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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 00:10 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Tout alla très vite. Je perdais pied et me sentais basculer vers l’arrière sans pouvoir rien y faire. J’étais comme aspiré par le vide et avant d’avoir eu le temps de crier à l’aide tombai du pont…

Je regardais ce vestige de bois qui symbolisait ma seule chance de passer avant d’être avalé par la brume opaque qui stagnait dans l’air. Je me sentais chuter à une vitesse vertigineuse mais ne distinguai rien autour de moi autre que ce dense brouillard. Je voyais littéralement ma vie défiler devant mes yeux, les instants de bonheur, de doute, de peine… J’avais le droit à tout. Je criais à l’aide mais savais que la mort m’attendait au bout du chemin. Mon cœur se comprimait à cette évocation et des larmes perlaient le long de mes joues…

(Je ne veux pas mourir… pas déjà… pas comme ça…)

Puis mon dos rencontra alors la surface du sol, je pensais mourir mais me retrouvais alors immergé dans un liquide familier... Je n’arrivais pas à discerner le haut du bas et me rappelai alors un conseil du paternel. J’ouvrais brièvement la bouche et laissai filer quelques bulles d’air qui remontaient automatiquement vers le haut. Je me laissais alors guidé et parvint finalement à retrouver l’air libre, avalant de grandes goulées d’air frais.

Je battais des bras pour me maintenir à flot et nageai non sans difficulté vers le rivage escarpé. Je regardai mes mains qui tremblaient frénétiquement… Encore sous le choc d’être toujours en vie…

«Rana soit louée… Bon, que dois-je faire maintenant… »

J’observai les alentours avec surprise. J’étais arrivé dans une étendue d’eau assez profonde pour amortir la chute qui était séparé par un amas de rochers du cours d’eau principal. Des remous à la surface indiquait que le courant était virulent et je remerciais ma chance d’être tombé au bon endroit... Quelques mètres sur la gauche et je m’écrasais lamentablement, encore un peu plus loin et je me retrouvais emporté par le puissant et virulent courant vers je ne sais où…

Derrière moi s’élevaient deux piliers aqueux dont je ne distinguais guère la source. L’écume blanche s’amassait là où les colonnes d’eaux tombaient et quand j’élevai le regard, c’était pour constater que la brume m’empêchait de déterminer la position exacte du pont… J’envisageais un instant d’escalader mais dû vit me rendre à l’évidence, ce n’était guère là une bonne idée… Les parois rendues glissante par l’humidité ambiante formaient un piège naturel autant que mortel…

Je n’avais visiblement que deux options, longer la berge mais sans possibilité de savoir où cela allait me mener ou bien… Aller sous terre, emprunter cette ouverture à même la falaise… L’obscurité qui y régnait me laissait à penser que ces boyaux s’enfonçaient loin sous terre mais j’y voyais là un espoir plus grand bien que le trajet me laisse plus méfiant… Heureusement je savais pouvoir compter sur mon acuité visuelle, que ce soit de jour ou de nuit je pouvais me targuer de posséder une très bonne vue.

Conforté dans ma décision je décidais donc d’opter pour la caverne et après avoir vérifié que je n’avais rien perdu lors de ma chute, j’avançais en direction de la grotte, l’espoir chevillé au corps mais non sans une certaine appréhension.

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 01:18 
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Localisation: Elysian : Forêt d'Aetelrhyt (Quête 32)
L'homme-loup ne supportait pas de voir l'échec l'emporter. Certainement traumatisé depuis la mort de Milana, Kalas gardait en lui cet échec, incapable de sauver la femme qu'il aimait. Aussi, lorsque le vide happa la silhouette de l'elfe qui disparut dans les ténèbres, le Shaman resta sans voix un court instant. Ses yeux avaient suivis les contours du corps chutant jusqu'à un point difficile à discerner avec des yeux normaux, puis ce fut le silence complet. Son coeur s'arrêta un infime instant de battre et sa concentration se brisa, laissant le sortilège de terre redevenir la poussière qu'il était à l'origine. Il aurait voulu crier, hurler et peut-être même plonger dans la crevasse pour tenter quoi que ce soit, mais rien ne se passa. Au lieu d'un acte héroïque, la lutine s'approcha du vide, jonché sur son renard de guerre, ne lâchant qu'un dédain particulier à l'encontre des deux perdants de l'épreuve du pont. Les mots de la Gardienne sonnèrent comme une insulte aux oreilles du jeune homme qui tourna vers elle un regard chargé d'animosité animale. S'il était resté sous sa forme de loup, Hurlenuit aurait certainement refermé sa mâchoire sur le petit crâne de la jeune femme, mais rapidement, Kalas reprit le dessus. Sa colère se changea rapidement en déception et finalement, le Shaman se redressa et suivit le pas en direction du cœur de la forêt, les yeux fixés sur ses pieds.

Depuis son départ d'Ilmatar en compagnie de ses nouveaux compagnons, l'homme-loup ne s’imaginait pas continuer l'aventure seul. La dissolution du groupe signifiait pour lui une certaine forme d'échec, même s'il n'était pas responsable de la mort de ces derniers. Car en effet, Kalas ne voyait aucune autre fin possible pour Tartuffe et Méraxès, certainement réduit en charpie après une chute aussi longue vers le cœur d'Elysian. Cette planète n'était faite que pour les plus endurcis et elle venait de le prouver une nouvelle fois en prenant deux vies. Gardant le rythme machinalement derrière la lutine, Kalas se demandait à son tour s'il allait lui aussi subir une cuisante défaite suite aux obstacles sur sa route. Pour lui, il fallait réussir ou mourir.

(Je ne peux pas retourner en arrière, pas après être arrivé jusqu'ici. Je dois continuer... Même seul.)

Le voyage reprit son cours, dégageant à nouveau un décor des plus primaires. La forêt se dévoilait sous un aspect plus primaire qu'auparavant, indiquant au Shaman qu'il avançait dans la bonne direction. D'après les dires de la Gardienne, Aetelrhyt se trouve être placé au plus profond de cette forêt et Kalas avait une certaine confiance en elle. Son caractère froid et déterminé traduisait une certaine volonté de protéger cet endroit du mal qui l'habitait et le jeune homme savait respecter les causes justes. Ainsi, il préféra ne dire mot, gardant ses questions pour un temps approprié.

A mesure de leur avancée, Kalas et la lutine atteignirent un endroit des plus sauvages et magnifiques, loin des affres de l'obscurité qui régnaient près du pont en ruine. Un délicieux bruit de cascade résonnait d'entre les arbres, véritable mélodie pour les oreilles du Shaman qui se laissait doucement bercer. La nature semblait avoir repris ses droits dans cette partie de la forêt au vue du décor riche en plantes et fleurs exotiques. Le petit groupe ne progressait même pas sur un chemin, mais le renard semblait connaître l'endroit comme s'il y avait vécu toute sa vie. Ce n'est qu'après un court instant que l'homme-loup se retrouva devant une nouvelle crevasse, bien moins effrayante que la dernière. Le fond était parfaitement visible pour ses yeux de loups, duquel s'écoulait une rivière alimentée par de nombreuses petites cascades d'eau scintillantes chutant du haut du ravin. Le pont en ruine avait fait place à deux points de passages bien mieux entretenus, faits de pierres et taillés à la main grossièrement. De l'autre côté de la rive, Kalas discernait plusieurs toits de masures visiblement habitées d'après les bruits qu'il parvenait à discerner à travers l'écoulement des cascades.

(Je comprends. Le premier pont doit être un avant-poste abandonné, ou quelque chose comme ça. C'est pourtant étrange... Je voyais Aethelrhyt plus grand que ça.)

Coupant court à son temps d'observation, la Gardienne pressa le pas et s'avança sur le pont, rapidement suivi par un Kalas extirpé de ses pensées. Nullement inquiété par la vide lors de sa traversée, le Shaman garda un regard observateur sur le petit village et sur la silhouette qui semblait les attendre de l'autre côté de la rive. Le jeune homme devina d'elle qu'il s'agissait d'une femme, mais les détails fusèrent un à un à mesure qu'il s'approchait. Cette dernière, serrant fermement un poignard dans chacune de ses mains, possédait une peau mate et luisante, comme un corps nu sortant d'un bain dans une rivière. Ses cheveux étaient emmêlés dans une longue et épaisse queue de cheval qui atteignait le bas de son dos, conservant deux mèches qui longeaient les contours de son doux visage de miel. L'homme-loup nota l'originalité de sa tenue, très en contraste avec ce à quoi il s'attendait des habitants d'Aetelrhyt. S'attendant à des tenues plus primitives, il nota la marque d'une profonde cicatrice longeant sa jambe gauche, comme une flamme brûlante en mouvement. L'être en face de lui n'avait rien de naturel et Kalas confirma ses doutes en apercevant les oreilles pointues de l'inconnue qui s'adressa à la lutine, gardant un œil et un sourire sur l'homme en mauvais état qui s'avançait. Cette dernière indiqua sa volonté de mener le jeune homme jusqu'à la Cité, rassurant ses craintes sur l'origine de cet endroit.

(Cet endroit n'est donc pas Aetelrhyt. Je me disais, aussi...)

La discussion tourna sur l'état précaire de Kalas, fortement affaibli depuis son entrée dans la forêt. La bataille et la traversée du pont l'avait rendu fourbi et le Shaman ne tenait pas à se présenter aux hautes autorités de la cité ainsi. Si l'adrénaline de l'exploration lui avait fait oublié les hématomes qui parcouraient son corps et les quelques bosses sur son crâne, la fatigue et ses côtes certainement fêlées se manifestèrent de plus belle. Aussi, la proposition de rester pour la nuit sonna comme une libération pour ses oreilles et l'homme-loup donna son avis, visiblement attendu d'après les regards dans sa direction.

"Hem... Et bien, c'est une bonne idée, oui. Ça me permettrait de vous expliquer ce que je fais là et en quoi je pourrais vous aider."

Le Shaman venait de répondre un brin gêné, sa main dans les cheveux et un large sourire nerveux au milieu du visage. La populace semblait lui faire un certain effet, ordinairement habitué à traiter avec de petits êtres faits de pierres et de bois. La réponse sembla faire son effet, au vu du signe de main que lui adressait l'étrange elfe à la peau caramel. Kalas suivit le pas, pénétrant dans l'une des bicoques du village. L'absence de porte et de volets aux fenêtres s'accordait à préciser qu'il s'agissait là d'une véritable maison en plein air ayant quelques peu subie les affres du temps. Cependant, la décoration intérieure et le soin apporté aux finitions du bâtiment surprirent le jeune homme, peu habitué à visiter de tels endroits. Le mobilier, qui n'était présent que par l’intermédiaire d'un sommier recouvert de fourrures et de quelques étagères remplies d'objets divers, s'était écarté contre les murs de bois abîmé, laissant ainsi un large espace pour circuler dans la pièce. Le parquet n'était pas en meilleur état que le reste, craquant sous le poids des passages. L'hôte de la maison présenta le lit en guise de siège au Shaman qui s'y installa, ravi de pouvoir enfin reposer ses jambes endoloris. La douleur dans ses côtes lui enflamma le corps et Kalas se reposa rapidement sur ses coudes en gémisant, adaptant la position à ses blessures. Toujours gêné par la présence intimidante de la charmante jeune femme, l'homme-loup leva vers elle un regard chargé de douceur et prit les devants sur la discussion.

"Merci de m'accueillir chez vous. Je m'appelle Kalas, mais vous pouvez également m’appeler Hurlenuit. Je suis venu en tant que messager des Golems de Barkhane au sujet du mal qui ronge Elysian. Les différentes cités élémentaires se sont rassemblés sous une même bannière et ont contactées un autre monde pour leur venir en aide. Mon monde. Si je suis venu en ces lieux accompagnés, je suis maintenant seul, après avoir perdus mes compagnons lors du passage du pont en ruine, non loin d'ici."

La douleur lui arracha un nouveau gémissement et Kalas s'arrêta un court instant, avant de reprendre en ouvrant grand ses yeux à la lueur orangée.

"Mais dites-moi... Où sommes-nous ? Et qui êtes vous ? Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer un membre de votre espèce."


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 1 Juin 2016 13:10 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
J'avançais, l'appréhension au ventre, vers cette gigantesque gueule menant vers les tréfonds d'Elysian. Des crocs jaillissaient des parois, leur surface érodée me laissait penser que cette caverne avait été créée naturellement par les assauts furieux de l'eau. A peine étais-je entré qu'une odeur de mousse et de terre m'envahissait, mes yeux s'étaient déjà acclimatés à l'obscurité et je distinguais plusieurs choix possibles. J'avançais parmi les murs d'où se dégageait un doux halo de lumière bleutée.

Je fus vite confronté à trois voies. L'une continuait tout droit, une autre bifurquait vers le haut tandis que la dernière semblait s'enfoncer plus profondément dans les entrailles de la terre. Je réfléchissais à pleine allure, aller vers le haut me semblait le meilleur choix pourtant... pourtant j'avais un mauvais pressentiment. Comme si c'était... trop simple, trop évident. Cette forêt semblait dotée d'une volonté propre et je voyais en cette ouverture un piège destiné à terminer le travail que la chute n'avait su mener à terme. Continuer tout droit ne m'inspirait guère plus et je décidai alors d'emprunter le tunnel s'élargissant vers les profondeurs, convaincu que c'était le bon choix.

En tout cas je l'espérais, de tout cœur... Mes jambes devenaient tremblantes tandis que j'essayai de me rassurer sur mon choix, d'aucuns diraient que ce n'était pas en descendant que l'on pouvait remonter à l'air libre mais je nourrissais l'espoir de trouver quelque chose... Peut-être, comme sur Elysian, des peuplades vivaient comme les nains, au sein de la terre elle-même, en communion avec. Peut-être également ce choix qui était mien allait me conduire inexorablement vers une mort atroce, je priai que ce ne soit pas le cas mais même après avoir commencé à m'enfoncer dans les profondeurs, je pensais toujours que les autres options étaient plus dangereuses encore.


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Ven 3 Juin 2016 21:18 
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Localisation: Sur la planète Elysian
Dans un désordre de cordes claquantes

Les mains ancrées sur les lianes du pont de corde, Meraxès avançait avec une minutie proportionnelle à sa peur du vide. Le simple fait de baisser les yeux pour jauger la fiabilité de son prochain pas le tétanisait, car, entre les planches, il apercevait le vide nimbé de brumes mouvantes. Arrêtant sa progression, il clôt les yeux et médita.

La brise caressait son visage, ondulait ses mèches d'argent. Par un jeu d'images mentales occultant l'horrible réalité, il s’apaisa.

À présent concentré, sa peur déraisonnable s'était envolée et il continua sa route avec fermeté, conviction acquise que seule la peur le ferait choir. Il émit un petit ricanement de satisfaction, davantage volontaire que sincère, et se joua du néant.

Alors, le sifflement du vent se fit plus aigüe et son sourire se transforma en rictus tordu. Tournant la tête le long de la gorge coupant la montagne, il ne put voir l'immense bourrasque déferlant de nulle part. Le pont se gondola comme un serpent en fuite dans un grand grincement sourd. Les chausses de l'elfe glissèrent sur le bois humide, les cordes secouées maltraitèrent ses poignets. Avec un glapissement tétanique, Meraxès glissa en direction du vide. Son menton percuta le rebord, claquant sa mâchoire.

Il reprit contenance au-dessus du vide. Muée par un réflexe instinctif, sa main s'était agrippée. Son esprit vagabondait entre une horreur sourde et des absences éphémères, quand un cri paniqué vagabonda parmi les chants venteux. Kalas, qui avait traversé le pont, se tenait à genoux au bord de la falaise. Il posa ses mains au sol, et après un grondement fluide, une passerelle germa de la paroi dans sa direction.

L'elfe émit un petit rire ironique et (à présent) sincère. L'homme-loup l'inclinait avec panique de monter sur la protubérance... alors qu'il était trop tard.

Toutes ses forces s'évaporèrent, ses doigts lâchèrent et rapidement le bruit de sa cape ballotté remplaça les hurlements. Une peur insoupçonnée écrasait son cœur, il traversa un nuage de brume... puis survint le choc.

Tout alla très vite, la surface de l'eau lui fit l'effet d'une plaque de marbre, puis une immense souffrance résonna parmi l'écho pétillant des bulles. Paralysé, l'elfe sombra sinistrement en observant les lueurs opalines onduler là-haut...

Une petite tache rouge baignait dans l'obscurité glaciale transpercée de raies blanches. Meraxès observait cette lumière s’atténuer comme un ultime espoir.

( La lumière me sauvera ; l'ombre me dévorera.

L'ombre et la lumière, la vie et la mort, le bien et le mal ; l'éternelle blague des antagonistes, comme ces deux esprits...

L'absolu gouvernera-t-il toujours et à jamais ?

… )


Une génération de bulles se bouscula pour rejoindre la lumière.

( Non, je ne suis pas comme vous. Je ne fuirais pas vers elle.

Je la maudit, celle qui se glisse invisible parmi la foule, dissimulée sous une apparence trompeuse. Ma vie et celle de ma mère fut brisée par et pour ce mal. Mais je me vengerai, je l'anéantirai ! Cette abomination dont les elfes et les hommes ne demandent qu'à en mourir...

La quiétude. )


Les pupilles écarlates s'écarquillèrent, un cri abominable et silencieux fit éclore un panache de bulles infernales. À grande brassée, il se hissa jusqu'à la lumière salvatrice qui le révulsait tant, puis brisa l'onde en s’époumonant. Une rage immonde bouillonnait en lui mais se tassa rapidement, son corps, échoué sur la berge, fut pris de convulsions.

Une roche noire et gluante composait le fond de ce gouffre et montait jusqu'à se perdre dans le ciel rétréci. Ce n'est qu'après un regard circulaire qu'il réalisa l'incroyable chance qu'il tînt de sa réception. À l'exception du large bassin noir duquel il sortait, l'unique point d'eau était une rapide qui cascadant entre les roches. Le bassin paisible où il était tombé semblait avoir été creusé par deux chutes d'eau sorties de nulle part.

Il eut une brève pensée envers ses dessein, loua la chance une nouvelle fois, puis essaya de se frayer un chemin parmi les roches humides recouvertes d'une mousse invasive. Il était bien entendu hors de question de braver la paroi en tentant de l'escalader, la pierre était si gluante qu'il parvenait à peine à y trouver appui.

Le corps endolori par la chute, il grimpa sur un rocher dominant le reste et scruta les alentours à la recherche du corps broyé du Sinari, qui, lui aussi tombé du pont, ne devrait pas être loin. À sa grande déception aucune gerbe sanglante se repeignait les murs. Alors, il aperçut une béance voûtée apparemment très profonde dans laquelle il distingua clopiner la silhouette ronde du Sinari dans la lueur bleutée diluée par les roches.

Les invectives de Tartuffe dans la forêt lui revinrent en mémoire. Son comportement insultant l'avait terriblement vexé, comme celui de l'impudent tirant sur les pattes de la tarentule. Mouvant ses bras avec minutie, l'elfe s'engagea silencieusement dans la caverne.

Le Sinari évoluait entre les piliers naturels et les stalagmites, son égarement était manifeste et sa couardise transpirait jusqu'au nez de l'elfe. Il s'arrêta à un croisement entre trois jonctions, l'une continuait tout droit, celle de droite paraissait monter tandis que la dernière s'enfonçait nettement dans les entrailles de la terre. Le semi-homme hocha plusieurs fois, et, à la grande surprise de Meraxès, s'engagea dans le couloir descendant. Le guérisseur se questionna quant au choix plutôt incongru, soupçonnant l'éclaireur d'apercevoir des indices qu'il ne pouvait lui même pas à distinguer.

Une fois le Sinari disparu, il rejoignit l'intersection et jaugea les possibilités. Le passage qu'il avait emprunté était de loin le moins rassurant.

(Serait-il aussi inconscient ? Ce boyau ascendant s'apparente presque à un escalier. À en croire qu'il fut creusé pour nous.)

« Pfff... »

Meraxès fit ses adieux à son compagnon de route et emprunta l'escalier. Il gravit les marches en détaillant cette roche légèrement fluorescente, se demandant d'où provenait cette lumière.

(La lumière... L'ombre et la lumière...)

Soudain la décision absurde du Sinari le séduisit. Sans raison valable, il rebroussa chemin et descendit dans le goulot putride. La luminescence se faisait plus timide quand il aperçut l'égaré. Meraxès se glissa pernicieusement derrière lui jusqu'à entendre le son rauque et inapaisé de sa respiration.

« Ravis de vous savoir vivant maître Sinari ! »


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1033 mots

Presque imperceptible

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Sam 4 Juin 2016 14:57 
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Ætelrhyt – L’avant-poste

    L'elfe qui avait accueilli Kalas était d'un tout autre degré de sympathie que Faoil, la lutine. Elle acquiesça avec un sourire à sa décision de rester la nuit dans l'avant-poste d'Ætelrhyt. Lorsque Kalas s'installa sur le lit, le renard bondit jusqu'à un meuble situé en hauteur et la lutine en descendit pour s'asseoir sur le rebord, sa fidèle monture assise à ses côtés, et observer l'elfe et l'humain.

    L'elfe lui lança un regard intrigué lorsqu'il mentionna ses compagnons tombés du pont, mais ne fit aucun commentaire. A ses questions sur sa personne, elle esquissa un sourire.

    - Je me nomme Ciryalle, je suis une elfe.

    - Ce n'est pas ce qu'il demandait, intervint Faoil. Il était accompagné par un elfe, quoi que de race étrange.

    - Oh ! Je suis une faerionne, il ne reste plus que très peu des miens, nous avons presque tous été décimés lors du Crépuscule des Dieux. Nous sommes dans un avant-poste d'Ætelrhyt. C'était autrefois un village paisible, avant que ces créatures de malheur nous poussent à nous retrancher. Hôtez votre chemise et allongez-vous, je vais m'occuper de vos blessures.

    Elle s'approcha d'un meuble et en sortit des bandages et des onguents pendant qu'il prenait place. Ciryalle lui demanda quelles étaient les blessures dont il souffrait et entreprit de déposer délicatement un onguent sur les hématomes avant de constater les côtes fêlées et d'y mettre un autre baume avant de les enrober dans des bandages. Elle agissait avec autant de délicatesse que possible, limitant les douleurs pour Kalas. Ce faisant, elle continuait à parler d'une voix douce contrastant avec sa tenue guerrière.

    - Nous tenons les Golems de Barkhane en estime, mais le mal qui ronge Elysian est ancien, pourquoi ne venir à nous que maintenant ? Et pourquoi des Golems enverraient-ils un humain ? Voilà bien des siècles qu'aucun d'entre vous n'avait pénétré aussi profondément dans notre forêt, quoi qu'il y ait en vous quelque chose d'étrange. Quel est cet autre monde dont vous parlez ?


Tréfonds d'Ætelrhyt - Profondeurs

    Alors que Tartuffe et Meraxès progressaient dans les tréfonds d'Elysian, après avoir choisi le tunnel s'enfonçant dans les profondeurs, ils purent voir des cristaux orangés apparaître sur les murs et jalonner leur chemin. Ils s'enfonçaient toujours plus dans les entrailles de la terre et il en alla ainsi durant près d'une heure. La lumière était très réduite et seul le sinari à l'aide de sa vision nocturne pouvait réellement s'avancer sans le tunnel sans trébucher à chaque pas. Au loin, le tunnel semblait s'éclaircir très légèrement.

    Image


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (choix), 1 (longueur) ;
Kalas – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 1,5 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (choix)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 8 Juin 2016 21:41 
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Une génération de bulles

Un air lugubre et cristallin résonnait au cœur de la terre, un véritable concerto improvisé de plic et de ploc, de perles humides et corrosives suintant des stalactites avec une récurrence creuse et si austère. Meraxès s'était sournoisement glissé derrière Tartuffe qui se croyait seul et respirait bruyamment dans la fraicheur de la grotte.

« Ravis de vous savoir vivant maitre Sinari ! »

L'effet recherché se réalisa mieux encore qu'il ne l'escomptait, le Sinari fut pris d'un tel effroi qu'on en jurerait que Thimoros en personne venait de le saluer. De peur qu'il ne détalle sans ce retourner, l'elfe l’agrippa par l'épaule et lui fit f ace.

« Apparemment nous sommes tous deux des miraculés. Quelle chute, quelle réception inconcevable... J'ai bien cru mon dernier jour arriver. »

Le Sinari eut du mal à se remettre de sa frayeur mais finit par l’accueillir avec entrain, même un peu trop, au goût de Meraxès. Après de chaleureuses retrouvailles agaçantes, le guérisseur l'inclina à se mettre en route.

La lueur bleutée diffusée dans les galeries précédentes s'atténua pour laisser place à une couleur orangée, presque imperceptible, qui émanait de cristaux tranchants disposés en veinures le long des parois, et parfois, au désagrément de l'elfe citadin, sous ses semelles. Malgré sa vision elfique aiguisée, il ne voyait pas à un mètre et laissa son compagnon braver les pieux minéraux. À sa grande surprise le Sinari se débrouillait très bien et le guida avec brio à travers dans la caverne oubliée.

« Vous semblez fort aise à vous diriger dans cette obscurité. Les Sinaris seraient un peuple troglodyte ? J'ai souvenir d'avoir lu que dans la ville de Shory, à l'est de Kendra-Kar, vos semblables auraient bâti leurs demeures sous un amoncellement de collines. Seriez-vous originaire de la péninsule ? »


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Une ironie risible

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Sam 11 Juin 2016 10:28 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Je progressais dans ce boyau souterrain sans peine. Ma visions me laissait voir les roches et les anfractuosités du sol. Je tâchais d'être discret et avançai furtivement quand une voix vint briser un silence devenu oppressant. Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines et je glapissais sans le vouloir, certain d'avoir été découvert ! Puis mon cerveau analysai enfin les paroles et une main vint alors se poser sur mon épaule.

C'était Méraxès... lui aussi était donc tombé, lui aussi avait eu la chance de ne pas succomber à la chute. Il semblait apparemment ravi de m'avoir trouvé de ne pas être seul dans ces dédales qui pour lui étaient plongés dans une obscurité presque totale.

J'étais ravi pour ma part ! Certes j'aurais préféré être en compagnie d'un Kalas plein de force mais je savais devoir me contenter de ce que j'avais et me retournai, exhibant un chaleureux sourire.

"Quelle joie de vous voir ici ! A croire que nos destins sont liés ! Rana soit louée."

Il hocha de la tête, souriant à son tour, puis je lui proposai de continuer de marcher, ce ne me semblait pas prudent de rester statique. Je l'invitai à me suivre de près et commençai de progresser. J'entendais l'elfe qui ronchonnait de se prendre les pierres que j'arrivais à éviter si facilement. Il me demanda de ralentir et venait alors se poser à m hauteur. Je faisais preuve de bonne foi et acceptai se requête, le guidant à voix basse.

Il commença alors à évoquer ma facilité à voir dans le noir, s'interrogeant sur cette capacité et sur mon origine.

"Non mon cher ! Je suis né et ai grandi à Dehant ! Une fière colonie Sinari." disais-je avec fierté avant de reprendre d'un ton teinté de mélancolie "Là-bas... il y fait bon vivre, les gens ne vous jugent pas, ne sont jamais condescendants ou mal intentionné... Si je devais tout vous dire, tout confesser... Ma vie auprès de ma famille, de mon peuple me manque atrocement... Je me rends compte maintenant que je ne sois pas sûr de revenir à quel point je suis attaché à ma colonie... J'ai si peur de ne jamais les revoir..."

Puis je le regardai lui qui ne pouvait surement pas distinguer mon expression hantée par les doutes et les remords et lui demandai alors d'où il venait pour son compte.

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397 mots

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 12 Juin 2016 01:36 
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Presque imperceptible

Un silence prompt indiqua que le Sinari s'était arrêté. Tartuffe rétorqua avec complaisance qu'il n'était pas originaire de Shory, mais de Dehant. Il poursuivit son discours en reprenant le pas, évoquant avec mélancolie sa patrie natale et sa douce quiétude. Meraxès avait complètement occulté cette contrée, si paisible et tranquille qu'aucune information n'y sortait. Le territoire n'était réputé que pour l'herbe à pipe et les fameux navires blancs des elfes marins.

Le simple fait d'y songer l'ennuya profondément.

Son guide invisible se confia plus intimement et avoua souffrir de son éloignement. La peur de ne jamais revoir la terre qui l'avait vu naître le hantait terriblement.

Meraxès crut détecter un sanglot dans les ténèbres et se plongea dans ses pensées. Mais Tartuffe lui retourna la question.

« Contrairement à vous, je n'ai pas de foyer. » dit-il d'un ton neutre.

« Je suis née à Hidirain, mais ne me demandez pas de vous décrire les fontaines légendaires et les tours blanches, car je n'y garde aucun souvenir. À ma naissance ma mère fut condamnée à mort, et... moi aussi. Je dois ma survit à Gaïa, enfin, de ce que les gens disent en tout cas. Une grande lumière à ce qu'il paraît. Voilà pourquoi on m'a confié au temple de la lumière. »

Il laissa peser un silence.

« Oh, j'oubliais. Il n'eut aucune lumière pour ma mère. » conclut-il avec une ironie risible. « Oui, nos meurtriers nous ont confié à la déesse de la bonté. »

Réalisant qu'il se laissait aller, il s'éclaircit la gorge et changea promptement de sujet.

« Pourquoi avoir choisi ce chemin ? Dans la grotte ! Les deux autres paraissaient beaucoup plus favorables. Votre choix m'a... interloqué. »

Mais alors qu'il finissait sa phrase, la caverne parut prendre un malin plaisir à le contredire.


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302 mots
(Total : 600)

Nouvelle couleur

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 12 Juin 2016 07:59 
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Méraxès me répondit aussitôt, d'un ton dénuée de la moindre émotion, qu'il n'avait jamais connu le réconfort du foyer, avant qu'il ne continue, je comprenais déjà ce qu'il entendait par là, ou en tout cas je pensais avoir trouvé. Le pauvre était surement un orphelin, ce qui expliquait son manque atterrant de jugeote... Il évoqua ensuite son enfance difficile à Hildrain, la mise à mort de sa mort, la sienne qui fut écourtée à cause d'un phénomène jugé divin. Il parlait d'un halo de lumière aveuglante de par sa blancheur, qui comme un voile l'avait protégé. C'était pour lui la raison de se voir confié au temple de Gaïa, au temple de la lumière...

Même s'il essayait d'adopter un timbre de voix neutre, je sentais une souffrance dissimulée derrière. L'elfe avait eu un début de vie difficile et il n'osait avouer sa peine, sa douleur, et ce n'était surement pas moi qui allait le forcer à vider son sac. Je voulais tout de même lui donner un conseil avisé et lui délivrai avec sagesse un conseil hérité de mon père qui lui-même le tenait de son père :

"Vous savez, vider ses bourses peut faire du bien. Cela permet de se soulager et de ne plus ronger son frein sur ce qui est, ce qui était et ce qui sera. Mais si vous ne voulez pas plus en parler je comprendrais. Il est des hommes incapables de se laisser aller."

Ce dernier ma regarda et d'une voix suintante l'ironie confessa que sa mère elle, n'avait pas été protégée. Je sentais la rancœur pétrir son cœur, l'étreindre de ses griffes... J'en étais triste pour lui, qui vivait probablement dans la haine.

Mais l'elfe changea vite de sujet, comme embarrassé de s'être ainsi mis à nu.Il détourna le sujet de notre conversation et exigea de moi une raison, la raison plus précisément ayant motivé mon choix de m'engouffrer dans les profondeurs de la terre. Il ne parvenait pas à comprendre mon raisonnement et allait donc être déçu.

Je lui avouai alors d'une voix hésitante :

"Je ne sais comment l'expliquer. Appelez cela instinct si ça vous sied. J'ai eu l'espoir de trouver en empruntant cette voie, de découvrir plutôt, une civilisation pareille aux nains, vivant sous terre. Peut-être, contrairement à ces meurtriers d'elfes sylvestres qui s'amusent à envoyer leurs invités sur des ponts branlants, pourront-ils, s'ils existent, nous aider plus surement..."

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395 + 397 pour un total de 792 mots.

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 14 Juin 2016 00:17 
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Tout en reculant son corps endolori sur sa couche, Kalas levait les yeux au ciel pour concentrer son attention sur autre chose. Ses côtes lui brûlait le tronc et le jeune homme retint un gémissement qui lui glissa en travers de la gorge. Du haut de son poste d'observation, la lutine s'était confortablement installée, gardant un regard froid et désintéressé sur le Shaman. De son côté, l'elfe à la peau caramel cligna rapidement des yeux avant de répondre sobrement à la question posée. Sa collègue la tanna afin de lui faire comprendre qu'il allait en falloir davantage pour satisfaire la curiosité de Kalas, déjà informé de sa nature elfique. Le ton employé fit lever un sourcil à l'homme-loup, incapable de définir le lien qui subsistait entre ces deux êtres. L'une possédait un caractère aussi impitoyable que les loups alpha d'une Meute tandis que l'autre entretenait une image de douceur contrastant fortement avec son uniforme.

(C'est étrange. je me demande quelles sont leurs fonctions au sein de la cité. La lutine doit être un genre de Gardien, quelque chose comme ça. En tout cas, elle n'a rien à voir avec Guasina...)

La Guerrière comprit rapidement jusqu'à quel point elle devait remonter avant de se dévoiler. Ainsi, Kalas y apprit la nature exacte de son peuple, ce qui confirma sa théorie selon laquelle les Elfes sont la race disposant du plus grand nombre de dérivés raciaux. Affirmant être l'une des dernières survivantes des Faerions, le Shaman assimila sa rencontre avec elle comme un privilège. Il pu également y gagner une explication sur la nature du lieu, ancien avant-poste de la ville d'Aetelrhyt. La cité semble être en proie à un mal plus important que prévu, ce qui ne rassura pas l'homme-loup dans ses inquiétudes. S'il venait avant tout chercher savoir et conseil auprès des elfes et des lutins, sa mission se changeait peu à peu en sauvetage urgent. Cependant, elle ne semblait nullement gênée par la situation, préférant même s'intéresser aux blessures de son hôte.

Kalas se débarrassa donc de sa chemise sur injonction de Ciryalle, se contentant de serrer des dents pour exprimer la douleur du mouvement. L'elfe en profita pour récupérer le matériel médical sur une étagère à proximité, avant d'examiner le corps endolori du Shaman. La bataille précédente avait été rude, aussi les marques étaient nombreuses et arboraient maintenant une inquiétante couleur bleue. Fermant les yeux pour profiter des soins administrés, Kalas fut presque aux anges lorsque son corps entra en contact avec la fraîcheur du baume curatif. La tension qui lui rongeait les épaules disparut presque instantanément, aspirant à passer les prochaines minutes à se laisser masser les plaies et les bleus. Ce fut cependant la chaleur du regard de la lutine qui l'empêcha de s'abandonner au plaisir, cette dernière encore ennuyé par la parte de temps. Ciryalle chassa le silence qui s'installait de questions dures et nécessaires, se demandant quelle était la véritable raison de la présence de Kalas en ces terres. Ses paroles, justes, s'intéressaient à la raison de l'envoi d'un Humain pour représenter une race aussi close que les Golems de Barkhane. L'elfe l'interrogea même sur ses origines après que ce dernier ai mentionné un Monde différent de celui-ci.

Le Shaman lâcha un soupir à l'écoute des nombreuses questions de Ciryalle, se demandant s'il allait devoir faire ses preuves jusqu'aux hautes autorités d'Aetelrhyt. Le jeune homme comprenant toutefois la nécessité de ces interrogations et il tenta d'y répondre en usant de tact et de sincérité, prouvant ainsi une nouvelle fois sa bonne foi au peuple de la cité.

"Je ne vais pas vous mentir et encore moins vous mener en bateau. Je ne suis arrivé sur ce monde avec un groupe que depuis quelques jours à la demande de la Reine des Sylphes, Aaria’Weïla. Ma rencontre avec les Golems est certes récente, mais j'ai très vite embrassé leur cause. Vous connaissez la nature renfermée de ce peuple, ils n'auraient demandés l'aide d'autres personne qu'en cas d'absolue nécessité. Aussi, quand j'ai exprimé mon désir de les aider, ils ont jugés nécessaire de venir à votre rencontre, sans savoir dans quelles conditions j'allais vous trouver."

Kalas observa un instant la mine de son public, ce qui l'encouragea à continuer sur cette voie.

"Je sais que tout ceci est tiré par les cheveux, surtout d'après mes origines. Je viens d'une planète appelée Yuimen, une terre similaire à celle-ci. L'un des proches de la Reine Aaria’Weïla provient de ce Monde, duquel il a pensé être le plus apte à vous aider contre cette... Maladie qui ronge Elysian. Je n'ai aucune piste sur la nature de cette catastrophe. Son origine, sa conséquence finale, ses limites... Tout cela reste flou, mais j'espère trouver des réponses ici, alors que la Maladie semble particulièrement puissante. Et par dessus-tout, j'espère pouvoir vous venir en aide."

Le Shaman ne trouva pas davantage de mots pour donner davantage de véracité à ses propos. Au plus profond de lui-même, le jeune homme suppliait pour que les deux femmes adhèrent à sa cause, l'accompagnant jusqu'en Aetelrhyt sans contacter la garde sur le chemin. S'il était persuadé de la justesse de ses actes, Kalas espérait fortement une issue qui lui serait favorable, tentant de transmettre involontairement sa sincérité dans l'esprit de l'elfe.

(Faites-moi confiance, je vous en prie.)

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(((Utilisation de la capacité RP "Chuchotement" sur Ciryalle)))

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 15 Juin 2016 13:48 
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    Alors que le duo avançait en devisant paisiblement, un bruit soudain se fit entendre, le bruit de fracas et de blocs qui tombent dans un concert assourdissant à peine à une petite dizaine de pas de Tartuffe et de Meraxès. La terre tremblait d’être ainsi maltraitée, précipitant les deux hommes sur le sol. Peut-être entendirent-ils l’écho d’un rire parmi cette cacophonie, mais il leur aurait été absolument impossible d’en jurer.

    Une vague de poussière les assaillit, s’infiltrant dans leurs poumons, les faisant tousser et monter les larmes aux yeux. Lorsqu’enfin ils furent en mesure de se redresser et d’ouvrir les yeux, ce fut pour constater qu’ils étaient dans le noir complet. Meraxès ne pouvait y voir goutte tandis que Tartuffe pouvait vaguement apercevoir des formes, à commencer par celle d’un nouveau mur de pierre qui s’était matérialisé derrière eux, formé par les gravats et les blocs de pierre effondrés du plafond. Que la décision de Tartuffe ait été bonne ou non, ils ne pouvaient plus faire demi-tour.


Ætelrhyt – L’avant-poste

Chuchotement : réussite.


    Faoil grommela aux paroles de Kalas, mais Cyrialle l’écouta avec intérêt.

    - Qu’est-ce qui nous dit qu’on peut lui faire confiance ? lâcha la lutine en croisant les bras. C’est un étranger, les étrangers n’ont jamais été les bienvenus ici. C’est à cause d’eux qu’on se retrouve dans cette situation.

    Cyrialle ne répondit pas tout de suite, regardant Kalas avec des yeux saphir pensifs. Elle finit néanmoins par déclarer avec une légère circonspection, sans quitter l’étranger du regard.

    - Je ne sais pas, mais je le crois, Faoil. Je pense qu’il dit vrai, ou du moins qu’il est sincère dans ses paroles. Et puis, pense à tout ça, pense à nos terres, Elysian est malade, nous le savons depuis bien, bien longtemps et c’est de pire en pire. Nous serons bientôt submergés par les créatures des ténèbres. Nous nous retrancherons dans la cité jusqu’à ce qu’elle aussi soit finalement réduite à néant, et nous avec.

    Elle se tourna finalement vers Faoil, le regard déterminé.

    - Tu sais aussi bien que moi que notre nombre décroît à chaque attaque, bientôt nous ne pourrons plus nous défendre. Nous vivons en sursit, Faoil, il est temps d'agir et de sortir de notre réclusion. Je… pense que cet homme peut être la réponse à nos maux, pour peu que nous lui en laissions la chance.

    Son attention se porta de nouveau sur Kalas, le détaillant de ces mêmes yeux pensifs qu’elle avait posé sur lui.

    - Pour ça nous devons le mener le plus vite possible devant le Conclave. J’ai un mauvais pressentiment, tout va se précipiter.

    Faoil, elle, se renfrogna plus avant.

    - Le mauvais pressentiment, ça fait longtemps que je l’ai, il est grand temps que quelqu’un s’en rende compte. Ces étrangers sont l'augure de destructions à venir.

[Tu peux discuter plus avant avec elles et passer la nuit si tu le souhaites, envoie moi tes paroles et je t'enverrais les réponses si tu veux.]


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (discussion), 0,5 (longueur) ;
Kalas – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (présentation de la sitaution), 0,5 (utilisation de chuchotement), 0,5 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (discussion), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 15 Juin 2016 20:56 
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Je conversais sereinement avec Méraxès quand un terrible bruit résonna dans toute la caverne. Il s'amplifia et en l'espace de quelques secondes, la situation sombra dans un chaos primaire... Tout près de nous s’abattait une pluie de pierre produisant une cacophonie assourdissante. Les roches éraflaient la terre, la faisaient trembler… Je tombais à terre sans une chance de conserver l’équilibre. La poussière soulevée par les gravas qui chutaient s’insinuait dans mes yeux et ma gorge. Les larmes me montaient aux yeux tandis que j’expulsais par des toux répétitives la poussière qui se répandait dans ma gorge. Le chaos le plus total régnait dans la cavité obscure, je sentais des bouts de roche m’effleurer et comprenais que nous avions tous deux eu beaucoup de chance. Je crus alors entendre un rire parmi ce tumulte mais rien n’était moins sûr… Les illusions sonores étaient malicieuses et attendaient le moment propice pour vous frapper…

(Un peu plus et j’y passais, ainsi que ce pauvre Méraxès…)

Je me redressais avec peine, le corps victime de tremblements. La chance m’avait une nouvelle fois souri… mais jusqu’à quand ? C’est ce qui m’effrayait le plus… Ce funeste et incertain destin qui semblait être le mien m’angoissait au plus haut point. Encore une fois, j’étais tenté de me saisir de l’amulette… de repartir de ce monde dangereux… Mais l’humanité qui brûlait en moi ne m’y autorisait pas. J’avais le droit de douter, tel était le propre de tout être pensant, mais jamais je ne devais me dérober à mes devoirs.

J’essayais de calmer ma respiration, et intimai le plus discrètement à Méraxès de se montrer discret… Un voile ténébreux plongeait la cavité dans l’obscurité la plus totale mais je parvenais tout de même à distinguer de vagues contours. Je me retournais et comprenais alors que mon choix était peut-être le mauvais… Un amas de roche figurait là où il y avait un instant à peine, le chemin pour retourner en arrière. Je ne distinguai nul chemin praticable...

(Misère, qu’allons-nous faire… Il faut continuer, ne rien dire à Méraxès qui pourrait s’affoler…)

Je décidai donc de cacher cette information à Méraxès et l’enjoignait à me suivre sans faire de bruits. Je lui évoquai ce rire que je crus entendre et lui expliquai qu’il était plus prudent de continuer sans faire de bruits.

« Si le chemin ne nous mène nulle part, nous pourrons toujours revenir en arrière. Des rochers sont tombés mais je discerne toujours un chemin possible dans lequel nous pourrons nous frayer un chemin.» chuchotai-je avec assurance.

J’inspectai ensuite avec minutie le chemin devant nous et commençai d’avancer, le dos courbé, adoptant une démarche aussi silencieuse que possible. Je regardai également le sol et évitait les roches qui pouvaient faire du bruit en roulant à terre. Je ne discernais qu’avec mal l’accès suivant mais m’efforçait de continuer sans montrer d’hésitation. Tel était mon rôle de guide pour ce pauvre elfe incapable d’y voir correctement.


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Jeu 23 Juin 2016 17:48 
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Une ironie risible

Une lueur timide s’échappait du fond des abysses. Fantomatique et diffuse, elle était à peine perceptible mais permit à Meraxès de retrouver ses repères élémentaires, avec ces murs luisants et lisses, supplantés par de grandes colonnes rejoignant une voûte tordue et suintante. Depuis leurs premiers pas dans ce goulot humide, une succession d’ambiances changeantes fut traversée, variant du bleu à l’orange pâle, d’étranges lueurs irradiaient de veines cristallines incrustées dans les parois. Mais cette nouvelle couleur paraissait plus pure, d’une blancheur illusoire et féerique.

Meraxès l’observait avec fascination tandis que le Sinari justifiait son choix d’orientation. Il prenait à coeur son rôle de guide et semblait s’en glorifier avec une certaine fierté. Le guérisseur dut reconnaître que sa vision aiguisée fut fort pratique dans de pareilles profondeurs et son engouement ombrageait déjà la gêne tirée de leur précédent sujet de conversation.

Tartuffe exposa son espoir de découvrir une civilisation souterraine, semblable aux nains, et de trouver de précieux alliés pour cette périlleuse quête. Précisant que ce genre de collaboration serait sûrement moins risquée et vertigineuse qu’avec les elfes. Après avoir subit une pareille chute, Meraxès ne pouvait qu’acquiescer.

Obnubilé par cette lumière hypnotique, il progressait avec prudence derrière son guide quand un grondement abyssal se fit entendre. Ils échangèrent un regard nocturne, sans trop savoir que penser. Au début frileux, il se transforma graduellement en un vacarme inopiné, tant sa violence était ahurissante. Le sol et les murs tremblaient, ondulaient et se fissuraient. Des nuages de poussière cascadaient du plafond tandis que de terribles craquements retentirent. Alors, au paroxysme de la confusion s’ajouta un bruit analogue et moins abstrait... Le plafond s’écroulait sur eux !

« Courez ! » cria-t-il à Tartuffe avant qu’un débris le percute à la tempe, abrogeant toute tentative de fuite. À genoux, l’esprit vacillant, une nuée de poussière fine vint le recouvrir.

Une chape d’obscurité étouffante s’était abattu en même temps que l’avalanche. Meraxès dut masquer son visage pour lutter contre l’asphyxie. Alors, comme dans rêve, tandis que le l'éboulement ravageait les environs, il crut entendre un rire, une sorte de volonté chaotique et mauvaise se transmutant au-delà du vacarme.

La poussière s’infiltrait partout et chacune de ses respirations devint acre et douloureuse. Sa main aveugle foula la roche convulsivement et finit par trouver la paroi. Alors qu’il suivait le mur pour s’extirper du nuage étouffant, il ne pouvait se soustraire à cette terrible sensation, celle qu’une maléfique intention se dissimulait derrière cet incident d’apparence naturelle.

Dans l’obscurité, le nuage en suspension décantait en silence, les dernières pierres ruisselaient et roulaient. Il ne voyait plus rien, strictement rien, mais entendit son compère non loin. Il n’avait pas l’air blessé mais crachait bruyamment des flots de poussières. Ils guettèrent en toussant le moindre signe annonciateur d’une nouvelle chute de pierres avec crainte, puis retrouvèrent leurs esprits.

« J’ai un mauvais pressentiment… Quelque chose ricanait, au-delà du grabuge, une augure terrible... N’avez-vous pas eu cette sensation ? »

Le Sinari se voulut rassurant et abreuva le jeune elfe de paroles confiantes, révélant qu’ils pouvaient encore rebrousser chemin. Le guérisseur doutait sérieusement de son affirmation mais ne pouvait se fier qu’à son jugement. Condamné à la confiance aveugle, il agrippa l’épaule du Sinari et suivit ses pas avec minutie.


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541 mots

Il pouvait le faire.

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Dernière édition par Meraxès le Lun 4 Juil 2016 16:33, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Lun 27 Juin 2016 18:23 
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    Il faisait noir dans les profondeurs des terres des elfes, un noir si profond que même Tartuffe ne distinguait plus grand-chose, les vagues formes ayant laissé place à des ténèbres floues desquels il avait parfois l’impression de voir des formes s’élever avant de se rendre compte que ce n’était rien d’autre que de vagues stalactites ou stalagmites. Meraxès, lui, n’y voyait goutte.

    En progressant à pas lents dans cette douloureuse obscurité, Meraxès entra dans un mur tandis que Tartuffe pouvait très vaguement discerner que le chemin se séparait en deux boyaux qui s’éloignaient dans des directions opposées. D’un côté, à gauche, il lui semblait voir un tout petit peu mieux, de l’autre, c’étaient les ténèbres les plus complètes.

    Autour d'eux, il n'y avait aucun son, rien que le silence et le bruit de leurs respiration ponctuée par les battements de leur coeur. Ils étaient seuls, loin sous terre, sans aucune porte de sortie.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (longueur) ;
Kalas – xp : retard ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (discussion)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 28 Juin 2016 00:30 
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La réaction de la lutine parut comme logique aux oreilles du Shaman ayant cerné dès le départ son caractère froid et distant. Curieux, Kalas se demandait ce qui avait pu forgé une telle personnalité chez un être aussi adorable qu'un lutin. Cependant, il n'écarta pas ses arguments et laissa la jeune femme dévoiler ses inquiétudes à sa partenaire. Cette dernière, comme happée par le monologue de l'homme-loup, posa sur lui des yeux penseurs. Ses mots étaient parvenus, par un quelconque miracle, a traverser la méfiance de la belle elfe et celle-ci ne détacha pas le regard lorsqu'elle annonça enfin sa réponse.

Le Shaman découvrit en elle une véritable sincérité et un dévouement à toute épreuve au sujet d'Aethelrhyt. La protection des habitants et de la cité étaient bien plus qu'un devoir et la guerrière paraissait prête à donner sa vie pour préserver la flamme de la vie. Consciente du mal qui sévissait à l'heure actuelle, elle tentait de tout mettre en oeuvre pour sauver les siens, quitte à placer sa confiance dans un étranger. Décision fut finalement prise d'emmener Kalas au Conclave, haute autorité d'Aethelrhyt. Soulagé d'avoir usé des bons mots, le jeune homme prit le temps de lâcher un soupir de satisfaction à peine voilé, trop heureux qu'on ne lui demande pas de faire demi-tour. De son côté, Faoil ne dévoila pas son plaisir de la même manière, trop occupée à rechigner dans son coin. Il était certes difficile pour la jeune lutine de contrer le point de vue de son amie et surtout de ne pas s'y fier, mais sa nature avant-gardiste resta la seule barrière visible de tous.

Kalas ne se sentit pas d'humeur à tenter de percer la gardienne à jour, préférant lui laisser le temps de se faire une raison. Il était là pour les aider, que cela leur plaise ou non. Une fois les soins terminés, le jeune homme ne s'attarda pas et accepta la proposition d'attendre le lendemain pour s'atteler au problème, trop heureux de pouvoir reposer ses plaies et son corps fatigué.

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