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Fan-Ming – (SOIR)La situation était plus que tendue, près de l’entrée de Fan-Ming. Chaque aventurier souhaitait tirer son épingle du jeu, ce qui ne semblait pas plaire aux gardes, desquels l’ordre pourtant strict n’avait été respecté d’aucun. Lorsqu’Endar s’était avancé, accompagné du Gouverneur comme passe-droit, les gardes s’écartèrent, mais le sergent le toisa avec sévérité.
« Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous, elfe. Je vous laisse passer uniquement parce que vous ramenez le Gouverneur en vie. »
Le gouverneur lui-même ne réagit pas à cette pique, ni même à la proposition d’Endar de se faire nommer dirigeant temporaire de la cité, se laissant sans doute un droit de réserve. Le petit gouverneur tira sur le costume d’Endar, pour lui signifier d’un air plus impérieux :
« Amène-moi au palais. »
Un garde rattrapa cependant le duo, et posa une main franche sur le bras d’Endar qui tenait son arc.
« Baissez cette arme. Je vais vous mener à Tsukiko. »
Et ils grimpèrent jusqu’à la cour du palais. (suite plus loin pour toi, Endar).
Devant la porte, le départ d’Endar n’arrangea rien au problème. Tel que l’elfe noir l’avait signifié, mais sans que ça ne soit fondamentalement lié, la ligne de garde se reforma, et resta close devant Azra, qui n’avait en rien remis ses armes. Pas plus que Mathis, d’ailleurs, qui fit face aux soldats sans qu’ils ne bougent. Sirat, lui, avait carrément été violent dans ses propos. La riposte des gardiens de Fan-Ming ne se fit pas attendre. Puisqu’aucun ne montra patte blanche parmi les aventuriers, et que ces derniers semblaient trop importants pour se prêter aux demandes faites à tous, histoire de ne plus risquer la même mésaventure qu’avec Sirat, désarmant les êtres venant de l’extérieur, surtout quand ils avaient aussi mauvaise réputation que ce petit groupe aux allures sombres, la sentence ne tarda guère :
Deux gardes cerclèrent vite l’humoran, et il reçut un coup dans la nuque qui l’assomma promptement. Son corps chancela et chuta au sol. Aussitôt, trois gardes s’occupèrent de le désarmer et de l’emmener dans la cité, où il serait conduit dans les geôles, à n’en pas douter. Le sort d’Azra et Mathis fut plus doux, quoique c’eut dépendu de leur attitude. Ils se firent cerner par les gardes, et dépouiller de leurs armes. S’ils tentaient de se débattre, ils se feraient assommer pareillement que l’humoran. À leur tour, ils furent amenés, avec Glanaë qui ne put que se laisser faire, sans sa magie, vers le donjon du palais, où ils furent tous jetés, sans leurs armes, dans la même cellule. Celle que partageait avec eux Sirat, assommé. Nul ne vint les voir, ce soir… L’occasion pour eux de dormir un peu, même si les conditions auraient pu être meilleures. (suite au matin).
Dans la salle à manger, la situation se résolvait petit à petit. Chigiru émit une hypothèse contrant celle du mage d’air.
« Je crois que s’ils possèdent des pouvoirs à distance, ils seraient mieux sur les murailles, à canarder nos ennemis. »
Le sorcier interrompit le débat de lui-même, souriant dans sa barbe.
« N’ayez crainte, nous avons un fort esprit d’adaptation. Nous saurons décider où nous mettre le moment venu, messires. »
Et Tsukiko de conclure le débat aux paroles de Xël.
« Il est en effet temps de mettre fin à cette réunion. N’ayez crainte pour vos amis, Xël, j’irai personnellement les accueillir. Quant à vous tous, profitez de l’heure tardive pour prendre du repos. Demain sera une rude journée, et nous aurons besoin de vous avoir tous en forme. »
Ainsi fut cloturée la réunion préparatoire à la bataille de Fan-Ming. Beaucoup de points d’ombre persistaient, qui ne sauraient être traités qu’une fois la bataille commencée. Xël, tous comme les Esserothéens, furent conduits dans des chambres confortables jusqu’au matin. Tsukiko, lui, alla jusqu’à la cour du palais, où Endar arrivait en compagnie du Gouverneur. Le Conseiller jeta un regard grave à son attention, mais l’enfant courait déjà vers lui pour se lover dans ses robes. Peu expressif, il l’accueillit presque à contrecoeur, et se tourna vers l’elfe noir.
« Vous avez rendu un fier service à la Cité de Fan-Ming en ramenant sauf le jeune Gouverneur. Vous serez récompensé, pour cela, en temps et en heure. Mais pour l’heure, trouvez vos appartements au second étage du palais. Nous aurons besoin que chacun soit en forme, pour la bataille à venir. »
Puis, se tournant vers le Gouverneur, il précisa :
« Votre seigneurie, il fait bon de vous voir. Venez, mon sire. Je vous accompagne jusqu’à votre chambre. »
Et le petit, sans plus accorder d’intérêt à Endar, suivit Tsukiko jusqu’à sa chambre, fort bien gardée, cette fois. Et nul garde n’aurait laissé entrer personne, ce soir-là. Fan-Ming (MATIN)Fan-Ming – Entrée de la ville. (Charis, Eva, Alistair)Le bouclier magique n’avait pas été désactivé. Aussi, le trio de chevaux ailés déposa ses passagers devant les portes de la cité. Les gardes, sur le qui-vive, croisèrent leurs lances alors qu’un sergent arriva pour observer les arrivants. Nul ne pouvait négliger l’agitation sur les murailles, où de nombreux ordres étaient criés, ou de nombreux soldats se pressaient.
« Qui êtes-vous, étrangers ? »
Ibn Al’Sabbar, ne se laissant pas intimider par un tel barrage, présenta la petite troupe.
« Je suis Ibn Al’Sabbar, Cadi Yangin du désert de Raa’Ska. Je suis accompagné de trois aventuriers de votre monde ainsi que d’une représentante d’Esseroth. Nous venons joindre nos forces aux vôtres après avoir vaincu l’armée ennemie à Andel’Ys. »
Impressionné par ce discours, il ne baissa cependant pas la garde, et répondit en saluant.
« Alors vous êtes plus que les bienvenus. La bataille ne tardera plus. »
Amer, il pointa du doigt les plaines lointaines, au sud, enneigées. Il était encore trop tôt pour distinguer précisément les êtres qui la parcouraient, mais elles étaient littéralement en train de se noircir des armées ennemies. Une troupe innombrable, colossale, qui aurait atteint la portée de tir de la cité avant le soir. Le sergent reprit la parole, un peu nerveux.
« Hem. Par contre, nous ne pouvons ouvrir les portes avant d’avoir éclairci cet autre point obscur. »
Et il désigna, à l’est cette fois, une troupe relativement nombreuse, quoique dérisoire face à l’armée de Vallel. Ils approchaient vite, et étaient dirigés par un visage que certains, s’ils avaient été à Nagorin, pouvaient reconnaître.
Triman chevauchait à côté de la prêtresse du Temple de l’Unique de sa cité, la belle et mystérieuse Amaya.
Mais rien n’était plus impressionnant que la troupe qu’ils devançaient. Des fantassins lourdement armurés d’un métal doré, aux boucliers étincelants et aux casques ne révélant, telle la tradition de ce peuple, pas leur regard. Or et blanc, les troupes de Nagorin étaient présentes, ce jour, contre toute attente.
Mais ce n’était pas le plus impressionnant, sans doute. Derrière eux, cinq golems immenses, de près de trois mètres de haut, tout faits de pierres et de magie, avançaient d’un pas lourd.
Ils s’arrêtèrent à bonne distance des portes, et les deux cavaliers de tête arrivèrent à hauteur des aventuriers. Triman descendit de sa monture pour saluer chacun. Ce fut à Alistair, visage connu, qu’il s’adressa.
« Nagorin répond à l’appel aux armes. Ces êtres sont nos ennemis comme les vôtres, et nous serons heureux de vous apporter notre soutien. »
Le sergent, se rendant bien compte qu’il avait à faire à des alliés, donna vite l’ordre d’ouvrir la porte. Derrière, l’organisation était complexe à distinguer. Des soldats se croisaient dans tous les sens, cherchant leur troupe pour rejoindre un poste qui leur avait été attribué. La cité était en plein branlebas de combat. L’organisation, visiblement, avait déjà été assurée par les aventuriers sur place. À eux, maintenant, de choisir leur place, que ce soit en rejoignant le palais pour quérir plus d’informations, ou en s’informant sur place de la situation. Ibn, lui, repéra dans la masse les siens : les Cadi Yangin étaient déjà là. Charis put y voir Zaria, ainsi que Belliand, l’Ouessien des tréfonds de Messaliah. Aypib n’était pas là, lui. Pas encore, en tout cas. La danseuse de sabres fit signe à Charis, visiblement heureuse de la retrouver. Fan-Ming – Chambres. (Endar, Xël)À une heure matinale respectable, alors que la majorité du palais dormait encore, une fine clochette sonna dans le couloir des chambres pour éveiller les endormis. Le ton peu alarmant de la cloche aurait pu laisser penser à un matin tranquille, mais il fut vite accompagné de la voix d’un crieur qui annonça une bien grave nouvelle :
« Olah, les armées ennemies ont été aperçues au loin sur la plaine, se dirigeant vers la cité. Que chacun regagne son poste et se prépare à la bataille ! »
Le ton n’était pas pressant pour autant : les armées ennemies ne seraient pas là avant plusieurs heures, sans doute. Mais mieux valait être prêt, alors. Fan-Ming – Prison. (Sirat, Azra, Mathis)Aux petites lueurs de l’aube, alors que Sirat et ses quatre compagnons de cellule se réveillaient, Glanaë restant prostrée dans un coin de la cellule, silencieuse et boudeuse, le bruit d’une lourde clé dans la porte de bois ferré se fit entendre, et laissa apparaitre le Conseiller Tsukiko. Seul, il referma la porte derrière lui et se tourna gravement vers les quatre prisonniers, secouant lentement la tête et passant une main sur son visage.
« Je ne parviens pas à comprendre ce qui vous a poussé à revenir ici. Le traitre ayant saccagé la muraille, l’homme qui a libéré les Esserothéens, une sorcière d’Esseroth et un… être de la Lande Noire, associée à l’ennemi ? Pourquoi êtes-vous là ? Comment espériez-vous passer les portes sans vous soumettre aux règles qui vous ont été dictées ? »
Il semblait vraiment ne pas saisir la logique de tout ça. S’il était là, c’était pour avoir des réponses.
[HJ : vous pouvez discuter entre vous avant l'arrivée de Tsukiko si vous le souhaitez.] Fan-Ming – Plaines Ynoriennes. (Kiyo, Lothindil, Karz)La troupe, l’armée mêlée des pâles et des elfes avança dans les plaines vers le nord. Pendant deux jours, ils progressèrent lentement mais sûrement vers la cité promise de Fan-Ming. Chacun, nerveux, espérait arriver à temps pour que la bataille ne soit pas terminée lorsqu’ils y mettraient le pied. Le voyage se passa sans encombre, ceci dit, si l’on excluait un augure ténébreux qui fit frissonner les plus courageux. Car au matin du lendemain du départ, survolant le campement de nuit des troupes, un dragon mauve lointain dépassa l’armée rassemblée pour se diriger au nord.
Celui-là qu’au matin du second jour, alors qu’ils arrivaient dans les plaines enneigées de l’Ynorie Aliaénonienne, fit cesser la progression de la troupe en entravant de son corps bien vivant l’avancée des armées. Seul, il se présenta sans attaquer, quémandant à ce que les responsables soient rassemblés face à lui. En plus du Roi des elfes et de sa fille, de Sheeala et Astidenix, de Honoka et Hirotoshi, les aventuriers furent conviés à rejoindre l’assemblée. Il resta à distance, et parla d’une voix puissante :
« Cette voie est close. Détournez-vous en, ou tous vous mourrez. L’ombre et les troupes sont trop dévastatrices et nombreuses pour que vous y surviviez. Faites demi-tour, repartez d’où vous venez, et vous resterez en vie. »
Nul n’osa répondre à cette provocation orale, mais une chose était certaine : la détermination se lisait sur tous les visages. Les Ynoriens pour défendre leur patrie, les hommes pâles pour venger leur peuple. Seuls les elfes, de marbre, ne manifestèrent rien, ni désir ni peur. Naral était le seul visible, peut-être, mais il n’était pas seul. Ils pouvaient en être certains.
[HJ : décrivez entre vous les deux jours de voyage. Vous pouvez discuter avec les PNJ (voir sur Skype) et intégrer ces discours dans vos posts. Ou entre vous, ça va de soi, avant d'être confrontés à la situation finale de la màj.]
[Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (apprentissage réussi) + 0,5 (tentative de putch) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – cohorte. Xël : 0,5 (transmissions des messages) + 0,5 (stratégie). Mot : 0. – lustrine. Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 1 bon ! – unicorne. Azra : 0,5 (introspection) + 0,5 (message à Xël). Mot : 1 bon ! – taxinomie. Mathis : 0,5 (message à Xël) + 0,5 (enquête) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. – palimpseste. Alistair : mot : flamberge. Charis : mot : forligner. Eva : mot : émonder. Lothindil : mot : ingénier. Karz : mot : fluviatile. Kiyo : mot : gambit.]
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