L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 27 Sep 2016 14:55 
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Après pareil discours, Kalas s'attendait à toucher suffisamment le soldat pour lui permettre de se livrer sans complexe. Malgré son attention, l'elfe resta fidèle à la hiérarchie et choisit de ne répondre aux questions du Shaman que sur ordre de sa supérieure, Faoil. Cette scène laissa un goût amer dans la bouche du jeune homme, ne comprenant pas le manque d'encouragement de la cité en elle-même. Il n'aurait pas forcément voulu être acclamé à chaque coin de rue après la décision du Conseil, mais recevoir tout de même des encouragements et une coopération sans faille. Ce qu'il était encore incapable de comprendre, c'est l'anxiété qui régnait dans le coeur des habitants d'Aetelrhyt, angoissé à l'idée de voir leur ville disparaître. Et s'il savait être un homme bon et attentionné, la sagesse manquait encore à Shaman, bien trop inexpérimenté pour prétendre au rang de Maître-Croc.

Laissant le soldat reprendre son souffle, Kalas acquiesça en guise d'entendement sans vraiment le penser, tout de même satisfait de récupérer des informations. Précédé par un raclement de gorge et une légère toux, l'elfe se présenta sous le nom de Heanor et commença à détailler la dernière expédition dont il est revenu. Spectateur à son tour, l'homme-loup se posa sur un tabouret adjacent et écouta avec une grande attention le récit de l'unique survivant, visiblement troublé par ces derniers événements.

La piste commença donc dans la forêt, non loin de la cité. La patrouille suivait les traces d'un ou plusieurs monstres qui menait jusqu'à une grotte s'enfonçant dans les profondeurs. Ne pouvant reculer face à une telle découverte, le groupe de soldats s'engouffra dans la cavité, sentant l'atmosphère se vicier à mesure de leur descente. La progression se faisait à pas de loup, jusqu'à ce que le bruit les trahissent en alertant les habitants de la grotte. En quelques secondes, les soldats se sont faits submergés par une horde de monstres sanguinaires, ne laissant que Heanor s'enfuir grâce au courageux sacrifice de ses compagnons.

L'histoire affecta le blessé qui du reprendre ses esprits un court instant, les yeux teints d'un souvenir douloureux. Sur cette pause, il mit en garde l'homme-loup sur la nature de cette mission, conseillant la plus grande discrétion pour la prochaine expédition. Il ne s'agit pas là d'une simple mission de reconnaissance, mais davantage d'une infiltration aux conséquences des plus dangereuses. Ainsi, Heanor s'affaissa à nouveau sur son lit, le regard perdu dans ses mains posés sur la couverture qui lui recouvrait les jambes. Quelques instants furent nécessaire au Shaman pour assimiler tout ce qui avait été dit, laissant planer dans son esprit davantage de questions que de réponses.

Conscient des informations qu'il cherchait en priorité, Kalas commença son questionnement, gardant en tête les blessures de l'elfe et son repos.

"Vous dites que vous avez découvert un lieu étrange en vous enfonçant davantage dans la Terre. Qu'avait-il de particulier ? Qu'avez vous ressenti ?"

"Il y avait une sorte de puissance, étrange. Je n'ai jamais connu ça, ça me prenait aux tripes. Mais je n'ai pas pu aller loin, elle avait l'air de s'amplifier à mesure de notre descente"

"De la Magie ? J'imagine que vous devez être moins sensible aux manifestations de fluides par rapport aux races élémentaires, mais peut être cela pourrait-il justifier votre malaise ?"

"Je ne sais pas, la magie... celle d'AEtelrhyt, je ne la ressens pas ainsi..."

"Je vois..."

Les premières hypothèses fusèrent dans la tête du jeune homme, dessinant peu à peu le décor grâce aux informations qu'il glanait.

"Ces monstres... Les avez vous vus ?"

"Ils ressemblaient à des formes obscures, des créatures perverties comme celles qui rôdent aux alentours"

"Hmmm..."Donc à votre avis, ces formes ne sont que la manifestation d'une entité plus puissante encore ? J'imagine que la caverne était plongée dans le noir le plus total, mais dormaient elles avant que vous ne les alertiez ? Ce que je cherche à savoir, c'est la nature même de ces étranges créatures. Est-ce la grande créature qui vous a entendu ou ses sbires ? Dans ce cas, elles doivent tapisser les murs de la caverne ou les crevasses, à l'affut de la moindre proie."

D'un geste soudain, l'elfe se retint la tête en fermant les yeux, visiblement sujet à une migraine carabinée. Il prit malgré tout sur lui et répondit d'une voix plus faible qu'à l'accoutumée.

"Oui, oui... Je ne pense pas que ces créatures se sont éveillées seules... Quelque chose les anime... Je ne sais pas si elles dormaient, si quelque chose ou si nous les avions éveillées. C'était... Terrible !"

"Très bien..."

Au prix d'une certaine témérité, la précédente expédition s'était faite décimée. Au fond de lui, Kalas espérait que ces informations lui permettent de réussir là où cette dernière avait échouée.

"Votre plan est intéressant. Selon vous, la discrétion nous permettrait d'atteindre les profondeurs. Mais pensez vous qu'elles sont sensibles à la lumière ?"

"Je n'en ai pas idée, je le crains. Elles sont habituées à l'obscurité, mais si elles sont semblables à celles qui rôdent dans la forêt, alors elles ne la craignent pas"

Sur ces mots, l'entretien semblait doucement se terminer. Conscient du mal-être de son interlocuteur, le Shaman se leva sans bruit et s'inclina respectueusement.

"Je vois. Merci à vous, il faut que je m'entretienne avec votre Commandante."

Ses pas se dirigeaient déjà vers la porte, mais Kalas ne put se résoudre à demander une dernière chose à Heanor avant de quitter les lieux.

"J'ai tout de même une dernière question. Pensez-vous que la forêt puisse vaincre ce Mal ? Croyez-vous que nous avons les moyens de l'anéantir ?"

Malgré l'importance morale de la question, le visage de l'elfe ne s'illumina pas de détermination. L'épreuve semblait l'avoir drainé de tous ses espoirs et il ne pu répondre en regardant son interlocuteur dans les yeux.

"Je ne sais pas..."

A cette réponse, l'homme-loup garda un regard plein de tristesse sur lui avant de fermer la porte, abandonnant le soldat au désespoir d'avoir perdu tous ses compagnons. Gardant en tête les derniers mots de Heanor, Kalas se rendit le plus vite possible à l'endroit où Faoil lui avait donné rendez-vous avant son départ.


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((( 1090mots ))

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 27 Sep 2016 15:06 
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Tréfonds d'Ætelrhyt – Profondeurs

Meraxès : réussite.
Tartuffe : réussite.
Créature : réussite.


    Le sort de Tartuffe parvint à atteindre la créature, mais elle ne se laissa pas une seconde fois prendre au piège et bougea légèrement la tête. Si elle ne parvint pas à éviter complètement le coup et se le reçu tout de même sur le visage, laissant un sillon enflammé accompagné d’un grognement. Cela fit gagner au duo quelques précieuses secondes durant lesquelles Meraxès parvint à soigner le gros des dommages sur le petit sinari.

    A la suite de quoi, il s’attaqua à la statuette. Celle-ci résista d’abord, puis se mit à pivoter lentement sous l’impulsion de l’elfe. Il y eut un moment de battement, puis, soudain, un grondement alors que la porte pivotait lentement sur le côté, laissant une ouverture.

    De l’autre côté, s’ils décidaient de s’engouffrer par la porte, ils découvriraient un petit et très fin pont de pierre sans parapets donnant sur un torrent intérieur, alimenté par une cascade. De l'autre côté, un nouveau tunnel sombre.

    Image


    Entre temps, la créature avait repris ses esprits et fondait de nouveau sur eux. Cette fois, sa cible était la personne qui avait touché les statues : Meraxès. Elle fonça sur lui et l’envoya voler comme un fétu de paille contre l’un des pans de la porte qui s’ouvrait. Il avait au moins une côte cassée.

    Elle était prête à attaquer de nouveau et à les suivre de l’autre côté de la porte qui s’était ouverte.


Ætelrhyt – Pied des Arbres

[Suite après la discussion]



[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 1 (résolution de l’énigme), 0,5 (sort), 0,5 (longueur) ;
Kalas – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 0,5 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (attaque), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mar 27 Sep 2016 19:38 
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Localisation: Dans les bras de Rana ( Quête 32 )
Tout n'était que chaos et échos de grand fracas. La roche mugissait, tremblait avec de plus en plus d'intensité. A sa surface se façonnait des entailles béantes d'où des volutes s'échappaient.

La dernière chose que je vis avant de m'écrouler fut ma prière en Rana exaucée... mon attaque s'était, tel un oiseau de proie, envolé vers mon ennemi, lacérant son horrible visage. Mais le reste se trouvait confus car mon angle de vue se résumait à la roche brûlante que mon visage avait heurté.

J'essayais de me relever mais c'était en vain... j'implorais Rana, la suppliait de me permettre de me lever une nouvelle fois. Je pleurais car je me rendais compte que de mes prières rien ne résultait. Je me sentais abandonné. J'étais littéralement aux abois, en attente d'un miracle, d'un signe... mais rien ne venait hormis les vagues du désespoir d'avoir échoué, de ne pas avoir vaincu le monstre et sauvé la belle princesse...

Mon esprit divaguait et se perdait dans les confins brumeux de la folie. Je hurlais, bien que ma voix se trouvait étouffé par la proximité de la pierre.

"J'arrive céans princesse ! Je viens vous secourir de l'horrible draaaagon !"

Mes os craquaient tout comme mon esprit se fêlait sous l'intensité de la vérité aveuglante et du choc. Moi, preux chevalier était seul. Ma vénéré Déesse m'avait laissé, lassé de moi. J'éprouvais un mélange d'âcre colère et de peine mélancolique. Je voulais lui prouver qu'elle avait eu tort, que j'étais digne de secourir la princesse Meaxames.

"Je vous sauverais princesse ! Priiiiiiiinnnnnceeeeesssssseeeeeeeeeuuuuuh !" beuglai-je .


Et soudain, je ressenti la puissance de ma déesse. Elle m'avait retrouvé ! Elle m'aimait à nouveau ! Un souffle de bien-être irriguait mes veines et parcourait mes muscles. Cette fraîcheur qui affluait en moi était délicieuse comme le nectar divin... J'en voulais plus... encore... mais cela s'arrêta rapidement et je dus m'en contenter. Je trouvais enfin la force de ma redresser fièrement, le regard embrumé par les larmes.

"Ah ma déesse ! Ah Rana ! Je vous aime ! Et vous aussi Priiiiinnnnceeeesssseee ! Je viens vous secourir ! N'ayez plus de craintes, ma déesse m'a redonné des forces !"

Je regardais mon arme, celle-ci me semblait étrange... Comme tout bon chevalier, j'aurais dû avoir mon épée mais je ne comprenais pas ce que je faisais avec ce sorte de poignard étrange et dépourvu du moindre charme. Je devais pourtant m'en contenter et j'en testais son fil, un fin filet de sang apparaissait aussitôt et j'avais ainsi l'assurance que cette arme était acérée.

Je regardais l'horrible monstre qui était entre moi et ma princesse. Il ne daignait ni me tourner le dos, ni me regarder et je trouvais cela honteux. J'approchais tout en hurlant :

"Viiiieeennns là, putride dragon ! Viens tâter d'ma pointe d'acier ! J'vais t'ouvrir et faire de toi du saucisson !"

Je ne trouvais pas non plus mon fier destrier, mais j'assumais l'avoir perdu auparavant et décidai d'y aller en courant, ruant le monstre tout en criant et en déblatérant des insanités. Instinctivement toutefois, j'accumulais l'énergie du ki et m'apprêtai à la relâcher une fois suffisamment proche de la chose.

=-=-=-=-=-=-=

HRP : Utilisation de : Tranché de Rana afin de frapper d'une onde de Ki l'une des cheville du monstre.

529 mots.

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Merci à Itsvara pour cette magnifique signature !


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 2 Oct 2016 04:21 
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Localisation: Sur la planète Elysian
Le masque opposé

Il ne pouvait plus faire demi-tour. Dressé devant l'énorme créature de flamme, ses mains dansaient jumelles et laissaient des traces blanches et éphémères dans l'espace. Alors qu'il s'agitait en murmurant des prières automatiques, son pied glissait sur la roche à la recherche d'un appui viable. Il ne souffrait pourtant d'aucun défaut d'équilibre, mais l'immense pression qu'il ressentait à cet instant lui laissait une étrange impression.

L'impression de ne pas être là.

Les griffes prodigieuses s’abattaient sur la plate forme, Tartuffe perdait la raison et commençait à crier son amour à une princesse sortie de nulle part ; et il assistait à la scène, comme un spectateur.
Un sifflement taisait le tumulte et les grands chocs sourds. Tartuffe chargea la créature et disparut dans une volute aérienne de muutos, où seule la pointe de sa lame était visible, et réitéra la même attaque de jais au visage de la créature.

Le pied de l'elfe parvint à trouver une résistance et le voile sur sa conscience disparut. La chaleur des flammes jaillit des bords de la plateforme qui tremblait sous les pas lourds et le vacarme du combat monta comme une envolée lyrique. L'ignoble engeance bramait de mécontentement et s'agitait, aveuglée. Meraxès en profita pour achever l'invocation de son sort : il écarta les bras et traça un cercle qui se déconstruisit en une vague de mouvements jusqu'à ce qu'une lueur salvatrice émane de ses paumes pour embrasser son compagnon. Ce regain d'énergie revigora tant la forme physique que les chimères déraisonnables du Sinari.

Le guérisseur croisa son regard époustouflé et n'en cru pas ses oreilles, car le Sinari attribuait ce soin à sa déesse pleine de sagesse et jurait de le défendre lui, sa princesse, des griffes d'un ignoble dragon.

(Il a dû recevoir un sacré coup sur la tête...)

Mais ce n'était pas le moment de se soucier de la santé mentale de Tartuffe. Meraxès profita de ces précieuses secondes et fondit sur la statuette aux quatre masques. Ses mains ancrées sur le dorée, il força pour la faire pivoter dans le sens antihoraire. Elle résista dans un premier temps, puis elle finit par bouger avec un bruit de faïence torturé, laborieusement, pour enfin se loger dans la bonne direction. Un cliquetis se fit entendre. L'elfe fit un pas en arrière, il eut un moment de battement, puis un grondement monta. Son appréhension première était celle de l'échec, mais il vit un battant de la porte s'ouvrir latéralement.

« La porte ! La porte ! J'ai réussi ! » émit-il au bord des larmes.

Un silence angoissant suivit. La créature ne hurlait plus et se détournait lentement vers lui, en initiant un grognement rocailleux qui n'augurait rien de bon. Meraxès eut à peine le temps de couper sa respiration et de faire un pas, qu'elle chargeait avec une vitesse implacable. Ses gestes n'étaient plus lents et hasardeux et quand son bras aux dimensions d'un tronc frappa l'elfe, sa conscience voltigea aussi bien que son corps.

Percuté de plein fouet, il ne vit que le souffle du vent et n'entendit que sa douleur quand il rebondit sur un obstacle, quelques secondes après...

Recroquevillé sur le sol, son souffle et sa salive se mélangèrent à la poussière. Tout son être tendait à se répandre dans un hurlement de douleur, mais l'air manquait cruellement. Une insurmontable douleur croissait dans son thorax et ses premiers gestes se transformèrent en spasmes déconstruits, puis en une ronde de supplice.

Après un temps indéterminé, il put relever la tête et constata que Tartuffe restait aux prises avec la monstruosité. Sans aucun remords, il commença à ramper en direction de la porte heureusement très proche. Ses jambes disparurent derrière le battant et il put se relever, non sans mal, dans une obscurité latente. Le bruit des combats persistait derrière et se répercutait dans un étrange écho. Il fit quelques pas, entendit le bruit discret d'une chute d'eau, puis laissa échapper un hoquet de surprise quand son pied rencontra les ténèbres...

Une poignée de cailloux soulevés par sa panique disparurent dans un gouffre insondable. Une gigantesque fosse s'étendait dans les profondeurs et bloquait le passage. Son regard balaya les environs et il découvrit un fin pont de pierre au-dessus du vide.

(Un pont... Nous sommes ici à cause d'un pont et notre unique salut est un autre pont.) Il jaugea les abysses. (Je suppose que le destin va encore me faire descendre d'un étage. À toujours chuter, je vais finir par arriver en enfer et encore vivant...)

Un hurlement terrible résonna dans l'autre salle.

« Bon, je suppose que je n'ai pas le choix... » soliloqua-t-il.

Bien qu'il serrât ses côtes d'un bras, chaque mouvement lui tirait une grimace de détresse. Les paupières à demi-clauses, il fit ses premiers pas sur le pont incertain...


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795 mots

Vous ne passerez paaas !

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 9 Oct 2016 17:37 
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Forêt d'Ætelrhyt – Clairière de l’Antre

    Faoil se trouvait au lieu de rendez-vous, accompagnée de Cyrialle et de six autres guerriers elfes.

    Le premier à être présenté à Kalas fut un homme dont le côté du visage était barré par une cicatrice ressemblant à une brûlure tandis que la moitié de ses cheveux était rasée, l’autre cascadant dans une fontaine d’ondes noires. Ses yeux jaunes étaient fixés sur Kalas avec impertinence et c’est avec tout autant d’impertinence qu’il hocha la tête dans sa direction pour le saluer. Saedhon, ainsi s’appelait-il.

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    La seconde à être présentée était une femme au regard dur. Elle semblait jauger Kalas du regard, rechercher jusque dans sa moelle ce dont il était capable en combat. Elle le jugeait, jugeait sa capacité à être d’une quelconque utilité s’ils se retrouvaient dos à dos face à des ennemis et si elle pourrait lui faire confiance pour surveiller ses arrières. Rien sur son visage ne lui permit de savoir quelle étaient ses conclusions. Une cicatrice sur sa joue, peut-être une trace de brûlure, était en partie cachée par ses cheveux en natte. Faoil la présenta comme étant Serindë, et, si l’une n’avait pas été elfe et l’autre lutine, elles auraient pu être sœurs tant l’expression dur de leur visage était le reflet de l’autre.

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    La troisième, peut-être la plus amène du groupe, était une elfe à la peau en apparence lisse, dépourvue de cicatrice. Elle hocha la tête avec un léger sourire à l’adresse de Kalas tout en replaçant une mèche qui s’était échappée de sa chevelure châtain. Elle se prénommait Gwinthe.

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    Dans leurs rangs se trouvait également un autre guerrier aux cheveux d’un blond si platine qu’ils en paraissaient blanc et au yeux d’un bleu aussi clair qu’un ciel d’hiver. Son visage n’était couturé d’aucune cicatrice, mais il dégageait de lui une aura de confiance, d’assurance propre aux elfes. Il hocha simplement la tête à l’adresse de Kalas. Il parcourait cette forêt sous le nom d’Uilnor.

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    Les deux derniers étaient indubitablement frère et sœur. Les cheveux aussi blancs que la neige et leurs yeux aussi vert que les tenues qu’ils arboraient. Tous deux avaient le visage fermé, impassible. Ils étaient prêts à combattre. Faoil les présenta comme étant Rohirla pour la femme et Narrohir pour l’homme.

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    Les présentations faites et les questions de Kalas répondues, ils se mirent en route. La lutine menait la compagnie du haut de son renard et personne, pas même Saedhon, ne semblait remettre en cause l’autorité de la petite femme à peine plus haute que leur genou. Ils n’avaient beau être que huit, elle avançait comme si elle était un général à la tête d’une armée, un général sur les épaules de qui reposait les vies de tous les soldats sous ses ordres. Cyrialle, qui voyageait silencieusement à côté de Kalas, avait le visage tout aussi fermé et ignorait les œillades que lui lançait parfois Uilnor.

    Rapidement, l’homme-loup pu sentir les merveilles, la magie de la cité d’ Ætelrhyt disparaître alors qu’ils entraient dans une partie de la forêt plus sombre et brumeuse. Ici, la mousse recouvrait une grande partie du sous-bois et les arbres, loin des habitations resplendissantes des elfes, semblaient maladifs, leurs feuilles emportées par le vent ou d’un vert foncé, d’un marron presque noir. La forêt était malade, il n’y avait pas besoin d’avoir de fluides pour le deviner, cependant Kalas pouvait sentir que quelque chose était profondément incorrect dans cette forêt, quelque chose clochait et ses fluides semblaient y réagir.

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    Le soir venu, Faoil leur fit signe de s’arrêter pour la nuit dans une clairière. Kalas pouvait suggérer quelques conseils pour organiser l’installation, ou parler aux membres de cette équipée.

    - Demain, à l’aube, nous arriverons dans cette grotte. Souhaites-tu y entrer directement, Kalas ? demanda Faoil de sa voix dure habituelle.


Tréfonds d'Ætelrhyt – Profondeurs

Tartuffe : échec.
Créature : réussite.


    L’attaque désespérée de Tartuffe ne fut malheureusement accueillie que par un mur. Ou du moins c’est un mur qui le cueillit alors qu’il arriva à portée de la créature. Celle-ci, rougeoyante de rage et de colère, tourna son attention sur le petit homme avec un feulement de haine et lui envoya un puissant coup de patte dans les entrailles, l’envoyer virevolter à quelques mètres de là où il atterrit contre la porte désormais ouverte et retomba, manquant d’un cheveu de tomber à bas du précipice, dans le lac de lave qui s’agitait toujours à ses pieds. Seul, il ne semblait pas être de taille contre cette créature de feu, de terre et de haine.

    Le regard de la bête était sur le dos de Meraxès qui courait sur le pont.

    Meraxès qui, pantelant, tentait d’avancer sur le pont. Il n’allait cependant pas bien vite avec la douleur lancinante qui étreignait ses côtes, mais avançait, progressait doucement à l’aide du temps que le sinari transformé en preux chevalier lui faisait gagner. Il était presque arrivé au bout du pont lorsqu’il put sentir le regard farouche et fourbe de la créature posé sur lui. Elle semblait démente et se lança à sa poursuite au travers de la porte avec un cri atroce, augure de tout ce qu’il avait l’intention de faire subir à l’elfe.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (fuite), 0,5 (longueur) ;
Tartuffe – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (attaque), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 16 Oct 2016 14:58 
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L'impression de ne pas être là

Le mince pont de pierre avançait dans les ténèbres, entouré d'un abysse si profond que chaque son semblait s'y perdre indéfiniment. Meraxès progressait doucement, chancelant, bousculant quelques caillasses qui rebondirent et disparurent sans un son. Seul le ronflement d'une cascade lointaine se répercutait dans l'immensité souterraine, ainsi que le tumulte du combat au-delà de la porte entrouverte.

Son esprit affaibli vacillait et il crut à un instant perdre connaissance, mais l'effroi provoqué par sa périlleuse situation le foudroya. C'était en empruntant le sentier accroché au flanc de la montagne, afin de rejoindre la cité blanche des Sylphes, qu'il avait pris conscience de sa peur du vide. Il n'avait jamais connu cela dans la ville de Tulorim et il ne connaissait rien des voyages, rien des cimes des montagnes, rien des forêts d'autres mondes ou des abysses souterrains. Pourtant, cette peur phobique il l'avait combattu et la rencontre avec les grands esprits lui avait permis de la dominer, enfin, il le croyait...

Car à nouveau le vide s'étendait sous ses pieds et la peur montait en lui. Il commençait à défaillir et ses jambes ployèrent, si bien qu'il fut contraint de s'agenouiller au centre du pont.

« Par Gaïa. Bon sang, je... » balbutia-t-il à lui-même.

Ses pensées devenaient confuses et chaque seconde pesait comme un fardeau de plus en plus lourd.

« Je dois avancer, coûte que coûte. Je dois franchir ce pont ! »

L'attaque de la monstruosité l'avait ébranlé. Il ne sentait plus son épaule droite et une intense douleur, très localisée, perçait à travers son thorax. Trop paralysé pour se lever, il progressait doucement, presque à quatre pattes sur les derniers mètres.

Chaque centimètre était une victoire et alors que le guérisseur avait quasiment franchi le pont, un terrible hurlement résonna derrière. L'ouvrage vibra trembla légèrement sous des pas lourds et une terrible impression l'envahit. Il se retourna, étendu sur le dos, et contempla impuissant la venue de la chose.

(Tartuffe vient de mourir...)

Une lumière rougeâtre grandissait dans l’entrebâillement de la porte, une énorme main fit pivoter le battant et la silhouette d'ombre et de flamme apparut. Ce fléau était gigantesque, son corps avait l'allure de celui d'un dragon, mais il n'était pas doté d'ailes et son crâne n'avait rien de commun. Une somptueuse couronne de cornes noires prolongeaient une gueule titanesque, qui s'ouvrit, quand elle le découvrit sur le pont, sur un grondement hostile. La créature lui témoignait une réelle aversion et semblait vouloir défendre ces lieux coûte que coûte.

(Quelle est cette chose ? Où sommes-nous ? Je n'y comprends plus rien.)

Un hurlement de fureur retentit dans l'immensité et la créature chargea.

Dépassé et fataliste, Meraxès ne réagit pas rapidement. Mais son regard se posa sur le mince pont de pierre et une idée germa en lui.

(Je ne dois pas baisser les bras. Je me battrai jusqu'au bout.)

Il puisa dans ses dernières forces pour se relever, nonobstant l'intense douleur, et relâcha son fluide. Quelques petites lueurs commencèrent à germer autour de lui, tandis que la chaleur de l'aura incandescente commençait à se faire sentir.

Mué par son instinct de survie, Meraxès leva son bras avec un râle de souffrance, la sueur perlait sur tout son corps, puis il cria à la monstruosité :

« Repartez dans l'ombre. Vous ne passerez paaas ! »


(((Utilisation du sort Lumière vive, au maximum, dans l'espoir d'aveugler la créature pour faire disparaître le pont de sa vue.)))

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552 mots

Des larmes encre

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 16 Oct 2016 22:50 
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Localisation: Elysian : Forêt d'Aetelrhyt (Quête 32)
A son arrivée au lieu de rendez-vous, Kalas repéra rapidement le petit attroupement qui patientait nerveusement à l'orée de la ville. Les silhouettes de Cyrialle et du renard de Faoil se distinguaient du lot, laissant le loup redevenir l'humain dans elles avaient besoin. Dans un dernier saut, Hurlenuit fit luire ses yeux orangés en captant le regard des inconnus avant de se transformer brusquement. Plus à l'aise avec le phénomène que les membres de la petite troupe de guerriers, la lutine s'approcha de la bête au terme de sa métamorphose et l'incita à la suivre en direction de son équipe. De son côté, Cyrialle le salua d'un bref signe de tête avant d'observer les présentations. Le temps semblait court et Kalas pensait qu'il allait falloir être convaincant dès ce premier entretien.

Le visage tourné vers l'obscur horizon de la forêt, le premier elfe qui lui avait été présenté semblait profondément marqué par les événements, qu'il s'agisse de traces physiques ou mentales. Tout en conservant son attitude réservée à l'approche de l'homme-loup, celui qui se présentait sous le nom de Saedhon inclina légèrement la tête pour accueillir le nouvel arrivant. Semblant boire la lumière environnante, sa longue cascade de cheveux lisses voilait l'extrémité de son visage, dévoilant ainsi une étrange cicatrice de brûlé qui limitait les frontières entre deux parties. Son regard doré plongea dans celui du Shaman, parvenant même à se refléter dans la lueur orangée de ses yeux. Malgré son assurance, Kalas soutint son regard avec difficulté, légèrement intimidé par l'aura que dégageait ce qui semblait être un véritable vétéran. Quelques salutations bredouillées et une légère inclinaison plus tard, Faoil le tirait déjà vers le second membre.

Au premier contact, le Shaman pensa que la femme qu'on lui présentait lui en voulait. Ses yeux étaient des plus inquisiteurs, sondant les informations qu'elle parvenait à lui soutirer sans dire mot. Ses lèvres ne se mouvèrent que pour se pincer, visiblement sous l'effet d'une réponse qu'elle était parvenue à déceler. Elfe forte et rompue au combat, celle que Faoil désigna sous le nom de Serindë mêlait à elle seule toute la froideur et la fermeté des membres de sa race, prêt à défendre sa patrie jusqu'à la mort.

Sans attendre, l'assaut de regards s'arrêta lorsque Faoil avança jusqu'au prochain membre, plus enclin au sourire que ses prédécesseurs. Gwinthe, comme elle s’appelait, sourit à l'approche de l'homme-loup qui lui rendit avec grand plaisir. Sa main glissa pour replacer une mèche rebelle, envoûtant par la même occasion le jeune homme plein de fougue. A cet instant, Kalas s'avoua intérieurement être particulièrement sensible au regard d'une femme, vierge de tout contact avec la moindre d'entre elles.

La suite se passa auprès d'un guerrier à la chevelure pâle comme la neige et aux yeux emplis d'une incroyable fraîcheur. Tout chez cet homme traduisait l'allégorie de l'elfe, être des bois et charisme inné. De son corps s'échappait comme une aura de calme, de sérénité et de confiance que le jeune homme capta presque du bout des doigts. Dans un coin de son esprit, Kalas imaginait parfaitement ce guerrier comme le leader de la troupe en l'absence de Faoil. Un simple salut de la tête suffit, les deux hommes comprirent qu'il n'en fallait pas davantage pour se saluer.

Étrangement, les salutations se finirent sur deux membres à la fois, présentant chacun des signes communs avec l'autre. Faoil indiqua le lien de fraternité qui unissait Rohirla et Narrohir, mais un simple regard suffisait à le comprendre, qu'il s'agisse de leur tenue, de leur somptueuse chevelure de neige ou de leurs yeux verts.

Kalas aurait voulu apprendre à les connaître dans de meilleures circonstances ou simplement partager un bon repas autour d'un feu, mais l'heure n'était pas aux rencontres. Déterminés à pourfendre le mal qui rongeait leur foyer, les fiers défenseurs d'Aetelrhyth n'attendaient que l'ordre de partir. C'est Faoil, toujours juchée sur son renard de guerre, qui lança l'escouade en marche vers un futur toujours obscur. Quelques messes-basses furent échangées entre les elfes et malgré son ouïe particulièrement affinée, le Shaman ne put en comprendre un mot. Kalas se mordit la lèvre, doutant un court instant de la réussite de la mission avant de suivre le pas sans partager ses inquiétudes. En quelques pas, le jeune homme fut rattrapé par Cyrialle qui se contentait de voyager à ses côtés sans ouvrir la bouche, visiblement très concentrée sur la route. Rapidement, le regard d'Uilnor se fit pesant, l'elfe n'hésitant pas à regarder derrière lui par intervalles réguliers. Au vu de l’impassibilité de l'elfe, l'homme-loup en conclut rapidement qu'il s'agissait d'une attirance à sens unique et préféra ne pas s'en mêler.

Après plusieurs lieux, Kalas remarqua rapidement le contraste avec les abords de la cité. L'étincelle de Magie qui régnait dans les bois alentours à Aetelrhyt avait disparut depuis quelques temps, laissant le décor se flétrir progressivement. En s'enfonçant dans la forêt, les sens du Shaman furent violemment agressés par la maladie qui se nourrissait de la Nature elle-même, dévisageant l'environnement par une mousse jaunâtre à l'odeur nauséabonde. Les arbres semblaient pourrir de l'intérieur comme s'ils vomissaient leur bois sur la terre asséchée. Témoins de la déchéance de ces autrefois superbes territoires, les Aeterlhytiens grondèrent, laissant une pointe de colère et de tristesse se dessiner sur leurs visages. Aussi, le silence s'installa dans la petite compagnie qui priait à chaque pas pour le salut de leurs terres et la réussite de la mission.

Malgré l'obscurité qui régnait depuis quelques heures en ces lieux sordides, Faoil stoppa la marche et donna l'ordre de bivouac à tous. Elle avait choisit une large clairière d'herbes flétries, suffisamment loin de la maladie pour ne pas avoir à la côtoyer toute la nuit. Dans un calme presque solennel, tout le monde déballait ses affaires sans s'adresser un mot, à l'exception du frère et de sa sœur. Faoil choisit ce moment pour se rapprocher du Shaman perdu dans ses pensées. La lutine descendit de sa monture pour se poster à ses côtés avant de lui demander quelles étaient ses consignes pour le lendemain. D'une voix grave et fatiguée, Kalas lui répondit sans la regarder avant d'installer son lit de fortune pour la nuit.

"Pour l'instant, il est difficile de se faire une idée précise de ce qui arrivera. Nous aviserons sur place."

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Ven 28 Oct 2016 10:41 
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    La créature, de rage, se mit à pousser un cri lorsque Meraxès tenta de s’échapper d’elle sur le pont et ne perdit pas un instant pour se lancer à sa poursuite. Cependant, alors qu’elle courait, elle passa à proximité directe de Tartuffe complètement sonné par le coup qu’il venait de recevoir et une sangle de sa tunique se coinça dans les griffes de la bête. Cette dernière ne s’en rendit pas compte tout de suite en raison de sa puissance inhérente et de l’élan qu’elle venait de prendre. En réalité, elle ne sentit le poids en plus que lorsqu’elle fut engagée sur le pont et ralentit légèrement dans l’intention de regarder ce qui la retenait ainsi en arrière, loin de sa vengeance.

    Mais à cet instant un éclair de lumière aveuglant perça l’air et la créature hurla à plein poumons, un cri encore plus horrible et atroce que celui qu’elle avait poussé auparavant. Elle chancela en se tenant les yeux, les griffant avec hargne comme si elle pouvait faire disparaître la douleur en s'en infligeant encore plus, Tartuffe inconscient toujours accroché à elle. Elle ballota à gauche, puis à droite, se rapprochant toujours plus du vide, le frôlant à plusieurs reprises jusqu’à… Jusqu’à ce que son corps bascule et sombre dans l’abîme, emportant avec lui le corps du sinari. Il y eu un long moment de battement, un simple instant qui parut durer des secondes entières avant que Meraxès n’entende le bruit d’un corps, de deux corps percutant les flots déchaînés.

    Il y eut un long moment de silence seulement perturbé par le bruit de la cascade et des laves qui s’agitaient plus encore, comme en réponse à la disparition de leur gardienne. Pourtant, peu après, une silhouette sombre apparut dans l’encadrement de la salle à la statue aux quatre têtes, ses traits indistincts par le contraste de lumière entre les deux salles, pourtant Meraxès pouvait voir de petites cornes, comme des bois, sortir de sa tête. Elle s’avança et l’elfe pu constater qu’il avait déjà vu ce visage auparavant, ce visage qui avait été mutin et rieur était à présent grave, pourvu d’une majesté qui contrastait avec la jeunesse apparente de son visage, une majesté qui pourtant ne semblait pas naturelle sur ces traits. Ses longs cheveux cuivrés cascadaient toujours jusqu’à sa poitrine et elle était toujours vêtue d’une courte robe de tissus diaphanes aux couleurs de la forêt qui ne descendait qu’à mi-cuisse. Elle était plus petite qu’une elfe, de la taille d’une humaine.

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    De quelques pas pieds nus, elle s’approcha de Meraxès et le contempla un instant avant de dire d’une voix aussi claire et fraîche que l’eau qui coulait de la montagne :

    - Je te remercie de t’être débarrassé de cette créature, elle était un poids pour les nôtres. Je vais enfin pouvoir rejoindre les miens.

    Elle inclina la tête sur le côté avant d’ajouter avec curiosité :

    - Pourquoi rampes-tu et te tiens-tu les côtes ? Les vôtres ne sont pas supposé être graciles ? Lèves-toi donc et marche.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 1,5 (créature tuée), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Ven 11 Nov 2016 02:56 
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Vous ne passerez paaas !

Au fond de la terre, sous une succession de roches, de fossiles et de magma bouillonnant, s'étendait un immense défilé à la noirceur intacte. L'air stagnait et reposait en silence, quand l'alarme d'une charge infernale retentit comme un chant et ses chœurs. Sur le pont surplombant le gouffre, une lueur timide et solaire pointait comme une étoile. Le passage de pierre craqua sous la masse d'un nuage de cendres au cœur rougeoyant ; où l'on devinait, à travers les émanations consumées, une gueule magmatique dominée d'un arceau de cornes noires.

Une main se dressa à son encontre, dévote et délicate, recouverte d'un nimbe qui recouvrit progressivement tout le reste. Les paupières de l'elfe se fermèrent et une douce sensation l'envahit. Cette lumière sacrée avait investi son âme et nonobstant son effroi et sa souffrance, la transportait vers d'autres aires, là où seule la conscience et les rêves peuvent prendre forme et s'épanouir.

Il eut la sensation d'une brise sous les premiers rayons de l'aurore, la douleur n'était plus qu'un lointain souvenir et ses tourments perdaient tous leurs sens. Cette sérénité, jamais Meraxès n'aurait pu la rencontrer, n'y même l'imaginer. Cette ferveur radieuse repoussa les orages et dévoila des friches parsemées de cyprès, ainsi que des constructions mirifiques faites de dômes d'émeraudes et de colonnes blanches.

Il suivit une nuée de plume jusqu'à elle, apparut en un instant éternel, radieuse et souriante, sa déité aux ailes innocentes.

Elle ne souffla aucun mot, c'était inutile, puis avança une main en un geste salvateur, l'appelant vers son royaume bienheureux.

(Vous ne pouvez pas réellement être mauvais. Elle ne l'aurait pas autorisée.)

Les paroles de Tartuffe résonnaient en lui, trouvant écho dans ses remords. Meraxès songea à sa fureur, à leur duel juste avant que la créature émerge de la lave. Un profond sentiment de tristesse l'envahit et des larmes perlèrent. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi était-il comme ça ? Chaque vie à tant de valeur.
Alors, la fleur noire germa et sa noirceur intérieure s'éveilla. L'herbe à ses pieds dépérit et fonça progressivement. Tous ses regrets s'estompèrent dans la géhenne de son esprit, et un voile tomba sur son regard.

(Ce qui m'appartient, n'appartient qu'à moi.)

Les lèvres de Gaïa se nouèrent et des larmes encre coulèrent le long de ses joues.



Un grand fracas retentit quand la bête arrêta sa course en basculant la tête de gauche à droite. Quelque chose la perturbait et la détournait de lui, juste assez longtemps pour finir son incantation. Ses blessures s'éveillèrent au même moment et dans un geste douloureux, il leva son bras avec un râle de souffrance.

Une formidable lumière vive jaillit de tout son corps et se propagea dans l'immensité. L'intensité était telle qu'il dut fermer les yeux. La créature infernale émit un hurlement plus horrible et plus atroce qu'elle avait poussé auparavant, mais son souffle sulfureux se coupa en saccades au rythme de ses débattements, brassant l'air pour frapper la lumière, allant jusqu'à déchirer son propre visage pour s'ôter la vue. Elle ballota de plus en plus vers le vide, manqua de glisser, avant de basculer inexorablement dans l'obscurité.

Meraxès tomba à genoux et écouta sa complainte disparaître. Il l'entendit le son étouffé du moment où elle percuta les flots, curieusement deux fois, ce qu'il attribua à l'écho.

C'était fini, enfin. Il resta un long moment immobile dans le silence seulement rythmé par le bruit lointain de la cascade. Ses blessures semblaient sérieuses, mais il avait survécu et il s'en félicitait. Certes Tartuffe n'était plus, mais ce n'était pas grave. Un secret était dissimulé dans cette caverne, il en avait la conviction et sa convoitise ne l'aurait pas permis de le partager. Le Sinari aurait dû mourir à un moment ou à un autre.

Mais alors qu'il se croyait seul, une ombre apparut dans entrebâillement de la porte. Il crut d’abord au retour de son compagnon, avant de réaliser que la silhouette était bien trop fine pour un Sinari, et qu'elle semblait dotée de petites cornes.

(Qui est-ce ?! C'est mauvais, très mauvais!)

Il doutait de tenir sur ses jambes et était à présent à la merci de ce sombre inconnu qui s'approchait d'un pas calme. Quand elle arriva à proximité, car il s'agissait manifestement d'une femme, il reconnut aussitôt ses traits. Ces petits bois semblables aux cervidés, son allure elfique et sa beauté moqueuse à présent grave et impérieuse. Il l'avait déjà croisé et ce même jour. Il s'agissait de cette étrange entité qui l'avait raillé juste avant son passage du pont et la chute.

Meraxès ne manqua pas d'afficher une certaine animosité envers elle, doublée d'une détresse non assumée. Elle arriva pieds nues à ses côtés et l'observa de haut, le remerciant platement de l'avoir débarrassé de cette créature, car elle aurait causé beaucoup de soucis aux siens. Puis elle inclina la tête sur le côté et lui demanda, avec une curiosité douteuse, pourquoi il rampait au sol en se tenant les côtes, pour un elfe supposé gracile.

Le guérisseur la foudroya du regard.

(Elle se fout de moi ? Je viens de combattre cette bête évadée des enfers et elle s'étonne de mon état...)

Son interlocutrice reprit son sérieux et lui ordonna de se lever et de marcher. Meraxès s'exécuta avec une grimace prononcée et ne tint debout qu'au prix d'un chancellement chaotique. Son thorax le faisait horriblement souffrir et il dut mettre un temps avant de reprendre ses moyens.

« Tu ne manques pas d'air toi, à apparaître après la... la bataille pour te moquer des survivants. Et puis d'ailleurs, qui es-tu ? »

Debout, il s’aperçut qu'elle n'avait pas la taille d'un elfe et que ses bois semblaient authentiques, non pas de simples ornementations. Elysian lui réservait-il d'autres races inédites ?

« Où sommes-nous ? Tu dis que ce passage mène vers les tiens, mais... tu ne m'as pas l'air d'une troglodyte. » Il détailla ses minces vêtements aux couleurs forestières du regard. « Et... cette créature de flammes... a-t-elle un rapport avec l'ombre qui corrompt la forêt, ou avec la disparition du fluide en ce monde ? »


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1015 mots


Aoibhean

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Lun 5 Déc 2016 14:38 
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    La jeune fille lui lança un regard teinté d’une once de mépris.

    - Et me salir les mains ? Un contact de cette créature et il en aurait été fini de moi. Et puis je ne vous devais rien. Maintenant oui, un peu.

    Elle lui indiqua de s’enfoncer en sa compagnie vers l’obscurité de la caverne. Son pas était des plus élégant et doux, presque déplacé dans ce milieu de rocailles et de roches affleurantes, à la lave si chaude et si proche. La jeune femme, bien que pauvrement vêtue, ne semblait pas touchée par le froid qui régnait sous terre. Elle lui lança un nouveau regard.

    - Les miens vivent sous terre, depuis que l’ombre qui corrompt la forêt sévit. Je suis une bansidhe et les miens m’appelle Aoibhean. Nous allons justement rejoindre mes pairs, s’ils sont encore en vie.

    Elle poursuivit de quelques pas avant de tourner un regard sérieux vers Meraxès.

    - La créature de flammes est en rapport avec l’Ombre de la forêt. Elle en est un des rejetons, un des pires.

    Ils suivirent ainsi le chemin durant quelques dizaines de minutes avant que Meraxès ne voit le sol se modifier petit à petit pour se couvrir, étonnement, d’herbes et de petites plantes, des mousses et des lichens. Il n’y avait pourtant pas de lumière du jour, mais petit à petit, il put distinguer une aura de lumière provenir de devant eux. Le tunnel dans lequel ils se trouvait, recoupé sur le chemin par quelques autres qu’Aoibhean ignora, s’élargit pour finalement laisser place à une entrée qui semblait de nouveau s’enfoncer dans les ténèbres. Pourtant, au-dessus d’elle venait cette lueur, à même la roche, qui imitait la lumière du jour et permettait aux plantes de pousser. Devant l’entrée se trouvait une gigantesque statue qui imitait un être pourvu de cornes, bien qu’il n’y ait guère de précision dans la sculpture elle-même.

    Image


    - Avance-donc, elfe, prononça la voix de la bansidhe.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 11 Déc 2016 16:12 
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Des larmes encre

L'étrange apparition lui adressa un regard hautain. Elle répondit avec évidence qu'elle n'aurait pas pu affronter cette créature, un seul contact avec l'abomination aurait eut raison d'elle. Son expression lucide ne trahissait aucune peur, seulement un triste pragmatisme. Elle abandonna pourtant, subitement, son attitude farouche l'espace de quelques instants, pour murmurer qu'elle lui était à présent redevable.

Meraxès s'était calmé. La pression du combat commençait progressivement à s'estomper, au contraire de l'intense douleur qui lui ceignait toujours le thorax. Il suivit la jeune femme. Ses premiers pas furent ponctués de gémissements plaintifs auxquels elle ne tint aucune importance. Ses mains glissaient le long des parois et un certain engouement, une précipitation discrète, l'attirait dans les profondeurs.

Des champs de lave éclairaient la voute de la caverne escarpée et au centre de ce tumulte ardent, entre les roches abruptes et inhospitalières, les pieds nus de la jeune femme glissaient avec finesse et élégance. Une délicatesse semblable aux elfes que le langage de son corps exprimait en toute condition. Elle finit par se retourner dans sa direction, sa chevelure auburn brillant au gré des caprices du magma. Elle lui expliqua que les siens vivaient sous terre depuis l’apparition de l'ombre recouvrant la forêt. Son peuple, les Bansidhe, l'avait nommé Aoibhean, et elle allait à présent les rejoindre, du moins, s'ils étaient encore en vie. Aoibhean s'assombrit brièvement à l'idée de cette perspective, elle fit quelques pas pour s'éloigner de lui.

« Comment avez-vous été séparé des vôtres ? »

Le guérisseur la suivit en escaladant avec difficulté le talus, en travaillant chacun de ses appuis pour ne pas en souffrir, quand un regard sérieux se confronta à lui. La femme cornue expliqua que la créature des flammes était la progéniture de l'Ombre de la forêt et l'une des pires. Meraxès comprit pourquoi ses semblables avaient fui la surface. Le souvenir des cerfs putrides les ayant attaqués sur la route le fit frémir.

« Ayant moi-même affronté à plusieurs reprises l'engeance qui a investi votre forêt, je comprends votre situation. Mais cette Ombre, que savez-vous d'elle ? Est-ce un phénomène sans précédent ? »


Cette fameuse Ombre l'intriguait de plus en plus, il voulait en savoir plus sur cette mystérieuse puissance.

« En réalité je ne suis pas née sur ce monde, je viens d'ailleurs. Votre histoire m'est étrangère. J'ai simplement été envoyé ici pour enquêter et résoudre un étrange phénomène sévissant sur Elysian. Apparemment, le fluide, l'essence de votre monde serait drainé par une obscure entité et cela s'étend bien au-delà de votre forêt. Aoibhean, votre monde est voué à une extinction prochaine. »

La jeune femme écouta ses paroles sans réagir. Cependant Meraxès espérait l'avoir assez bousculé avec cette révélation pour qu'elle lui dévoile tout ce qu'elle savait sur l'Ombre de la forêt et possiblement après sur l'artefact de la légende. Il se retenait de trop en dire, préférant avancer par étapes.

Après quelques minutes de marche, le décor changea subitement. Les parois devinrent plus lisses et humides et à sa grande surprise des végétaux firent leurs apparition ; de la mousse recouvrait les murs et plusieurs herbes parsemaient le sol de la grotte qui s'élargissait. Les plantes montaient vers une voute au plafond, d'où provenait une lueur émanant à même la roche qui imitait formidablement bien la lumière du soleil. Devant eux se présenta une gigantesque statue pourvue de cornes, qui surplombait une ouverture inquiétante plongée dans les ténèbres. Meraxès s'avança et scruta les profondeurs, ce passage n'avait rien d’accueillant et quelque chose d'étrange s'en dégageait. Aoibhean se tenait à ses côtés et l'invita solennellement à s'y introduire.

« Cela ne me dit rien qui vaille. Laisse-moi un instant. Mes forces sont revenus et j'aimerais essayer de me soigner. »


((( Meraxès tente d'utiliser un souffle de Gaïa avant de s'introduire dans l’embrasure.)))

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600 mots environ


La cité souveraine Rthranon

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Sam 17 Déc 2016 13:50 
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    Aoibhean, lorsque Meraxès lui demanda comment elle avait été séparée des siens, lui lança un regard par-dessus son épaule en disant :

    - En essayant de les sauver. Malgré l’urgence de ma mère, j’ai suivi le Mal hors de notre abri. Je ne l’ai pas trouvé, mais lorsque je suis revenue, il avait scellé l’entrée et placé un garde.

    Elle poursuivit, en réponse à ses autres questions :

    - L’Ombre est en place depuis bien longtemps. Elle a d’abord cru lentement, presque imperceptiblement puis, voilà quelques temps, est devenue plus vivace que jamais, comme portée par une force étrangère.

    Lorsqu’il lui annonça la fin prochaine de son monde, elle se contenta d’un nouveau regard indéchiffrable par-dessus son épaule.

    Meraxès parvint à soigner le gros de ses blessures, ne ressentant plus qu’un tiraillement dans les côtes, lorsqu’il pénétra dans l’embrasure de la grotte. De l’autre côté de l’entrée, l’environnement changea de nouveau du tout au tout. La verdure qui ornait l’entrée laissa de nouveau place aux ténèbres réchauffées par de la lave qui s’écoulait placidement. Mais, loin des flots de roche en fusion que Meraxès avait affronté aux côtés de feu son compagnon Tartuffe, ceux-ci semblaient canalisés dans des canaux fait de main pensante. Humaine, elfique, ou une autre race ? Impossible de le savoir, toujours est-il qu’un chemin se dessinait devant l’elfe, parsemé d’escaliers qui formaient des ponts au-dessus du magma dormant. Sur l’un des paliers se trouvait une gigantesque statue d’un être humanoïde dont les proportions semblaient plus petites que celles des hommes, mais plus trapues également. Les marches montaient et montaient encore, Meraxès ne pouvait en voir le bout.

    Image


    Ce qu’il pouvait très bien discerner, cependant, était la pointe de la flèche qui menaçait de percer sa tendre gorge, à quelques centimètres à peine de sa personne. La flèche était tenue par une femme étrange, munie, elle-aussi, de branches au-dessus de sa tête qui s’élevaient fièrement telles les ramures d’un jeune cerf. Cette femme, qui semblait jeune, possédait des cheveux noirs desquels perçaient deux oreilles pointues et ses yeux étaient d’un vert émeraude rappelant celle d’une forêt printanière.

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    Ce fut la voix d’Aoibhean qui résonna derrière lui, ferme, implacable.

    - Caragh, lâche cette flèche, nous sommes redevables à cet être.

    La femme devant lui, Caragh, relâcha si brusquement sa flèche qu’elle tomba à terre, à leurs pieds. Elle recula dans son sursaut, pour regarder qui possédait cette voix. A peine eût-elle posé les yeux sur Aoibhean qu’elle courba le corps pour poser un genou à terre, les yeux posés sur le sol, dévoilant sa nuque dans une soumission animale.

    - Tu êtes revenue, murmura-t-elle d’une voix pleine de révérence.

    Aoibhean vint se placer devant elle, la dominant de toute sa taille.

    - Oui, et c’est cet être qui a fait notre travail. Relève-toi.

    Caragh obéit et se releva, détaillant sans honte Meraxès, se demandant manifestement ce qu’il avait fait. Aoibhean se tourna vers lui en disant.

    - Voici la cité souterraine de Rthraron, oubliée depuis bien, bien longtemps.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 0,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Dim 18 Déc 2016 03:29 
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Meraxès passa ses bras autour de ses côtes endolories et entama l'incantation d'un sortilège de soin avec une grande minutie. Les mésaventures précédentes l'avaient contraint à user de ses réserves magiques jusqu'à leurs limites, il doutait donc d'en avoir encore suffisamment.

Tandis qu'il se concentrait, il repensa à la réponse d'Aoibhean au sujet de son exil. Elle aurait été séparé des siens en tentant de les sauver. Apparemment l'Ombre recouvrant la forêt avait commencé à se manifester à cette époque, son peuple se serait réfugier ici, mais malgré « l'urgence de sa mère », une formulation qu'il ne parvenait toujours pas à saisir, Aoibhean aurait suivi les traces du Mal en dehors. Cependant, pendant son absence, l'Ombre aurait scellé ces lieux et placé le gardien. Elle avait aussi ajouter que l'ombre était en place depuis bien longtemps. Au début discrète et imperceptible, elle croissait doucement dans l'indifférence, mais elle serait subitement devenue plus vivace et inquiétante, comme portée par une force étrangère.

(Aoibhean a déjà lutté contre cette présence, bien avant qu'elle ne devienne insurmontable pour elle et son peuple. Peut-être en sait-elle bien plus qu'elle ne daigne en révéler. Il serait bon de gagner sa confiance, car malgré l'immense service que nous lui avons rendu, elle ne semble pas encline à tout me révéler... Enfin, attendons de voir comment évoluent les choses. Qui sait ce que nous allons trouver au fond de cet abîme.)

Il émit un petit tressaillement en observant la face inquiétante sculpté dans la roche, dont les cornes se nouaient comme un assemblage de racines sortant de terre. Cela ne lui inspirait que de la défiance. Il parvint cependant à l’ignorer quelques secondes, des petites lueurs vertes tirées de son muutos s'activant de manière incontrôlée flottèrent autour de lui, puis une intense vague curative traversa son corps. La douleur et ses blessures disparurent, seul un tiraillement désagréable persistait entre ses côtes.

« Quel soulagement... »

La température avait vivement baissé en comparaison des salles précédentes. Il sortit donc sa robe de sa sacoche et l'enfila dans la perspective d'un voyage glacial. Il adressa un regard, puis un hochement de tête à la femme cornue, puis il s'introduit dans l'entrée béante. S'ensuivit une brève exploration d'un tunnel qui s'élargit rapidement, pour aboutir sur une nouvelle salle totalement différente de ce que l'entrée semblait présager.

Le ruissellement visqueux de la lave se faisait à nouveau entendre. La végétation avait laissé place à un décor sombre fait de pierres taillées. Des canaux et des aménagements presque fluviaux dirigeaient la lave entre les constructions d'un chemin fait d'escalier et de ponts, qui montaient unis dans un grand ensemble architectural usé par le temps. Il parvint à un palier plus large, sur lequel trônait une grande statue dressée pleine de rigueur. Il la détailla brièvement et il fut étonné que, de ce qu'il en percevait, elle ne semblait pas représenter un elfe, ni un bansidhe, qu'il aurait été évident à reconnaître. Son allure générale était plus trapue, solide et robuste, et elle était dotée d'une longue barbe assez éloquente. Cette représentation avait tout l'air d'être celle d'un Thorkin. Pourtant, jamais depuis son arrivée sur ce monde la présence de nains lui avait été évoqué...

Meraxès n'eut cependant pas le loisir de s'appesantir dans ses recherches archéologiques, car la pointe d'une flèche menaçait sa gorge à quelques centimètres à peine. Une étrange femme sortie de nulle part le tenait en respect, elle aussi dotée de cornes aux allures de cervidés. Le guérisseur marqua un mouvement de recul, davantage instillé par la surprise que par la peur, et glissa une remarque légèrement risible.

« Apparemment ils ne sont pas tous morts... »

Les grands yeux verts émeraude de l'archère se plissèrent à son intervention. Totalement focalisée sur le regard ardent de l'elfe, la nouvelle arrivante sursauta au son de la voix d'Aoibhean, au point d'en lâcher sa flèche. Meraxès jeta un regard au projectile tombé à plat à leurs pieds, et remercia sa fortune que l'arc ne fut plus sévèrement bandé.

Aoibhean avait désigné l'archère par son prénom, Caragh, en l'exhortant d'une voix ferme d'arrêter de menacer celui envers qui elles étaient redevables. Quand cette dernière aperçut l'arrivante, elle ploya immédiatement le genou jusqu'à frôler le sol. Aoibhean vint se placer devant elle et lui demanda de se lever, en soulignant une nouvelle fois que Meraxès avait accompli leur travail. La jeune archère obéit à l'ordre et scruta le guérisseur d'un air intrigué. Sans doute se demandait-elle ce qu'il avait bien pu réaliser.

Aoibhean se tourna vers lui et tendit le bras vers les constructions, pour lui présenter la cité souveraine Rthranon, oubliée depuis bien longtemps. Il lui renvoya un regard circonspect avant de lui demander :

« Mais qui êtes-vous... ? »

Il prit ensuite les devants, grimpant quelques marches afin de mieux définir l'imposante statue qui les surplombait.

« Rthranon n'est pas une cité bansidhe n'est ce pas ? Elle fut érigée par des nains. Dans notre monde nous nommons ce peuple les Thorkin, ils côtoient ma cité maternelle. Les Thorkin sont réputés pour leur avidité sans limite, les poussant à creuser toujours plus profond pour extirper toutes les richesses de la terre. Dites-moi, une simple interrogation, votre Mal sortit de nulle part ? Ne serait-il pas originaire d'ici ? »

Les bansidhes l'observaient d'un même regard, mais avant qu'elles ne puissent répondre, il continua son discours.

« J'ai pensé m'être égaré en tombant dans ce gouffre, mais je pense que c'était une bonne chose. Je suis venu en Aetelrhyt pour rencontrer les elfes, à la recherche d'un peuple entretenant des souvenirs reculés et voici que je tombe sur une cité oubliée, en compagnie d'une nouvelle race apparemment tout autant ancestrale. »

Cette ville et ses habitants refermaient probablement de nombreux secrets, Meraxès ne perdit donc pas de temps pour partir à la pêche aux informations.

« Aoibhean, je suis à la recherche d'éléments concernant le crépuscule des dieux. J'ai le pressentiment qu'il s'agit du commencement de toute cette histoire... »


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1000 mots environ presque tout pile

La Vénérable

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Dernière édition par Meraxès le Mer 21 Déc 2016 16:53, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Lun 19 Déc 2016 13:53 
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Tréfonds d'Ætelrhyt – L’Antre

Pour Kalas


    Le petit groupe composé d’une lutine, des elfes et de l’humain de Yuimen, arriva finalement à l’entrée d’une grotte. Celle-ci était un trou béant dans un petit pan de falaise aux parois recouvertes pas des épaisseurs entières de mousse et de lichens. A l’entrée, Faoil se tourna vers le groupe et murmura :

    - A partir de maintenant, la mort peut s’abattre n’importe quand sur nous. Restez sur vos gardes.

    Elle les fit ensuite pénétrer à l’intérieur. La première vision qu’ils eurent du lieu où se terrait le Mal fut cette d’une grotte donc les reliefs étaient manifestement creusés de main pensante. Plusieurs directions étaient possibles, l’une semblait s’enfoncer à l’intérieur de la colline, vers la droite, tandis que l’autre à gauche, pour autant que Kalas pu en juger, semblait s’enfoncer un peu dans les ténèbres. Il se trouvait au centre un petit pan d’eau fumante de l’autre côté duquel se trouvait ce qui ressemblait à un autel surmonté d’une coupole.

    Image


    L’ambiance générale du lieu était oppressante, chaude et humide en raison des vapeurs d’eau chaude qui s’élevaient de l’eau. Faoil se tourna vers le groupe en disant :

    - Dorénavant, les décisions seront prises par Kalas et je le seconderais, ensuite viendront Cyrialle, puis Saedhon. Nous voulons un avis neuf sur la situation, et c’est lui qui nous le donnera, dit-elle avant de se tourner vers l’homme-loup. Que souhaites-tu faire ?


Tréfonds d'Ætelrhyt – Rthraron

    Aoibhean, aux questions de Meraxès, tourna un regard sévère vers lui.

    - Non, comme tu l’as deviné, Rthraron n’est pas une cité bansidhe. Nos terres nous ont été volées par l’Ombre et nous avons été contraintes de nous exiler parmi les ténèbres et la roche. Nombreuses sont mes sœurs qui ont péri sans avoir revu le ciel et les arbres, les oiseaux et les insectes.

    Elle tourna la tête pour regarder la statue. Son regard était redevenu indéchiffrable.

    - Le Mal n’est pas originaire d’ici, les Nains n’en ont été que les victimes, comme nous, et ont péri en laissant derrière eux cette cité que nous avons fait nôtre.

    Ses yeux orange se posèrent de nouveau sur lui.

    - Tu ne t’es pas égaré en venant ici, dit-elle simplement. Nous allons voir la Vénérable.

    Elle n’avait pas répondu à ses mots sur le Crépuscule des Dieux, peut-être attendait-elle un autre moment. La bansidhe poursuivit néanmoins :

    - Le peuple bansidhe répond à des règles strictes et sa justice est expéditive et sévère. La Vénérable ne doit être appelée par toi qu’ainsi et, lorsque nous la saluerons, tu imiteras nos gestes et t’inclinera avec un genou à terre en présentant ta nuque. Ici, elle a le pouvoir de vie et de mort. A présent, suis-moi, elfe.

    Elle lui fit signe de la suivre et monta les marches, passant sans un regard devant la statue. Elle le mena par plusieurs ponts au-dessus de la lave, jusqu’à bifurquer vers une salle gigantesque aux multiples braseros allumés. Elle était propre, en meilleur état que bien des ponts qu’ils avaient passé. Dans cette salle aux proportions impressionnantes se trouvait une plateforme au-dessus de la lave, plateforme sur laquelle se trouvait un nouvel être.

    Image


    Il s’agissait probablement d’une femme aux cornes gigantesques et à l’apparence jeune mais indubitablement étrange aux cornes semblables à des tentacules qui s'agitaient au-dessus de sa tête. Elle se trônait sur un siège fait d’écorces. Sa présence en ces lieux de feu semblait déplacée, comme bien d’autres choses.

    Image


    Elle les regarda s'avancer sans prononcer le moindre mot, ni même bouger. Son expression était figée dans un masque d'une sévérité rendant celle d'Aoibhean aimable. Aoibhean s’inclina devant elle, comme elle l’avait intimé à Meraxès, en présentant sa nuque à la Vénérable. Elle fut imitée par Caragh et lança un regard en coin à l’elfe pour voir s’il l’imitait.


[Meraxès – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (questions), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Forêt d’Ætelrhyt
MessagePosté: Mer 21 Déc 2016 16:52 
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La cité souveraine Rthranon

Les derniers mots du discours de Meraxès résonnèrent dans l'immensité souterraine, puis il adressa un regard inquisiteur, avide de réponses, aux femmes cornues en contrebas. Aoibhean le toisait avec intérêt et reprit sa posture pleine de sévérité. Elle lui donna raison sur les origines de la cité, Rthranon n'était pas une cité bansidhe, mais un lieu de refuge quand l'Ombre investit la forêt. La suite de l'histoire, il la connaissait. Cependant elle le contredit sur sa supposition, le mal n'était pas originaire d'ici, les nains avaient eux aussi été la victime de ce nouveau mal, mais ils n'eurent pas la chance d'y survivre.

Son attention se détourna vers la grande statue représentant un nain et sa physionomie changea tristement, une foule de souvenirs difficiles semblait l'envahir.

(Il est vrai qu'elle a dû assister, ou du moins contempler le résultat, du massacre des Thorkins ainsi que d'une partie de son peuple...)

Meraxès se surprit à ressentir de la compassion à son égard, lui, l'elfe turpide mué de mauvaises intentions. Elle avait le don pour capter son intérêt. Il appréciait son caractère moqueur et sarcastique couvert d'une impérieuse sévérité, mais à l'évocation des troubles de son passé, elle se laissait toujours dominer par ses sentiments qu'elle instillait dans de longs silences.

Elle finit par reposer ses yeux orange sur lui pour déclarer qu'il ne s'était pas égaré, puis ajouta en reprenant la route qu'ils allaient voir la Vénérable. Elle n'avait pas répondu à son évocation du Crépuscule des Dieux, sujet sur lequel le guérisseur attendait des détails. Il se consola cependant en supposant que leur dirigeant pourrait surement y répondre.

Aiobhean ne posa plus un regard sur la statue. En préparation de la rencontre avec leur Vénérable, elle insista sur les règles strictes régissant son peuple, ainsi que sur leur justice expéditive, expliquant qu'il ne devra nommer la Vénérable qu'avec ce terme et qu'il devra imiter leurs gestes de salue. Elle précisa que cette personne avait ici tous les pouvoirs, sous-entendant qu'aucune maladresse n'était permise.

« Rassurez-vous, j'ai toujours été doué pour suivre les protocoles. » rétorqua-t-il avec un léger sourire.

Ils gravirent plusieurs ponts éclairés par la lave sous-jacente et accédèrent à un couloir aux dimensions impressionnantes. Meraxès connaissait le renom des formidables œuvres architecturales produites par les nains et fut véritablement soufflé par leur maitrise, même dans les mondes les plus reculés. Derrière les piliers d'ornementations, une ouverture d'une taille ridicule en comparaison du reste donnait sur une nouvelle salle, elle aussi dotée d'impressionnantes dimensions. Une multitude de braseros éclairaient difficilement les lieux, mais au fond, une grande lumière chaude, provenant indubitablement d'un énième bassin de lave, éclairait de manière homogène la voute d'une grande nef. Des visages de nain taillés dans la roche baillaient au-dessus de la roche liquide et crachaient chacun un filet d'eau refroidissant le magma.

En s'approchant, Meraxès découvrit qu'une plateforme s'avançait au-dessus du bassin. Des vapeurs humides s'élevaient autour et tourbillonnaient en l'air en vagues orangés. Il se figea alors. Au centre de la plateforme, une silhouette qui n'avait rien de commune les attendait. Une ombre était assise et sa chevelure semblable à des tentacules s'agitait au-dessus de sa tête.

Aoibhean s'avança sans crainte et s'accroupit élégamment en présentant sa nuque à la Vénérable, suivi par Caragh, puis elle lança un regard en coin à l'elfe. Meraxès toisa le masque inexpressif et emprunt d'une notable sévérité, couronné de ses étranges cornes mouvantes, avant de ployer lui aussi le genou en abaissant la tête jusqu'au sol. Il marqua le mouvement un long moment avant se redresser sans qu'on ne l'y autorise. Il était proprement fasciné par cette Vénérable dont l'apparence différait totalement des autres bansidhes. Posée sur un trône d’écorce, ses jambes croisées sortaient d'une robe végétale qui collait à tout son corps et s'arrêtait sur un décolleté élégant. De la mousse agrémentait ses bras et formait même des gantelets et Meraxès ne parvint pas à définir s'il s'agissait d'une parure ou de son corps véritable. Son visage n'avait plus rien d'humain ou d'elfique et était fait d'un vert semblable à l'écorce, tout aussi dur, symétrique, ponctué par un regard d'un orange flamboyant.

La tête baissée en signe de respect, il prit la parole.

« Vénérable... En tant que visiteur de votre humble cité, permettez-moi de me présenter. Je me nomme Meraxès Orzhov, de Tulorim, une ville dont vous ne devez pas avoir connaissance. Je suis employé par les Élémentaires afin d'enquêter sur des bouleversements qui affligent votre monde. Alors que nous-nous rendions en Aetelrhyt avec mes semblables, une déconvenue nous a conduits dans les profondeurs. Sans savoir où nous étions, moi et mon défunt compagnon Tartuffe, nous avons découvert l'entrée de ses lieux. La créature qui la gardait c'est malheureusement manifesté, emportant la vie et la santé mentale de mon compagnon... »

Il marqua un temps pour simuler un vif trouble et en profita pour scruter la vénérable qui, toujours figée dans son masque austère, l'écoutait sans un mouvement.

« Une énigme scellait l'entrée de ces lieux. Nous l'avons résolu dans l'urgence, en manquant d'y perdre la vie, et la porte s'est ouverte. J'ai ainsi pu m'enfuir, mais... la créature de flamme m'a poursuivi. »

Avec ses mots, il espérait générer une réaction chez la vénérable. La perspective de l'abomination de flamme déambulant dans les rues de sa cité devait forcément la déstabiliser, rien qu'un peu.

« Cependant, rassurez-vous, elle n'a pas franchi le pont et a sombré dans les abysses. Prions pour qu'ils soient suffisamment profond... »

Aoibhean et sa semblable restaient en arrière et Meraxès ne songea pas à la consulter du regard. Un premier doute l'investit. Sans doute ne devait-il pas prendre la parole, aussi, chanter ses louanges serait peut-être mal perçu... Il avait toujours eu à cœur de respecter les règles élémentaires, mais cette fois-ci il n'en connaissait rien. Cependant, il se dit qu'après un tel acte héroïque, même si au fond ce n'était pas vraiment le cas, car il avait surtout abandonné Tartuffe pour fuir à toutes jambes, les bansidhes n'auraient pas l'impertinence de le jeter au cachot. Il reprit donc la parole.

« Je suis venu dans ce pays en quête d'informations sur des événements bien lointains. Des événements datant d'autres ères, mais qui pourtant ont forgé ce monde et qui ressurgissent malheureusement. »

Il se contraint néanmoins à ne poser aucune question, de peur d'être trop impératif dans sa démarche en exigeant des réponses à une personne de cette importance. Il finit par se taire et attendit une prise de parole de la Vénérable.


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1090 mots

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