Le cliquetis à peine audible des griffes de Hurlenuit résonnait dans l'esprit du Shaman, voyageant entre les dimensions alors qu'il venait de changer de forme. De toute sa vie, Kalas n'aurait jamais penser un jour partager sa vie avec celle d'un animal aussi majestueux que le loup. Certes, ses pouvoirs de métamorphe n'étaient que le prélude à un apprentissage des plus complexes existants à ce jour, mais ils faisaient déjà de lui un être rarissime. Conscient qu'il représentait à lui seul la possibilité d'une paix entre la Nature et les Hommes, l'homme-loup cachait la moindre hésitation derrière un masque de courage et de sagesse, véritable contradiction pour son jeune âge. Au fond de lui, rien ne le terrifiait plus que de ne pas être à la hauteur. Et aujourd'hui, on lui demandait de mener un peuple, une alliance, un monde. De comprendre l'essence même des éléments et de leurs manifestations. De participer à des guerres qu'il se devait de faire siennes, sous l'égide de l'espoir, la bravoure et l'honneur. Au delà de sa condition, le réceptacle de l'Homme et du Loup affrontait un Mal sans forme ni visage, capable de corrompre les terres des races magiques et élémentaires.
Kalas, un Homme. Une bête. Un messager des forêts. Autant de noms plus lourds et difficiles à porter pour un enfant en quête de savoir et d'aventures. Bien peu de moyens pour y parvenir, mais de nombreux chemins pour accomplir.
Un brin perturbé, le Shaman se concentrait à nouveau sur les traces de sang repérées plus tôt. Malgré la difficulté à en affirmer la source exacte, sa truffe n'avait de cesse de se laisser guider par l'étrange mélange d'odeurs familières et inconnues. S'il parvenait clairement à identifier ce sang comme celui d'un animal de la forêt, il lui était cependant difficile de confirmer qu'elle l'est toujours été lors de cette blessure. Après le délicat parfum sucré venait une horrible vague âcre et acide qui l'obligeait à souffler du museau, calvaire pour un odorat aussi puissant que le sien.
(Il n'y a rien de naturel dans cette odeur répugnante. Si des animaux sont parvenus jusqu'ici, quelque chose d'horrible a dû leur arriver. Peut-être ont-ils été attaqués par ce Mal qui hante ces lieux, se mêlant à leur sang comme une maladie ? A moins qu'il ne s'agisse d'une bête désormais corrompue qui s'est blessée à cet endroit ? Aucune des ces deux hypothèses ne me rassure...)Laissant le Shaman guider la troupe, cette dernière suivait le pas sans un bruit tout en respectant le même positionnement qu'à leur arrivée en ces lieux. Désormais loin de leurs habitats naturels, les elfes semblaient plus aux aguets que jamais, prêts à réagir au moindre bruit suspect. Gwinthe, l'éclaireuse, choisit de rester à proximité du loup pour le guider en cas d'égarement ou de fausse piste. Malgré l'aspect désolé de l'environnement, Kalas remarquait à plusieurs reprises de nombreuses traces de salissures, indiquant que ce chemin avait été emprunté récemment par un pied d'origine inconnu. Pendant une poignée de secondes, son hypothèse d'une abomination lui revint en tête, laissant un frisson parcourir l'échine du loup.
(Son repaire, peut-être ?)La découverte des pièces à vivre chassait les mauvaises pensées de l'homme-loup, satisfait d'y trouver un semblant de vie. Étrangement, la faible lueur d'une flamme se dessinait sur les murs, dansant au gré d'un vent d'origine inconnue. Suffisamment large pour accueillir une dizaine de personnes, ce qui pourrait parfaitement être une salle à manger disposait d'une petite crevasse taillée à la main, offrant aux souterrains la musique du vent soufflant sur les branches des arbres. Derrière les ombres dansantes des flammes se reflétant sur les murs de pierre, plusieurs ouvertures contenaient des lits à l'aspect délabré. D'une inspiration, Hurlenuit sentait encore l'odeur de l'homme sur celles-ci, plissant ses yeux de prudence et dressant ses oreilles aux aguets. La petite troupe découvrait l'endroit en y effectuant quelques pas ici et là, laissant libre court à leur curiosité pendant de brefs instants. De rapides coups d’œils permirent déjà d'assurer que les lieux étaient encore occupés il y a peu.
(Malgré l'odeur nauséabonde qui m'irrite les nasaux, je peux sentir quelque chose d'autre. Il y avait des hommes, ici. Du moins, quelque chose de semblable. Peut-être le peuple de femmes que j'ai aperçu sur la fresque un peu plus tôt ?)Plus enclin à redevenir Kalas pour explorer les lieux, le Shaman quitta sa forme animale en attirant le regard de quelques elfes, peu sujets à ce genre de spectacle. Son ouïe resta la même qu'en Hurlenuit et il ne put rester sourd aux brèves messes basses à son sujet. Indifférent, le jeune homme fureta ici et là, observant un à un les informations qui n'attendaient que d'être recueillies. De longues planches de bois rapidement posées sur des rondins de bois semblaient faire offices de tables pour les anciens occupants, visiblement très pressés de quitter les lieux. En effet, bols, verres et couverts en bois s'éparpillaient sur celles-ci, laissant la nourriture refroidie se répandre sur le bois et la pierre.
"Herk ! Je me demande ce que c'est, mais l'odeur est atroce."Dans un coin peu éclairé par la lumière des flammes, de larges coffres en bois au verrou ouvert étaient rangés à la va-vite contre les murs. Avec l'aide de quelques personnes, Kalas les ouvrit sans manquer de faire couiner les joints métalliques des conteneurs. En vrac s'y trouvait des vêtements sales et primitifs, parfois sous l'allure de patchworks débraillés. Parfois, il retrouvait des bijoux en tout genre, faits d'or et d'argent encore brillant. Les motifs, s'ils variaient de l'un à l'autre, conservaient tous un aspect rattaché à la forêt, qu'il s'agisse d'une branche, une feuille ou un arbre. Visiblement intéressés sa découverte, le jeune homme ne manqua pas de les ranger dans sa sacoche, non pas par cupidité, mais par curiosité. Certaines personnes en Aetelrhyt sauraient certainement lui fournir davantage d'informations à leurs sujets.
Alors que les elfes s'affairaient à découvrir les secrets de cet endroit, Cyrialle s'approcha de l'homme-loup, désormais sous forme humaine. Les lames de ses poignards frôlaient la peau mate de ses cuisses à chacun de ses pas, envoûtant pendant un court instant le regard vierge du jeune homme. Le visage de la Faeriönne était froncé par la méfiance, rejoignant ses sourcils par de fines rides. Sans le regarder, l'elfe à la peau de caramel répondit aux dernières questions de Kalas au sujet du peuple représenté sur la fresque de l'autel. Ainsi, le Shaman apprit que le Mal naquit il y a de nombreux siècles, lors d'un événement appelé le Crépuscule des Dieux. Grandissant dans l'hibernation, celui-ci ne semble pas s'être imposé comme un problème majeur auprès d'Elysian et de ses habitants. Son réveil, toujours inexpliqué, date d'il y a quelques années, intensifiant chaque jour son emprise sur ces terres. Les traces de l'histoire de ces femmes, autrefois habitantes des forêts, se termine dans ces grottes vétustes. Cyrialle finit par mentionner leur nom, les Bansidhe, avant de donner une dernière hypothèse sur leur position actuel, mais sans affirmation de sa part.
Mêlant peu à peu ce qu'il avait apprit depuis son arrivée en ces lieux, l'homme-loup tournait la tête et fixa le vide en plissant les yeux. Des réponses se révélaient, soulevant avec elles de nombreuses questions.
"Les Bansidhes, tu dis... Si ces femmes ont étés chassées de la forêt par les ombres, elles ont effectivement dû se réfugier dans les souterrains par désespoir. Tout en ces lieux semble indiquer qu'elles se sont établies ici et qu'elle y vivent depuis toutes ces années. Et pourtant, cela semble presque irréel. Comment auraient-elles pu survivre sans quitter ce repaire ? De ce que j'ai ressenti, ces souterrains abritent une des plus forte concentration de Mal autour de la cité. Il est impossible qu'elles aient pu l'éviter durant tout ce temps..."Peu à peu, l'histoire et le devenir de la tribu piquait la curiosité du Shaman, n'ayant de cesse de se retrouver dans leur malheur. Autrefois libres et amoureux à la Nature, une force obscure les ont tous deux éjectés de leur milieu, décimant par la même occasion tous ce qui pouvait les y rattacher. Inconsciemment, le jeune homme commençait à faire les cent pas dans la pièce, laissant les elfes à leurs recherches et discussions. Lors de sa ronde, son pied heurta un obstacle qui se renversa au sol dans un cliquetis effrayant. Endormis l'un contre l'autre à jamais, deux squelettes humanoïdes ornaient l'un des coins de la pièce. La caverne les couvraient d'un voile de ténèbres, loin de la lueur des flammes. La vision de ces deux cadavres attrista soudainement Kalas, incapable de donner une raison valable à leur mort. Cependant, les bois ornant leurs crânes lui mirent la puce à l'oreille et rapidement, la particularité des Bansidhes lui revint en tête. Une nouvelle fois, les faits s'imposent et la vérité sur le Mal s'éclaire peu à peu.
*Boum*Toutes les têtes se relevèrent, comme happées par le bruit qui venait de voler toute leur attention. Les oreilles se tendirent et les mains vinrent instantanément rejoindre la poignée des épées et la branche des arcs. De son côté, le Shaman se redressa et avança jusqu'au début du chemin, cherchant le moindre signe sonore et visuel à sa portée.
*Boum*...*Boum,Boum...*Le rythme commença, incitant la troupe à se préparer à tout et n'importe quoi. L'un après l'autre, les elfes repérèrent la source du bruit, provenant de la pièce qu'ils venait de quitter. La cadence s'accéléra, soulevant les cœurs et intensifiant la peur dans les esprits. Plusieurs regards se croisèrent, mêlant stupéfaction et incompréhension d'entendre un tel son de tambour ici-bas dans les cavernes. Brisant le spectacle et l'immobilité de chacun, Faoil dépassa l'homme-loup et disparut dans le couloir qui menait jusqu'à l'entrée de la grotte. Tous patientèrent avec l'espoir de la voir revenir au plus vite et ce n'est qu'après de longues secondes que la silhouette de la lutine surgit de derrière le mur, mimant le silence du doigt et faisant signe à Kalas de la suivre de l'autre main. Déjà préparé à cette éventualité, ce dernier jeta un dernier coup d'oeil à ses compagnons d'armes comme pour les rassurer, avant d'emboiter le pas léger de Faoil qui était déjà repartie.
Le jeune homme et la lutine se faufilèrent jusqu'à un pan de la caverne, excellent poste d'observation qui offrait une bonne vue d'ensemble. Là, ils observèrent silencieusement l'origine du bruit qui se faisait croissant. Réparties dans toute la pièce, de nombreuses et étranges silhouettes se tenaient debout, pointant tous vers l'autel. Toutes plus ou moins cornues, chacune d'entre elles avaient perdues la moindre similarité avec les Hommes. Portant les mêmes bois que ceux trouvés sur les cadavres plus tôt, les nombreuses horreurs arboraient une morphologie des plus répugnantes. Une prolongation de leurs vêtements couvrait une partie de leurs têtes, mais ce qui en dépassait n'était qu'une parodie de visage horriblement déformé. La bouche semblait vouloir s'extirper, allongée comme le museau d'un animal. De longs crocs sales et couverts de tartres ornaient chaque côté de la mâchoire, de la même manière qu'une bête sujette à la lèpre. Le claquement qui en sortait imposait le dégoût, obligeant le Shaman à plisser des yeux pour y croire. Malgré le manque de lumière, le corps difforme de ces créatures était tout à fait visible. Fidèles à la rythmique imposée, certains levèrent leurs longs bras fins en l'air, dévoilant leurs doigts difformes se terminant par des griffes acérées. D'autres préférèrent taper du pied, offrant à la caverne l'écho de leurs sabots noirs et crochus. Cependant, tous exhibaient leurs immondes tranchées qui se creusait de leurs bas-ventres jusqu'à la poitrine. Un amas de chair bouillonnante gigotait parfois chez certains, mais à aucun moment ils ne semblaient en souffrir. Rien ne liait ces êtres aux humains, ni même aux autres races. Laissant le tambour chanter dans la pièce, les étranges créatures s'amassèrent autour de l'autel délabré, comme pour y effectuer un rite inconnu et propre à leur culture.
"Ces horreurs... Je ne peux pas m'empêcher de penser aux Bansidhes. Regarde les bois qui ornent leurs têtes. Ce sont les mêmes que sur la fresque de l'autel. J'ai également repéré deux cadavres au fond de la grotte, taillés exactement comme eux... pour l'instant, rien ne me permet de l'affirmer, mais je suis persuadé qu'il existe un lien entre la tribu disparue des Bansidhes et celle-ci."Laissant le temps à Faoil de digérer le spectacle et ses hypothèses, Kalas retourna à son poste d'observateur lorsque de l'agitation se manifesta dans l'assemblée. Un passage se délivra parmi les monstres, laissant deux nouveaux arrivants progresser jusqu'à l'autel. Ces dernières, avançant avec attention, transportaient entres elles une bête à la fourrure noire comme la nuit. En une fraction de seconde, le Shaman identifia le corps inerte comme celui d'un loup semblable à Hurlenuit, mort ou inconscient. Sur les pas du cortège funéraire, une nouvelle silhouette au visage masqué se dévoila, suivant le tracé dessiné par ses prédécesseurs. A la différence des autres abominations, celle-ci affichait d'immenses ramures incomparables en terme de tailles et de détails. Plus majestueux, tout en elle semblait démontrer une supériorité hiérarchique certaine vis à vis de ses congénères. Comme bercée par le son de tambour, sa cape virevoltait sans cesse, laissant les décorations de sa cape danser et s'entrechoquer à chacun de ses pas.
L'étrange personnage attira le regard jusqu'au petit édifice de pierre où la bête, toujours sans vie, fut déposée avec une certaine délicatesse. La scène, plus irréaliste à chaque seconde, semblait se dessiner comme l'un des rites sacrificiels païens dont le jeune homme avait déjà pu en lire quelques histoires dans des livres. Et s'il en connaissait la pratique, la raison lui était tout bonnement inconnue. L'intensité du rythme des tambours rappela le jeune homme à l'ordre, captant son attention sur la suite des événements. Subitement, l'assemblée résonnait dans un chant grave et désordonné, presque infecte aux oreilles sensibles de l'homme-loup. Le chœur entrait presque dans une transe à la limite de l'inconscience, mimant chacune des notes de la créature aux cornes plus évoluées. Luttant pour garder sa concentration à son paroxysme, le Shaman se frottait plusieurs fois les oreilles dans un douloureux pincement de lèvres. Il rassura Faoil qui jetait parfois de légers regards inquiets dans sa direction.
"Argh... Quel son horrible... Ça va aller, ne t'inquiète pas."Durant des minutes qui semblaient interminables, le rite s'éternisait et Kalas s'habituait bientôt à la douleur qui lui brûlait les oreilles. S'intéressant à nouveau au spectacle, il remarqua l'étrange dague que tenait la maîtresse de cérémonie entre ses doigts crochus. Enveloppée d'une aura obscure, celle-ci transpirait d'une Magie particulièrement ignoble et infecte, comme si elle semblait venir de la gorge même de Thimoros. Soudain, dans un geste prévisible mais surprenant, la lame noire s'enfonça dans le corps de l'animal, disparaissant dans sa fourrure. Le chant s'arrêta au moment même où un assourdissant cri d'agonie s'échappait du loup, assommant une nouvelle fois le Shaman. Mais sensible à la mort de l'un des siens, Hurlenuit ne se cacha pas pour souffrir. Il garda l'oeil sur les derniers instants de la bête, se débattant inutilement en usant de ses maigres forces. Mais la mort ne fut pas le futur qui l'attendait. Aussi incroyable que cela pouvait paraître, le loup se relevait misérablement sur deux pattes, puis sur quatre. La lumière de l'autel illuminait l'obscurité qui émanait de son corps qui se transformait peu à peu, embrassant l'énergie de la lame qui le traversait désormais. Comme si l'on tentait de le lui arracher, le museau de la bête s'allongeait jusqu'à pâlir d'ombre, la métamorphosant en ce qui se rapprochait le plus d'un enfant du Mal. tous ses membres, son corps, sa fourrure et la lueur de ses yeux semblaient s'étirer et s'effacer jusqu'à ce que l'animal ne devienne un ersatz de lui-même.
En Kalas, Hurlenuit grattait contre les parois de son esprit, comme appelé par ce qui venait de se produire. Jamais le jeune Shaman n'avait senti pareil mal-être depuis
la transformation quasi-similaire de Kharys, la nuit qui signait la fin de la Meute. Particulièrement affecté par le spectacle, le jeune homme aurait voulu sauter de sa cachette et étouffer chacune des créatures entre ses mains de pierre, mais la vie de plusieurs personnes lui étaient liés. Laissant la rage de son totem s'énerver en lui, l'homme-bête observait l'épilogue du sacrifice jusqu'à comprendre que l'assemblée de monstres était sur le départ. À la tête du cortège, la Shamane descendait vers les tréfonds, laissant le soin à son nouveau compagnon de ténèbres de lui emboîter le pas. Comprenant qu'il fallait agir au plus vite, Kalas prit parti avec la lutine et fit partage de ses décisions.
"Va vite rassembler les autres, Faoil. Fais leur un point sur la situation et ramène les ici au plus vite. Qu'ils soient prêts à se battre, nous allons frapper."Laissant la Commandante disparaître après un signe de tête approbateur, le jeune homme observait le retrait du cortège primitif, captant par la même occasion des mouvements fortuits dans l'obscurité qui trahissaient la présence d'une ou plusieurs entités. Mais malgré le risque à encourir, l'homme-loup refusait de passer outre ce qu'il venait d'observer. Il fallait intervenir au plus vite et l'idée d'un piège germait dans son esprit, coïncidant avec l'arrivée discrète de ses compagnons d'armes. Les elfes tenaient chacun leurs armes en mains, qu'il s'agisse d'épées prêtes à frapper ou de flèches à encocher. Au milieu de la pièce, les créatures disparaissaient peu à peu, laissant le temps à sa troupe d'assimiler le plan de leur nouveau chef. Après un dernier coup d’œil en arrière, Kalas expliquait à voix basse sa stratégie de bataille avec un sérieux qu'il ne se connaissait pas.
"Vous voyez ces créatures ? Nous allons toutes les laisser s'engouffrer dans ce passage jusqu'à ce que nous puissions nous déployer à l'entrée, juste derrière eux. Là, je les attirerais pour qu'ils fassent demi-tour et reviennent jusqu'à nous sans se douter de l'embuscade qui les attends. Le passage sinueux de la grotte sera à leur désavantage, les obligeant à n'avancer qu'à deux ou trois de front. Faoil, je te laisse placer correctement les archers en arrière et les épéistes devant, tu le feras mieux que moi. Cyrialle, tu t'occuperas du moindre désagrément qui viendrait nous gêner. Nous non plus ne sommes pas à l'abri d'une embuscade ou d'un contournement."Le Shaman laissait le temps à ses troupes d'assimiler ses consignes, s'assurant que tout soit compris par tous. Sur le point de commencer l'opération, il donnait les dernières précisions sur son rôle dans la bataille.
"Dans un instant, je me transformerais pour me glisser discrètement jusqu'à l'entrée. Le hurlement du loup sera votre signal pour vous mettre en place le plus rapidement possible. Je battrais en retraite lorsque je serais assuré qu'ils se lanceront tous à ma poursuite, puis je reviendrais sous forme humaine pour lancer un sort incapacitant dans les derniers mètres du tunnel. Même si je ferais en sorte qu'il ne touche que les créatures, prenez garde à rester à bonne distance. Ensuite, j'aiderais Cyrialle à la défense des archers grâce de ma Magie, prêt à charger au front si nécessaire."---------------
3416 mots (Ho yeah)
(((Ramassage des bijoux dans les coffres de la caverne.)))
(((Utilisation du sort évolutif "Nuage de poussière" au niveau maximum)))
(((Utilisation du sort Frappe du golem au max sur adversaire le plus proche si deuxième tour)))