivement et, car il ne lui restait que ce fin espoir, il siffla dans l'appeau. Le cheval du sans-visage apparut aussitôt et nimbée de lumière, il emporta le zélote loin d'une mort certaine.

Il réapparut dans un décor tout aussi glacial. En bordure de la cité de Fan-Ming. Une plaine, pas encore enneigée, mais qui promettait d'être immaculée d'un manteau alpestre. Les flocons virevoltaient, frais et humide. Une chape noire s'était abattue sur le monde. Une nuit noire, froide, seulement éclairée des étoiles ignorantes des tragédies avenir.

Il n'était pas seul, un blondinet Kendran, qu'il avait déjà rencontré à Nagorin était là. Il accompagnait une Esserothéene aux cheveux rouges et à l'air revêche. Une liche, visage mortuaire en capé d'une brume parme les avaient suivit et scrutait l'endroit d'un regard lugubre. Le dernier et non pas des moindres, Sirat le remit de suite. Accompagné d'un enfant, ynorien au visage poupon et au regard apeuré, Endar, son meilleur ennemi. Un sourire s'afficha alors sur le visage de l'humoran et effaça le passé de ce trépas qu'il avait évité in-extrémis.

Dés lors, la garde de la cité se manifesta, menaçant les intrus de pique acéré et brillant. Mais, le gamin qui était resté jusqu'alors silencieux, parla d'un ton assuré qui tranchait avec la première impression qu'il en avait eue. C'était le gouverneur lui-même et comble du sort, il désignait le shaakt comme son sauveur. Sirat n'allait pas pouvoir le tuer, pas cette fois-ci. Il allait devoir ronger son frein et le supporter. Ce qu'il fit sans plus attendre, il déclama haut et fort que l'humoran était un ennemi, qu'il avait détruit la muraille et qu'il était un danger. Il sortit son arc et tour à tour mit en joug Sirat et les trois autres arrivants., Sirat leva les yeux au ciel, Endar était comme ce genre de petit caillou qu'on avait dans nos bottes, insignifiants au demeurant mais particulièrement énervant et contrariant. Tellement arrogant qu'il devenait le centre d'intérêt de toute colère. Sirat cracha par terre.

Toujours en train de couiner comme un fot-en-cul. Brave Endar, je croyais que tu serais enfin prêt à m'affronter.

Il haussa les épaules.

Si vous êtes le gouverneur, écoutez-moi attentivement.

Il plongea son regard noir dans celui du petit.

Je suis un zélote de Zewen, je m'appelle Sirat, je ne suis pas là pour assouvir un camp, mais pour être le témoin de la prophétie. Endar à raison, j'ai détruit ce parapet que vous appelez muraille. Il a raison, je peux m'approcher de Vallel et encore une fois, je concède, je suis dangereux et vous devez vous méfiez, car je n'ai d'allégeance réelle qu'au destin.

Il se frotta les mains les monta à son visage pour souffler dedans. L'air chaud lui fit du bien et redonna vie à ses articulations endolories par le froid. Il les redescendit tout en gardant le regard sur le gouverneur.

Mais de mon attaque découla le départ de votre armée pour Ande lys, là ou je l'ai vu votre armée à porter un coup certain aux forces de la magicienne. Chaque acte aussi insignifiant soit-il est le déclencheur et le catalyseur de beaucoup de choses. Vous me savez dangereux, soit vous le savez et pouvez vous prémunir en conséquence. Je vous parle pas comme à un enfant, mais comme à un administrateur. Vous avez besoin de moi. J'ai parlé au sans-visage, c'est le dieu de ce monde, un Titan qui a forgé de ses mains les cités de cet univers. La magie est puissante ici et pour une raison, il est le Titan de magie, il domine tout. Mais cette guerre met en danger ce monde et cet équilibre. Pas Vallel, ni vous, mais la haine et la puissance magique qui se déchaîne à chaque assaut. Celle-ci peut à tout moment réveiller des Titans si terrifiants qu'ils détruiraient toute trace de vie sur ce monde. Pour eux nous sommes qu'une granularité, une insignifiante singularité qui peut provoquer leur réveille et l’anéantissement de cet univers. Demandez lui...

Il se tourna vers Endar et sa flèche toujours menaçante.

Je peux retourner chez Vallel, il ne sera pas content que je ne lui ramène pas la tête du shaakt, mais il aura une raison de plus pour ne pas attendre vos renforts. Ou on peut se battre, vous pouvez me tuer ou pas et risquez-vous aussi de périr et verser en avance le sang à un terre qui l'a déjà bue jusqu’à la lie. Où encore me faire entrer sous bonne garde et m'utiliser moi et ce que je sais. Je peux vous aider et il le sait.

Il esquissa un sourire à l'attention d'Endar.

Choisissez le gouverneur que vous voulez être, devenez l'homme que vous devez être.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 21 Juin 2016 19:36 
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À la surprise totale du nécromancien, il apparut non dans la ville mais en dehors des murs, en compagnie de tout un groupe, comprenant même un enfant fort bien vêtu. Ils furent aussitôt encerclés par des gardes qui les menaçaient sous une fine neige. Azra resta silencieux, immobile et reprenant contenance tandis que des échanges virulents se faisaient. L'odieux Mathis était ici, apparemment tout aussi dépassé, mais l'esprit de la liche, froid et calculateur, se contenait de suivre les autres.

Apparemment, le gamin était... gouverneur ? Impensable ! Il n'y avait que les humains pour être aussi stupides. Il était content de ne plus en être un, tien... Il y avait ici un shaakt qui avait ramené ledit gouverneur, et qui s'empressa de désigner en ennemi un... homme-tigre ? Une étrange créature qui avait semblait-il abattu une partie des remparts. En effet, l'imprenable muraille était gravement endommagée, non loin d'ici, et renforcée à la hâte d'une palissade de bois. Malédiction ! Il s'agissait donc bien d'un agent d'Oaxaca ! Le shaakt en profita pour tenter de se faire nommer à la place du conseiller qui dirigeait la ville. Azra éclata de rire :

« Un shaakt qui prétend être notre allié, je veux bien y croire, mais qui cherche à se faire nommer à la tête de cette ville... c'est plus que suspect ! Moi, Lord Azraël, j'ai combattu partout à la surface de ce monde ! Devant moi, les armées de Vallel ont tremblé et plié comme des fleures, tandis que je dévorait leur vie comme une abeille dévorant les étamines ! Si quelqu'un, ici, est digne de la place de conseiller, ce n'est pas vous, shaakt ! Mais en ces heures, la ville n'a pas besoin d'un changement de dirigeant qui affaiblirait la confiance des hommes... »

Pendant ce temps, l'homme-tigre, il semblait maintenant à Azra qu'il se souvenait avoir entendu parler de ce genre de créatures, les woran ou les humoran, tentait de se justifier en parlant de sa foi en Zewen et en faisant miroiter le danger qu'il y aurait à le laisser rejoindre Vallel. Il parla aussi d'un titan de la magie, et du fait que cette même magie pouvait causer de grands ravages... Était-ce cela, l'avertissement des Ol'toga ? Il faudrait lui demander Un zélote de Zewen, vraiment ? Azra voulu cracher à terre, mais cela ne produisit qu'un son étrange, puisqu'il n'avait plus de gorge ni de salive. De toute façon, son masque l'aurait empêché...

Alors à la place, il ricana :

« Le seul véritable destin est celui qui nous est tracé par Phaïtos, car c'est celui auquel nous devons tous nous rendre un jour ! En attendant, cessez de vous cacher derrière votre foi et assumez vos actes ! Et quelle est donc cette histoire de titan ? Quelle est la nature de cette menace ? »

Il fit un pas impérieux vers les gardes, sans faire le moins du monde attention aux lances, ni aux archers qui les guettaient de haut :

« Gardes, conduisez-le au cachot si vous voulez, ça m'est égal, j'ai rendez-vous pour le conseil de guerre en cour avec Tsukiko et le dénommé Xël. J'ignore pourquoi m'a monture ne m'a pas amenée à l'intérieur, mais maintenant, ouvrez le passage, et si vous voulez perdre du temps, allez demander à Xël, il sait que je viens ! »

Tout en disant cela, le nécromancien toucha sa pierre et lança un message :

(Les gardes me retiennent à l'extérieur ! Les chevaux ailés ne passent pas. Nous n'avons pas de temps à perdre, faites qu'ils ouvrent la porte!)

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 24 Juin 2016 15:12 
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Bien que le soleil n’était point couché à Andel’Ys et que le trajet à cheval ne prit que quelques instants, nous arrivâmes à Fan-Ming en pleine noirceur, une nuit sans lune. Comme je l’avais supposé, le bouclier protégeait toujours la cité et les chevaux ne purent y pénétrer.

Sans être vraiment surpris, je vis que trois autres chevaux ailés se retrouvaient aux portes de la cité. Nous n’étions pas les seuls à avoir choisi un retour plus hâtif. Je connaissais déjà Azra avec qui j’avais partagé une partie du voyage pour me rendre à Andel’Ys et je reconnus l’humoran que j’avais croisé quelques minutes lors de la libération des Esserothiens. Pour ce qui est du troisième cheval je n’avais jamais rencontré son cavalier, un elfe noir, .

Avant que je n’aie le temps de faire connaissance avec le cavalier inconnu et que je prenne des nouvelles auprès de Sirat, les gardes armés de piques arrivèrent à notre hauteur, affichant un air décidé de ne pas nous laisser entrer.

L’officier en grade s’approchant de nous, nous demanda de rendre les armes et de le suivre sans faire d’histoire. Bien qu’il ne l’ait pas formulé ainsi, c’était évident qu’il nous considérait comme ses prisonniers. Afin de nous dissuader davantage d’user de force, il nous pointa sans délai les archers qui se tenaient tout en haut du mur, arcs parés.

Alors que je ne m’y attendais pas, un jeune garçon richement vêtu sortit de sa cachette. Depuis le début, il avait apparemment attendu derrière l’efle noir aux yeux vairons. Je n’eus pas besoin d’en savoir davantage pour deviner qu’il ne s’agissait pas d’un quelconque gamin, mais du petit gouverneur. D'une voix assurée, il désigna l’elfe noir et ordonna qu’on le laisse entrer, expliquant que ce dernier lui avait sauvé la vie.
Méfiant, ledit sauveur du gouverneur, arborant une peau vert olivâtre lui conférant un air malade, traversa l’espace qui le séparait de la porte tout en reculant et en plaçant une flèche sur son arc tendu. Je trouvais son geste exagéré et je supposai d’abord que notre allure à nous quatre l’impressionnait grandement. Lorsque l’humoran prit la parole, je compris rapidement que cette attitude de méfiance était dirigée contre Sirat, et trahissait par le fait même une certaine insécurité. L’homme-lion semblait en connaître long sur ce monde, sur Vallel, sur la prophétie, mais aussi sur les titans dont je ne connaissais pas l’existence. Il nous expliqua que cette guerre pourrait réveiller les titans et leur colère et que la puissance de ceux-ci était telle que nous étions pour eux que de misérable grains de sable. Ce zélote de Zewen ne nia pas l’acte qu’il avait commis ni sa dangerosité. Il termina son petit discours adressé au gouverneur-enfant en lui conseillant d’être l’homme qu’il devait être.

Je réfléchissais encore à ses propos afin de tenter de comprendre tous les enjeux de cette guerre lorsque Azra prit la parole à son tour. Ce dernier critiqua, avec raison, le désir d’Endar de diriger l’armée de Fan-Ming. Fidèle à lui-même, Azra crut bon de vanter ses exploits, puis de prétendre que son dieu était préférable à celui de l’humoran. Il termina enfin en demandant la permission d’entrer dans le palais, prétextant qu’il y était attendu.

Je laissai le silence s’installer quelques instants, profitant de ce moment de quiétude pour jauger mon auditoire. Puis, arborant un air calme et détendu, je tendis ma main à Glanaë pour qu’elle m’accompagne. J’avançai ensuite de quelques pas en direction des gardes et du petit gouverneur. Glanaë me suivit un peu à contrecœur. Sa rancune était toujours présente dans son cœur, mais son désir de rejoindre les siens semblait plus grand.

« Moi et ma compagne revenons tout juste d’Andel’Ys que nous avons défendu contre l’envahisseur. Cette cité est de nouveau entre les mains de leurs habitants légitimes. Glanaë et moi avons combattu auprès du capitaine Hirotoshi. Celui-là nous a même montré sa confiance en moi et Glanaë, en nous confiant une centaine de ses hommes. Nous avons préférés nous rendre immédiatement ici, afin de vous annoncer que les alliés arrivent bientôt. Vous pouvez soit nous laisser entrer immédiatement, ou attendre leur arrivée… mais les minutes sont comptées et il ne vous faut négliger aucun allié. »

M’adressant ensuite d’un air légèrement moqueur à Endar, je poursuivis :

«Avoir sauvé le gouverneur ne vous donne pas le droit d’être à la tête de l’armée de Fan-Ming, jeune Endar. Si le conseiller s’occupe certes de politique, le capitaine Hirotoshi, est un combattant d’expérience qui commande ses soldats d’une main de maître. Votre soif de pouvoir semble un peu trop évidente. »

Je me tournai légèrement afin de pouvoir commenter les propos de l’humoran tout en observant sa réaction.

« Votre puissance n’est pas contestable. Si vous avez détruit un pan de muraille une première fois, vous pourrez le faire une seconde fois. Et il est heureux de savoir que vous ne voulez pas la guerre. Vous devez savoir que ce Vallel, que vous semblez si bien connaître, ne semble pas de cette opinion. De notre côté, nous ne faisons que défendre les cités habitants ce monde…. Pour ce qui est de cette prophétie, je ne l’ai entendue que par bride de la bouche de la vaillante Eva. J’apprécierais si vous pouviez me la réciter dans son intégralité. Par contre, il ne faut toutefois pas perdre de vue que chacun peut se faire sa propre traduction d’une prophétie, pour y trouver son courage. Les formules de ce genre ne sont pas que divinatoires, elles sont surtout des indices laissés là pour ne pas perdre espoir dans les heures les plus sombres. »


J’avais repris et nuancé les propos du maître d’armes. Tout comme il me l’avait signalé, il pouvait être dangereux d’accorder trop d’importance aux paroles d’une prophétie.
Me tournant vers le gouverneur :

« Puisque le but de cet humoran est d’accomplir la prophétie et non de détruire Aliéanon, je pense que vous devriez écouter ce qu’il a à dire et mettre ses talents à votre service tel qu’il le suggère. »

Ayant terminé de débiter mes arguments, je chuchotai à l’oreille de Glanaë afin de n’être entendu que d’elle.

« Pouvez-vous me parler davantage de ces titans, du danger de leur réveil, de la véracité des propos de ce dangereux guerrier ? »

En attendant la réponse de la belle sorcière revêche, je m’empressai d’envoyer un message à Xël

( Je suis aux portes de la ville, les gardes nous barrent le passage pour le moment. Nous précédons le capitaine Hirotoshi, la princesse de Fan-Ming, ainsi que d’autres troupes alliées qui sont en route pour nous rejoindre. Leur arrivée devrait être imminente. )

(((1104 mots)))

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Dernière édition par Mathis le Sam 25 Juin 2016 01:44, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 24 Juin 2016 20:03 
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J'envoie à peine mon message a Alistair que ma pierre s'excite. Je reçois presque le même message de deux personnes me disant qu'ils sont déjà devant la cité mais que les gardes refusent de les laisser passer.

Je soupire et passe les nouvelles à tout le monde:

"Y a déjà du monde devant les portes. L'un d'eux me dit que le Capitaine Hirotoshi, la princesse de Fan-Ming et les armées alliées sont en route. Si nous avons finis, nous pourrions allez les accueillir."

Je jette un regard au capitaine, au conseiller et au sorcier de désert pour savoir si ma proposition sur le placement de ses troupes convient et si nous pouvons sortir pour accueillir les renforts et préparer ce qui doit encore l'être.

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Lun 27 Juin 2016 11:17 
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Fan-Ming – (SOIR)

    La situation était plus que tendue, près de l’entrée de Fan-Ming. Chaque aventurier souhaitait tirer son épingle du jeu, ce qui ne semblait pas plaire aux gardes, desquels l’ordre pourtant strict n’avait été respecté d’aucun. Lorsqu’Endar s’était avancé, accompagné du Gouverneur comme passe-droit, les gardes s’écartèrent, mais le sergent le toisa avec sévérité.

    « Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, elfe. Je vous laisse passer uniquement parce que vous ramenez le Gouverneur en vie. »

    Le gouverneur lui-même ne réagit pas à cette pique, ni même à la proposition d’Endar de se faire nommer dirigeant temporaire de la cité, se laissant sans doute un droit de réserve. Le petit gouverneur tira sur le costume d’Endar, pour lui signifier d’un air plus impérieux :

    « Amène-moi au palais. »

    Un garde rattrapa cependant le duo, et posa une main franche sur le bras d’Endar qui tenait son arc.

    « Baissez cette arme. Je vais vous mener à Tsukiko. »

    Et ils grimpèrent jusqu’à la cour du palais. (suite plus loin pour toi, Endar).

    Devant la porte, le départ d’Endar n’arrangea rien au problème. Tel que l’elfe noir l’avait signifié, mais sans que ça ne soit fondamentalement lié, la ligne de garde se reforma, et resta close devant Azra, qui n’avait en rien remis ses armes. Pas plus que Mathis, d’ailleurs, qui fit face aux soldats sans qu’ils ne bougent. Sirat, lui, avait carrément été violent dans ses propos. La riposte des gardiens de Fan-Ming ne se fit pas attendre. Puisqu’aucun ne montra patte blanche parmi les aventuriers, et que ces derniers semblaient trop importants pour se prêter aux demandes faites à tous, histoire de ne plus risquer la même mésaventure qu’avec Sirat, désarmant les êtres venant de l’extérieur, surtout quand ils avaient aussi mauvaise réputation que ce petit groupe aux allures sombres, la sentence ne tarda guère :

    Deux gardes cerclèrent vite l’humoran, et il reçut un coup dans la nuque qui l’assomma promptement. Son corps chancela et chuta au sol. Aussitôt, trois gardes s’occupèrent de le désarmer et de l’emmener dans la cité, où il serait conduit dans les geôles, à n’en pas douter. Le sort d’Azra et Mathis fut plus doux, quoique c’eut dépendu de leur attitude. Ils se firent cerner par les gardes, et dépouiller de leurs armes. S’ils tentaient de se débattre, ils se feraient assommer pareillement que l’humoran. À leur tour, ils furent amenés, avec Glanaë qui ne put que se laisser faire, sans sa magie, vers le donjon du palais, où ils furent tous jetés, sans leurs armes, dans la même cellule. Celle que partageait avec eux Sirat, assommé. Nul ne vint les voir, ce soir… L’occasion pour eux de dormir un peu, même si les conditions auraient pu être meilleures. (suite au matin).

    Dans la salle à manger, la situation se résolvait petit à petit. Chigiru émit une hypothèse contrant celle du mage d’air.

    « Je crois que s’ils possèdent des pouvoirs à distance, ils seraient mieux sur les murailles, à canarder nos ennemis. »

    Le sorcier interrompit le débat de lui-même, souriant dans sa barbe.

    « N’ayez crainte, nous avons un fort esprit d’adaptation. Nous saurons décider où nous mettre le moment venu, messires. »

    Et Tsukiko de conclure le débat aux paroles de Xël.

    « Il est en effet temps de mettre fin à cette réunion. N’ayez crainte pour vos amis, Xël, j’irai personnellement les accueillir. Quant à vous tous, profitez de l’heure tardive pour prendre du repos. Demain sera une rude journée, et nous aurons besoin de vous avoir tous en forme. »

    Ainsi fut cloturée la réunion préparatoire à la bataille de Fan-Ming. Beaucoup de points d’ombre persistaient, qui ne sauraient être traités qu’une fois la bataille commencée. Xël, tous comme les Esserothéens, furent conduits dans des chambres confortables jusqu’au matin. Tsukiko, lui, alla jusqu’à la cour du palais, où Endar arrivait en compagnie du Gouverneur. Le Conseiller jeta un regard grave à son attention, mais l’enfant courait déjà vers lui pour se lover dans ses robes. Peu expressif, il l’accueillit presque à contrecoeur, et se tourna vers l’elfe noir.

    « Vous avez rendu un fier service à la Cité de Fan-Ming en ramenant sauf le jeune Gouverneur. Vous serez récompensé, pour cela, en temps et en heure. Mais pour l’heure, trouvez vos appartements au second étage du palais. Nous aurons besoin que chacun soit en forme, pour la bataille à venir. »

    Puis, se tournant vers le Gouverneur, il précisa :

    « Votre seigneurie, il fait bon de vous voir. Venez, mon sire. Je vous accompagne jusqu’à votre chambre. »

    Et le petit, sans plus accorder d’intérêt à Endar, suivit Tsukiko jusqu’à sa chambre, fort bien gardée, cette fois. Et nul garde n’aurait laissé entrer personne, ce soir-là.


Fan-Ming (MATIN)


Fan-Ming – Entrée de la ville. (Charis, Eva, Alistair)

    Le bouclier magique n’avait pas été désactivé. Aussi, le trio de chevaux ailés déposa ses passagers devant les portes de la cité. Les gardes, sur le qui-vive, croisèrent leurs lances alors qu’un sergent arriva pour observer les arrivants. Nul ne pouvait négliger l’agitation sur les murailles, où de nombreux ordres étaient criés, ou de nombreux soldats se pressaient.

    « Qui êtes-vous, étrangers ? »

    Ibn Al’Sabbar, ne se laissant pas intimider par un tel barrage, présenta la petite troupe.

    « Je suis Ibn Al’Sabbar, Cadi Yangin du désert de Raa’Ska. Je suis accompagné de trois aventuriers de votre monde ainsi que d’une représentante d’Esseroth. Nous venons joindre nos forces aux vôtres après avoir vaincu l’armée ennemie à Andel’Ys. »

    Impressionné par ce discours, il ne baissa cependant pas la garde, et répondit en saluant.

    « Alors vous êtes plus que les bienvenus. La bataille ne tardera plus. »

    Amer, il pointa du doigt les plaines lointaines, au sud, enneigées. Il était encore trop tôt pour distinguer précisément les êtres qui la parcouraient, mais elles étaient littéralement en train de se noircir des armées ennemies. Une troupe innombrable, colossale, qui aurait atteint la portée de tir de la cité avant le soir. Le sergent reprit la parole, un peu nerveux.

    « Hem. Par contre, nous ne pouvons ouvrir les portes avant d’avoir éclairci cet autre point obscur. »

    Et il désigna, à l’est cette fois, une troupe relativement nombreuse, quoique dérisoire face à l’armée de Vallel. Ils approchaient vite, et étaient dirigés par un visage que certains, s’ils avaient été à Nagorin, pouvaient reconnaître.

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    Triman chevauchait à côté de la prêtresse du Temple de l’Unique de sa cité, la belle et mystérieuse Amaya.

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    Mais rien n’était plus impressionnant que la troupe qu’ils devançaient. Des fantassins lourdement armurés d’un métal doré, aux boucliers étincelants et aux casques ne révélant, telle la tradition de ce peuple, pas leur regard. Or et blanc, les troupes de Nagorin étaient présentes, ce jour, contre toute attente.

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    Mais ce n’était pas le plus impressionnant, sans doute. Derrière eux, cinq golems immenses, de près de trois mètres de haut, tout faits de pierres et de magie, avançaient d’un pas lourd.

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    Ils s’arrêtèrent à bonne distance des portes, et les deux cavaliers de tête arrivèrent à hauteur des aventuriers. Triman descendit de sa monture pour saluer chacun. Ce fut à Alistair, visage connu, qu’il s’adressa.

    « Nagorin répond à l’appel aux armes. Ces êtres sont nos ennemis comme les vôtres, et nous serons heureux de vous apporter notre soutien. »

    Le sergent, se rendant bien compte qu’il avait à faire à des alliés, donna vite l’ordre d’ouvrir la porte. Derrière, l’organisation était complexe à distinguer. Des soldats se croisaient dans tous les sens, cherchant leur troupe pour rejoindre un poste qui leur avait été attribué. La cité était en plein branlebas de combat. L’organisation, visiblement, avait déjà été assurée par les aventuriers sur place. À eux, maintenant, de choisir leur place, que ce soit en rejoignant le palais pour quérir plus d’informations, ou en s’informant sur place de la situation. Ibn, lui, repéra dans la masse les siens : les Cadi Yangin étaient déjà là. Charis put y voir Zaria, ainsi que Belliand, l’Ouessien des tréfonds de Messaliah. Aypib n’était pas là, lui. Pas encore, en tout cas. La danseuse de sabres fit signe à Charis, visiblement heureuse de la retrouver.


Fan-Ming – Chambres. (Endar, Xël)

    À une heure matinale respectable, alors que la majorité du palais dormait encore, une fine clochette sonna dans le couloir des chambres pour éveiller les endormis. Le ton peu alarmant de la cloche aurait pu laisser penser à un matin tranquille, mais il fut vite accompagné de la voix d’un crieur qui annonça une bien grave nouvelle :

    « Olah, les armées ennemies ont été aperçues au loin sur la plaine, se dirigeant vers la cité. Que chacun regagne son poste et se prépare à la bataille ! »

    Le ton n’était pas pressant pour autant : les armées ennemies ne seraient pas là avant plusieurs heures, sans doute. Mais mieux valait être prêt, alors.


Fan-Ming – Prison. (Sirat, Azra, Mathis)

    Aux petites lueurs de l’aube, alors que Sirat et ses quatre compagnons de cellule se réveillaient, Glanaë restant prostrée dans un coin de la cellule, silencieuse et boudeuse, le bruit d’une lourde clé dans la porte de bois ferré se fit entendre, et laissa apparaitre le Conseiller Tsukiko. Seul, il referma la porte derrière lui et se tourna gravement vers les quatre prisonniers, secouant lentement la tête et passant une main sur son visage.

    « Je ne parviens pas à comprendre ce qui vous a poussé à revenir ici. Le traitre ayant saccagé la muraille, l’homme qui a libéré les Esserothéens, une sorcière d’Esseroth et un… être de la Lande Noire, associée à l’ennemi ? Pourquoi êtes-vous là ? Comment espériez-vous passer les portes sans vous soumettre aux règles qui vous ont été dictées ? »

    Il semblait vraiment ne pas saisir la logique de tout ça. S’il était là, c’était pour avoir des réponses.

    [HJ : vous pouvez discuter entre vous avant l'arrivée de Tsukiko si vous le souhaitez.]


Fan-Ming – Plaines Ynoriennes. (Kiyo, Lothindil, Karz)

    La troupe, l’armée mêlée des pâles et des elfes avança dans les plaines vers le nord. Pendant deux jours, ils progressèrent lentement mais sûrement vers la cité promise de Fan-Ming. Chacun, nerveux, espérait arriver à temps pour que la bataille ne soit pas terminée lorsqu’ils y mettraient le pied. Le voyage se passa sans encombre, ceci dit, si l’on excluait un augure ténébreux qui fit frissonner les plus courageux. Car au matin du lendemain du départ, survolant le campement de nuit des troupes, un dragon mauve lointain dépassa l’armée rassemblée pour se diriger au nord.

    Celui-là qu’au matin du second jour, alors qu’ils arrivaient dans les plaines enneigées de l’Ynorie Aliaénonienne, fit cesser la progression de la troupe en entravant de son corps bien vivant l’avancée des armées. Seul, il se présenta sans attaquer, quémandant à ce que les responsables soient rassemblés face à lui. En plus du Roi des elfes et de sa fille, de Sheeala et Astidenix, de Honoka et Hirotoshi, les aventuriers furent conviés à rejoindre l’assemblée. Il resta à distance, et parla d’une voix puissante :

    « Cette voie est close. Détournez-vous en, ou tous vous mourrez. L’ombre et les troupes sont trop dévastatrices et nombreuses pour que vous y surviviez. Faites demi-tour, repartez d’où vous venez, et vous resterez en vie. »

    Nul n’osa répondre à cette provocation orale, mais une chose était certaine : la détermination se lisait sur tous les visages. Les Ynoriens pour défendre leur patrie, les hommes pâles pour venger leur peuple. Seuls les elfes, de marbre, ne manifestèrent rien, ni désir ni peur. Naral était le seul visible, peut-être, mais il n’était pas seul. Ils pouvaient en être certains.

    [HJ : décrivez entre vous les deux jours de voyage. Vous pouvez discuter avec les PNJ (voir sur Skype) et intégrer ces discours dans vos posts. Ou entre vous, ça va de soi, avant d'être confrontés à la situation finale de la màj.]

[Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage réussi) + 0,5 (tentative de putch) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – cohorte.
Xël : 0,5 (transmissions des messages) + 0,5 (stratégie). Mot : 0. – lustrine.
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – unicorne.
Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Xël). Mot : 1 bon ! – taxinomie.
Mathis : 0,5 (message à Xël) + 0,5 (enquête) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – palimpseste.
Alistair : mot : flamberge.
Charis : mot : forligner.
Eva : mot : émonder.
Lothindil : mot : ingénier.
Karz : mot : fluviatile.
Kiyo : mot : gambit.]

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 28 Juin 2016 03:20 
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Je ne connaissais pas ce Endar, mais il m’était déjà antipathique. Nous traitant comme de vulgaires criminels, il nous avait menacés de son arc avant d’avoir effrontément proposé de se placer à la tête de rien de moins que de l’armée de Fan-Ming. Aussi, je fus incapable de réprimer un sourire lorsque le sergent le remit à sa place, l’apostrophant d’une réplique bien sentie :« Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, elfe. Je vous laisse passer uniquement parce que vous ramenez le Gouverneur en vie. »

En parlant du gouverneur, il ordonna à son nouveau « valet » de le ramener au palais. Ils partirent tous nous laissant les quatre en compagnie des gardes. Aucun de nous n’avait accepté l’affront de rendre les armes. Rien de plus normal pour nous quatre, ou du moins moi, Glanaë et Azra, qui avaient risqué notre vie sur le champ de bataille à Andel’Ys.
Mais les gardes ne l’entendirent pas ainsi et tels des pions qui ne font qu’obéir aux ordres sans faire preuve du moindre raisonnement, deux de ceux-ci encerclèrent rapidement l’humoran et l’assommèrent d’un coup derrière la nuque. Je n’eus le temps d’esquisser le moindre geste dont déjà plusieurs gardes m’entouraient. Voyant notre infériorité en nombre, je préférai de ne pas me débattre évitant ainsi un traumatisme crânien. Faisant preuve de lucidité, je jugeai inutile de me démener, je les laissai donc me conduire vers les geôles, et en retour, ils ne me brutalisèrent point. Une fois sur place, je réalisai vite que nous étions seuls. Plus aucun Esserothien n’occupait les cachots.

« Où sont les Esserothiens ? » Demandai-je au garde à ma gauche.

«Ils se reposent, j'imagine... » Me répondit-il d'un ton détaché et froid.

Lorsque les gardes s’éloignèrent de notre cellule, je m’approchai de la porte avec l’idée bien arrêtée de trafiquer la serrure. Je possédais l’habileté nécessaire pour crocheter une serrure, même les yeux fermés. Par contre, il me fallait un minimum d’attirail, le bout affilé d’une dague pourrait même faire l’affaire. Mais je n’avais rien sous la main, nous avions été désarmés et rien dans mon sac ne pouvait m’être utile.

La journée avait été longue et épuisante. Je m’éloignai donc de la serrure intacte et m’étendis sur le matelas de paille disposé à cette fin. Malgré mon état de prisonnier, je ne me fis pas de mauvais sang. Il était préférable de dormir au chaud sur un matelas convenable que dehors au froid. Et puis, ce n’était qu’une question de temps. J’étais persuadé que dès son arrivée, le capitaine Hirotoshi s’empresserait de me délivrer ventant mes faits d’armes à Andel’Ys.

Avant de m’endormir, serrant ma pierre dans la main, j’envoyai un message au capitaine Hirotoshi.

((( Moi, Azra, Glanae, et un humoran sommes retenus prisonniers dans les cachots. Nous sommes bien traités, mais désarmés. Si vous voulez que vous nous aidions encore en combattant à vos côtés, il serait justifié que vous nous libériez à votre retour à Fan-Ming.)))

Une nuit bien calme, sans tourment ni cauchemars. Au matin, aux premières lueurs de l’aube, je me réveillai. Avisant l’humoran qui semblait éveillé, et les idées à présent plus claires, je lui reformulai les questions que je lui avais posées la veille.

« Puisque vous ne m’avez pas répondu hier et que je n’ai point de palimpseste à ma disposition pour vous soumettre mon questionnement par écrit, je vais vous demander à nouveau de m’éclaircir certains faits. En ce qui concerne la prophétie, je ne l’ai entendue que par bride de la bouche de la vaillante Eva. J’apprécierais si vous pouviez me la réciter dans son intégralité. Par contre, il ne faut toutefois pas perdre de vue que chacun peut se faire sa propre traduction d’une prophétie, pour y trouver son courage. Les formules de ce genre ne sont pas que divinatoires, elles sont surtout des indices laissés là pour ne pas perdre espoir dans les heures les plus sombres. »

Je le regardai fixement, et puis avant qu’il ne réponde à ma première question, j’enchaînai immédiatement avec la seconde :

« Pouvez-vous me parler davantage de ces titans, du danger de leur réveil, de la véracité des propos de ce dangereux guerrier ? »


Cette fois, je me tus attendant patiemment sa réponse.

(((708 mots)))

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 Sujet du message: Re: Fan-Ming (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 28 Juin 2016 07:39 
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Azra tenta d'avancer tandis que l'elfe noir passait le barrage, mais on lui coupa aussitôt la route. L'humoran fut promptement assommé et, avec Mathis et l'esserothienne, il fut bientôt encerclé. Furieux, il voulut invoquer sa magie discrètement pour tenter quelque chose... et constata qu'en effet elle ne fonctionnait pas. Quelle était cette sorcellerie ? Il n'avait pas non plus assez de latitude pour invoquer son cheval... Maudits, maudits, qu'ils soient tous maudits ! Il ne restait d'autre option que de se laisser faire. On lui retira son gantelet et son bâton. Le garde qui fit cela tressailli en voyant les phalanges se dévoiler.

« Oui, j'appartiens au groupe taxinomique très particulier des morts-vivants... et ce parce que j'ai eu la mauvaise idée de venir défendre votre fichue cité ! »

L'homme ne réagit pas, mais une ombre passa sur son regard. Il avait compris le message, mais n'en devait pas moins accomplir son devoir. Tous ces imbéciles obéissants avaient de quoi rendre malade...

Ils entrèrent donc sous bonne garde, la liche silencieuse observant autour d'elle sans s'attendre vraiment à trouver une faille. Il n'y en avait bien sûr aucune. On pouvait dire ce qu'on voulait des ynoriens, mais ils étaient des professionnels. Ils furent donc jetés tous ensemble dans une cellule. L'humoran était toujours sonné, la compagnie de Mathis était, de par la définition même du bellâtre immonde, particulièrement odieuse. Le tuer ici et maintenant serait presque plaisant, mais il n'avait pas de vraies raisons de le faire... encore que... penser à autre chose. Oui, c'était ce qu'il fallait faire.

Comment s'échapper ? Il n'en savait rien. Sans magie il était démuni. Il tenta d'échanger quelques mots avec la femme et appris qu'elle s'appelait Glanaë. C'était elle qui avait projeté les illusions à la porte d'Andel'Ys... un pouvoir qui pourrait être décisif dans la bataille si seulement elle pouvait l'utiliser ! Azra rêvait de massacre, mais il fallait encore que les ynoriens les laissent sortir et utiliser leurs pouvoirs ! Car ils étaient forcément responsables de ce blocage... d'ailleurs, l'humoran avait parlé des dangers de la magie... il faudrait lui demander quand il s'éveillerait...

En attendant, il s'agenouilla et médita en silence, les mains sur les genoux, profitant de la clarté retrouvée de son esprit pour prier un peu Phaïtos. Il ne savait pas si ça servait à quelque chose sur une autre planète, mais comme la bataille approchait, cela semblait de circonstance.

(Tu ne dois pas mourir. Rappel toi qu'il en est qui t'attendent, sur Yuimen !) rappela Arek.

(Ma place est sur ce monde...)

(Et que vas-tu faire ? Attendre une éternité dans un petit village de savane ? Un jour tu voudras partir et tu maudiras ce temps perdu.)

(Peut-être...)

Le jeune homme restait indécis. Lui qui avait toujours cherché un foyer, voilà que deux se proposaient à lui ! Pourquoi le monde n'était-il jamais simple ?

Il plongea aussi la main dans son sac et contacta de nouveau Xël. Cela, au moins, avait l'air de fonctionner.

(Grâce à votre rapide intervention, nous sommes maintenant en prison ! Ironisa-t-il. Nous avons avec nous une esserothienne, Glanaë, capable de créer des illusions. Cela pourrait être utile pour la bataille à venir... si seulement il était possible d'utiliser la magie !)

Il fut réveillé par des paroles de Mathis. Cet abruti osait poser ses questions avant lui ! Il se leva et vint s'agenouiller plus près de ses compagnons d'infortune :

« Je n'aime pas qu'on vole les mots de ma bouche, Mathis.... souvenez-vous en à l'avenir, déclara-t-il, ignorant volontairement le fait que son interlocuteur ne pouvait évidemment pas savoir. Maintenant, en effet, j'ai entendu parler d'une ombre de mort qui planerait sur ce monde si la guerre s'éternisait : peut-être pourriez-vous nous en dire davantage... »

(((628)))

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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